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 Théodora Priost [Validée]

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Théodora PriostCommerçante
Théodora Priost



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MessageSujet: Théodora Priost [Validée]   Théodora Priost [Validée] EmptyLun 21 Mar 2022 - 22:06



Théodora, une main de fer dans un gant de velours



IDENTITE



Nom : Priost

Prénom : Théodora

Age : 34 ans

Sexe : Féminin

Situation : Mariée

Rang : Bourgeoise

Lieu de vie : Bourg-Levant

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : (voir topic Système Rp & Xp - Carrières)
Carrière du commerçant
Int : +2
Char : +2

Compétences et objets choisis : (voir topic Système Rp & Xp - Compétences)

Compétences :

- Alphabétisation
- Sang Froid - Niveau 1
- Diplomatie - Niveau 1
- Art (Ferronnerie) - Niveau 1
- Séduction - Niveau 1

Objets :

- Une dague qu'elle a elle-même forgée et décorée.
- Une bracelet en bois de cerf que sa mère lui a offert après son mariage
- Une pince pour les cheveux sombre en bois de cerf que lui a offert Gontrand et qu'elle porte souvent



Apparence




Ses long cheveux noirs, dans lesquels j’aime faire glisser mes doigts, sont la plupart du temps attachés, comme le veux la tradition. Une queue de cheval haute met en valeur ses cheveux ondulés, même si elle laisse échapper quelques mèches. Rien n’est pourtant laissé au hasard, car sous cette masse fournie se cache une mèche blanche qu’elle refuse de laisser entrevoir. Elle souhaite pouvoir conserver son apparente jeunesse le plus longtemps possible.
Son visage ne porte encore que très peu de traces de son âge, si ce n’est quelques rides infimes au coin de ses yeux. Quelques couleurs sur ses pommettes hautes et ses lèvres pulpeuses suffisent largement à détourner l’attention de ces détails.

Les corsets qu’elle se force à porter lors des mondanités sont le reflet de la richesse qu’elle souhaite mettre en avant.

« Qu’est-ce que quelques heures à supporter ceci quand cela peut m’amener des négociations bien plus sûrement que n’importe quoi d’autre ? »

Il est sûr que les atouts de ma maîtresse sont parfaitement mis en valeur par ces robes. Richement tissées et brodées, les dernières en date sont agrémentées de quelques pierres. Des rubis pour la plupart, mettant en valeur ses yeux d’un vert hypnotisant. Ni clair, ni foncé, leur couleur se situait entre les deux.
Le reste du temps, des robes moins strictes mais toujours de très bonne facture composent sa garde-robe. Le seul moment où tous ces atouts tombent sont lorsqu’elle va travailler à la forge. Malgré tout, même ces habits de travail ne pourraient l’enlaidir.

A la fin de ce travail éprouvant, je répare ses mains, avant qu’elle ne les cache derrière de longs gants le reste du temps. Un voile richement décoré pour cacher la vérité...Malheureusement, depuis l'arrivée de la fange, elle a du raccourcir la plupart d'entre eux et se contente la plupart du temps de gants simples


Personnalité


Quiconque voit ma maîtresse ne peut se rendre qu’à l’évidence. La distinction et la prestance dont elle fait preuve n’auraient pas dépareillé dans les rangs de la noblesse. Son intelligence l’y mènera peut-être un jour, à l’aide d’habiles négociations dont elle a le secret.

« Tout combat doit être préparé, sinon il mène presque sûrement à l’échec »


C’est pourquoi elle m’envoie souvent en quête d’informations lorsque ma présence n’est pas requise à ses côtés. Certaines fois, seules ses armes féminines lui permettent d’arriver à ses fins. Il ne s’agit que d’un outil parmi d’autre, elle n’y attache pas d’importance particulière du moment où le résultat est là.

Et lorsque malgré tout l’imprévu surgit, elle sait y faire face avec un sang-froid et un stoïcisme qui a aussi fait sa réputation. Ca et ses talents de maîtresse de maison. La gestion des commerces de sa famille et de son mari n’ont aucun secret pour elle. Officiellement, ce sont les hommes qui gèrent ces affaires, mais officieusement c’est à elle qu’on fait parvenir les demandes.

Jamais elle n’avouera réellement son rôle, enrobant ses actions dans une innocence parfaitement feinte. Quelques aguerris du débat pourraient tenter de la mettre au pied du mur. Mais là encore ils trouveraient un adversaire à leur hauteur.

Tout ce qu’elle fait, ce n’est pas tant pour elle que pour l’avenir de ses quatre enfants. Elle les protège aussi farouchement qu’elle les aime viscéralement, telle une louve. Ce qui ne veut pas dire qu’elle ne les secoue pas parfois pour qu’ils se rendent compte de ce que la vie leur réserve. Mais le premier qui ose s’en prendre à eux ne sait pas le courroux qui va lui tomber dessus.

Les seuls en qui elle a confiance plus que moi, ce sont les Dieux, qu'elle prie régulièrement pour qu'ils veillent sur ses affaires et sur les siens.


Histoire


Chapitre 1 : une rencontre décisive

« Toi. Est-ce que tu veux sortir de ce trou ? »


« Oui Ma Dame. »

Je vivais dans la misère depuis toujours. Alors la voix assurée et chaude de la jeune femme qui se dressait devant moi était comme une douce couverture dans le froid de ce mois de Janvier. Son manteau, bien que de mauvaise qualité, était neuf. Ses cheveux étaient propres, sa peaux intacte de toute la salissure qui s’imprégnait dans chacune de nos pores. Je savais reconnaître quelqu’un qui n’avait jamais mis les pieds dans notre taudis.

Même si elle jetait des coups d’oeil furtif autour d’elle, ma future maîtresse portait un masque de confiance. Elle m’a indiqué plus tard que c’est mon regard vif et mon physique imposant qui l’avait attiré vers moi plutôt qu’un autre.

C’est avec cette même attitude qu’elle me décrivit ce qu’elle attendait de moi. Un marchand, notable au Labourg, tentait de lui faire épouser son fils en montrant toute sa richesse à ses parents

« Apportes-moi de quoi le faire chanter. Si tu le fais, je te donnerais une place à mes côtés et ferais en sorte que ta famille puisse vivre convenablement. »

Quelques jours plus tard, alors que je perdais espoir de la revoir, croyant qu’elle s’était moqué du pauvre type que j’étais, elle se présenta à nouveau devant moi.

« Alors, tu es prêt à partir ? »

« Vous voulez vraiment que je travaille pour vous ? »

« Travailler ? Plus que ça. Si tu me suis, tu va me prêter serment. Tu sera mon ombre Gontrand. »

La proposition était surprenante. Je lui avait juste rapporté quelques mouvements du marchand. En quoi cela lui prouvait que j’étais digne de cette confiance qu’elle voulait me donner ?

« Tu m’appartient. Tu ne sert que moi. Tu ne regarde que moi. Ta vie et ta mort sont miennes »

C’est ainsi que ma maîtresse me présenta le serment qui me liait à elle. Elle qui se tenait dans toute sa beauté et son élégance dans ce Goulot dégoûtant.

« Oui maîtresse. Ma vie est vôtre »

C’est ainsi que je la suivi dans la demeure familiale

Chapitre 2 : l’historique

J’ai eu maintes occasion d’entendre parler de la jeunesse de ma maîtresse. Monsieur son Père était l’héritier d’une lignée de forgerons. Leur travail était reconnu comme étant de bonne facture et avait attiré l’œil de la famille de Madame sa Mère. Une famille de marchands qui négociait dans tous les comté. La dot du mariage permis d’améliorer la forge familiale, et de prendre plusieurs apprentis puis employés. Les affaires étaient prospères et le fruit de leur union aussi.

Plusieurs enfants naquirent. Malheureusement Madame du pleurer en silence la perte de plusieurs d’entre eux au fil des années. Seuls trois d’entre eux survécurent jusqu’à un âge où l’on ne craignait plus pour leur santé.

L’aîné, Alphonse , était destiné à reprendre la forgeron.

Le cadet Isidore, devait partir dans la famille de Madame pour renforcer les liens

Et enfin, ma maîtresse serait promise à un mariage qui ferait monter le prestige de la famille.

Madame avait préparé ma maîtresse durant toute son enfance. L’art de tenir une maison, les comptes du commerce, la négociation, l’éducation d’une bonne dame. Et le plus important, l’art d’arriver à ses fins le plus efficacement : prévoir ses coups à l’avance, prendre le chemin dont les chances de réussites étaient les plus élevés même si il signifiait parfois de supporter des coups en silence.

« Une femme se bat avec ses propres armes » avait souvent répété Madame à ma maîtresse dans sa jeunesse. Surtout quand elle la trouvait dans la forge, en train de travailler le métal qui abîmait ses mains. Ma maîtresse n’a jamais pû se tenir loin du fourneau. L’odeur du métal chaud a quelque chose de sensuel dit-elle à chaque fois que je répare ses mains avec pommades et bandages. Ce que je peux affirmer sans aucune honte, c’est qu’elle est extrêmement douée dans son domaine. Les armes qu’elle forge sont peu nombreuses, mais d’une solidité et avec une beauté telle que ce sont presque des œuvres d’art. Ce sont ses pièces qui ont amené les commandes les plus prestigieuses.

Chapitre 3 : le plan de toute une vie

« Enfin Edmond ! Notre fille ne peut pas passer sa vie entre le marteau et l’enclume ! Quel mari voudra d’elle ? »

« Mais ma Douce... »

« Ah non ! Pas de « Ma Douce » ! Notre fille ne peut pas continuer ainsi ! »

Ma maîtresse, ainsi que ses frères, observèrent une énième dispute de leurs parents au sujet de la position de leur fille. Il est vrai qu’elle était désormais en âge de donner sa main. Ma maîtresse m’avait déjà confié qu’elle savait qui elle allait désigner. Mais elle ne comptait pas abandonner sa passion secrète.

« Mère, ne vous inquiétez pas, vous aurez votre gendre prestigieux. Je peux vous dire que sa famille est déjà prête à offrir une offre généreuse sur la table. »

« Comment… ? Qui est-ce ? »

« Avant de vous le dire, j’aimerais votre promesse que je pourrais continuer à traiter certaines commandes. Vous savez aussi bien que moi qu’elles sont nécessaires pour que notre commerce continue à avoir nos clients les plus prestigieux. Nous pouvons continuer comme actuellement, et dire que Père et Alphonse sont les artisans en charge. »

« Bien. Je ne sais pas comment tu compte de débrouiller lorsque tu aura une maison, des représentations et de la marmaille à gérer, mais soit ! Tu pourra continuer. Alors, qui est-ce ? »

Ma maîtresse se permit, ici, en famille, un sourire victorieux et pu mettre fin au suspens. Les trois autres hommes présents retenaient leur souffle. Aucun d’eux n’aurait osé se mettre entre les deux louves de la maison. J’étais le seul fou à pouvoir oser le faire. Mais je savais que ma maîtresse avait les choses en mains. Depuis deux ans que je l’observais, je savais qu’elle mènerait cette nouvelle négociation d’une main de maître, dépassant les enseignements de Madame.

« Charles Priost, le fils aîné de la branche principale de Priost »

Les Priost étaient des spécialistes dans l’extraction des minerais et leur commerce. Un tel mariage ne pouvait être que bénéfique, que ce soit la dot mais surtout les liens que cela tisserait entre les deux familles. Madame et le reste de la famille ne sut quoi dire.

« Le mariage peut-être prévu sous peu. C’est d’ailleurs le mieux. Charles n’est pas connu pour sa patience. »


Suite à cette annonce, j’offris à ma maîtresse une pince à cheveux en bois de cerf. Elle m’observa, réellement surprise et je dû donc m’expliquer.

« C’est pour vous et votre sacrifice. Les Dieux savent que vous leur êtes fidèle. Ils vous accorderont leur bénédiction. »

Même si elle ne le montrait pas, je savais que la foi qu’elle possédait n’était pas feinte. Ce qu’elle considérait comme leur avis, ou comme des signes de ce qu’ils souhaitaient d’elle était peut-être subjectif, mais elle y croyait dur comme fer. Notre rencontre avait été décidée par les Dieux avait-elle dit. Ils sauraient la récompenser.
Elle allait régulièrement prier au Temple pour leur demander leur avis. Eux seuls, et moi à de nombreuses reprises, étions les témoins de ses réelles questions et intentions. Les prêtres et prêtresses étaient des humains, et en ce sens elle ne leur faisait pas suffisamment confiance pour partager ses plus noirs secrets. Quelques confessions bénignes, agrémentées de dons un peu plus généreux que ses concurrents, lui assuraient cependant une image pieuse.


Chapitre 4 : le quotidien
L'affirmation sur la patience de l'héritier Priost se confirma quelques mois plus tard, lorsque leur mariage resta stérile. Ma maîtresse subissait de plus en plus de critiques de son mari et j’ai du m’interposer une fois avant que sa main ne viennent salir la peau de ma maîtresse avec son poing.

« Bien sûr ! En bon chien tu es toujours là ! Je ne pensais pas devoir me marier à deux personnes ! »

Il s’en était allé et ma maîtresse avait attendu plusieurs minutes avant de s’effondrer dans mes bras. Elle s’assurait toujours que je sois le seul présent avant de présenter ses faiblesses. Les domestiques devaient la voir comme quelqu’un de fort, plus que son mari.

« Si ils me voient aussi faible que Charles, je perdrais leur soutient Gontrand. »

Sa stratégie fonctionna. Ils étaient toujours au petit soins pour ma maîtresse, et au fil des années, elle apprit à se laisser parfois réellement toucher par leur sollicitude. Ils étaient, au même titre que moi, subjugués. Au départ seulement deux, ils devinrent un peu plus nombreux au fil des ans, alors que la richesse, le prestige des deux familles s’agrandissait. Et aussi que les enfants vinrent peupler les lieux. Alors que le troisième enfant de ma maîtresse venait de naître, j’avais peur de perdre ma chambre près de la sienne, mais elle me rassura.

« Ta place est bien plus importante que celle de Charles »

Cet homme faisait chambre à part depuis la naissance de l’aîné de leur enfant, Anselme, et il ne se cachait plus vraiment ici de ses infidélités dès que le deuxième fils, Calvin, poussa ses premiers cris. Quand la fille de ma maîtresse fut également parmi nous, Agathe, Charles Priost n’était plus qu’une ombre entre ces murs. Je voyais les quatre enfants grandir sous l’amour de leur mère. J’avais l’immense joie de pouvoir aussi m’occuper d’eux, leur apprenant entre autres à tous à se servir d’une épée et d’un poignard. Au fil des ans, j’avais dû m’améliorer dans ces domaines. Ma maîtresse savait user de toutes les armes à sa dispositions pour mener à bien des négociations. Que ce soit pour le bien de sa famille ou celle de son mari. Cela ne se faisait pas toujours sans quelques difficultés.

Un jour, Charles avait décidé de se montrer à un horaire inhabituel et me trouva dans le lit de ma maîtresse. Son visage trahissait la fureur que la scène lui inspirait. Ma maîtresse, fidèle à elle-même, ne s’en laissa pas compter. Elle s’assit sur le lit, remontant le drap sur elle, et regarda son mari dans les yeux. Celui-ci tomba dans le piège et explosa.

« Je le savais ! Je savais que tu te tapais ton fidèle toutou ! Ca fait combien d’années ? Je me demande même si ces gosses sont les miens ou les siens ! »

« Charles, ces enfants ne portent-ils pas ton nom ? »

Charles était piégé. Quelque soit la vérité, les enfants portaient bien son nom. Il aurait été pire pour lui de les renier sur des suppositions que de vivre avec cette incertitude. Comme ils ressemblaient tous à ma maîtresse, il était impossible de vraiment savoir si ils étaient réellement le fruit de l’amour que je lui portais depuis toutes ces années. Seule la petite Agathe avait des cheveux clairs, laissant planer un réel doute. Quoi qu’il en soit, je les aimais autant que leur mère, même si je me devais de rester un pas derrière eux. Je savais que j’étais le seul à avoir l’entière confiance de ma maîtresse, et peut-être me retournait-elle.

Charles reparti et il n’apparaissait plus dans la demeure familiale que lorsque les mondanités l’y obligeaient. Au grand plaisir de ma maîtresse et des enfants.

Chapitre 5 : La disette nécessaire

« Tous ces arrivants, que croient-ils ? Que nous allons les nourrir gratuitement ? »

« Charles, vous devriez peut-être écouter ce que nos invités ont à dire à ce sujet. »

Une réunion d’urgence avait été donnée pour tous les commerçant prospère de Bourg-Levant, sous forme d’un banquet bien entendu. Fidèle à lui-même Charles n’avait pas mesuré ses pensées. Heureusement pour lui, et pour le reste des invités, ma maîtresse avait reprit les choses en mains, orientant la discussion et censurant son mari.

Au retour de cette soirée éprouvante, ma maîtresse soupira de fatigue. Alors qu’elle prenait un bain bien mérité, elle finit par détailler ce qui la travaillait.

« Cet idiot de Charles, même plus de dix ans après il n’a toujours acquit aucun sens commercial. »

Ma main savonnait son dos alors que je l’interrogeait.

« A quel propos maîtresse ? »

Nous faisions souvent ça. Je posais des questions simples, lui permettant de développer ses pensées. Et lorsque qu’elle le souhaitait, je donnais mon avis.

« Ces réfugiés, c’est une aubaine. Même si les premiers temps seront durs, je te pari que la disette ne sera pas longue avant que certains de nos amis ne fassent entendre leur mécontentement. Et puis, les guerres sont notre fond de commerce. Avec un ennemi aussi difficile à éliminer, nous avons de belles années devant nous. Pourquoi crois-tu que j’ai demandé un rendez-vous avec l’intendance de la caserne ? »

Les années qui suivirent, lui donnèrent entièrement raison. Là où certaines familles perdirent tous leurs biens et déchurent, celles de ma maîtresse et de son mari y gagnèrent en réputation et en richesse.

Chapitre 6 : Ce qui devait être le meilleur coup

« Gontrand, nous devons absolument être bien placés pour le couronnement du nouveau Roi. Les évènements où les nobles sont aussi proches du peuple en si grand nombre sont bien trop rares pour que nous rations l’occasion. Cherches qui est en charge du placement, découvres où nous sommes sensé êtres placés et ce qui pourrait l’aider à nous octroyer un meilleur emplacement. »

Ma maîtresse avait les yeux qui pétillaient en me décrivant la prochaine grande étape pour faire grandir sa famille dans les rangs. Je ne tardais pas à lui ramener ce qu’elle souhaitait savoir et elle me fit livrer quelques jours plus tard une magnifique lame, sertie d’un rubis sur la garde.

Le jour du couronnement, nous étions bien positionnés dans une rangée normalement réservée à la haute-bourgeoisie. Si certains nous regardèrent comme des parvenus, ma maîtresse n’eut d’yeux que pour les nobles non loin de là. Son esprit enregistrait tous les visages qu’elle pouvait, surtout ceux qui la regardait elle ou un de ses enfants avec plus d’insistance. Les jours prochains promettaient d’être chargés en rendez-vous.
Malheureusement, l’arrivée de nos ennemis les plus terribles contrecarra ce plan bien ficelé. J’aidais ma maîtresse et les enfants à fuir. Quand je m’en retournais pour sauver Charles, elle me héla.

« Gontrand ?! »

« Votre mari Ma Dame. Souvenez-vous de ce que vous me répétez souvent. »

Elle ressassa ses propres mots, à savoir que Charles était utile à ses plans malgré sa bêtise. Je la vis pincer les lèvres alors qu’elle s’éloignait avec les enfants. Son regard m’intimait que je n’avais pas intérêt à mourir. Elle ne l’avait pas ordonné.

Charles ne se laissa pas facilement convaincre, mais finit par me suivre lorsque que je trouvais. Je remontais la cohue difficilement, mais mon enfance au Goulot m’avais permis de me faufiler malgré ma corpulence. Ce n'est que plus tard qu'elle m'expliqua que mon geste avait fait taire le peu de rumeurs que son mari avait tenté de lancer à notre sujet.

Je retrouvais ma maîtresse dans la demeure familiale, essayant de rassurer les enfants comme elle le pouvait. Elle ne tint compte ni de moi, ni de son mari.

Les jours suivant, je la suivais toujours comme son ombre, même si elle ne m’adressait aucune parole. Je n’en fut pas vraiment blessé car elle n’avait de toute façon aucune attention à m’accorder. Elle s’assura des pertes dans les familles et les soutenait, renforçant sa position de pilier solide. Un des fils de son frère était mort, et son autre frère avait été exilé. Sa belle-famille comptait bien plus de pertes et ce fut elle là aussi qui s’assura de la logistique et du maintient du commerce. A son habitude, elle n’était pas en premier plan, s’assurant que d’autres récoltaient les louanges. Pourtant, dans le cercle proche, elle était devenue la référence.

Le soir où elle consenti enfin à me faire de nouveau confiance, elle ne s’embarrassa de paroles inutiles.

« Ces bêtes...je n’aurais jamais cru...Tant qu’ils étaient hors des murs, ils étaient juste une aubaine. Quand ils ont été si près de nous, des enfants...Et quand tu y es retourné pour sauver cet idiot de Charles... J’ai eu réellement peur. »


Ma maîtresse était ébranlée. Rares étaient les fois où je la voyais dans un tel état. Les cernes étaient visibles sous ses yeux, et c’était avec des gestes las qu’elle défit son épingle à cheveux. Je me mis derrière elle et l’aidait à retirer cette lourde robe qui affaissait d’un poids supplémentaire ses épaules. Il était clair qu’elle ne les considérait plus seulement comme une opportunité commerciale. Voir les bêtes lui avait rappelé que malgré toute son intelligence et sa résilience, qui l’avaient amenée si loin, nous étions bien peu de chose face à cette malédiction.

« Maîtresse, je me mettrais toujours entre eux et votre famille. Personne ne peut leur résister seul, mais cela vous fera gagner du temps. »

« Ces crocs, ces yeux vides d’humanité...ils sont la mort Gontrand. Comment peux-tu être aussi serein ? »

« Parce que c’est que les Dieux l’ont voulu ainsi. »

Une moue réprobatrice apparu sur son visage. Cette explication ne lui plaisait pas, mais comme les Dieux entraient en compte, elle ne pouvait totalement la contredire. Désormais, elle avait vu le mal en face, et devrait apprendre à surmonter ce traumatisme.


Aucun noble ne l’avait contacté, et elle avala difficilement cette défaite. Pourtant, il fallait continuer à se battre dans ce monde sans dessus dessous. Les commandes affluaient et c'était bien là le seul point positif qu'elle en retirait. La bonne nouvelle qui raviva ses espoirs fut lorsque son père fut nommé Maître artisan dans le nouvel Ordre des Compagnons. Anselme était bien parti pour reprendre le flambeau, ayant hérité des talents de sa mère.

« Voici notre revanche Gontrand »

La suite, c’est elle-même qui vous la contera.




Résumé de la progression du personnage :



(Pour les anciens membres souhaitant réactualiser leur personnage, ne pas tenir compte de cette section en cas de nouvelle inscription.)


Derrière l'écran


Certifiez-vous avoir au moins 18 ans ? Ui

Comment avez-vous trouvé le forum ? Déjà présent mon capitaine (DC Théophile)

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Des questions ou des suggestions ? Non

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Dernière édition par Théodora Priost le Jeu 24 Mar 2022 - 19:34, édité 1 fois
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Séraphin ChantebrumeAdministrateur
Séraphin Chantebrume



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MessageSujet: Re: Théodora Priost [Validée]   Théodora Priost [Validée] EmptyMar 22 Mar 2022 - 22:22
Salut à toi et rebienvenue parmi nous!

C'est un personnage original que tu nous livres ici! Tu as du beau jeu devant toi, j'ai bien aimé comment tu as tourné ça!

Maintenant avant de valider, j'aurais besoin d'un peu plus de détails sur son rapport à la Trinité et à la fange, rien de bien méchant, juste un peu de rab'!

Je te laisse voir tout ça, et si tu voulais bien surligner tes ajouts/modifications en rouge, ça me faciliterait la relecture, merci!
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Théodora PriostCommerçante
Théodora Priost



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MessageSujet: Re: Théodora Priost [Validée]   Théodora Priost [Validée] EmptyJeu 24 Mar 2022 - 19:37
Coucou Sera, et merci d'avoir eu la patience de lire toute l'histoire :)

J'ai ajouté 2 "paragraphes" en gras (parce que j'ai rajouté des dialogues)

A la fin du chapitre 3

Citation :


Suite à cette annonce, j’offris à ma maîtresse une pince à cheveux en bois de cerf. Elle m’observa, réellement surprise et je dû donc m’expliquer.

« C’est pour vous et votre sacrifice. Les Dieux savent que vous leur êtes fidèle. Ils vous accorderont leur bénédiction. »

Même si elle ne le montrait pas, je savais que la foi qu’elle possédait n’était pas feinte. Ce qu’elle considérait comme leur avis, ou comme des signes de ce qu’ils souhaitaient d’elle était peut-être subjectif, mais elle y croyait dur comme fer. Notre rencontre avait été décidée par les Dieux avait-elle dit. Ils sauraient la récompenser.
Elle allait régulièrement prier au Temple pour leur demander leur avis. Eux seuls, et moi à de nombreuses reprises, étions les témoins de ses réelles questions et intentions. Les prêtres et prêtresses étaient des humains, et en ce sens elle ne leur faisait pas suffisamment confiance pour partager ses plus noirs secrets. Quelques confessions bénignes, agrémentées de dons un peu plus généreux que ses concurrents, lui assuraient cependant une image pieuse.


Et à la toute fin de l'histoire

Citation :

Le soir où elle consenti enfin à me faire de nouveau confiance, elle ne s’embarrassa de paroles inutiles.

« Ces bêtes...je n’aurais jamais cru...Tant qu’ils étaient hors des murs, ils étaient juste une aubaine. Quand ils ont été si près de nous, des enfants...Et quand tu y es retourné pour sauver cet idiot de Charles... J’ai eu réellement peur. »


Ma maîtresse était ébranlée. Rares étaient les fois où je la voyais dans un tel état. Les cernes étaient visibles sous ses yeux, et c’était avec des gestes las qu’elle défit son épingle à cheveux. Je me mis derrière elle et l’aidait à retirer cette lourde robe qui affaissait d’un poids supplémentaire ses épaules. Il était clair qu’elle ne les considérait plus seulement comme une opportunité commerciale. Voir les bêtes lui avait rappelé que malgré toute son intelligence et sa résilience, qui l’avaient amenée si loin, nous étions bien peu de chose face à cette malédiction.

« Maîtresse, je me mettrais toujours entre eux et votre famille. Personne ne peut leur résister seul, mais cela vous fera gagner du temps. »

« Ces crocs, ces yeux vides d’humanité...ils sont la mort Gontrand. Comment peux-tu être aussi serein ? »

« Parce que c’est que les Dieux l’ont voulu ainsi. »

Une moue réprobatrice apparu sur son visage. Cette explication ne lui plaisait pas, mais comme les Dieux entraient en compte, elle ne pouvait totalement la contredire. Désormais, elle avait vu le mal en face, et devrait apprendre à surmonter ce traumatisme.


Voilà j'espère que cela en dit un peu plus sur ces deux sujets, mais n'hésites pas si tu souhaites que je développe plus
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Séraphin ChantebrumeAdministrateur
Séraphin Chantebrume



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MessageSujet: Re: Théodora Priost [Validée]   Théodora Priost [Validée] EmptyVen 25 Mar 2022 - 0:33
Tout est bon pour moi! Ta couleur arrive, ta carrière est -> ici!

Amuse toi bien avec ce nouveau personnage!
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MessageSujet: Re: Théodora Priost [Validée]   Théodora Priost [Validée] Empty
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