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 N'est-ce pas dans les prés qu'on cueille les fleurs ? [PV Clervie]

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MessageSujet: N'est-ce pas dans les prés qu'on cueille les fleurs ? [PV Clervie]   N'est-ce pas dans les prés qu'on cueille les fleurs ? [PV Clervie] EmptyJeu 26 Mai 2022 - 16:12
Un bordel. Pas vraiment le genre de coins ou on s’attend à voir déambuler un gamin dans mon genre. Fin.. je dis ça mais ce n’est pas entièrement vrai. Je gage que les gamins naissant des divers troussages s’y trouvant doivent déambuler dans les couloirs mais la présence d’un gamin étranger au « service » ne passera sans doutes pas particulièrement inaperçu. Je gage dans tous les cas que vous vous demandez ce que je peux bien faire ici… Et bien c’est en réalité assez simple. J’aimerais prendre contact avec une dénommée « Claire », milicienne de son état. Il s’avère cependant que je ne peux pas risquer, au vu de certaines de mes connaissances et magouilles dans la rue de prendre le risque de me présenter ouvertement à une milicienne. J’ai du donc réfléchir à un moyen de la contacter qui ne soit pas disons… trop palpable. Quant à savoir pourquoi j’aimerais la contacter… ma foi, j’imagine qu’un bel éphèbe balafré comme moi peut bien contacter une dame réputée comme attrayante sans qu’on ne s’en pose trop de questions… pas vrai ? Quoi.. pas crédible ? Comment ça, je n’ai rien d’un bel éphèbe ? Juste balafré ? Outch, vous me faites mal, vous savez ! Bon… ok… j’arrête de m’égarer. Cela dit, la question n’en est pas réglée pour autant. Il me faut parvenir à contacter une certaine « La Rosaline » afin de lui demander si elle peut me mettre en contact avec l’intéressée. Mais comment atteindre la tenancière de ces lieux ? J’imagine que débarquer en faisant tinter quelques pièces en jouant des sourcils serait la meilleure solution mais… je n’ai pas même celle-ci à mon actif. Et débarquer ainsi pour simplement la demander… Je pourrais peut être essayer de faire un mot ? Non… mes connaissances précises dans ce domaine ne me servent qu’à déchiffrer quelques successions de mots, et le faire écrire reviendrait à accorder trop de confiance à quelqu’un. Les gens capables de le faire autour de moi sont de toute façon particulièrement limités. L’idée de débarquer, prendre à part une fille et lui poser des questions sur cette Claire m’a traversé l’esprit mais… Disons que j’en comprends le danger. Si je prends le cas de Margaux, par exemple. Les prostituées sont sans doutes visitées par des types du gang auquel elle est rattachée, l’inverse me surprendrait en tout cas. Si je débarque donc en demandant à rencontrer une milicienne, eux qui savent probablement pour mon « amitié » avec la jeune fille pourraient se sentir menacés. Ce n’est donc pas viable. Même un idiot comme moi le sais.

Il ne me reste donc qu’à trouver comment m’y prendre. J’imagine qu’attendre qu’elle soit isolée pour lui adresser la parole n’aurait rien de rassurant en soi, ce qui n’aiderait en rien à ce qu’elle répondes favorablement à ma demande. Me poser en faction à attendre une ouverture… Disons que si je peux passer inaperçu, ça détonnerait dans le décor au vu de ma taille et de ma carrure. On me prendrait sans doutes pour un gamin en chien et obsédé, pas réellement fréquentable… ce qui diminuerais aussi mes chances. Et c’est là que je l’ai entendue, non loin de l’entrée. Cette douce mélodie que représente une femme en train d’essayer de chasser un homme trop entreprenant et sans doutes radin pour vouloir payer son dû et sa mise. Ah, bénis soient les imbéciles. Il me sont aussi utiles que les ignorants, faut dire. Paisible, je me dirige dans la direction salvatrice pour, arrivant dans le dos de l’homme en question, venir placer un petit coup de pied au niveau de l’arrière de son genou. Juste ce qu’il faut pour lui faire poser le dit genou au sol et de là, glisser un bras sous sa gorge de façon à venir serrer sa glotte, juste ce qu’il faut pour qu’il ai toute mon attention et qu’il comprenne qui est en position de force. Je glisse alors, d’un ton froid, aggravant un peu ma voix pour me grandir et augmenter ainsi la menace.

-Bah alors m’cochon, on n’comprends pas les « non » et « dégage » ? Je vais t’aider…

Je marque une pause, resserrant ma prise juste assez pour commencer à l’étouffer, avant de reprendre.

-Si tu ne dégages pas, j’serre encore un peu. Et tu seras un porc avec l’nez bien plat dans l’merde, que tout l’monde d’vra piétiner pour venir se donner d’plaisir. De quoi, sans doutes l’plaire ‘core plus. T’comprends, là ?

Il hoche, légèrement. Je desserre juste assez ma prise pour qu’il puisse reprendre de l’air, sans le lâcher.

-Alors main’tnant, t’vas m’faire l’plaisir d’dégager gentiment. Sans t’retourner. Et si j’t’revois ici… Crois bien que j’ferais en sorte qu’tu puisse plus marcher dans une rue tranquillement. C’clair ?

Nouveau hochement. Je balance mon poids sur son flanc, afin de le diriger vers la rue, et l’y pousse de mon pied dans son dos, afin qu’il s’écrase le nez au sol. D’ici à ce qu’il se redresse, j’aurais déjà pris la main de la fille pour nous glisser à l’intérieur du bordel. Comme si tout ce qui venait de se produire n’avait été qu’un mauvais rêve. Ou un coup du sort. Personne ne semblait accorder trop d’importance à une petite altercation dans une ruelle, encore moins devant un bordel. J’avais pris la peine de parler assez bas et l’action avait été assez rapide en soi. Même s’il se retourne, il ne verra plus la fille et de moi, ce serait déjà beau qu’il ai pu distinguer ma tignasse de dos, dépasser de ma veste de cuir. Et même si c’est le cas… Je gage qu’il ne veuilles pas faire un scandale après avoir été humilié par un gosse. Encore moins DANS le bordel. L’air de rien, alors, j’accorde à la fille un large sourire voulu angélique, sans doutes bafoué par mes balafres, mais peut être assez marqué pour bien lui faire comprendre que je ne compte pas profiter de la situation. Arrive donc dans l’échange le moment ou elle se demande comment elle pourrait me remercier, et d’ici, ma réponse est en réalité assez simple :

-A dire vrai, plusieurs d’gars d’mon coin m’parlent s’vent de la beauté d’« La Rosaline », j’dois bien d’mettre que j’aurais été curieux d’la voir. Bien qu’j’sois trop jeune p’traîner mes guêtres ici…

Ni une ni deux, elle m’accorda l’excuse de pouvoir négocier mon remerciement avec l’intéressée, le tout dans une douceur et des charmes qui n’ont cependant pas manqué d’éveiller certains appétits naturels chez moi. Bah quoi ? J’ai passé la puberté, quand même, et pas de peu ! Bon, pas de « si » loin non plus mais… rah, fermez là ! Si leurs vêtements sont « communs », l’odeur, premier contact n’est pas rebutante, et elles ne sont pas recouvertes de crasses. Les charmes étant leur modèle de vente… Nul doute qu’un jeune gars comme moi… fin… voilà… Bref. Je m’enfonce…. Calme toi, gamin… calme. T’es pas là pour fourrer ton nez sous des jupons. T’as pas les fonds, t’façon. Tes maigres piécettes servent aux gosses… Et ne gâche pas ta chance d’arriver à ton but pour répondre à un instinct primaire ! Allez! On inspire… on souffle. On inspire… on souffle. Mais bon sang ! Ça l’amuse de se trémousser le balcon juste sous mon nez ?! Faut dire que je dois pas être particulièrement discret… mais bon… Hein.. oh ! Zut !

Oui, j’ai réussi à garder assez de constance pour parvenir entier jusqu’à la pièce ou on m’aura dirigé. Non sans avoir sans doutes régalé la douce de mes réactions juvénile… mais que voulez vous… la nature est ainsi faite. Ainsi, après quelques échanges entre les deux femmes, l’intéressée m’invita à discuter de façon plus… confortable. Assis, bande de pervers, ASSIS. Elle me demanda donc ce qui pourrait bien me faire plaisir et… Non.. non, rangez moi ça !

-Pour être parfaitement honnête avec vous… ma venue ici n’est pas totalement innocente.

… Taisez vous. Je sais. Tellement, d’ailleurs, que même mon langage en est devenu plus soutenu. Quand on dit qu’une paire de seins peut faire dérailler un homme… Ok. Je comprends. C’est un endroit dangereux… vraiment dangereux.

-L’une de vos amies… est quelqu’un que j’aimerais rencontrer. Une certaine « Claire ». On dit… qu’elle accorde plus d’importance que les autres personnes de son... « genre » aux affaires des bas quartiers… J’aurais peut être bien besoin d’une personne de cette … trempe.

J’aurais soutenu le regard de la dame au mieux. Oui.. Cette fois, vous pouvez y voir des sous entendus.

-accepteriez-vous de nous… présenter ?

Si sa réponse est favorable, il ne me restera plus qu’à attendre patiemment. J’imagine qu’il me faudra revenir plus tard, ou attendre à un autre endroit. J’attendrais donc d’obtenir toutes les informations possibles avant de fuir l’endroit comme si le diable lui même s’y trouvait. Je ne peux pas me permettre de tomber dans la… débauche. Mes maigres ressources sont trop précieuses. Quoi qu’un remerciement plus charnel, en plus d’accéder à ma demande… Serait peut être une bonne expérience… Non. Non. Reste focus, bon sang ! Il ne me reste, quoi qu’il en soit, plus qu’à suivre les directrice de la tenancière des lieux.
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MessageSujet: Re: N'est-ce pas dans les prés qu'on cueille les fleurs ? [PV Clervie]   N'est-ce pas dans les prés qu'on cueille les fleurs ? [PV Clervie] EmptyJeu 26 Mai 2022 - 17:20
Il faisait encore frais et brumeux à Marbrume en ce début de Mars 1167, mais un timide soleil commençait à pointer vers la sexte*. Clervie était de planton sur le mur, comme à son habitude. En ce moment, on n'envoyait plus trop de convois à l'extérieur de la ville, elle était donc souvent de corvée de gardes vers les remparts les plus crasseux de la ville, ses camarades conscrits pensant lui faire bonne humilliation. Elle n'était d'ailleurs pas pressée de quitter les remparts de Marbrume, car ses priorités étaient revenues à son enquête secrète. Et au moyen de toucher le fumier de roitelet qui couchait bien sagement sur l'esplanade pendant que les gens du commun crevaient de faim et que des sectaires se répandaient dans la ville comme une gangrène sur une plaie purulente.
Mais elle avait bien compris que la vengeance était un plat qui se mangeait froid. Tout arriverait à qui savait attendre. En attendant, elle se consolait en réparant de temps à autres les injustices qui frappaient ceux qui n'avaient personne pour les défendre. Au point qu'elle avait même commencé à se faire une réputation, en particulier au milieu du goulot.
C'est ce dont elle se rendit compte en voyant sa vieille amie la Rosaline, boucles d'or volant derrière elle et son visage poupin rose de sa course, accourir vers elle hâtivement.

- Rosaline ! fit Clervie en l'accueillant chaleureusement. Tu viens bavarder ? Ou aurais-tu un problème avec un client malpoli ? Pourquoi cette hâte ?
La prostituée lui décocha un sourire moqueur en réponse :
- Tu as un peu trop fait des tiennes ces temps-ci, ma fille ! Figure-toi qu'un gamin a déboulé tout à l'heure à mon établissement pour te réclamer. Comment il a formulé ça ? Ah oui : "On dit… qu’elle accorde plus d’importance que les autres personnes de son... « genre » aux affaires des bas quartiers…". Bref, visiblement, il te prend pour une héroïne du peuple, félicitations !
- Je ne suis pas une héroïne, par Rikni, grogna Clervie. Je me contente de faire exactement ce pourquoi je suis censée recevoir ma solde. Protéger les citoyens de Marbrume et ce quelle que soit leur classe sociale. Ce n'est tout de même pas de ma faute si les autres conscrits déshonorent cette cape verte...
- Cape verte que tu portes mieux que j'l'aurais cru en effet ! Ca fait déjà un an que t'es là. Je pensais que tu tiendrais pas trois mois !
- Si tu savais, Rosaline... Je ne te remercierai jamais assez pour le stylet ; il m'a sauvée plus d'une fois.
- Et aujourd'hui, c'est toi qui nous sauves, il semblerait. Bref, si tu as du temps, passe le voir.
- J'en ai assez de faire le pied de grue sur ce maudit mur, de toute façon, dit Clervie. Dis-lui de se ramener. Si c'est urgent, ça me fera une bonne excuse pour ne pas rester à grelotter là.
- Je savais que tu dirais oui. Attends-moi ici un instant.
Deux minutes plus tard, la Rosaline revenait, accompagné d'un adolescent robuste à l'allure timide et à la tignasse auburn. Il n'avait rien de plus que la plupart des ratons de rues que Clervie avait l'habitude de croiser, à part qu'il semblait s'être assez bien débrouillé pour arriver jusqu'à l'âge où il était maintenant. Elle se demanda ce qui pouvait bien l'avoir amené à la contacter et espéra qu'elle pourrait lui donner satisfaction ; les rumeurs semblaient avoir oublié que malheureusement, parfois, elle n'arrivait pas à intervenir à temps. L'autre jour, un couple de pauvres lui avait demandé de retrouver leur fille disparue ; Clervie l'avait fait, mais elle avait malheureusement retrouvé un cadavre et le coupable était toujours en fuite. La vision de la pauvre fille aux yeux vitreux continuait par moment à hanter ses cauchemars depuis. Elle n'avait plus qu'à espérer que le châtiment des Trois s'était abattu sur l'infâme criminel, sans doute bien à l'abri quelque part dans le Goulot...
Ses yeux obsidienne perçants se plongèrent dans ceux de son interlocuteur :

- Alors comme ça, tu as demandé à me voir ?

*Midi
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MessageSujet: Re: N'est-ce pas dans les prés qu'on cueille les fleurs ? [PV Clervie]   N'est-ce pas dans les prés qu'on cueille les fleurs ? [PV Clervie] EmptyVen 27 Mai 2022 - 12:32
Me voilà donc promeneur en bonne compagnie. Compagnie me forçant malgré elle à garder un œil avisé sur tout ce qui peut se trouver autour de nous. Faut dire que ce genre de compagnie est du genre à attirer le regard. Et le regard est souvent accompagné par toutes sortes de choses. C’est dans ce genre de moments qu’avoir une petite lame dissimulée me siérait. Ou quelque chose du genre. Fin, j’dis ça, mais je ne saurais probablement pas m’en servir correctement. Même si après, la planter dans un pied avant de détaler avec la pourvoyeuse de charmes aurait été assez utile. Il ne faut définitivement pas que je me fasses trop d’objets précieux. Même un objet pratique comme ça, je songes à l’abandonner pour survivre et protéger. Un grognement bref traverse mes lippes. Dans quoi je me suis fourré, franchement ? Je dépasse de loin mes humbles habitudes et quoi que je puisse en dire je suis très loin d’être au bout de mes peines. Elles doivent s’attendre à ce que je débarque en balançant une demande irréalisable ou urgente alors que ce n’est pas là l’idée principale. Peut être que je m’avance un peu trop, ou que je prends des risques inconsidérés mais… Je me dois d’essayer de faire quelque chose, vous comprenez ? Rester les bras croisés face à tout ça reviendrait à dire que je me moques éperdument de ceux qui m’entourent et ce n’est pas comme ça que j’ai été é...Que je considère les choses, en fait. Je crois que quelque part, je trouve le monde en dehors de ces murs actuellement plus juste qu’ici. Et ça me choque, quelque part, que personne ne veuilles s’en rendre compte ! Personne… ou presque. Dans les faits, si cette milicienne cherches bien à faire ce qu’il faut, alors ça pourrait déjà m’intéresser de lui apporter mon concours. Tout pour survivre autant que pour les préserver. Cette vie crasse devrait amplement se suffire à elle même. Au bout d’un moment, La damoiselle m’aura demandé d’attendre quelques instants, ce que j’aurais fait, avant de la voir revenir quelques instants ensuite. Elle m’a alors invitée à la suivre de nouveau.

Croyez le ou non mais… je ne suis jamais monté sur les murs. C’est donc ma première fois, officiellement. Ça à quelque chose de… fascinant, je dois bien l’avouer. Malgré la température. Le cuir garde bien la chaleur, et comme j’étais déjà bien emmitouflé dans ma veste, cela devrait m’offrir un peu de temps avant de réellement en ressentir les effets. En revanche.. j’ai trop vite retiré ma capuche, sans doutes, appréciant l’air frisquet dans ma tignasse. Je n’ai que trop rarement l’occasion de l’apprécier, faut dire ! Le bon côté, c’est qu’entre les petites bourrasques et l’absence de capuches, je n’aurais aucune difficulté à gérer mon point de vision. D’ailleurs, dès que j’ai commencé à la distinguer au loin, cette fameuse milicienne, un arrière goût de fer s’est présenté à ma bouche. Bien. Ça, je sait le gérer. Je préfère amplement ce genre d’ambiance et de « tenue » à celles portées et assumées par la blondinette à côté de moi. Faut dire que le fer, c’est encore une des dernières bonnes choses qu’il reste à cette foutue cité. Le seul bémol à cette scène demeure sans doutes dans ce foutu soleil de midi venant taper là ou les zones d’ombre se font plus rares. Non, je ne suis pas un vampire, rassurez vous. Quoi que j’ai de petites quenottes quand même….

A sa question, je me contente de hocher simplement, sur l’instant, l’avisant du regard maintenant que nous sommes assez proches pour pouvoir causer sans hausser la voix. Cela dit, même là, je respecte une certaine… convenance, dans nos distances. Les miliciens que j’ai croisé habituellement… il vaut mieux éviter de trop les coller, et les habitudes ont la vie dure. De toute façon, je ne suis pas du genre à coller de trop près les gens. Fierté qu’on appelles ça. Comment ça, est-ce que ça se bouffe ? Non… Non… Quoi que, parfois, j’imagine ! Une fois mon observation satisfaite, outre le fait qu’il s’agisse encore d’une belle femme, celle-ci semble assez agile et robuste pour savoir ce qu’elle fait. Même un sot de gamin dans mon genre peut bien s’en apercevoir. Bien. Reste maintenant à échanger avec.

-C’est vrai !

Trop soutenu ? Je dois bien admettre ne pas savoir, actuellement, ou mettre le point de langage. Dois-je bien causer, ou causer comme dans la rue ? Mon air change sans doutes sous cette réflexion. Je n’y avais pas songé. Quel con ! Bon, allez, je vais y aller honnêtement, au point ou j’en suis, si je me montres déjà magouilleur, comment lui faire entendre mon « but » ?

-ça va p’tet vous sembler maladroit mais… S’il s’avère que c’est vrai. Que vous cherchez vraiment à nous aider.. j’aimerais vous aider. Je pourrais vous servir d’informateur perso ou encore… De petite main dans des cas plus isolés.

Mon regard, sans être hautain, vint se planter dans celui de la jeune femme. J’aurais parlé assez clairement, mais assez bas pour n’être entendus que d’elle, et peut être de la blonde, mais rien de plus.

-C’la dit, je veux pas non plus m’engager dans quelque chose qui puisse être regrettable.. J4connais qu’votre réputation, le reste… je demande à l’constater par moi même.

La pause. Elle pourrait tout aussi bien rire et m’envoyer balader mais… qui sait. Peut être qu’elle saura voir l’utilité qu’elle pourra retirer d’un tel coup de main. Je reprends assez vite, me disant que cette information pourrait peser dans la balance :

-Vous aurez même pas grand-chose à y perdre. Quelques pièces pour prendre de quoi faire à bouffer aux orphelins que je protège… Ce sera toujours mieux que mes prises quotidiennes, à n’en pas douter.

Mon regard toujours dans le sien, je ne démontre aucune détresse ou aucun désespoir. Si j’essaie de titiller sa corde sensible, en revanche ? Un petit peu, je dois bien l’admettre. Nous verrons bien ! La présence de son amie pourrait d’ailleurs jouer en ma faveur.
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MessageSujet: Re: N'est-ce pas dans les prés qu'on cueille les fleurs ? [PV Clervie]   N'est-ce pas dans les prés qu'on cueille les fleurs ? [PV Clervie] EmptyVen 27 Mai 2022 - 18:01
Clervie devait bien avouer que le gamin ne manquait pas de courage pour venir ainsi la trouver comme ça. Et visiblement, il espérait pouvoir l'inciter à créer une alliance. En soi, cela l'enchantait ; les ratons des rues entendaient tout, voyaient tout et étaient souvent une source d'informations précieuses et non négligeables. Parfois, il leur arrivait même de surprendre des secrets sur les nobles ! C'était là aubaine rare, mais qui arrivait parfois. Cependant, la manière dont il formula le fait de l'avoir contactée à cause de sa réputation l'obligeait à éclaircir quelques points. Elle regarda donc son jeune interlocuteur droit dans les yeux pour lui énoncer une vérité :

- Tu as tout à fait raison de demander à voir par toi-même, gamin. Je préfère te le dire tout de suite ; je ne suis pas une héroïne, juste quelqu'un qui essaie de bien faire son travail. J'ai rendu service à quelques personnes, mais ce n'était pas si simple. Je ne sais ce que tu attends de moi, mais tu pourrais être déçu si tu espères que je vais pourfendre un patron de la pègre pour toi. Ce n'est pas comme cela que ça marche ici, même si je suis la première à le regretter.

Elle marqua une pause et reprit :

- Si je peux t'aider, oui, sûrement. Mais il faudra effectivement ne pas toujours compter là-dessus, car je peux échouer ou simplement être envoyée en-dehors des murs à un moment. Tu dois aussi apprendre à régler tes problèmes par toi-même, même s'il est toujours bon de pouvoir compter sur quelqu'un de temps à autre. J'en sais quelque chose, j'ai traîné presque un an dans les parages avant d'intégrer la milice. Sans Rosaline, je ne m'en serais sûrement pas aussi bien sortie. En attendant, tu as l'air d'avoir la peau sur les os. (Elle sortit quelques piécettes de sa poche) Tiens, prends ces cinq sous et mange quelque chose ce soir.

Elle ajouta :

- Je n'ai pas encore vraiment besoin d'informations en ce moment, mais je te suis gré de cette proposition. Quel est ton nom ? Et où peut-on te trouver ?
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MessageSujet: Re: N'est-ce pas dans les prés qu'on cueille les fleurs ? [PV Clervie]   N'est-ce pas dans les prés qu'on cueille les fleurs ? [PV Clervie] EmptyVen 27 Mai 2022 - 20:10
Lorsqu’elle pris la parole, j’étouffais un léger rire. Si sur le coup, cela aurait pu sembler moqueur...il n’en était en réalité rien. Je peux comprendre sa réflexion et les raisons les ayant amenées, en réalité. Mais tout de même… Héroïne ? Ouais, ça fait rêver les plus jeunes, j’comprends qu’elle puisse avoir peur que je sois motivé par une raisons aussi niaise mais… Franchement, vous avez vu ma gueule ? Entre les balafres et les traits tirés par le sommeil, il semble clair que ça ne vaut pas grand-chose pour moi. C’est pas ça qui se bouffe, un héros. Et c’est pas ça qui me mettra du pain dans l’assiette non plus, on va pas s’mentir ! Fichtre. Elle est bien jolie, l’héroïne, mais je n’en attends pas tant d’elle, ça, c’est clair ! Heureusement qu’on ne peut pas lire dans les pensées d’autrui, n’empêche. Même si je ne songes rien de rabaissant ou de répréhensible et que je me montres juste froidement réaliste, je n’ai en rien envie de la froisser, bien au contraire. Enfin ! Les choses sont ce qu’elles sont, pas vrai ? Je l’aurais donc écoutée jusque au bout, essuyant quelques larmes qui sont montées dans ma tentative de retenue, avant de prendre la parole, assez vite, ne souhaitant pas laisser planer le doute quand au fait que je puisse me moquer d’elle.

-Pardonnez moi… vous m’avez pris d’court en parlant d’Héros. Suffit d’voir ma gueule, m’dame, pour se rendre compte que je ne fais plus partie depuis longtemps d’ceux qui croient en ces niaiseries. Ce monde est bien plus crasseux qu’celui d’en dehors, si vous voulez mon avis. Les Fangeux sont honnêtes, eux. Bien plus que la grande majorité des humains. C’est d’ailleurs à eux que je dois ces cicatrices-là. C’est bien pour ça que j’aimerais pouvoir voir d’quoi il en retourne par moi même. Actuellement, vous n’êtes qu’une inconnue pour moi. Une milicienne dont la réputation vaut plus qu’celle d’ses comparses. Ça vaut pas encore grand-chose, sans vouloir vous vexer.

Je marque une pause, avant de reprendre, un sourire adouci sur les lèvres.

-Cela dit, si c’est vrai… Croyez bien que je serais l’premier ravi à vous apporter mon concours. Y’a des gens qui méritent pas d’vivre c’qu’ils vivent, là en bas. Et si vous aider peut me permettre de rafler de quoi nourrir ceux-là.. Alors ça sera une double victoire. Même si ça se solde pas plus d’échecs que de réussites. Il faut c’qu’il faut, pas vrai ?

Apprendre à régler mes soucis par moi même, hm ? Ça va, je ne le prends pas pour une pique. J’aurais pas tenu ces trois dernières années si j’en étais pas capable. Encore moins amnésique comme je le suis. A sa mention de Rosaline, je regarde l’intéressée. Oui.. Elle à l’air gentille, au milieu de tous ses charmes. Des charmes de gentillesse… Je me racles la gorge, doucement, comme pour m’évader des pensées qui commençaient à se diluer dans mon petit cerveau adolescent avant de reporter mon attention sur la milicienne. Quant au fait d’avoir la peau sur les os… Pas tant. J’ai la chance d’avoir une bonne carrure. Mais pour ma carrure alors oui… clairement. En même temps, je partage toutes mes prises et prends souvent la plus petite part. C’est sans doutes ce qui à tellement développé ma résistance, vous me direz. Mais c’est sans l’ombre d’un doute aussi ce qui fait que je galère autant. Sans ça, si je gardais mes prises pour moi, je vivrais sans doutes comme un prince, dans la rue. Je ne manquerais en tout cas pas tant de force le moment venu. Et d’énergie. Mais quelle importance. Je fais ce que j’ai à faire. Elle me tends alors quelques pièces, qu’agile, j’acceptes volontiers de glisser dans un petit étui de cuir rangé dans ma veste. Bien… Bien. Ce soir, on mangera. Le temps de cette journée n’était pas tant perdu. Avec ça je devrais avoir de quoi ramener au moins un peu de pain à tout le monde.

-Vous pouvez continuer à m’appelle comme vous venez de le faire plus tôt. Gamin. Je n’ai pas d’autres noms.

Conscient que cette question laisse souvent un malaise, j’explique

-Je suis amnésique. J’me rappelles d’une partie d’mon chemin pour arriver ici… Et d’mes trois années ici. Mais… rien de plus. Quant à ou me trouver… J’imagine que je peux bien aller montrer ma bouille au bordel d’dame Rosaline, si ça vous convient à toutes deux. J’pas envie d’impliquer les marmots avec qui j’vis, si ça vous va.

De là, je tourne à nouveau mon regard vers Rosaline, lui accordant au passage mon regard supplicateur le plus mignon.

-Et au passage, c’mme ça, si j’tombes sur un autre affreux, j’lui bottes le cul.

Conclus-je, mutin.
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MessageSujet: Re: N'est-ce pas dans les prés qu'on cueille les fleurs ? [PV Clervie]   N'est-ce pas dans les prés qu'on cueille les fleurs ? [PV Clervie] EmptyVen 27 Mai 2022 - 23:05


"Brave petit", songea Clervie en détaillant plus attentivement la tignasse auburn et les diverses cicatrices sur la bouille de son jeune interlocuteur. Alors qu'il parlait avec une redoutable perspicacité pour son âge, la jeune femme sentit soudain une immense bouffée de tendresse l'envahir à son égard. L'enfant n'était pas uniquement un raton des rues qui cherchait à survivre ; il ne pensait pas tant à lui-même qu'à ceux dont il voulait assurer la protection. Cela trahissait un grand coeur. Elle se sentait presque coupable à l'idée de devoir l'associer à certaines combines, mais parfois, malheureusement, le bien passe aussi par là. De plus, les orphelins risquaient leurs vies tous les jours pour survivre. Elle décida de ne pas relever ce qu'il venait de dire à propos de son amnésie, car cela devait déjà être suffisamment pénible pour lui.

- Je te comprends, lui assura-t-elle avec un sourire doux. Tu as raison de ne pas t'appuyer sur les on dit avant d'accorder ta confiance à une personne. Tu te fais ta propre opinion des gens, et c'est la preuve que tu n'es pas un imbécile. Et je comprends tout à fait tes motivations, elles sont identiques aux miennes.

Elle marqua une pause :

- Eh bien gamin, nous avons donc un accord. Je pense que Rosaline sera d'accord pour nous servir de relais. Qu'en penses-tu, Rosaline ?
- J'en pense que le gamin a raison, répondit Rosaline. On pourra vite s'rencarder s'il passe quelque chose. Ca fait du bien de savoir que les crapules vont d'voir apprendre à bien s'tenir. Du moins... quand tu s'ras là.
- Je ferai de mon mieux, dit Clervie. Les gens des bas-quartiers méritent d'être protégés autant que les autres.
- Dommage que les aut' miliciens ne pensent pas tous comme ça, soupira Rosaline. On aurait p'têt une chance de refaire de cette ville un endroit correct pour tout'l'monde. Par contre, gamin, oui t'es fort, et oui, j'te remercie pour aujourd'hui, mais ne t'sens pas obligé d'te battre pour nous, ajouta-t-elle. T'es encore un peu jeune pour faire un pendu ou pour t'prendre un coup d'couteau, tu vois c'que je veux dire ?

Clervie se tourna vers son amie, surprise :

- Alors tu as bel et bien eu un problème avec un client encore aujourd'hui ?
- Bah ouais. T'sais, chaque semaine y en a toujours un pour se croire des droits sur une des filles. L'gamin est intervenu. L'est un brave gosse.
- Eh bien dans ce cas, merci à toi, dit Clervie en s'adressant à l'adolescent. Mais Rosaline a raison, reste toujours prudent. A tout hasard, demanda-t-elle soudain, prise d'une inspiration, as-tu entendu quelque chose à propos de sectaires, récemment ?

Les purificateurs se tenaient tranquilles apparemment depuis la descente aux égoûts avec Henry Duchemin, mais Clervie se disait qu'il ne coûtait rien de demander.
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