Marbrume


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 La maison ne fait pas crédit...

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Freya Delaunais
Freya Delaunais



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MessageSujet: La maison ne fait pas crédit...   La maison ne fait pas crédit... EmptyDim 17 Avr 2022 - 23:09
15 avril 1167


Tant de choses s'étaient déjà produites, Freya ne savait presque plus où donner de la tête. Elle ne cessait d'avoir de nouveaux clients, ce qui prouvait que son travail était de qualité et que les rumeurs allaient bon train au sein du Labourg. Elle était heureuse de pouvoir apporter ainsi son aide aux habitants de ce quartier défavorisé, mais également aux habitants des autres quartiers de Marbrume. Ainsi, elle obtiendrait plus de moyens afin d'augmenter ses stocks, mais également plus de moyens pour mettre de côté. Elle ne se voyait définitivement pas demeurer là où elle était, ce n'était pas un quartier sûr pour une femme seule et bien que la plupart des habitants sachent qu'elle était veuve, cela ne repoussait pas tout le monde. C'était ce genre d'homme téméraire que la rousse désirait éviter, ceux qui pensaient qu'une femme seule signifiait automatiquement une femme à prendre. Freya était heureuse de son célibat et elle ne comptait pas se remarier de si tôt. Heureusement pour elle, le temple la croyait toujours en deuil, ce qui facilitait grandement ses contacts avec les prêtres et les prêtresses. Elle ne devait pas subit leurs discours sur combien le fait d'être une femme accomplie, mariée, était important dans notre société actuelle. Comme si le rôle de la femme se résumait à être disponible uniquement pour ses devoirs conjugaux et sa demeure.

Cela avait été son cas, elle s'était faite à son rôle de femme au foyer, mais cela ne lui avait finalement jamais convenu. Elle désirait rendre service, faire quelque chose d'utile afin de pouvoir se sentir heureuse. Elle trouvait cela gratifiant de soigner des gens, de les aider à faire face à la douleur, aux aléas du quotidien. Elle aimait voir les sourires et entendre les soupirs de soulagement. Freya était née pour soigner, tout comme sa mère l'avait été avant elle et son père également dans une certaine mesure. Elle se trouvait au sein même de son habitation, assise dans la pièce principale, à sa table. Elle observait ce qu'elle avait construit et un sourire étira ses lèvres. Oui, elle était fière de ce qu'elle avait construit et établi de ses propres mains. Ce n'était pas grand-chose pour le moment, mais c'était tout de même là, cela avait le mérite d'exister par ces temps difficiles. Perdue dans ses rêveries, elle redressa brusquement la tête en voyant deux silhouettes passer le pas de la porte.

Deux hommes, l'un brun et l'autre blond. Ils faisaient à peu près la même taille et devaient frôler le mètre quatre-vingts. Ils portaient des vêtements miteux, mais ce n'était pas une grande surprise ici-bas, ils ressemblaient à la plupart de ses clients. Cependant, une lueur dans leurs yeux mit ses sens en alerte, comme si derrière leurs grands sourires édentés, se cachaient des raisons toutes autres qu'une simple visite. Méfiante, Freya se redressa et leur adresse un hochement de tête polit.

— Messieurs. Que puis-je faire pour vous ?

Le blond s'avança de deux pas, se trouvant désormais à distance de bras de la jeune femme. Sa voix était sèche, tirant sur les aigus tandis qu'il répondait à sa question.

— Vo't jolie boutique elle fait parler d'elle miss. On v'nait voir c'qui avait à vendre.

Freya hocha de la tête et les laissa déambuler dans la pièce, suivant leurs faits et gestes avec attention. Le brun, qui était demeuré silencieux, s'empara d'une racine d'iris aquatique et la glissa dans sa poche. La bouche de la jeune femme se plissa, se rendant bien compte que quelque chose clochait dans toute cette situation. Les gens ne venaient généralement pas seulement pour voir ce qu'elle avait, ils lui demandaient conseil, s'enquéraient sur les plantes qui réglaient des problèmes précis. Le blond désigna ensuite un pot contenant une crème anti-inflammatoire qu'elle avait concocté et le brun saisit également ce pot, le glissant également dans sa poche. Ensuite, les deux comparses revinrent près d'elle, une expression niaise sur le visage.

— S'ra tout pour nous miss. Bonne journée !

Freya sentit la moutarde lui monter au nez et elle les fusilla du regard avant de hausser le ton, voyant qu'ils se détournaient déjà d'elle.

— Je ne crois pas non. Vous allez payer pour cette crème et également pour la racine que votre ami a prise.

Le blond haussa un sourcil, un sourire narquois aux lèvres.

— Ah bon ? J'aimerais bien voir ça...

Se battre contre ces deux hommes ? Impossible. La rousse ne faisait pas du tout le poids. Les dénoncer à la milice ? Ils seraient déjà partis depuis bien longtemps avant que des miliciens ne les rattrapent et elle aurait tout de même perdu cette crème, ainsi que cette racine. Freya ne pouvait pas se permettre de laisser cela passer, si jamais elle ne réagissait pas, tous les voleurs se croiraient bienvenus chez elle. Mais que faire ? Elle réfléchissait rapidement, tentant de trouver une solution à ce problème, mais elle n'en voyait aucune efficace.
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Fafnar le DvergEspion
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MessageSujet: Re: La maison ne fait pas crédit...   La maison ne fait pas crédit... EmptyJeu 21 Avr 2022 - 8:17



Il est aisé de croire à l’incroyable, bien moins d’accepter la réalité.

Un état de fait, que j’ai entraperçu moult fois à travers mon existence, bien trop ou pas assez ; tout dépend de l’instant, du point de vue, de la situation autrement dit. Il existe autant de situation que d’individus, autant d’individus que de situation et je ne réserve mon jugement qu’à l’instant présent, lui seul compte. Dans les méandres d’une cave noir, dans les oubliettes d’un donjon, dans mes anciens appartements, j’ai croisé trop d’êtres pensant pensé qu’ils étaient uniques, se fourvoyant jusqu’à la dernière minutes, incapable d’accepter la vérité même quand elle prenait la forme d’une lame qui leurs entaillaient le gras de la couenne. Des faibles, des morts, des noms oubliés de tous, sauf de moi, car jamais je n’oublis, jamais je ne pardonne.

A droite maître.

La voix rocailleuse de Jotul s’élève et grince. Il est tel les anciens géants de glace, de feu et de pierres qui peuple encore les légendes anciennes de notre peuple ; mais lui est belle est bien réel, belle est bien mortel. Sentinelle de mes jours, de mes nuits, je ne sais pas vraiment pourquoi il me reste toujours loyal, bien que j’ai pensé un temps à la clinquante que je lui verse, aux femmes que je lui offrais, à la terreur qu’il inspirait par le seul écho de mon nom. Une époque révolue, Marbrume ne le connait point encore, mais elle ne perd rien pour attendre. Quoiqu’il se passe pourtant, il me suit comme une ombre depuis que nous avons quitté le Duché, peut être cela lui rappel t’il le pays ? Quel que soit la vérité, je l’apprécie, même si il restera toujours pour moi, un serviteur. Néanmoins, j’embraye à droite, direction indiqué, prêt à atteindre le but de notre quête journalière.

Petit à petit - tachez de ne point faire risette ou je vous brûlerais, infidèle ; je m’installe, comme le coucou dans le nid dans la grive, comme le loup dans la caverne de l’ours : mes marques ne sont plus les mêmes, mon monde à changer, mais je n’ai pas eu la réputation d’abandonner pour si peu. Alors je rebondis, je m’adapte, je vais de l’avant, cherchant à sortir des ombres tout en y restant assez pour qu’on continue à me craindre. Cette démarche débute par l’instillation de la peur, cette dernière n’est pas difficile à créer, mais pour qu’elle soit efficace, il me faut la distiller à grande échelle, sans quoi, elle n’a que peu d’intérêt.
Alors, il me faut recommencer, presque comme au début, l’expérience en plus.

Après m’être abrogé une confortable, mais risible demeure dans les quartiers bourgeois de cette cité, j’ai choisi d’y installer mon atelier et d’en parfaire le stock. Créer des poisons donnant la mort se trouve être rapide, simple, facile ; en créer qui vous donnerons l’envie de mourir mais vous conserverons en vie jusqu’à que vous suppliez par vous même que l’on vous achève, cela est bien moins évident mais on ne peut plus grisant.
La bicoque qui se tient à mon avant ne me parle pas, mais il semble que cette adresse soit celle d’une habile guérisseuse, d’une ovate talentueuse, d’une herboriste perfectionniste. Son nom déserte mes lèvres, mais il ne m’intéresse en fait point ; ce qui me conduit ici s’explique et se résume : graines de ricins. Qui a donc put croire un jour qu’une si petite coque de tourteau se révèlerait être un de plus grand danger que compte cette terre - du moins, avant la Fange. Mortel à petite dose, l’art consiste à en tirer une essence fine, assez pour en provoquer tout les méfaits sans pousser à la rupture complète. Un art dans lequel j’excèle.

Dans mon dos, Jotul poussa la porte brinquebalante de bois et laisse ma silhouette malingre se dessiner dans l’encadrure. Nous tombons alors sur une curieuse scène : deux queutards se dressent, la mire torve, la lippe baveuse, le torse bombé devant la tenancière. J’ai trop longtemps côtoyé se genre d’être abjecte et la conclusion me semble on ne peut plus logique ; ils ne sont point la pour une crème, mais pour crémer la rombière. Risible.
Je fais deux pas à l’intérieur, les odeurs nombreuses m’agressent, mais elles sont plaisantes, au contraire du musc qui émanent des larrons. Ils me dévisagent, peut être non t-ils jamais vu un nain ? S’ils continuent, je jure sur les Quatre qu’ils regretteront bientôt la rencontre.
Je m’adresse alors à la jeune dame qui à tout d’un renard prêt à se mordre la patte pour s’enfuir du piège.

Ma Dame, seliez vous impoltuné en cet instant pal ces….malgoulins ?

Mon accent est fort, puissant, les « r » sont si roulés qu’ils semblent à des « l » , mais je m’exclame avec la voix blanche, métallique de celui qui n’a jamais eu besoin de tirer une lame pour régler ses menus problèmes. Déjà sur les visages des racailles, je perçois quelques gras sourires. Ils ne dureront pas.




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