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| « V'la l’Fangeux! » [Libre] | |
| Sidhi le MulotierChasseur
| Sujet: « V'la l’Fangeux! » [Libre] Dim 18 Oct 2015 - 18:21 | | | -Putain d’bouzin…par les…trois saints fils de pute ! -Oh eh, l’mulot, pas d’blasphèmerie dans mon taudis. Bouge toi la calotte et fissa si t’veux pas une deuxième salve. -Pause ce sceau Otto... S’il te plait. -J’préfère ça. Debout. -Encore u…
Elle arriva vite, trop vite pour qu’il ne l’évite. Mais celle-ci eu moins le mérite de le tirer de son sommeil, définitivement. Il se redressa, d’un bond, leste et majestueux – pataud et chancelant, surestima la force de ses appuis, manqua la réception, avant de glisser sur la flaque d’eau glacée qui couvrait le tapis de paille et finit par s’étaler de tout son long, museau contre terre.
La journée commençait bien. -Un jour, je te taillerai le bout d’cuir et jm’en ferai un par-dessus… -J’le sais Sidhi, j’le sais. Mais plus de plaisanterie la l’mulot, la nuit tombe, lève toi. Coquille grande ouverte maintenant, effectivement le temps n’était plus à la plaisanterie, cette vieille Chicane avait toujours raison, au grand dam de Sidhi. Prenant un peu plus de temps pour se relever cette fois, il s’aida du parapet et testa avec précaution ses réflexes, sa tête le lançait, il avait la désagréable sensation d’avoir rencontré un mur à une vitesse peu commune. Les petits fragments siliceux qu’il extirpa de sa toison ne le rassurèrent pas vraiment. -Me v’la, me v’la. Il scruta le ciel, l’astre était couchant, la lune elle déjà haute dans le ciel n’attendait que le linceul de la nuit pour éclairer le monde sa pâle lueur. A ce moment, le Labourg changerait de visage pour revêtir son aspect le plus sombre. Les étales mobiles et brinquebalantes des margoulins aux modestes moyens déserteraient sans demander leurs restes, laissant ainsi champ libre aux surins des coupe-jarrets et aux griffes des délésteurs de bourses. Non, il ne faisait pas bon vivre le soir dans le quartier sud-ouest. On parlait même de cannibalisme ses derniers temps. Et pourtant, Sidhi se rendait aujourd’hui dans un endroit qui ferait pisser dans ses chausses un bon nombre des têtes de cloches à long couteau qui arpentaient les rues.
L’extérieur.
| Il toisa la vieille carne qui lui servait de père adoptif – un très bon d’ailleurs. Oh, il n’était pas très beau, loin s'en faut, même pour ainsi dire, laid, très laid, les chicots déchaussés, le pif d’une taille péninsulaire, les yeux vitreux, l’odeur de la mort dans son sillage, des poux, des lentes et surement qui sait combien de morbac. Mais en dépit de tout ça –heureusement pour lui, il ne lui ressemblait en rien, Otto la Chicane, c’était un mec bien. La main sur le cœur, toujours prêt à filer un coup d’main quand il était question d’entuber l’nanti et distribuer la barbaque aux crèves la dalle. Bref, une crème, qui sent fort.
| -Si t’pars pas maintenant, t’vas rater l’coche garçon ! -T’inquiet pas Otto, j’serai au cabanon avant qu’il ferme la grille, on m’appel pas le Mulotier pour rien. -J’le sais Sidhi, j’le sais.
S’apprêtant rapidement. Il en profita pour manger un bout, un morceau de lard fumé trainé encore à un des crochets de la grande dans laquelle il se trouvait. Derrière l’échoppe. La question lui revint. -Mais avant…comment j’suis arrivé la ? -Bordel, à s’point ? -Faut croire. -Eh beh l’mulot, t’avais trop liché pi t'as cru qu’tu pouvais me cogner l’reniflar plus vite que moi. Mon salaud tu m’l'as fait en rat, comme le sale rat des champs qu’tes ! Et quand t’a vu que t’allais te prendre ta rouste, ta décanillé fissa ! Sauf con comme t’es ta foncé droit sur l’muret, pirouette sèche et bam dans l’groin. Ta dormi deux jours. J’pensais qu’t’avais canné. -Oh. -Eh ouais garçon.
***
Après avoir pris congé du « Fourreur Ivre » sans plus de ménagement, le Mulot pris la direction de l'Ouest. Las bas pas de porte non, mais un mur porteur délaissé depuis longtemps qu'il était facile d'escalader et de franchir quand on en connaissait ses secrets. Il n'avait pas besoin de remonter puisqu' il lui suffisait d'emprunter la Grande Porte une fois le jour bien levé. Oui Sidhi s'apprêtait bien à passer la nuit dehors, ou du moins, dans les faubourgs de la ville. Las bas, la hutte qui lui servait d'abris de chasse était à la lisière des marais et on ne pouvait rêver meilleur endroit. Sa mission, l'observation. Il lui fallait en savoir plus sur les mouvements des fangeux. Une activité on ne peut plus dangereuse, mais nécessaire pour mener à bien son récent commerce. Il se devait d'avoir toujours un coup d'avance et le repérage était un bon moyen d'y arriver. Ainsi, il longeait les ruelles crasseuses du Labourg d'un pas décidé, caché sous son caperon sa main posée sur son tranchoir à luron. On n'était jamais trop prudent. Il ne sut pas dire pourquoi, il se sentait suivi. La journée commençait vraiment très bien.
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| | | Theodore SalemainSoldat
| Sujet: Re: « V'la l’Fangeux! » [Libre] Lun 26 Oct 2015 - 0:15 | | | Les bas quartiers, franchement c'était un endroit comme un autre pour Theodore, après tout quand on passe plusieurs journées au milieu de ces marais putrides, et infestés de fangeux on a une notion tout de suie différente de ce qui est bien, ou mal famé. Surtout quand on avait une épée sur soit comme seule arme, alors que sa mission consistait à fouiller des maisons en ruines, et autres. Enfin en somme il se contentait de marchait dans les rues calmement de son air pas franchement commode habituel, car il était sûr d'une chose... Il n'avait vraiment pas envie qu'on vienne le titiller. Et surtout il avait envie d'acheter deux trois choses, c'est qu'il avait par exemple besoin de bottes. Oui de nouvelles bottes car ces bon sang de marais avaient contribué à pourrir sa dernière paire de botte, et marcher pied nu dans ce cloaque ne l'intéressait pas outre-mesure de toute manière… Déjà qu'il avait eu du mal à tuer ce fangeux la dernière fois, autant être dans de bonnes conditions s'il était à nouveau contraint d'affronter un tel adversaire, c'est que c'était féroce ces bestioles...
Et quand il vit tout à coup un gaillard aux airs de chasseurs, et qui sentait. Bah une odeur proche de celle des marais… Et qu'il vit ce dit gaillard entrer dans ce qui semblait être une boutique de chasseur, Theodore ne se priva pas pour le suivre après réflexion, sûr qu'il pourrait s'acheter des bottes de qualité là… Puis au lieu de cela alors qu'il allait entrer, il surprit une conversation, chose dont il n'aurait rien à fiche habituellement, mais là ça parlait de la grille, partir. Tiens quelqu'un voulait aller à extérieure… Il s'éloigna, et attendit que l'autre ressorte. Se disant que ça pourrait être profitable…
Et il suivit donc l'homme, et il cessa bien vite de faire des efforts pour être discret, et se mit au niveau de ce dernier.
« Et toi là... » Dit-il, avant de rajouter d'un ton gaillard. « J'ai comme l'impression que tu veux aller dehors, mais je me demande bien pourquoi. Je fais partie de la milice, allez montre moi ton bras immédiatement sans perdre de temps… » Qu'on y aille pas par quatre chemin, autant vérifier d'abord si l'autre était un potentiel banni, ensuite on verrait. « Et puis ensuite tu va m'expliquer ce que tu compte foutre, et surtout pourquoi tu prend ce chemin là pour sortir, et pas celui de la porte principale. » Cela il le prononça par contre avec le ton de l'homme qui ne voulait pas qu'on fasse des ronds de jambe avec lui, ou qu'on lui dise des semi-vérités. Après tout tout ceci était très suspect... Alors autant s'y intéresser surtout si l'autre en face n'avait pas l'air d'un guerrier endurci. C'est que la milice avait à faire, et Theodore ne comptait pas crever juste parce que des marauds auraient permit par exemple aux bannis de venir couper leurs têtes. Prudence était mère de sûreté. |
| | | Sidhi le MulotierChasseur
| Sujet: Re: « V'la l’Fangeux! » [Libre] Lun 26 Oct 2015 - 21:39 | | | Quand ça sentait les misères, nez de mulot ne se trompait guère.
Une lourde paluche sur l’épaule lui intima l’arrêt, la prise était forte, mais point de surin dans le dos, Sidhi soupira, il ne se séparerait pas de sa bourse cette nuit. Frappé aux esgourdes par la fétide haleine, il pivota et dévisagea le grognard qui lui donnait conseil. Mauvaise pioche, il aurait préféré le soulard errant au milicien zélé, mais on ne pouvait pas gagner à tous les coups. Mais le Mulotier savait y faire avec ce genre de lascar, à vrai dire, il les avait presque tous déjà acheté un jour ou l’autre. Personne ne résiste à l’appel du sauciflard de sanglier ou du civet de cervidé. Celui la de viandard, il ne l’avait jamais vu, pas un habitué du Labourg et encore moins un de la régulière, la stratégie résonnait donc en un mot : le culot. Pour faire bonne figure, SIdhi se figea d’un sourire et obéis, remonta ses manches d’un geste théâtrale et prouva ainsi l’absence de marquage de sa peau au tison ferreux.
- V’la mon gros, matte ça. Pas d’marque à l’horizon, faut que j’baisse mes chausses et qu’jte montre ma couenne ou ça ira ?
Ton à moitié moqueur, à moitié sérieux, Sidhi ne le laissa pas vraiment place à la réponse. Il se maudit d’avoir causé aussi fort avec la carne et jura d’éviter la boisson –pour un temps. Le bousin était au courant, dans ce cas de figure, deux options possibles, la première consistait en un aller simple au trou, l’autre, c’était celle qu’avait choisit le Mulot.
-La l’colosse si tu veux tout savoir, ma première intention c’était d’aller vérifié qu’la lampe à huile d’mon cabanon était bien éteinte, tu comprends, ça l’foutrait mal…J’y stocke ma barbaque, du lard fumé qu’à presque six mois maintenant ! T’vois l’genre. Et pis, comme la Grande Porte est fermé, fallait bien qu’jprenne le large d’une autre façon...D’un geste il pointa l’ancien chemin de ronde qui donnait sur l’ouest. - Ta face me dit rien, tes pas d’gardes ? Sinon t’m’aurais déjà mit l’fer j’me trompe non ? Le Mulot s’trompe pas souvent tu sais. Du coup, maintenant qu’tais-la, t’ma l’air d’un solide garçon, ça t’dirais d’te faire un peu d’clinquante avant l’aube ?
Les deux cordes sensibles du bas peuple, la ripaille et l’or. Sidhi se soir, lui offrait les deux. Une offre rare ses derniers temps.
Dernière édition par Sidhi le Mulotier le Lun 2 Nov 2015 - 13:09, édité 1 fois |
| | | Theodore SalemainSoldat
| Sujet: Re: « V'la l’Fangeux! » [Libre] Lun 26 Oct 2015 - 22:42 | | | Hum l'autre semblait faire preuve d'une certaine assurance, rien qu'à cela Theodore devina qu'il ne devait pas être un banni, bien entendu il vérifia quand même car l'on était jamais à l'abri d'une surprise, mais il se disait sans doute que déjà il avait perdu l’occasion de ramener un banni au poste de garde. Ce qui aurait au passage permit de gagner un peu d'argent, après tout, toutes les excuses étaient bonne quand cela permettait de survivre plus longtemps… En tout cas c'est méfiant, et peu avenant que Theodore lui vérifia le bras, et en plus ça faisait un mot d'esprit sur ce qu'il avait entre ses jambes. Mais il n'en avait au fond rien à battre, de ce point de vue là l'autre était en règle, et il était milicien d'exploration, pas de garde donc il n'avait pas l'envie fulgurante de tâter l'autre de bas en haut pour voir s'il avait possiblement quelque chose de suspect sur lui. Quand à répondre aux propos de l'autre, le silence était une excellente réponse, après tout c'était une question purement rhétorique . Après tout n'arrivaient-ils pas de temps en temps à la menuaille de faire un peu de philosophie ? Après tout tout le monde avait ses priorités malgré l'omniprésence de la mort, de la faim, et des fangeux en dehors de la cité…
Bon du coup qu'allait-il faire ? Il aurait pu se casser, mais il se disait que demander à l'autre ce qu'il faisait pouvait être une idée, après tout si c'était soupçonneux il y avait probablement moyen d'en tirer d'une manière, ou autre en partie profit. Après il perdait peut-être son temps, dans ce cas il enverrait juste l'autre aller crever la gueule ouverte derrière un buission si ça lui chantait après tout autant éviter de perdre du temps…
« Du lard fumé... » Dit-il en suivant l'histoire de l'autre. Cela pouvait autant être vrai que faux, Theodore était du genre méfiant, mais il restait dans tout les cas que sortir des murailles à une telle heure n'avait rien de légal. Surtout par de tels moyens, mais franchement ce n'était de un pas le métier de Theodore de vérifier ce genre de choses, et puis cela ne lui rapporterait rien de livrer à la garde un maraud juste parce que ce dernier voulait sortir de la cité illégalement…
Puis l'autre reprit la parole, et à ses questions Theodore répondit en fronçant les sourcils sous la réflexion, tiens voilà un bougre qui semble malin, et veut lui faire une proposition...
« Je ne suis pas un garde de la régulière, mais de l'exploration, je suppose donc que je ne suis pas tenu d'exercer la tâche des gardes interne. » Autant dire qu'il pouvait bien se laver les mains des affaires de la garde internes, ce n'était pas ses affectations après tout, et si Theodore était zélé c'était uniquement quand il pouvait y avoir une récompense à la clé, alors jeter un homme comme ça au trou n'avait pas l'air très intéressant, au contraire de la proposition que l'autre lui faisait...
« Et je n'ai donc pas à vous balancer au trou.. Mais j’attends encore que vous me présentiez davantage vôtre proposition, et les garantis allant avec…. » Avec le parlé d'un vrai mercenaire, celui qui veut en plus d'avoir une paye, être sûr de la toucher après que le travail soit fait. Puis il sa rapproche mine de rien, et lui dit yeux dans les yeux. « Par contre... Une chose... Ne t'amuse pas à ébruiter cette histoire... Ou à essayé de me baisser d'une quelconque manière. » Puis il acheva en reprenant une distance de confort avec l'autre. "Alors qu'est-ce que tu veux, et qu'est-ce que tu me propose en échange? Laisse moi deviner ton histoire de lard fumé c'est du chiquet?" |
| | | Sidhi le MulotierChasseur
| Sujet: Re: « V'la l’Fangeux! » [Libre] Mar 3 Nov 2015 - 10:40 | | | -Oh ! Un bouzin d'lexplo ! Parfait ! Le cri venait du cœur, les hommes d'armes qui officiaient en dehors des murs étaient pour la plus pars de brave gaillard, à l’espérance de vie courte certes, mais habitué aux dangers du dehors.
Le poisson était ferré, le Mulot ne finirait pas dans les geôles se soir.
Mieux, il s'échapperait de la citée, rejoindrait son cabanon et pourrait alors commencer le travail pour lequel on l'avait engagé et gracieusement payé. Bien ironiquement, tout cela allait être possible grâce à l'appui d'un des miliciens de la Marbrumeuse !
Oh vraiment, quelle belle époque que la notre. Afin de ne pas laisser son interlocuteur aux gros bras dans la confusion plus longtemps, il décida de dissiper ses doutes le plus rapidement possible concernant l'existence de la dite ripaille. Avant tout, il lui fit signe de le suivre et s'éloigna dans une ruelle plus sombre se trouvant sur la gauche. Une fois que le colosse l'eut rejoint dans la pénombre, il lança un regard crispé à droite puis à gauche, comme s'il s’apprêtait à sortir de sa poche, les joyaux ducaux. A vrai dire, un bon morceau de viande avait autant de valeur ses temps ci dans le Labourg. -Tient, v'la d'ja une avance sur la paye mon gros. R'nifle moi ça et ose m'dire que j'fais du chiqué en suite. Sidhi lui tendit un petit morceau d'étoffe de lin poisseux, tâché de graisse. A l'intérieur, un morceau de lard d'une quinzaine de centimètre de long. Du sanglier des marais de premier choix, une bête difficile à traquer car elle fréquentait les mêmes troues boueux que les Fangeux. Le Mulotier crut distinguer une étincelle dans les yeux du milicien. C'était le bon moment pour lui expliquer la suite de son plan. -Bon, pendant qu'tu dégustes, j'vais t'faire le topo. Déjà, d'garantit, j'en est pas. T'viens ou t'viens pas, s'tu t'fais becqueter l'bras parce que tu cours pas assez vite, s'pas l'problème du Mulot. Mais sinon, concernant l'reste, j'serais muet comme tombe mon bon, c'est la règle d'or ici s'tu tiens à ta bavarde. Il mima le geste on ne peut plus explicite de l'arrachage de langue. Chose qu'il avait lui même déjà pratiquer mais d'on il ne se vanterait pas maintenant. -Ton rôle si tes toujours partant, c'est d'me couvrir. Ta une lame, ta l'air d'avoir l'oeil vif et tes charpenté comme une barrique. Pas plus difficile qu'ça ! T'me suis et t'coupes tout ce qui essayerait d'me larder l'bide sans prév'nir ça t'va ? Ouais, parce que jt'avoue, la dehors, t'sais comme moi s'qui rôde et c'est justement pour ça qu'on s'taille de nuit. J'ai b'soin d'un échantillon. Sidhi resserra la prise sur son sac de toile. Tout avait était dit ou presque. -Bon, faut s'manier mon bon ! Plus vite ça s'ra fait, plus vite t'aura ta clinquante et ton demi lard fumé, qu'est' ten dit ? Honnête non m'ssieur l'millicien, m'ssieur comment d'ailleurs ? S'quoi ton sobrique à toi ?
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| | | Theodore SalemainSoldat
| Sujet: Re: « V'la l’Fangeux! » [Libre] Mer 4 Nov 2015 - 18:17 | | | Visiblement l'autre ne semblait pas être mécontent d'être tombé sur un milicien de l'exploration, à se demander pourquoi fondamentalement, et surtout qu'il semblait être étrangement réjouit de cela, comme s'il y avait quelque chose en plus derrière, enfin ce n'était pas si souvent que les gens étaient content d'être tombé sur Theodore, car c'était souvent plutôt le contraire pour tout avouer…
M'enfin Theodore se disait que cette affaire n'avait pas forcément des airs très légal, mais franchement pour le peu qu'il en avait à faire autant ne pas en faire un fromage n'est-ce pas ? Surtout que pour tout avouer comme il le disait son boulot n'était pas celui des miliciens intérieurs donc il pouvait franchement penser à autre chose sans souci…
Et il suivit l'autre car il savait qu'il pourrait sans douter en tirer partie d'une manière, ou d'une autre, et en ancien mercenaire Theodore savait qu'il fallait tirer parti de certains opportunités quand on le pouvait. Et puis il n'était pas mécontent d'avoir un morceau de viande, surtout que la longueur de ce dernier était pas du tout dégueu…
« Intéressant... » Marmonne t-il, très intéressant, et comme pour montrer que la chose lui donnait déjà envie de poursuivre il commença à goûter un peu le lard. Et alors qu'il profita du lard nourrissant, et avec un goût assez prononcé, et salé il écouta l'autre qui lui assura qu'il resterait muet comme une tombe, quand au reste Theodore devrait se débrouiller, bah il avait fait bien fait des travail encore plus compliqués … Theodore aquiesça donc légèrement la tête comme pour montrer qu'il avait compris, bon généralement quelqu'un qui payer la moitié d'avance, était un peu plus facilement fiable que les autres sur le plan paye donc bon...
Et la proposition de lui servir d'escorte n'était pas franchement mauvaise surtout pour ce genre de salaire, après tout il était payé moins luxueusement pour ses petites balades dans les marais donc il n'allait franchement pas faire son difficile… « Me va... » Répondit-il donc pensif de l'air du mercenaire prêt à exécuter un contrat, air qui ne fut pas dur à prendre vu qu'il était cela… Un ancien mercenaire après tout.
« Theodore Salemain. Et toi comment qu'tu t'appelle ? Et je te suis ne t'inquiète pas... » Après tout la paye, et de l'occupation ce n'était franchement pas plus mal, et au passage Theodore fit remarquer.
« Je suppose que je dois tenir ma langue quand à tes affaires ? Dans ce cas-là si jamais on s'en sort, et que t'as un autre marché intéressant à me proposer à l'avenir je suis partant... » Après tout ce n'était franchement pas plus mal, et puis y avait pire comme truc illégal donc franchement Theodore ne regrettait vraiment rien, enfin sur ce il acheva alors qu'ils commençaient déjà à y aller.
« Par contre résume moi ce sur quoi on pourrait tomber à part les fangeux que j'ai pas de surprises désagréables… Des concurrents dans tes affaires par exemple ? » Après tout s'il devait se préparer à cogner des gens autant qu'il sache d'avance cela, et particulièrement quelle type de personne à part les habituels banni bien entendu. |
| | | Sidhi le MulotierChasseur
| Sujet: Re: « V'la l’Fangeux! » [Libre] Mar 10 Nov 2015 - 10:36 | | | -Salemain. Il fit rouler le mot en bouche longuement tout en dévisageant le milicien, face imprimé dans son esprit, il ne l'oublierait plus maintenant. -Moi c'est l'Mulot, ou le Mulotier s'tu préfères. Si un jour t'me cherche, t'aura juste b'soin d'dire ça à un bouseux du quartier et tu m'trouveras. Si tu t'en sors et qu'tai pas trop manche, j'aurai surement d'la besogne pour toi. Sidhi annonça cela sans sourciller comme à son habitude. Il ne doutait jamais de revenir vivant, ayant une confiance aveugle en ses capacités, concernant celle du bousin, pour l'instant il ne pouvait juger, alors si prudence était mère de sûreté, mieux valait t'il ne pas trop s’avancer sur la suite des événements. -On s'bouge, jte f'rai l'topo une fois sur place.
Sans un mot de plus, Mulot fit volte-face et remonta la venelle.
On pouvait entendre des cris qui s’échappaient d'une taverne sur la gauche, quelques soûlards étaient déjà entrain de décuver leurs vins à même le caniveau. Un coupe bourse au visage turbané délestait un vieillard somnolant, maigre pitance sûrement. Sur la droite, racailles porte-mur en gang serré, yeux torve aux lueurs malsaine, mains sous chemises préparaient à n'en point douter un coup bien calculé. Ils laissèrent pourtant le petit cortège passé sans encombre, trop impressionné par la silhouette du viandard au mètre d'acier.
Le chemin de ronde ouest fut bientôt en vue. Sidhi n'avait décoché aucun mot se contentant de se retourner brièvement afin de s'assurer que Théodore le suivait toujours. Et c'était le cas. Le Mulot était rapide, mais le milicien avait de grande jambe. Sidhi escalada une partit de la muraille facile d'accès. Un éboulis de pierre formait quelques marches sommaires qu'il était possible d'emprunter avec aise quand l'on était un brin agile. Il doutait que cela soit le cas de Théodore, mais si celui ci voulait être payé, il devrait faire avec. -Bon, nous v'la à la partit la plus facile, j'vais attacher cette corde ici et on va s'tirer comme des voleurs, une fois au pied d'la muraille faudra m'suivre jusqu'au cabanon, et sans bruit s'possible ! On est les seuls à sortir de nuit Salemain, y a personne d'autre. Z'ont pas les bourses pour ça. Alors occupe toi juste d'faire gaffe aux Fangeux, c'est d'ja pas mal. Sidhi commença à nouer la corde autour d'un merlon, un nœud double cette fois ci serait nécessaire. -Ah et pendant qu'j'y pense. Si on tombe sur des copains à toi, d'la garde ou dl'explo, t'me colle une beigne et t'fais semblant, j'ai bien dit semblant, d'mattacher, comprit ? T'aura qu'a dire qu'j'ai piné ta femme et qu't've m'régler mon compte en solo, ça d'vrait passer. Il tira d'un coup sec, la corde était tendu. -Prêt ?
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| | | Theodore SalemainSoldat
| Sujet: Re: « V'la l’Fangeux! » [Libre] Sam 14 Nov 2015 - 15:30 | | | Pas de blague sur le fait que son nom de famille était Salemain ? D'accord car au final ce n'était pas si important que cela à bien y réfléchir, mais bon. Restait donc à préparer son arbalète pour une future sortie dans les marais…
« On se reverra, ça tu peut en être certain. » Dit Théodore de ce ton de l'homme qui faisait une promesse, ou plutôt du mercenaire qui ne comptait pas crever aisément, et qui viendrait réclamer sa paye, et chercher du travailler tant qu'il y en aurait car après tout rien n’interdisait les petites boulots en plus du métier de milicien pour gagner deux trois trucs en plus.
Et il suivit ensuite l'autre qui semblait assez sûr de lui sans commentaire, après tout ce n'était pas la première fois que quelqu'un qui l'avait engagé lui disait qu'il lui expliquerait plus tard, et puis tant que ce serait pas truc de l'acabit aider les banni, ou faire entrer des fangeux dans la cité il n'était pas contre de venir sans trop poser de questions, qu'il soit payé était le plus important à ses yeux de toute manière. Quand au reste seul l'avenir dirait comment cela se déroulerait, mais il en faudrait plus pour tuer un coriace comme lui heureusement.
Enfin on passa donc par des quartiers plutôt mal famé sans trop presser le pas, et sans trop d'encombre après tout les voyous évitaient rarement de tenter d'extorquer quand ils risquaient d'y perdre des dents, lâche, mais pas stupide les bougres. Même si cela n'empêchait pas Salemain de leur lancer un sale regard comme une sorte d'avertissement. Marbrume était ce qu'elle était sale, et puante sauf chez les nobles, mais au moins. Cela donnait du travail pour la milice, et pour sa part au fond ce n'était pas vraiment ses affaires vu qu'il combattait chez la milice d'exploration…
On arriva donc en vue du chemin de ronde Ouest, bien… Visiblement l'autre semblait bien vouloir sortir comme il l'avait présumer, et il supposa que cela devait être en escaladant, sauf si le bougre voulait miser sur l'aide d'un milicien ce qui pourrait être assez hasardeux vu l'heure, mais bon…
« C'est compris, mais par contre je vais te jeter mon équipement d'en haut parce que je risque d'avoir du mal à descendre avec tout ce foutoir, alors tâche de l'attraper, et de ne riens casser. C'est pas fragile, mais je préférerai ne pas avoir à le nettoyer pour l'utiliser en cas de danger. » Dit-il pratique à son client qui voulait le faire jouer à la descente en rappel visiblement. Alors qu'il regardait ce dernier faire un double nœud, Theodore reprit ensuite aux quelques explicatiosn au sujet de la milice.
« Ok on fera ainsi. Vas-y en premier. » Dit-il d'abord en s'apprêtant à passer ses affaires au Mulotier une fois que ce dernier serait en bas, suite à cela Theodore descendit à son tour avec plus, ou moins de mal. Après tout il n'était pas le plus agile des hommes au fond, mais il était charpenté et cela aidait déjà assez à sa manière. Il finit donc en bas, et dit à l'autre.
« Pas de torche je présume pour se balader dans les marais ? Dans ce cas-là t'éloigne pas de moi, ça évitera que je te prenne pour un fangeux dans l'obscurité. » Dit-il alors qu'il prenait son arbalète chargé en main, sûr qu'un carreau d'arbalète ça pardonnait pas donc autant faire la chose bien si possible.
"Je te suis." Acheva t-il avant d'emboîter le pas au contrebandier, car après tout c'était lui qui devait couvrir les arrières de ce dernier. |
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| Sujet: Re: « V'la l’Fangeux! » [Libre] | | | |
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