Nom : Sinclair (à Marbrume uniquement)/ Œil d’Azur (pour le Dauphinat)

Prénom : Faust

Age : 23 ans

Sexe : masculin

Situation : Célibataire

Rang : Officieusement : Pirate du Dauphinat/ Officiellement : Marin

Lieu de vie : Une maison close de la Hanse

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : (voir topic Système Rp & Xp - Carrières)
Carrière du Pirate. +2 FOR +2 HAB

Compétences et objets choisis : (voir topic Système Rp & Xp - Compétences)

Compétences :

- Survie - Niveau 1
- Séduction - Niveau 1
- Corruption - Niveau 1
- Esquive - Niveau 1
- Ambidextrie - Niveau 1
- Sang froid - Niveau 1 (Achat avec les 25 XP de création d’un pirate)



Objets :
- Epée Courte
- Main Gauche
- Veste Cuir
- Gants de cuir usé

Quoi ? Vous voulez que je vous le décrive ? C’est pour faire mousser vos gourgandines, c’est ça ? A ça, ma p’tite dame… Allez, laissez le vieux Philomène s’asseoir confortablement entre deux de vos protégées…
Croyez-moi bien que le Faust, c’est pas le type d’homme que vous laisseriez dormir dans l’écurie… Non ! Non ! Non ! Pensez-vous ! Un homme svelte et athlétique comme ça... Rien à voir avec vos squelettes ambulants des bas quartiers, hein ? L’est pas marqué par les signes de la famine, faut dire. Et depuis la fange, dans not’ bonne cité, hors des nobliaux et des suces Trinité, c’est suffisamment peu courant pour attirer le regard. Tout du moins celui des donzelles. En plus, faut dire que le bougre, il a une tronche… J’sais pas bien comment vous dire... Vous lui donneriez vot’ propre fille en toute confiance. Sous une barbe négligemment entretenue, quelques mèches en bataille, il planque un regard bleu océan, un air d’éternel gamin espiègle qui charment autant qu’ils peuvent agacer. J’en ai vu plus d’une se pamer lorsqu’il leur adressait son fameux sourire en coin et plus d’un chez qui cela éveillait l’envie d’en venir aux poings. Pour autant, le fait est que c’est un type qui, de prime abord, inspire plutôt confiance et sympathie, voilà. Bon, sauf celle des pisse-froid mais ça il s’en fout comme de sa première pucelle.

Mais quand vous y regardez plus attentivement, derrière cet air bonhomme, il y a un truc dans son regard. Comme une lueur de perspicacité et de malice. Une flamme qui vous dit qu’il ne faut pas le prendre pour le gentil dindon de service. Vous êtes prévenue…

Bon après, faut bien avouer que, par contre, niveau vestimentaire, il est loin de s’y connaître le corniaud. Il est plutôt du genre pratico-pratique si vous voyez ce que je veux dire. Une chemise de lin, une veste de cuir, des bottes qui ont dû au moins appartenir à son père et basta. Y’a des fois, je le soupçonne d’avoir ses guettres Non, faut pas compter sur lui pour garnir une garde-robe. Notez que par les temps qui courent, il dénote pas forcément de la majorité de la populace, hein. Il dit que ça l’aide à passer inaperçu. Y’a que lorsqu’il a une galante qu’il fait un effort mais ça reste un peu exceptionnel.

Après, me faites pas dire ce que j’ai pas dit. Il s’entretien, hein. Pas le genre à s’laver seulement à chaque fête religieuse ! Il a le sens de l’hygiène, ça, y’a pas à dire. Même sur un navire, c’est ablutions matin et soir. D’ailleurs, il a le torse un peu marqué à force. La douche à l’eau de mer… Bon et puis, quelques cicatrices çà et là, vestige de quelques bagarres de taverne et de différends de bord. Hein ? J’ai parlé de bateau ? Ah…Ouais… Faut dire que derrière tout ça, c’est un marin d’un genre plutôt…particulier… Le genre à aborder les bateaux comme les demoiselles. Pirate ? Ouh… Mais c’est un vilain mot, ça. Non… Tout au plus convoyeur maritime opportuniste… Allez pas dire des choses qui lui vaudraient le feu de joie de la place des pendus…

Ah, vous voulez aussi savoir ce qu’il y a derrière ? Vous cherchez un bon parti pour une de vos filles ? Non ? Dommage…

Le Faust c’est un bon gars. Enfin, vous m’direz, tout est relatif. Disons que c’est le genre de type chaleureux, accessible de prime abord, qui veille sur les plus faibles et adore venir au secours d’une damoiselle en détresse. Il aura toujours un truc tombé du navire pour les gamins des bas-quartiers. Bon, après, vous êtes bien placée pour savoir que rien n’est gratuit, hein. Quand Faust vous rend service, c’est qu’il attend un truc en retour. Il fait pas la charité. Sinon, il serait peigne cul au temple à l’heure qu’il est. Du coup, service contre service. Vous pouvez toujours vous rendre utile d’une manière ou d’une autre.

Par contre, c’est un homme de parole. S’il vous promet un truc, il le fera, même si cela doit lui coûter. Pour ça qu’il s’engage pas à la légère. Certaines mauvaises langues disent que c’est la raison pour laquelle il n’est pas marié. P’tête bien. C’est vrai qu’il aime les femmes et qu’il serait prêt à pas mal de folies lorsqu’une donzelle enflamme son cœur. Mais il se lasse vite. Si vous voulez mon avis, moi, j’crois surtout que c’est parc’ qu’il a pas trouvé le bon fourreau pour son épée.

Après, faut pas non plus le prendre pour un imbécile. Il a peut-être pas reçu l’éducation d’un prêtre ou d’un aristo mais c’est un rusé. Derrière son verbe tranchant et ses côtés provocateurs, il fait toujours gaffe à mesurer les risques pris. J’lai vu plus d’une fois réussir à clouer le bec à un bourgeois ou à un nobliau arrogant qui s’en prenait à plus faible que lui sans pour autant provoquer une esclandre. Pas qu’il soit contre une bonne petite bagarre d’arrière de taverne, hein. Mais faut que le jeu en vaille la chandelle.

Parce que Faust, il aime pas l’injustice. Il supporte pas ceux qui profitent de leur pouvoir ou de leur richesse pour écraser les plus faibles. Et il est persuadé que la situation actuelle creuse le fossé entre les plus riches et les plus pauvres. C’est un peu le style à défendre la veuve et l’orphelin, voyez. Surtout si la veuve est jolie et l’orphelin en âge de naviguer.

Il aime pas bien l’autorité. ‘fin, celle que certains prétendent exercer sans prouver qu’ils en sont digne. Pour lui, diriger les autres, ça se mérite. Et c’est pas un droit de naissance ou un titre que l’on acquière en le négociant.
Non, parce qu’il faut bien l’admettre, il a tendance aussi à s’arranger avec les lois. Disons qu’il les respecte quand c’est nécessaire et que quand il les enfreints, il veille à le faire avec délicatesse et discrétion. Il est plutôt du genre à exploiter les failles que ce soit dans la règle que chez ceux chargés de la faire respecter.

D’ailleurs, il aime pas trop les miliciens. Surtout les plus fanatiques du lot. Ceux qui sont « Je suis la Loi » si vous me permettez l’expression. De manière générale tous ceux chargés de faire respecter l’ordre. Moins il a affaire à ces gars-là, mieux il se porte. Après si c’est une dame, j’saurais pas dire. Par contre, il a une certaine admiration pour les mercenaires. Des gars futés qui ont compris comment tirer leur épingle du jeu. P’tête que si la vie en avait décidé autrement, il les aurait rejoint. Après tout, vivre de ses talents de combattant c’est quelqu’chose de gratifiant, non ?

Bon, la politesse m’oblige à passer le chapitre de son avis sur la noblesse et la bourgeoisie. Je dirais juste qu’il considère que leur seule utilité est de cracher au bassinet. Après tout moyen de la leur faire à l’envers est bon à prendre hein. Une façon de redistribuer les richesses.

Pour ce qui est du clergé, il est par contre pas aussi catégorique. Attention, c’est pas le type que tu verras à l’office quotidiennement ou qui citera Anür, Serus et Rikni à chaque entournure de phrase.Mais c’est quand même un gars superstitieux. Il part du principe qu’il vaut mieux honorer les dieux ou, tout du moins, éviter de les irriter. Il se montre donc particulièrement respectueux des prêtres et des prêtresses. D’autant que sa mère a décidé récemment de se mettre au service des Filles d’Anür comme aide. Même qu’il passe la voir à l’occasion.

Les bannis ? Il sait ce qu’il leur doit. Sans eux, il aurait servi de repas aux fangeux. Pour autant, il est content de ne pas être resté avec eux. Pensez-vous, devoir se passer des plaisirs de Marbrume, particulièrement de vot’ compagnie, c’est un coup à nous pendre le bonhomme.

Pourquoi j’peux en parler aussi bien ? Par Serus ! Je l’connais d’avant sa naissance ! Sa mère ? Elle a bossé ici ! La Jeanne ! Vous l’avez p’tête connue ? Mais si, un joli brin de fille avec des beaux yeux bleus, des cheveux blonds bouclés et des hanches larges ! Voilà, ça vous r’viens ? Bon. Et ben Faust, c’est son garçon. Et celui d’son régulier. Godric l’Anguille. Ben oui, je sais ma brave dame. Vous connaissez l’histoire. Mais les p’tites nouvelles là, elles veulent sûrement en savoir plus. Tiens, ressers-moi un godet ma belle…

Faust, il est v’nu au monde que’ques jours après la fin des jeux d’été de 1144. Le 5 ou le 6 août, je sais pu bien.Bon, vu l’métier, on a jamais été sûr que Godric soit bien son père. Vous savez mieux qu’moi comment ça se passe. Mais m’dame Bertille, qui vous a précédé dans la fonction, elle l’aimait bien la Jeanne. Alors, quand elle a plus pu cacher son ventre rond, elle l’a pas foutue à la rue. Non. Elle se rendait utile autrement. Et puis l’Gordric, il était souvent par monts et par vaux alors, qu’est-ce qu’elle aurait bien pu avoir comme vie la pauvresse dans les bas-quartiers, hein ? ‘Fin bref, je m’égare. Le fait est qu’il est né dans cet maison. Et qu’après le sevrage, sa mère a repris le boulot. Pendant c’temps là, m’dame Bertille elle s’occupait du gamin comme si c’était son p’tit fils. Une chance. Du coup, Faust, il a grandi au milieu des filles de joie. Déjà gamin, il observait avec attention leur manière de faire avec les clients pour leur faire débourser quelques pièces de plus avec un joli sourire, une œillade… On peut dire qu’il en a pris de la graine.

Gamin, il était déjà assez espiègle et remuant. Alors, quand il a eu l’âge de raison, son père a décidé de le récupérer pour le faire turbiner avec lui. Faut dire que l’Anguille, c’était pas vraiment le prince des rigolo. Avec lui, ça fonctionnait souvent à la trique ou au coup de pied dans l’cul. Mais Faust, ça lui a permis d’apprendre à s’arranger avec la loi, à éviter les patrouilles, à connaitre les petits passages clandestins qui mènent à tel ou tel endroit de la ville. Le cursus avancé d’un gamin des rues en quelque sorte.

Après, quand il ne bossait pas, il continuait à vivre avec sa mère, jamais loin des filles. J’crois même que c’est l’une d’elle qui l’a déniaisé quand il a eu l’âge. Il traînait aussi pas mal avec de jeunes gredins de son âge. Alcool, bagarre de taverne, magouille et jolies filles. Une vie qui aurait fait envie à certains nobles en mal de sensations fortes.

Ca a duré comme ça jusqu’à l’arrivée de la Fange. Lorsque le mal a commencé à se répandre, que les réfugiés ont commencé à affluer et que les convois de ravitaillement ont commencé à se raréfier en raison des attaques, Godric, il s’est dit qu’il y avait un coup à jouer. Surtout après l’Affaire de Saros. Une partie de la noblesse semblant prête à se perdre dans tous les excès.

En janvier 1165 si j’me souviens bien. Juste après l’attaque de la Hanse. Certaines filles étaient mortes pendant l’attaque. M’dame Bertille aussi, en cherchant à les protéger. Faust, sa mère et d’autres s’étaient réfugiés dans le grenier et en rechapèrent.

Mais peu soucieux du sort des autres, Godric se focalisait sur son objectif. Des rumeurs d’intervention militaire pour libérer le Labret courraient en ville. Il fallait faire vite.

Il décida donc d’utiliser ses réseaux pour acheminer des marchandises qu’il revendrait à prix d’or aux nobles et aux bourgeois. Mais par cupidité autant que par naïveté, il se crut capable de gérer l’affaire sans la moindre escorte, embarquant Faust, tout juste entré dans la vingtaine, avec lui.

L’hiver était rude. Et c’est sous une neige dense et un froid mordant qu’ils quittèrent la Cité. Le voyage aller se déroula sans incident majeur. Ce qui n’empêcha pas l’garçon d’entendre les cris des fangeux à la nuit tombé. Un souvenir que personne n’oublie, pas vrai ?

Lorsqu’ils arrivèrent à Usson, Godric se débrouilla pour négocier une bonne quantité de fer et de bois, prétextant être envoyé par un noble puissant qui saurait se montrer redevable. Aux abois, quelques bûcherons et collecteurs du coin acceptèrent son offre.

Mais c’est sur le r’tour que les choses se gâtèrent. L’Godric, il devait avoir bu un coup d’trop ou p’têt’e qu’y s’voyait déjà riche et influent mais le fait est qu’il a choisi de partir bien avant le l’vé du jour. Idée funeste si vous voulez mon avis.

Quelques lieues après Sarrant, le convoi fut attaqué par un groupe de trois Fangeux. Le conducteur fut tué net. L’Godric se défendit comme un beau diable, grisé par une cupidité mais face à c’t’engeance là, il faut être un guerrier aguerrit pour espérer survivre. Il fut éventré par la créature sous les yeux d’un Faust paralysé par l’effroi.
Blessé, encerclé par les créatures, il donnait pas cher de sa peau.

Mais c’était sans compter sur la présence d’une autre engeance pas moins dangereuse à proximité. Des bannis vinrent lui sauver les miches. Bon, c’était plus le chariot qui les intéressait. Mais après tout, des bras supplémentaires n’étaient pas de trop.

Faust fut donc amené au village, en plein cœur des marais.

Pour autant, c’était pas par pur bonté d’âme. Le Faust déchanta rapidement. Il était considéré comme un prisonnier. Faut dire, pour s’être fait virés de Marbrume pour des crimes plus ou moins réels, les bannis c’était pas des tendres. Mais bon, dans son malheur, l’avait été inconscient une bonne partie du trajet donc, il aurait pas pu r’trouver la route de lui-même. J’crois que c’est ce qui lui sauva la vie. Ca, et puis l’Darius qui le prit sous son aile. L’Darius, c’était un ancien maître d’arme qui avait été bannit parce qu’il avait été surpris à conter fleurette à une noble mariée. Le mari étant un couard, plutôt que de le défier pour l’outrage, avait d’mandé au Duc de le bannir de Marbrume. Le plus étrange c’est que le Duc ait accepté. ‘Fin bref…

Ce Darius, il accueillit Faust, l’aida à soigner ses blessures et lui permit de s’intégrer. Il lui apprit à détecter, à affronter les dangers des marécages, à trouver de quoi s’nourrir… C’type là a peut-être joué le rôle de père bien plus que Godric ne l’avait jamais fait. J’pense que Faust est très attaché à lui. Et que la réciproque est foutrement vraie. J’crois bien qu’il lui rappelle son fils mort ou que’que chose comme ça… Enfin, pendant deux ans, ces deux-là ont été comme cul et chemise.

Jusqu’à la reprise de Ventfroid. Lorsque l’Patron a choisi d’aider les bannis, il a proposé à certain d’intégrer les équipages. C’était l’occasion pour Faust de remettre les pieds à Marbrume et d’savoir si sa mère était encore en vie.

Parce que des rumeurs inquiétantes étaient parvenues jusqu’au village. Il savait que le Labret avait été repris puisqu’il avait ponctuellement participé à des attaques de convois pour nourrir le village. Mais surtout, il y avait eu une rumeur d’un bain de sang lors du couronnement du Duc devenu Roi.

Il avait besoin d’savoir alors, il a embarqué avec nous, laissant l’Darius et sa marque à Ventfroid.
Du coup, voilà, ça fait que’ques semaines qu’il est revenu en ville. Mais il cherche un endroit où crécher. Et il peut pas d’mander à sa mère, qu’est maint’nant aide chez les filles d’Anür… Le temple, c’est pas l’idéal niveau discrétion. Alors du coup, on a pensé que si vous pouviez lui laisser une chambre. Il pourrait vous avoir certains produits qui courrent pas les rues…

Vous êtes intéressée ? A la bonne heure ! Hé gamin ! Tu peux ramener tes fesses ! Le Grand Philomène a encore frappé ! Viens montrer ton beau minois à ces dames…

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