Apprentie avec privilèges [Abandonné]

Elle était dans la milice depuis maintenant bientôt un an. Elle avait appris à manier une épée digne de ce nom, portait une armure plus souvent que les robes de sa modeste penderie, était revenue en un seul morceau d’un petit paquet d’excursions et avait même réussi à trouver quelques miliciens pas trop cons avec lesquels faire ami ami. Elle pensait en particulier à Alaric qu’elle n’avait pas vu depuis un moment. En somme, elle considérait tout le chemin qu’elle avait parcouru, toutes les choses de son quotidien qui avaient changé en si peu de temps. Sa vie avait pris un virage à quatre-vingt-dix degrés, et elle était loin de s’en plaindre. Elle pouvait enfin espérer s’approcher de choses qu’elle désirait.

Elle avait toujours adulé les histoires d’archers que sa mère racontait à son frère. Parmi tous les contes de dragons et de chevaliers, c’était toujours les archers qui lui semblaient le plus héroïques, certainement parce qu’ils étaient son opposé. Elle se montrait un peu moins enthousiaste que lui, mais elle avait enfin une excuse, une chance inespérée de s’investir dans ce rêve auparavant inaccessible. Elle savait bien depuis, que tout ne serait pas rose, que c’était loin d’être facile, qu’elle allait certainement avoir mal et être frustrée de ne pas réussir, et qu’elle allait devoir se faire violence pour maîtriser ses émotions. Pourtant, elle voulait tenter sa chance, elle voulait apprendre, elle voulait savoir tirer à l’arc.

Le seul obstacle qui restait encore sur sa route était la question de « comment » elle allait apprendre et de « qui » serait prêt à lui accorder du temps. Il était absolument hors de question pour elle de demander à un milicien. Elle en connaissait bien trop peu qui savaient eux-mêmes assez bien tirer pour être capable de lui apprendre, et elle ne tenait pas à être redevable à l’un d’eux, et certainement pas un de ceux qui, en plus, fréquenteraient la taverne de ses parents. Le plus sûr et le plus agréable serait de chercher ailleurs. Elle avait dû réfléchir un moment avant de penser aux chasseurs. Elle n’était pas très sûre d’elle, mais son impatience la gagnait lentement et sûrement.

On lui avait fait le portrait d’un chasseur hors pair à l’arc, sans le lui recommander pour autant. On lui parlait d’un homme bourru, l’air mauvais et les yeux menaçants, une personne dont elle n’obtiendrait rien. Une ou deux personnes avaient osé suspecter à demi-mot qu’il avait une activité de braconnage, mais elle était de la milice de l’exploration, pas de celle qui faisait régner la loi entre les remparts. Elle ne s’y intéressa pas et n’insista pas sur ce point. Elle le gardait en mémoire, au cas où, peut-être qu’elle aurait l’audace de le menacer pour obtenir ce qu’elle voulait, mais ce n’était pas dans son intérêt. S’il ne voulait pas lui apprendre, la menace ne ferait qu’exaspérer sa réticence et son apprentissage en serait d’autant plus décourageant.

Pour le trouver, la réponse était unanime, elle devrait se rendre dans les bas-fonds pour le croiser. Certainement que personne ne lui avait donné son adresse pour ne pas se mettre le fameux bonhomme à dos, mais elle avait un prénom, ce qui était déjà mieux que rien. Tout de même méfiante et peu rassurée, elle avait enfilé sa chemise de mailles par-dessus une de ses tenues de serveuse. Elle avait l’air fin avec sa chemise blanche et son petit corset noir écrasé par la chemise de mailles, mais tant pis, elle pourrait toujours la retirer. Elle avait gardé la jupe brune de sa tenue, mais avait pris le soin d’emporter un de ses pantalons qu’elle portait sous son armure en cas de besoin. Elle enfila une large cape à capuche par-dessus le tout.

Elle savait que la cape ne suffirait pas à étouffer le bruit de sa chemise, mais au moins elle aurait la discrétion visuelle de son côté. Elle l’avait enfilée juste au cas où elle ferait une mauvaise rencontre sur le chemin, ou s’il décidait de la poignarder dans le ventre au lieu de la laisser entrer chez lui. Elle ne voulait que discuter, mais sa petite dague ne la lâchait jamais, enroulée dans un ourlet de jupe et couverte par un pan de chemise. Elle s’y était donc rendue, errant un long moment avant de se résoudre à aborder quelques passants. Après d’autres moments de marches qui lui avaient paru être une éternité, elle arrivait enfin devant une porte à laquelle elle toqua.

Les trois coups qu’elle assena à la porte étaient assez forts pour se faire entendre dans la maisonnée, tout en se retenant de faire trembler l’ensemble à la manière d’une tempête. Elle attendit patiemment quelques instants, ne pouvant empêcher ses yeux de parcourir les environs puis de jeter un coup d’œil par les fenêtres à sa hauteur. Elle vit qu’il s’agissait en fait d’une petite boutique en plus d’être son lieu de vie. Elle entra, toujours méfiante et sur ses gardes. Sa capuche était baissée et elle se rendit directement au comptoir.

✧ Je cherche un certain Alastair, j’aurais un petit service à lui demander s’il est là.

Un jeune homme s’était présenté à elle de l’autre côté du comptoir. Il était assez imposant et malgré ses longs cheveux fins et sombres attachés dans sa nuque, sa barbe et son visage angulaires ne laissaient aucun doute sur son genre. Elle fut frappée par ses yeux d’une teinte aussi peu rencontrée que la sienne, faisant naitre un frisson désagréable dans son échine. Cet homme ne lui disait rien qui vaille. Il la mettait mal à l’aise. Elle était habituée à être plus petite qu’un homme et à être entourée par des personnes aussi bâties que lui, voire plus, mais lui c’était une autre histoire. Tout son être semblait lui hurler de sortir d’ici et que, quoi qu’elle tente, il répliquerait. C’était une sensation qui la prenait aux tripes, et ça, malgré l’amabilité de bon commerçant qu’il lui montrait.

Amabilité qui laissait bien entendre qu’il savait qu’elle n’était pas là pour chercher à manger. Il se doutait de quelque chose, et elle n’espérait pas le lui cacher. La manière dont il lui avait répondu lui laissait penser que sa suspicion l’empêchait de se dénoncer. Au vu de son caractère, il correspondait on ne peut mieux à l’homme qu’elle cherchait. Méfiant, désagréable, quelqu’un de fermé dont on n’obtenait pas aisément ce qu’on voulait. Il s’était approché, s’accoudant sur le comptoir qui lui servait certainement à séparer le magasin et son espace de vie. Elle ne bougea pas sur le moment, hors de question de lui montrer que son comportement l’inquiétait. Surtout qu’elle ne comptait pas se laisser avoir. Avec les temps qu’ils traversaient, les quartiers dans lesquels elle se trouvait actuellement, son comportement n’avait rien d’étonnant ni de rare.

✧ Effectivement, j’suis pas venue pour votre lapin, ni pour le canard. Je m’appelle Dolwen Cyrielle.

Elle le regarda toujours droit dans les yeux, ils étaient captivants et presque angoissants à la fois, mais elle ne le laisserait voir pour rien au monde. Elle s’était volontairement présenté la première, une manière de s’exposer, mais aussi une manière de se permettre de lui demander d’en faire de même. Elle ne comptait pas laisser savoir dans toute la ville qu’elle apprenait à manier l’arc avec un chasseur dont la réputation faisait certainement froid dans le dos des plus sensibles. Après tout, insister et s’imposer était un de ses passe-temps favoris depuis petite, elle n’allait pas se laisser décourager pour si peu. Elle allait encore moins se laisser décourager de parler avec le principal intéressé de sa question. S’il ne voulait pas, tout se passerait assez vite pour qu’il n’ait pas l’impression d’avoir perdu son temps.

✧ J’viens pour discuter affaires personnelles et discrètement ce serait encore mieux.

Elle n’était pas particulièrement inquiète, elle cherchait juste à lui faire savoir qu’elle ne parlerait qu’à Alastair, pas à sa secrétaire, pas à son homme de main, pas à son chien, ni aux animaux qu’il avait tués, mais bien à lui. Elle n’avait pas une réserve de patience très étendue et lui demander de formuler plusieurs fois sa demande était autant de fois de trop. Elle évitait de faire les cent pas dans la pièce, baladant uniquement son regard sur les différents éléments qui attiraient son regard, ou les fenêtres. Il ne faisait pas particulièrement chaud et marcher entrainait des courants d’air, auxquels elle ne s’habituait décidément pas, sous sa jupe. Elle restait tout de même vigilante à ses gestes, ne lui tournant jamais le dos et le gardant dans un coin de son champ de vision. Elle aurait voulu briser ce cercle vicieux dans lequel la méfiance de l’un entrainait encore plus de suspicion de l’autre, mais elle n’était pas certaine de vouloir approcher.

✧ J’ai entendu dire que c’était un très bon chasseur, à l’arc surtout. P’t’être encore un peu plus bourru que vous, mais on dit qu’il a pas son pareil pour toucher sa cible avec une flèche.

Sans même qu’elle ne formule clairement sa demande, il avait réussi à deviner ce qu’elle voulait. Ce fait l’inquiétait. Elle aurait très bien pu vouloir se payer ses services pour éliminer quelqu’un, pour chasser un gibier peu commun à son compte, quoi que ce soit de moins personnel que de chercher un « professeur ». Cet esprit de déduction ne la laissait que plus perplexe à son encontre. Certainement que son sens fin de l’observation pour chasser avait aussi affecté sa perception des choses et des gens. Elle qui avait déjà trop souvent tendance à laisser filtrer ses émotions, elle n’en était qu’un peu plus mal à l’aise encore. Lorsqu’il lui répondit qu’elle s’adressait au mauvais « Alastair », elle commençait déjà à laisser la déception envahir son expression.

Elle ne décela pas un instant à la tristesse qu’il laissait voir jusque dans ses prunelles jusque-là hostiles. Heureusement, il avait enchainé assez rapidement sur sa propre identité, l’entrainant à penser, pour la première fois, que le trajet et la discussion n’avaient peut-être pas été vains. Il lui avait donné son prénom, c’était déjà un pas en avant, et heureusement qu’il n’était pas le seul archer confirmé de Marbrume, ils seraient dans de bien beaux draps si c’était le cas. Il sembla, en plus, prendre en compte sa demande et ses petits caprices personnels. Il n’y avait pas meilleur moyen de gagner des points auprès d’elle, un être social qui ne demandait qu’à faire confiance, surtout dans cette situation. Elle ne put s’empêcher d’être étonnée qu’il ne montre pas plus de désarrois à l’idée de ne rien lui refourguer.

Voilà que les choses se passaient peut-être un peu trop bien pour ne pas retomber dans cette spirale de méfiance et d’inquiétude. Peut-être était-ce l’endroit, rempli de cadavres plutôt frais d’animaux qui étaient passés entre ses mains, ou les capacités inconnues et certainement redoutables dont elle affublait son interlocuteur, elle ne saurait le dire avec précision. Pourtant, elle lui emboita le pas avec une certaine conviction, le suivant bien volontairement. Elle dépassa le comptoir sans y voir le couteau dont il s’était approché et dont elle n’avait connaissance. S’il l’avait emporté, elle n’avait rien vu, et s’il l’avait laissé, elle était trop occupée à le suivre et à surveiller ses gestes pour le remarquer. Il lui posa ensuite une autre question, même deux en une seule phrase. Elle répondait déjà mentalement à la première lorsqu’il enchaina au sujet de sa balafre, « sans être indiscret ».

✧ C’est très indiscret.

Sa réponse avait fusé avant même qu’elle ne reprenne ou ne brise son fil de pensée. Plus elle en parlait, plus on lui demandait, et plus elle devenait sensible et farouche à ce sujet. Elle ne la cachait pas, jamais, mais par la Sainte Trinité, ce qu’elle aurait aimé qu’ils cèdent à l’homme un peu plus d’imagination. Elle ne le connaissait qu’à peine, elle venait de le rencontrer, dans un quartier mal famé, qu’elle fréquentait peu. Hors de question de lui révéler immédiatement l’un de ces échecs les plus cuisants. Après cette prise de parole un peu plus abrupte que prévu, elle prit une bonne respiration, décidant d’ignorer cette question et de répondre aux précédentes auxquelles elle s’attendait plus ou moins.

✧ Tirer à l’arc, c’est juste une envie. Depuis petite. J’sais pas si on peut parler d’passion, mais j’veux le faire, et je l’apprendrais.

Maintenant qu’on l’avait laissé sortir de sa tanière, en toute légitimité, personne ne l’empêcherait d’aller plus loin. C’est du moins ce qu’elle espérait, ce pour quoi elle allait s’imposer. Il restait pourtant encore une question en suspens. Pourquoi avec un type comme lui, pour être tout à fait honnête, elle se le demandait encore. Elle ne pouvait décidément pas lui répondre ça. Elle regarda autour d’elle pour regarder la pièce dans laquelle elle était entrée, dépassant à peine l’embrasure de la porte. Elle le regardait chauffer de l’eau et faire ce qui semblait du thé, attendant tout de même qu’il l’invite à s’asseoir pour être un peu plus familière. Elle tentait sa chance avec lui, elle n’en connaissait pas le résultat, mais elle avait toujours été assez déterminée, peut-être qu’elle cherchait juste à se le prouver à elle-même.

✧ J’veux pas apprendre d’un milicien. Ceux qui savent sont des bouffons qui aiment leur femme derrière des fourneaux et d’autres regroupés et payés pour…

Elle arrêta sa phrase, sentant un débat arriver qu’elle n'était pas prête à mener. Elle n’était pas passée loin d’être l’une d’entre elles, la pensée que sa mère faisait partie de ces femmes lui était insupportable. Pourtant, la manière et le cadre dans lequel elle avait grandi ne lui laissaient pas d’autre option, il n’existait pas d’autre philosophie de vie, et elle devrait s’y faire, elle n’avait pas le choix. Elle reprit sur un ton plus pausé et plus maîtrisé, tentant de reformuler de manière à éviter ce sujet. Elle ne le connaissait pas, il était peut-être, lui aussi, un fervent client des maisons closes.

✧ Aucun milicien m’apprendra sans me demander un payement nature. Que ce soit moi, ou de la bière, sinon les deux. Je cherche quelqu’un qui me crachera pas dessus quand il en aura l’occasion, et j’espère que c’est votre cas, c’est tout.

Elle avait dit ce qu’elle avait à dire, attendant une réponse de sa part, un signe, n’importe quoi. Au lieu de ça, il surveillait l’eau et préparait son thé avec calme et maîtrise. Elle ne s’attendait pas à une réaction émotive ou trop démonstrative, mais elle ne savait pas quoi penser de ce silence. La pièce dans laquelle elle se trouvait n’avait rien d’extravagant, il n’y avait pas de quoi passer deux heures à décrire la décoration et l’ameublement. C’était suffisamment fonctionnel et un poil chaleureux, mais rien n’accrochait vraiment son regard en dehors de son interlocuteur. Ce dernier avait préparé deux bols et lui proposa de s’asseoir avant de les servir, ce qu’elle fit sans attendre. Ce calme soudain la laissait avec une drôle d’impression. Il était trop tôt pour lui faire confiance, mais il fallait dire que le bougre y mettait du sien.

Elle accepta le bol fumant, regardant les feuilles et autres tiges vertes tourbillonner dans son bol d’un air peu engageant. Il détourna son attention avec ce qui lui semblait être un compliment sur son insistance. Elle fronça encore une fois les sourcils lorsqu’il parla de larrons. Avec l’état de guerre et de siège de Marbrume, ils ne devaient pourtant pas manquer de motivations pour céder à la tentation de voler, même juste pour survivre. À moins qu’il ne considère pas ça comme une raison suffisante. Elle ne voyait pas ce qui pourrait être plus motivant que ça, mais elle était trop loin d’une situation de misère suffisante pour se l’imaginer. Elle prit tout de même le soin de renifler sa concoction, sans y déceler grand-chose qui pourrait l’aider à en deviner la composition, soufflant dessus avant d’y tremper ses lèvres pour éviter de se brûler.

Il abordait enfin le sujet épineux le plus intéressant et auquel elle n’avait pas de réponse, peut-importe combien de temps elle avait passé à y réfléchir. En dehors d’une compensation financière, elle ne savait pas vraiment ce qu’elle était prête à lui offrir comme compensation. Elle supposait qu’une fois qu’elle toucherait ses cibles, elle pourrait bien lui laisser le gibier qu’elle chasserait grâce à son apprentissage, mais était-ce réellement suffisant ? Il ne lui restait qu’à le lui proposer pour le savoir. Elle n’était pas obligée de mentionner les suspicions de braconnage pour deviner qu’il chassait et vendait sa viande pour vivre et manger. Pourtant, elle ne savait pas combien de temps il lui faudrait pour réussir à chasser sans envoyer chacune de ses flèches dans le vide, n’imaginant pas qu’il chassait avec une corde à ses flèches pour pouvoir les récupérer.

Il lui adressa une autre parole qui se voulait rassurante, lui assurant qu’il jugeait les gens à leur valeur, aux dons qu’ils étaient capables d’exploiter, plutôt que sur leur sexe. Elle sourit un instant, faisant un petit signe de tête pour montrer qu’elle avait bien compris où il voulait en venir. Il ne s’était pas moqué d’elle après qu’elle lui ait exposé son projet, c’était déjà un premier bon signe. Elle prit une petite gorgée de thé, gardant ses dents sur le bol pour éviter de manger de la salade en même temps. Le breuvage avait du gout, mais elle n’était pas vraiment capable de l’apprécier. Elle le jugeait trop peu sucré et légèrement amer, mais pas question de protester, pour le moment.

✧ J’sais pas c’qui peux t’intéresser en dehors de quelques sous. J’te proposerais bien d’te donner tout ce que j’vais attraper, mais j’sais pas si ça vaut le coup pour toi.

Elle essayait de décrypter son expression pour savoir ce qu’il en pensait avant qu’il ne s’exprime. Elle savait y faire en temps normal, mais c’était un mec plus bourru que ceux dont elle avait l’habitude. Il était trop peu rougi et un peu trop sobre malgré tout pour ses petites habitudes d’observation. Peut-être était-ce simplement son visage et son expression neutre qui l’empêchaient de déceler ce qu’elle souhaitait. Elle profita tout de même de la tasse entre ses mains pour réchauffer ses doigts qui étaient tout le temps froid malgré les quelques effluves de chaleur qui arrivaient parfois jusqu’à elle. La pièce n’était pas bien grande, elle appréciait de sentir l’âtre non loin.

✧ J’suis prête à négocier, si tu veux quelqu’chose de spécial, on peut s’arranger, suffit d’me le dire. Mais j’suppose que c’est la première fois qu’tu montres à quelqu’un comment s’servir d’un arc.

Ses doigts ne quittaient pas la tasse, de petits frissons agréables traversant ses muscles. Elle essayait surtout de lui faire comprendre qu’elle n’était pas non plus prête à se faire rouler ou à convenir d’un arrangement qui ne serait pas à avantages équitables. Elle n’était pas désespérée à ce point-là, pour l’instant.

✧ Si t’es ok, j’m’achèterais tout le bazar dont j’ai besoin. Pour l’arc j’aurais sûrement besoin d’tes conseils, mais la question se pose pas, j’payerais tout ce qu’il me faudra.