Nom : Stern

Prénom : Lucas

Age : 29 ans

Sexe : Masculin

Situation : Célibataire

Rang : Coutilier, milice de l’extérieur

Lieu de vie : Caserne des miliciens

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs :
Carrière du [Coutilier], 1End 2For 1Ini

Compétences et objets choisis :

Compétences :

- [Esquive] - Niveau 1
- [Arme de Prédilection (Claymore)] - Niveau 1
- [Charge] - Niveau 1
- [Coriace] - Niveau 1
- [Volonté de fer] - Niveau 1

Objets :

- Claymore
- Gantelet clouté
- Chapel de fer
- Plastron en plates légères
- Carnet relié en cuir ou il s'entraîne à écrire. Il est encore bien loin d'être considéré comme capable d’écrire ou lire, mais au moins il essaye.

La première chose que l’on remarque en voyant Lucas, c’est sa taille. Toisant le mètre quatre-vingt-cinq, Lucas dépasse la majorité des hommes de Marbrume d’une bonne tête ou deux. C’est autant un avantage qu’un désavantage, car il n’est pas très à l’aise dans les endroits exigus et à la fâcheuse tendance à se cogner le haut du crâne sur les portes trop basses. Néanmoins, cela est bien pratique quand il faut aller chercher des objets en hauteur ou tout simplement intimider autrui. Sa musculature est imposante sans pour autant tomber dans la démesure, et Lucas est un individu appréciant l’exercice physique, pratiquant dans ses rares instants libres divers sports de force et d’endurance. Sa taille et son poids lui permettent de manier avec habileté son habituelle claymore, d’autant plus qu’il a appris à utiliser son propre poids et inertie lors des combats pour amplifier d’autant plus les effets dévastateurs de son arme, donnant des coups certes relativement lents, mais d’une force terrible.

Par son passé de mercenaire et de soldat de fortune, on peut dire que Lucas à récolté une belle collection de cicatrices. Sur son corps meurtri par des années de service, on peut y trouver de tout : marques de coupes nettes, de lacérations, de chocs, de flèches, etc. Même son visage n’est pas épargné, une nette trace de coupe traversant tout son visage du côté droit, du bas de la mâchoire jusqu'à son arcade sourcilière, et c’est un véritable miracle que son œil n’y soit pas passé aussi. Chose notable, la majorité de ses cicatrices sont présentes sur l'avant de son corps, au moins il n'est pas un couard.

Si Lucas prend grand soin de sa condition physique, on peut dire qu’il néglige complètement son apparence. Ses cheveux châtains sont coupés ras sans la moindre notion esthétique, et son visage est généralement aussi sale que son armure. Il a d’ailleurs souvent tendance à se moquer des gens trop proprets sur eux, trouvant ça parfaitement ridicule. Ses deux yeux perçants d’une teinte noire sont quasiment toujours entourés de larges cernes, signe qu’il a le sommeil difficile. Son visage est dur, comme s’il avait été taillé directement dans le roc, et son manque général d’expressions faciales ne fait que renforcer cette impression. Certains de ses camarades disent sur le ton de l’humour qu’il n’a que trois expressions : l’ennui de l’attente du combat, l’extase de ce dernier, et quand il est ivre.

Contrairement à ce que sa carrure et son visage expressif comme une porte de prison pourraient faire croire, Lucas est un être étonnement aimable. Conscient que sa taille pourrait facilement impressionner autrui, il essaye souvent de briser la glace et de se montrer le plus sympathique possible, notamment avec le peuple de Marbrume. C’est une personne serviable qui apprécie aider autrui, et qui est foncièrement bon. Ayant décidé de mettre ses compétences non plus au service du plus offrant, mais au service du peuple Marbrume, il est convaincu que la protection de la populace, qu’elle soit à l’intérieur des murs ou à l’extérieur, est une priorité absolue. On pourrait le décrire comme chaotique bon, car bien qu’il soit milicien, il n’est pas rare de le voir enfreindre quelques règles pour le bien de tous, et n’hésitera pas à se montrer clément, peut être trop, envers les criminels qu’il juge “criminels par nécessité”. S'il doit poursuivre un mendiant qui a volé du pain pour se sustenter par exemple, il n’est pas rare que Lucas le laisse filer discrètement. Néanmoins pour les individus corrompus ou qui font du mal à la population, Lucas se montrera impitoyable. C’est d’ailleurs pour ça qu’il a demandé à être affecté à la milice extérieure et non à l’intérieure, car il sait bien qu’il n’aurait pas le cœur à punir une personne qui a commis un crime par nécessité, et également car selon lui la populace à l’extérieur des murs est bien trop souvent délaissée et négligée par les puissants.

Lucas fait preuve d’une très grande fortitude mentale et d’un courage face à l’adversité exemplaire, mais il n’est pas inconscient pour autant, ni suicidaire. Malgré le plaisir intense et l’engouement qu’il ressent lors des combats, il sait se modérer et conserver son sang-froid, ne se ruant pas tête baissée vers une mort certaine, considérant qu’il est plus utile vivant que mort. Mais si une situation exige son sacrifice pour une cause supérieure, c’est avec joie qu’il acceptera son destin. C’est également une personne très attachée à ses hommes, et il n’hésitera pas à prendre un coup pour protéger l’un d’eux. Pour lui, la meilleure manière de mener des troupes est par l’exemple. Lucas est également très coriace, et peut endurer mentalement moultes blessures graves pour continuer à lutter, bien qu’une fois le combat fini son corps sera en piteux état.

C’est également une personne rongée par les remords. Quand il était soldat de fortune dans sa jeunesse, il n’a pas hésité à commettre des atrocités et à massacrer allègrement des innocents simplement pour de l’argent, mais l’arrivée de la Fange l’a profondément changé. Désormais, l’humanité est acculée au sein de Marbrume, et il faut protéger sa populace à tout prix. Pour Lucas, la Fange est un mal absolu et total, bien plus que le mal des hommes, et bien que par le passé il n’était que peu dévot envers les Trois, il semble qu’il se réfugie progressivement et de plus en plus dans la Foi. Principalement vers Rikni d'ailleurs, se dernier étant aller jusqu'à faire graver un serpent sur le pommeau de sa claymore.

C’est une personne avec un esprit de camaraderie assez développé, et il apprécie la majorité des miliciens qu’il connaît, du moment que ce sont des personnes droites dans leur bottes et qui font leur devoir. Il n’est pas rare de le voir rigoler ou simplement échanger des bonnes blagues avec ses camarades, et apprécie énormément la compagnie de ses frères d’armes. Il n’est pas du genre à avoir des idées préconçues sur les gens, et respecte tout le monde du moment qu’ils sont bons et animés d'une volonté bienveillante, indistinctement de l'origine sociale, géographique, ou du genre. Si ça ne le dérange tant que ça pas d’avoir des camarades de sexe féminin, il n’est pas tellement intéressé par la gente féminine, ni par la masculine d’ailleurs. Certains des membres de sa coutellerie disent souvent sur le ton rigolade que sa seule amante est sa lourde et imposante claymore. A vrai dire, ce n’est pas totalement faux, étant donné que Lucas apprécie énormément sa claymore, et en prend grand soin. Bien que ce ne soit certes pas l’arme la plus adaptée à la lutte contre les Fangeux, c’est l’arme que Lucas maitrise le mieux, ayant passé des années à guerroyer en tant que demi-solde avec cette dernière.

Lucas n’est pas originaire de Marbrume ; mais d’un duché avoisinant. Enfin, cela n’a pas trop d’importance, car de par sa profession, on ne peut pas vraiment dire qu’il a des attaches à un quelconque duché. Son enfance fut des plus classiques, étant le troisième fils d’une famille de modestes artisans. Néanmoins, on peut dire que Lucas était un enfant assez turbulent, se battant maintes fois avec d’autres enfants de son village dans des rixes plus ou moins amicales, ce qui lui valu des corrections assez sévères de la part de son père charpentier. N’étant pas l’ainé de sa fratrie, et ne pouvant donc pas hériter de l’atelier de son père, il dut assez vite trouver un métier. Mais à vrai dire, Lucas était un vrai bon à rien. Il essaya diverses voies, mais aucune ne semblait lui plaire ou l’intéresser, et il n’était doué dans aucune d'entre elles. Mais un événement changea à jamais sa vie. À son adolescence, une compagnie de mercenaires arriva dans son village natal pour y recruter des troupes fraîches. Le recruteur était un excellent orateur, et narrait des récits de combats glorieux et épiques, promettant gloire et richesse aux engagés, ainsi que des compensations pour la famille en cas de décès ou d’amputations. Et on peut dire que Lucas fut complètement séduit par cette opportunité, et décida de s’engager en mentant sur son âge, originellement trop jeune pour rejoindre ladite compagnie. Heureusement, son gabarit déjà impressionnant pour son âge dupa aisément le recruteur. Bien que sa famille désapprouvait ce choix, elle ne l'empêcha pas de quitter le giron familial pour rejoindre la compagnie de mercenaires. Au moins, il gagnera sa vie lui-même se disait son père.

Et le voilà ainsi parti sur les routes, accompagné de ses nouveaux compagnons d’armes. La Compagnie de l’Œil Immaculé qu’elle s'appelait, en référence à son étendard représentant un œil blanc sur un fond noir. C’était une compagnie assez modeste, deux centaines d’hommes tout au plus, tout juste de quoi faire quelques carrés de piques et être accompagnés d’archers. Lucas s’y plaisait beaucoup, s’entraînant dur et fraternisant avec ses frères d’armes en attente de sa première bataille. Assigné comme piquier, comme toutes les nouvelles recrues, il s'exerçait aux diverses manœuvres en compagnie et au maintien de la ligne. Heureusement pour lui, ou malheureusement pour d’autres, l’arrivée d’une guerre de succession mineure entre deux baronneries lui permit enfin de quitter la routine et de goûter au champ de bataille. Engagée par l’un des partis, la compagnie devait assurer le flanc droit, et après un discours enflammé par le chef de ces soldats de fortunes destiné à emplir les troupes de courages, ils se mirent en route vers la bataille. Lucas se rappellera toujours de cet instant, de sa première bataille, et du calme surnaturel précédant le combat. Les fantassins se faisaient face, piques levées vers l’ennemi et attendant patiemment les ordres. Soudain, un cor retentit au lointain, signifiant que le Baron avait demandé la charge. Piques levées, les soldats avancèrent, parés à percuter la formation ennemie tandis que les demi-soldes les pressaient d’avancer, attendant patiemment leur heure. Une pluie de flèches s'abattit sur la formation ennemie afin de la dégarnir et de la déstabiliser, puis les piquiers chargèrent, enfonçant leurs longues piques profondément dans la formation ennemie. Dès que les deux formations de piquiers furent bloqués au corps-à-corps, les demi-soldes surgirent de l’arrière de la formation, avançant entre la forêt de piques hallebarde et épées longues à la main pour aller rencontrer la formation. Ce fut un véritable massacre, et malgré les ordres clairs des sergents, les deux formations descendirent vite dans un véritable chaos et dans une mêlée abominable, toute discipline étant rompue des deux côtés. C’est pendant cette première bataille que Lucas eut une sorte de révélation : il avait trouvé sa voie, dans le creuset ardent de la guerre et le chaos violent des combats.

Après cette première bataille dont il était sorti vivant, Lucas récupéra immédiatement sa solde et partit, comme tous ses camarades encore en vie et pas trop blessés, se saouler à mort dans une taverne. Auprès de ses frères d’armes, il apprit ce soir ce qu’étaient réellement la camaraderie et l’appartenance à un groupe, et il s’est promis de respecter cela le plus possible. Pleurant les morts de la bataille et festoyant avec les vivants, c’est une soirée qui le changea profondément, bien qu’il n’ait plus beaucoup de souvenirs de la fin, vu les litres d’alcool qu’il consomma. Cette victoire, bien que majeure, ne fut pas la dernière de la campagne dans laquelle ils étaient engagés, et bien d’autres suivirent. Au fil des combats, il gagna de l’expérience sur le champ de bataille, quelques promotions et surtout pas mal de cicatrices. Mais par chance, il ne fut jamais gravement blessé. Leur employeur parvint à gagner la guerre de succession après une bataille décisive, et la compagnie s’en mit plein les poches, et gagna en renommée. Continuant son itinérance avec la compagnie, Lucas voyagea beaucoup au fil des guerres mineures, servant le parti étalant le plus d’argent sur la table. Après deux ans, il avait accumulé assez d’expérience pour être éligible afin de candidater pour devenir un demi-solde, et fut accepté presque immédiatement, ayant déjà fait ses preuves auprès de ses frères d’armes. S'entraînant sans relâche afin de maîtriser cette imposante arme, il gagnait au fil du temps de plus en plus d’assurance avec, et son gabarit ainsi que sa force se révélaient bien pratique pour manier une telle arme. Officiant en tant que demi-solde sur le champ de bataille, c’était désormais à lui et à ses semblables d'être les premiers au contact avec la formation ennemie, chargeant dans la mêlée dès que les deux formations de piquiers s’entrechoquaient, faisant de larges moulinets avec son arme démesurée pour découper tout ceux qui se mettaient sur son chemin.

Pendant de longues années, il continua ainsi, guerroyant avec ses frères d’armes au service de différents groupes, arpentant les routes en fonction des guerres et des conflits mineurs opposants divers nobles des Langres, proposant leur service au plus offrant. Et on peut dire que Lucas adorait ça, les voyages, l’aventure, les combats sanglants. Chaque jour était différent du précédent, et la routine n’existait presque jamais. C’était le bon vieux temps, quand sa compagnie était encore considérable comme raisonnable et de bonne vertu. Par le passé, la compagnie ne vendait ses services qu’uniquement aux nobles désirant obtenir une force supplémentaire sur le champ de bataille, mais un enchaînement du mauvais sort et de batailles perdues firent que les contrats habituels virent à manquer, et la Compagnie de l’Œil Immaculé dut se résoudre à accepter des contrats plus classiques. Dans un premier temps des simples missions de protection de convois pour les fortunés, ou d’escortes de personnes importantes, mais au fil du temps le chef de la compagnie se lia d’amitié avec une figure de la pègre d’une quelconque ville, et les contrats devinrent de plus en plus douteux. Bien loin était le temps des champs de bataille glorieux et des beuveries dans les tavernes en tant que héros. En l’an 1663, la compagnie n’étaient plus que des mercenaires crasseux, faisant les basses œuvres de la pègre locale, et étaient considérés par le peuple comme une simple extension de l'organisation criminelle. Et Lucas détestait ça, lui qui ne rêvait que de champs de bataille et d'affrontements glorieux, réfléchissant de plus en plus à quitter la compagnie, mais à la fois peinait à se séparer de ses vieux camarades. D’une certaine manière, on peut dire que l'arrivée de la Fange l’a sauvé de cet avenir misérable.

[En cours de rédaction]

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