Nom : Cape-noire
Prénom : Adria
Âge : 26 ans
Sexe : ♀
Rang : Prêtresse de la déesse Rikni
Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : Voie du clergé, carrière du prêtre : +1 CHA ; +2 INT ; + 1HAB
Compétences choisies :
• Eloquence
• Divination - Tarots
• Sixième sens
• Doctrine du culte
Objets choisis :
• Une petite dague en argent qu'elle dissimule grâce à sa cape.
• Un jeu de tarot qu'elle conserve en permanence sur elle.
Année 1146
Isaac faisait glisser lentement le peigne en argent dans la chevelure fine et fragile de sa petite sœur. Il prenait garde à ne pas tirer un seul cheveu et coiffait Adria avec la plus grande patience du monde. Le silence régnait dans la petite chambre aux fenêtres voilées par un fin maillage qui tentait sans grand succès, d'isoler les habitants de la chaumière du froid mordant. L'hiver avait été rude cette saison et les récoltes furent minces mais suffisantes pour leur permettre de ne pas souffrir de la famine. Le petit village de Monpazier offrait un cadre de vie tranquille à la famille des Cape-noire et c'est ici qu'Adria vécue dès ses premières secondes de vie.
Isaac reposait le peigne en soufflant légèrement.
«
Voilà, j'ai terminé ... »
Adria se redressait lentement et étreignit son frère comme chaque matin. Il lui jetait un coup d'œil attendri avant de s'éclipser de leur chambre commune pour rejoindre son père afin d'ordonner le bois fraîchement coupé.
...
Accoudée à la fenêtre de la minuscule cuisine, Adria observait son père et son frère occupés à fendre et à ranger des bûches. Ses grands yeux noirs brillaient d'admiration en les regardant abattre leurs vieillies haches de toutes leurs forces. Isaac croisait soudain le regard de sa sœur et cette dernière lui adressa un sourire plein de tendresse ...
Isaac était un beau jeune homme d'une douzaine d'années et il avait noué avec Adria un lien qui se renforçait un peu plus chaque jour. Inséparables, ils passaient beaucoup de temps à se chamailler et à s'entre-aider dans les tâches quotidiennes. Si Isaac s'occupait souvent des travaux à l'extérieur, Adria était quant à elle à la maison où elle aidait sa mère. Cette dernière permettait à ses enfants d'avoir un minimum d'instruction aussi bien en lecture qu'en matière de religion. Prêtresse de la Trinité et officiant parfois au village, elle constituait un pilier important pour l'éducation des deux bambins. Ne fréquentant pas l'école, Adria et Isaac ne suivaient donc pour ainsi dire qu'un enseignement primaire et relativement incomplet.
Année 1156
Adria se réveillait en étouffant un cri, de la sueur perlant sur son front pâle. Elle jetait un regard à sa gauche, Isaac dormait profondément ... Lorsque son souffle s'apaisa, elle expira bruyamment, s'allongeant de nouveau sur son matelas de paille. L'adolescente n'osait pas fermer les yeux à nouveau de peur que les images traumatisantes ne l'assaillent de nouveau. Les cauchemars étaient nombreux ces derniers temps et l'empêchaient d'avoir un sommeil réparateur. Il faudrait sans doute tirer les cartes demain pour en savoir plus ...
A peine quelques heures plus tard, les premiers rayons du soleils tentaient une percée à travers la fenêtre poussiéreuse. Adria se glissait hors de son lit pour rejoindre la cuisine où sa mère était occupée à dresser une table modeste. La jeune femme s'installait sur le banc, l'air morose.
«
Mère ... Je ... fais d'horribles cauchemars ces derniers temps.»
Sa mère posait lentement les écuelles sur le plan de travail, redressant légèrement le regard. Quelques lourdes secondes de silence s'installèrent avant qu'elle ne fasse volte-face.
« Adria ... Je pense que la déesse Rikni essaye de te parler »
L'adolescente ne répondit pas, fixant la table en tripotant machinalement sa cape usée.
Rikni ? ... Pourquoi ? Sa mère finit par s'approcher d'elle, posant sa main sur l'épaule de la jeune fille.
«
Adria, depuis que tu es jeune je sens que tu as un avenir prometteur en tant que prêtresse. Tu as une grande droiture d'esprit, de la volonté, de l'empathie. Les dieux ne pourraient pas rêver d'un meilleur intermédiaire »
Adria laissait sa génitrice parler sans rien ajouter. La foi était t-elle le meilleur chemin pour elle ? Il lui fallait une réponse ... Et comme à chaque fois qu'elle était désireuse de connaître ce qui lui était réservée, elle tirait les cartes ...
Année 1164
Le sang avait vraiment un goût étrange : C'était comme un mélange de rouille et d'eau salée qui piquait atrocement la gorge. Lors de la fuite, Adria avait perdue une chaussure et s'était retrouvée dans la boue à moitié piétinée par les habitants qui courraient de tout leur soûl pour une raison qui était inconnu à la jeune femme. Les yeux mi-clos et la bouche ensanglantée, Adria essayait de toutes ses forces de se relever mais ses muscles refusaient catégoriquement de lui obéir. Et puis ce fût le noir total, accueillant, irrépressible ...
[
Passage à la première personne - Adria]
Je me souviens de la lumière et du froid. De la peur et de la douleur. Du frottement du cuir sur ma peau nue. Lorsque j'ouvris les yeux, j'étais en tenaille entre deux bras puissants qui m'offraient un cocon protecteur. Mes cheveux étaient collants, maculés de sang et de boue. Mon dos me faisait atrocement souffrir et ma bouche était enflée et douloureuse. Je parvins à m'accrocher et à ne pas me laisser sombrer à nouveau dans l'inconscience. Lorsque mon champ de vision fût moins brouillé, je posais mes yeux fatigués sur l'environnement autour de moi. Je ne reconnaissais rien ...
Mon cœur se mit à battre la chamade. Ou étais-je ? Qui était l'homme qui me portait à travers une ville inconnue?«
Tu te réveilles juste à temps petite » Une voix douce et masculine rompit le silence.
Je ne parvins à répondre que par un grognement sourd qui fit rire mon sauveur. Enfin ... J'imagine qu'il l'était. Je me concentrais de toutes mes forces pour essayer d'ordonner mes derniers souvenirs qui se mélangeaient dans ma tête. Pas moyen d'y parvenir et en plus, je m'épuisais davantage.
«
Nous arrivons. Je vais te confier à l'église, ils vont prendre soin de toi ... Je n'ai pas les moyens de t'aider plus que cela.» Je fermais les yeux en m'apaisant un peu. Il ne me voulait visiblement aucun mal.
Où était père, mère, Isaac ... ? Un grand bâtiment de pierre se dressait devant nous alors que l'homme qui m'avait visiblement sauvé la vie me déposait à l'entrée, s'assurant qu'un prêtre vienne prendre le relais. La douleur commençait à reprendre le dessus et je ne pus lutter davantage, le noir avait gagné une fois de plus le combat contre ma conscience.
Durant les mois suivants, Adria fut recueillit par le clergé et hébergée par l'église. Ils lui apprirent les rudiments de la vie de prêtresse et lui enseignèrent également leur connaissance des évènements de l'année 1164 où tout a basculé. C'est ainsi qu'elle prit connaissance de l'existence des fangeux et du fait que Marbrume est désormais leur dernier rempart. Adria a continué de faire des rêves de manières très régulière et s'est finalement rapproché du culte de Rikni. Les rêves, même les cauchemars n'étaient plus un évènement traumatisant à vivre, bien au contraire. Sans nouvelles de sa famille, elle est pratiquement certaine qu'ils comptent parmi les nombreux morts que le Fléau a engendré ... Concernant l'homme qui l'a récupérée durant la fuite, il vient parfois lui rendre de courtes visites. Adria s'est énormément renfermée suite à ces évènements et s'est accrochée à ses croyances pour lutter contre le sentiment d'échec avec lequel elle vit désormais ... Certifiez-vous avoir au moins 18 ans ? 23 ans, non tatouée et vaccinée o/
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