Loterie RP [Alexandre de Terresang / Wilhem Terrefière]

Spoiler:

"Est-ce une blague, Capitaine ? Que voulez vous que je fasse sans hommes mis à part un chasseur ? Vous voulez ma mort ?

J'étais dans le bureau du Capitaine de la Milice Intérieure dans la caserne situé à Marbrume, le Bailli lui avait ordonné de me faire dire que j'avais une mission à l'extérieur. Des jeunes gens avaient été tués par un groupe de fangeux sur le littoral ... rien que ça c'était un début de blague mais alors la suite ...

"Me donner trois pégus, trois jeunes recrues de votre Milice, je n'aurais pas dis mais ... un chasseur ! UN homme ?! Face à on-ne-sait combien de mordeurs ! Par les Trois !
"Je suis désolé, Vicomte de Terresang mais c'est un ordre exprès du Bailli, pour ce qui est du chasseur ... c'est un expert des marais, l'attaque a eu lieu sur le Littoral, nous sommes en sous-effectif, tous nos hommes ont des missions à l'intérieur et l'extérieur ...
"Justement ! On me ramène du Labret pour une mission de cette envergure ? C'est du foutage de gueule, Capitaine !

La discussion se faisait ainsi, au bout d'une vingtaine de minutes plus tard, je sortais du bureau de ce foutu officier et partit hors de la caserne c'est là que je vis deux chevaux et un homme. Mon guide ? Rah ... en plus, j'ai droit à un gars digne d'être l'eunuque d'une reine ...Rikni, tu ne m'aimes donc plus ? Bon, allons y.
Je m'approchais alors de l'homme, ma hallebarde dans ma main droite puis je le regarda de la tête aux pieds pour ensuite lui dire sur un ton cassant.

"Vous êtes mon binôme ? Bien. J'espère que vous savez monter, car je ne vous y aiderais pas. J'espère aussi que vous savez vous servir de votre engin, allez dépêchez vous, il faut y être avant le crépuscule.

Sans avoir lui laisser le temps de répliquer, je montai ma monture. Je fixais alors ma Hallebarde à la sangle sur le côté et je lâcha une grimace de douleur quant à ma blessure à mon bras gauche puis je mis mon destrier au galop.


Arrivés trois heures plus tard, nous étions au Zénith, il devait pas être loin de 12h. Je descendais alors de ma monture pour ensuite prendre mon arme.

"Nom de dieu. C'est un carnage, qu'est ce qui leur a pris de partir sur le littoral.

Puis c'est alors que j'entendis un cri, un cri humain ou fangeux ? Je pensais pour le premier et je me tourna alors vers le chasseur.

"Couvre moi avec ton arc.

Puis empoignant ma hallebarde, je me dirigea vers le cri tout en mettant mon arme entre mes deux mains et avec le chasseur en couverture. Qu'allais-je y trouver ?

Une seule question subsistait : Pourquoi moi ? Quelles raisons obscures avaient poussés les milicien à m'embrigader de force dans leur mission stupide. Manque de gros bras donc on se rabattait sur les petits gabarits ? C'était stupide. Stupide, insensé, idiot, inconscient, et par dessus tout : ça allait à l'encontre du bon sens.
Mais ce n'était pas comme si ils m'avaient laissé le choix.

Du coup, je me retrouvais planté comme un imbécile devant la caserne, deux canassons derrière moi, mon arc et mon carquois accroché à l'épaule et l'air le plus renfrogné qu'il m'a été donné d’arborer jusqu'ici, dans ma courte existence. Existence qui ne s'en retrouvait pas allongé par ailleurs.
Je pestais intérieurement en attendant mon binôme, priant pour qu'il n'est pas trouvé que des gars dans mon genre.. Si c'était le cas, leur mission était des plus compromises..
Heureusement, du moins pour le moment, je vis arriver une montagne de muscle à l'air aussi rageur que l'était le mien. Au moins, nous étions d'accord sur ce point. Son armure de très bonne facture me laissait penser avoir affaire à un noble plutôt qu'à un milicien, chose qu'il me confirma aussitôt :

" Vous êtes mon binôme ? Bien. J'espère que vous savez monter, car je ne vous y aiderais pas. J'espère aussi que vous savez vous servir de votre engin, allez dépêchez vous, il faut y être avant le crépuscule. "

Il se sentait bien supérieur à moi, message reçu. Finalement, ce colosse n'était pas une bonne nouvelle, savoir que je devrais lui servir de larbin n'améliorait pas mon humeur.. Son nom me revient en tête immédiatement : Alexandre de Terresang. Comment avais-je pu oublier la particule ? Peut être un mince espoir de tomber avec quelqu'un d'un plus fréquentable. Peine perdue d'ailleurs, noble ou milicien, il était peu probable que je tombe sur une personne à mon goût..

Sans un mot, je prit place sur le cheval prêté par la caserne, et suivit mon adorable binôme, en ruminant de plus belle..


Le soleil était haut dans le ciel une fois le littoral atteint. Mais ce n'était grâce à sa lumière que le sable devant nous était teint d'un rouge éclatant. Les derniers visiteurs avaient passé un sale quart d'heure visiblement..

" Nom de dieu. C'est un carnage, qu'est ce qui leur a pris de partir sur le littoral. "

Au moment où j'ouvrai la bouche, un cri déchirant se fit entendre. Malgré sa puissance, le cri paraissait.. Humain. Un humain terrifié et/ou à l'agonie, mais pas un monstre tout de même. Cependant, pour qu'une telle note sorte avec autant de puissance de sa cage thoracique, c'est que ledit monstre ne devait pas être bien loin..

" Couvre moi avec ton arc. "

Je hochai la tête en guise de réponse, tout en encochant une flèche. Par-fait. Il était hors de question que je me mette en première ligne vois-tu ? D'ailleurs, si ça se corse trop, compte pas trop sur le fait que je viendrai t'aider..
Je le suivais, quelques pas à l'arrière, tout en jetant un regard soupçonneux aux alentours. Qu'est-ce qui avait fait crier cette pauvre personne, mais plus encore, pourquoi était-elle silencieuse maintenant ? Était-elle morte ou bien trop terrifié pour ouvrir la bouche ? Mais surtout, est-ce que la raison de son cri était toujours dans les parages ?

Je captai un mouvement furtif à la lisière de ma vision et me racla la gorge pour attirer l'attention de mon binôme. Devant son regard interrogateur, je fis un mouvement de tête vers la droite avant de lui chuchoter :

" Ca bouge par là.. "