Nom : Sweïv
Prénom : Ilian
Âge : plus ou moins 26 ans
Sexe : Homme
Rang : Artistant vivant dans peuple.
Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : Artisan
HAB +2
FOR +1
END +1
Compétences et objets choisis : (voir topic Système Rp & Xp)
ARTS
REFLEXES ECLAIRS
TRAVAIL DU BOIS
COMMERCE

objets:
- dague
- Gants en cuir usé

Ilian Sweïv, un nom bien singulier pour un jeune homme bien singulier. Il fait environ 1m85 et est assez musclé. Le manque de nourriture lui procure un corps sans gras. Force de travail physique et d'exercice physique pour se défendre, il a donc développé une musculature prononcée mais pas forcément des plus harmonieuse. Des épaules larges et des bras épais. Des pectauraux assez développés également et des abdominaux moins prononcés bien que marqués. Ses jambes restent quand à elles moins musclées même si elles ne sont pas pour autant fines.
Son corps est marqués de cicatrices sur les bras, le torse et les jambes et une balafre dans le bas du dos. Elle n'est pas vraiment des plus gracieuses, manque de soin.
Ses cheveux sont roux foncé, assez terne, peignés avec un peigne fait maison mais pas vraiment coiffés, longs de différentes longueurs pouvant aller jusqu'au creux des reins. Ses sourcils épais et droit lui donne un regard assez froid et ses yeux noirs peuvent lui donner un air méchant.
sa mâchoire fine, son nez aux traits angueluex, ses lèvres charnues et son visage peu marqué malgré une jolie cicatrice sur l'oeil rappel qu'il est quand même assez jeune.

Ilian s'habille de ce qu'il peut trouver ou bien de ce qu'il a récupéré à la mort de son père. Cet homme était grand et large, le jeune homme se retrouve ainsi dans des habilles plus ou moins à sa taille, souvent un peu trop large tout de même. C'est principalement des haut en coton blanc à lacet, des tuniques grisées par le temps. Des pantalons en cuir usés assez prêts du corps ou des braies à lacet. Il porte souvent une paire de gant également quand il travail. Usée aussi avec des trous sur les index.

Quand on ne le connait pas, il dégage une certaine assurance et un air distant. Les gens ne l'approche pas trop, soit car il est intimidant, soit car il a l'air assez asocial.

Ilian est un jeune homme... Comment dire... Il n'est pas spécialement méchant, mais très méfiant et distant. Il ne parlera avec un inconnu que pour le strict minimum. Ses amis c'est différent, il est plus ouvert à la discussion mais il n'en reste pas moins discret et évasif à son sujet. D'autant plus quand il est face à une personne du sexe féminin. En effet, suite à ce qui s'est passé avec sa mère et sa soeur ainsi que dans sa jeunesse, Ilian a une grande crainte des femmes, pour ne pas dire une peur. Il peut trouver une femme très belle, mais il y verra toujours quelque chose de dangereux, sans savoir pourquoi. C'est une phobie en quelque sorte.
Mais il n'est pas forcément plus proche des hommes. Bien qu'il soit grand et large d'épaule, Ilian est quelqu'un qui peut être facilement intimidé. Un homme avec de la prestance oui un air sévère pourra vite l'impressionné, voir même lui faire perdre ses moyens. Il réagit de façon assez singulière et unique selon la personne qu'il a en face. Mais les personnes qui le mettent le plus mal à l'aise sont les hommes en age d'être son père ou les jeunes femmes qui pourraient avoir potentiellement des vues sur lui.

Et oui, Ilian n'est pas un homme à marier, bien que célibataire. Il ne veut pas retomber entre les griffes d'une femme pour laquelle il n'éprouve de toute façon aucune attirance, aucun désir. Mais il s'en garde bien d'en parler, même à un proche quelconque. Est-il attiré de ce fait par les hommes? Bonne question, Ilian est en réalité attiré par les hommes mais il ne peut l'avouer et ne se l'avoue pas à lui-même pour dire vrai. Il se pense asexué, refoulant toute attirance pour un homme. Il annoncera au public qu'il n'a juste pas trouvé de femme qui lui plaise quand il essayera de se convaincre qu'il n'éprouve juste aucune attirance pour personne... Mais son corps lui dit encore autre chose en somme.

Il a foi en la trinité et, persuadé de décevoir les dieux par ce que son corps lui impose en attirance, il est un croyant assidue. Il essaie de se faire pardonner de ce qu'il est au yeux des dieux tout en se demandant si il peut être accepté tel qu'il est par ces derniers. Il a toujours peur de parler au nom des dieux et ne croit pas ce qui lui est rapporté par les autres, que ce soit un enfant ou un érudit, comment être sûr de ce qui lui est rapporté?
Voici un autre de ses traits de caractère, il n'est pas crédule. Ilian est un partisan du "je ne crois que ce que je vois". Et encore, si il pense avoir raison, il est encore plus dur à convaincre. Une "tête de mule".
Mais tout cela ne l'empêche pas d'être quelqu'un de sympathique à qui il arrive même de rigoler! Il est également très protecteur et, malgré son vécu, il est prêt à aider quiconque se fait attaquer par un fangeux ou n'importe quel malfrats.

Dans un petit village non loin de Marbrume vivait une famille composée de quatre membres : François, le père. Gwenaëlle, la mère. Ilian le fils et Marie-anne, la fille. La mère avait, comme beaucoup, perdu déjà deux enfant, un avant Ilian et le jumeau de Marie-anne à la naissance. François était un ébéniste plutôt bien réputé et sa famille vivait bien pour une famille d'artisants. Dès qu'il fut en age de pouvoir toucher du bois, Ilian commença à apprendre de son père pour l'aider et prendre la relève à sa mort.

C'est à l'age de 9 ans qu'Ilian vit son père partir de la maladie. Sa mère était dévastée et sa petite soeur agée alors de 5 ans cherchait son père dans la maison toute la journée, persuadée qu'il faisait semblant d'être mort. Ilian, lui, faisait son deuil dans l'atelier, il devait rendre son père fier !
Mais un enfant de 9 ans peut-être être ébéniste? Pas vraiment. Pouvait-il faire vivre le foyer? non plus... Il revenait donc à la mère de s'assurer le bien-être de son foyer grâce à la vente de ses pots. Une commande récente lui avait offert une bien belle somme qui les aiderait à vivre correctement pendant deux mois en plus des ventes quotidiennes. C'est par la suite que la vie allait se durcir pour le foyer. Il fallait qu'Ilian apprenne vite pour aider sa mère...

Quatre années étaient passée quand Ilian pu réellement reprendre l'activité de son père, un vieil homme qui avait souvent côtoyé son père lui avait supervisé son apprentissage, même si ce dernier fut plus autodidacte que autre choses. C'est donc à 13 ans qu'il commença à travailler d'arrache pied pour subvenir aux besoin de sa famille. Sa soeur était à la cueillette avec une femme du village et sa mère à la poterie. Ils travaillaient donc tous et la famille arrivait à sortir la tête de l'eau paisiblement.
C'est dans cette période qu'un homme passa à l'atelier avec sa fille pour commander des chaises. Il venait de la ville et avait entendu parler du travail du jeune artisan qui était plutôt bon et peu cher. C'est la jeune fille de 14 ans qui devait venir se renseigner sur l'avancement du travail, très vite les deux jeunes gens se sont bien entendu.

Deux ans sont alors passés après cette commande et Ilian s'est fait une réputation et sa petite soeur s'était mise à la poterie avec sa mère. 15 ans, il était un homme et il en avait conscience. Il savait que sa mère lui souhaitait de trouver une femme et de fonder un foyer, mais le voulait-il? Laisser ainsi sa famille pour une inconnue... A quoi bon? C'était sans compter sur une visite imprévue...
Une jeune femme était venue à l'atelier pour demander la réparation d'une chaise. Il ne fallut pas longtemps à Ilian pour reconnaître la jeune femme qui était devenue son amie de quelques semaines, deux ans avant. Très vite, l'amitié se renoua et bientôt, la jeune femme très entreprenante et forte de caractère lui réclama un baiser...
Le contact chaud de ses lèvres sur les siennes... L'humidité et la douceur de ces lèvres féminine contre ses lèvres rugueuse et sèches... Il s'avait que c'était naturel, normal. Il ne pouvais lui refuser, mais cette impression le dégoutta, il se senti alors salit, incorrect... Et cette pensé le dégouttait de lui même : Il était dégoutté d'être dégoutter... L'ironie d'une situation cocasse...
C'est deux mois plus tard, alors qu'il forçait de force avec cette jolie jeune demoiselle qu'Ilian rencontra Jack, un garçon de 6 ans son aîné. Jack était un vagabond, il avait campé pour deux nuits non loin du village d'Ilian et c'est en voulant pénétrer dans la maison de l'artisan qu'il se fit prendre pour la première fois, la main dans le sac. Ilian était dans l'atelier à ce moment là tandis que les deux femmes de la maison dormaient. Sa "copine" était chez elle, à la ville. Ils n'étaient que tous les deux, nez à nez. Ilian avait un burin à la main gauche et un marteau dans l'autre quand Jack arriva, son sac en cuir sur l'épaule. Ils se sont regardés dans les yeux quelques secondes avant qu'Ilian comprenne ce qui se passait : Il était venu les voler. C'est en l'espace de quelques secondes qu'il se leva, marteau toujours en main et essaya de lui asséner un coup au visage. Mais de la main droite, ce n'était pas des plus évident pour un jeune homme gaucher. Le vagabond évita le coup et parti en courant, par la fenêtre qu'il avait emprunter afin d'entrer. L'ébéniste lui emboîta le pas.
S'en suivit une course poursuite jusqu'à la sortie de la ville. Le voleur trébucha sur une racine qu'il n'avait pas vu, Ilian pu ainsi le rattraper et à peine relevé, il lui sauta au cou. La dégringolade de la colline jusqu'à la forêt s'effectua en quelques secondes et bientôt, ils s'arrêtèrent à deux pas d'un arbre, Jack sous Ilian, ce dernier portant la main au cou de celui qui l'avait dérobé, prêt à le frapper au visage...
"Ma soeur est malade et son traitement coûte cher...." lui avait dit Jack après l'avoir supplié de le lâché. Les deux hommes avaient avancés jusqu'au campement où le vagabond avait offert une peau au jeune homme pour qu'il se couvre les épaules. Après une discussion sur "pourquoi Jack vole aux autres", Ilian avait déjà oublié qu'il s'était introduit chez lui et le prenais en pitié. C'était un homme de 22 ans qui avait une petite soeur de 12 ans qui était tombée malade suite au décès de leur mère. Le père avait quitté ce monde quelques temps avant la naissance de la petite. Ils n'étaient plus que tous deux, sa petite soeur était chez une tente pendant qu'il cherchait le remède. Il avait trouvé ce qu'il fallait, mais cela allait lui coûter bien trop cher pour ses simples économies. Il était donc parti voler, il revendait ses trouvailles afin de se faire plus d'argent et il n'était plus très loin de la somme nécessaire.
Ilian avait bu son histoire comme un verre de lait chaud et regardait ses yeux bleus injecté de sang et humide avec compassion. La sincérité se lisait sur ce visage qui se laissait submerger par les émotions. Les traits anguleux de son visage se perdaient sous une barbe mal rasé et les rougeurs de sa peine. Les couleurs dansantes du feu soulignait chaque muscle de son corps caché sous le cuir et le lin. Seule ses mains n'étaient pas cachées et tremblaient de froid. Le regard de Jack était perdu dans le feu et ne s'en décrocha qu'en sentant une chaleur sur sa main droite... La chaleur d'une autre main.
Ilian s'était rapproché de Jack et avait posé sa main sur la sienne, sans savoir si c'était une bonne idée, mais sa petite soeur lui faisait tout le temps ça quand il allait mal. Le vagabond le regarda dans les yeux, perdu entre l'étonnement et le réconfort. L'adolescent ne su pas quoi dire, mais essayait de lui faire comprendre sa compassion par son regard. Un rictus se dessina sur le visage du vagabond avant que les deux partagent un rire timide, les mains toujours liées. C'est alors, quand l'artisan voulu retirer sa main, que se passa l'impensable. Il senti son bras incapable de bouger, sa main retenue et avant même de pouvoir parler, il senti l'irritation de la barbe brune contre son menton, une main puissante sur son épaule et ces lèvres rugueuses appuyées contre les siennes. Ilian eu un mouvement de recul, mais il y avait trouvé son plaisir, il ne se sentait ni sale, ni repoussant... Il avait senti une étincelle en son ventre à cet instant. Sa conscience lui disait non là où il avait envie de dire oui. Quand Jack se pencha à nouveau vers lui, il posa sa main sur son torse pour le repousser avec si peu de conviction qu'il se laissa entraîner dans la chute et bientôt laissa la main rêche de son aîné se promener le long de ses côtes. Personne ne pouvait les voir, rien ne comptait plus en dehors de cette bulle fictive qui les entourait et Ilian ne pensait plus à la morale le temps de ce moment.
C'est au lendemain, lorsqu'il se réveilla vêtu seulement d'un pantalon contre un corps plus grand et plus musclé que le sien, enroulés ensemble dans une peau animale qu'il se rendit compte de ce qui s'était passé... Et au combien il en gardait un bon souvenir, malgré l'immoralité de ses actes. Jack passa son bras autour du coup du jeune homme avant de l'embrasser et le regarder, le soleil commençait à peine son réveil et ils étaient toujours cachés de la civilisation. Il l'enlaça une seconde fois avant de lui demander de partir, pour sa propre sécurité. Ilian lui laissa son butin et, dans un dernier baiser, parti en courant à la ville retrouver son domicile où, par chance, personne n'avait encore ouvert l'oeil...
Le soir, en voulant retrouver Jack à son camp, Ilian ne trouva que des braises froides et une bourse en cuir dans laquelle se trouvait un papier froissé, un coquillage et une pierre translucide... Qu'importe ce que cela voulait dire, c'était à lui et il ne pouvait y laisser ainsi sur le sol. Ilian y glissa dans sa poche et parti chercher du bois...

10 ans venaient de passer, Ilian avait bien grandit et changé, que ce soit mentalement ou physiquement. Quelques jours après son aventure dans les bois, il avait supprimé la jeune femme de sa vie et s'était mis à travaillé d'arrache pied pour économiser, si jamais la maladie avait touché la petite soeur de Jack, comme elle avait touché son propre père... Il n'était pas impossible qu'elle touche le reste de sa famille et alors, il fallait qu'il soit en capacité de payer les traitements. Il avait perdu un père, des amis et la seule personne avec qui il était bien s'était évanouie dans la nature... C'est à ce moment, 10 ans plus tard qu'Ilian était devenu l'un des meilleurs ébéniste du comté.
Sa mère était fatiguée mais toujours en bonne santé et sa petite soeur s'était découvert une passion réelle pour la culture et les récoltes. Bientôt d'ailleurs, elle devait se marier avec un jeune agriculteur aimant et dévoué. La famille des Sweiv était surement plus heureuse que jamais et tout allait pour le mieux pour eux... Mais tout bonheur à sa fin, et chaque choix à un prix.
C'est un soir où il travaillait dans son nouvel atelier qu'Ilian entendit un bruit de verre cassé et en se retournant, il se retrouva nez à nez avec une jeune femme d’approximativement son age... Une vagabonde. Il eut envie de rire de cette situation une fraction de seconde avant de reprendre ses esprits et d'agripper le bras de la jeune femme qui était visiblement terrorisée.
L'ébéniste lui arracha son sac de l'épaule et le posa sur le sol avant de la plaquer au mur, lui demandant son identité et d'où elle venait. L'interrogatoire continua ainsi quelques instant avant que la jeune femme lui mette une puce à l'oreille... "Je suis avec mon frère, on essaie de survivre pour notre tente"... Sa tente? leur tente? Des vagabonds? Etait-ce...?
"Conduis moi à ton frère, Emma." lui ordonna Ilian en attrapant une vieille bourse en cuir qui trônait sur une étagère, non loin de son plan de travail.
La jeune femme brune avança jusqu'à l'orée de la forêt avant de demander à Ilian de rentrer chez lui, le suppliant. Mais il s'y refusa et ensemble, ils passèrent le rideau de brume. Bientôt, ils se retrouvèrent nez à nez avec un homme de la trentaine à l'air sévère et avant même qu'il ai eu le temps d'ouvrir la bouche, Ilian reconnu ses traits anguleux : Jack. D'ailleurs, ce dernier était visiblement tout aussi conscient de la personne qui se tenait face à lui. Ils questionnèrent leur prénoms et quand ils eurent confirmations qu'ils étaient bien face à face, le silence tomba et le choc parcourra chaque muscle, chaque veine de leurs corps. Emma assistait à la scène muette. Jack lui avait parlé de cette histoire quand elle avait réussi à se remettre sur pied il y a maintenant plusieurs années. Elle savait que son frère aimait les hommes et se l'avouait pleinement. Elle savait que c'était un secret qui leur était privé et elle savait que seul un homme avait partagé sa vie, l'espace d'une nuit. Et les revoici nez à nez...
Elle regarda son frère et dans un rictus lui fit un signe pour dire "Je vous laisse?". Il la supplia de rester et refit les présentations de façon plus formelle. Il posa sa main sur l'épaule d'Ilian pour qu'il se tourne face à la jeune femme et une chaleur parcourra leur échine, laissant la phrase de Jack en suspens quelques secondes avant qu'il reprenne sa phrase et presse sa main sur le muscle de l'épaule du jeune homme, comme si jamais ils ne s'étaient quittés.
Le trio était assis autour des braises chaudes à discuter. Tout avait l'air normal, comme si il était naturel qu'un homme puisse en enlacer un autre devant quelqu'un. Quand bientôt, le soleil allait se lever, Ilian allait devoir rentrer chez lui, comme si de rien était. Jack allait lui demander de partir avec eux... Comment pourraient-ils être heureux sans personne pour les comprendre? L'un comme l'autre en avait envie... Mais la vie pouvait-elle vraiment les laisser fuir ensemble?
Un accord fut conclu, Ils allaient se retrouver d'ici peu dans une petite ville voisine où Ilian allait avoir une livraison à faire. Elle était à quelques jours de son village et la fratrie auraient le temps de s'y rendre deux jours avant lui. Une fois là-bas, il allait devoir y passer quatre jours avant de rentrer. Ils allaient donc pouvoir se retrouver là-bas... Et pourquoi pas allonger le séjour? Une fois l'accord conclu et une accolade, le jeune artisan regagna son atelier et se remis sur son travail.

Deux jours plus tard comme prévu, il parti avec sa commande, deux chaises avaient été cassées dans un foyer et il avait du les refaire. Le trajet se fit sans encombre et arrivé à la ville à la nuit tombé, il chercha comment retrouver son amant et sa cadette... Ce n'était pas compliqué... Il suffisait de trainer en ville jusqu'à voir quelqu'un sous une cape sortir d'une maison. Bingo, à peine une heure après, une jeune femme sorti d'une maison discrètement et il ne lui fallu pas longtemps pour lui agripper le poignet et lui offrir un grand sourire moqueur.

Les journées s'enchaînèrent et au bout du quatrième jour, Ilian décida de repousser son départ d'une journée. Il dormait sur le camp avec Jack et Emma. Elle dormait sous une tente improvisée et eux à l'abri d'un rocher, les protégeant du vent et des regards indiscrets. Ils étaient bien, tous les trois. La nourriture ne manquait pas, Ilian avait contribué en achetant quelques choses avec l'argent gagné et le reste était de la nourriture acquise de façon peu conventionnelle.
Cela faisait donc 9 jours qu'Ilian était parti. Les vagabonds s'accordaient une nuit de plus avait de tracer leur chemin. L'ébéniste voulait les suivre, mais aussi rentrer chez lui... Il prolongea son séjour d'une nuit de plus afin de repartir en même temps qu'eux... A savoir dans quelle direction...
Sur la place publique le lendemain, alors qu'il hésitait toujours, Ilian entendu dire que des villages auraient été attaqué par ces créatures qui pullulaient aux quatre vents... Il y entendit le nom du sien. Même si la tentation de fuir avec Jack et Emma était forte, il devait savoir ce qui était advenu de sa soeur et sa mère... Il devait rentrer au plus vite. Jack et Emma proposèrent de l'accompagner, ne voulant pas le laisser seul en cas d'attaque... Mais la réalité les rattrapa aussi tôt quand ils se firent remarquer et repérer par des habitants. Ils devaient fuir, Ilian devait partir dans une autre direction... C'est donc dans un souffle d'adieux qu'ils se séparèrent en un éclair, laissant une boule nouer les gorges et les coeurs lourds...

C'est donc trois jours plus tard qu'Ilian arriva à son village... ou du moins ce qu'il en restait. Il couru en premier à son atelier où il prit dans un sac matériel et objet de valeur (sentimentale ou financière)... Autrement dire, peu de choses. Puis il se rendit chez lui. La maison était vide et la porte était cassée, gisant sur le sol. Ilian comprit que sa famille n'était pas ici... Peut-être avait-elle fuit à Marbrume? Ou une ville voisine? C'est la gorge serrée et les mains tremblantes qu'il monta dans sa chambre voir ce qu'il pouvait récupérer... C'est un second sac sur l'épaule qu'il redescendit. Il avait prit des affaires à sa mère et à sa soeur... Peut-être n'avaient-elles pas eu le temps de les prendre? Dans la cuisine il y avait la cuillère en bois de sa mère, elle ne cuisinait jamais sans et n'engueulait jamais ses enfants sans non plus d'ailleurs... Fallait-il prendre l'argile? Non, il y en aurait surement à Marbrume, oui elles étaient là-bas, c'était sûr.. Même évident! La ville était sûre et il avaient entendu dans le précédent village que les réfugiés allaient là-bas... Mais quand il voulu prendre un livre de son père, rangé dans un coffre, Il entendit un bruit... Puis un autre... Il avait ce vieux livre en main qu'il ne pouvait pas lire et avait peur. Il commença à se diriger, sacs sur les épaules, vers la sortie quand quelque chose surgit du fond de la pièce, lui sautant à la gorge, le laissant s'étaler sur sol entre la rue et l'entrée de la maison.
Une jeune femme était agrippée à ses épaules, mais elle n'était pas humaine... Ou du moins, ne l'était plus... Etait-ce elle? Celle qu'il avait protégé si longtemps? Aimé plus que tout?... Surement que oui, c'était le corps de sa soeur, possédé par une de ces créatures. Apeuré et paralysé par la surprise, Ilian manqua de se faire blessé gravement et reprit ses esprits, profitant que la créature détourne l'attention vers une autre pour se débarasser d'elle d'un coup de genoux. Il fallait faire vite elle fonçait déjà sur lui accompagnée d'une autre, plus agée d'apparence.
La course fut courte mais intense. Dans la panique Ilian avait réussi à s'enfuir plus rapidement qu'il n'aurait cru pouvoir le faire et à l'aide de ses quelques mètres d'avances, il pu se faufiler dans des ruelles, y renverser quelques tonneaux et ce qu'il trouva, espérant ralentir les deux créatures... Etait-ce ce qui l'avait sauvé? Il n'en savait rien et préférait se dire que le cri de douleur qu'il avait entendu au loin n'était pas celui d'une nouvelle proie mais seulement le fruit de son imagination.. Qu'importe ce qu'il s'était passé, l'heure était à la fuite, direction Marbrume...

A son arrivé, bien que Chamboulé, Ilian savait qu'il devait trouver un moyen de recommencer une nouvelle vie dans cet endroit... Les attaques étaient encore récentes apparemment, les réfugiés n'étaient pas encore si nombreux que ça. Il apprit que le livre de son père était visiblement un ouvrage rare et de ce fait, valait son pesant d'or, ainsi que quelques bricoles qu'il avait réussi à récupérer et subtiliser en chemin dans un village à l'abandon qu'il avait traversé. Grâce à cela il acquit un petit logement très modeste qui lui faisait également office d'atelier. Il fallait se refaire une réputation pour vivre à nouveau comme il faut ici.

Aujourd'hui, quelques mois plus tard, Ilian a réussi à se refaire des clients et en a retrouvé d'anciens... Sa vie tourne autour du travail principalement, il connait peut de monde personnellement et ne se pose qu'une question, chaque jour... Et eux? Où vagabondent-ils aujourd'hui?

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Vos premières impressions ? Bel encodage, populasse sympa!
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