Marbrume


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 Gyrès de Boétie [Validée]

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Gyrès de BoétieComte
Gyrès de Boétie



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MessageSujet: Gyrès de Boétie [Validée]   Gyrès de Boétie [Validée] EmptyVen 13 Mai 2022 - 11:48



Gyrès
"Certes c'est un sujet merveilleusement vain, divers et ondoyant que l'homme ; il est malaisé d'y fonder jugement constant et uniforme" .



Identité



Nom : De Boétie

Prénom : Gyrès

Age : 27 ans

Sexe : Masculin

Situation : Célibataire. Noble désargenté et déraciné, natif du comté de Boétie, province lointaine - et aujourd'hui inaccessible - du Royaume de Langres. Bien qu'aristocrate, Gyrès ne pèse que peu de chose dans la politique locale, préférant se maintenir à l'écart des jeux de pouvoirs et intrigues des nobles de Marbrume. Pour cette raison, il est tenu de peu d'estime par ses pairs au sang bleu.

Rang : Titulaire par défaut plus que par envie du gracieux titre de "Comte de Boétie", accueillit généreusement par le roi - alors duc - Sigfroi en raison des forts liens d'amitiés préexistants entre leurs deux familles. Son rang ne signifie néanmoins aujourd'hui pas grand-chose, l'homme ne régnant sur rien, sa province natale étant aujourd'hui dévastée et désertée, même si son titre lui assure une situation tout à fait enviable dans la cité de Marbrume, lieu de son exil forcé.

Lieu de vie : En raison de sa prestigieuse ascendance, le comte de Boétie séjourne actuellement dans les quartiers nobles et élitaires de la ville, sur l'Esplanade, même si son domaine personnelle paraît de piètre apparat en comparaison des châteaux et villas démesurées de ses voisins.

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : Carrière du noble héritier de rang 1 : +3 INT, + 1 CHA

Compétences et objets choisis :


Compétences :

- Histoire - Niveau 1
- Littérature - Niveau 1
- Diplomatie- Niveau 1
- Art - Niveau 1
- Alphabétisation - Niveau 1

Objets :

- Epée familiale : Epée de son père et de son père avant lui. Se transmet de génération en génération. Lourde lame en acier maniable à une main, véritable travail d'orfèvre. Gyrès s'en sert plus comme relique d'apparat qu'autre chose, n'ayant jamais brillé dans le maniement des armes de combats.
- Riches étoffes élégantes
- Une plume lui permettant d'écrire ses œuvres



Apparence



Bien qu'individu d'âge médian, Gyrès conserve une certaine juvénilité dans les traits de son visage, qui le font souvent passer pour plus jeune qu'il ne l'est. C'est un individu de moyenne taille, mesurant environ 1,76 mètres, à la stature mince et svelte. Les riches étoffes pourpres et ondoyantes qu'il aime revêtir lui garantisse une certaine prestance, bien que le comte de Boétie ne soit pas un homme cherchant à s'attirer l'admiration d'autrui - qu'il préfère fuir -. De même, comme tout humaniste cultivé - chose qu'il revendique -, l'aristocrate exilé aime se parer d'une couronne de lauriers lors des grandes occasions, symbole des poètes et intellectuels dans sa reculée province de Boétie, qu'il coiffe sur sa chevelure d'un marron châtain. Ses yeux verts teintés de bleus ne laissent que rarement indifférent les gentes dames avec lesquelles il est amené à discuter.


Personnalité


"J'ai plus d'amitiés pour les pages froides des ouvrages de ma bibliothèque que pour les vociférations bruyantes de mes semblables".

Pour ses détracteurs, le comte de Boétie est un homme distant et arrogant, une sorte de rat de bibliothèque farouchement misanthrope. S'il est vrai que messire Gyrès préfère la compagnie de ses livres à celle de ses semblables de haut rang, ne côtoyant guère les réceptions mondaines auxquelles il fut déjà convié, cette mise à l'écart volontaire est bien plus motivé par le mépris qu'il porte pour la vanité et l'hypocrisie des aristocrates de Marbrume, que par un quelconque désamour du genre humain dans son ensemble. Se revendiquant humaniste, le comte de Boétie est un homme doté d'une forte et impressionnante culture philosophique, artistique, littéraire et historique, qui ne trouve que peu d'intérêt dans les conflits politiques qu'affectionnent tant les autres nobles, animés pour la plupart par la seule soif de pouvoir. Le comte préfère ainsi pour sa part l'étude et la compréhension des ouvrages traitant de métaphysique ou des choses humaines. Cette attitude détonante lui vaut le mépris hautain d'une partie de l'élite de Marbrume (dont le niveau intellectuel laisse, à ses yeux, fortement à désirer), qui le rejette ainsi froidement. Cette incompréhension et ce désamour mutuelle est au cœur de nombre de productions littéraires satiriques du jeune comte, dont l'humour cinglant sert à dépeindre et à ridiculiser la cour ducale et ses manières grandiloquentes dans ses écrits. Le fort désintérêt que ressent le comte Gyrès pour les affaires de pouvoir va jusqu'au fait qu'il n'éprouve rien pour le titre nobiliaire qu'il porte, certificat encombrant qu'il aurait volontiers laissé à son frère aîné, si celui-ci n'avait pas trouvé la mort dans l'invasion des Fangeux.

"Lors de mes plaisantes lectures solitaires des manuscrits que nous ont laissés nos Anciens, je ne peux qu'éprouver nostalgie et regret de n'avoir vécu en ces républiques et cités libres du monde antique, au système politique supérieur en tout point à celui de notre vieillissante monarchie aristocratique, modèle éprouvé mais tenace."

S'intéressant aux problématiques d'ordre politique, social et économique, le jeune comte a écrit nombre de traités, pour l'instant restés privés, dans lesquels il se montre circonspect et rétif vis à vis du système monarchique de la société langroise. Inspiré aussi bien par les écrits des Anciens que par ceux de certains penseurs qui lui sont contemporains, le comte de Boétie dresse un portrait sévère et sans complaisance de la société royale et de ses criantes inégalités, analysant méthodiquement ses défaillances. Néanmoins, bien que reconnu habile penseur politique dans les salons et cercles littéraires de la haute société qu'il a l'habitude de fréquenter, Gyrès a toujours gardé pour lui ses écrits vindicatifs, n'ayant point envie d'être écartelé par les bourreaux royaux sur la place publique, dans le cas où ses modestes essais offusqueraient l'hôte de céans. A la place, le jeune comte préfère influer sur les politiques publiques à sa manière, en se voulant conseiller royal à la fois vertueux et inspirant. Ses connaissances historiques et philosophiques en font un individu reconnu par les hautes instances du pouvoir, qui n'hésitent pas à quérir parfois ses conseils.

"Au vu de tout ceci, bien que croyant en la merci divine, je considère qu'il vaut mieux séparer le Royaume des Dieux de la République des Hommes".

Au rang de ses écrits cachés, le jeune noble peut compter nombre de texte ayant pour sujet critique la religion des Trois. Bien que croyant personnellement en l'existence d'une entité cosmique au caractère insaisissable, Gyrès se montre quelque peu sceptique à l'égard du culte officiel. Elevé dans l'adoration de la Trinité, l'apparition des Fangeux et l'apocalypse qui en a suivit lui ont fait tenir des propos personnels à la limite de l'impiété ou de l'hérésie, remettant en question la bonté ou l'existence même des trois déités. Publiquement, le comte joue évidemment le rôle du fidèle dévot pour ne pas se retrouver davantage désavoué par le reste de la société, voir pour ne pas se retrouver sur un bucher édifié par des autorités religieuses un peu trop frileuses. Malgré son désamour pour les Trois et son mépris des fanatiques et autres prédicateurs zélés, Gyrès n'est pas animé par un sentiment antireligieux virulent, se montrant respectueux des croyances d'autrui. Néanmoins, dans la continuité de ses essais politiques, le comte de Boétie préconise la séparation des affaires de l'Etat des affaires de l'Eglise, appelant de ses mots à une sécularisation plus forte de la société (car ce ne sont pas les saints offices qui protégeront Marbrume des Fangieux, mais l'action humaine). Il préfère d'ailleurs l'étude des questions philosophiques pour comprendre les mystères de l'existence, plutôt que de se contenter des explications somme toute limité prodigué par un dogme religieux.

"L'Homme est parfois autant à craindre que le Fangeux. Car le premier dissimule sa nature bestiale sous la fourberie et n'hésitera pas à massacrer ses congénères si cela lui profite. Le second est un animal dont l'on anticipe les mouvements, et qui ne cache point sous quelconque artifice la violence qui est la sienne. Il vous déchiquète, mais ne prétendait pas, la seconde d'avant, être votre dévoué ami."

Bien qu'humaniste, les convictions du comte de Boétie concernant ses congénères se sont fortement dégradés au fil du temps. Bien que croyant toujours en l'être humain, ses opinions concernant la bonne nature de l'Homme sont aujourd'hui teinté de scepticisme, au vu de la violence de la société dans laquelle il est aujourd'hui amené à évoluer. En effet, longtemps retiré dans son château de la Boétie, province rurale éloignée des tumultes des grandes métropoles du pays langrois, Gyrès n'a véritablement pris conscience de la brutalité et de la cruauté du monde que lors de l'effondrement du royaume et de son exode vers Marbrume.

"Lorsqu'une jolie femme vient m'apporter un verre de vin, je ne pense guère plus à mon salut. D'un rien elles font un monde, tandis que les hommes d'un monde ne font rien."


S'il n'est point un coureur de jupons (on ne lui connait que peu de relations passées), le jeune comte chante régulièrement les louanges, l'esprit et la beauté du sexe féminin, bien qu'il n'entretienne pas l'idée que la Femme serait plus pure que l'Homme, jugeant les deux tenants de l'espèce humaine comme égaux aussi bien dans le vice que dans la vertu. Sans cesse à la recherche de muses ou d'égéries dont il tire l'inspiration pour ses œuvres poétiques, le seigneur boétien en exil se fait volontiers mécène d'artistes féminins en quête de reconnaissance publique. La mort de son unique et grand amour, une courtisane étrangère ayant résidée de longues années sur les terres boétiennes, laisse malgré tout son cœur, encore aujourd'hui, meurtri.

" Qu'est ce qui me sépare d'un pauvre ? Comme lui, je me retrouve dans mon exil démunit et sans argent ; mais à la différence du miséreux, je n'ai jamais travaillé de mes mains. Et j'ai un titre pour le certifier."


Sans le sou depuis sa fuite précipitée de sa province natale, laissant château et richesses derrière lui, le jeune comte vit difficilement au jour le jour. Bien que le Roi Sigfroi lui ait généreusement accordé une pension mensuelle, en souvenir de la vieille amitié existantes entre leurs deux maisons, Gyrès a la fâcheuse manie de dépenser plus qu'il n'a. Vendant ses sonnets à de riches bourgeois et nobles en tout genre, récitant moyennant solde ses poèmes lors de cercles littéraires très prisés, le seigneur de Boétie recherche sans cesse divers moyens d'assurer sa pitance. Lorgnant sur l'acquisition d'une charge royale, ce qui le mettrait à l'abri du besoin, le comte de Boétie se montre néanmoins trop fier pour flatter l'égo du seigneur de Marbrume, à qui il prodigue cependant quelques fois des conseils avisés.



Histoire


"Seigneur, je suis originaire de Boétie. Je ne m'étonne pas du sourcil froncé que tu lèves en lisant ces lignes, car je te parle d'un lieu dont tu n'as sans doute jamais eu que des échos lointains. Mais laisse moi palier à ton ignorance, et écoute moi te décrire ma province natale : imagine une terre verdoyante bordée par la mer, choyée par le soleil et la douce brise marine. Une terre où l'on ne connait pas l'hiver. Une terre vivant de sa production de viticulture, ses champs de raisins et ses vignes s'étendant à perte de vue. Une terre qui n'est hélas plus aujourd'hui que désolation, cendres et ruines.

AVANT LA FANGE

C'est en cette contrée idyllique que moi, Gyrès, fils du comte de Boétie, naquit et grandit. Dernier enfant d'une fratrie composé de deux sœurs et d'un frère aîné, je n'étais aucunement destiné à régner. Mon père était un seigneur juste et bon (si tant peu qu'il en existe en ce bas monde), aux mœurs douces et frivoles, peu soucieux de l'art militaire. Son propre grand-père était pourtant l'un des éminents représentants de cette noblesse d'épée ne pouvant vivre sans guerroyer. Heureusement, à ma naissance, notre doux pays (pardonne ma nostalgie) vivait depuis quelques décennies déjà dans la quiétude la plus totale. Les esprits s'étaient assagit et adoucit, les armes déposées cédant place aux instruments de musiques et à la plume. C'est durant cette période de paix et de prospérité qu'eut lieu notre renouveau culturel. Nombre de savants, de philosophes et de musiciens vinrent séjourner sur la recommandation de mon père dans le château de mes aïeux, la forteresse de Monbasac, venant thésauriser davantage "l'esprit boétien" dont l'on parlait tant à cette époque.

C'est dans cet environnement propice à l'épanouissement culturel que je fus éduqué. Mon père voulait faire de chacun de ses enfants mâles de parfaits gentilhommes, et de ses filles des dames et courtisanes accomplies, sans égale par la grâce et l'intelligence parmi la noblesse de Langres. J'ai donc été initié à l'art de la rhétorique, à la poésie, à la connaissance des langues anciennes, à l'Histoire du monde connu, à la matière philosophique... J'aimais abrasser du savoir, non pas pour faire plaisir à mon père, mais pour satisfaire ma propre curiosité intellectuelle. Je peux me targuer, sans arrogance aucune, d'être l'un des derniers aristocrates du défunt royaume de Langres à disposer d'un savoir aussi complet.

De ces années, je retiens l'amusement permanent qui était le mien. Chaque jour était l'occasion pour moi de découvrir de nouvelles choses. Les halles du château était sans arrêt le lieu de production de troubadours itinérants, venant des quatre coins du royaume, voir d'au-delà. J'entretenais une relation conflictuelle avec mon frère aîné en raison de son statut d'héritier, statut qu'il aimait me rappeler de temps à autre, pensant ainsi me blesser. Mais n'ayant jamais été intéressé par la possession du pouvoir,, chose corruptrice maintenant l'homme à l'écart du plaisir de vivre, je laissais volontiers cet idiot fanfaronner. Me cloisonner dans ma chambre, en compagnie de mes livres, profiter d'un agréable air de musique, connaître la compagnie d'une jolie courtisanne, étaient choses qui me comblaient et me suffisaient. Quel intérêt aurais je à diriger ? Craindre sans arrêt pour ma vie, craindre mes autres parents mâles qui ne cesseraient de convoiter un titre qui ne représente rien à mes yeux, ourdissant quelque conjuration pour me le soutirer ? Peu me chaut de vivre de manière aussi dangereuse.

Malgré tout, j'aimais mon frère, tout comme il m'aimait. S'il se comportait en rustre et en lourdaud pour se donner un air viril, je savais qui il était, comme il savait qui j'étais, bien que nos rapports soient à jamais resté quelques peu distants, en raison de l'âge qui nous séparait. A contrario, j'entretenais une relation très forte avec ma sœur aînée, Clémence, véritable garçon manqué sur les bords, qui ne goutait que peu aux leçons de couture que lui prodiguait sa préceptrice, préférant la montée à cheval ou le combat à l'arme, cela au grand malheur de mon père, qui voulait en faire une grande dame respectable. Ma dernière sœur, Anna, bien que plus conforme à l'idée que l'on se fait d'une femme noble hautaine et mondaine, avait néanmoins, et je le reconnais sans jalousie aucune, un esprit tout aussi brillant que le mien. Nous aimions discuter et nous confronter dans d'inlassables joutes rhétoriques. Mariée dès l'âge de ses 17 ans à un vicomte d'un fief lointain, je ne l'a revit plus que sporadiquement, lors de grands banquets familiaux. J'ignore, aujourd'hui encore, si ma chère sœur est toujours en vie.

Tu te demanderas, lecteur, pourquoi n'ai je point mentionné jusqu'ici ma mère. Perspicace comme tu es, tu as du comprendre que si je n'en parle pas ici, c'est parce que je ne l'ai que peu connue, morte aux alentours de mes 7 ans d'une obscure maladie, qu'aucun médecin n'a jamais sût déterminer. Ne comprenant que peu le concept de "mort" à cette époque lointaine, je pris du temps à comprendre que je ne reverrais plus jamais le visage maternelle doux et aimant de ma génitrice. La première personne qui m'était cher à s'en être allé. La première d'une longue liste.

Aux alentours de mes 19 ans, une bien étrange personne vint séjourner en notre château familial. Une courtisane venu de lointaines contrées orientales, musicienne de profession. Son teint mât et son allure "exotique" auraient suffit à la maintenir éloignée des cours royales, mais, au contraire, ces éléments distinctifs intriguèrent mon père, qui l'accueillit à bras ouverts en son domaine. Dame dont la beauté n'avait d'égale que la culture, je tombais sous le charme de cette belle étrangère. Nos discussions intellectuels étaient fort enrichissantes : elle même connaissait les écrits des grands philosophes du monde antique, tel Pythias de Lacémonie ou Queldius du Vénète, connus et étudiés eux aussi par les sages de son pays. Si son passé m'intriguait, la belle restait quiète quant à sa terre d'origine ou à ses coutumes, pour une raison m'échappant. Elle me fit néanmoins découvrir un ouvrage d'Orient dont je n'oublierais jamais les riches et belles miniatures aux atours mystiques et ésotériques, le Shahraderîn, bien que n'en comprenant le langage poétique, qu'elle s'efforçait malgré tout de me retranscrire et de me restituer. Très vite, au fil de nos conversations, nous devinrent davantage proche, jusqu'à partager la même couche. C'est avec elle que je découvris l'amour pour la première fois. Que de nuitées passionnées, et aujourd'hui si lointaines !

Cette liaison n'était pas forcément au goût de mon père, qui cherchait désespérément à me marier. Malheureusement pour lui, mon manque d'entrain pour le mariage et le peu d'égard que je nourrissais à l'égard de mes prétendantes font que je ne me suis encore jamais à ce jour unit à une autre dame de haute société. La mort brutale de mon père, qui fut terrassé par une fulgurante crise d'anévrisme, enterrant définitivement les projets de mariage qu'il nourrissait pour moi. Je me retrouvai donc orphelin (si je puis dire) de père et de mère à l'âge de 22 ans.

La mort de mon père fit accéder au trône comtale mon frère aîné, qui devint par conséquent Lautrec IVème du nom, nouveau comte de la Boétie. Mon frère tentait tant bien que mal de se comporter comme notre auguste paternel, mais il n'en avait point les qualités et le discernement, étant finalement peu aise dans le délicat art de régner. C'est pourquoi je l'assistais régulièrement dans la gestion des affaires, lui fournissant conseils ainsi que mes bons et loyaux services. Cette situation nous convenait parfaitement tous les deux : lui régnait, tandis que je l'épaulais du mieux que je le pouvais. Cette paix restait néanmoins fragile en raison de la convoitise d'un de mes oncles, qui lorgnait sur le titre récemment acquis pour mon frère mais, grand bien nous en as tous fait, une fistule mal soignée emporta vite dans la tombe ce parent envieux et dangereux. Nous n'avions pas besoin d'une guerre civile ou d'intrigues de cours en notre paisible contrée. Je paissais mes journées en compagnie de ma muse, à lire ou à composer écrits philosophies ou poétiques, me retirant dans ma grande et fournie bibliothèque, jouant parfois à des parties endiablées de cartes avec ma fratrie et le reste de la cour. Tout semblait allait pour le mieux et l'avenir s'annonçait radieux... Si je savais comme je me trompais !

LA FANGE

Les premières rumeurs, qui parcoururent aussi vite que le vent les campagnes, nous parvinrent dès la fin du mois de mai. Mon frère, tout comme moi, ne prêtait aucune attention à ces contes de bonnes femmes, concernant d'étranges créatures humanoïdes anthropophages. Des superstitions paysannes, comme il y en a toujours eu et comme il y en aura toujours. Même le Clergé n'y prêtait que peu d'intérêt.

C'est seulement lorsque nous virent les cohortes hétéroclites de refugiés venues de l'Ouest traverser notre territoire que nous comprirent. Bien qu'accordant l'hospitalité à ceux qui le désiraient, nombreux furent ceux à vouloir continuer vers l'est, jusqu'à Marbrume s'il le fallait. Pensant pouvoir tenir tête aux "Fangeux", comme les appelaient alors les réfugiés, mon frère, dans toute son impétuosité, rassembla l'ost et le ban, désirant en découdre au combat avec l'envahisseur, me laissant la gestion de notre forteresse familial. J'attendis retranché, dans l'inquiétude et l'incertitude la plus totale, le retour de notre armée. Hélas, je ne revis jamais les pavillons arborant fièrement l'emblème de notre maison, ni le visage de mon aîné. Je n'appris que quelques jours plus tard, de part l'un de nos roitelets qui parvint à s'enfuir avec sa troupe de ce marasme, que mon frère était "vaillamment tombé au combat". "Puisse son âme reposer auprès des Trois", dirent les oraisons funèbres.

La mort de mon frère me troubla plus que je ne l'ai jamais été : non seulement je perdais un ami, un être qui m'était cher, mais je devais désormais porter l'entière responsabilité de la sécurité de mes sujets et de mes vassaux. Rapidement intronisé comte au cours d'une cérémonie rébarbative, je tâchais de réunir les maigres troupes qu'il restait en mon fief, les plaçant sous le commandement de la seule personne en qui j'avais confiance, ma sœur Clémence. Bien que cette décision fit grincer bien des dents, car elle violait des siècles de coutumes guerrières qui faisaient du champ de bataille un lieu exclusivement réservé aux hommes, c'était le seul choix raisonnable qui me vint à l'esprit lors de cette sombre période. La fin du monde approchait, quel intérêt y avait-il à se lier les mains par de pesantes traditions ? Je ne connaissais que des éléments rudimentaires de l'art militaire, et n'étais pas à même d'être en capacité de diriger des soldats en armure. Grand bien m'en fit à l'avenir.

Car ne pouvant décemment pas me retrancher indéfiniment dans la forteresse familiale, je pris contre l'avis de mes conseillers le choix de quitter notre douce et belle province de la Boétie. Notre armée était bien trop affaiblie, au vu du nombres de morts et de déserteurs qu'avait causé notre misérable affrontement contre les "Fangeux", pour pouvoir efficacement défendre notre comté. Le temps jouait contre nous, et il nous fallait partir au plus vite. Nombre de mes vassaux directs, baronnets et autres seigneurs de bas étages avaient déjà quittés la Boétie pour les contrées les plus à l'Est du royaume. Nous devions donc en faire de même. J'ordonnais le rassemblement de nos dernières troupes et des paysans qui n'avaient pas encore fui devant l'avancée du Fléau, et nous partirent, laissant derrière nous nos foyer et notre terre natale pour un long et incertain exode.

Nous comptions d'abord nous rendre chez ma sœur Anna, dont le mari était seigneur d'un fief de l'est. Mais, à notre grande malheur, notre arrivé fut précédée par celle des atrocités que les Trois avaient laissés pénétrer en cette réalité du monde : lorsque nous parvinrent sur les terres de mon aînée, la désolation nous avait précédés. Les villages, les villes, le château vicomtal avaient tous étés dévastés ou laissés à l'abandon. Ne pouvant pleurer sur le sort de ma sœur, car je ne pouvais savoir si celle ci avait survécu ou non, je ne me laissais pas abattre, et j'ordonnais à l'attroupement hétéroclite qui était le mien de continuer notre avancée, toujours plus vers l'Est, du moins jusqu'à la capitale royale.

Sur la route, je vis pour la première fois l'un de ces fameux Fangeux, dont on m'avait tant conté le caractère inhumain et bestial. Je n'avais jamais vu, même en ces livres contant l'existence de créatures mythologiques et chimériques venu de l'autre bout du monde, d'aussi étranges choses. Mon esprit si rationnel ne pouvait expliquer l'existence de pareil atrocité, des hommes et femmes à la peau nécrosée, dénués de toute forme de conscience, retournés à l'âge sauvage, traitant leurs congénères comme du bétail comestible. Malédiction divine ? Créatures d'une autre dimension, venant d'un autre plan d'existence ? Fléau signifiant le retour du Damné Etiol, synonyme de l'avènement d'une ère de Ténèbres ? Malgré tout le savoir dont je me vante, malgré toutes les connaissances dont je me tare, je ne saurai et ne pourrait probablement jamais expliquer comment une telle horreur puisse réellement exister.

Parmi nous, le moral étai au plus bas. Nous étions sans cesse attaqués et harcelés par des groupes de Fangeux ou de bandes de malfrats formés sur le tard (et bien souvent constitué de déserteurs de l'armée royale), qui profitaient de l'invasion et de la fin du monde tel que nous le connaissions pour s'adonner au grand banditisme. Des deux groupes hostiles, je ne sais qui fit le plus de dégâts. En tout cas, notre cohorte maigrissait davantage de jour en jour, étant terrassée par les attaques à la répétition et par la maladie qui se propageaient aisément en nos rangs miséreux. Le manque de nourriture et d'eau potable vint s'adjoindre à nos malheurs, favorisant la propagation de la dysenterie ou d'épidémies mortelles de choléras. Sans le commandement de ma sœur Clémence, je ne sais si nous aurions survécu bien longtemps. Elle témoignait d'une grande bravoure au combat et savait diriger les hommes, leur insufflant le courage nécessaire pour se battre. Nous apprirent en route, en rencontrant d'autres groupes de survivants, que la capitale royale était tombée, et que le Roi était porté disparu, plus probablement mort qu'en fuite. Cette nouvelle, qui manqua d'achever tout forme d'espoir en nous (car si même la Forteresse royale était tombée, où pourrions nous espérer survivre ?), fut vite rattrapée par une autre : la cité de Marbrume, tout à l'est de Langres, tenait toujours debout, et constituait un port aussi accueillant que sûr pour tous les migrants ainsi jetés sur les routes par la Fange. Notre nouvelle destination était désormais toute tracée ; l'espoir renaissait.

Hélas, la mort de ma bien-aimée, tuée non pas par les Fangeux mais par la maladie, suffit à renforcer davantage mon amertume et à me plonger dans le désespoir. Je ne m'attarderai point en ces lignes sur ces évènements, car ils me sont encore trop douloureux et leurs cicatrices me sont trop vives pour que je puisse en écrire davantage, sans que la tristesse et la mélancolie m'envahissent.

MARBRUME

"Sur le plus haut trône du monde, on est jamais assis que sur son cul". Cette phrase, que j'ai lu dans un ouvrage dont j'ai oublié le nom, ne m'a jamais autant sauté aux yeux que lors de cet exil forcé. Précipité comte par la force des évènements, je me retrouvais à sillonner les routes comme un vulgaire manant, fuyant les Fangeux et la peste. Notre fuite vers l'Est était accompagné par son lot d'infortunes, chaque jour paraissant plus noir que le précédent. Les villages détruits par la Fange ou les hordes de déserteurs, retombés eux aussi dans la bestialité la plus pure, les paysages désolées... Tant de scènes cataclysmiques que ne cessaient inlassablement de se reproduire et de s'offrir à nos yeux au fil de notre avancée. J'ai vu les corps déchiquetés et dépecés, les hameaux incendiés, les champs ravagés. Tant d'horreurs qui resteront à jamais gravé en ma mémoire.

Sur les 16 000 individus composant au départ notre cohorte d'exilés, seuls 562 parvinrent aux murs de Marbrume. Notre mortelle traversée d'Ouest en Est du royaume de Langres avait envoyé dans la tombe près des deux tiers de nos compagnons d'infortunes. A notre arrivée à Marbrume, dernier bastion connu de l'Humanité, qui, aux dires de nos prêtres (grassouillets pontifes suffisamment retors et gras pour que la Mort ne les emporte pas, à mon grand malheur), était, de par sa pérennité, là où tant d'autres cités avaient chu, une preuve de la miséricorde divine. Bien étrange miséricorde que celle qui envoie à la mort autant d'enfants mais permet à d'horripilants prélats de compter parmi ses heureux élus, poignée d'heureux imbéciles touchés par le doigt de la Félicité. Plus que la Providence des Trois, je pense que le seigneur de céans fut suffisamment malin pour jouer de sa stratégique situation géographique.

Nous furent néanmoins décemment accueillit par le Duc Sigfroi, qui, tenu par la loi d'hospitalité, nous ouvrit les portes de sa majestueuse cité. Compte tenu de l'amitié indéfectible unissant nos deux maisons, le seigneur de Marbrume nous traita en invités de marque. Cette alliance dynastique remontait à l'époque de mon grand-père, qui sauva le Duc de Morguestanc, titre alors détenu par le paternel de Sigfroi, lors d'une quelconque bataille ayant opposé le roi d'alors à une coalition de seigneurs félons. Grâce à cet heureux évènement, nous étions tenus par un accord tacite, aussi fort que les liens du sang, que même un noble intriguant ne peut ignorer : celui de la dette. J'avais déjà rencontré le Duc Sigfroi, il y a bien longtemps de ça, lors d'une réception tenu par mon père dans son château de Monbasac. Mais je n'avais pas le souvenir d'un homme au regard aussi sévère et perçant que celui qui m'accueillit en ses murs.

De par ma noble ascendance, il me fut permit de vivre, avec ma sœur Clémence et d'autres roitelets, sur les aisés quartiers de l'Esplanade (en échange d'un serment d'allégeance contracté envers le pouvoir ducal, bien évidemment). Mais ma sœur fut interdite, malgré sa bravoure et son talent dans l'art de la guerre, de porter les armes, compte tenu de la juridiction ayant cours en la cité de Marbrume. Tout aussi exténué que moi sur le plan physique et psychologique, ma soeur ne put qu'accepter malgré elle cette décision. Les premiers jours, nous n'avons cessés, elle et moi, de pleurer sur la disparition aussi brutales de nos proches, et sur la perte de notre terre natale que nous ne reverrons sans doute jamais. Nous voici coincés en cette ville forteresse pour toujours, qui constitue, pour nous et pour autant d'autres misérables, une prison à ciel ouverte.

Que dire de moi aujourd'hui ? Je vis au jour le jour dans cette modeste demeure qui est aujourd'hui la mienne. Bien qu'ayant perdu tous les ouvrages de la bibliothèque de mes aïeux, j'ai patiemment réunit, à l'aide de la pension que m'a généreusement octroyé le Duc Sigfroi, une modeste collection, certes bien moins riche que celle qui était la mienne, mais richement fournit. Je tente de me maintenir à l'écart des intrigues des nobles locaux, qui, malgré le désespoir dans lequel est plongé le reste de l'Humanité, ne se lasse guère de leurs pathétiques intrigues et querelles de cour. Il est cependant intéressant de voir de quelle manière le Duc est parvenu à domestiquer une si insolente noblesse, délaissant les joutes guerrières pour les joutes verbales et les basses conjurations. Cette aristocratie qui court désormais après les charges, les honneurs et les titres gracieusement dispensés par le Duc, et non plus derrière l'accumulation de terres. Une bien étrange et intéressante évolution.

Comme tu l'as compris, lecteur, je n'ai que peu de contact avec ceux qui tiennent le même rang que moi. Je dois dire que j'en méprise la plupart, tout autant leur vanité que leur suffisance, bien que je reconnaisse l'existence de brave âmes parmi ces mauvaises plantes. Bien que le niveau intellectuel reste ici précaire, je suis parvenu à me faire ma place dans les salons littéraires animés par quelconque généreuse dames. De même, le Duc, avec lequel je n'ai que des contacts sporadiques, semble apprécier mon érudition, recherchant quelquefois mes conseils. Peut-être serait-ce là le signe d'un nouveau démarrage ?

Je préfère malgré tout me consacrer à l'écriture, me retirant le plus souvent en mes appartements, loin de la cohue et de la misère dont cette cité est imprégnée. Je me suis donné pour entreprise la décortication et l'analyse des choses et pensées humaines, voulant proposer un nouvel avenir pour nos institutions politiques. Le royaume de Langres n'est plus, et les Trois n'ont jamais paru aussi prêt de vaciller de leurs socles. Peut-être est ce là le signe qu'un nouvel avenir est possible pour l'homme, et que les idées humanistes qui sont les miennes supplanteront l'obscurantisme des fanatiques et des puissants. Mon titre de comte ne signifie d'ailleurs plus grand chose pour moi : mes sujets se sont éparpillés dans l'engouffrante cité, et mes roitelets ne me sont liés que par un quelconque lien de vassalité n'ayant plus vraiment cours. Au moins ma noble condition m'accorde t-elle un foyer ainsi qu'une pension, chose que ne peuvent espérer les pauvres hères et autres gens du commun.

Mais malgré tout mon relatif optimisme, une question insoluble demeure : la Fange cessera t-elle un jour ?


LE JOUR DU COURONNEMENT

Ce devait être un jour de fête. La lugubre cité de Marbrume était alors en effervescence, chose bien rare par ces temps sombres. Le Duc Sigfroi avait annoncé, dans toute son auguste prétention, sa volonté d'être sacré Roi du Morguestanc, et ce avec l'assentiment du Clergé. Pour bien des badauds, il s'agissait là, pour une raison qui m'échappe encore aujourd'hui, d'une nouvelle rassurante. A mes yeux, Sigfroi ne faisait que saisir là l'occasion de renforcer encore un peu plus son pouvoir absolu sur le "dernier bastion des Hommes".

Malheureusement, la célébration tourna vite court en désastre humain. J'étais alors convié, en raison de mon rang, aux premières loges du Couronnement. Tu te doutes, lecteur avisé, que j'aurais préféré échapper à pareil simagrée ; mais j'étais bien malgré moi tenu d'y assister, par obligation. Toute la cour était présente, et mon absence aurait risqué de froisser notre gracieux Duc. Ne voulant connaître le courroux du seigneur des lieux, je me forçais à assister à cette mascarade sans intérêt. Je reconnaissais dans la foule nombre de grands de la Cité que je ne portais point dans mon coeur chose qui, j'imagine, était réciproque. Me tenant à l'écart, j'observais d'un œil discret la parade consacrant Sigfroi "Roi des Hommes". Ce dernier reçu les sacrements décernés par les vieux hiérarques du Temple sous l'ovation conjointe de la foule et l'acclamation de la noblesse. Les premiers étaient contents d'avoir désormais pour maître non pas un simple duc, mais un roi dans toute sa majesté, tandis que les seconds cachaient leur amertume sous des applaudissements dont le bruit sonnaient creux et faux.

C'est alors que les premiers cris survinrent. "Les Fangeux !" "Les Fangeux sont dans la ville !" entendis je. En l'espace de quelques secondes, la rumeur se propagea à une vitesse folle dans toute la populace rassemblée sur la grand-place. Très vite, la panique s'empara de tout un chacun : le chaos faisait son œuvre. Assis en tribune aux côtés des autres sangbleu, je fus vite mis à l'abri par la Milice, tiré loin du désastre qui se produisait sous nos yeux. Malgré tout, les Miliciens ne furent pas assez rapide pour nous empêcher d'assister à une scène qui me hante encore aujourd'hui. Une scène que je n'avais déjà que trop vu, lors de mon exil forcé vers Marbrume. J'entendis les cris de douleurs, les supplications, les os craquant sous le poids d'une foule en furie. Dans la peur et dans la fuite, la foule broyait ceux qui n'étaient pas assez vifs. Je vis, au loin, les hordes ténébreuses se jeter sur les agneaux innocents qui tentaient vainement de lutter pour leur vie. Je ne sais qui fit le plus de mort ce jour là, l'instinct de survie des hommes ou la cruauté des bêtes, mais chacun apporta son lot considérable de morts.

Mis à l'abris, je n'appris que bien plus tard, dans la nuit, alors que les combats faisaient rage, que les Fangeux étaient parvenus à s'introduire à Marbrume grâce à l'aide d'une étrange secte, adorateurs d'Etiol le Damné. Le lendemain, à l'aube, l'on dénombrait plus d'un dizaine de milliers de morts, que l'on se dépêchait de brûler. Les jours suivant, l'odeur étouffante de la cendre empesta tout Marbrume.

Je ne sais s'il eut jamais jour plus noir que celui ci. Les rires des enfants avaient laissés place aux hurlements de terreur et aux pleurs. Bien que les Fangeux furent repoussés, une partie de la cité se retrouvait définitivement perdue. Serions nous condamné à périr, pris au piège en nos propres murs, qui, plutôt que de constituer notre défense, forment tant de barreaux de prison ? "

Ici s'achèvent ces lignes écrites par Gyrès, comte de Boétie, en ce jour du 2 juillet de l'an mil cent soixante six.




Résumé de la progression du personnage :



(Pour les anciens membres souhaitant réactualiser leur personnage, ne pas tenir compte de cette section en cas de nouvelle inscription.)


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Dernière édition par Gyrès de Boétie le Lun 16 Mai 2022 - 22:34, édité 45 fois
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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: Gyrès de Boétie [Validée]   Gyrès de Boétie [Validée] EmptyVen 13 Mai 2022 - 12:42
La bienvenue à toi, Noble désargenté.
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Laura LucetCouturière
Laura Lucet



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MessageSujet: Re: Gyrès de Boétie [Validée]   Gyrès de Boétie [Validée] EmptyVen 13 Mai 2022 - 14:07
Bienvenue bienvenue parmis nous !

Pas dans les magouilles mais tout de même dans les ennuis ! Comme nous tous finalement Gyrès de Boétie [Validée] 1f61c

Bon courage pour la fin de ta fiche ! Gyrès de Boétie [Validée] 1f62c
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Edgar DuvalIngénieur
Edgar Duval



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MessageSujet: Re: Gyrès de Boétie [Validée]   Gyrès de Boétie [Validée] EmptyVen 13 Mai 2022 - 15:58
En voilà, un personnage avec qui je saurais m’accointer si tant est qu’ils puissent se croiser.

Je te souhaite d’aller au bout de ta fiche, parce que rien que la personnalité m’a fait plaisir à lire.
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Gyrès de BoétieComte
Gyrès de Boétie



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MessageSujet: Re: Gyrès de Boétie [Validée]   Gyrès de Boétie [Validée] EmptyVen 13 Mai 2022 - 22:32
Merci à tous les trois de votre chaleureux accueil ! Gyrès de Boétie [Validée] 1f604
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Barral TrellMilicien
Barral Trell



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MessageSujet: Re: Gyrès de Boétie [Validée]   Gyrès de Boétie [Validée] EmptyVen 13 Mai 2022 - 23:46
bienvenu parmi nous et bon amusement xD
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InvitéInvité
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MessageSujet: Re: Gyrès de Boétie [Validée]   Gyrès de Boétie [Validée] EmptySam 14 Mai 2022 - 1:34
Bienvenue Gyrès !

J'aurai grand plaisir à croiser ton chemin en rp.
Espérons que les planètes marbrumiennes soient judicieusement alignées pour cela. Wink

Dans tous les cas, j'ai très hâte de lire la suite de ta fiche. study

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Gyrès de BoétieComte
Gyrès de Boétie



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MessageSujet: Re: Gyrès de Boétie [Validée]   Gyrès de Boétie [Validée] EmptyDim 15 Mai 2022 - 20:16
Merci à vous deux, au plaisir de vous rencontrer ingame à l'avenir Gyrès de Boétie [Validée] 1f603
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Théophile CastaingMilicien
Théophile Castaing



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MessageSujet: Re: Gyrès de Boétie [Validée]   Gyrès de Boétie [Validée] EmptyDim 15 Mai 2022 - 22:14
Bienvenue Gyrès :)

En espérant que tu puisses trouver une nouvelle muse dans nos murs !

Au plaisir de te croiser InRP Cool
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Séraphin ChantebrumeAdministrateur
Séraphin Chantebrume



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MessageSujet: Re: Gyrès de Boétie [Validée]   Gyrès de Boétie [Validée] EmptyLun 16 Mai 2022 - 21:25
Salut à toi et bienvenue officiellement parmi nous!

Concernant ta fiche, je n'ai pas grand chose à redire, le personnage est original et intéréssant! Attention cependant à ses idées humanistes qui comme tu l'as dit, pourraient le mener droit au bûcher.

Il me manque simplement un passage concernant le couronnement, et ça te permettra au passage d'avancer un peu ta chrono jusqu'à approcher de la période jouable.

En dehors de ça c'est tout bon! J'attends la suite! Et n'hésite pas si tu as des questions Wink
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Séraphin ChantebrumeAdministrateur
Séraphin Chantebrume



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MessageSujet: Re: Gyrès de Boétie [Validée]   Gyrès de Boétie [Validée] EmptyMar 17 Mai 2022 - 0:33
C'est tout bon pour moi, je te valide donc! Ta couleur arrive, ta carrière est ici, tu trouveras les demandes de rp ici, et un modèle de journal par là si tu souhaites en créer un! Et pour les quêtes et missions ça se passe !

Tu trouveras ta fiche de succès ainsi qu'une carte à ton effigie dans ta carrière, n'hésite pas à jeter un oeil au système ici et à nous mp en cas de questions!

Encore bienvenue et bon jeu parmi nous!
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MessageSujet: Re: Gyrès de Boétie [Validée]   Gyrès de Boétie [Validée] Empty
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