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 Mélisende Perrault

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Mélisende PerraultEspionne
Mélisende Perrault



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MessageSujet: Mélisende Perrault   Mélisende Perrault EmptyVen 6 Jan 2023 - 1:20



Mélisende, marchande de rumeurs



Identité



Nom : Perrault, celui de son mari

Prénom : Mélisende

Age : 26 ans

Sexe : Femme

Situation : Mariée, en quelques sortes

Rang : Chuchoteuse pour la guilde des voleurs, négociante en informations

Lieu de vie : Loue une chambre au Labourg

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : (voir topic Système Rp & Xp - Carrières)
(Ne pas recopier le tableau, donner seulement les points à ajouter)
Espionne
+2 CHAR +2 INT

Compétences et objets choisis : (voir topic Système Rp & Xp - Compétences)

Compétences :

- Entregent - Les femmes prolétaires - Niveau 1
- Mémoire - Niveau 1
- Bas fond - Niveau 1
- Discernement - Niveau 1
- Commerce - Niveau 1

Objets :

-Bague en or de son père
-Alliance en cuivre

Apparence



Elle est le portrait craché de sa mère, ce qui n’est pas pour lui compliquer la tâche, le visage fin, les yeux verts perçants, des tâches de rousseur qui se prolongent jusqu’en dessous des vêtements, et la chevelure de feu qui attise autant les rumeurs que les imaginations.

Pour ce qui est du reste, n’attendez pas à retrouver chez elle les formes de celle qui l’a mise au monde, Mélisende est un sac d’os dénué de force. Les maigres repas n’ont sans doute pas aidé.
Et son sourire, loin de l’innocence que dégageait sa mère, il est narquois. Ce qu’elle a en plus, c’est les marques des punitions au bâton de sa jeunesse, les cicatrices sont encore visibles sur son dos par endroit.

Elle s’apprête comme elle peut avec ce qu’elle a, il vaut mieux garder des vêtements pratiques, mais ne nous oublions pas pour autant, la coquetterie dissimulée est une arme redoutable. Elle cache quelques bijoux récupérés de si de là.
Si vous êtes attentif, vous pouvez repérer une alliance de cuivre qu’elle garde au doigt depuis son mariage pour éviter certaines discussions ou certains moments pénibles.


Personnalité


“Je peux posséder tous les talents que vous souhaitez, tant que le prix en est à la hauteur, je n’ai pas ce que les autres appellent une conscience. Je laisse aux Trois seuls, le pouvoir de me juger.”

Difficile de cerner une personnalité comme celle de Mélisende, dirigée par des ambitions qu’elle ne définit pas, elle est prête à beaucoup pour s’extirper de la boue dont elle vient et posséder un semblant de pouvoir.

Son cœur s’est durci sous les aléas de la vie, trop souvent blessée, elle se protège des sentiments. C’est une grande gueule qui cache de grandes peurs et sa fragilité sous des airs assurés.

Elle peut tout autant se mettre à insulter les Trois qu’à les supplier dans les périodes de doutes. Peu pieuse, elle ne démontre pas un grand amour pour les Trois, n’empêche qu’elle n’en reste pas moins terrifiée d’eux.
Ne vous fiez pas à sa façon de s’exprimer, tendez l’oreille et vous entendrez un vocabulaire riche qui ne sort habituellement pas de la bouche d’une fille de prostituée. Elle ne cache pas son intelligence, pourtant elle laisse souvent les autres la sous-estimer pour prendre l’avantage par la suite.

Elle est toujours pleine de ressources, elle voit ses connaissances et les informations qu'elle collecte comme une masse de fils, un nœud gordien dont elle suit chaque piste qui se relient les unes aux autres.


Histoire


Quand un homme et une femme s’aiment.


Anne était une simple servante au service des de Piana, une jeune femme du commun sans grandes ambitions. Elle ne brillait pas par grand-chose, tout juste bonne dans son travail. Un boulot que lui avait dégoté son père grâce à une connaissance. Le seul avantage d'Anne c’était sa jeunesse, ses formes et son doux visage.
Un avantage qui attira rapidement le regard du maître de maison, Philibert, flattée par les intentions d’un homme mature et noble, elle se persuada seule d’une relation d’amour, s’offrant entièrement à lui.

Comme c’était à prévoir, une grossesse pointa rapidement le bout de son nez et contrairement à ce que la jeune femme s’était imaginé le chevalier avec qui elle avait partagé la couche n’était pas des plus heureux d’apprendre la nouvelle.
Elle fût congédier rapidement, obtenant une belle somme en échange de son silence. Une somme qui ne suffit pas à calmer la colère de son père, qui désespéré était prêt à marier son irresponsable de fille au premier venu.
Peu encline à accepter un autre amour que l’homme qui l’avait engrossé, Anne récupéra l’argent et s’enfuit pour rejoindre la grande ville, persuadée de pouvoir s’en sortir seule.

Il fallut peut être quelques semaines de plus pour que l’écervelée se rende compte des conséquences de son choix, la pauvre femme était bien vite arrivée au bout de ses économies. Elle se retrouvait incapable de payer sa chambre, et le tenancier de l’établissement dans lequel elle louait commençait à perdre patience.
L’homme avait d’abord fermé les yeux devant la promesse d’un paiement régulier, préférant taire ses questions sur la femme célibataire qui se présentait à elle, mais maintenant que l’argent manquait et que Anne commençait à se faire grosse, entachant par la même occasion la réputation de son auberge, il préféra la jeter à la porte.

Maintenant, le bon sens aurait voulu qu'Anne choisisse de rentrer à Piana, et qu’elle espère que son père la reprenne. Pourtant ce ne fut pas sa décision, après quelques jours dans la rue, désespérée, terrifiée par l’idée de rentrer chez elle, elle préféra trouver un métier qu’on ne recommande pas aux jeunes filles de bonnes familles.

Naître dans un bordel


Improbable chance, ou incroyable malheur, Anne réussit à trouver un emploi dans une maison de passe.
Aux belles poules, sans laisser beaucoup de place aux suppositions quant à ce qu’on y faisait, c’était ainsi que s’appelait la maison. Une vieille bâtisse décrépit de l'extérieur, perdu dans les rues sinueuses du goulot, pas très loin du port de là d’où viennent les clients récurrents et là surtout où les autorités ne mettent jamais trop leur nez.
Au début, c’était un simple travail de boniche, faire le ménage, s’occuper des filles de la maison et servir les rafraîchissements. La maquerelle de l’établissement avait imposé ses conditions dès l’arrivée, une fois l’enfant mit au monde, celui-ci devait être abandonné et Anne aurait ensuite à se prostituer pour rembourser la mégère de sa charité. Quelle femme, cette Guilaine, il faut en parler un peu.

Guilaine n’était plus toute jeune, elle avait exploré le métier de prostituée sous toutes ses coutures, se servant de ses clients comme des marches sur l’escalier de la réussite, dans son ascension elle avait appris à lire, à écrire et même à gérer le commerce bien particulier des femmes auprès de son amant de maquereau. Après la mort de celui-ci, elle avait été toute désignée pour récupérer l’affaire.

Le plan ne se déroula pas comme prévu, à la naissance de son enfant, Anne refusa d’abandonner sa petite fille, provoquant la colère de sa patronne. La jeune mère supplia qu’on la laisse envoyer une lettre au père, espérant encore que quelque part celui-ci ait envie de prendre son enfant sous son aile.
Illettrée, elle fit rédiger la lettre par sa taulière qui en apprenant la paternité voulut bien retarder l’échéance, pensant à raison qu’il y avait moyen de se faire de l’argent.
Contrairement à ce qu’avait espéré Anne, son premier et seul amour n’avait aucune intention de récupérer l'enfant et de mettre son honneur en péril, il se contenta de promettre une pension inquiet tout de même pour l'avenir de sa progéniture, lui demandant à nouveau de ne pas divulguer son existence.
C’est dans un arrangement bancal que l’enfant put rester aux côtés de sa mère, la tenancière gardant l’argent envoyé par Philibert pour payer les soi-disants frais de la charge de l’enfant.

Grandir avec les filles de la nuit


La situation ne resta pas longtemps paisible, à peine Anne avait-elle fait quelques mois dans le métier qu’un client un peu trop éméché l’avait mortellement étouffé pendant la passe. Le genre d'événements qu’on balaye sous le tapis pour éviter les enquêtes et autres scandales.
Trop nouvelle dans le métier, avaient expliqué les filles de la maison, elle n’avait pas su reconnaître les clients à ne pas faire monter, et encore moins comment les arrêter. Enfin ça c’était une façon de se rassurer, en vérité la mort aurait pu frapper n’importe laquelle d’entre elles ce soir là.
Dans tout ce bordel, il restait une question importante, qu’allait-on faire de l’enfant maintenant ?
Pour la pension c’était clair, Anne était morte sans avoir remboursé tout ce qu’elle devait, il était donc évident que la maquerelle se devait de continuer à percevoir l’argent. Pour l’enfant par contre, la solution de facilité aurait été de la laisser à son sort, personne n’en aurait jamais rien su.
Guilaine se sentait jugée par les Trois, sa décision serait méticuleusement observée par Anür, un jour ou l’autre. Pouvait-elle chasser une enfant innocente, dont la mère venait de mourir sous sa garde ? Le tout en gardant l’argent réservé au soin du nourrisson ? Cela aurait été horriblement cupide. Terrifiée par la déesse, elle garda Mélisende à sa charge.
Ironiquement, elle passa pour une sainte auprès de ses filles, celles-ci ne connaissant pas l'existence du père de l’enfant dans l’histoire et encore moins de la pension.

Donc c’est ainsi, que contre tout ce que les mœurs aurait pu conseiller, Mélisende appris à marcher et parler dans un tel milieu. Dans sa petite enfance, Mélisende à encore le souvenir d’avoir été choyée par toutes les femmes présentes autour d’elle. Sa vraie mère, elle ne l’avait pas vraiment connu, mais elle en eut de nombreuses autres.
Quelques rares filles furent jalouses, celle qui avait dû se séparer de leur enfant, vivait mal l’idée de voir tous les jours une petite fille s’épanouir sous leur nez, mais pour la grande majorité c’était une bouffée d’air frais. Et puis s’épanouir, on ne va pas tellement exagérer, Guilaine se permettait grandement les économies sur beaucoup de choses au sujet de sa pupille.

En grandissant Mélisende avait prit ses habitudes, elle connaissait les règles de la maison par coeur, la nuit elle n’avait pas le droit de descendre, alors elle restait sagement dans le grenier, bercée par les bruits des rires, des cris, des verres et d’autres dont elle ne connaissait pas encore l’origine. Par contre, le jour, une fois que tout le monde était bien sagement endormi, toutes les pièces ou presque lui étaient accessibles.
Elle devait faire attention à ne pas déranger les travailleuses bien sûr, mais elle était enfin libre de parcourir les lieux interdits de nuit.

Son oisiveté fût de courte durée, l’argent que recevait la maquerelle pour Mélisende ne couvrait pas tous les frais, même en la limitant à de maigres repas et elle ne pouvait pas harceler le noble de père au risque que celui-ci décide de tout arrêter ou pire. Alors elle fît ce que tout le monde aurait fait, faire travailler la petite, tant qu’elle gardait sa promesse à Philibert de ne pas la prostituer un jour, tout irait pour le mieux et l’enfant rembourserait les dettes.
C’était fini d’errer paisiblement la journée, maintenant il fallait récurer, changer les draps, laver le linge et s’assurer de réussir à décoller des tâches vieilles d’avant sa naissance.

Malheureusement la petite était d’un naturel défiant et curieux, plus elle grandissait, plus elle s’intéressait à la vie de nuit de la maison, perdant rapidement son innocence. La réalisation des corvées étaient souvent discutables, parfois elle passait la matinée à paresser, trop fatiguée d’être restée éveillée la nuit d’avant.
La taulière du sévir, il fallut de nombreuses corrections pour la mater avant qu’enfin Mélisende fasse son travail correctement, mais jamais elle ne réussit à la débarrasser de son petit regard hautain qu’elle devait tenir de son sang noble.

A ses neuf ans, elle commençait déjà à sortir pour les courses ou se chargeait de temps en temps des messages, assez rapidement elle avait appris à connaître les gens des quartiers dans lesquels elle prenait le temps de flâner au risque de se faire corriger à son retour. On l’appréciait facilement, avec ses petites tâches de rousseur et son air malin.

L’apprentissage


A ses onze ans les choses prirent un nouveau tournant, Philibert lui avait trouvé un apprentissage chez un marchand. Il avait fait suivre la nouvelle dans sa dernière lettre et exigeait que Mélisende s’y rende. Le chevalier de Piana n'était pas irréprochable mais on ne pouvait pas lui enlever une certaine sensibilité vis à vis de ses enfants, même pour sa bâtarde. De cette manière, sans s'investir de trop près, il espérait bien permettre à sa fille de s'élever. La maquerelle s’exécuta non pas sans râler à qui voulait l’entendre de la main d'œuvre qu’elle perdait, surtout que Mélisende en attendant serait toujours logée au bordel à ses frais, ou plutôt ceux de son père.

Le marchand en question, Patrice Perrault était de la petite bourgeoisie, plus proche des travailleurs aux mains calleuses que du bourgeois, c’était un passionné de son travail, il n’était pas des plus éduqués pourtant il savait y faire avec le client. Il vendait un peu de tout dans son échoppe de la Hanse, des objets du quotidiens, des bibelots, de la camelote en somme. Rien de très glorieux, mais cela ne l’empêchait pas de gagner sa vie.

Il apprécia grandement Mélisende dès les premiers mois car la petite se révéla douée pour apprendre les ficelles du métier, bien plus que son empoté de fils, Jean.
Son fils, c’était un gaillard de quatre ans l’aîné de Mélisende, né avec ce que son père avait déjà créé il en était devenu fainéant et arrogant. Son père n’avait jamais su comment s’y prendre avec lui, veuf, il s’était retrouvé seul à élever le garçon.
Elle le croisait très peu à l’échoppe, Jean passait déjà le plus clair de son temps à traîner ailleurs qu’au travail.

De son côté Mélisende avait développé une passion pour le commerce, elle apprit vite avec le bordel que quelque chose se monnayait bien mieux que les babioles, les informations. Elle connaissait déjà quelques fripouilles du coin qui recherchaient souvent la dernière demeure la moins gardée, les patrouilles de gardes ou même les départs de marchandises intéressantes. Le genre d’informations que detiennent les hommes, et ces hommes ne sont jamais aussi bavards qu’une fois avinés dans les bras d’une femme, ce qui faisait de Aux belles poules l’endroit parfait pour recueillir les informations. Non pas que Mélisende se mit à faire du charme aux hommes, ça ce n’était pas quelque chose qu’elle aurait pu accepter de faire, elle se contentait de laisser faire les filles de la maison.

Elle avait réussi à faire quelques économies, rien de bien méchant, un sous ou deux d’ici de là, elle partageait les récompenses avec les femmes du bordel, leur donnant de plus en plus envie de bavarder.

A ses quatorze ans, son petit commerce avait déjà bien pris forme, les renseignements prenaient différents formats, elle pouvait vous trouver de quoi faire chanter votre rival, retrouver votre mari en train de cuver à l’autre bout de la ville, ou même savoir où acheter certaines choses.
Elle ne s’arrêtait plus aux femmes de la maison, elle avait maintenant de nombreux contacts de ci de là, dispersé un peu partout, des prostituées d’autres quartiers, des voleurs, des marchandes et même parfois les enfants des rues. Jean le fils du commerçant la fit chanter pour obtenir sa part, découvrant ses actions par le simple fait de lui aussi traîner dans les milieux louches, elle n'eut d'autre choix que d’accepter. L’avantage resta qu’il avait été quelque peu éduqué. Son père avait réussit à lui payer les services d’un tuteur pour lui apprendre à lire, un avantage dont l’idiot avait peu usé jusqu’ici.

Guilaine ne savait plus comment la gérer, elle comprenait bien que la jeune fille trainait dans tout un tas d'embrouilles qui finirait par lui apporter des ennuis, les disputes entre Mélisende et elle ne faisaient que monter en tension.
Puis les choses finirent par éclater, lorsque la maquerelle lui annonça ses fiançailles avec Jean. Philibert avait tout arrangé de son côté avec Patrice pour épargner à sa fille de la rue et lui offrir un foyer respectable, mais le chevalier aurait mieux fait de s’abstenir.
La dispute devint si forte qu’elle réveilla les filles de la maison, la maquerelle hurlait contre Mélisende en tenant un bout de papier à la main. Mélisende qui demandait une raison ne trouva qu’un ultimatum, soit elle épousait le fils du marchand, soit elle prenait la porte.
Quel que soit son choix Mélisende se retrouvait expulsée de l’endroit où elle avait grandi. Elle préféra partir le soir même.
Elle rassembla ses économies, et décida de faire une petite inspection de la chambre de la tenancière car curieuse de tout, elle avait toujours eu le flair, et sa seconde profession l’avait bien entraînée à creuser les détails. Depuis longtemps Mélisende savait que quelque chose, ou certainement quelqu’un se cachait derrière les généreuses opportunités de sa vie et que ce n’était pas Guilaine. Au fond d’elle, elle espérait, voir se doutait que son père avait quelque chose à voir là dedans.

La curiosité est un vilain défaut, et parfois une violente claque dans la figure, elle fit lire la lettre qu’avait tenu Guilaine lors de leur dispute à Jean, qui eut un rire bien gras, ravi d’apprendre à Mélisende la vérité sur l’origine de leurs fiançailles. Il savait très bien de qui son père, Patrice, avait reçu la dot et c’est avec une grande suffisance qu’il révéla l’identité de son père à Mélisende.

Mélisende devait maintenant choisir entre un mariage arrangé ou sortir du chemin simple de la vie pour se diriger vers l’inconnu. Sa soif d’indépendance et d’aventure fut vite tues par la peur, Mélisende avait à peine quinze ans, et à cet âge là l’idée d’être pris en charge est rassurant.
C’est avec des regrets qui la poursuivent encore qu’elle accepta de se marier à Jean.

La vie d’une femme presque rangée


Le mariage ne commença pas sur d’aussi mauvais auspices que Mélisende avait imaginé, son maître de commerce, maintenant beau-père la traitait d’autant plus comme sa fille. A mesure qu’il vieillissait, il laissait de plus en plus Mélisende gérer l’échoppe en dépit de Jean qui n’était toujours pas à la hauteur. Elle alternait entre son propre marché discret et celui de l'échoppe, sans trop d’ennuis. Jean n’était même pas une si grande menace que ce qu’elle à quoi elle s’était attendu, après les premiers mois il s’était rapidement lassé de sa femme pour se tourner vers les prostituées.
Ironiquement cela lui permettait de garder un œil sur lui, s’assurant qu’il ne mettait pas leurs affaires secrètes en péril.

Il y eu presque un enfant une fois quand elle eu dix-neuf ans, mais le corps maigrelet de la jeune femme était incapable de le garder. Mélisende en fut presque soulagée, terrifiée à l’idée de devenir mère.

Le quotidien changea brutalement à la mort du père Perrault, Jean hérita de l’affaire. Il se mit en charge des comptes et des achats, laissant à Mélisende le soin de la vente. Cela ne plut guère à la jeune femme qui voyait son mari détruire petit à petit tout ce que son beau-père avait construit.
L’une des plus grosses bêtises de Jean arriva un an après, l’idiot de négociant qu’il était, était revenu les mains vides. Il avait dépensé une partie de la somme des achats aux jeux sur le chemin, et s’était pris la tête avec l’un de leur fournisseur en essayant de négocier.
Avec rien à vendre pour les jours à venir, Mélisende savait qu’ils couraient tous deux à la faillite. Elle prit les choses en main, choisissant une voie qu’elle avait toujours évité, elle préférait rester observatrice dans le milieu des voyous, ne servant que de messager ou presque, mais c’était urgent.
Elle utilisa donc ses connaissances pour récupérer de la marchandise à moindre prix, de la marchandise obtenues dans de sombres contextes et dont l’origine est plus que floue.
La manœuvre leur permit de subsister un mois de plus, mais Jean qui y avait vu un commerce lucratif et bien plus aisé, voulut continuer sur cette voie. Il voulait transformer l’échoppe de son père, un honnête travailleur, en repère de recel d’objets volés.
Mélisende refusa du mieux qu’elle put, elle prévint Jean du jeu dangereux auquel il voulait prendre part, elle le savait bien trop bête pour que la chose ne dure sans impunité. Elle dû se résoudre tout de même à mélanger ses deux affaires et à fournir à son mari de quoi vendre.

C’est à cette même époque que Mélisende rencontra Florence, une fille de la nuit qui se montra utile plus d’une fois. Du même âge ou presque que Méli, les deux se lièrent rapidement d’amitié, Florence se prouva d’un grand soutien en l’aidant à se remonter le moral pour oublier l’anxiété que lui provoquait Jean. Mélisende avait même pris l’habitude de dormir dans la chambre que louait Florence pour s’épargner de rentrer à son foyer après avoir passé la nuit à se saouler.
Bien sûr des fois elle devait attendre de l’autre côté de la porte que son amie finisse avec un client avant de se coucher, mais pour quelqu’un qui a grandi dans un bordel ça n’avait rien de très dépaysant.

Un retour aux sources


Ce à quoi Mélisende s’attendait finit par arriver, la bourde de Jean fut monumentale. Déjà l’idiot avait prit les devants, se justifiant que Méli n’avait pas été là ces derniers jours et donc qu’il avait bien fait. Lui qui était tout fier, il se vantait d’avoir acheter des objets aussi luxueux à bas prix, il perdit vite la face quand Méli lui expliqua les choses. Les objets de ce genre étaient si difficiles à revendre sans éveiller les soupçons que c’était évident qu’un voleur inexpérimenté devenait vite désespéré à l’idée de s’en débarrasser, et maintenant c’était eux qui avaient hérité de la soupe chaude. Mélisende le fit jurer de ne pas toucher à la marchandise jusqu’à ce qu’elle s’en occupe, et de ne surtout pas la vendre. Jean était plus que vexé, il ne supportait pas d’être mit devant son incompétence de la sorte, jusqu’à ce jour c’était bien la première fois qu’il avait frappé Mélisende avec une violence pareille, avant de sortir pour sûrement finir écroulé, puant la vignasse quelque part en ville.

Elle, elle préféra se réfugier chez Florence, dans un état lamentable et vulnérable qu’elle haïssait profondément. Jean évidemment, de son côté n’écouta pas les conseils de sa femme, profitant de son absence et voulant prouver ses compétences de maître receleur, il mit en vente la quincaillerie qu’il avait acquise.
Les objets avaient été récemment volés, et l’un d’eux portait encore les initiales du gros bourgeois à qui ils appartenaient. Il ne fallut que quelques jours pour que la garde débarque devant l’échoppe avant d’arrêter le marchand véreux.

Jean avait détruit l’héritage de son père, et avec lui sa réputation. Après qu’on lui eut coupé la main, il séjourna plusieurs mois en cellule, ne pouvant en sortir que durant les travaux forcés.
La nouvelle de son arrestation arriva vite aux oreilles de Mélisende, elle joua l’épouse accablée et surprise quand la garde l’interrogea sur les affaires. Heureusement que Jean lui avait mâché le travail en lui refusant officiellement une quelconque importance pour leur commerce, et puis le reste des témoignages suffirent à l’innocenter, Mélisende connaissait bien leurs voisins et aucun d’eux n'étaient prêts à la faire tomber avec Jean.

Un boulet en moins


Il ne lui restait plus que son commerce à elle, sa petite affaire indépendante qu’elle avait nourri toute sa jeunesse, leur ancienne échoppe s’étant faite confisquée avec leur argent et leurs possessions après l’arrestation de Jean. Avec son mari loin d’elle, elle pouvait enfin s’y consacrer pleinement, la vie ne saurait plus aussi aisée qu’avant mais elle s’y habitua de façon surprenante. Elle regretta de ne pas s’être abandonnée pleinement à ce mode de vie plus tôt. Elle s’épanouissait, certes elle y avait perdu la maison et l’échoppe, mais jamais elle ne s’était enfin sentie autant chez elle qu’en partageant une petite chambre dans le Labourg avec Florence.

Leur quotidien était vite devenu rodé, elle n’était pas que partenaires et amies, il y avait quelque chose en plus que Mélisende n’avait jamais trouvé avec Jean. De l’affection peut être, en tout cas ça en faisait partit, il ne fallut plus très longtemps pour que les deux femmes deviennent amantes.

Enfin, Mélisende avait trouvé son quotidien, un peu instable, loin de la grande vie mais elle se sentait vivante. Doucement, elle espérait bien petit à petit construire quelque chose de plus grandiose qui lui permettrait d’offrir une vie riche à Florence.

La fange, bon pour les affaires, moins pour le moral


Les rumeurs, c’était son produit, et en ce moment il était bien pourris. Partout elle n’entendait que ça, des propos aberrants, sans queues ni tête, des monstres, des morts, des créatures qui arrivaient pour les détruire.
Le pire, c’est que tout ça, c’était vrai, la fange existait bel et bien et elle se rapprochait de Marbrume. Dire que Mélisende n’était pas terrifiée serait mentir, Florence était encore une fois le pilier pour elles d’eux, permettant à son amie de continuer sa vie sans se terrer, et il le fallait bien car ce fléau apportait avec lui son lot d'opportunités. Rapidement, alors que la guilde des voleurs faisait surface, Mélisende noua des liens, devenant une chuchoteuse des plus utile, un petit ajout à ses revenus qui la fit obtenir bien plus que ce qu’elle espérait. Sûrement aurait-elle pu en avoir encore plus si elle les avait rejoint pleinement, mais le risque n’en valait pas la chandelle et elle estimait plus que tout son indépendance.
Durant cette période Jean avait été relâché, alors qu’il était à la recherche de sa femme, sachant pertinemment que celle-ci serait un moyen de s’en sortir, Mélisende eut à se faire discrète pour qu’il ne la retrouve pas, heureusement les gens qui la connaissait n’était pas trop du genre à vendre la mèche.

Mélisende et Florence réussissaient donc à subsister, il y avait même quelques fois où elles pouvaient se laisser aller sur quelques dépenses frivoles. Les prix des ressources à Marbrume perdaient leurs sens avec l’arrivée de la fange, heureusement que Méli n’était pas frileuse pour comprendre les choses liées à l’argent.

Jamais rien ne dure, en une journée comme les autres en 1165, Mélisende s’occupait de ses affaires et Florence racollait à la Hanse, elle savait y trouver des plus grosses sommes même s’il y était plus risqué de s’y faire prendre en train de proposer ses services. La pluie qui menaçait le bout de son nez l’avait fait hésiter à rentrer mais Florence était une battante, elle renonçait difficilement, ironiquement c’était ce que Méli trouvait le plus beau chez elle, dommage que c’est ce qui la tua aussi. Quand les fangeux débarquèrent de l’intérieur de la ville… Florence fut l’une des premières victimes, noyée dans la masse.

Mélisende passa des jours à lutter contre l’évidence, échangeant faveur contre service pour retrouver la trace de Florence. Il est inutile de dire que le fait de la perdre brutalisa Mélisende comme jamais. Elle finit par s’en remettre bien sûr, par contre son cœur qui avait déjà du mal à s’ouvrir aux autres, se referma presque complètement, le fait de rencontrer son père pour la première fois cette année n’aida pas.

La rencontre entre Méli et son père:

Mélisende trouva dans ses nouveaux péchés, un penchant pour les prostituées, là où certaines femmes n’auraient jamais osé demander ce genre de services, elle savait où et à qui proposer.

Un couronnement avantageux


Alors que les puissants mettaient en œuvre leurs jeux de pouvoirs, Mélisende, elle, était entrée dans un quotidien sans Florence. Une vie balancée entre ses affaires, et ses loisirs.
En ce jour sombre du couronnement, elle était encore au lit alors que la journée était bien avancée.
Le chaos s'était propagé à l’intérieur des murs de Marbrume avec violence, de longues heures elle était restée tapie dans un coin de la pièce. Les hurlements et les grands fracas de dehors l'avaient secoué sans pitié, la foule s’était précipitée à l’intérieur des bâtiments pour se barricader.
Elle avait attendu deux jours avant de se décider à ressortir, se nourrissant du peu de pain qu’elle avait chez elle.

Marbrume avait encore changé de visage après cette attaque, la bonne nouvelle c’est que malgré le couvre feu, les affaires n’avaient jamais été aussi bonnes. Partout des gens en recherchaient d’autres, et partout les malfrats souhaitaient profiter du désordre pour trouver les endroits à piller ou voler. Autrement dit, c'était le moment rêvé pour faire fleurir son commerce.

C’est en enquêtant sur une disparition qu’elle apprit pour son père, celui-ci était mort dans l’incendie de sa maison le lendemain du couronnement. La curiosité la poussa plus loin, il lui fallut quelques jours à peine pour apprendre que l'on n'avait pas retrouvé le corps des enfants. Ce satané serment lui était revenu en pleine poire. La voilà maintenant obligée de continuer son enquête.
Deux mois après, elle avait retrouvé la trace de la fillette.

La rencontre de Mélisende et Margaux:

La rencontre avec sa demi-soeur la marqua profondément. Sachant pertinemment qu’elle ne pouvait rien pour elle pour le moment, Mélisende décida de garder un œil sur elle au loin

Il y avait encore beaucoup à construire, son commerce de rumeurs n’en était qu’à ses balbutiements. Une seule chose était claire dans la tête de Mélisende, que ce soit pour assurer son avenir, tenir sa promesse ou satisfaire sa curiosité, elle allait devoir travailler d’arrache pied et continuer à tisser sa toile de services et d’informations.


Résumé de la progression du personnage :



(Pour les anciens membres souhaitant réactualiser leur personnage, ne pas tenir compte de cette section en cas de nouvelle inscription.)


Derrière l'écran


Certifiez-vous avoir au moins 18 ans ? Toujours !

Comment avez-vous trouvé le forum ? Aussi beau que la première fois, si ce n'est encore plus.

Vos premières impressions ? Beurk kk. (Ceci est une référence et ne reflète absolument pas mon opinion.)

Des questions ou des suggestions ? Nop ! Pas pour le moment.

Souhaitez-vous avoir accès à la zone 18+ ? Envoyez !



Dernière édition par Mélisende Perrault le Mar 10 Jan 2023 - 0:59, édité 1 fois
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Séraphin ChantebrumeAdministrateur
Séraphin Chantebrume



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MessageSujet: Re: Mélisende Perrault   Mélisende Perrault EmptyMar 10 Jan 2023 - 0:28
Hop! C'est modo-time!

Pour la carrière je dirais plutôt espionne que commercante, mais après c'est toi qui vois, les deux vont au personnage.

Alors j'ai relevé deux trois petits trucs, mais vraiment rien de méchant!

Citation :
Il n’est pas rare de l’entendre se moquer des Dieux au bon interlocuteur

C'est dangereux ça, même au bon interlocuteur, si une oreille traine c'est barbecue pour tout le monde!

Citation :
A ses onze ans les choses prirent un nouveau tournant, Philibert lui avait trouvé un apprentissage chez un marchand. Il avait fait suivre la nouvelle dans sa dernière lettre et exigeait que Mélisende s’y rende.

J'ai un peu de mal à saisir pourquoi le père qui l'a renié, et on comprend pourquoi vu sa position, se décide finalement à agir dans l'ombre pour sa fille. Autant la pension peut servir à acheter le silence de la maquerelle, ça se tient, pour la suite je suis un peu plus perplexe. Il faudrait trouver une raison qui justifie son soudain intérêt pour Méli.

Sinon c'est tout, très jolie fiche, et chapeau pour le travail à deux, j'aime bien ce genre de collaborations!

Je te laisse voir tout ça, si tu peux surligner tes modifications ça sera plus facile à relire, merci!
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Mélisende PerraultEspionne
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MessageSujet: Re: Mélisende Perrault   Mélisende Perrault EmptyMar 10 Jan 2023 - 1:13
Hop là !

Merci pour la rapidité d'exécution Sera !
J'ai modifié et surligné comme demandé, j'espère que ça suffira.

Pour :
Citation :
Il n’est pas rare de l’entendre se moquer des Dieux au bon interlocuteur

J'ai remplacé par :
Citation :
Peu pieuse, elle ne démontre pas un grand amour pour les Trois, n’empêche qu’elle n’en reste pas moins terrifiée d’eux.

Normalement ça devrait être plus doux et plus passe partout, j'ai effectivement pas envie de finir en saucisse grillée.

Pour :
Citation :
J'ai un peu de mal à saisir pourquoi le père qui l'a renié, et on comprend pourquoi vu sa position, se décide finalement à agir dans l'ombre pour sa fille. Autant la pension peut servir à acheter le silence de la maquerelle, ça se tient, pour la suite je suis un peu plus perplexe. Il faudrait trouver une raison qui justifie son soudain intérêt pour Méli.

J'ai ajouté/modifié deux petits passages :
Citation :
de récupérer l'enfant et de mettre son honneur en péril, il se contenta de promettre une pension inquiet tout de même pour l'avenir de sa progéniture

J'ai changé un peu la phrase de base pour faire apparaître un peu plus le caractère avenant du père.

Citation :
Le chevalier de Piana n'était pas irréprochable mais on ne pouvait pas lui enlever une certaine sensibilité vis à vis de ses enfants, même pour sa bâtarde. De cette manière, sans s'investir de trop près, il espérait bien permettre à sa fille de s'élever.

Et ici j'ai un peu plus expliqué. Philibert n'a pas vraiment de raison égoïste d'aider Méli, il fait plus ça par charité et devoir. Tu me dis si c'est toujours pas assez explicite, je rajouterai un plus gros truc pour la personnalité du bonhomme dans ce cas là.

Ravie que ça t'ai plu en tout cas ! Les honneurs reviennent à Margaux qui m'a gentiment proposé d'étoffer tout ça avec du rp bien drama comme on aime !
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Aliénor Montfort de BrieuComtesse
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MessageSujet: Re: Mélisende Perrault   Mélisende Perrault EmptyMar 10 Jan 2023 - 10:33
Clairement beurk kk cette fiche.
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MessageSujet: Re: Mélisende Perrault   Mélisende Perrault EmptyJeu 12 Jan 2023 - 10:41
Bonjour !

Après quelques jours d'attentes, j'ai le plaisir de te valider officiellement. Comme l'a souligné Séraphin plus haut, c'était une lecture très agréable, un personnage intéressant et une collaboration avec Margaux très bien menée. J'ai hâte de voir ce que le jeu apportera, si elle se lancera comme sa soeur dans la reconnaissance de son titre ou si elle en usera pour des affaires plus discutables encore.

En tout cas, les modifications sont très bien et rendent le tout d'autant plus cohérent. Tu trouveras donc ta carrière par ici. Tu connais le chemin pour le reste, mais je ne peux que t'encourager au vu du personnage à faire un journal complet avec un récapitulatif de son histoire (pour tes futurs partenaires).

A bientôt pour la Cataka !
Aliénor le labrador 🦌
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MessageSujet: Re: Mélisende Perrault   Mélisende Perrault Empty
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