Arrivé à bonne destination devant la porte de la demeure des d'Ascalon et après des dernières paroles pour me souhaiter bonne chance afin de me donner un peu de courage, l’apprenti chevalier Emeric me laissa sur le péron. Un peu angoissé, j’essayais de remettre un peu d’ordre dans ma tenue. Entre ma robe chiffonner par la nuit et une déchirure à cause de mon escapade sur les toits, le fait que j’étais pieds nus pour avoir perdue mes sabots et mes cheveux en bataille qui n’avait pas vu l’ombre de ma brosse depuis hier soir, je ne me montrais pas sous mon meilleur jour.
Ludivine, l’ancienne domestique de Joséphine de Léon, m’avait assuré que la famille d’Ascalon était bienveillant et ferait fi de mon récent passé. Je ne pouvais pourtant pas m’empêcher d’être angoissée au plus au point. Je n’aurais certainement pas beaucoup d’opportunité comme celle-ci. Je ne pouvais me permettre de faire mauvaise impression, bien que le contraire me semblait bien mal parti.
Le souvenir de cette pauvre petite Margaux, me redonna un peu de courage. Je ne pouvais pas la laisser dans la rue. Je me devais d’obtenir cet emploi. J’arrangeais du mieux possible ma tenue et me passa un coup de brosse rapide. Mon gilet son col à dentelle ne me permettait pas de camoufler la déchirure de ma robe. Je soupirais, n’ayant rien pour la retoucher.
Joséphine serait tellement heureuse de me revoir et d’apprendre que j’étais enfin en sécurité avec un vrai travail. Si j’étais engagé, je me devrais aussi de m’excuser auprès de la jeune apprentie prêtresse. À défaut d’avoir le réellement le choix, je pris une profonde inspiration, avant d’actionner le heurtoir de la porte massive de la demeure. Alors qu’un bruit de pas se faisais, les jambes molles, je me disais qu’il n’était pas encore trop tard pour prendre mes jambes à mon coup.