[Terminé] - Les petits ruisseaux font les grands fleuves

Marbrume, Le Goulot, le 02 Avril 1167



C’était une journée orageuse. Comme si les Dieux annonçaient eux-même que l’heure n’était pas aux batifolages communément portés au printemps. Le vent qui s’était levé avait déjà fait fermer boutique à la plupart des commerçants de Bourg-Levant. Théodora Priost, elle, n’avait pas ce genre de problème trivial. C’était son époux qui s’amusait à accueillir des clients dans le bureau de négoce des Priost. Là, son frère et ses parents étaient suffisamment proches pour éviter qu’il ne commette trop d’impairs. Pendant ce temps, c’est sa femme qui s’occupait de faire fleurir les affaires.

En ce moment même c’était aussi le cas. Alors qu’elle était assisse dans la minuscule arrière-salle d’une gargote infâme, elle patientait. Les affaires requéraient parfois certains sacrifices, comme celui de fermer les yeux sur l’hygiène des lieux. Et de payer le propriétaire pour qu’elle puisse attendre ici en sécurité pour mener à bien ses projets dans le coin. Ce n’était pas la première fois, ni la dernière qu’elle s’assiérait sur cette chaise de bois inconfortable et à l’équilibre précaire. En attendant le retour de Gontrand, la bourgeoise écuma les pages d’un livre sur un explorateur qui avait officié avant la Fange. Ses découvertes dans les marais étaient assez surprenantes. Suffisamment pour passer le temps.



Au même moment, quelques rues plus loin



Ma maîtresse avait de nouveaux ennemis depuis qu’elle avait repris l’exploitation de la mine du Labret. J’aurais aimé malmener Eden Larrive pour les soucis qu’il lui causait depuis le mois précédent. Fidèle à elle-même, ma maîtresse n’avait pas laissé ces petits « contretemps » la perturber. Elle avait besoin de plus d’informations sur ce qu’il se tramait.

Je l’avais laissée dans la taverne de Jean le Sourd. Ca ne me plaisait pas qu’elle se trouve ici, au Goulot. Elle valait bien plus que toutes les pauvres crevures qui emplissaient les rues. Je ne pouvais pourtant pas m’empêcher de remarquer à chaque fois que sa beauté ressortait si bien ici. Et si je voulais retrouver rapidement ma place à ses côtés, il fallait que je me dépêche de trouver ce dont elle avait besoin.

Mon regard erra dans ces rues où j’ai grandis. Plus les années passent, et moins je reconnais ces visage. Moins je me sens à ma place ici. Bientôt, même les frusques que j’ai mis pour l’occasion ne tromperont plus personne.
Et soudain, je pense que j’ai trouvé. Tout comme ma maîtresse l’avait fait des années auparavant, je m’arrête devant un adolescent. Petit, menu, un faciès qui attendrirait les épouses des voisins de ma maîtresse, et surtout des yeux qui indiquent qu’il en a plus à offrir pour qui saurait tirer parti de lui. L’intelligence, absente chez beaucoup d’habitants du Goulot, brille au fond de ses prunelles.

Je m’approche de lui, et sans faire quoi que ce soit pour rendre moins impressionnant mon physique ou ma voix, je l’interpelle.

« Dis gamin, tu cherches du travail ? »

Debout face à lui, je suis campé solidement sur mes jambes, avec l’assurance que les années et le bien fondé de ma quête m’apportent.

 L'orage, la pluie, rien qui n'arrangeait tes affaires, tout pour te freiner dans tes activités. Les rues de la basse ville étaient trempées, les quartiers pauvres seraient bientôt recouverts de cette saloperie de boue. Tu la détestais, elle t'insupportait. Elle t'empêchait de te déplacer normalement, pied nu dans la boue était bien la pire idée du monde, et elle salissait tes vêtements dont c'était l'enfer à laver. Les dieux étaient contre toi ce jour la, tu maudissais la météo de toutes tes forces. T'en avais marre, t'en pouvais plus de te trainer dans la boue, sous cette pluie et ses éclairs. Tu étais d'une humeur de chien, le son de l'orage ne t'aida aller mieux. Il te résonnait dans tes oreilles, c'était pénible. T'avais une allure pédante, de zonard, tu donnais l'impression d'être un mort vivant entrain d'errer. Seuls, tes yeux semblaient bien vivaces, pleins d'énergie. Ils ne cessaient de se balader tout autour de toi, de détailler les moindre recoins de la rue, des rues, du quartier. Les apparences étaient trompeuses, comme souvent avec toi, tu étais la pour une raison : Tu étais en reconnaissance des lieux, tu devais faire un petit vol la semaine prochaine avec quelques membres de ta petite bande. Tu étais la, observateur, discret. Tu te posa dans un petit coin, sur une espèce de grosse pierre. Les gens, les passants ne te remarquèrent dans l'ombre, sous l'obscurité de la pluie, or toi tu essaya d'enregistrer leur visage, d analyser leur comportement. Dans ta main, pour t'occuper, tu tripotais une petite corde usée.. Tu t'amusais a la faire passer entre tes doigts, tu les gesticulais dans tous les sens. Il pleuvait encore, de plus en plus fort, ce qui te motive à changer de place, a bouger. Tu étais mis a un endroit plus ou moins a l abri de l'eau grâce à un petit paravent en haut de la maison.  

Tu attendis une éclairci, une pause dans ce déluge pour tenter de repartir à ton quartier. Tu évita au mieux les gouttes, les gens qui circulaient dans la rue, tu resta bien collé contre les bâtiments de la rue. T’allais tranquillement regagner l’autre petite ruelle sans l’intervention de ton instinct. Ce dernier vint de l’alerter d’une présence potentiellement dangereuse non loin de toi qui semblait ‘être interessé par ta petite personne, se rapprochait de toi. Tu t’arrêta net, tu baissa les yeux vers le sol, tu glissa discrètement ta main sur le manche de ton petit poignard. Tu étais prêt a le dédaigné au moindre faux pas. Tu releva les yeux sur cet inconnu, tu étais prêt a le recevoir. T’ignorais la raison de sa présence or tu ne ressentais aucune peur en toi. Tu étais confiant, tu allais bientôt le savoir et son visage t’étais totalement inconnu, ce qui te rassurait.  c’était pas l’une de tes propres victimes que tu avais volé qui reviendrait pour te casser la figure.

“ … Un boulot ? Euh..” 

Tu étais très expressif, ton regard et ton attitude changèrent en un claquement de doigts. T’étais surpris d’une telle proposition, c’était si soudain et si inattendu venant d’un parfait inconnu 
" j'écoute ?"

Le gamin était prudent, c’était un bon signe. De toute façon, ici, dans ce quartier de misère, on apprenait vite à l’être. Un moment d’inattention, une confiance mal placée et ça pouvait vite tourner au vinaigre. Je remarquais assez vite que sa main se tenait prête à dégainer le petit poignard. Encore un signe de bon sens.
La proposition que je venais de lui faire semblait l’étonner. Si je devais émettre une supposition, j’aurais dis qu’il ne s’attendait pas du tout à se faire accoster pour bosser. Nous ne nous connaissions pas, pourtant j’avais dégoté en lui ce quelque chose qui m’assurait qu’il pouvait correspondre à ce que ma maîtresse cherchait actuellement.

Je le laissais poireauter quelques instants de plus, jaugeant son attitude face à ma demande intrusive et à mon inspection. L’argent ne lui ferait pas de mal à ce gamin ! ses frusques étaient bien dignes du coin...
Et quand je jaugeais que suffisamment de temps était passé, je répondis enfin à sa question.

« Oui un travail. Pour quelqu’un de futé et discret. Tu sera bien payé si tu as de bon résultats, et que tu es loyal. »

Mon front était plissé, je le sentais. La loyauté était extrêmement importante dans ce genre de transaction. Ma vie était dédiée à ma maîtresse, c’est ce que j’avais accepté il y a longtemps. Et je ne l’avais jamais regretté. L’horizon s’était ouvert et éclaircis d’une multitude de choses improbable pour le gamin des rues que j’étais. Alors que j’étais destiné à être un traîne-savates pour le restant de mes jours, j’étais devenu bien plus.
Quiconque mettrait en péril ce qui était aujourd’hui mon tout, devrait le payer par son sang. Certains en avaient déjà fait l’amère expérience. Et j’étais prêt à recommencer à n’importe quel instant.

Déjà peu avenant de nature, mon visage était sans aucun doute très peu aimable en cet instant. Si cela permettait au gamin de comprendre qu’il ne s’engageait pas à la légère, alors ça m’allait parfaitement.

« La personne pour qui je travaille t’en dira plus. Il faut me suivre jusqu’à la taverne de Jean le Sourd. »

Même si je n’aimais pas savoir ma maîtresse dans cette gargote, le lieu était suffisamment neutre pour ne pas jouir d’une bonne ou d’une mauvaise réputation. Quelque chose d’assez neutre en somme...C’était à lui de peser le pour et le contre avant de me suivre. Il connaissait les grandes lignes, celles qui étaient à graver dans son esprit à tout instant dès lors qu’il s’engageait auprès de nous.

Ton esprit, ta conscience avaient appuyé sur le bouton rouge, le signale d'alerte avait sonné dans ta petite tête. Tu te sentais en danger, en position inconfortable. Tu avais tout de suite réagit en fonction : tu t'étais reculé de ton interlocuteur, tu garda à tout pris une certaine distance avec lui, et tu avais bien sur posé la main sur le manche de ton poignard. Tes yeux, quant à eux, ne cessèrent de le fixer, de le dévisager et de le détailler de la tête au pied. Tu cherchais en lui une faille, une erreur, un indice qui le trahissait dans ses propos. Aucun, il semblait honnête, dire la vérité pourtant tu ne pouvais le croire, tu n y arrivais pas. Tu étais méfiant de nature, normal quand tu as vécu dans ce genre de quartiers malfamés, tu ne cessas de rechercher l éventuelle arnaque. Ta réaction était normale, personne ne pouvait te le repprocher. Un homme dont tu ne connaissais rien sorti de nul par vint te voir pour te proposer un travail, c'était du jamais vu chez toi. C'était trop beau pour être vrai, oui bien sur que tu avais besoin de ce travail, tu manquais toujours d'argent pour te nourrir, pour vivre. T'étais entre deux feux, le cul entre deux chaises, tu hésita entre deux options : Soit tu restais pour l'écouter ou soit tu prenais la clé des champs. Au début, sans doute à cause de son age, tu penchais plus pour la première option. Tu avais d'ailleurs commencer à chercher des yeux les différents chemins de secours. Tu te ravisa un peu, tu changea d'avis en repensant a ses propos. Si toi, tu ne savais rien du tout de lui, lui semblait avoir un brin d informations sur ton compte. Rapide et discret, les deux de tes principales qualités, il avait vu juste, raison. Il avait du te croiser plusieurs fois dans le quartier en plein vol ou fuite ou quelqu 'un avait du lui parler de toi. Tu voulais éclaicir quelques points avec lui dont celui la avant de prendre une éventuelle décision

«  Je... je peux savoir comment vous me connaissez ? Et pourquoi moi ? »

Il devait quand même se montrer respectueux en vers lui, être poli et surtout de ne pas rire a son invitation.. Apparement il travaillait pour une autre personne qui les attendait dans une taverne. Certes, c'était dans un lieu publique, tu aurais de suite refusé si tu avais du le suivre dans une demeure privée , or tu avais peur de tomber dans un piège du genre un coup monter d'un de tes ennemis pour te faire la peau. A force de faire les poches de tout le monde, tu t'étais mis a dos un bon nombres de personnes et pour rien au monde tu ne voulais les recroiser un jour sur ta route. Tu étais parti dans une longue réflexion, tu fis mine de réfléchir en te grattant le haut du crane.

«  euh.. elle peut pas venir ? Disons que.. avant toute chose, je voudrais en savoir plus sur ce travail »

Certes, il n'était que le messager, cependant elle avait bien pu lui donner quelques informations ici et la. Mais avant toute chose et en voyant le monde venir dans la rue, tu t'empressa de faire un petit signe a ton interlocuteur de te suivre dans un coin plus tranquille loin des fouineurs du coin

« Non. Elle ne peut pas venir. Je ne vais pas la laisser fouler ces rues. »

Cette éventualité, de la voir se mettre en danger ici, me répugnait profondément. Je commençais à me demander si je ne m’étais pas trompé de cible au final.

« Demander à un employeur de venir te voir c’est une bien mauvaise façon de se faire engager gamin. »

Je comprenais sa méfiance, et la trouvais quelque part rassurante. Un téméraire n’était pas fait pour le genre de boulot que ma maîtresse allait certainement lui confier. Lequel était-ce exactement, je n’en était pas sûr. Elle avait suffisamment d’ennemis à surveiller. Son empire venait de prendre de l’ampleur et cela nécessitait de nouvelles manœuvres également. Son esprit fourmillait sans arrêt, impossible d’en saisir complètement tous les tréfonds. Il me suffisait de l’aider du mieux que je pouvais. Comme en cherchant des petites mains.

Prudent, le garçon me fit aller dans une ruelle plus calme. Un bon point. Même si ça m’irritais quelque peu. Je pouvais lui lâcher quelques bribes, mais il devrait se débrouiller avec ça.

« Il s’agit d’une collecte d’informations. Tu devra surveiller et rapporter tout ce que tu vois sur certaines personnes. C’est tout ce que je peux te dire. Si tu veux en savoir plus, il faut que tu me suives. »

Restait un dernier point à éclaircir. Qui ressemblait à la question que je m’étais moi-même posé un instant lorsque ma maîtresse avait jeté son dévolu sur moi. Je n’avais pas réellement cherché à savoir au final car un lien s’était crée immédiatement entre nous. Bien sûr, ce n’était pas le cas ici. Rien d’aussi fusionnel.

« Il faut quelqu’un de futé et discret, je te l’ai dit. C’est ce que j’ai vu en toi. Si tu ne veux pas, je trouverais quelqu’un d’autre. Ca ne sera pas difficile ici.  »

Je m’apprêtais à repartir. Perdre du temps n’était pas dans mon programme. Ma maîtresse m’attendait, et elle n’avait pas le loisir de rester dans la taverne tout la journée. Des choses plus importantes nécessitaient son attention. J’espérais que ma posture, qui indiquait clairement que je m’apprêtait à m’en retourner dans la rue principale, et mon ton, le convaincraient de venir.

Lupio n'avait pas froid aux yeux,  il avait un comportement limite avec cet homme. Il avait refusé à le suivre dans cette taverne pour rencontrer la patronne, s’obstinait à la faire venir ici ou à obtenir plus d'informations sur ce curieux boulot. Il se jura de ne pas bouger d’un pouce sans en avoir au moins obtenu l’un des deux. Il avait la tête dure, c’était sans doute le jeune homme le plus borné de cette ville sans jamais se soucier des conséquences. C’était sans doute un tort de sa part, parfois il prenait de très gros risques au point des fois il mettait carrément sa vie en jeu.

Il jouait avec le feu, les nerfs et la patience de son interlocuteur. Son comportement aurait pu lui causé beaucoup de tord, perdre une occasion d avoir un bon travail, il en fut conscient or il n’y pouvait rien. Il était méfiant de nature, plus avec les inconnus. En fait, le jeune homme avait tout simplement beaucoup du mal à y croire, il en revenait toujours pas de tomber sur quelqu un qui lui proposait du boulot.. Cette histoire lui avait semblait si irréaliste, impensable mais si c’était vraiment vrai, il aurait une très grande chance à s’en jurer de se mettre au jeu d’argent.

Un sourire nerveux, pas du tout sincère apparu sur ton visage quand il reprit la parole, donna la raison de l’absence du vrai patron. Il avait raison sur toute la ligne, cependant le petit voleur n’aimait jamais entendre du mal de son quartier. Ca lui faisait du mal, les rumeurs allaient tellement vite ici bas. Son interlocuteur avait marqué un bon point, il avait gagné ce coup ci, lupio devait s’avouer vaincu. Il baissa les yeux au sol, fit mine de reflechir en soupirant 

“ Pas faux, enfin ça depend de l’heure .. La, on risque rien mais bon” 

Il était un peu frustré d’avoir ce retour négatif sur son coin préféré, il avait donc tenté d’atténuer la chose sans y vraiment y croire. Au fond, c’était même hypocrite de sa part,lui qui ne sortait jamais sans son petit poignard, lui qui depuis tout à l’heure puait la méfiance. Lupio n’était pas du tout crédible, il s’en était lui même rendu compte. Assez ridicule comme ça, il n’en rajouta pas une seule, se taira dans un mutisme sans fin, attendit sagement la suite. C’était plus sage même s’il ne pouvait sentir son égo en prendre un bon coup.

“ J’avoue que je suis totalement capable de faire ça ! c est ma spécialité” 

Fallait bien se mousser un peu après avoir passé une bonne poignée de minutes à montrer les crocs. Lupio avait eut de la chance d’être tombé sur cet homme la. Il s’était montré très patient et il ne le remercierait jamais assez d’accepter son mauvais comportement. La crainte et la méfiance se dissipèrent lentement de son esprit, fit place à une certaine avidité. Un travail, un salaire, de l’argent, il allait pouvoir s’acheter de la nourriture pour vivre, un peu de bien être. Quel idiot faisait il, comment avait il songé à le rembarrer ? Il en était hors de questions ! Lupio n’avait plus qu’à se faire pardonner, a se montrer motivé pour ce travail. Il fit une petite tentative, releva la tête avec des yeux pétillants

“ Je vous suis, je suis désolé mais c’était si soudain”  il marqua une pause et lui fit un petit signe de la main comme s’il l’invitait à quelque chose “ je vous suis volontier “

La porte de l’arrière-boutique s’ouvrit. Théodora Priost, la tête cachée sous sa capuche, reposa son livre dans la sacoche qu’elle tenait sous cape. Ses prunelles émeraude s’éclairèrent un instant en voyant le retour de son fidèle Gontrand. Celui-ci lui rendit la même expression, puis laissa place à sa trouvaille. La femme scruta le jeune homme qui s’avança.
Sans rien laisser paraître de ce qu’elle en pensait, la bourgeoise l’invita de ses mains gantées à s’asseoir en face d’elle.

« Viens donc t’asseoir. Je gage que Gontrand t’a déjà laissé entendre que nous avons du travail à te confier. »

Une cruche et deux verres étaient présents sur la table. C’était d’ailleurs les deux seuls que le propriétaire devait posséder. La clientèle de l’établissement avait plutôt tendance à boire dans des récipients en bois. Le fait d’être ainsi reçu n’était pas le seul signe de la richesse de la femme. Même si le jeune homme était habitué à la misère du Goulot, il pouvait reconnaître la riche facture du peu d’habits qu’il observait chez celle qui l’avait fait quérir.

Si il s’y intéressait un peu plus, le garçon pouvait apercevoir le reflet de deux serpentines serties sur des montures dorées et qui pendaient des oreilles de son hôte. Le détail des boucles ne lui apparaissaient pas. Pour autant, la possession de bijoux était une chose osée dans les environs. N’importe quel voleur qui s’en apercevait aurait pu vouloir s’en saisir.

Un liquide ambre coula dans un verre, puis l’autre, avant que la femme mystère ne croise les mains devant elle.

« Quel est ton nom ? J’aimerais autant pouvoir m’adresser avec toi autrement que par mon garçon, qu’en dis-tu ? A moins que Gontrand ne te l’ai demandé ? »

L’homme massif était resté debout près de la porte. Sa position était la même que dans la ruelle, bras croisés et jambes écartées. Un grognement retenti de sa cage thoracique avant qu’il ne réponde à sa maîtresse.

« Non Ma Dame. »

« Je m’en doutais. Gontrand est un peu brut de décoffrage, on s’y habitue assez vite. »

La faible lumière qui filtrait éclaira les lèvres charnues de la femme. Une texture d’un rouge grenat les ornait alors qu’un sourire avenant les étirait. Patiemment, elle attendait que son interlocuteur se mette à l’aise pour entamer la partie sérieuse de la discussion

Ce fut une belle prise de tête pour pas grand chose, une perte de temps inutil, le petit voleur vint juste de s'en rendre compte. Il n'avait rien à perdre dans cette affaire, tout à y gagner. Un travail et un salaire lui étaient donnés sur un plateau d'argent et il avait trouvé le moyen de protexter au nom de sa stupide méfiance. Il ne risquait rien il n avait rien de valeur, encore moins sa vie. Il ne fit plus d'histoire, pris la sage décision de se taire, de se laisser entrainer par son interlocuteur. Ils allèrent tous les deux dans un autre endroit, la ou la véritable patronne les attendait. C'était dans une sorte d’auberge, ils y entrèrent par la porte de l’arrière boutique. Lupio rentra après l’homme, découvrit cette fameuse femme entrain de lire un livre, enfin façon de parler: Son visage était recouvert d’une capuche ou il n’arrivait à peine à voir les yeux. Elle l’invita à prendre place à la table, le jeune garçon le fit avec un petit signe de la tête en double signification: il la remerciait de la sorte et affirma en même temps ces propos. Il garda les mains le long du corps, essaya de garder le regard fixer à un endroit pour cacher ce maudit stresse. Ce fut sans doute l’une des fois ou il avait été convié de la sorte, ça lui faisait vraiment tout drôle, il avait un peu le tract, la peur de faire une maladresse et d’envenimer les choses.

“ Logan .. Logan greylord madame.. “

Il fallait pas se méprendre avec lui, jamais il ne donnerait sa vraie identité dans ce genre de situation car si jamais les choses tournent mal; il aurait une petite chance de s en sortir vivant, de ne pas se faire retrouver. Le petit voleur n’était pas très doué pour les mensonges or la elle n’avait d’autre choix de se fier à ses paroles, n avait pas vraiment de moyen de le vérifier d’elle même. L’une des habitudes de lupio était de détailler la pièce, il était très observateur: L’endroit était sombre, à peine éclairé par un petit faisceau de lumière et sur la table, il y avait deux verres qui se battaient en duel avec une bouteille. L’homme, celui qui était sans doute le garde du corps de cette femme, était débout comme un gland devant la porte dont la raison était évidente aux yeux du jeune voleur. Il s’était sans doute mis la pour surveiller les aller venus et empêcher une éventuelle fuite de sa part.

“ Oui.. Euh.. Je vois”

Fallait il rire à cette remarque? Dans le doute, lupio n’en fit rien, resta sérieux. Cependant, ses yeux se rivèrent sur la boisson et les deux verres en se demandant s’il pouvait se servir ou non. IL hésitait, il avait faim et soif mais il avait peur de donner une mauvaise image de lui même. Il se força a tourner son regard de la, à le coincé dans le vide, les ténèbres de la pièce en reprenant la parole

“ Je pourrais en savoir plus sur ce travail? “

Lupio devait bien se lancef, se jeter à l eau, ils n allaient pas se regarder dans le blanc des yeux et c’était une facon pour lui d’occuper son esprit, de ne plus penser à la boisson

Toujours debout, le gamin regardait autour de lui. La forgeronne avait senti qu’elle aussi avait été rapidement étudiée. Le peu qu’il avait vu n’avait pas du le renseigner comme il le souhaitait. Pour autant, en bon garçon attiré par la promesse qui lui avait été faite, il finit par prononcer son patronyme.
Un faux nom. Le flair de la négociante le lui indiquait. Tout comme l’hésitation qu’il avait eut et sa position raide. Le garçon mentait et il n’était pas à l’aise. User d’une consonance rare ne l’aiderait pas à cacher l’arnaque. Théodora n’en laissa rien paraître. Restant toujours aussi avenante envers lui, elle se contenta d’appuyer sur l’information qu’il venait de laisser échapper. A lui de comprendre qu'elle n'était pas dupe.

« Logan. C’est donc ainsi que l’on t’as nommé. »

Bien vite, le garçon la questionna sur ce qu’elle avait à lui donner. Les petites gens étaient toujours aussi pressés. C’est pour ça qu’ils restaient là où ils étaient. Dans la boue. Jamais ils ne prenaient le temps de regarder les choses dans leur globalité. Gontrand aussi avait dû être de ceux-là tant qu’il vivait dans ses rues misérables. L’adolescent n’avait pas mis longtemps à comprendre où était son intérêt. Heureusement pour eux deux, l’homme qu’il était aujourd’hui était bien plus réfléchi.

C’est pour cette raison que la négociante ne se posa pas la question de savoir si elle donnerait du travail au pauvre garçon effrayé et affamé devant elle. Le sujet se tenait surtout dans le type de travail qu’elle pouvait confier à ce petit menteur.

« J’ai du travail de différente nature pour divers talents. Certaines tâches ne peuvent être confiés qu’à des gens qui m’ont déjà prouvé leur loyauté et leur efficacité. Nous n’en sommes pas encore là, n’est-ce pas ? »

Logan, elle allait jouer le jeu pour le moment, devrait être patient et assidu pour en arriver au stade de meilleurs atout. Ceux qui pouvaient venir discrètement jusqu’au bourg-levant et qui connaissaient son visage. Tout comme ses fonctions.

« Pour toi Logan, j’aurais deux choses à te proposer. Et tu sais quoi ? Tu aura le choix de choisir le travail qui te paraît le mieux correspondre à tes talents et tes chances de réussite. La première option serait de te renseigner auprès de la milice sur leur approvisionnement en armes. Officiel par la couronne, par leurs propres deniers ou par des canaux officieux. Pour cela il te faudra peut-être approcher différents miliciens. Et ils ne sont pas aussi inaccessibles que l’on peut le penser. Ils ne sont pas exempt de vices. »

Les bordels en particulier étaient emplis de ces tuniques vertes prête à dépenser leur solde pour forniquer ou boire. Ou les deux en même temps. Gontrand n’aimait pas particulièrement se rendre dans ces endroits pour y effectuer de la collecte d’informations. Pourtant c’était une mine d’or. Au même titre que les tavernes où ces hommes se soûlaient.
La main de Théodora attrapa distraitement sa boisson et la fit tourner un instant. Le liquide ambré formait toujours une léger tourbillon lorsqu’elle le porta à ses lèvres. Le verre portait quelques traces de ses lèvres colorées lorsqu’elle le posa de nouveau sur la table. Le temps qui avait coulé n’avait pas semblé déranger la négociante. Après tout, c’était l’effet recherché. Le garçon pouvait ainsi étudier sa première proposition et être prêt pour entendre la suivante.

« Ta seconde option serait de t’infiltrer dans une maison noble et de dérober des informations qu’ils souhaitent cacher. Je ne suis pas regardante sur quelle maison de noble il s’agit. Mais plus le prestige et l’information seront importantes, et plus ta récompense sera élevée. »

Ce fut un pari assez risqué de ddonner une fausse identité, Lupio se mit sur une pente glissante, sa vie était sur un fils du rasoir. Les menteurs n'avaient pas une bonne reputation ici bas, pire que les voleurs même selon l'un de ses vieux souvenirs. Ils avaient arreté et mis en prison à vie une personne qui avait menti a tout le monde dans son quartier, de quoi donner un petit coup de flippe à lupio. Il ne pouvait revenir en arrière, c'était trop tard, il comptait juste sur l'éventuelle naîveté ou sympathie de cette femme. Par chance ou non, elle ne lui en tient pas tellement rigueur, passa vite à à la suite, au coeur du sujet: le travail proposé. Elle lui donna deux options; lui expliqua en détails les taches à accomplir. Lupio les écouta attentivement, c’était mieux expliqué, il compris tout du premier coup.  Il se laissa quand même un certain moment de silence afin de tout assimiler dans son esprit, poser le pour et le contre. En soit, les deux propositions se ressemblaient, étaient presque identiques. Elle lui demandait juste d’espionner, de collecter des informations chez certaines personnes, des nobles. Un travail relativement simple pour le jeune voleur, c’était tout à fait dans ses cordes, ses plus grandes qualités. Lupio était doué pour se faufiler un peu partout, se faire discret, il le faisait souvent. Il ne comptait plus le nombre de fois ou il allait espionner, fouiner sans être pris dans les tavernes même s’il y avait l’alcool qui l’aidait beaucoup. 

“ Oh, ils sont pas dur à approcher et encore moins a faire parler.. Surtout lors des soirées arrosées.. J’accepte ” 

Lupio faisait bien sur référence à l’une des plus grande taverne de la ville, la bonne fortune. I y avait souvent des membres de la milice qui s’y rendait le soir pour faire la fête, pas tellement dur de leur tirer les verres du nez une fois alcoolisé. Lupio en avait déjà fait l expérience, cette endroit devenait un vrai livre ouvert une fois minuit passé, tout le monde était cuit, bourré la dedans. Le premier boulot allait être fait en moins de deux quant au deuxieme.. Aussi selon le jugement du petit voleur il ne voyait aucun problème qui irait à l’encontre en tout cas.

“ Hm, je sais ou je pourrais en avoir en grande quantité, j accepte aussi !”

L’un ou l’autre ? Et pourquoi pas les deux ? C’était tout a fait faisable et il en sortirait gagnant sur tous les tableaux. Il aurait un double salaire, il montrerait à cette femme ses talents et obtiendra sans doute sa confiance et son respect. Lupio n’avait rien a perdre dans cette affaire, tout a y gagner, ce pourquoi il ne devait laisser cette occasion lui filer entre les doigts. Il avait la motivation, l’envie en lui, cela se voyait de plus en plus dans son regard, dans son attitude. Il devient chaleureux même en proposant à son interlocutrice de la resservir de boisson, profita quand meme pour s’en prendre un peu dans le verre vide.

“ quand j aurais toutes les informations, comment puis je vous joindre ?”

Le garçon savait déjà comment approcher ses cibles. Un bon point pour lui, tout comme l’enthousiasme qu’il montrait pour parvenir à satisfaire la négociante. La boisson vint de nouveau remplir son verre alors que le jeune futé tenait le pichet entre ses mains. De méfiant, il était passé à entreprenant. Une chose que la bourgeoise ne pouvait qu’approuver. Si il n’y avait pas d’imprudence derrière.

« Bien. Saches une chose. Si tu te fais attraper tu n’aura aucun soutient. A toi de te montrer suffisamment prudent pour que tout ceci reste discret. Aucun de nous ne souhaite voir cela arrive n’est-ce pas ? »

La question était purement rhétorique. Bien sûr que le garçon ne souhaitait pas finir au fond d’un cachot de la milice. Ou pire.

Théodora laissa une nouvelle gorgée s’écouler dans son gosier alors que Gontrand continuait de toiser sévèrement Logan. La présence du grand blond, et ses humeurs, ne pouvaient passaient inaperçu. Même lorsqu’on faisait l’erreur de lui tourner le dos. Son aura était aussi imposante que sa carrure. Ce qui n’avait jamais fait peur à la commerçante, contrairement à beaucoup d’autres.

Reposant son verre, elle répondit au garçon de manière bienveillante.

« Lorsque tu aura suffisamment d’éléments, tu pourra revenir ici et demander au gérant de contacter Gontrand. Nous devrions pouvoir nous libérer sous moins d’un jour. »

A la vu de son temps contraint, c'était plutôt un bon délai. Bien que le garçon ne devait pas être conscient de toutes les obligations de sa cliente. Un va-nu-pieds n'avait aucune idée de toutes les choses que devait faire quelqu'un du rang de la bourgeoise. De toute façon ce n'était pas ce qui lui était demandé. Qu'il accomplisse ses missions serait en soit bien suffisant.

La commerçante se releva, laissant voir sa gracieuse silhouette, partiellement cachée par sa cape.

« A moins que tu n’es d’autres questions, je pense que nous pouvons repartir chacun à nos tâches. Plus vite tu me ramènera ces informations, plus vite tu sera récompensé. »

Maintenant que le poisson était ferré, la négociante devait s’occuper des affaires suivantes. Le repos n’était que rarement de mise lorsque l’on développait activement son futur. Afin de ne pas se retrouver à vivre dans ce quartier de misère où elle se trouvait...

La méfiance de lupio avait diminuée, disparue, fondue comme neige au soleil pour laisser place à une certaine détermination. Il avait réussi à reprendre confiance en lui, à être motivé pour les deux missions proposées. C'était dans ses cordes, il en serait  tout à fait capable. Il semblait prétentieux à penser de les réussir sans mal or il connaissait ses propres qualités, ses points forts. A un point ou son esprit avait commencer à y réfléchir, à élaborer des plans astucieux. Pour cette histoire de milice, ça  n’allait pas être si dur: Soit il allait enfiler deux ou trois soirées dans cette fameuse taverne ou soit il allait juste se faire passer pour un simple jeune homme souhaitant juste rentrer dans ce domaine. En général, les miliciens aimaient beaucoup partager leur métier, leurs savoir faire aux nouveaux. En ce qui concernait les informations des nobles; le jeune voleur allait devoir se la jouer plus fine, n’avait pas encore trouvé de solution. Il allait y réflechir à tête reposer, au calme loin de cet homme qui ne cessait de le fixer du regard. Le garde du corps de cette femme, celui qui l’avait ramener à elle, ne cessait de le surveiller depuis tout à l’heure comme si Lucio allait prendre la clef des champs. Ce dernier, avec toute la patience au possible et le respect pour ces deux la, commençait sérieusement à lui taper sur les nerfs. Il lui jeta un petit coup d’oeil en hochant les épaules air de dire “ c est bon je vais pas te la piquer” dans l’espoir de le calmer un peu. Dans une autre situation, contexte, le petit voleur ne serait pas gêné pour lui rentrer dedans, le renvoyer sur les roses mais il ne le pouvait, il n’était pas en position pour le faire. Il devait subir et espérer quand même apaiser les tensions avec lui par son petit jeu de regard, il ne lui avait rien fait d’ailleurs.

“ Pas de problème, je reviendrais ici ou je peux vous laissez un message à.. A une personne de confiance que vous connaissez ?” 

Lupio aussi devait surveiller ses arrières, éviter de trop se montrer dans les lieux publiques ou il faisait du travail illégale. Une fois encore, sa méfiance avait repris le dessus, avait parlé à son nom. Elle était la pour le protéger, un peu comme une sorte d’ange gardien et c’était tant mieux. Lucio était parfois trop prétentieux, arrogant et impulsif pour se rendre compte des dangers, des conséquences. Il était ravis de cette entrevue, ça se passait tellement bien pour lui. Il avait vite gagné la confiance de son interlocutrice, elle accepta les deux missions. C’était vraiment des boulots faits pour lui, il ne pouvait rien demander de mieux..

“ Hmf, je voulais voir avec vous pour le salaire ? Enfin ma récompense ?” 

Ce fut très osé de sa part, cependant il le pouvait à ses yeux. Il ne fallait pas prendre de risque à ce niveau la non plus, ce fut bien la dernière et la pire façon de se faire arnaquer. Elle ne devait pas abusé, le petit voleur n’accepterait jamais un travail sous payé et encore moins quand il mettait sa vie en jeu.

Ce jeune homme n’avait encore aucune idée de ce que ce genre de transaction par intermédiaire pouvait apporter comme problèmes. Théodora avait déjà fais les frais de l’égoïsme d’autrui en la matière. On ne l’y reprendrait plus. Que ce soit pour son intérêt ou celui de ce Logan, elle l’arrêta immédiatement.

« Je souhaites que tu puisses me faire ton rapport directement. A moi ou a Gontrand. Laisser un message est la meilleure façon qu’il soit détourné. Chose à laquelle je ne tiens pas. Donc, lorsque tu aura les informations, fait nous venir par le biais du patron de la taverne. Si nous venons à travailler plus souvent ensemble, tu aura un moyen plus facile de nous contacter. En attendant, ce devra être suffisant. Quant à ton salaire... »

La question avait mis du temps à venir. L’hésitation avec laquelle il avait abordé le sujet était bon signe. Le garçon ne voulait pas paraître cupide ou trop gourmand. Il ne voulait pas perdre cette opportunité. Lui faire miroiter ce qu’il pouvait gagner était le meilleur moyen qu’il fasse son travail correctement. Cette fois, et les suivantes.

Elle se tourna vers son fidèle garde du corps et lui lança un imperceptible signe de tête. Gontrand vint déposer cinq pistoles sur la table où les verres étaient toujours dressés. C’est ce que ce gamin devait pouvoir rêver d’avoir normalement en deux-trois semaines de travail. Un gain suffisamment haut pour attiser sa curiosité, et suffisamment bas pour ne pas entamer les réserves de la bourgeoise.

« Pour chacune des missions réussi, tu recevra cinq fois ce montant. Et si les informations s’avèrent fructueuses, tu aura un bonus supplémentaire plus tard. Comme je te l’ai dis, la loyauté et l’efficacité sont des qualités que je chérie. Si tu fais bien ce travail, sache que tu as beaucoup à y gagner dans le futur. »

Bien plus que ce jeune ne pouvait l’imaginer. Il le découvrirait bien assez vite si il se frayait un chemin dans ses petites mains, comme d’autres l’avaient fait avant lui. A commencer par le grand blonds, dont la fidélité était absolue envers Théodora.

A un moment donné, il fallait arrêté d'insister de la sorte. C'était peine perdu, tu n'arriverais jamais à avoir le dernier mot, elle était bornée de chez bornée. Elle voulait avoir les informations directement face à face, tu devais te plier à ses désirs. C'était elle la patronne, tu n avais pas le choix et au fond elle avait raison. Elle connaissait bien les risques du métier, ça pourrait être très dangereux si jamais ces informations tomberaient entre de mauvaises mains, ça pourrait même se retourner contre eux. Tu en pris conscience suite à sa longue explication, tu haussa au final les épaules et la tête pour appuyer, valider ses dits. Ce fut la meilleure chose, déscision, aussi bien pour toi que pour elle. Vous aviez quasiment finit cet entretien, tout s'était très bien passé et ça saurait vraiment dommage de tout faire raté à la dernière minute et encore moins pour ce genre de stupidité.

"Très bien, je ferais ça"

Tu n'avais rien d'autre à dire, à rajouter. Tu fis exprêt de laisser un grand blanc dans la conversation pour quand même prendre le temps de n'avoir rien oublié. Durant l'attente, tu avais repris un peu de ta boisson mais tes yeux n'avaient pu s'empêcher de se river sur la troisième personne présent dans la pièce: Le garde du corps de la femme, il ne cessa de te toiser d’un sale regard, de te surveiller depuis le début. Son comportement avait changé depuis leur arrivé dans cette petite pièce sombre. Il était beaucoup moins chaleureux et amicale en présence de sa patronne, aller savoir pourquoi. Loin d’être stupide, tu en compris vite la raison. Il devait bien se tenir avec elle, éviter de faire ami ami avec ses employé, ce qui était bien normal après tout.

votrepetit jeu stupide prit fin quand la femme interpella son garde du corps à se rapprocher d’eux. Ce fut sans doute le meilleur moment de l’entretien, tu étais littéralement entrain de baver devant cette scène. On venait de te mettre de magnifiques pièces sous ton nez, te promettant avoir le triple voir plus si jamais tu réussissais les missions donné. Tu aimais l’argent et ça se voyait très bien en cet instant. T’aurais tellement voulu les prendre pour t enfuir avec or tu te retint, te disant que la patience et tes efforts te donneront bien plus. C’était un travail bénis des dieux, tu ne pouvais espérer mieux en cet instant; Tu avais toutes les qualifications pour, a savoir la ruse et la discrétion et tu gagnerait bien plus qu’un salaire de deux semaines de travail. Au début, tu avais pensé à négocier ton salaire, tu te l’étais avouer au fond de toi, or tu vis l’inutilité de la chose. Il te restait plus qu’a accepter tout ça et repartir dans ton coin.

“ Je vous remercie de votre confiance, j espère être à la hauteur de vos espérances”

Tu pris le temps de finir ton verre, tu te releva de ta chaise avec un petit signe de la tête en guise d’aurevoir. Sans rien rajouter, tu sortis de la pièce et tu regagna ton quartier pour en parler a ton père.


ps: fini pour moi, merci pour le rp