Marbrume


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 A combattre sans périls ... [Eadwin de Rivenoire - Terminé]

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ArtoriusChevalier
Artorius



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MessageSujet: Re: A combattre sans périls ... [Eadwin de Rivenoire - Terminé]   A combattre sans périls ... [Eadwin de Rivenoire - Terminé] - Page 2 EmptyJeu 9 Juin 2016 - 23:49
Certes, Eadwin de Rivenoire avait perdu de sa prestance naturelle, de son assurance. Il fallait bien imaginer dans la vie de tout les jours, on ne venait pas contrarier le colosse sans avoir une bonne raison. Il n'était pas de nature vraiment violente mais une bonne droite venant de sa part pouvait calmer bien des individus. Pourtant, il s'était littéralement écrasé sur ce terrain-là. Il était comme décontenancé, en déperdition de ses moyens. Dans l'art de parler des femmes, des relations amoureuses, c'était un pied et très vraisemblablement, Grâce de Brasey le surpassait telle que la différence entre eux était comme ciel et terre.

« Parce que vous pouvez mieux faire ? C'est suffisamment précis pour quelqu'un qui ne sait pas vraiment ce dont il a envie, en vérité. »

Le rire de Grâce de Brasey l'enfonça encore un peu plus dans son malaise. Non, elle n'était pas méchante pour un sous et quelques piécettes mais elle n'avait pas pu lui empêcher de lui faire comprendre que de le voir dans cet état-là l'amusait au plus haut point. Il la maudit alors, mais juste pendant trois secondes. Une, deux, trois. Elle n'eut pas droit à son regard noir dont lui seul avait le secret. Il la regarda plutôt d'un air blasé et un peu défaitiste. Toutes ces émotions étaient néfastes pour la santé et il se rappela alors pourquoi il préférait être un chien de guerre à la solde de la Châtelaine de Traquemont, Yseult.

« C'est pourtant quelque chose que je vais devoir affronter tôt ou tard. J'ai peut-être été chanceux un peu trop longtemps à retarder l'échéance de cette façon-là. Je ne peux pas dire que je suis aussi jeune et en forme que vous l'êtes. »

Elle rirait sûrement une nouvelle fois. Etait-il vraiment sérieux lorsqu'il comparait le fait de trouver une épouse avec un affrontement ? Ne pouvait-il donc pas sortir pour une fois de ses bottes chevaleresques ? Il fallait dire que si Eadwin de Rivenoire n'était pas particulièrement idiot, on ne le connaissait pas franchement pour sa subtilité. Franc à toute épreuve, il n'avait jamais eu peur de dire le fond de sa pensée à quelqu'un. Même à Yseult, qui apprécierait ce trait de caractère. Cela sous entendait donc qu'il pouvait parfois se mettre dans des situations un peu cocasses.

« La vérité est ailleurs. Je crois être un peu surpris d'être toujours de ce monde. Vous connaissez les murmures… Certains accusent la Fange de d'abord prendre la vie de ceux qui ont le plus pêché. Il y a des choses, qui, sans les mentionner, je me dois d'expier. Le Haut-Prêtre de Tourres dit de moi que je ne suis pas un homme bon mais que je dois pourtant consacrer le reste de mon existence à semer la bienfaisance autour de moi et combattre la Fange. »

Il ne savait pas encore trop sur quel chemin il était en train de s'aventurer, mais peut-être que la sympathie qu'il éprouvait à l'égard de Grâce de Brasey commençait à se transforme en une once de confiance. Comment interprétait-elle de savoir qu'un grand éminent du Temple de la Sainté Trinité l'accusait de ne pas être un homme bien ? La subtilité résidait dans le fait qu'il ne l'avait pas non plus accusé d'être quelqu'un de mauvais. Sur l'échelle de l'équilibre, Eadwin de Rivenoire se trouvait peut-être juste au milieu. Capable de commettre le pire pour apporter le meilleur aujourd'hui, ce ne fut peut-être pas toujours le cas. Sur l'astre des alignements, Grâce de Brasey conversait avec un être qui se rapprochait fortement d'un Chaotique Bon.

« Je ne sais pas si me marier, fonder une famille est compatible avec la lutte sans merci qui s'annonce contre la Fange. Pour moi, cette cause est celle qui doit être combattu avec ardeur. Le reste est comme secondaire. Je me demande alors pourquoi Yseult souhaite-t-elle que je trouve une épouse. Cela risque de m'éloigner de Traquemont et perdre un soldat comme moi… Je ne pense pas que ce soit pour me protéger particulièrement, c'est plutôt à moi de veiller qu'il ne lui arrive rien. Est-ce vraiment uniquement pour respecter les traditions ? Même pour moi qui la connaît depuis sa plus tendre enfance, cette femme est parfois une énigme. »

Ainsi, Grâce de Brasey comprendrait que le malaise d'Eadwin de Rivenoire sur le sujet du mariage et du fondement d'une famille dépassait très largement son inexpérience dans le domaine-là. Ses craintes étaient fondées, réelles. Ce n'était pas le caprice, la comédie d'un homme superflue ou en âge de se trouver. Derrière tout cela, il y avait une réelle problématique et le chevalier de Traquemont ne savait pas vraiment comment il devrait gérer tout cela. C'était peut-être maintenant que Eadwin de Rivenoire montrait ses limites. Conditionné dès son plus jeune âge à servir quelqu'un, il y avait des opportunités qu'il ne pouvait pas saisir, comprendre très difficilement. Grâce de Brasey lui en fit juste après la déconcertante démonstration. Il vivait dans un monde dur où on ne choisissait pas toujours ce que l'on voulait. Il y avait un certain facteur chance et au fond de lui, il espérait que tout se passerait pour le mieux avec sa promise. Les valeurs qui faisaient de lui un homme d'une droiture exemplaire l'aideraient peut-être.

« C'est étrange mais peut-être qu'épouser une bourgeoise, rester à ma place conviendrait plus à l'homme que j'étais. Je sais que je m'en satisferais, assurément… Cependant... » dit-il, en poussant un profond soupire. « Vous l'avez très bien dit. Ce mariage doit apporter quelque chose. Je ne peux pas me retirer pour une petite vie paisible. Pas maintenant, pas quand ma plus vieille amie remue ciel et terre pour remporter une guerre désespérée. Pas quand Marbrume souffre plus que jamais auparavant. »

C'était tel un éclat, comme une flamme qui était en train de naître dans le regard d'Eadwin de Rivenoire. Il semblait prendre conscience de certaines choses, comme si Grâce de Brasey utilisait sur lui une miraculeuse magie.

« Nous le savons tout deux. Il y a bien plus que la Fange. Cet ordre nouveau, dont nous parlions. Il y aura des déchirures, des trahisons. De ma petite place, de ma petite personne, je n'ai pas franchement d'opinion mais… Il y aura une course pour se faire des places. Je me dis que je devrais peut-être en faire parti.  »

Les choses étaient donc plutôt claires, désormais. Il avait le choix, un choix cornélien à faire. Penser à sa petite personne, au restant de ses jours, s'installer avec une bourgeoise qui l'aimerait peut-être sincèrement ou alors il pouvait s'intéresser à un « gros poisson. » De préférence, une originaire de Marbrume, pour s'allier à elle et faire oublier avec le temps ses origines de Corbeval. Si le pari était réussi, il s'éloignerait peut-être bien de Traquemont mais il pourrait alors apporter un soutien sans précédent à Yseult de Traquemont. Pour la première fois, il s'émerveillait à se rapprocher de la hauteur qu'il donnait depuis tant d'années à sa matriarche. Sans l'avouer, même dans ses plus intimes pensées, devenir en quelque sorte son égal sur l'échiquier avait quelque chose d'enivrant. Grâce à la Baronne de Brasey, même si cela n'était pas vraiment le fruit de sa volonté, Eadwin de Rivenoire était donc en train de faire preuve d'une ambition insoupçonnée. Ils allèrent ensuite sur le terrain familial des de Brasey.

« Vraiment ? Quelque chose me dit que vous ne souhaitez pas trop en dire, ne pas trop vous dévoiler. A l'instinct, je dirais qu'il s'agit d'une force de votre famille. Ceci expliquerait pourquoi Yseult n'ait pu me dire grand-chose à votre sujet dernièrement. »

En parlant de franchise, elle était bien présente. C'était une nouvelle petite pique, une petite attaque et il était persuadé de détenir la vérité. Elle ne s'en offusquerait pas, elle était bien assez intelligente pour cela. Elle lui laisserait peut-être penser qu'il avait raison même dans le cas où il pouvait se trompait lourdement. Grâce de Brasey était malicieuse, un tel procédé lui correspondrait plutôt bien. Avec un sourire ravageur dont elle seule avait le secret, elle serait capable de le mettre à l'aise dans ses pensées.

« Votre frère pourrait devenir ce qu'il manque à votre famille. Par exemple, je ne doute pas que vous pourriez être une parfaite courtisane, arracher d'un baiser volé une information capitale. Mais lorsque la guerre piétine votre porte, comment agiriez-vous ? Parlez-donc lui d'Yseult, cette noble combattante. Sans misogynie aucune, ne serait-il pas vexé de se faire rétamer par une femme ? Gageons qu'elle ait subit un entraînement cornélien. Son père l'a élevée comme un homme et je suis assez fier d'avoir très largement participé aux progrès de ses arts martiaux.  »

Si elle ne s'en était pas doutée, Eadwin de Rivenoire était probablement meilleur combattant que Yseult de Traquemont mais elle le surpassait très largement dans tout ce qui était de commander des troupes sur un champ de bataille. Bref, les problèmes d'éthiques de la famille de Brasey ne le regardait pas plus que cela. Il n'avait pas encore analysé le fait qu'ils préféraient la fourberie à la loyauté pour parvenir à leurs fins. Cela donnait une impression de se ranger derrière les lions pour grappiller les miettes comme des hyènes jusqu'à devenir assez forts pour renverser le pouvoir en place.

« A chaque maison son blason. Il est évident que si je prenais en grade hiérarchique, la mienne ferait la différence au fil de l'épée. Nous réglerions nos conflits dans des duels judiciaires par exemple. Si je suis loin d'être invincible, je ne crains pas grand monde en duel singulier. »

Comment allait-elle agir, désormais ? Deux choses étaient apparentes. Il lui avait fait preuve d'ambition, lui, chevalier qu'il était jusqu'à présent et surtout, il avait osé rendre un jugement sur sa famille, voire peut-être pire, la conseiller. Une seule chose était certaine, leur marche d'une après-midi reprit de plus belle.
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Grâce de BraseyBaronne
Grâce de Brasey



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MessageSujet: Re: A combattre sans périls ... [Eadwin de Rivenoire - Terminé]   A combattre sans périls ... [Eadwin de Rivenoire - Terminé] - Page 2 EmptySam 11 Juin 2016 - 12:33
Cette conversation devenait très franche, possiblement trop franche pour Grâce qui était habituée à plus de manières et a des façons de s’exprimer plus détournée. Mais surtout à des interlocuteurs qui étaient peu enclin à avouer leurs fautes et leurs travers de peur qu’on les utilise contre eux. Cependant, Rivenoire semblait d’une honnêteté quasi désarmante.

Le Haut prêtre de tour avait certes l’air d’un prêcheur moralisateur, cependant si le Chevalier semblait lui-même convaincue de ses fautes, il y avait-il sûrement un fond de vérité, des fondations solides au repentir qui voulait exprimer. Mademoiselle de Brasey se demanda un instant ce que cela pouvait bien être, ce que l’homme avait sur la conscience.
Trouve la bête noire, le point sensible, était une tâche de toute intrigante qui voulait faire les choses correctement. Son interlocuteur avait déjà, pour, ou contre lui, la ferveur avec laquelle il soutenait sa Châtelaine.

Il posait des questions apportant lui-même les réponses dans quelques phrases ultérieures. Son discours changeant de teinte au fur et à mesure que les mots franchissaient ses lèvres. Se faisant plus affirmer, plus téméraire au lieu d’exprimer de profonds doutes sur ce qu’il devait accomplir et dans quel but.

« Si votre Dame n’a su vous dire que peu de choses de moi, c’est que je joue bien mon rôle. »

Ou qu’elle n’avait assez ouvert l’œil. Grâce ne voulait se reposer sur ses acquis, s’était une chose qui était fort dangereuse dans son milieu, le trop-plein de confiance en soi. Certes, il fallait une dose mon négligeable d’assurance, ce dont elle était nullement dépourvue, bien au contraire. Cependant, se considérer comme en sécurité par une certaine habilité à cacher ses activités était imprudent, le meilleur moyen de faire un faux-pas.

« En quel honneur dénigrerais-je Madame de Traquemont, seulement à cause de son sexe ? Nous ne sommes assurément pas de la même trempe, cependant elle n’en mérite que d’autant plus le respect pour ce qu’elle accomplit. »

Du respect teinté d’une certaine méfiance quant à ses ambitions, semblant tout à fait savoir ce qu’elle désirait et la manière de l’obtenir.

« Après ne puis-je assurer qu’Audric n’aurait quelques remarques désobligeant si je lui en parlais. Il est toutefois possible que son orgueil piqué au vif, serait une motivation de qualité. Avec un peu bonne fortune prendrait-il assez en assurance. »


Le manque de confiance en lui, en ses capacités de son frère était une partie de ce qui l’handicapait dans la vie et dans un affrontement. Leurs géniteurs étaient les artisans de cette tare, le climat de compétition instauré entre leur progéniture n’avait qu’incité au coup bas, aux mots déplacés, parfois blessant, insinuant le doute. Sans compter que la propension d’Anthime à vouloir préserver son unique fils n’aidait pas ce dernier à s’affirmer, à prendre en confiance, se demandant ce n’était pas du fait de son incapacité qu’on lui interdisait quelques actes.

Il y avait bien une chose qui ressortait de tout ce que le chevalier disait, confiait à la jeune femme.

« Mais dites-moi très cher, n’est-ce pas une certaine ambition dont vous semblez si soudainement animé ? »

Un air légèrement amusé s’était dessiné sur les traits délicat de la demoiselle de Brasey. En effet il semblait s’être animé d’une flamme insoupçonnée, mais encore vacillante.

« Les conflits ne peuvent pas tous se régler avec un duel Chevalier, car certaines affaires sont à ne pas ébruiter. Questionnez-vous seulement sur le fait d’avoir les moyens de vos appétits, vous aurez une chance, difficilement deux, si la première vous échappe. »

S’intégrer dans une cour était une chose, ambitionner de devenir un élément qui comptait en son sein en était une autre. Généralement, les intrigants n’aimaient guère les nouvelles têtes, à quelques exceptions près, elles perturbaient leur fragile équilibre, instauraient une nouvelle donne, qui pouvait ne pas être en leur faveur. Fallait-il être certain de ses capacités avant de tenter sa chance.

Cependant, il y avait une question que le Chevalier avait posé qui méritait de s’y attarder un peu plus.

« Vous m’avez demandé comment j’agirais si la guerre était à notre porte. Je suppose que vous souhaitiez parler de celle qui nous touche actuellement, cette lutte contre la fange. Bien, malheureusement, nous ne pouvons discuteur avec une bête, découvrir sa motivation, son point faible moral. Je suppose que les fous qui s’y sont essayé ont fini dévorer et, ou transformer à leur tour, ce qui n’est guère mon intention. »

La jeune femme laissa filtrer un petit souffle vaguement amusé pour ponctuer sa phrase.

« Cependant, si cela ne tenait qu’à moi, Audric aurait sûrement déjà subit quelque remise à niveau pour sortir des murs et Victoire serait promise et possiblement déjà mariée à un natif de la cité pour nous assurer un soutien dans la cité. Dans tous les cas, je n’ai nullement l’autorité pour prendre ces décisions, me contenterais-je alors, ne pouvant prendre les armes, de participer comme je peux à l’équilibre de la cité. »


La primeur des décisions revenait toujours à leur père. Elle pouvait bien dire ce qu’elle voulait, si lui avait une autre stratégie, elle ne serait nullement écoutée.

« Sans prétendre afficher une harmonie parfaite, au moins devons-nous arborer une certaine cohésion ? Il me semble peu aisé de faire face sur deux fronts. »

Une brève pause vint achever sa réflexion. Cela était sûrement un lieu commun, une simple logique, mais en temps trouble, la logique n’était plus forcément monnaie courante.

« Contrôler, créer ou éviter les déchirures, dont vous avez faire mention, qui seront inévitables dans notre monde. Pour cela, les intrigantes ont encore une certaine utilité. Cependant, Monsieur de Rivenoire, ne vous avisez guère de me qualifier à nouveau de courtisane. Je ne suis point une belle-de-nuit. »

Certes, l’emploi du mot courtisane pouvait avoir un sens moins grivois, mais l’évocation du baiser pouvait induire en erreur. Probablement n’était-ce qu’une maladresse, cependant, n’allait-elle laisser courir l’idée. L’avertissement était prononcé sur un ton doux, mais il n’en restait pas moins ferme.
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ArtoriusChevalier
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MessageSujet: Re: A combattre sans périls ... [Eadwin de Rivenoire - Terminé]   A combattre sans périls ... [Eadwin de Rivenoire - Terminé] - Page 2 EmptyDim 12 Juin 2016 - 11:57
Eadwin de Rivenoire esquissa un franche sourire. C'était donc bien cela, Grâce de Brasey tendait à contrôler les conséquences de ses moindres faits et gestes. La franchise naturelle du chevalier de Traquemont ne lui permettait pas d'aborder des conversations avec autant de retenue. Il avait tendance à dire les choses comme il le pensait et dans l'ordre où elles venaient. Bien sûr, il savait garder des secrets, fermer sa bouche lorsqu'il savait que quelqu'un ne devait pas savoir quelque chose. Mais de là à possiblement manipuler quelqu'un pour obtenir quelque chose, non, ce n'était définitivement pas l'essence d'Eadwin de Rivenoire. Elle tiqua ensuite sur ce qu'il avait raconté un temps plus tôt au sujet de sa châtelaine, Yseult de Traquemont. Elle lui arracha cette fois-ci un sourire, cela semblait plaire au chevalier de voir une tierce personne prendre la défense de sa suzeraine. Toutefois, il comprenait sa réaction. Grâce de Brasey ne pouvait pas se permettre ainsi de raconter des choses négatives sur une personne dont la popularité croissait de mois en mois. Peut-être même avait-elle déjà surpassé celle que la famille de Grâce tentait d'instaurer à Marbrume depuis plus de temps ? Ce jugement était tout à fait incertain mais la question avait le droit d'être posée.

« Ne vous méprenez pas. Yseult sait d'où elle vient et quelle chance elle a. Elle a les responsabilités d'un homme et il n'y a rien de grave à le souligner. Enfin, elle semble se plaire dans cette situation en tout cas. En temps de paix, je vais vous confier qu'elle aurait tendance à s'ennuyer. Et puis vous savez, si elle me mettait à terre comme ça, du jour au lendemain, je m'en verrais peut-être vexé. »

Il rit alors, quelques secondes. Un rire à la fois franc et amusé. Grâce de Brasey devinerait bien difficilement la réelle pensée d'Eadwin de Rivenoire. S'il était vrai que par le passé, mettre une femme en avant sur le devant de la scène avec une épée en main était un fait rarissime, les mœurs étaient en train de changer. En réalité, il n'avait rien contre cela mais regrettait les circonstances qui avaient contribué à ce soudain changement. Cela faisait bien des années qu'il n'avait pas du échanger quelques coups avec sa châtelaine, il savait de quoi elle était capable plus ou moins mais il était alors presque impossible de les départager sans avoir pratiqué. Cependant, les affaires actuelles ne permettaient pas d'aller au-delà d'une hypothèse.

« Ne devriez-vous pas faire en sorte de remuer l'arrière train de votre frère ? Je demeure persuadé que de posséder quelqu'un à ses côtés qui puisse manier le fil de l'épée est un avantage, même si votre famille semble jouer d'autres cartes. »

Ce n'était pas vraiment de l'insolence mais plutôt un conseil qu'il jugeait sincère et véridique. Tandis qu'ils continuaient leur marche commune, les rangs un peu plus resserrés que lorsqu'ils avaient quitté la grande place de l'Esplanade, il avait peut-être tendance à oublier qu'il n'était qu'un chevalier s'adressant à une baronne. Peut-être que pour une fois, Grâce de Brasey acceptait de converser avec un autre noble à la franchise déconcertante, presque trop crue pour être vraie ? C'était une piste envisageable pour comprendre comment elle ne s'était pas encore offusquée.

« Vous avez remarqué ? Je gage qu'à vos côtés, je comprends et découvre certaines choses. N'est-ce pas en partie pour cela que nous continuons à converser ? »

La réponse d'Eadwin de Rivenoire laisserait probablement Grâce de Brasey sur sa faim. Il se souvenait comment procédait son ancien maître lorsqu'il essayait d'obtenir quelque chose d'une autre femme. Il fallait veiller à la complimenter mais pas trop, la sublimer mais pas trop, lui faire comprendre qu'elle lui était utile mais pas trop. En lui permettant de se rendre compte au dilemme qui était en train de lui faire face, elle lui avait déjà apporté une aide précieuse. Après tout, si les mœurs changeaient avec autant de profondeur, lui non plus n'était peut-être pas exempté de changer sur d'autres choses. Il avait déjà sensiblement revu ses opinions sur Marbrume et ses habitants depuis les événements du Labret. En d'autres termes, le chevalier de Traquemont était en train de prouver qu'il était lui aussi capable d'évoluer, de s'adapter. Cependant, il ne fallait pas mettre le charrue avant les bœufs car tout restait à faire.

« Je vais retenir vos précieux conseils, Baronne. Il est évident que vous avez cette expérience qui m'échappe encore. J'ai vu bien des choses auprès de mon précédent maître, vous vous en douterez, mais je n'ai pas cette pratique personnelle si précieuse. Sachez seulement que j'espère être quelqu'un de juste, agir dans l'intérêt commun et je pense que vaincre cette abomination appelée Fange est la priorité absolue. »

Il l'écouta ensuite rebondir avec beaucoup d'attention sur la façon dont sa famille pourrait gérer cette guerre, explication qu'elle limita par ailleurs à la Fange. Elle commença par expliquer des choses évidentes. Bien sûr, discuter, parlementer avec ces créatures qui se contentaient d'émettre des bruits étranges était parfaitement impossible. Il ne savait pas trop pourquoi mais il commençait à croire à cette hypothèse selon laquelle Anür était en colère, fermant donc les portes de son Havre. Les âmes des défunts ne pouvant pas trouver le repos éternel, ils devenaient alors des monstres réduits à des fonctions primaires comme le fait de se nourrir. Toutefois, des choses ne tarderaient pas à contredire cette façon de penser et cela se ferait dès qu'il apprendrait le secret de l'eau salé. Pourquoi l'humanité possédait-elle un moyen de lutte supplémentaire considéré comme venant d'Anür si elle était la créatrice de ce fléau ? De plus, s'il s'agissait seulement de répondre au besoin de manger, il faudrait expliquer pourquoi la Fange traquait uniquement et seulement les humains.

« Je ne parlais pas seulement de la Fange, Baronne. Cependant, votre réponse n'en demeure pas moins très intéressante. » avoua-t-il. « Vous géreriez donc autrement les affaires de votre famille si vous en étiez à la tête. C'est intéressant, vous me parlez plus personnellement de vous désormais. »

S'en était-elle seulement rendue compte ? En tout cas, Eadwin de Rivenoire semblait apprécier cette confidence à sa juste valeur. Cela dit, il espérait qu'elle n'allait pas faire machine arrière car il s'était permis de soulever avec un brin d'arrogance ce point de détail. C'était une nouvelle fois une façon de lui prouver qu'il pouvait dire à peu près ce qu'il lui chantait du moment qu'il ne se montrait pas irrespectueux.

« La cohésion… Nous en aurons bien besoin, oui. Après tout, un ennemi encore non identifié est bien parvenu à faire entrer quelques-uns de ces monstres en début d'année. Vous rendriez-vous compte des dégâts supplémentaires si Marbrume faisait face à une guerre interne entre ces nobles ? Ce serait une véritable catastrophe. J'ose croire que vous et moi avons le même intérêt en ce qui concerne l'équilibre de la cité franche. »

Il ne s'était pas imaginé discuter aussi longuement avec la Baronne de Brasey. Échanger quelques inepties aurait pu bien suffire mais à chaque fois que l'un des deux osait se montrer un peu plus curieux, l'autre saisissait l'opportunité pour offrir une nouvelle dimension, une nouvelle façon de voir les choses. Ils étaient tout les deux nobles, malgré un grade bien différent et n'avaient vraisemblablement pas été élevés de la même manière pour accomplir les mêmes desseins et pourtant, ils semblaient tout de même se rejoindre sur quelques idées. C'était cela qui après tout rendait cette conversation si riche et intéressante. Eadwin de Rivenoire commençait donc à penser qu'il s'attirait les bonnes grâces de la Baronne de Grasey… jusqu'à cette douche froide, presque amère.

« Mademoiselle ? » dit-il tout en s'arrêtant de marcher. Le malaise était palpable, il montrait qu'il était sincèrement gêné par la dernière remarque de Grâce de Brasey à son égard. « Je… Non, oh non ! Jamais je n'oserais vous accuser d'être une belle-de-nuit ! … Veuillez pardonner mon offense si vous l'avez interprété ainsi mais je pensais simplement… Enfin... » balbutia-t-il. Il n'était vraiment pas évident de trouver ces mots pour essayer de rattraper cette honteuse maladresse. « C'est que vous êtes jeune et à la fois très belle. Je pensais juste que vous deviez faire tourner naturellement bien des têtes et ainsi, obtenir des informations auprès de vos pairs. Cette réflexion n'implique aucunement une quelconque connotation sexuelle, pensez-bien que je ne le me permettrais pas… »

Elle serait au moins persuadée qu'il s'agissait d'une regrettable maladresse de sa part. Après tout, qui d'autre aurait montré une telle ferveur pour tenter de se rattraper de la sorte en pensant le contraire ? Fait intéressant, il était tellement gêné qu'il n'osait même pas imaginer que Grâce de Brasey puisse être une séductrice avérée à ces heures perdues. C'était désormais à l'intéressée de juger la bonne conduite du chevalier ou au contraire, de l'enfoncer davantage dans cette très déplaisante situation. Entre ce qu'il pensait, ce qu'il voulait dire, ce qu'il pensa dire, entre ce qu'il dit vraiment, entre ce que Grâce de Brasey souhaitait entendre, entre ce qu'elle entendit, ce qu'elle pensa comprendre, voulut comprendre et finalement comprit, il y avait au moins neufs possibilités d'arriver à ce très malencontreux malentendu.


Dernière édition par Eadwin de Rivenoire le Lun 13 Juin 2016 - 16:21, édité 1 fois
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Grâce de BraseyBaronne
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MessageSujet: Re: A combattre sans périls ... [Eadwin de Rivenoire - Terminé]   A combattre sans périls ... [Eadwin de Rivenoire - Terminé] - Page 2 EmptyLun 13 Juin 2016 - 15:28
Lui parler plus personnellement, certes, elle avait faire l’erreur de parler un peu trop personnellement de ce qu’elle pouvait penser, l’emportement de la discussion sûrement. Il fallait dire que cette dernière s’était révélée bien plus intrigante qu’elle ne s’y était attendu, surtout de la part d’un homme d’armes qui prenait de l’âge. Ce serait-elle contenté que de quelques banalités, feindre de s’intéresser à quelques anecdotes ou histoires épiques de bataille. Cependant non, elle avait été bien plus riche grâce à leur point de vue souvent proche sans être tout à fait en accord, se comprendre sans réellement s’approuver totalement, du moins au début, vu qu’à présente semblait-il tomber d’accord.

Leur pas mesuré, pour allonger le plus possible leur échange, résonnait doucement dans les rues clames et entretenue de l’Esplanade.

La gêne, la confusion et les excuses empressées et maladroites du Chevalier arrachèrent un demi-sourire satisfait à la demoiselle. Ne se serait-elle pas attendue à une réaction si vive a un avertissement somme toute plutôt avenant, assez peu menaçant.

Il n’avait pas tort, dans un sens, la nature, les Dieux avaient été généreux sur son apparence, ce dont elle avait parfaitement conscience, et ce, dont elle jouait aussi avec force application, se jouant du protocole ou des convenances quand cela pouvait lui être utile. Cependant, cela, elle préférait que seuls les intéressés, qui n’avaient aucune raison d’ébruiter la chose en soit au courant, même si cela n’allait jamais bien loin et n’étaient guère courant. Il y avait d’autres moyens, bien moins risqué pour une réputation de faire parler un homme.

« Je n’en doute point chevalier, gageons que ce ne fut qu’une regrettable maladresse. »

Ses mots prononcés d’une voix charmante s’étaient accompagné du bruit de ses pas qui reprenaient la marche. Ils passaient dans des rues assez peu fréquentées des quartiers nobles. L’air frais des jours qui commençaient à se rallonger sensiblement et se radoucir était encore un piquant, surtout à rester sans trop bouger.

S’engageant dans une venelle un peu large mais surtout parfaitement déserte, la demoiselle leva les yeux sur son interlocuteur.

« J’ai une proposition à vous faire Monsieur de Rivenoire. Le temps que durera votre séjour, aidez-moi à mettre Audric sur le bon chemin. En échange je m’engage à vous faciliter la tâche, à vous faire connaître autrement qu’en tant que Chevalier de Traquemont, ce fort de fous, semblant si loin de Marbrume et ses soucis. »

A la fin de son affrontement au tournoi improvisé, Grâce avait bien noté que l’homme partait avec un certain déficit de popularité au vu des insultes et invective dont on lui avait fait montre.

« Car voyez-vous, pour lui remuer l’arrière train, il faut d’abord qu’il entende raison, qu’il comprenne. Seulement ne nous écoute t’il guère, que les idées viennent de ma famille, de moi, ou même d’Henri. Semble-t-il nous trouver mauvais juge de la situation, pas assez impartial. Mais, vous, vous serez apparemment neutre dans l’affaire, sans compter le crédit qu’il accordera sûrement à votre expérience martiale. »

Il était certain que la stature et l’ancienneté du Chevalier lui donneraient bien plus de poids auprès jeune de Brasey que sa sœur ou un ami plus jeune que lui. Si en matière d’intrigue Eadwin de Rivenoire était un débutant plein de bonne volonté et d’ambition, il était évident pour le maniement des armes il était bien plus aguerri.

« Je ne vous propose nullement de passer vos journées avec lui, seulement de lui accorder quelques heures, de temps à autre, pour simplement lui donner l’impulsion nécessaire. »

Ce n’était rien, du moins pas grand-chose pour eux deux. Elle s’engageait à parler du Chevalier à quelques personne pour adoucir un peu son image, la rendre plus en phase avec le monde de la noblesse de Mabrume et lui ne passerait que quelque heure à remotivé un jeune homme manquant de confiance en lui, lui montrant qu'il pourrait s'améliorer.
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MessageSujet: Re: A combattre sans périls ... [Eadwin de Rivenoire - Terminé]   A combattre sans périls ... [Eadwin de Rivenoire - Terminé] - Page 2 EmptyLun 13 Juin 2016 - 17:55
Eadwin de Rivenoire poussa un profond soupire de soulagement. Sa regrettable erreur semblait être rattrapée, elle amusa même visiblement Grâce de Brasey qui se fendit d'un demi-sourire pour le lui faire comprendre. Quelle chipie ! Enfin, il fallait dire qu'elle n'avait rien demandé et Eadwin de Rivenoire s'était empressé de lui présenter plus d'excuses qu'il n'en suffisait réellement. La marche, bien plus sereine qu'auparavant, reprit donc entre les deux protagonistes. Toutefois, Grâce de Brasey était devenue bien plus silencieuse. Réfléchissait-elle encore sur ce qu'il avait pu raconter précédemment au sujet d'Yseult de Traquemont ? Il fallait dire que Eadwin de Rivenoire s'était montré plus intriguant qu'attendu, allant bien au-delà des clivages habituels d'un chevalier lambda. Avec le temps, son interlocutrice le comprendrait mais il avait quelque chose qui lui manquait par rapport à lui, quelque chose dont elle ferait l'acquisition comme lui, bien plus tard : l'expérience de la vie. Pour émettre autant de jugements avec une certitude quasi déconcertante, il fallait avoir vécu bien des choses. Les paroles d'Eadwin de Rivenoire n'étaient pas celles d'un fou mais d'une personne ayant beaucoup de bouteille. Il fronça les sourcils lorsque Grâce de Brasey bifurqua dans une petite ruelle déserte. Qu'est-ce que cela voulait-il donc bien dire ? Elle s'arrêta lorsqu'elle fut sûre que personne ne pourrait entendre la suite de leur conversation et se retourna vers lui. Ils partagèrent alors le regard de deux individus qui pouvaient attendre quelque chose venant de l'autre. Il ne s'y trompait pas, elle allait effectivement lui demander un service contre un rendu.

« Mon séjour à Marbrume peut durer autant que nécessaire… jusqu'à ce que Yseult ne me rappelle à elle, en tout cas. Voyez-vous, si j'ai l'air très attaché à ses bottes, je n'en demeure pas moins très libre de mes mouvements. Je suis auprès d'elle par choix, par conviction personnelle. » expliqua-t-il tout d'abord. « Concernant votre proposition... » dit-il, faisant mine de réfléchir. Il se massa la nuque avec sa main gauche avant de répondre, l'air de ne pas être trop certain pour une fois. « Je pense que c'est une proposition intéressante. Je suis venu ici pour ce genre d'opportunités, je présume. Un service mutuel, cette idée me plaît.  »

En fait, Eadwin de Rivenoire pensait qu'il s'agissait-là de ce genre d'opportunités qui n'arrivaient jamais deux fois. Qui d'autre pourrait se targuer d'être dans les bonnes grâces de la Baronne de Brasey simplement suite à une conversation où il s'était montré capable de faire la différence ? Certes, il lui avait montré qu'il avait un certain talent pour l'art de se battre, chose qu'elle n'aurait peut-être jamais remis en question dès qu'elle aurait appris qu'il s'agissait d'un chevalier. Ce même chevalier à qui une Baronne s'apprêtait à rendre un service fort utile. Enfin, il ignorait ce qu'elle pourrait bien raconter à son sujet mais si elle respectait sa parole, elle donnerait une image satisfaisante de lui. Après tout, elle entendrait sûrement parler de lui dans les prochains jours, les prochaines semaines. Eadwin de Rivenoire, celui qui avait sauvé une femme et son enfant dans un incendie entre le Temple et le Bourg-Levant. Son passage succinct en pleine nuit dans le Goulot pour venir en aide à l'héritière des Montoya, Luna, serait peut-être aussi évoqué. Sans parler de son implication à venir envers le Grand Argentier du Duc de Marbrume en personne. Oui, Grâce de Brasey ne manquerait pas d'anecdotes croustillantes pour soutenir le chevalier si elle respectait sa parole.

« Je suppose que vous avez raison. Puisque j'ai moi-même soulevé cette problématique au sujet de votre frère… Je ne peux rien vous promettre mais je vais faire de mon mieux pour le convaincre. »

Oui, l'idée de pouvoir rendre service à la famille de Brasey ne déplaisait pas du tout à Eadwin de Rivenoire. Si un Noble se reposait sur ses lauriers en ce temps de crise, ce n'était pas vraiment acceptable. Ne pouvant pas passer par son paternel, Grâce de Brasey s'en remettait donc au chevalier de Traquemont. Par déduction, Audric était l'aîné de sa famille. Cela rappelait en quelque sorte à Eadwin de Rivenoire les exigences de Yseult de Traquemont envers lui. Se marier, assurer une lignée et donc, par conséquent, ne pas se défiler devant ses devoirs de sang-bleu. Peut-être qu'effectivement, il était le meilleur espoir à la portée de la Baronne.

« Et bien, si vous savez où il se trouve, nous pourrions peut-être le rejoindre. Sinon, cela peut attendre demain ou après-demain. Il suffit de me donner un lieu de rendez-vous.  » dit-il. « Je ne pense pas être un mauvais enseignant mais je préfère vous avertir. Je n'ai pas été élevé pour être un enfant de cœur. Votre frère sortira changé de cette entrevue, je vous le promets, mais je ne peux encore vous dire comment. Cela ne dépendra que de lui.  »

En effet, ni Grâce, ni Audric de Brasey ne savaient à quel point Eadwin de Rivenoire pouvait être impartial, impardonnable dans certaines situations. Il n'allait pas frapper le garçon, non non, très loin de là, mais une utilisation agressive de l'usage verbal serait peut-être de mise. D'une certaine façon, il ne pourrait pas l'aborder en le considérant comme l'élu de la famille des de Brasey. D'après les dires de Grâce, il en comprenait qu'il s'agissait encore d'un gosse qui n'en faisait qu'à sa tête, encore loin, très loin de considérer à leur juste valeur les responsabilités qui flottaient au dessus de sa tête. Bientôt, il allait bien falloir que Audric de Brasey devienne capable de les supporter sur ses deux épaules. Ils discutèrent donc encore un moment, convenant des arrangements et des aboutissants.

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