Nom : Rutherford
Prénom : Edwige
Âge : 18 ans
Sexe : Féminin
Rang : Etudiante en prêtrise

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs :
Voie de la Prêtrise
+1 HAB ; +2 INT ; +1 CHA

Compétences :


Objets :

Edwige, autant par son apparence ordinaire que par son attitude discrète, fait partie de ces gens auxquels l’œil n'adresse que peu d'attention. Sa jeunesse lui confère un visage doux, bien qu'elle n'atteigne pas la beauté des grandes dames de la cour. Sa mâchoire carrée, ses grands yeux clairs et sa chevelure brune lui donnent tout de même un certain charme rustique, propre à la basse noblesse. Relativement mince et de petite stature, elle n'a pas de quoi impressionner.

La novice s'habille modestement, comme l'exige la bienséance de son ordre, et se contente de robes et de bustiers sobres en complément de sa tunique d'office. Sa coiffure soignée est agrémentée d'une petite broche dissimulée sous son chignon aux motifs de Rutherford, ultime hommage à sa lignée. Peu attachée à la joaillerie, elle conserve tout de même un chapelet de la Trinité autour du cou.

Son allure générale trahit chez la jeune fille un manque de confiance en elle. Edwige s'exprime à voix basse, et possède une certaine tendance à chercher ses mots et à fuir le regard. Les mains jointes devant le bassin, elle s'efface derrière les personnes qu'elle accompagne et à leur cède la parole. Dire que la Rutherford fait souvent office de figurante ne serait pas exagéré.

Il n'est pas toujours aisé de cerner le caractère d'Edwige, qui semble encore se chercher elle-même. Sa jeunesse est synonyme de manque d'expérience, et malgré son évidente bonne volonté, la demoiselle reste naïve et aisément influençable.

Au quotidien, l'étudiante s'avère être une bonne confidente, avec qui il est aisé de se lier d'amitié. Éduquée aux lettres et à la religion, la Rutherford possède une morale bienveillante, ainsi qu'une grande intelligence. Elle accorde sa confiance facilement, et son incapacité à répondre négativement aux requêtes d'autrui la conduit parfois à faire des promesses inconsidérées. Son caractère conformiste suffit la plupart du temps à lui éviter les ennuis, mais lorsqu'elle s'y retrouve plongée, Edwige ne parvient pas toujours à s'en défaire seule.

Sa dévotion envers la Trinité est sincère, de même que sa loyauté envers la couronne. Néanmoins, c'est avant tout le destin de sa famille qui la tient préoccupée. Edwige n'est pas parvenue à faire son deuil, et une part d'elle espère encore trouver un jour l'opportunité de partir à leur recherche. Des aspirations contradictoires, qui la murent dans une anxiété et un dilemme permanent.

De nature plutôt craintive, la novice ne s'est d'ailleurs jamais aventurée en dehors des murs de Marbrume depuis l’avènement des Fangeux. Son premier contact avec les créatures lors de l'invasion l'a profondément marquée, la plaçant directement face à la fragilité de la vie humaine. Son destin face à de tels monstres serait plus qu'incertain, étant donné la jeune fille ne possède aucune formation militaire et que la panique la submerge facilement. Son sens du devoir reste néanmoins prononcé, et Edwige ne rechigne pas à la tâche lorsqu'il s'agit de prodiguer des soins dans des conditions exécrables.

Une autre ombre au tableau se profile concernant son attirance naissante pour les autres femmes, aux antipodes des valeurs défendues par le clergé. C'est un aspect qu'elle cache honteusement, persuadée d'être anormale, et qui ajoute encore à son sentiment de culpabilité.

Les Rutherford formaient autrefois une maison chatelaine prospère et honorable, réputée pour la qualité de son bois et son savoir-faire en menuiserie. La famille noble disposait alors de terres arboricoles s'étendant au sud-ouest du duché de Morguestang, à plusieurs semaines de voyage de Marbrume. Leur demeure fortifiée et leur loyauté les protégea des épreuves de l'histoire, faisant perdurer leur nom des siècles durant. Malgré leur faible poids militaire, cette lignée faisait partie des plus vieilles maisons nobles de la nation.

Troisième-née de Lizbeth et Jeremiah Rutherford, Edwige se trouva être la première fille du couple. En signe de loyauté envers la couronne de Langres et la Sainte Trinité, elle et ses frères furent promis à d'admirables vocations. Ses aînés prirent les armes, tandis que leur sœur fut envoyée à Marbrume pour y suivre une éducation religieuse. Ainsi, bien qu'ayant grandit dans le fort familial, Edwige dut quitter son foyer le jour de ses dix ans. Suite à cela, ses visites ne furent que ponctuelles, et la jeune fille développa une image idéalisée de sa propre famille.

Les premières années se déroulèrent pour le mieux. Edwige s'avéra être une bonne élève: elle apprit à parfaire sa lecture, sa connaissance de l'histoire et de l'étiquette. Son enseignement progressant, elle fut mise au service du clergé, assistant les prêtres dans leur office, et les érudits dans leur travail. Conduite à transporter, ranger et prendre soin de nombreux livres, elle se découvrit une passion pour la littérature.

De son côté, bien que sa situation financière n'était pas extraordinaire, la maison Rutherford restait stable et pérenne. Communiquant par lettres, l'étudiante en prêtrise maintint le contact, et voyageait aussi souvent que les conditions le lui permettaient. Tout semblait alors aller pour le mieux.

Naturellement, le tableau vint à s'obscurcir lorsque qu'apparurent les premières horreurs des marécages. Edwige fut invitée à rester à Marbrume le temps que la sécurité des routes soit de nouveaux assurée, mais le mal s'étendit rapidement sur l'ensemble du territoire. Séparée des siens, la demoiselle vit l'espoir de retourner auprès de sa famille s'estomper peu à peu.

Dès lors, tout devint plus compliqué. Les lettres qui lui parvenaient par corbeaux étaient alarmantes: les terres des Rutherford avaient été submergées par la Fange, et la maison se retrouva prise au piège entre ses propres murs. Or, si les palissades suffirent initialement à maintenir les créatures hors de portée, ses habitants n'étaient pas protégés de la faim et de la maladie. Lentement mais surement, la maison dépérissait, incapable de reprendre le contrôle de ses cultures ou de recevoir le moindre ravitaillement.

Impuissante, Edwige eut beaucoup de mal à contenir son chagrin. Les lettres devinrent plus rares, plus confuses, avant de cesser d'arriver pour de bon, la laissant dans le brouillard le plus épais. Elle se sentait coupable de ne pas être auprès des siens en ces temps difficiles, et plus coupable encore d'en ressentir du soulagement. Se trouvant être la seule Rutherford hors du fort familial, elle se savait en devoir de leur venir en aide, mais ses supplications à ses enseignants et à la milice tombèrent dans de sourdes oreilles.

Les mois passant, puis les années, ses espoirs furent anéantis. Son deuil eut un impact négatif sur ses études et sur sa foi. La brune se découvrit durant l'adolescence une attirance défendue pour les autres femmes qu'elle ne parvint pas à comprendre seule. Blâmant son mal-être et son égarement spirituel, Edwige fit le choix de réprimer cette part d'elle-même et la garder secrète. Les défenses de Marbume s'effritaient en même temps que son moral et sa volonté... jusqu'au jour du couronnement.


L’événement fut un choc pour la novice, et marqua son entrée véritable dans l'âge adulte. Pour elle qui n'avait jamais été directement confrontée à la Fange, le spectacle des massacres fut atroce. Edwige subit de plein fouet les conséquences sanglantes et putrides de cette catastrophe, forcée de prodiguer des soins désespérés dans les allées bondées du Temple. Cas de force majeure oblige, son apprentissage de la médecine s'accéléra drastiquement, au prix d'un profond traumatisme.

Le découragement et le doute s'emparèrent de la religieuse. Comme beaucoup, elle se réfugia dans la prière pour rester saine d'esprit, sans pour autant y trouver de réconfort. Elle vit Marbrume s'enfermer dans le plus sévère des sécuritarismes, les blessés qu'elle venait de traiter être exécutés ou jetés hors des murs. Une ambiance mortifère qui lui fit reconsidérer jusqu'à sa propre foi.

Quelle ne fut pas sa surprise d'apprendre, quelques mois plus tard, qu'un navire étranger était venu percuter les quais de la ville. Un véritable électrochoc pour l'étudiante, qui réalisa pour la première fois que d'autres bastions de vie pouvaient bel et bien subsister hors des murs. La folle théorie que ses proches aient pu s'en tirer refit surface, l'animant d'une détermination nouvelle. Jurant de garder espoir, elle prit la décision d'un jour revenir sur les terres de sa naissance, si les divins le lui permettent.

Edwige est aujourd'hui perdue entre ses désirs et ses craintes, ne sachant plus qui de Marbrume, de la Trinité, de sa famille ou de son salut mérite la priorité. Son éducation stricte et sa soumission au clergé lui somment de demeurer au Temple afin de servir le peuple et son église, mais son cœur et ses convictions sont ailleurs.

Sa formation de prêtresse touche à sa fin, et la sensation de ne pas être honnête envers elle-même ou envers les dieux ne la quitte pas.

Car que vaut vraiment une prêtresse qui ne sait plus que croire ?

Edwige prend un nouveau départ. Sa fiche a été retouchée pour s'adapter d'avantage aux événements récents.

Certifiez-vous avoir au moins 18 ans ? Oui, depuis bien trop longtemps à mon goût.

Comment avez-vous trouvé le forum ? Je crois que c'était un top site à l'époque.

Vos premières impressions ? Ce ne sont pas les premières, mais elles demeurent bonnes!

Des questions ou des suggestions ? J'aimerais jouer en rp la cérémonie qui mènera Edwige du statut de novice à celui de prêtresse. Pourrais-je avoir des détails sur cet examen?

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