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 [Animation-Procès] - Du pragmatisme dans le chaos !

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Eric LaporteVagabond
Eric Laporte



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MessageSujet: [Animation-Procès] - Du pragmatisme dans le chaos !   [Animation-Procès] - Du pragmatisme dans le chaos ! EmptyVen 7 Avr 2023 - 0:01
Les marais,
Quelque part entre Piana et Balazuc
4 juin 1167 aux environs de midi



Il m’avait fallu à peu près une heure pour arriver à l’ancienne mine. Cet endroit, on ne peut plus familier, avait été mon refuge à plusieurs reprises durant des semaines. L’année de vagabondage et de fuite qui venait de prendre fin m’avait conduit à arpenter les marais dans tous les sens, ce qui me permettait, aujourd’hui, d’être presque certain de ne jamais me perdre.
Du Labret à Sombrebois, de Marbrume au village des Bannis, j’avais, à l’exception de ce dernier lieu, pratiquement tout traversé. Cependant, c’était cette mine qui m’avait à chaque fois apporté la sécurité et, en quelque sorte, la sensation d’un foyer.

Aussi, je m’étais dit que si cela avait constitué un bon refuge pour moi, il pouvait en être autant pour notre borgne. Envisager la possibilité que ce ne soit qu’un vulgaire brigand ne lui retirait pas une éventuelle connaissance du secteur.
Cela aurait malheureusement été trop beau pour que le gaillard s’y trouve.

Arrivant à proximité, j’avais mis pied à terre pour ne pas risquer de l’alerter et j’avais terminé ma progression en tirant lentement le cheval derrière moi. Je m’arrêtais, un peu déçu, à quelques mètres de la porte ; il n’y était pas, c’était une certitude.
En effet, la lourde porte en bois qui fermait l’accès à la mine était maintenue fermée par une poutre placée en travers. Cela permettait d’être certain qu’aucun intrus ne pouvait entrer lorsque l’on était à l’intérieur.
Et lorsque personne n’était dedans ? C’était cette même poutre qui, placée dans les encoches prévues pour, verrouiller la porte de l’extérieur.
La poutre étant visible depuis l’extérieur, personne ne s’y trouvait donc.

À bientôt ! Murmurais-je à la porte avant de remonter à cheval pour prendre la direction de Balazuc. Le soleil était bien haut, je ne devais pas trainer pour arriver au rendez-vous avec le convoi.

J’avais confié ma monture à un palefrenier avant d’aller me laver dans la rivière pour attendre le convoi. J’en étais à contrôler la tension de mon arc lorsqu’un garde alerta de l’arrivée de ceux qui m’accompagnaient d’une voix qui annonçait une catastrophe. Je me ruais de ce fait à la rencontre de mes compagnons dont le nombre avait radicalement baissé. Même sans savoir compter, il était évident qu’il y avait moins de visages qu’avant.

Faites venir du monde pour les blessés, de l’eau chaude, des bandages ! Vite ! Ordonnais-je à un homme, attrapé au hasard.
Arrivant devant les chariots, je pouvais voir l’étendue des dégâts. Un attelage manquait, celui de nos vivres, trois chevaux étaient blessés et la troupe avait été réduite de moitié.
Je fis un rapide tour de l’ensemble et le bilan macabre était terrifiant.
Le coutilier, porté disparu, manquait ainsi que trois de ses hommes, laissés sur place. Deux autres, ainsi que le mercenaire, étaient blessés, mais debout. Une partie des hommes du marchant étaient portés disparus, Erasme compris. Malheureusement, ils étaient à considérer comme morts. Les autres étant plus ou moins gravement blessés. Dans l’un des chariots, se trouvaient le corps d’un homme auquel il manquait un bras. S’il était encore chaud, il était bel et bien mort. Clervie était vivante et miraculeusement intacte mais plongée dans une profonde léthargie dont elle ne sortirait vraisemblablement pas de ci-tôt.
Je fis alors quelque chose qui me répugnait toujours, mais qui était d’une nécessité vitale. Saisissant le col du mort, je tirais son corps a bas du chariot avant de lui trancher la tête d’un coup d’épée.

Préparez un bûché ! Indiquais-je alors à des badauds qui observaient, horrifiés, la scène. L’eau et les bandages arrivèrent et je me chargeais du milicien le moins amoché qui, après la mort du marchand et de son chef, avait pris la tête du groupe. Il m’expliquait alors l’attaque qu’ils avaient subi juste après mon départ. Je nettoyais sa blessure à l’épaule, une plaie profonde qu’il faudrait surveiller. Disposant de compétences limitées, je ne pouvais guère mieux faire qu’un bandage propre enduit d’un onguent antiseptique qu’on nous avait apporté.
Revenant faire face au milicien, je lui parlais d’une voix parfaitement neutre, comme j’en usais bien souvent.

Vu votre état et celui de vos hommes, je me permets de prendre le contrôle de cette opération, à moins que vous ne vous y opposiez !

Il me lançait un regard vitreux et ne bronchait pas, aussi, je prenais cela pour un accord. Me relevant, je pu voir les badauds incinérer le corps que j'avais décapité. Je me dirigeais vers le mercenaire qui se bandait la main tout seul.

Vous êtes en état de chevaucher ? Bien ! Vous allez prendre mon cheval, qui est plus frais que le vôtre. Vous allez galoper jusqu’à Sombrebois, vous y serez bien avant la nuit. Faites immédiatement un rapport à la baronne de Sombrebois en mon nom, Eric Laporte. Nous sommes réfugiés à Balazuc mais le convoi est dans un état critique, nous avons besoin de renforts pour regagner le bourg. Nous passerons la nuit ici et prendrons la route demain dans la matinée, qu’ils nous rejoignent sur le chemin au plus tôt. Il y avait le Baron de Tourbière aussi, peut-être a-t’il des hommes à nous envoyer. Ne vous arrêtez pas avant d’avoir atteint le bourg ! Mangez un morceau, buvez et filez !

Il acquiesça et allait partir avant que je ne le retienne par le bras.

Une dernière chose ! C’est personnel cette fois. Trouvez Sœur Gudrun, au Temple et dites-lui que je l’aime de toute mon âme ! Annonçais-je, avec, cette fois, une émotion forte dans la voix. Les Trois vous gardent, allez !

Le mercenaire parti, on nous installa dans une grange avec les chariots et les blessés furent nourris et pris en charge. Par chance, même les blessures les plus graves n’étaient que des coups de griffes. J’avais eu une discussion avec le coutilier en faction dans le village et, d’un commun accord, la garde avait été renforcée.
Le milicien blessé était venu me voir pendant que je parlais à son homologue. Il voulait me remettre le tabard de rechange de son coutilier.

Je ne suis plus milicien mon ami et je n’ai jamais été gradé ! Je ne peux porter ceci. Ce sont les gallons d’un autre que je ne mérite pas. Je ne fais que vous remplacer pour que vous puissiez vous reposer. Je pense être assez aisément identifiable. Avais-je conclu avec un sourire crispé.

J’avais ensuite placé la toile roulée dans le chariot en meilleur état qui était resté attelé, au cas où. J’y ajoutais tous les livres récupérés. En cet instant, je regrettais terriblement de ne pas savoir lire. Cependant, je n’oubliais pas que celui que l’on cherchait pouvait avoir des oreilles et des yeux n’importe où, il était donc hors de question de demander à un inconnu de faire des recherches pour moi. Je pris ensuite un peu de repos moi-même, dans le chariot, afin de surveiller son contenu.





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