Marbrume


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 Les fleurs, toute une histoire [Den]

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Taïdor FondocéanCoutilier
Taïdor Fondocéan



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MessageSujet: Les fleurs, toute une histoire [Den]   Les fleurs, toute une histoire [Den] EmptyVen 12 Fév 2016 - 11:37
Taïdor Fondocéan, quel nom à coucher dehors par un temps de grande tempête! Un nom de marin pour un ancien capitaine qui n'ai même plus marin. Cazzo! ruminait silencieusement le jeune coutilier qui se baladait sans véritable but dans les rue de la cité. On pouvait dire qu'il patrouillait plus ou moins, mais il était plutôt en permission pour la journée. Et cela lui faisait un grand bien de sortir de cette caserne et de ce quartier des miliciens, remplis d'incapable, de gredin et de puits sans fond. Oui, des puits sans fond, des miliciens qui ne pensaient qu'à boire, dépensant leur solde du soir au matin et du matin au soir en boissons alcoolisées et en femme. Mais bien sûr, le jeune homme ne pouvait faire pareil, déjà parce qu'il devait avoir les idées claires pour diriger ses hommes, mais aussi parce que cela ne faisait qu'à peine un mois qu'il était rentré dans la milice. Terrone! jura encore intérieurement le jeune milicien.

Taï avait très vite atterrit au fur et à mesure de ses pérégrination, et sans vraiment y faire attention, au Goulot. Pour une journée plutôt sombre, ce quartier était pourtant bien agité. La milicien arriva dans une rue où se trouvait un certain nombre de boutique plus ou moins hétéroclite. La dernière qu'il était venu ici, c'était pour faire taire des émeutiers qui crevait la dalle... Alors quelle fut la surprise de l'ancien marin que de voir des gens se masser dans une si petite rue, pour faire autre chose que de se taper dessus. C'était assez ironique de se dire que certains trouvaient encore le plaisir à marchander, à se balader entre les étales et les boutiques alors que l'argent, comme la nourriture, manquait. Mais Taï avait entendu par quelques bouches avinées que le Goulot était réputé pour ses marchands vendant des produits de mauvaises qualité, mais à bas prix. En cette période de trouble, tout était bon à prendre. Et le Goulot était aussi réputé pour être la base de quelques marché noir de la ville. Taïdor se dit qu'il était peut-être à son aise dans ce bas quartier. Heureuse qu'il ne portée pas son uniforme de milicien, sinon il aurait sûrement déjà reçu des pierres à la figure.

La jeune milicien continua sa balade, regarda les boutiques, les étales et essayant de ne pas vomir aux odeurs de nourriture avariée, de cadavres décharnés ou d'excréments datant d'une dizaine de jour qui ressortait de la populace ambiante. Très vite, le jeune homme trouva une boutique qui faisait peine à voir, mais qui tenait encore debout et semblait bien entretenu. Le nom était légèrement effacé peut-être, mais le coutilier put très nettement lire "Herboristerie" sur la devanture. S'approchant doucement de la vitre de la boutique, il observa l'intérieure. Il y faisait sombre, mais une légère lumière venait de derrière, il devait bien y avoir quelqu'un. Tout d'un coup, une ombre passa, et revint à l'intérieur de la boutique, et c'est là que le jeune homme aperçut la belle demoiselle, tout en courbe, avec de magnifique cheveux noir. Elle était normal, Taïdor l'aurait croisé dans une rue sans même la remarquer, mais là, dans cette petite boutique... C'est comme si cette jeune femme enjolivait le lieu. Prit de cette envie irrésistible de jouer le coureur de jupon qu'il était, Taïdor décida de faire une petite surprise et de dessiner un jolie sourire sur ce visage féminin.

La jeune milicien retourna donc quelques étales avant, où il avait entraperçut une vendeuse de fleurs. Bon, les fleurs n'étaient pas magnifique, un peu rabougris et fanées pour certaines, mais cela ferait amplement l'affaire. Quelle femme n'aimait pas les fleurs, einh? Aucune, à sa connaissance, et puis, une herboriste devait forcément apprécier les fleurs! C'était dans leur nature. La jeune Taï réussit à négocier le petit bouquet à quelques pièces de bronze seulement, heureusement, car les fleurs n'étaient pas magnifiques, et il refusait de se ruiner! Bon, il l'aurait bien fait s'il avait trouvé de plus belle fleurs... Mais... Là, il n'avait ni le temps, ni l'argent, ni l'envie de dessiner un jolie sourire sur le minois rabougris et salle de la vieille femme. Puis, il revint à l'herboristerie, et y entra, et la porte claqua derrière lui, surprenant la jeune femme aux cheveux de jais.

"Ciao, Signora, scusi pour le dérangement. Je me demandais, si une si gracieuse signorina pourrait m'aider à trouver un remède à mon ennui... Y a-t-il une potion que vous pourriez me concocter? Ou seul votre charme pourra-t-il m'apporter un peu de consolation?" dit-il en s'approchant de la petite vendeuse. "Oh, et... ceci, pour m'excuser de dérangement."

Il tendit alors les fleurs à la jeune femme, et fut très surpris par sa réaction.
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Denea AlberickHerboriste
Denea Alberick



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MessageSujet: Re: Les fleurs, toute une histoire [Den]   Les fleurs, toute une histoire [Den] EmptySam 13 Fév 2016 - 17:41
L’humeur était plutôt maussade dans l’herboristerie. Rien d’étonnant, depuis quelque mois, ceci était l’esprit prédominant de la demoiselle qui tenait les lieux. Il y avait de temps en temps des éclats de rire, des éclats de voix, mais rien qui se semblait couvrir cette sourde mélancolie.

Ce jour-là, la foule s’était massée dans le Goulot. La pénurie se faisait sentir et les petites arnaques du bas quartier n’avaient jamais été aussi florissante. Viande douteuse ou avariée, céréale gâtée, tout ceci semblait presque devenue monnaie courantes dans les rues. Il y avait encore quelques personnes assez désespérées pour succomber à ces tentations aussi dangereuses soient-elle. Les cas d’intoxication étaient de plus en plus courantes, et Denea se sentait quelque peu impuissante face à cela.

Aujourd’hui était plutôt calme. Beth était partie sillonner la ville, pour la livraison et faire le tour des quelques fournisseurs qu’il restait à l’herboriste. Elle y serait bien aller elle-même, cependant, trop fatiguée, elle était resté dans l’officine à faire du rangement.

Elle était en train de noter le niveau de grandes carafes sommaires remplie de liquide plus ou moins trouble de couleur vive. Celle qu’elle venait de poser sur le comptoir abritait une substance d’un jaune vif soutenu.

Quelqu’un entra, un homme, plutôt jeune, la peau et les cheveux tellement clairs. Il parlait avec un accent étrange, pas de Marbrume ou de ces alentours en tout cas. Il semblait vouloir flirter et même si la jeune femme n’était pas vraiment dans l’état d’esprit pour cela, elle ne put s’empêcher d’esquisser un sourire et un bref rire amusé face à ses efforts.

« J’ai bien peur de ne rien avoir qui se correspond à ce que vous cherchez … Monsieur … ? »

C’est alors qu’elle vit le maigre bouquet qu’il lui tendait. Les fleurs faisaient grise mine, cependant, elles étaient parfaitement reconnaissables.

« Où vous les avez trouvez ? »

S’en saisissant délicatement, elle les regarda un peu plus attentivement. Ces pétales blancs, ce cœur jaune légèrement renfoncé.

« C’est de la camomille, vous savez que c’est très, très utile ? »

Intriguée, un peu enthousiaste, Denea regardait son étrange client, attendant une réaction, peut-être une certaine réponse.
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Taïdor FondocéanCoutilier
Taïdor Fondocéan



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MessageSujet: Re: Les fleurs, toute une histoire [Den]   Les fleurs, toute une histoire [Den] EmptySam 13 Fév 2016 - 20:29
Taïdor fut amusé de voir la femme tombé dans la panneau de son petit jeu de séduction... Ou presque. Car la jeune femme ne s'attarda que très peu sur le jeune homme en lui-même. En effet, la beauté aux cheveux de jais s'approcha de lui pour saisir le bouquet et les regarder plus attentivement, les touchant délicatement de ses doigts fins. Le jeune milicien s'en voulut énormément de ne pas avoir trouvé de plus belle fleurs, mais apparemment, cela ne dérangeait pas la jeune femme, bien au contraire. Mais cela n'aurait pas dû surprendre le jeune homme qui avait déjà offert une pierre à une voyante dont il avait fait la cours, dans une autre région du monde connue, et celle-ci avait été obnubilée pendant plusieurs minutes par la clarté de la gemme, et non par la beauté du jeune garçon qui le lui avait offert. Alors offrir des fleurs à une herboriste, c'était presque le même problème, et Taïdor n'aurait pas dû en être surpris après mûre réflexion. Pourtant, il s'était fait avoir à son propre jeu.

"Scusi, Signorina. J'ai oublié de me présenter. Je suis Taïdor Fondocéan. Un simple milicien à votre service. Mais je ne vous proposerez pas mon épée, vous semblez possédez déjà toutes les armes qui puissent obliger un homme à s'agenouiller devant vous. Et vous, Signora, quel nom peut bien porter une créature avec autant de charme?" se présenta maladroitement le jeune milicien alors que son interlocutrice semblait observer de plus en plus précisément les fleurs.

Puis, l'herboriste finit par lui demander où il avait trouvé les fleurs, et elle lui expliqua que ces plants étaient des fleurs de camomille. Apparemment utile... Mais utile à quoi? Taïdor n'en avait cure, mais bon... Il fallait jouer le jeu des jeunes femmes pour pouvoir se les approprier. C'était ce que son père lui disait toujours: "Caresse toujours les femmes dans le sens du poils, fils. Et elles seront toujours à tes pieds... Et pas seulement à tes pieds d'ailleurs." Taïdor se souvenait du sourire coquin et charmeur que son père avait alors esquissé alors même qu'il tenait la barre de l'Hydre, son navire.
A ce souvenir, le sourire du jeune homme devint un peu plus triste. Cela lui donnait un air presque déçu. Mais cela ne l'en rendait que plus attirant, dû moins, lui semblait-il.

"Non, Bellezza, l'insignifiant homme d'arme qui se tient devant vous n'a pas les connaissances de sa Signorina en matière de plante. Quelles sont donc les effets de la... camomille? Et... J'ai acheté ses fleurs à une vecchia signora, plus loin dans la rue. Perdonami pour la médiocre qualité de ces plants." répondit calmement le coutilier.

Etant un peu gèné, et ne sachant que répondre de plus à la jeune femme, Taï resta planté au milieu de la boutique à observer tour à tour la créature aux cheveux d'ombre devant lui et la boutique qui restait sombre elle aussi. Aucune bougie n'était allumée, à part dans l'arrière boutique. La bicoque avait peut-être aussi besoin de quelques travaux, la jeune homme observa des traces d'humidité au plafond. Et dans une herboristerie, ce n'était pas forcément bon, l'humidité. De ce que l'ancien marin en savait, une maison était comme un bateau, à partir du moment où il y avait une fuite, le navire coulait. Hors dans une herboristerie, les conséquences devaient être bien pire, d'autant plus sur la qualité des produits vendu.
Le jeune homme se demanda s'il pourrait profiter un peu plus de la compagnie de la jeune femme, en lui proposant ses services... Mais la jeune dame l'interpella alors.
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MessageSujet: Re: Les fleurs, toute une histoire [Den]   Les fleurs, toute une histoire [Den] EmptyDim 14 Fév 2016 - 15:51
Un milicien, encore ?!
Ils pullulaient en ce moment. Ce qui n’était guère étonnant au vu de la situation, mais qui n’était guère pour rassurer Denea. S’était une chose parfaitement inconsciente, parfaitement involontaire, heureusement tous ne devaient pas être comme Gunof. Celui qu’elle avait devant elle, plus particulièrement, sa façon de parler, qui en faisait bien trop amusait la jeune femme, faisant quelque peu taire sa méfiance.

« Vous êtes un sacré flatteur Monsieur Fondocéan. »

Rit-elle délicatement. S’était bien la première fois, depuis des mois qu’elle se laissait aller à ce genre de petit jeu, aussi innocent soit-il pour l’instant.

« Je m’appelle Denea, ravie de vous rencontrer. »

Elle lui adressa un bref sourire un pas si timide. Une vague impression de se retrouver, de retrouver une vie comme avant la traversa. S’était agréable de commencer à assimiler un peu. De pouvoir être à nouveau comme avant, même si ce n’était que pour quelques brefs instants.

« Oh, ce n’est pas grave, ne vous excusez pas pour si peu. S’était déjà très délicat de votre part de … ça m’étonnait juste parce qu’elle est normalement introuvable en cette saison. »

Le froid s’était installé dans les environs, plus grand-chose ne poussait, si ce n’était des lichens. Du moins en théorie, il était vrai que cela faisait un moment que Denea n’était pas sortie plus loin que les faubourgs. La menace et son mal-être ne l’avais guère incité à quitter les murs.

« Elle est très utile pour les inflammations, les irritations, la fièvre, les courbatures, les maux de tête en général, mais aussi pour les problèmes de digestions. Si vous devez connaître une plante, retenez au moins celle-là. »

L’herboriste sembla tellement à l’aise le temps d’en parler, on sentait qu’elle aimait son métier. Il lui permettait de se sentir utile. Ce ne fut cependant qu’un bref moment, le sourire qu’elle arborait l’estompa un peu.

« Mais je dois vous embêter avec ce que je raconte, vous ne semblez pas vraiment être là pour un cours sur les plantes et leur effets. »

La jeune femme semblait presque gênée de l’admettre. Si elle avait bien compris, en même temps il était dur d’en faire abstraction, ce n’était pas pour autant qu’elle en était heureuse ou flattée. En réalité, il n’y avait que ça qui en ressortait, un peu de gêne et qu’inconfort motivé uniquement par ses mauvais souvenirs, ces derniers qui n’étaient finalement pas si anciens.

Posant les fleurs sur le comptoir, elle se sentait un peu idiote d’un coup, ne sachant guère quoi faire, ou simplement ce qu’elle-même supporterait de faire, ou de dire.
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MessageSujet: Re: Les fleurs, toute une histoire [Den]   Les fleurs, toute une histoire [Den] EmptyMer 17 Fév 2016 - 0:05
La jeune milicien fut heureux de voir le regard remplis de connaissance que la jeune femme prit lorsqu'elle lui expliqua les raisons de sa réaction face au bouquet de fleur. De plus, cette belle créature aux cheveux noires semblait aimer ce qu'elle faisait, et aimer les plantes. Aimer les gens aussi. Taïdor en avait vue peu dans sa vie qui semblait posséder cette si belle empathie qu'avait la jeune herboriste envers ce qu'elle pouvait toucher... ou avoir à porter de main.
L'ancien marin se mit à sourire aussi en voyant la belle jeune femme gênée par cette discussion des plus anodine. Mais Taïdor fit un geste de la main pour signifier qu'il n'y avait aucun mal. Puis, observant toujours le plafond et les traces d'humidités, il se dit qu'il avait du temps à perdre, alors il pouvait bien discutailler avec une petite herboriste aux regard si enjôleur et amusé.

"Signorina, ne vous en faites pas. Il n'y a pas de mal. J'ai du temps à perdre, et le passer en si belle compagnie n'est point désagréable. Bella donna. De plus, vous semblez fasciné par ces plantes qui font votre quotidien. j’aimerais vous voir me concocter une potion, tout en me parlant des... bien fait, de vos compagnes végétales." lance alors le jeune milicien tout en faisant un grand geste vers l'ensemble des étales.

Pour illustrer ses dires, il se dirige vers un pot remplis de poudre verte-grise, essayant de lire les noms des plantes séchées qui se trouvaient à l'intérieur. Mais dans la pénombre ambiante et dû fait que la plupart des étiquettes étaient à moitié effacées à cause du temps, le pauvre jeune homme eut du mal à trouver quelque chose d'intéressant. Il chercha, s'éloigna des bocaux qui sentait beaucoup trop mauvais à son gout, jusqu'à trouvé quelque chose d'intéressant. Il revint vers la jeune femme qui n'avait fait que de l'observer avec son bouquet de camomille, et lui tendit le pot.

"Il est écris... Aulne Glutineux... Qu'est-ce, signorina? Du poison, un remède, ou un charme pour faire tomber les hommes? Ô, non, scusi, vous n'en avez pas besoin de charme pour séduire les hommes. Seul votre sourire peut suffire." ajouta maladroitement Taïdor, feignant d'avoir eu peur de froisser la jeune femme, tout en la fixant tendrement de ses yeux rouge d'albinos.

Il garda tout de même le bocal tendu vers la belle herboriste qui semblait à la fois gênée et amusée par le jeu de séduction du milicien.
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MessageSujet: Re: Les fleurs, toute une histoire [Den]   Les fleurs, toute une histoire [Den] EmptyMer 17 Fév 2016 - 23:21
Un peu beau parler, mais visiblement assez délicat, Taïdor n’inquiétait plus réellement la jeune femme. Il l’intriguait même, maintenant qu’elle avait réussi à mettre de côté ses peurs et ses mauvais souvenirs.

Le voyant jeté, un coup d’œil au plafond, Denea suivit machinalement son regard avant de pousser un bref soupire. Le toit faisait grise mine, il était vrai, et le mauvais temps qui s’était abattu sur la cité ces derniers jours n’avait guère arrangé la situation. Contre un remède elle n’aurait certainement pas de mal à trouver quelqu’un d’assez arrangeant pour lui faire cela, mais c’était une source de soucis en plus, ce dont elle, et tout le monde en général, ne manquaient pas ses derniers temps.

Tant pis, elle s’en occuperait plus tard, ce n’était pas pour quelques jours de plus que la situation allait devenir réellement préoccupante, du moins voulait-elle s’en convaincre.

C’est avec un air presque joueur qu’elle reprit la parole, posant à nouveau les yeux sur cet atypique visiteur.

« J’ai bien peur que vous vous trompiez… mon sourire ne fait tomber personne … et ce n’est pas un poison. »

Avec un sourire, elle lui prit délicatement le pot des mains. Il y avait de quoi soigner encore un nombre assez important de personnes dedans et vu le prix des matières premières, il y en avait pour un peu cher dans ce banal récipient en terre cuite.

« Je ne suis pas une sorcière, je ne fais pas de filtre pour séduire et vous ne semblez guère en avoir besoin. Votre accent d’ailleurs doit les faire succomber aussi facilement qu’on cueille une fleur. »

Avait-elle ajouté un brun curieuse, mais surtout sur le ton de la plaisanterie. Elle aimerait qu’il lui en dise un peu plus sur cet accent, qu’il parle un peu de lui aux lieux d’enchaîner ainsi les compliments, certes agréables, mais terriblement convenus. Ils sentaient quelque peu le discourt sortit à toute jeune femme vaguement jolie de la ville dans l’espoir d’avoir un peu d’intérêt, ou plus.

« L’aulne sert pour faire dégonfler les plaies et les coups, mais aussi pour ceux qui ont mal aux articulations, ça soulage leurs peines. Mais vous ne semblez pas vraiment souffrir. »

Autant finir en répondant elle-même a la question qu’il lui avait posée.
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MessageSujet: Re: Les fleurs, toute une histoire [Den]   Les fleurs, toute une histoire [Den] EmptyVen 19 Fév 2016 - 15:21
La jeune Taïdor sourit à la remarque de la jeune femme. Non, il n'avait jamais eu besoin de filtre pour fait tomber les femmes. Et il savait bien que son accent y était pour quelque chose, sans compter son albinisme qui semblait plaire à beaucoup de dames plus ou moins curieuse de son aspect physique. Mais le jeune homme voyait bien qu'il devait en avoir trop fait envers la belle jeune femme devant lui, les compliments, elle devait en recevoir énormément dans une journée, pour avoir une ristourne sur un remède par exemple. Ses clients ne devaient pas manquer en plus de cela, au vue des connaissances de l'herboriste.

"Scusi Signorina, je ne vous pense point adepte des sortilèges, loin de moi cette pensées. Et je ne cueille point les fleurs. Ce sont les nobles qui le font, ils ont des jardins remplis de toutes sortes de plantes." dit-il en s'approchant de l'herboriste et en lui touchant délicatement le visage. "Pour mia voce, je ne sais trop d'où je le tiens. Je n'ai point connu ma madre, voyez vous. Et mon padre n'était pas très bavard à son sujet. Malgré tout, il me disait souvent que je tenais beaucoup d'elle, surtout pour mon accento. Mais j'ai beaucoup voyager, donc il m'est difficile de savoir exactement d'où je le tiens." expliqua-t-il rapidement.

Taïdor aimait peu parler de lui, de son passé, et de sa famille. Sa famille qui se résumait tout simplement à son père, son navire et ses matelots. Malgré tout, il pouvait bien essayer de faire un effort avec la petit herboriste qu'il avait devant lui, et qui semblait très intelligente. Le jeune coutilier désigna le pot d'Aule glutineux.

"Je ne serais point contre un petit remède contre les douleurs, les ecchymoses et les courbatures, signorina. Cel fait peu de temps que je suis dans la milice, et je ne suis point encore habitué aux entraînements. Il me reste encore quelques bleus d'hier." ajouta Taïdor avec un léger sourire. "Et, votre humble servitor pourra vous tenir compagnie, si vous le désirez, bella donna. Je vous laisserez me poser des questions, si le cœur vous en dit."
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MessageSujet: Re: Les fleurs, toute une histoire [Den]   Les fleurs, toute une histoire [Den] EmptyLun 22 Fév 2016 - 0:52
Cette main qui lui avait effleuré le visage, Denea n’avait pu faire abstraction, s’asseoir sur la mal-être que cela avait provoquée chez elle. Un peu trop vivement, il fallait bien l’avouer, elle avait éloigné cet élément d’inconfort. Ce n’était pas un geste dédaigneux ou de dégoût, elle était simplement mal à l’aise avec cela, avec ce contact, avec ce qu’il semblait impliquer. C’était parfaitement irrationnel, elle le remarquait bien, il n’avait pas l’air agacer, ou agressif, même plutôt l’inverse, mais le fait qu’il soit assez proche pour la toucher voulait dire aussi qu’il était assez proche, pour d’autres actes moins innocents.

« Je … Désolé, je … »

Il n’y avait guère d’explication logique à donner face à une telle conduite. Dire la vérité passa vaguement dans l’esprit de l’herboriste, mais ne disparut aussi vite qu’elle l’aurait pensé. Si la totale vérité était complètement hors de question, des petites bribes étaient envisageable.

« Je n’ai pas d’excuse, ça m’a gêné. J’ai réagi sans réfléchir, je ne voulais pas vous vexer. »


Ce n’était rien de plus que ce qui s’était passé. Plutôt sommaire comme excuse, mais pas malhonnête au moins. Elle ne voulait pas se remettre à panse, à se souvenir de Gunof, de ces atroces moments. Il n’y avait qu’une chose qui lui faisait oublier, du moins un temps, s’était son travail. Se pencher sur les décoctions, les macéras, les broyats les crèment les huiles et tout le reste permettait à la jeune femme de s’occuper l’esprit et c’est ce dont elle avait besoin maintenant.
Heureusement pour elle le jeune homme lui avait fourni une excuse toute trouvée.

Ouvrant le pot qu’elle avait toujours en main, elle lui montra son contenu, il s’agissait simplement d’écorces, qui semblaient tout à fait anodines, voir un peu ennuyeuse.

« Il suffit de les broyer pour en faire une poudre que vous diluez dans de l’eau avant de l’avaler. Ça un goût atroce, mais c’est plus efficace ainsi. Sinon on peut aussi en faire un cataplasme pour les bleus, mais c’est moins rentable en termes de quantité de produits utilisé pour l’effet obtenu. Il faut souvent pas mal de poudre pour couvrir les traces de coups. »

Denea s’était fait violence pour regarder son interlocuteur tout le long de sa brève explication. Ce n’était qu’en se forçant, qu’en affrontant la réalité en face qu’elle pourrait peut-être un jour espérer redevenir un peu plus elle-même. A cet instant, la vérité était que Taïdor ne semblait pas hostile, loin de là, qu’il n’y avait aucune raison de paniquer.
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MessageSujet: Re: Les fleurs, toute une histoire [Den]   Les fleurs, toute une histoire [Den] EmptyDim 28 Fév 2016 - 13:09
Taïdor fut légèrement surpris par la gène de la jeune femme. Mais il n'en fut pas vexé. Il n'avait jamais forcé aucune femme à lui tomber dans les bras. Bien au contraire. Le jeune coutilier aimer séduire, il aimait le jeu qu'il y avait bien avant le moment du couché. Il jouait aussi bien avec les sentiments des femmes qu'avec leur corps. Et plus il y avait de résistance, plus l'ancien marin trouvait le jeu amusant. Mais jamais, oh grand jamais, il ne forcerait une femme à tomber sous son charme, encore moins si... la gène avait une source ancrée plus profondément.

Pour cette raison, et par respect pour la bulle d'intimité dont la jeune femme semblait avoir besoin, le jeune milicien recula un peu. La laissant ainsi reprendre son souffle et retrouvant ses idées. La jeune femme bafouilla quelques mots d'excuses, mais Taïdor fit un geste de la main pour lui faire comprendre qu'elle ne devait pas être gênée par cette réaction tout à fait compréhensible. Après tout, peut-être que l'herboriste était mariée, ou même qu'elle avait un amant, et elle ne voulait pas lui être infidèle. Et si c'était le cas, sa réaction était acceptable et respectueuse.

Puis, alors que la belle femme aux cheveux noir de jais retrouvait son sérieux et sa concentration, ouvrant le peau d'Aulne Glutineux pour montrer les morceaux d'écorce et expliquer quoi en faire et pour quelle raison. Taïdor l'écouta attentivement, il évita de la fixer trop longtemps avec ses yeux rouge, essayant de regarder le peau et les gestes de la jeune femme plutôt que le visage de son interlocutrice.

"Signorina, puis-je vous acheter une dose de ce remède." commença le jeune homme en montrant le pot que tenait la jeune dame. "Ne vous en faites point, bella donna. Ce n'est pas pour partir plus vite, vous ne m'avez point vexé. J'aimerais juste encore entendre votre voix de sirène. Cela fait si longtemps que je n'ai pas vue la mer et que je n'ai pas chevaucher les vagues avec l'une de ces créatures."

Un grand sourire se dessina sur le visage du jeune homme. Il avait dit ces mots avec un ton d'humour. Il voulait redonner le sourire à cette femme douée et connaisseuse. Il n'aimait pas la voir perturbée et intimidée à cause de sa présence et de ses gestes. Désormais, Taïdor se montrerait plus respectueux, plus distant, et ne la toucherait plus sans son accord.
Après ces mots, il s'écarta pour laisser la femme se rendre où elle voulait pour préparer le remède ou tout autre chose.
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MessageSujet: Re: Les fleurs, toute une histoire [Den]   Les fleurs, toute une histoire [Den] EmptyMar 1 Mar 2016 - 16:36
Encore une fois il ne semblait pas mal le prendre, soit elle était tombée sur quelqu’un de très compréhensif, soit d’assez étrange. Assez peu d’hommes supportaient un rejet aussi brusque qu’inexpliqué. L’explication, justement, elle était plutôt hors de question, alors finalement cette aisance de caractère était une certaine aubaine.

Denea le regarda de haut en bas, elle ne semblait pas le juger, en réalité, elle ne faisait qu’évaluer grosso modo la corpulence et donc le poids approximatif du jeune homme. Il s’agissait de préparer la bonne quantité de remède, pas assez n’aurait été dommageable, car il n’aurait pas eu le plein effet du remède, mais trop aussi, cela n’aurait été que gâcher. Au vu de la difficulté à trouver la matière première cela aurait été regrettable.

Sa plaisanterie avait arraché un petit rire à l’herboriste. Elle posa avec une certaine délicatesse le pot contenant les écorces se le comptoir. De ce même meuble, elle sortit un mortier en pierre sombre et une petite balance.

« Pourquoi être entré dans la milice alors ? La garde semblait un monde si éloigné pour un amoureux de la mer. »

Il était vraie qu’il n’y avait plus beaucoup de bateaux qui quittaient le port, mais il y en avait encore, ils ramenaient le poisson, manne proche et plutôt facile à récolter. La garde semblait un monde si éloigné pour un amoureux de la mer.

Elle pesa ce qui semblait être à vue de nez une grosse poignée de ses bâtons plats et grisâtres. Elle les cassa tout l’abord une moitié pour en faire de petits bouts qui finirent dans le mortier, en remplissant seulement le fond. Puis elle commença à moudre. Le bruit de la pierre contre le bois emplissait l’espace.

« Vous voulez essayer ? »

Proposa alors la jeune femme avec un air presque espiègle. Après tout le milicien avait manifesté un certain intérêt pour la tâche, mais s’était plus pour le jeu qu’elle lui avait fait cette offre.
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MessageSujet: Re: Les fleurs, toute une histoire [Den]   Les fleurs, toute une histoire [Den] EmptySam 5 Mar 2016 - 12:50
Taïdor suivit la jeune herboriste jusqu'au comptoir, où elle commença à manipuler la matière et à sortir son matériel. Pendant qu'il observait les faits et gestes de la belle femme aux cheveux noir ensorcelant, il lui répondit avec un grand calme, malgré que sa colère grondait toujours et que sa tristesse de ne plus pouvoir naviguer était palpable:

"Je ne suis pas un pécheur, signorina. Seul les pêcheurs ont le droit de partir une ou deux nuit... Avec un soldat à bord, pour vérifier qu'ils rentrent bien au port de Marbrume, sans faire escale. Mon navire, mon équipage est moi-même, sommes obligé de resté à terre... Ordre de ce... Duca? Nous sommes des marchands, et pour éviter de transmettre le Fléau, ou pour éviter que nous ramenions d'autres nuisances dans la ville, nous sommes obligé de rester à terre... Nous sommes enchaîné à cette ville, comme des loups devant une bonne carcasse!" grogna-t-il, et sentant qu'il allait perdre son calme, il s'arrêta de parler un moment.

Le jeune milicien continua de regarder la jeune dame, et sans un mot, il accepta la proposition de l'herboriste. Se concentrer sur autre chose que ses ennuis le calmerait surement, et éviterait ainsi qu'il n'arrive une catastrophe... Il ne voulait pas effrayer la jeune femme, elle n'avait rien fait pour ça. Mais Taïdor se savait être sauvage malgré son calme et sa passivité général. Il était comme son père... Et son père avait toujours eu la main lourde sur lui... Pas que la main d'ailleurs...

Il essaya d’imiter les gestes précis de Denea, essayant de ne surtout pas abîmée les plantes médicinales, de ne pas les déchiqueter, mais de les broyer correctement. Il essaya de prendre le même mouvement de poignet que l'herboriste. Un grand sourire se dessina sur le visage du milicien, il savait qu'il devait avoir l'air ridicule à se concentrer ainsi, tel un enfant. Mais cela l'amusait.

"Après une bonne nuit de réflexion, j'ai proposé à mes hommes de rejoindre la milice. On me l'a proposé en me garantissant que je gagnerais autant voire plus d'argent qu'en était un marchand... Et ce parce que nous savons nous battre... On va dire qu'il faut bien ça pour faire fuir les pirates en hautes mer, la queue entre les pattes... Pezzo di merda! Oh, scuzi signorina. Cette histoire me fait perdre mon calme..." termina-t-il d'expliquer tout en continua d'essayer de finir de broyer les plantes. "Est-ce que je fais ça bien, bella donna? J'ai l'impression d'être très maladroit, aujourd'hui."
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MessageSujet: Re: Les fleurs, toute une histoire [Den]   Les fleurs, toute une histoire [Den] EmptyMar 22 Mar 2016 - 18:12
Il pouvait bien dire ce qu’il voulait dans son patois, de toute façon Denea ne le comprenait pas réellement, voire pas du tout. Ayant toujours vécu à Marbrume elle ne connaissait que son parler, par celui de plus loin dans le duché ou le royaume. Ce n’est qu’à l’intonation qu’elle avait présumé que ces quelques mots qui lui étaient inconnus étaient des jurons, mais même avec cela, elle ne s’en était pas offusqué, elle avait entendu bien pire entre ses murs. Ce n’est qu’à l’intonation qu’elle avait présumé que ces quelques mots qui lui étaient inconnus étaient des jurons, mais même avec cela, elle ne s’en était pas offusqué, elle avait entendu bien pire entre ses murs.

Son histoire ne semblait pas être si tragique, du moins son dénouement, il y avait actuellement pire comme situation qu’être un milicien. Représenter l’ordre, savoir se battre, avoir une solde régulière, beaucoup n’avaient pas autant d’avantages.

Il était amusant avec sa douceur, et sa compréhension, qui n’étaient guère coutumières ces derniers temps. Il arracha un sourire amusé à l’herboriste lorsqu’il lui demanda s’il faisait bien.

« Vous vous débrouillez mieux que moi au début. »

A moitié vraie, à moitié faux, en vérité, elle ne s’en souvenait plus réellement, des préparations, elle en avait faites tellement, certaines étaient tellement routinière qu’elle pourrait presque les faires les yeux fermés.

Alors que la jeune femme cassait le reste des écorces dans le mortier pour finir la tâche, la porte s’ouvrit un peu prestement. Un homme marchant avec une certaine difficulté, mais surtout se tenant le bras, la main couverte de sang fit son entrée. S’était un habitant du quartier qui venait régulièrement avant. Il avait des problèmes d’articulation douloureuse, mais maintenant que tout était devenu cher, il ne pouvait plus se permettre le confort d’un remède. Denea s’approcha machinalement. Forçant doucement le nouvel arrivant à découvrir la partie meurtrie.

« Comment vous vous êtes fait ça ? »

Les moyens de se blesser il y en avait une paire dans la vie quotidienne d’un travailleur, mais l’endroit et l’aspect de la plaie n’avaient pas grand-chose d’un accident.

« Ya deux bandes de voyous qui se tapent dessus comme des crétins à deux rue d’ici. J’faisais que passer quand ça à éclater, j’voulais vite partir, mais un con m’a pris pour j’sais pas qui, sûrement un de ses copains magouilleurs et il m’sont tombé dessus. Heureusement, j’ai réussi à me sauver, mais ils ont quand même pu m’écharper le bras et me mettre quelques patates, ces sagouins. »

Pendant qu’il avait parlé l’herboriste avait fait asseoir le blesser et s’était absenter un instant, juste le temps de revenir avec un bol d’eau claire, une compresse et une trousse, contenant du matériel de suture. Elle avait quelque peu délaissé le milicien et ses écorces, l’ordre des priorités avait changé.

« Pis c’est qu’ils doivent être encore en train de se battre, la milice doit pas encore être arrivée sur place… »


L’homme semblait soucieux, comme si il avait peur que quelqu’un d’autre joue le rôle qu’il avait joué si peu de temps avant, celui de la victime collatérale.

Appliquée, Denea avait relevé la manche souillée de sang pour commencer à nettoyer la plaie avec son petit bout de tissu et son eau qui se teinta rapidement d’un rouge vif.
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MessageSujet: Re: Les fleurs, toute une histoire [Den]   Les fleurs, toute une histoire [Den] EmptyDim 3 Avr 2016 - 20:03
Taïdor ne put s'empêcher de s'approcher de l'herboriste et du vieille homme qui semblait mal au point. Apparemment, la jeune femme aux cheveux de jais ne savait pas que faire des remèdes ou des potions, elle savait aussi y faire en matière de médecine et de rapiècement. Si la jeune capitaine de navire avait eu une personne comme elle, beaucoup de ses hommes seraient probablement encore en vie, et ne seraient pas mort d'une infection quelconque sur le plancher de son navire. Mais la vie était ainsi: éphémère. Pourtant, certaines âmes refusaient de se laisser abattre, comme Taïdor. D'ailleurs, c'est à cause de cette volonté qu'il s'agenouilla près du vieille homme, regardant distraitement l'herboriste nettoyer la plaie et sortir les aiguilles et les fils qui serviraient à recoudre la plaie, supposa-t-il.

"Puis-je vous aider?" demanda-t-il.

Il prononça cette phrase en regardant la plaie du nouveau venu, et l'eau rouge sang. Il ne savait pas vraiment à qui il avait posé cette question: était-ce toujours à la petite femme qu'il s'était adressé, ou à l'homme qui était dans un piteux état. Puis, il secoua la tête, frissonnant à la vue du sang, sortant de son hypnose et ressentant le dégoût habituel à la vue de la blessure. Il regarda enfin l'homme puis réitéra sa question:

"Puis-je vous aider? Savez-vous, Signor, si les teppisti... Euh... Voyous, dont vous avez parlé, sont encore dans la rue? Je fais partie de la milice, je peux toujours recueillir un témoignage de votre part ou une plainte, et je me chargerais de rechercher les malfrats."

Taï soupira intérieurement, pour une fois qu'il était en permission, sans sa tenue habituelle de milicien et libre de ses mouvements, il fallait que des garnements viennent troubler une belle journée comme celle-ci. Mais le jeune homme ne rechignait pas vraiment à faire son devoir, contrairement à certains de ses camarades de factions. A cette pensée, son sourire se transforma en grimace renfermée. Il n'avait jamais vue autant d'homme sans aucunes valeurs morales à l'esprit. Bon, il y avait Alberto, qui était également un ancien marin... Mais il était simplet d'esprit et savait à peine se battre. Les autres aimaient la vue du sang et aimaient la mort... Contrairement à Taïdor. Que faisait-il donc dans cette milice? Même ses supérieurs étaient... louches.
Ramenant son attention vers la conversation, il regarda tour à tour le vieille homme et Denea qui avait avancé dans sa besogne. La blessure avait en effet déjà plus d'allure que lors de l'arrivée de l'homme.

"Si je ne puis me battre pour vous, vecchio. Puis-je apporter mon aide à la Signorina Denea?" dit-il en s'adressant à l'herboriste cette fois.

Mais avant que quiconque puisse lui répondre, des cris se firent entendre à l'extérieur. Hésitant encore un instant entre rester pour aider ou sécuriser les lieux en donnant quelques coups d'épée à l'extérieur, Taïdor finit par se dire que Denea se débrouillait très bien, son honneur et son devoir furent bien plus fort.

"Je reviens!"

Puis, il franchit la porte de la petite boutique pour aller voir ce qu'il se passait à l'extérieur.
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MessageSujet: Re: Les fleurs, toute une histoire [Den]   Les fleurs, toute une histoire [Den] EmptyMer 13 Avr 2016 - 13:14
Des cris retentirent dans la rue, visiblement soit la bagarre avait encore plus dégénéré, soit la milice était arrivée. Dans tout les cas, le milicien s’était précipité dehors laissant l’herboriste seule avec son patient. Quelques grognements étouffés s’étaient échappés de la bouche du malheureux blessé alors que l’aiguille lui traversait la chaire pour rapprocher les bords de sa plaie.

« Il cause bizarre vot’ gus Denea. Pis il a un avait un air louche à être plus blanc qu’un linge neuf. Y vous emmerdait pas au moins ? »

L’homme avait regardé le garde sortir avec un air suspicieux. Des gars avec cette dégaine on en croisait pas à tous les coins de rue, puis il avait beau se présenter comme faisant parti de la milice il portait pas de couleurs du Duc à cet instant, ça pouvait tout aussi bien être un arnaqueur, ou un beau parleur qui espérait quelque chose de la brave herboriste.

« Vous insultait pas au moins avec ces mots qu’on comprends pas ? C’quelle dialecte ce charabia ? »

Non parce qu’on savait jamais, fallait être méfiant avec les type étrange qui zonaient dans le coin. S’pas comme si les type louches ça courraient pas les rues dans les quartiers pauvres.

« Euh… non je crois pas, en fait, j’en sais rien, je comprends pas plus que vous. »

L’homme grommela, visiblement pas bien convaincu. Elle était plutôt appréciée dans le quartier la petite herboriste. Ils étaient pas si nombreux les guérisseurs qui étaient pas des charlatans et qui étaient arrangeants. Il aurait été tellement fâcheux qu’elle veuille partir, puis ça faisait quelques semaines, voire quelque mois maintenant qu’elle était bizarre, plus farouche. Beaucoup essayaient de savoir pourquoi, mais à chaque fois elle invoquait une sorte de surmenage.

Elle banda soigneusement le bras du blessé en faisant une fausse moue contrariée pour se moquer gentiment de l’homme qui souffla légèrement amusé et déposa une petite poignée de pièce de cuivre sur le comptoir en la remerciant.

« Oubliez pas de nettoyer à l’eau claire tous les jours à et à revenir dans une petite semaine. »

Les denrières instructions avant le départ du patient d’infortune.

Maintenant que la boutique était vide, Denea pousse un bref soupire. Au moins elle n’avait pas perdue complètement sa journée. Sûrement, le milicien serait-il trop occupé avec les bandes voyous pour revenir. Elle entreprit donc de ranger son matériel, espérant seulement que la fin de la journée serait plus tranquille.
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MessageSujet: Re: Les fleurs, toute une histoire [Den]   Les fleurs, toute une histoire [Den] EmptySam 23 Avr 2016 - 21:25
Après avoir franchit la porte de la petite boutique de Denea, Taïdor faillit se faire emporter par la meute qui fuyait les voyous. Certains étaient des vendeurs que Taïdor avait croisé lors de sa promenade, les bras chargeaient de leur biens et de leurs produits de vente, les poches sonnant au rythme des pièces qu'ils avaient récolté. Mais tous se déplaçaient en murmurant, en chuchotant et non pas en hurlant pour éviter d'attirer les vauriens qui osaient semer le trouble dans la Goulot. Peu à peu, le nombre de fuyards diminua et le jeune homme pu se déplacer plus facilement vers le lieu de la bastonnade. Il attrapa un dernier vendeur retardataire par le bras pour lui demander combien étaient les voyous. Le vendeur bredouilla un chiffre que Taïdor eut du mal à reconnaître.

Ils étaient donc cinq. Cinq bagarreurs qui semaient le trouble dans le petit Goulot. Qu'est-ce qui avait provoqué cela? L'alcool, une nouvelles formes de drogues ou d'action, les jeux d'argent? Peu importait, le résultat était le même. Taïdor ne pourrait pas battre les cinq hommes à lui tout seul. Le vieille homme qui était soigné par l'herboriste avait dis que la milice arrivait. Mais elle n'arriverait pas forcément à temps, comme à chaque fois. Combien de fois l'ancien marin était arrivé avec ses hommes et avait trouvé des cadavres à la place de la bagarre qu'on lui avait annoncé. Les rescapés avaient fuit, ou étaient mort de leur blessures un peu plus loin, dans le caniveau. Taïdor ne pourrait compter que sur soi-même. Il soupira avant de se mettre à marcher de nouveau dans la direction d'où venait les bruits de bagarres et les injures qui aurait pu choquer une belle dame de la noblesse. Il allait devoir se débrouiller seul.

L'albinos remis sa capuche qui le cachait du soleil, ou du peu de soleil qu'il y avait, évidemment. La pluie avait cessé, mais les nuages gris étaient encore présent. Il attrapa le pommeau de son épée sous son manteau noir de la main droite, puis la dégaina dans un tintement métallique si reconnaissable. Et alors qu'il arrivait à un petit carrefour, il entendit les belligérants s'arrêter au moment même où son épée avait sonnait le glas de la mort. Taïdor apparu, et les cinq hommes lui firent face. Ils étaient tous assez mal vêtu, et avait des cicatrices sur le visage. Cela ne devait pas être la première fois qu'ils se battaient. Le jeune milicien observa les lieux: il y avait une table de jeu avec des cartes jetées au travers de celle-ci, déchirée, certaines étaient tombées au sol et commençait à gondoler sur le sol humide. C'était donc ça... Y avait-il un tricheur dans l'équipe de cinq pour que le jeu soit ainsi balancer? Probable, fort probable.

Les hommes commencèrent à s'avancer vers Taïdor. Ils étaient armés de dagues ou de petits couteaux, mais pas d'épée. Pourtant, ils n'avaient pas peur de la lame que tenait le jeune coutilier. Il devait surement avoir trop bu, ou était à un tel point de rage que cela leur importait peu de mourir. Quoi qu'en cette période, mourir était peut-être une libération. Taïdor brandit l'épée et attaqua le premier homme qui passa à sa portée, le surprenant. Il lui coupa le souffle d'un coup de lame dans les côtes, puis le renversa avec un coup de pieds dans les genoux. L'homme tomba, lâcha son poignard au passage. Taïdor se tourna vers le deuxième homme, un blond avec des tresses, un étranger surement, qui se ruait déjà sur lui. Le milicien évita le coup en se baissant et donna un coup de pommeau entre les omoplates de l'homme qui vacilla avant de tomber à genou, à bout de souffle. Les trois autres se précipitèrent simultanément sur le jeune homme albinos. Taïdor évita les coups qui étaient rapides, il ne donna aucun coup d'épée, il ne voulait blesser personne. Il se contenta donc d'esquiver ou de parer les coups de dagues, de couteau ou de poings. Mais la rapidité des hommes montraient qu'ils étaient beaucoup plus conscient de leurs gestes et de leur pensées. Ils avaient également l'habitude de se battre ensemble. Le jeune milicien les soupçonna d'être les instigateurs de la bagarre. Quoi qu'il en soit, Taïdor commençait déjà à fatiguer, ses entraînements payaient sur sa manière de combattre, mais pas sur sa fatigue qui s'accumulait. Et il le ressentait dans sa résistance. Si seulement il avait avalé la mixture de la jeune herboriste avant de partir...

L'un des trois hommes passa derrière Taïdor et essaya de l'assommer, mais avant qu'il puisse terminer son geste, un reçut une flèche dans la nuque, et tomba, mort, face contre terre. Les autres reçurent la même sentence: une flèche dans le cœur et une dans l'épaule pour le dernier. L'ancien marin était essoufflé et se retourna pour voir qui était responsable de cela. Il reconnu la couleur de la milice. Un capitaine à cheval se tenait juste devant, le capitaine de Taïdor. C'était surement lui qui avait donné l'ordre de les exécuter, ne voulant pas perdre de temps, surement. Le jeune coutilier se tourna vers le capitaine, et cracha le sang d'une dent cassé au sol. Il avait tout de même récolté des coups.

"Pourquoi avez-vous fait cela, capitano?! Ils auraient pu parler! Maintenant nous allons devoir les brûler! cria Taïdor, plus sous le coup de l'essoufflement que de la colère.
- Parce qu'ils n'avaient rien à nous dire. Ils ont provoqués un bazar monstre! Alors messire Fondocéan, vous comptez plaider pour des morts et des coupables?
- No, capitano..."

Celui-ci donna l'ordre qu'on ramasse les corps et qu'on les ramène sur la place où avait lieu les bûchers pour les corps. Le sang recouvrait le petit carrefour, le gris étaient devenu plus pourpre. Taïdor se dit que c'était bien la seul couleur qu'il voyait depuis un moment. Le capitaine ordonna au jeune coutilier de revenir à la caserne, sa permission était arrivée à son terme. Surtout que le capitaine ne voulait pas le voir risquer sa vie ailleurs que sur les remparts, ajouta-t-il avec un rire amusé. Mais Taïdor n'était pas du tout amusé. Il essaya de négocier pour revenir voir Denea... Mais le capitaine n'en avait rien à faire. L'ancien marin partit donc avec la milice... Regardant derrière lui, vers la rue où se trouvait la boutique de la belle herboriste... Ramène autre chose que des fleurs la prochaine fois, idiota.

HRP:
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