Nom : SANGUET

Prénom : Léon

Âge : 19 ans

Sexe : Masculin

Situation : Célibataire

Rang : Milicien de l'Externe

Lieu de vie : Natif de Marbrume mais posté à Genevray

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs :
Carrière du Milicien : +1 HAB ; +2 CHAR ; +1 INT

Compétences et objets choisis :

Compétences :

- Esquive - Niveau 1
- Séduction - Niveau 1
- Narration - Niveau 1
- Alphabétisation - Niveau 1
- Empathie - Niveau 1

Objets :
Une épée courte ; Un tome presque vide ; Un uniforme de milicien

S'il est une chose que Léon n'avait jamais su cacher, c'était sa délicatesse. Son visage fin aux traits doux, épargné de toute plaie, s'ornait généralement d'un sourire charmant, aussi tendre que timide. Ses éclats de rire, même, étaient discrets, étouffés. Doté d'une stature élancée et fine, qu'il n'a pas su étoffer à ce jour, il avait une mauvaise tendance à se courber comme pour s'effacer. Et son regard, diable, son regard n'est pas et n'a jamais été celui d'un guerrier. C'est ainsi que Léon a été connu, tout au cours de sa vie.

Mais aujourd'hui, sa silhouette égarée dans la tunique réglementaire des miliciens s'est un peu redressée. Désormais, autant dans l'espoir d'obtenir l'amour de son père que d'échapper aux souffrances, il essaie tant bien que mal de s'intégrer et de s'endurcir. Et chaque fois qu'en un reflet, il croise son propre regard, si délicat, si fragile, un sentiment encore naissant point dans son cœur : le dégoût.

D'un naturel plus que patient, Léon n'a jamais eu le cœur à meurtrir les autres. Animé d'une profonde curiosité et d'une bienveillance rare, porté à tendre la main plutôt qu'à la lever sur autrui, il s'était toujours efforcé de rendre la journée de ceux qui l'entouraient un peu meilleure. Son aversion par la violence, autant par nature que par ce qu'il avait connu aux mains de son père, aurait pu entretenir ce naturel doux.

Aujourd'hui, pourtant, ces sentiments semblent s'user. Le peu de temps qu'il a passé dans la milice commence déjà à menacer sa naïveté et son altruisme, et une part de lui semble déjà lui échapper au profit de la construction d'une personne qui n'est pas la sienne.

Une chose qui n'a pas changé, un refuge qui lui reste, est sa foi en la Trinité, tout particulièrement en Serus, pour lequel il entretient une révérence particulière.

L'enfance de Léon fut paisible comme peu l'ont été. Grandissant à Marbrume, entre l'amour d'une mère couturière et le mépris d'un père milicien, il passa presque inaperçu dans la fratrie. Le plus jeune, avec des yeux remplis d'étoiles et un calme discret qui enrageait son paternel, il grandit sans inquiétudes. Jouant et se chamaillant sur les toits avec son meilleur ami Théobald, livrant des poteries ou délivrant des missives, il ne souhaitait rien de plus que de poursuivre ces jours innocents.

Certains soir, on pouvait le trouver dans un bureau poussiéreux, s'instruisant et décryptant avec peine les vieux livres qu'un prêtre local lui avait confié, voyant déjà dans le garçon un successeur pieux et brillant, tout ceci sous le regard amusé de Théo qui taillait patiemment un quelconque colifichet en bois. À d'autres occasions, Léon était installé près du feu dans la taverne du coin, à tisser quelque étrange histoire qui arracherait aux plus jeunes sourires et cris de surprise, tandis que Théo rôdait, prêt à surgir derrière les enfants lorsque la tension atteindrait son comble. Les rires éclataient, les yeux étincelaient, et lorsque dans l'euphorie les regards de Léon et Théo se croisaient, le temps s'esquivait brièvement. Le jeune homme n'aurait pas su, avec toute sa candeur et son imagination, imaginer ce qui était à venir.

Ce n'est qu'arrivé à l'adolescence qu'il paya sa tendresse, à deux reprises. L'apparition des fangeux et la mort du roi, d'abord, le frappèrent d'une réalisation à laquelle il ne s'était jamais préparé. Son père, voyant en cette tragédie un "rappel au réel", une dénonciation des plus faibles, sauta sur l'occasion d'infliger à Léon un sermon moins tendre encore que tous ceux qui avaient précédé. Il s'efforça de l'endurcir, sans grand résultat si ce n'est les marques qui apprêtent désormais son dos. Léon suivait son cœur, et l'on n'y trouvait pas grande volonté de faire du mal à autrui.

L'attaque du couronnement finit de rompre le sanctuaire que constituait pour lui la ville. En pleine rue, il se trouva à batailler des coudes pour finalement échapper au mouvement de foule, de justesse. Dans la panique, il rassembla ce qu'il pouvait de courage et aida à monter quelques barricades de fortune. Ce jour, face à un fangeux, il tua pour la première fois. Des larmes dévalant ses joues, le martèlement de son cœur résonnant à ses oreilles, il se réfugia en courant chez Théo, dans les quartiers encore épargnés de la ville. Les deux garçons s'y enfermèrent des jours, ne quittant que rarement les draps, terrifiés à l'idée même d'entrouvrir leur fenêtre.

Alors que la ville peinait à se remettre, ils émergèrent avec une résolution commune : ils entreraient au Temple, ensemble. Ils avaient toujours été pieux, et dévoués, unis dans leur foi. Désormais ils étaient de plus terrifiés, et leur croyance n'en était que renforcée, refuge de ce qu'ils conservaient d'espoir. Animés autant par l'envie de trouver un sanctuaire que par leur piété, ils connaissaient désormais leur voie. Lorsque Léon eut l'audace d'évoquer à son père l'idée de s'aventurer dans cette vocation, cependant, il franchit le pas de trop.

Quelques mois plus tard, le cœur déchiré et un regard trouble tourné vers le Temple, il était presque abandonné devant la caserne par son père.

Ce personnage est proposé par : Le staff.

Ce personnage est lié inrp aux personnages suivants : Pas de lien prédéfini.

Souhaitez-vous avoir accès à la zone 18+ ? Accès ? J'vais la repeupler. Je vais rédiger le journal BL de Léon... BL signifiant Brigade du Labret, bien (en)tendu. Quels esprits mal-placés.