[Convocation] Pour la gloire et les honneurs - ou juste la récupération d'un titre [Desmond]

Le soleil est encore haut dans le ciel, redescendant à peine de sa position la plus haute au zénith, lorsque les nuages de poussière soulevés par les chevaux sont enfin balayés par le vent à l’arrêt de ceux-ci. Les bêtes, épuisées par la longue chevauché, sont bien contentes de pouvoir enfin s‘arrêter pour se reposer et brouter ça et là la verdure environnante.

« Messieurs… vous avez jusqu’au coucher du soleil, alors profitez-en mais surtout ne laissez aucune trace de votre passage nul part. »

Les quatre hommes acquiescent et chacun s’en va de son côté dans l’espoir de trouver le meilleur butin possible. Évidemment, pour les bandes les plus désunies où les coups bas sont légions, on peut s’attendre à ce que tous veulent doubler les autres afin d’avoir le meilleur morceau possible.

Mais qu’en est-il de celle-ci ? A-t-on à faire à cinq hommes aussi soudés que les doigts de la main ou au contraire est-ce chacun pour soit ? Voilà une excellente question, qui a toute son importance pour le chevalier déchu qui suit leur trace.

Il va de soit qu’une troupe désorganisée sera certainement plus simple à traquer et à occire et même s’il ne doit plus y avoir grand-chose à piller depuis l’arrivée de la fange, les malfrats espèrent tout de même trouver un petit quelque chose oublié quelque part dans un tiroir, une cache sous le plancher, etc.

Le bellâtre au regard perçant et à la joue balafrée, après être descendu de sa monture, aide sa belle à descendre.

« Amour… lui adresse-t-elle alors. Êtes vous bien certain qu’il soit prudent de nous arrêter si longtemps dans ces ruines ? »

La jolie Camille s’inquiète visiblement d’être retrouvée et ramenée à sa famille qui l’attend de pied ferme, mais son don Juan la rassure rapidement :

« Personne ne vient jamais ici, lui explique-t-il en passant sa main sur la joue douce de la jeune fuyarde qui l’a suivi. Les gens vont généralement ou reviennent du Labret pour le peu de voyage à l’extérieur de la capitale qu’il y a, et pour cela ils passent par les villages habités. »  

Il laisse glisser sa main caleuse sur le cou gracile de Camille pour lui relever la tête afin de capter son regard :

« Soyez sans crainte ma douce colombe. C’est un détour nécessaire. Tout ira bien et dans quelques jours nous seront bien installés. »
 
Les bandits, eux, ont à présent tous disparu dans des ruines différentes et seuls reste les deux tourteaux à l’extérieur, en train de parler après s’être assis sur un tronc d’arbre.

« Je l’espère… » lui dit-elle timidement en lui prenant la main et en posant sa tête contre son épaule. 

Puis elle lui adresse un sourire heureux. C’est qu’elle en est terriblement folle de son galant… et au coin de ses yeux d’océan qui ornent son beau visage à la peau si blanche, pétillants, l’on peut y lire toute la lassitude et l‘inquiétude d’une jeune fugueuse ne supportant plus la prison doré d’un haut statut trop lourd à porter pour ses frêles épaules. Une jeune fugueuse qui recherche l’aventure qui lui fera se sentir si vivante auprès de celui qu’elle aime plus que tout.

Ses longs cheveux blonds d’ordinaires si bien coiffés par de nombreuses servantes sont aujourd’hui échevelés par la longue chevauché et ses vêtements nobles sont recouverts par un long manteau de lin. Et elle devra dorénavant jouer de la brosse d’ailleurs et apprendre à s’en servir, car il n’y a plus de servante à sa solde. Mais est-ce le plus important  pour le cœur d’une jeune fille éprise ?
 
Tous deux blottis l’un contre l’autre, ils regardent le ciel où le soleil décline de plus en plus à l’horizon, signalant que l’après-midi est désormais bien avancée. Rainier reste attentif aux alentours, souhaitant éviter de se laisser surprendre par tout arrivée intrusive qu’elle soit de nature humaine ou fangesque, il va de soit.

C'est qu'il se doute bien qu'on est déjà sur sa piste, alors il garde prudemment l’œil ouvert, et le bon.

Ses hommes, eux, continuent leurs investigations séparément.

La caravane est finalement arrivé à bon port et je fais signe de la main pour dire adieu à mes compagnons de voyage, c'est à dire Alban, Jeanne et le reste des marchands que j’ai escorté jusqu’ici. Alors que j’allais repartir, je vois un milicien se dirigeant vers moi et je le regarde avec méfiance, car j’ai déjà été avertis de ne pas trop m’approcher des murailles par une haute personnalité de Marbrume.

Mais au lieu de m’engueuler ou de m’arrêter, il me tend un document que je lis à grande peine, vu mes problèmes de compréhension. Finalement, j’y arrive et je ne peux m’empêcher de sourire, comme quoi le bonheur des uns fait le malheur des autres ! Je n’ai plus qu’à répondre au messager par une simple phrase :

Je m’en occupe.

Pas besoin d’ajouter autre chose et je mets la lettre dans ma poche pour la brûler plus tard avec mon briquet en amadou. Je vois mon interlocuteur repartir vers la capitale et j’indique à Jean, mon nouvel employé et Milas, mon suivant, qui malgré ma déchéance, a choisi de rester en ma compagnie :

Je dois réaliser une mission, seul.

Je vois bien qu’ils ont envie de me poser des questions, mais ils se retiennent, car ils savent que je ne supporte pas les petits curieux. Je leur dis donc en leur jetant une bourse :

On se retrouve à Usson, avec ceci, Jean, achète une monture à Milas, les marchands que nous avons escortés ont été généreux.

Sur ces dernières paroles, je pars ensuite sur mon cheval, afin d’arriver avant la nuit à Ménerbes, brûlant au passage la missive comme prévue. Je sais que je prends un risque, mais il faut aller le plus vite possible, et finalement après quelques heures de chevauchée, j’arrive en vue de mon premier objectif. Je prends une chambre chez l’habitant et je m'endors comme une souche.

Je me lève à l’aube et je fonce en direction de Piana que je traverse dans un nuage de poussière, puis j’arrive enfin en fin d’après-midi en vue d'ARS-En-Ré. Prudent, je descends de mon cheval et je l’attache à un arbre avant de continuer à pied, mon arme toujours dans son fourreau, car vu sa taille, elle va me gêner en s’emmêlant dans les fourrées.

Malgré mon armure en plaque, je fais assez peu de bruit, car elle est en fait sur-mesure et parfaitement entretenue, je passe même des heures à l’huiler. C’est sans doute grâce à toute ces précautions que je tombe sur un homme en train de fouiller une charrette au bord du chemin. Il me tourne le dos et ne m’a pas vu, comme je ne sais pas s’il est seul, je dégaine enfin mon épée à deux mains, dans le nouveau fourreau que m’a créé Alban, un forgeron qui est devenu un proche.

Une fois à son niveau, je lui pose simplement l’épée sur l’épaule et je lui dis à voix basse :

Un cri, un mouvement et tu perds la tête.

Je laisse passer quelques secondes pour qu’il comprenne bien, n’hésitant pas à mettre ma menace à exécution si besoin, puis je lui pose quelques questions :

Combien êtes-vous et où est la fille ?

S’il joue le malin, je vais lui taillader un peu le cou, jusqu’à ce que j’obtienne mes réponses. Quoi qu’il arrive, à la fin de notre entretien, il mourra, mon commanditaire a été très clair dans cette affaire, seule la demoiselle doit survivre.

Ainsi l’ancien chevalier arrive dans sa belle armure étincelante, reluisant d’un éclat éblouissant à la lumière du soleil... Qu’il a l’air... imposant, déterminé, dangereux ! Prêt à tout pour la gloire et la récupération son titre ! Les cliquetis de son armure, alors qu'il crapahute dans les hautes et denses herbes assez présente dans les environs, même quelque peu discrets, n’aident pas au déplacement furtif. Cette lumière se réfléchissant sur le métal non plus. Et que dire de ce comportement hâtif, presque irréfléchi ?

Aucune analyse de la situation, la muraille se contente de sauter sur le premier venu sans prendre le temps de se renseigner un minimum sur le terrain avant de passer à l’assaut. Étonnant pourtant pour cet homme censé être, malgré son esprit relativement simplet, un tacticien averti. Le gredin qui est ressorti de la ruine et qui fouillait dans la charrette s’immobilise immédiatement au contact de l’arme sur son épaule.

Il écoute les menaces silencieusement et toujours sans broncher, écoute les deux questions qui lui sont posées. Combien sont-ils ? Où est la fille ?

« Cinq, répond-il enfin. La fille… elle est par là. »

Faisant d’abord mine de se tourner légèrement pour montrer une direction, le gredin se retourne vivement pour tenter de désarmer son assaillant, d’un coup bien placé dans l’avant-bras armé du colosse en armure. Après tout, l’épée n’est pas des plus dangereuses, ainsi, posée sur l’épaule. Elle n’aura jamais assez d’élan pour décapiter. Tout au plus pourrait-elle trancher la jugulaire, à supposer que le chevalier d’un autre temps soit assez rapide pour cela.

C’est un risque à prendre, bien sûr, mais lorsque l’on est habitué au danger, on sait très bien qu’une personne nous menaçant peut à tout moment décider de vous ôter la vie, même après que vous ayez répondu à ses questions. Mais voilà, le coup bien placé dans l’avant bras n’est pas si bien placé et le gredin ne réussit pas à désarmer son assaillant qui lui, n’a plus qu’à mettre ses menaces à exécution face à cet homme absolument pas préparé à un combat et qui n’a pas eu le temps de sortir la moindre arme.

Le guerrier n'aura ensuite plus qu'à chercher les autres hommes. S'il est attentif, il pourra entendre du bruit dans la masure la plus proche où quelqu'un est en train de regarder dans un meuble de cuisine, remuant casseroles et autres ustensiles de cuisine à la recherche de quelque chose – l'homme lui apparaîtra de dos par la fenêtre, accroupis face à son meuble. De la nourriture ? Un couteau ? des biens cachés - or, bijoux - dans un éventuel double fond d'un des tiroirs ? Qui sait... peut-être bien tout cela.

Le pilleur est positionné de telle sorte qu’il peut voir depuis son emplacement la porte de la cuisine mais pas celle de l’entrée et il n'est pas des plus attentifs par ce qui l'entoure, tout occupé qu'il est à sa fouille. Espérons que la muraille saura faire preuve d'un peu plus de stratégie et de prudence cette fois, et qu'elle s'en sorte tout aussi bien que précédemment, tout de même ! Rainier et sa belle, eux, sont plus loin, quelque part à l'abri ds regards alors que les deux autres de ses hommes continuent leurs investigations dans d'autres maisons.

Citation :

Hello !
Alors voici ce que le premier round a donné : le bandit a raté son attaque et sa parade à ta riposte. Des peut donc lui porter son attaque qui elle, réussira. Bonne décapitation et félicitation, tu as tué le premier des 5 hommes en faisant un perfect ! Plus que 4 ! Je te laisse décrire la scène.

La gentillesse finie toujours par payer, c’est ce que je me dis quand mon otage répond tranquillement à toutes mes questions, même si ses premiers mots ne me plaise guère, ils sont vraiment cinq ? Je m’attendais à un ou deux brigands, mais là, c’est la moitié d’une coutellerie ! Le bon point, c’est que la jeune fille est en vie, mais il va falloir que j’élague un peu les branches avant de m’attaquer au tronc.

Le malandrin lui, ne me laisse même pas le temps de réfléchir, ce qui n’est pas très gentil et essaye de se retourner vers moi, mais je lui coupe la jugulaire avant qu’il ne réussisse à me désarmer et son corps tombe sur le sol. Je le tire dans un buisson pour qu’il ne soit pas visible et je reprends la route, faisant extrêmement attention, car je sais qu’il reste pas mal de monde à tuer, du moins si l’homme a dit vrais.

Je rase les murs, regardant prudemment dans la maison la plus proche, entendant du bruit et je peux voir un homme en train de fouiller dans un meuble dans une pièce qui aurait pu être une cuisine avant l’arrivée de la Fange. Tout est sens dessus-dessous et ce que fais l’homme n’aide pas. Pour moi qui déteste le désordre, c’est de la provocation et je décide de lui jouer un tour à ma façon.

Je n’entre pas dans la maison puisque le bruit risque de l’alerter et à la place, je pose quelques pièces d’or sur le sol, juste sur le pas de la porte, puis je me mets sur le côté, afin de ne plus être visible, ni des autres maison, ni de l’intérieur. Mon plan est qu’une fois que l’homme aura fini de fouiller, il va voir les pièces qui brillent au soleil, se baisser pour les ramasser et je n’aurais plus qu’à frapper. Je ne crains pas qu’il se doute de quelque chose, car le soleil est maintenant bas dans le ciel, comme nous sommes en fin d'après-midi, c’est donc normal qu’il ne les ait pas vues quand il est entré.

Pour compléter mon plan, je fais attention à ce que mon ombre ne soit pas visible non plus et j’attends le temps qu’il faudra. Cette fois-ci, je ne prends pas le risque de l’interroger, ce sera un meurtre brutal et de sang-froid, ma spécialité. Je me sens dans la peau d’un chasseur traquant ses proies, les éliminant les unes après les autres, j’ai donc fini d’être gentil.

Et la muraille de Rougelac – mais peut-on toujours dire qu’elle lui revient de par les derniers événements ? Sans doute que oui, tout de même - après avoir finalement décidé de simplement vider de son sang sa victime et de la cacher, une fois morte, parmi l’abondante végétation buissonnante, se remet prudemment en chemin, attiré par le bruit venant de l’intérieur de la masure d’à côté.

Là, elle aperçoit l’homme en train de fouiller, semble réfléchir un instant avant de décider de l’appâter une fois que ce dernier ressortira de la ruine. Cela va-t-il marcher ? La réponse, nous l’auront peut-être un peu plus tard, ou bien… un sifflement retenti un peu plus loin, un sifflement d’oiseau local et le bandit qui était quelques minutes plus tôt accaparé par ses recherches minutieuses, lève la tête un instant, visiblement surpris par le bruit, avant de s’en retourner à ses affaires.

Les gestes de l’homme semblent soudain plus pressés, moins précis, puis, semblant finalement avoir fini son investigation, le gredin se relève pour changer de pièce. Et un bruit de pas se rapprochant se fait alors entendre. Desmond de Rochemont, de là où il est placé, peut apercevoir deux hommes s’approcher de la baraque. L’un d’eux aperçoit l’or et se précipite dessus pour le ramasser alors que l’autre, plus prudent, prend le temps de regarder autour de lui s’il n’y a pas de danger en sortant son poignard.

L’ancien chevalier déterminé à retrouver son titre se tient prêt à frapper. Tout son corps est tendu, toute sa masse et sa puissante musculature sont prêtes à bondir sur les nouveaux arrivants et son esprit est en émoi. Il lève donc son épée pour tenter de frapper l’idiot tombé dans son piège puis tente de l’abattre sur lui. A-t-il été trop hâtif ? Est-il fatigué du voyage ? S’est-il un peu trop laissé emporter par son élan ou sa soif de sang ?

Car étrangement, l’épée passe bien à côté du bougre et se plante profondément dans le sol à tel point qu’il en est difficile de la retirer. Le gredin vigilant, armé de sa dague, tente de venir poignarder le géant. Mais n’est-il pas difficile de trouver une faille dans une armure aussi imposante ?

La dague vient donc lacérer la jambe gauche du géant qui s’échinait à récupérer son arme et qui n’a réussi qu’au dernier moment à la dévier, elle qui allait se planter bien loin dans sa chair. Quant au deuxième homme qui a pu ramasser l’or généreusement offert par de Rochemont, ce dernier a à présent retiré de sa ceinture un gourdin avec lequel il tente d’attaquer son assaillant.

Mais le gourdin est freiné par l’épée et perd de sa puissance lorsqu’il tape dans l’armure recouvrant le bras et, de fait, le chevalier d’un autre temps n’y ressens qu’une douleur désagréable sans vraiment avoir de blessure. Le géant n’a plus qu’à lui porter un coup d’épée dans la poitrine, ce qui devrait déjà bien l’affaiblir.

L’homme au gourdin profite que le géant lui tourne le dos pour lui administrer un coup de gourdin dans le bras gauche cette fois, si fort que l’armure cabosse sous le coup et que de Rochemont peut ressentir une vive douleur, bien plus forte qu’à son autre bras. Il en gardera très certainement une belle ecchymose ainsi qu’un engourdissement handicapant pour la suite de la bataille.

Mais un coup d’épée du colosse au niveau de la tête suffit à mettre fin à la vie de l’autre bandit qui a tenté tant bien que mal de le tuer à l’aide d’une pauvre dague, mais qui aura échoué pitoyablement. S’ensuit ensuite un moment flou, confus, entre les deux adversaires restant ou chacune de leur attaque n’aura pas réussie à atteindre l’autre, avant que le gredin ne réussisse, d’un coup de gourdin au niveau du torse, à couper la respiration de Desmond de Rochemont quelques instants. Mais ce dernier, d’un geste précis et terriblement bien placé, réussit finalement à trancher l’artère fémorale du deuxième homme qui tombe dans un cri. Se vidant de son sang, il n’hésite pourtant pas à se relever pour tenter de poursuivre la lutte désespérée, mais un dernier coup d’épée dans son bras le fait chuter définitivement.

La brute sanguinaire - notre meilleur épéiste à deux mains, rappelons le d'ailleurs - a donc réussie a occire ces deux autres adversaires et ne lui en reste donc plus que deux. Le pilleur qui semble avoir changé de pièce ainsi que Renier… qu’il n’a toujours pas vu. Mais les combats sont épuisants et les blessures subies commencent à se faire lourdement ressentir, aussi ferait-il tout aussi bien d’en finir au plus vite. Alors que a-t-il faire à présent ? Chercher à voir où est passé le fouilleur, chercher sa cible accompagnée ou encore autre chose ? Et se montrera-t-il prudent dans ses actes ou irréfléchi ? Affaire à suivre…

Citation :

Hello ! Alors pour l’instant, Desmond ne s’en sort pas trop mal ! Il a décimé le plus gros de la troupe, mais il reste encore un truand ainsi que le grand final boss accompagné de sa douce !
Je te laisse faire ta réponse, donner des précisions dans tes attaques si tu veux et indiquer clairement ce que fait Desmond ensuite, où il va, etc. Pour l’instant, il a perdu de vu le pilleur et n’a toujours pas vu Rainier, donc à toi de voir vers quelle piste tu veux l’orienter, s’il va chercher à retrouver l’un ou l’autre et en fonction de ta réponse, on verra dans ma prochaine sur qui il tombe et dans quelles circonstances.

Niveau points de vie même si ça commence à baisser, tu as encore une marge très confortable Bon courage à toi.

PS : N’hésite surtout pas à préciser à la fin de tes réponses, dans un quote comme celui-ci ou un spoiler, si tu tiens à utiliser une compétence de combat ou autre.

Quand une proie part, les Trois en font arriver une autre et c’est pile ce qu’il se passe quand ma première cible s’en va et qu’une deuxième s’offre à moi. Je pense avoir une occasion facile, mais finalement, tout ne se déroule pas comme prévu et je galère pas mal pour tuer mes deux opposants me prenant de nombreux coups dans l’histoire.

Une fois ce combat terminé, je me demande ce que je dois faire, puis, une très bonne idée me vient, qui parle à mon petit cœur d’artiste incompris. Je vais chercher le cadavre de ma première victime que j’ai laissé dans les fourrés, je la décapite puis je la mets devant une des sorties de la maison, les jambes et bras bien écartés, en forme de X et la tête sur le ventre. Je fais la même chose avec tous les corps, comptant sur la fuite du petit dernier, car je doute qu’il veuille affronter un psychopathe pareil.

C’est une sorte d’œuvre d’art et j’aurais volontiers mis le feu à la baraque, afin de parachever ma vision et je l’aurais appelé, le « bûcher des vanités », mais je ne veux pas attirer les fangeux alors je me contente de la première partie. Après cet entracte, la pièce macabre peut reprendre et je quitte à mon grand regret ma peau d’artiste pour retourner dans celle du chasseur.

Il me reste encore à débusquer mes proies principales, et je pense qu’ils ont dû venir à cheval, au moins la jeune femme, car je ne l’imagine pas crapahuter à pied jusqu’ici. Après tout, c’est une pupille de la Reine, elle ne doit pas être habituée à beaucoup d’effort physique, alors la ou les montures ne doivent pas être loin.
Une fois que je les aurais retrouvés, je n’aurais plus qu’à écouter attentivement, car j’imagine très bien que le couple, cette personne issue d’une famille amie de la couronne et l’ancien courtisan doivent être en train de batifoler. Je me serais également volontiers amusé avec la femme une fois que j’aurais occis tous les bandits, mais je dois le ramener en bon état et je doute que la Reine soit très heureuse si je m’amuse avec un de ses jouets.

Si comme l’a écrit Morn, ce gars est doué, j’ai intérêt à être prudent, mais je doute qu’il a ma stature, il va donc moins bien encaisser que moi, j’ai donc intérêt à le frapper sans m’arrêter, quitte à me prendre des coups de retour car il n’a pas d’armure de plate comme moi pour se protéger. Ce sera donc des attaques sans cibler de zone particulière, de manière à juste le frapper. Je doute également pouvoir le prendre par surprise, mais si je réussis à le chopper dans une zone suffisamment grande pour ne pas être gêner dans mon maniement de mon épée à deux mains ce sera déjà pas mal.

Il n’y a que deux choses qui peuvent mal tourner, la première, c’est que le gredin que j’ai laissé derrière ai plus de corones que je le pensais et rejoigne dans le combat, dans ce cas, je n’aurais pas le choix, je devrais charger ce dernier de toutes mes forces, quitte à me prendre un mauvais coup de la part de mon premier adversaire afin de le finir le plus rapidement possible. La deuxième, c’est que l’amoureux transi prenne en otage la fille et alors, je devrais viser le bras tenant l’arme. Une chose est sure, quoi qu’il arrive, ma cible ne partira pas de ce village vivant.

Et alors ? Notre homme s’est-il finalement montré prudent dans ses actes ou bien est-il resté irréfléchi à votre avis ? C’est que malgré le temps qui presse et les blessures, c’est à un bien étrange jeu qu’il s’est livré. Mais peut-on encore s’étonner ?

Tel l’animal obnubilé à l’idée de satisfaire ses bas instincts, tel l’enfant ne pouvant pas résister à l’envie de faire une bêtise malgré la punition dont il écopera, voilà que le géant se met à jouer à la poupée avec les cadavres qu’il se met à déplacer, décapiter, replacer, repositionner, faisant fi de la fatigue et de la douleur, faisant fi du sang qui continue de s’écouler de sa jambe à un rythme sérieusement préoccupant, ne cherchant pas même à nettoyer ni bander sa plaie.

Mais où est donc passé le bon sens ? Il semble avoir définitivement disparu, à la manière du pilleur qui s’est volatilisé ainsi que de nos deux tourtereaux qui, bien vite, ont pris la tangente, profitant de cette aubaine inespérée. Car oui, bien évidemment, Desmond de Rochemont a été bien vite repéré, et le sifflement n’était autre que Renier qui lançait un avertissement à ses hommes en prenant le temps d’analyser l’intrus, avant de courir jusqu’aux chevaux avec sa douce.

L’après-midi est bien avancée, trop avancée pour pouvoir parcourir les marais sans risques, même au triple galop. Et pourtant… entre tenter quand même sa chance ou devoir affronter la muraille connue pour sa terrible frénésie et sa soif de sang, le choix est vite fait. L’ancien courtisant n’est pas fou et a vite vu qu’il n’avait que bien peu de chances face à l’homme armuré.

Et de Rochemont, après avoir fait le tour du village, ne retrouvera plus personne et sera réduit à passer la nuit au milieu de ses chers cadavres. Il lui sera bien évidemment impossible de retrouver les fuyards au vu du nombre de destinations possibles ; sont ils allés à Traquemont ? A Piana ?

Ont-ils coupés à travers marais pour rejoindre Ménerbes ou Balazuc ? Ont-ils trouvé un abri dans les marécages ? Ça, nul ne le sait, mais la mission est un échec cuisant. Malgré tout, s’il prend la peine d’aller donner des nouvelles de la mission, Morn fera en sorte de lui restituer au moins, sinon son titre, l’accès à la capitale.

Quel dommage tout de même, il y avait tellement peu de chances d’échouer pour un tel guerrier, pourtant ! Mais avec notre ami, le peu de chances prend tout son sens, lui, qui est surnommé l’oiseau de malheur ou de mauvais augure, qui aurait mieux fait de se hâter plutôt que de s’amuser.

Pourtant, il a déjà fait preuve de brillantes stratégies, lorsqu’il s’est donné la peine de faire marcher ses méninges.

Citation :

Hello !
Alors désolée, mais en définitive la mission s’est révélée être un échec :/ Desmond a perdu trop de temps sur les cadavres, et s’il avait tout juste eu le temps de rattraper Rénier après le combat, avec ce temps perdu ce dernier et Camille se sont retrouvés déjà bien loin. Mais tu as au moins récupéré l’accès à la capitale, alors félicitations

Alors que j’avais enfin fini mon œuvre d’art, j’inspecte le village et à ma grande surprise, je le retrouve vide ! Je vois bien l’endroit où deux chevaux ont dû paître un petit moment, mais aucune trace des deux tourtereaux !
Voilà une chose peu banale, l’homme que m’a signalé comme étant un bon combattant, capable de me donner du fil à retordre à préférer fuir dans un territoire rempli de Fangeux, avec une jeune femme et alors que la nuit va tomber, plutôt que m’affronter alors que je suis blessé. D’ailleurs, je prends le temps de me soigner, enlevant mon armure pour constater les dégâts.

Je ne m’y connais guère en soins, mais je fais le plus gros, je connais un rebouteux à Ménerbes qui pourra s’en occuper de manière plus efficace. Le plus important, c’est que je ne me vide pas de mon sang sur la route. Une fois, ceci fait, je m’installe dans la maison qui me semble la plus solide, y menant également mon cheval et je peux enfin manger un morceau.

Je réfléchis une seconde à ce que j’aurais dû faire, mais je ne vois pas comment les choses auraient pu tourner différemment, s’ils étaient prêts à s’enfuir à n’importe quel moment, très silencieusement et de manière invisible, le village n’étant pas bien grand, je n’aurais jamais pu les prendre par surprise. Ils auraient dû embaucher un assassin capable de se mouvoir silencieusement et non un guerrier en armure de plaque qui n’y connaît rien en discrétion.

De toute façon, ce n’est plus mon problème, ils devront forcément retourner à Marbrume un jour où l’autre, car à trois, ils n’ont aucune chance de survivre à l’extérieur. Je me demande même s’ils ne vont pas mourir cette nuit, dans le froid et l’obscurité, car avec une personne complètement inexpérimentée, je ne donne pas cher de leurs peaux.

Comme je suis très fatigué, je dors comme une souche et je décide de prendre les têtes des trois brigands que j’ai décapitées la vieille, ils sont peut-être recherchés et je vais alors avoir une récompense. Je reprends ensuite le chemin de la dernière capitale de l’humanité et après un court arrêt pour me soigner, j’arrive en vue des murailles de la ville.

J’envoie un courrier à Morn, lui demandant de me rejoindre à l’extérieur des murailles, dans la petite maison où nous nous étions rencontrés la dernière fois. Je lui explique ensuite ce qu’il s’est passé :

Ils étaient cinq plus la fille, j’en ai eu trois, les têtes sont dans le sac. Les autres se sont enfuis, mais je compte bien les retrouver un jour où l’autre, du moins leurs cadavres, car ils se sont enfuis peu avant la nuit en plein marécage.

J’attends la réponse de mon interlocuteur, espérant qu’il verra les efforts que j’ai fournis.