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| Quand Anür apparaît le temple est aux aguets. | |
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Leanne DasmenPrêtresse
| Sujet: Quand Anür apparaît le temple est aux aguets. Lun 1 Aoû 2016 - 15:39 | | | Quand Anür apparaît le temple est aux aguets.
Hassam, Barral, Sydonnie, Léanne. Un si grand espace. Un grand espace gris, voir blanc ou bleuté parfois, où règne un silence total, un silence religieux comme l'on dit. En même temps le temple est l'espace pour cela, pour ce silence là afin que tout le monde puisse se recueillir en paix. Et dire que si mon destin avait été différent, je ne me serait pas retrouver ici. Mais qu'en importe-t-il maintenant ? Je suis là, je suis haute, je suis prête à recevoir des fidèles comme chaque jour. Je ne sais pas où sont les autres prêtes à cette heure mais … Ah si, oui je sais que Hassam est quelque part dans le temple, je me demande bien ce qu'il doit être entrain de faire d'ailleurs. Je regarde devant moi et je vois tous ces bancs en bois, d'un bois si foncé, où le peuple vient s'asseoir pour écouter une cérémonie, pour venir prier ou pour demander des conseils à l'un de nous. Je ne sais pas trop quoi penser de cette journée qui s'annonce longue et vide comme ce temple. D'habitude, il y a au moins trois ou quatre personnes toutes les deux heures mais aujourd'hui c'est le néant total. Je me retourne vers la statue d'Anür qui trône devant moi. Si imposante, si majestueuse et si … Je ne sais que dire d'autre. Je ne peux que la contempler, elle et son visage aussi beau que ce monde, elle et son regard de braise, comme un regard dénonciateur. C'est comme si elle savait qui était le pêcheur et qui était le bon fidèle entrant dans son temple. Sa queue en écaille se dessine magnifiquement devant nous, comme si elle ne pouvait la retenir, comme si elle s'étendait de tout son long et que personne ne peut la retenir. Elle est chez elle, personne ne la fera sortir. Son sceptre est aussi d'une beauté incroyable, les sculpteurs en ont fait quelque chose précieux, il émane une telle richesse et il est impossible de le voler. Personne ne peut faire mieux que cela. « Mademoiselle Léanne ! » Mais je sors de ma transe, de mon dévouement, de mon imaginaire par cet appel. Je regarde Anür comme si j'avais cru qu'elle m'avait appelé de ses propres lèvres mais je reconnais bien que le son venait de derrière moi. Je me retourne lentement vers la voix, tenant fermement mon bâton dans ma main gauche. Je regarde cette fidèle à Anür qui venait souvent au temple fût un temps mais à cause de son travail avait dû renoncer à quelques habitudes. Son regard était impatient, la bouche à moitié ouverte, elle semblait être terrorisée par quelque chose, mais par quoi ? « Que ce passe-t-il ? Demandais-je avec calme tout en me dirigeant vers elle. - Des rumeurs tournaient dans le quartier, mais aussi dans le sud, beaucoup de rumeurs vers le port et c'est vrai ! - Expliques toi plus clairement je te pris. - Il y a une sirène, sur le littoral, c'est à peine croyable, mais c'est pourtant vrai ! Une queue sans pareil et scintillante au large du littoral. Nous sommes presque sûr que c'est un message, un présage d'Anür ! » Une sirène ? Je la regarde avec incompréhension mais aussi je me pose bien des questions : Est-ce vrai ? N'est-ce pas un canular ? Comment serait-il possible qu'une sirène soit si près de nous ? Et si c'était un présage, pourquoi nous l'envoyer Anür ? Je regarde la statut d'Anür qui semble non distraite, toujours à regarder la porte d'entrer de son temple, la porte à moitié fermé puisque la fidèle n'a pas prit la peine de le faire. Elle était trop pressée d'avouer ce qu'elle avait vu et entendu pour prendre le temps de fermer cette porte. Peut-être que je devrai aller voir de mes propres yeux. Après tout, cette femme est bien venue me voir et m'avouer cela pour que je vienne voir la chose de mes propres yeux. « Mademoiselle Léanne ? Comptez-vous venir dehors et voir ce … Miracle ? - Je crois qu'il le faut bien, dis-je en tournant mon regard sur elle. Mais avant cela, je ne veux pas partir seule, je vais demander à quelqu'un de venir avec moi pour qu'un autre prêtre soit témoin de cela. - Oh, je comprends, puis-je vous aider pour quelque chose ? - Ou … Oui, veux-tu bien aller chercher un milicien disponible et lui dire de venir ici rapidement ? Dis lui que c'est pour une affaire urgente. - Oui mademoiselle. » A ces derniers mots, elle partie aussi vite qu'elle fût venue. Serrant mes doigts autour de mon bâton d'argent, je fis demi-tour et me dirigea à l'intérieur du temple pour tenter de trouver Hassam. Je sais qu'il est ici, quelque part dans ce temple et j'ai besoin de lui pour m'accompagner à ce « miracle ». Je ne sais pas si tout cela est vrai, j'ai besoin de le voir de mes propres yeux mais je ne veux pas voir cela seule, non, un autre prêtre doit être témoin à mes côtés pour prouver que c'est vrai, ou faux. « Hassam ? Où es-tu ? » Criais-je à travers le temple. |
| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Quand Anür apparaît le temple est aux aguets. Lun 1 Aoû 2016 - 16:18 | | | Hassam avait toujours trouvé le Temple de la Trinité majestueux. Lorsque certains des plus anciens fidèles lui assuraient chaque jour que le temple majestueux était devenu un pauvre tas de pierres, qui était insulte aux Dieux, le jeune prêtre avait pour réponse : "Si leur sanctuaire est ainsi, c'est que cela leur semble nécessaire. Ils connaissent la situation de Marbrume, aussi nous soutiennent-ils toujours".
Il priait silencieusement, caché derrière un pilier, alors que le seul bruit audible dans l'édifice était celui des pas de Léanne, jeune prêtresse avançant vers la statue d'Anür. Elle entamait une prière lorsqu'une gueuse vint troubler le calme du Temple :
"Mademoiselle Léanne !"
"Que se passe-t-il ?"
L'orphelin termina sa prière et écouta ce qui, il en était sûr au vu de son regard, était autre chose que des palabres de mendiante. Sa première impression fut pourtant vite infirmée :
"Il y a une sirène, sur le littoral, c'est à peine croyable, mais c'est pourtant vrai ! Une queue sans pareille et scintillante au large du littoral. Nous sommes presque sûrs que c'est un message, un présage d'Anür !"
La jeune prêtresse sembla s'intéresser aux paroles de la roturière, et elle se mit même en tête de lui porter secours et d'aller vérifier le fait par elle-même. De surcroît, la damoiselle appela après lui :
"Hassam ? Où es-tu ?"
Parce qu'il n'était pas d'humeur joueuse et qu'il avait une certaine estime pour la prêtresse, qui avait d'ailleurs probablement son âge, le jeune homme se présenta directement elle. Mais après l'avoir fixé quelques secondes, il éclata de rire en se tenant les côtes. La situation lui semblait tellement risible. Cependant, redoutant la réaction de Léanne alors qu'il la moquait sans vergogne, il s'arrêta pour lui proposer un marché :
"Alors mademoiselle, on part à la chasse aux sirènes ? Tu apprendras bien vite que les gueux, que l'on bénit et parfois même que l'on nourrit, ne sont pas hérauts, et que leur parole ne vaut rien. Écoute-moi bien. D'abord, je n'aime pas les miliciens. Ces idiots peuvent bien envoyer 30 hommes pour aller chasser des sirènes ou des dragons, ils feraient mieux de s'occuper des fangeux. Ensuite, j'accepte de t'accompagner, mais tu es l'initiatrice de cette expédition. Aussi, si je te rends ce service, tu m'en dois un. En route !"
Il marcha quelques pas, tournant le dos à Léanne, avant d'ajouter, d'un air grave :
"Ah, dernière chose : n'invoque pas la Trinité si l'on ne rencontre pas effectivement un animal fabuleux. Il t'en cuira si tu oses exorciser un brochet ou un merlan !"
Ainsi il se posta à l'entrée du Temple, adossé contre le mur de pierres. |
| | | Barral TrellMilicien
| Sujet: Re: Quand Anür apparaît le temple est aux aguets. Lun 1 Aoû 2016 - 18:18 | | | [A la caserne] Occasionnellement le sergent ordonnait une petite inspection des effectifs histoire de se donner bonne conscience. C'était le genre de truc qui tombait quand on ne s'y attendait pas et dont on aurait bien voulu se passer. L’enchaînement des missions, les entraînements, il était nécessaire de s'assurer de la bonne santé de ses troupes aux origines diverses et variées afin de ne pas envoyer à la mort des personnes déjà diminuées. Certains jouaient évidemment les gros durs se tenant fièrement dans l'alignement alors qu'ils auraient du se trouver à l'infirmerie, d'autres préféraient faire croire qu'ils n'avaient rien, alors que leur plaie devenait forte odorante. Mais tous savaient que s'ils ne partaient pas en mission ils ne toucheraient pas leur misérable salaire...Sur la trentaine d'hommes et de femmes, cinq furent repérés et conduits de force vers l'infirmerie, parmi eux un traîner une vilaine plaie à la main qui pourrait la lui faire perdre. Barral n'avait jamais vu le sergent en personne, si d'aventure cela devait arriver c'est qu'il aurait fait une grosse connerie, l'homme était à l'écart dans ses quartiers en train de les épier bien à l'abri. Après cette inspection sanitaire, les missions furent distribuées. Rien pour son groupe qui comptait avant l'inspection deux absents, et qui en avait désormais trois, un homme était en effet à bout de force.
- Profites petit, et garde tes forces pour les griffus.
Barral détestait quand le coutilier le nommait ainsi à cause de leur différence d'age, mais que pouvait-il y faire ? Les groupes de miliciens s'en allaient au fur et à mesure par le guichet que l'on avait ouvert quand une frêle silhouette se matérialisa dans l'encadrement de la porte. Le visage rougi, essouflée par sa longue course, la jeune femme appuya la main contre la porte cherchant un peu de courage pour affronter le regard des miliciens. Il lui fallait les convaincre. Et ce n'était pas gagné. Au mieux on lui dirait d'aller se faire voir, au pire elle préférait ne pas y songer...
- Je crois que nous avons une brebis égaré.
Le coutilier s'approcha de la femme laissant Barral ruminer seul dans son coin.
- C'est pourquoi ?
La pauvre femme sursauta en entendant la voix, et lui débita à tout vitesse la requête de la prêtresse, ce qui fit rire le coutilier. Il lui fit répéter plus lentement lui assurant qu'il n'allait pas la dévorer tout crue.
- Une affaire urgente ? J'espère que tu ne te fou pas de moi ou il t'en coutera...je n'ai pas de temps à perdre, ni d'hommes à employer pour une...
- C'est à cause de la sirène...
Là le coutilier ne pouvait plus la renvoyer sans rien faire. Tout le monde savait que la déesse Anûr était associée à cette représentation. Il devait agir avant que cela n'attire trop de monde au même endroit, peut-être même avertir son supérieur, mais pas avant d'en avoir vérifier le fondement.
- Trell, beugla-t-il, raccompagne cette femme au temple d'Anur, une prêtresse a besoin d'un service. Et trouve quelqu'un pour t'accompagner.
Un service oui, c'est ainsi qu'il fallait nommer la chose. Il ne se voyait pas faire payer le temple pour une mission. Le coutilier prit Barral deux seconde en aparté pour lui expliquer ce que lui avait conté la jeune femme. Il comptait sur lui pour faire toute la lumière sur cette histoire et lui faire son rapport dès que la prêtresse n'aurait plus besoin de lui.
Se rendre au temple était une perspective qui ne le rebutait pas. Cela faisait longtemps qu'il n'y avait pas mis les pieds par manque de temps. A croire que les Trois s'amusaient bien avec lui...Cette mission lui rappellerait cruellement son ancien métier...Barral repéra un groupe de milicien de l'intérieur qui prenait un peu de bon temps. Peut-être étaient-ils en repos ou bien attendaient-ils leur heure de patrouille ? Certains se détournèrent, lui il avait bien sa petite idée en tête comme binome. Il voulait une femme pour ne pas effrayer leur accompagnatrice.
- Salut. Qui veut bien m'accompagner au temple ?
Barral espérait bien que dans le lot un daigne lui répondre positivement. Si tous étaient miliciens, il y avait une espère de guéguerre entre l'intérieur et l'extérieur qui rendait la coopération et la cohabitation difficile parfois.
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| | | Sydonnie de RivefièreSergente
| Sujet: Re: Quand Anür apparaît le temple est aux aguets. Lun 1 Aoû 2016 - 23:12 | | | Quand Anür apparaît le temple est aux aguets.Feat Léanne, Hassam, Barral, ~ A la caserne ~ Je suis en repos aujourd’hui, chose rare. Après plusieurs nuits passées dans les bas-quartiers et ma tête particulièrement cerné, je crois que le chef n’a pas pu faire autrement. Sauf que moi, je ne l’entends pas de cette oreille, il n’est pas questions que je reste dans l’habitation familiale, avec ma mère qui va passer son temps à me parler des hommes qui lui semblent être le meilleur parti pour moi. Alors, j’ai fuis, lâchement, stupidement, naïvement certainement aussi. J’ai quitté la demeure prétextant une course à faire, histoire de prendre une bouffée d’air frai, enfin je voulais surtout rejoindre la caserne pour capter les dernières rumeurs, les dernières affaires. Hors de question que je me retrouve mise de côté, ou non affecté aux missions les plus intéressantes. Je ne suis pas fait pour ça, être dans l’attente que quelque chose se passe. Généralement, je me rends au temple dans ses moment-là, histoire de me retrouver avec moi-même, ou plutôt d’obtenir des conseils auprès des différents prêtres et prêtresses. Sauf qu’en ce moment, je n’ai pas envie de parler, pas envie d’exprimer mes tracas, mes interrogations, simplement pas envie de mettre des mots sur mes perturbations intérieurs. Avant de partir, j’avais pris la peine d’attacher ma longue chevelure ébène, la remontant en un gros chignon un peu imposant, laissant quelque mèche rebelles encadrer mon visage un peu malgré moi. J’avais ensuite passé ma capuche en cuir, enfiler mes bottes en cuir avant de prendre la direction de la caserne, un bref signe de la main à ma génitrice, qui déjà, tirait une tête jusque par terre. Je vais le payer, je le sais. Tant pis. Je n’ai pas besoin de réfléchir au chemin que je vais emprunter, je le connais par cœur. Mes pas sont rapides, bref et efficaces. Je fais une pause devant une boutique que j’affectionne, la forge. J’admire les lames que je ne suis pas en mesure de m’offrir, bavant devant la vitrine qui les mets parfaitement en valeurs. J’en rêve. Enfin, il est temps de me remettre en route, je ne m’arrête même pas devant le commerce de la couturière, n’offrant même un regard vers la bâtisse. Les vêtements, ce n’est pas vraiment mon truc, attention, je ne dis pas que j’aime me trimbaler complètement nue, non, je pense simplement que porter de longue robe avec un nombre impression de dessous n’est pas pratique. C’est aussi simple que ça. Enfin, j'arrive à ma destination, lieu que je connais sur le bout des doigts. Je fais un petit tour à l'intérieur de celle-ci, affiche un large sourire plein de provocation en croisant mon supérieur, qui semble un peu trop occupé pour venir me rappeler à l'ordre. Qu'est-ce qu'il va me faire ? M'envoyer dans les bas-quartiers ? Trop tard, j'y suis déjà affectée. J'incline poliment la tête vers les visages que je connais, sans trouver judicieux de rejoindre les différents groupes pour papoter, non, je préfère écouter les conversations au fil de mon passage. Cela m'évite de gaspiller ma salive inutilement. Je stoppe mes pas devant un groupe d'homme que je connais, en revanche celui qui vient de poser une question, lui, il n'est pas connu dans mon registre de connaissance. Je m'approche presque aussitôt, curieuse. Je me glisse entre les imposantes silhouettes masculines, poussant de-ci de-là, certains hommes. Ils commencent à avoir l'habitude et ne relève même pas.- « Bah alors les mecs, vous ne vous proposez même pas pour porter assistance à notre ami. Aucune éducation.» J’affiche un plus large sourire, toujours aussi provocateur. Quelle bande de grognons, c’est bien des hommes ça. J’avise un peu plus intensément l’individu que je ne connais pas, un cache œil, un visage plutôt jeune, dépassant légèrement la vingtaine certainement. Des cheveux bruns presque noir, une coupe courte. Mh. Mes yeux arrêtent leurs découvertes, insistant particulièrement sur le cache œil et les cicatrices. Est-ce qu’il a fait ça en mission, est-ce qu’il s’occupe de l’extérieur ? J’entrouvre les lèvres, prête à poser une multitude de questions, mais je me ravise rapidement. Non. Je dois me reprendre, ne pas me précipiter sur des conclusions trop actives. Devant le non emballement du groupe, je m’avance un peu plus, reprenant la parole :- « Bon vu l’engouement que ta proposition provoque. J’en suis. En route mon cher. » dit-je d’une voix taquine. Je suis de bonne humeur finalement, ma journée de repos s’annonce particulièrement bien. Je vais passer du temps au temple, deuxième lieu que j’affectionne. J’avance doucement vers la sortie de la caserne, suivit par ma nouvelle connaissance dont j’ignore absolument tout. Je réajuste ma lame, poursuis ma marche vers le temple, un peu trop vite certainement. Je mets un temps avant de réaliser que je ne suis même pas présentée. Je m’arrête.- « Au fait. Je suis Sydonnie, mais tout le monde m’appelle Sydo ici. Tu es de l’extérieur c’est ça ?! »Je reprends ma marche, supposant qu’on peut parler et avancer en même temps. Quoi que, avec les hommes parfois c’est compliqué. J’affiche un nouveau sourire plutôt discret, avant de re-poser une question, une dernière.- « Pourquoi cette visite au temple ? » Nos pas étaient plutôt rapides, en même temps, je ne souhaitais pas vraiment traîner, par crainte que mon chef me tombe sur le coin de la tête en apprenant que je venais d'accepter une mission sans son accord. J'étais comme ça, chiante. Au bout de quelques minutes d'avancés, notre duo plutôt original arrivait enfin devant le temple, attendant sagement l'arrivé des personnes. ~ Arrivée au temple ~ En bas des marches, j'attendais avec un peu d'impatience de voir le visage des personnes que nous allions devoir accompagnés. Je devais certainement les connaitre, je m'y rendais si souvent. Je détaillais toujours du coin de l’œil mon collègue avant de déposer mes yeux clairs sur une carrure que je connaissais, de vu uniquement. Un prêtre que j'avais déjà croisé et re-croisé un bon nombre de fois. Je lui fis un signe de tête poli, son nom m'échappait, inutile de l'embêter. - Spoiler:
Sydo parle en #a3a3a3
Code par MV/Chamikaze sur Epicode |
| | | Leanne DasmenPrêtresse
| Sujet: Re: Quand Anür apparaît le temple est aux aguets. Mar 2 Aoû 2016 - 11:51 | | | Un présage d'Anür sur nos côtes semblent incroyable, j'ai vraiment besoin de voir ça de mes propres yeux. Cependant j'aimerais bien qu'Hassam se montre, dise : « je suis là ! », quelque chose comme cela et ne pas rester cacher je ne sais où à je ne sais faire quoi. Je tourne la tête à gauche mais lorsque je la tourne à nouveau pour regarder à ma droite, je vois Hassam apparaître devant moi, comme une fleur. Il me regarde, ou plutôt me fixe. Je fais de même, je crois même que je hausse un sourcil en le voyant. Pourquoi me regarde-t-il comme cela ? Tout d'un coup, il éclate de rire.
Bon, je crois qu'il a entendu la conversation entre la fidèle et moi, je pense qu'il n'y croit pas une seule seconde et qu'il se paye ma tête. Je sens mes sourcils se froncer et mes doigts se serrer autour de son bâton. Pourtant, il ne me faut pas m'énerver autant. Je respire profondément et je souffle doucement pour reprendre mes esprits et me calmer. Quant à Hassam, il se calme lui aussi.
"Alors mademoiselle, on part à la chasse aux sirènes ? Tu apprendras bien vite que les gueux, que l'on bénit et parfois même que l'on nourrit, ne sont pas hérauts, et que leur parole ne vaut rien. Écoute-moi bien. D'abord, je n'aime pas les miliciens. Ces idiots peuvent bien envoyer 30 hommes pour aller chasser des sirènes ou des dragons, ils feraient mieux de s'occuper des fangeux. Ensuite, j'accepte de t'accompagner, mais tu es l'initiatrice de cette expédition. Aussi, si je te rends ce service, tu m'en dois un. En route !" Il a bien des paroles crues et parle du peuple comme quelqu'un de méprisant ce qui n'est pas très religieux de sa part, c'est comme s'il n'avait aucune compassion et pourtant il est … Prêtre ? Pour ce qui est des miliciens, je peux très bien comprendre qu'il peut ne pas les aimer puisque ce sont des gens recruter afin de garder, d'attraper, ou de tuer des gens. Néanmoins, ils sont là pour nous protéger aussi, protéger le peuple et servir, tout comme nous, les dieux.
Je suis ravie lorsqu'il me dit enfin qu'il accepte de m'accompagner, bien qu'il ai entendu la conversation tel un espion, ce que je lui mettrai bien à la figure, ce n'est pas digne de quelqu'un de bien de faire cela. Comme je l'ai appelé, que je lui ai demandé de venir, bien sûr que je suis l'entière initiatrice de cette expédition, je ne peux pas laisser cette mission à quelqu'un d'autre.
Je reste néanmoins bouche bée sur ses dernières paroles. Lui rendre un service ? Lequel ? Et pourquoi ? Ce n'est pas vraiment un service que je lui demande … Enfin … Je me comprends. Je le regarde partir derrière moi vers la sortie, je ne peux pas bouger.
"Ah, dernière chose : n'invoque pas la Trinité si l'on ne rencontre pas effectivement un animal fabuleux. Il t'en cuira si tu oses exorciser un brochet ou un merlan !"
Si l'on pouvait me représenter par un dessin, de la fumé serait entrain de sortir de mes oreilles en ce moment. Pourquoi cet homme est si désagréable ? Je me retourne enfin, je le regarde sortir puis je décide enfin de sortir à mon tour du temple lorsque je vois la fidèle de tout à l'heure revenir en toute hâte vers moi.
« Mademoiselle Léanne, un milicien va venir au plus vite.
- Merci beaucoup, lui dis-je en souriant, tu peux retourner à tes occupations maintenant, fais ce qui te semble juste et bon à présent. Va en paix. »
Elle prit juste le temps de me sourire et de partir de nouveau du temple pour retourner chez elle ou retourner voir ce qui se passait sur le littoral. Je sors à mon tour du temple, tirant la poignée de la grande porte derrière moi et je viens me placer face à Hassam. J'espère juste ne pas trop le foudroyer du regard même si le cœur y est. « Je ne pense pas avoir un service à te rendre contre ce que je te demande de faire ici, c'est juste m'accompagner pour voir aussi de tes propres yeux ce qui se passe là-bas et si cela est bien un présage de la déesse Anür. »
M'appuyant sur mon bâton d'argent, je penche un peu la tête sur la côté et entreprend de le regarder droit dans les yeux. « Pour un prêtre, tu es plutôt quelqu'un qui a beaucoup de piquant, n'est-ce pas ? Tu t'es réveillé du mauvais poil aujourd'hui ? Ne crois pas que je n'ai pas remarqué que tu te payais de ma tête il y a deux minutes ? On va passer quelques temps ensemble aujourd'hui alors tiens toi comme un prêtre et non pas comme tu viens de le faire. Je ne supporte pas que l'on me parle sur ce ton. Peux-tu faire un effort pour que tout puisse bien se passer ? »
Je me redresse lentement, me tenant droite. Je ne tiens pas vraiment à lui faire croire que j'ai un grand pouvoir sur lui ou que je suis quelqu'un de méchante, je voulais juste régler cette affaire avant de partir, je ne veux pas partir avec une onde négative traînant tout autour de moi. |
| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Quand Anür apparaît le temple est aux aguets. Mar 2 Aoû 2016 - 14:00 | | | Léanne semblait vexée par la façon qu'avait eu Hassam de lui parler. Elle déclina poliment son marché, en appelant à sa raison et à sa bonne volonté.
"Je ne pense pas avoir un service à te rendre contre ce que je te demande de faire ici, c'est juste m'accompagner pour voir aussi de tes propres yeux ce qui se passe là-bas et si cela est bien un présage de la déesse Anür."
Hassam réfléchit un peu. *Bon, j'aurais essayé. Elle est crédule, mais pas faible*. Il décida de rester agréable avec elle jusqu'à ce qu'elle lui lance, de manière cinglante :
"Pour un prêtre, tu es plutôt quelqu'un qui a beaucoup de piquant, n'est-ce pas ? Tu t'es réveillé de mauvais poil aujourd'hui ? Ne crois pas que je n'ai pas remarqué que tu te payais ma tête il y a deux minutes ? On va passer quelque temps ensemble aujourd'hui alors tiens toi comme un prêtre et non pas comme tu viens de le faire. Je ne supporte pas que l'on me parle sur ce ton. Peux-tu faire un effort pour que tout puisse bien se passer ?"
Ahah, c'en était bien trop pour Hassam. Cette prêtresse dépassait les bornes. Le jeune homme appréciait le respect. Il estimait à leur juste mesure les femmes, et n'était pas machiste, mais qu'une personne si jeune remette en question sa qualité de prêtre, c'en était trop. Il hésita un instant *Je devrais probablement la planter là. Mais son affront éveille mon attention. Je la suis, et si elle ose la moindre offense, je la dépouille, sans qu'elle s'aperçoive de rien.*
"Allez, c'est d'accord, on y va ensemble, dans le respect et la bonne humeur, mademoiselle."
Il prêta soudain attention à la fidèle qui avait assuré à Léanne qu'un milicien viendrait leur porter secours. Pensant au soldat qui viendrait, et présumant qu'il ne serait pas seul, il chuchota à Léanne :
"Une seule chose. Ne me demande pas de respecter ces enflures de militaires. Inefficaces contre les fangeux, tueurs de mendiants, seule leur bourse peut être intéressante. Alors s'il te plaît, ne leur cire pas les bottes. Un bonjour poli, quelques mots, rien de plus."
Il aperçut alors les deux militaires TANT attendus qui approchaient du Temple. Il anticipa et sortit du bâtiment sacré pour les saluer, pensant que ces hommes peu vertueux étaient capables de rentrer armés dans le lieu de culte, voire même de dégainer leur arme en son sein.
"Bonjour monsieur. Bonjour madame.", dit-il d'une voix puissante, avec un rictus amer.
Il observait l'homme borgne qui se tenait face à lui. Digne, il semblait moins arrogant que les miliciens qui se pavanaient en ville, contrôlant tous les clochards un peu louches. Non, cet homme avait vu l'horreur, et savait qu'il était mortel. Les sens d'Hassam ne le trompaient pas.
Tout comme ils ne le trompaient pas à propos de la femme qui l'accompagnait : une vantarde qui n'avait jamais combattu, peut-être même jamais vu de Fangeux, probablement capable de tabasser des mendiants manchots. Elle avait, il le sentait, une sainte horreur des pauvres. Le jeune prêtre savait qu'elle n'avait jamais connu d'adversaire réel, un de ceux qui lui aurait mis une dérouillée. Il haïssait déjà cette femme, archétype de ce qu'il ne supportait pas : un soldat zélé à côté de la plaque. |
| | | Barral TrellMilicien
| Sujet: Re: Quand Anür apparaît le temple est aux aguets. Mar 2 Aoû 2016 - 18:51 | | | Visiblement sa proposition n'attirait personne. Il avait encore des progrès à faire pour devenir un grand orateur. Ce n'était pas facile d'attirer l'attention de miliciens qui n'étaient pas de son groupe. Cela venait-il de lui ou bien de la mission ? Une tête émergea alors de l'ensemble. Une femme qui se mit à le détailler. Cela l'amusa beaucoup, il ne s'en étonnait même plus tellement c'était fréquent. Il n'avait beau ne pas avoir une carrure impressionnante, il menait à bien ce les missions qu'on lui confiait en revenant plus ou moins en un seul morceau. Son coutilier commençait d'ailleurs à l'apprécier mais il ne le montrait pas trop, pour ne pas faire voir de préférence en son groupe, histoire que chacun donne le meilleur à chaque fois. Barral l'observa rapidement, elle avait une bonne bouille, quelque chose dans son regard lui rappela vaguement quelqu'un d'autre, mais pas le temps de rêvasser la voilà qui se dirigeait à grand pas vers la sortie.
- Attend...tu ne sais même pas ce qu'on va faire.
C'est qu'elle était pressée la petite, tellement qu'elle ne s'était même pas présenté. Avec de mauvaises intentions il aurait sans doute pu l'amener n'importe où tellement qu'elle semblait presser de sortir. Au passage il récupéra sa cape qu'il enfila par dessus sa veste sans manche en cuir, plus pratique pour bouger, dissimulant son épée qui ne le quittait désormais jamais. Elle finit par lui donner son nom et s'intéressa enfin à leur mission.
- J'me voyais pas t'appeler camarade tout le temps de cette mission, c'est tout de même mieux de s'appeler par nos prénoms. Moi c'est Barral.
Ils passèrent les portes et retrouvèrent la jeune femme messagère. Barral lui fit signe qu'elle pouvait retourner au temple pour annoncer leur venue. De toute façon ils ne la lacheraient pas d'une semelle...
- Une prêtresse du temple demande une escorte pour une affaire urgente à l'extérieur de la ville. Mais je ne peux pas y aller seul. Il faut qu'on soit en binome tu sais pour la sécurité donc merci de t'être portée volontaire je te revaudrais ça.
Barral ne se moquait pas d'elle, il n'était pas du genre à lancer des paroles en l'air. Il lui montra la jeune femme devant eux tout en suivant son allure sans aucun souci avec ses grandes jambes, même si dans sa démarche on devinait encore son ancien métier.
- C'est elle qui est venue porter la requête. Je n'en sais pas beaucoup plus, à part que cela concerne la Déesse Anür. On verra bien sur place ce qu'on veut bien nous dire.
Le quartier du temple apparu enfin dans toute sa splendeur ou ce qu'il en restait. Barral ralentit l'allure laissant la messagère faire son office. C'était mieux ainsi. Son attitude changea dans l'enceinte du lieu saint. Sa mère lui avait répété sans cesse de ne pas faire offense aux Dieux, de les respecter, de respecter leur volonté mais pourquoi lui avaient-Ils donner cet oeil alors ?
"Bonjour monsieur. Bonjour madame"
Une voie puissante et un ton cassant les accueillit avant même qu'ils ne puissent posé le pied sur la première marche. Un homme ? Bizarre. Ce n'était pas ce qu'avait dit la jeune fidèle. Faire la différence entre un homme et une femme c'était pas bien compliqué pourtant. La mission commençait bien...
- Bonjour mon père, dit Barral avec humilité devant l'homme du temple, nous sommes les miliciens envoyés par la caserne sur requête de la prêtresse. Je suis Barral et ma collègue s'appelle Sydonnie.
Poliment, d'un ton posé, il les avait présenté. Pour le reste il attendrait d'être face à la bonne personne pour en savoir un peu plus. Dans la pénombre il devinait la présence de la statue d'Anür. Quelle ironie pour un ancien marin que la mission qui s'annonçait ! |
| | | Sydonnie de RivefièreSergente
| Sujet: Re: Quand Anür apparaît le temple est aux aguets. Mar 2 Aoû 2016 - 20:26 | | | Quand Anür apparaît le temple est aux aguets.Feat Léanne, Hassam, Barral, ~ Le temple ~ J’attends sagement que les prêtres se présentent à nous, qu’ils se manifestent, qu’on puisse au moins reconnaître la ou les personnes que l’on doit conduire au littoral. Je glisse mes mains dans mon dos, prenant une posture beaucoup plus professionnelle. Je suis épuisée, au-delà de l’apparence macabre qui me suit, je sens la totalité de mes muscles me supplier de me reposer, évidemment je n’en ferais rien, je n’étais pas de celle qui flâne en ville, ou qui prend soin d’une apparence trop superficielle. Je me remémorais les paroles de Barral, l’ordre de mission, accompagnez une prêtresse au sujet d’Anür. Je n’avais pas pu cacher ma surprise, en revanche l’idée de sortir de la ville m’emballait particulièrement. Cela allait me permettre de me faire une idée des avantages et des risques que les miliciens affiliés à l’extérieur risquaient vraiment. J’ai observé un long moment le temple, les yeux rêveurs, j’appréciais réellement l’ambiance qui se dégageait du lieu saint, je me sentais toujours bien ici… Enfin, ça c’était avant qu’un prêtre que je ne connaissais pas ouvre la bouche pour signifier sa présence et nous saluer. Il n’avait pas dû se lever du bon pied celui-là. Je tente un sourire qui doit paraître horriblement froid, entrouvrant les lèvres pour faire entendre une voix pleine d’assurance. - « Bonjour, prêtre. »J’incline poliment la tête pour accompagner ma parole, affichant un sourire beaucoup plus sincère à la vue de la prêtresse qui suivait l’homme, son bâton si significatif en main. Mes traits s’illuminèrent quelques instants, avant de retrouver très rapidement leurs neutralités. Dame Dasmen, était une femme charmante, une prêtresse comme on en rêve tous, à l’écoute, d’une douceur incroyable, trouvant toujours les bons mots pour rassurer les fidèles. Elle contraste particulièrement avec l’individu à ses côtés. Je laisse de nouveau entendre ma voix, qui se veut teintée d’une légère affection.- « Bonjour prêtresse Dasmen. Je suis ravie de vous revoir. » Pour le coup, je suis beaucoup plus sincère et contente de devoir escorter cette jeune femme. Elle ne nous ferait pas déplacer inutilement. Il doit vraiment se passer quelque chose de troublant. D’ailleurs, j’ai hâte de savoir de quoi il retourne et je ne peux m’empêcher de poser la question qui me brûle les lèvres. Le regard du prêtre sur ma personne m’interpelle et je tente de me répéter une multitude de fois qu’il est inutile de se mettre un dos un homme de foi, que je lui dois le respect, même si celui-ci ne semble pas le mériter. N’a-t-il pas appris qu’on ne dévisageait pas ainsi les personnes ? Je décide de l’ignorer, déposant mes yeux bleus sur celle que j’apprécie, reprenant la parole afin d’obtenir davantage de renseignements. - « Excusez ma curiosité, mais pouvez-vous nous en dire un peu plus sur notre destination, ainsi que sur la raison de notre présence ici ? Nous ne doutons pas une seule seconde de la justification de votre requête. Cependant, afin de savoir si notre tenue est adaptée nous avons besoin d’un peu plus de renseignements, je suis certaine que vous comprendrez. » Façon polie et efficace de camoufler une curiosité débordante en la faisant même passer pour un travail sérieux et minutieux. Je pouvais remercier ma mère pour ça, c’est elle qui m’avait appris à négocier, argumenter, reformuler mes phrases de façon à toujours à caresser les individus dans le sens du poil. J’avise une nouvelle fois l’homme au côté de Dame Dasmen et son apparence hautaine. Je plisse le nez, comme à chaque fois que je suis contrariée, avant de signifier d’une façon de nouveau particulièrement poli que sa présence ne m’est absolument pas agréable.- « En revanche, nous sommes surpris de vous voir accompagné. Votre fidèle n’ayant évoqué que votre personne. Un collègue que vous devez avoir en estime, je suppose, sinon il ne serait pas à vos côtés. » J’affiche un nouveau sourire, beaucoup plus provocateur vers le prêtre. Histoire de le secouer un peu et de le remettre à sa place, le tout dans une certaine délicatesse. Je suis loin, très loin d’être aveugle et sa façon de nous saluer ou même de nous observer n’est absolument pas signe de neutralité. Qu’il soit de bon ou mauvais poil m’importe peu, en revanche, je refuse d’avoir son sang sans la conscience en cas de comportement à risque, mais pour ça, je suis certaine que Barral jugera utile de rappeler certaines consignes. Code par MV/Chamikaze sur Epicode |
| | | Leanne DasmenPrêtresse
| Sujet: Re: Quand Anür apparaît le temple est aux aguets. Mer 3 Aoû 2016 - 14:11 | | | "Allez, c'est d'accord, on y va ensemble, dans le respect et la bonne humeur, mademoiselle."
Il comprenait donc ce que je lui disais. Rassurée, je lui tendis un léger sourire amicale, au moins il ne répond pas de manière négative et se plie à la règle de rester courtois. "Une seule chose. Ne me demande pas de respecter ces enflures de militaires. Inefficaces contre les fangeux, tueurs de mendiants, seule leur bourse peut être intéressante. Alors s'il te plaît, ne leur cire pas les bottes. Un bonjour poli, quelques mots, rien de plus."
Bien entendu, j’aurai dû m’y attendre puisqu'il me l’a déjà dit quelques minutes plus tôt qu’il n’aime pas les miliciens. Je ne peux pas lui en vouloir, on ne peut pas tout aimer dans la vie. Néanmoins, son jugement contre eux reste à la réflexion, je ne sais pas tout d’eux, je ne sais pas comment tout se passe avec les fangeux mais ce que je peux penser c’est qu’il a tort, ils font tout pour nous aider et nous mettre en sécurité. Mais il ne faut pas penser à mon père maintenant, lui qui a dévoué sa vie pour mettre fin au commencement de l’arrivé des fangeux. Je le regarde partir tandis que je préfère les attendre là, restant cachée et porter mes réflexions sur cette sirène. Après que Hassam soit sorti du temple sans que l’on ait à se disputer plus longtemps, j’entendis celui-ci dire : "Bonjour monsieur. Bonjour madame.".Et puis, cela s’enchaîna très vite. J’entendis une voix masculine autre que celle de Hassam se prononcer : « Bonjour mon père, nous sommes les miliciens envoyés par la caserne sur requête de la prêtresse. Je suis Barral et ma collègue s'appelle Sydonnie. ». Ce milicien semble assez sérieux, son éloquence en est la preuve formelle et au moins je sais pourquoi Hassam a dit « Bonjour madame », je croyais qu’il disait bonjour à ma fidèle de tout à l’heure mais bien sûr que non, ça ne pouvait pas être cela puisqu’il l’a croisé quand elle est venue me prévenir que le milicien venait. Celui-ci vient donc avec une collègue à lui, je trouve ça plutôt rassurant, me retrouver entourer d’hommes cela ne m’aurait pas tellement convenue. Je prends donc l’initiative de sortir à mon tour au côté de Hassam et là je vis ce milicien, le bandeau sur un œil, malheureusement pour lui. J’en suis bien triste pour lui et je me demande bien comment cela a pu lui arriver. Peut-être qu’à un moment, ou un autre jour si je le recroise, j’aurai l’opportunité de lui demander. Puis je regarde la jeune femme, la jeune milicienne, une jeune fidèle du temple que je reconnais. Un petit sourire se dessine sur mon visage, je ne peux le contenir car je reconnais une tête et cela est bien plus rassurant pour moi. - « Bonjour prêtresse Dasmen. Je suis ravie de vous revoir. »
Je souris un peu plus, savoir qu’elle est ravie de me revoir me procure une certaine joie, moi aussi je suis ravie de la revoir, elle a une sorte de prestance rassurante.
« Bonjour Sydonnie, quel plaisir de vous voir, cela faisait bien longtemps que je ne vous avais pas vue au temple. »
Cette jeune demoiselle semble fleurir davantage chaque jour qui passe, plus je la croise et plus je la trouve plus belle que le jour d’avant. Néanmoins, il me faut contenir ma satisfaction à la présence de cette femme car l’on doit garder notre sérieux maintenant, une affaire urgente nous attend. « Excusez ma curiosité, mais pouvez-vous nous en dire un peu plus sur notre destination, ainsi que sur la raison de notre présence ici ? Nous ne doutons pas une seule seconde de la justification de votre requête. Cependant, afin de savoir si notre tenue est adaptée nous avons besoin d’un peu plus de renseignements, je suis certaine que vous comprendrez. »
Je hoche doucement la tête, bien sûr, je comprends. Je les regarde tous les deux, je ne sais pas exactement par où commencer. A vrai dire, j’ai un peu peur qu’à l’annonce de l’évènement ils reculent et trouvent cela ridicule. Mais je reconnaîtrais Sydonnie dans sa future réaction que j’anticipe : celle d’être très intéressée par cette affaire. Quant au jeune Barral, je ne sais pas qu’elle peut être sa réaction étant donné que c’est la première fois que je le vois. Je me contente de lui faire un léger sourire rassurant. « En revanche, nous sommes surpris de vous voir accompagné. Votre fidèle n’ayant évoqué que votre personne. Un collègue que vous devez avoir en estime, je suppose, sinon il ne serait pas à vos côtés. »
Lorsqu’elle me dit cela, je peux voir un sourire quelque peu mesquin se dessiner sur son visage. Je ne m’attendais pas vraiment à cela mais je préfère aussi l’éviter. Je regarde Hassam d’un regard assurant puis je me tourne enfin avec les miliciens.
« J’ai demandé à ce que vous soyez près de mon camarade et moi afin de nous escorter jusqu’au littoral et aussi de surveiller les alentours. La fidèle qui est venue vous chercher est venue me voir en première pour m’alerter d’une nouvelle surprenante : une sirène a été découverte au large du littoral et il faut que l’un des prêtres du temple y aille. Elle est donc venue me chercher et j’ai demandé de l’aide au prêtre Hassam pour qu’il puisse confirmer la présence de cette sirène, si elle en est vraiment une, bien entendue. Votre présence consistera à nous accompagner sur les lieux et veiller à ce qu’il n’y ai pas de débordement de quelques sortes à nos côtés. Il est assez difficile pour moi de sortir du temple ainsi que pour mon collègue et je ne pourrai pas tolérer, ni affronter, un peuple qui s’agite de trop face à cet évènement et ainsi mettre en danger mon collègue et moi-même. »
Je serre doucement mon bâton dans la main, prenant un peu plus appuie sur lui, et j’imagine déjà nous quatre sur le littoral. J’espère juste que tout se passera comme il le faut, que rien ne pourra affecter Hassam et moi-même. Je glisse une mèche de cheveux derrière mon oreille, je recule un peu mon bijou de tête afin de le remettre correctement puis je regarde les miliciens de nouveau.
« J’espère que cela ne vous dérangera pas de nous accompagner. Qui sait ? Peut-être ferez-vous partit des premiers miliciens à voir un présage d’Anür en chair et en os ? »
Et si ce n’était pas un bon présage ? Et si ce n’était pas une sirène et quelque chose d’autre ? Comment pourrais-je interpréter ce signe ?
Dernière édition par Leanne Dasmen le Jeu 4 Aoû 2016 - 10:44, édité 1 fois |
| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Quand Anür apparaît le temple est aux aguets. Mer 3 Aoû 2016 - 21:13 | | | "En revanche, nous sommes surpris de vous voir accompagnée. Votre fidèle n’ayant évoqué que votre personne. Un collègue que vous devez avoir en estime, je suppose, sinon il ne serait pas à vos côtés."
La soldate s'interrogea sur la présence d'Hassam. Ahah, ils n'auraient pas été trop de deux pour surveiller une prêtresse de 24 ans. Léanne leur expliqua rapidement que la parole de deux prêtres valait mieux que celle d'une seule religieuse, jeune de surcroît. Tout cela était sensé, l'orphelin était un prêtre érudit et rigoureux, et elle était spécialiste d'Anür. Cette réflexion conduit le jeune homme a leur précisé les termes de l'accord, en les amadouant malgré tout :
"Vous êtes militaires, nous sommes prêtres. Vous n'ignorez pas la notion de respect, et nous en faisons l'un des piliers de notre vie. Votre escorte nous sera essentielle hors des murs, et seuls vous serez incapables d'interpréter les signes divins. Écoutez bien. Un seul manque de respect, un seul geste déplacé, une parole outrancière, et la mission s'arrête là. Et celle-ci pourrait s'avérer très importante. Ne fâchez pas Anür pour une vantardise superflue. Si vous vous pliez à cela, comme nous nous plions à vous respecter en toutes circonstances, alors nous marchons ensemble."
Sur ces mots, Hassam fit volte-face, souriant à Léanne qui semblait réellement impressionnée par les militaires. Il espérait la détendre un peu, de manière à ce que le voyage soit agréable pour elle aussi. *Pourvu qu'elle ne prenne pas mes paroles pour de la défiance à leur égard. Ils sont humains, tout comme nous. Je veux qu'elle se sente bien. Elle doit aborder sereinement l'analyse qui nous attend*
Le prêtre doutait finalement. Ce qu'il prenait pour la bêtise d'une gueuse il y a moins d'une heure lui semblait de moins en moins saugrenu. Si Rikni était plus discrète, il est vrai qu'Anür envoyait, régulièrement, des signes de son existence aux mortels. Pourquoi ne pas tenter cela après tout ? Cela le changeait de son quotidien morbide : plutôt que d'unir sous la Trinité de pauvres badauds, une alcoolique avec un employé de taverne, ou de voler de riches marchands pour se nourrir, il participerait à une expédition hors des murs. Un peu d'adrénaline à la clé, au pire. Il piétinait, attendant le signal de Léanne et l'accord des militaires pour se mettre en route.
"En route ?" |
| | | Barral TrellMilicien
| Sujet: Re: Quand Anür apparaît le temple est aux aguets. Jeu 4 Aoû 2016 - 16:55 | | | Tic,tic,tic. Le tintement d'une canne sur le dallage du temple parvint aux oreilles de Barral, le son était de plus en plus net, signe que la personne venait à leur rencontre et allait à tout instant apparaître à leurs yeux. Il se demandait si la messagère ne s'était finalement pas complètement foutu de leur tronche en leur annonçant que la requête émanée d'une prêtresse. Barral s'attendait d'un instant à l'autre à voir apparaître la vieille carcasse d'un prêtre usée par les ans mais non il se trompait fort heureusement comme le lui prouver sa camarade.
"Bonjour prêtresse Dasmen"
- Bonjour ma mère.
Cela ne mettait pas en valeur la jeune femme qui se tenait devant lui mais il ne pouvait la nommer autrement. Barral inclina légèrement la tête pour la saluer. Elle expliqua alors la raison de sa demande.
« J’ai demandé à ce que vous soyez près de mon camarade et moi afin de nous escorter jusqu’au littoral et aussi de surveiller les alentours. Votre présence consistera à nous accompagner sur les lieux et veiller à ce qu’il n’y ai pas de débordement de quelques sortes à nos côtés. »
Au moins leur rôle était clairement défini. Et c'était même le bon sens qui voulait qu'elle demanda d'être accompagné par la milice. Les dangers étaient partout, même à quelques mètres des murs. De même qu'il comprenait aisément la raison de la présence d'Hassam, comme Sydonnie pour lui, il servirait de témoin. C'était beaucoup plus compliqué que de remettre en doute la parole deux personnes que d'une seule. La suite se révéla beaucoup plus mystique. Et là il fallait avoir l'esprit solide et de bonnes jambes pour ne pas chanceler sous l'effet de la révélation. Anür sur Terre ! C'était certain il serait au première loge pour voir ça. Ce n'était pas tous les jours que l'occasion se présenterait...
- Vous savez, ma mère, si on nous demandait notre avis avant de partir en mission je crains fort que bien peu de missions soient accomplies. Aussi nous sommes là alors allons y.
En fait Barral était ravi de se trouver là. Effectuer une mission en lien avec la religion ne pouvait que renforcer ses croyances. Et puis ça changeait un peu de son quotidien vaseux. Aussi pensait-il, peut-être à tord, que tout irait pour le mieux.
"Un seul manque de respect, un seul geste déplacé, une parole outrancière, et la mission s'arrête là."
Encore une diatribe bien vindicative de ce prêtre qui ne s'était même pas présenté à leur arrivée, heureusement la jeune prêtresse l'avait fait pour lui. Le monde était fait de gens d'origines diverses et cela se retrouvait même ici dans les ordres. La milice n'y échappait pas non plus, en étant lui-même la preuve. Par égard pour ce qu'il représentait Barral se retient de le prendre par le devant de sa toge et d'expliquer au petit homme le fond de sa pensée les yeux dans les yeux. "Et si je le lâche sur le littoral appellera-t-il sa mère ou s'en remettra-t-il aux Trois lorsqu'il aura un fangeux en face de lui ? "Une chance qu'il soit d'un calme à tout épreuve et qu'il n'ait pas la castagne dans les veines. Aussi il se contenta d'un simple rappel pour tous.
- Nous allons aller hors des murs protecteurs de la Cité. Le littoral est une zone dangereuse. Nombreux sont ceux qui l'ont appris à leur dépend. Les enrochements sont glissants. Et la menace peut surgir à tout instant. Nous partons à quatre, nous reviendrons à quatre. |
| | | Sydonnie de RivefièreSergente
| Sujet: Re: Quand Anür apparaît le temple est aux aguets. Jeu 4 Aoû 2016 - 19:21 | | | Quand Anür apparaît le temple est aux aguets.Feat Léanne, Hassam, Barral,
J’écoute attentivement les dires de chacun, sans rien rajouter de plus. Je ne préfère pas me montrer offensante vis-à-vis du prêtre, ou me mettre en mauvaise posture vis-à-vis de Barral et de Dame Dasmen. C’est la première fois que je fais équipe avec cet homme, première fois que je sors de la ville, en groupe du moins. Mon partenaire remet bien les choses dans l’ordre et il est important que chacun reste à sa place, prêtre y compris, il va devoir l’intégrer d’une façon ou d’une autre. J’étire un large sourire, rassurante. Je ne souhaitais pas inquiéter la prêtresse qui ne sort déjà pas souvent du temple, inutile de la mettre immédiatement dans la réalité des fangeux. Je reprends la parole d’une voix douce et calme :
- « De toute façon, nous sommes là pour votre sécurité. » Je fais une pause, ponctuant par un nouveau sourire. « ll n’y a aucune inquiétude à avoir. En revanche, avant qu’on se mette en route, êtes-vous certain et certaine d’avoir en votre possession tout ce qu’il vous faut ? Nous ne pourrons pas revenir une fois la porte de la ville franchie. »
Après une longue attente, le temps que chacun récupère ses affaires, nous nous mettons enfin en route. Nos pas sont plutôt rapides et la discussion étrangement silencieuse. Au fond, je pense que nous avons tous hâte de voir cette sirène. Et si c’était vrai et si notre divinité était présente parmi nous ?! Et si, et si, oui… J’ai envie de refaire le monde, d’y croire, de me dire que le signe que nous attendons et enfin là. Je m’emballe, je m’en rends rapidement compte. J’essaie de me ressaisir, déposant la main sur la garde de mon épée. Nous ne sommes pas là pour rêvasser, mais bien pour accompagner deux personnes d’un point A à un point B. Nous sortant rapidement de la ville, arrivant sur les petits sentiers extérieurs. Nous sommes les seuls pour l’instant, aucun bruit ne se laisse entendre et, de mon point de vue, ce n’est pas bon signe. Je lance un regard vers mon collègue, faisant une petite moue, je reste sur la défensive, brisant le silence afin d’en savoir un peu plus sur l’intention du prêtre et de la prêtresse.
- « Est-ce que vous savez déjà ce que vous allez faire en dehors de l’observation ? Vous prévoyez d’organiser une cérémonie ? »
S’il y a bien une chose que j’ai appris rapidement, c’est qu’il faut toujours occuper l’esprit des individus, que ce soit de clients, de collègues, ou de personnes à protéger. Nous progressons donc sur cette route, laissant soin aux religions de faire la conversation, d’exprimer à la fois, leurs craintes, leurs espoirs qui réside dans la présence de cette soi-disant Sirène. L’environnement est vide, calme, pour ne pas dire mourant, c’est étrange de constater qu’une crainte peut anéantir absolument tout. Pourtant, je me sens plus vivante que jamais, rayonnante, j’ai l’impression de respirer, exactement comme quand je sortais avec père, quand il m’emmenait avec lui découvrir la faune et la flore. Je passe donc devant le groupe, joyeusement. Oubliant presque que je ne suis pas là en promenade de santé, mais bien pour accompagner un groupe, tant pis, j’ai envie de profiter moi aussi. Pourtant, j’ai un mauvais pressentiment, l’impression d’être observé et je ne me trompe que rarement. Je ralentis mes pas, afin de me remettre à côté de Barral, venant lui murmurer de la façon la plus discrète possible.
- « Tu n’as pas une impression étrange ? J’ai un mauvais pressentiment, reste sur tes gardes. »
Je reprends mon rythme, retrouvant le devant du groupe, laissant le soin à Barral de fermer la marche. Je ne trouve pas judicieux d’en parler aux deux autres, inutile de semer un vent de panique pour rien. Sauf que rapidement d’autres indications viennent confirmer ma pensée, des pierres qui s’écroulent un peu plus loin, des bruits discrets, mais pourtant présents. Beaucoup trop d’éléments qui me hurlent qu’un danger rode. Mes muscles se contractent, un frisson parcourt ma nuque, j’aime le gout du risque, c’est le moment où je me sens le plus vivante. Sauf que voilà, s’il devait arriver quelque chose à la prêtresse, je ne me pardonnerais pas. Je me sens donc dans l’obligation de donner l’alerte.
- « Restez sur vos gardes, nous ne sommes pas seuls. »
A peine ai-je le temps de terminer ma phrase que deux hommes font leurs apparitions, un derrière face à Barral et l’autre face à moi, je dégaine immédiatement ma lame, faisant signe aux religions de rester derrière nous. J’attends sagement, avisant mon adversaire, au vu de son physique et de son attitude je sens bien qu’il est inutile de tenter la moindre négociation, tout ceci va se régler dans le sang. Une chose est certaine ça ne sera pas le mien.
- « Bien, vous allez nous donner vos biens, vos objets de valeurs et toi la mignonne au décolleté plongeant, tu vas me donner ton baton, d’ailleurs tu vas peut-être passer un peu de temps avec moi, derrière un buisson. »
- « Tu ne vas faire mumuse avec personne mon beau et nous allons rien te donner du tout »
Ma voix était particulièrement froide, sans aucune hésitation ou doute. Je commençais à avoir l’habitude de me battre, de me retrouver à courir derrière des individus ou à simplement faire couler la substance rouge. C’est soit nous, soit eux, c’est aussi simple que ça. Au vu de la marque sur son avant-bras, je devine rapidement que c’est un banni. Je reprends la parole d’une voix tout aussi intéressée :
- « Bien, à nous deux je suppose. Barral je te laisse l’autre ? »
Au fond, nous n’avons pas vraiment le choix. L’homme me fonce dessus lame dégainée, je l’évite. Je pare son attaque, sa lame frôle la mienne dans une mélodie envoûtante, je remercie les trois de m’avoir laissé du temps pour m’entraîner avec un collègue. Celui-ci semble enfin être concluant. J’abandonne rapidement l’idée d’être à son égal niveau force, j’en suis loin, très loin. Je le laisse donc s’épuiser, revenir à la charge sans cesse, me contentant d’esquiver, de parer, tantôt avec un pas de côté, une roulade, ou directement en laissant nos lames se rencontrer. Alors que l’homme s’essouffle certainement dû au manque d’alimentation et de repos. Ma lame vient traverser sa jugulaire, laissant une immense flaque rouge se rependre sur le sol, accompagné d’un « boom » significatif. J’essuie une nouvelle entaille qui vient de voir le jour dans notre danse macabre, me surprends à cracher sur le sol avant d’essuyer ma lame sur ma cuisse, la rangeant par la suite à son emplacement. Je me retourne avisant la situation derrière moi, Barral semble s’en être bien sortis aussi. Je ne ressemble à plus grand-chose, ma chevelure est ébouriffée, des taches rougeâtres recouvrent ma tenue ainsi qu’une longue trainée de sang qui s’est installé sur ma cuisse. Tant pis.
- « Bon, nous y sommes presque, ne tardons pas. »
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| | | Leanne DasmenPrêtresse
| Sujet: Re: Quand Anür apparaît le temple est aux aguets. Ven 5 Aoû 2016 - 17:44 | | | Ils avaient l'air de tout comprendre et de m'écouter avec patience, j'aimais qu'ils m'entendent ainsi. Au moins, les choses étaient claires à présent. J'avais vraiment envie que ces gens viennent en ma compagnie et celle de Hassam, ils ont l'air d'être des miliciens sérieux et qui savent ce que représente la Trinité aux yeux du peuple mais aussi à nos yeux. Ils ont l'air de vraiment respectés ça et je trouve ça plus que bien. - Vous savez, ma mère, si on nous demandait notre avis avant de partir en mission je crains fort que bien peu de missions soient accomplies. Aussi nous sommes là alors allons y. Je regarde Barral en souriant, je suis ravie de cette affirmation. Mais j'espère qu'il ne dit pas ça en pensant qu'il serait bien resté à la caserne comme les autres hommes et que cette mission lui a donné envie de venir avec nous. Peut-être que les miliciens se réservent d'évoquer leur sentiment au public, se peut-il ? J'aimerai bien le savoir. "Vous êtes militaires, nous sommes prêtres. Vous n'ignorez pas la notion de respect, et nous en faisons l'un des piliers de notre vie. Votre escorte nous sera essentielle hors des murs, et seuls vous serez incapables d'interpréter les signes divins. Écoutez bien. Un seul manque de respect, un seul geste déplacé, une parole outrancière, et la mission s'arrête là. Et celle-ci pourrait s'avérer très importante. Ne fâchez pas Anür pour une vantardise superflue. Si vous vous pliez à cela, comme nous nous plions à vous respecter en toutes circonstances, alors nous marchons ensemble." Voilà que Hassam recommence, j'aurai pourtant voulu qu'il se taise, j'espérai qu'il aurait compris. Je préfère ne pas réagir, ne pas évoquer sur mon visage la moindre réaction, ni le moindre signe physique. Je le laisse dire, je l'écoute mais je n'en pense pas moins. Il n'a pas du tout confiance en eux et pourtant il devrait, ils sont là pour nous protéger et ils savent ce à quoi ils ont à faire puisque je leur ai tout expliqué. Je me contente juste de regarder l'horizon, de tourner mon regard vers la direction du littoral. - Nous allons aller hors des murs protecteurs de la Cité. Le littoral est une zone dangereuse. Nombreux sont ceux qui l'ont appris à leur dépend. Les enrochements sont glissants. Et la menace peut surgir à tout instant. Nous partons à quatre, nous reviendrons à quatre. Je tourne le regard vers Barral et je hoche doucement la tête à ses paroles. Je comprends et je suis prête à y aller, je dois juste voir ça de mes propres yeux. Au moins, accompagnés par Sydonnie et lui-même, je suis sûre que tout se passera pour le mieux. « De toute façon, nous sommes là pour votre sécurité. ll n’y a aucune inquiétude à avoir. En revanche, avant qu’on se mette en route, êtes-vous certain et certaine d’avoir en votre possession tout ce qu’il vous faut ? Nous ne pourrons pas revenir une fois la porte de la ville franchie. - Absolument, je n'ai besoin de rien d'autre. Nous pouvons partir à présent. » Nous nous regardons puis nous prenons le chemin de la sortie de la ville. Nous la traversons, nous croisons le regard de certaines personnes qui se demandent ce qu’ils se passent, ce que nous faisons tous ensemble et je crois même que certains nous suivaient pour voir où nous allons. Avec les miliciens à nos côtés, cela a été très rapide de sortir puis nous traversons des petits chemins à l’extérieur pour nous mener vers le littoral. Le silence est presque pesant à ce moment et c’est Sydonnie qui décide de briser ce silence. « Est-ce que vous savez déjà ce que vous allez faire en dehors de l’observation ? Vous prévoyez d’organiser une cérémonie ? -Et bien … L’observation est déjà un bon début, nous verrons si nous pouvons aller au-delà, aller voir de plus près et si cette sirène est bien réelle, nous organiserons bien sûr une cérémonie dans le temple en la gloire d’Anür et peut-être que je pourrai aller plus loin dans cette cérémonie pour interpréter ce message. » A vrai dire, je n’avais pas vraiment réfléchi à cela, je n’ai seulement évoqué le fait qu’elle n’était sûrement pas réelle cette sirène et je ne me suis jamais imaginée qu’elle était vraie. Je relève la tête vers Sydonnie, elle chuchote quelque chose à son collègue et je me demande bien ce qu’elle peut lui dire. Je me contente de marcher silencieusement, calmement et en tenant mon bâton fermement dans la main, celui-ci s’accroche un peu trop à la boue mais ce n’est rien, je nettoierai plus tard. Je regarde mon camarade Hassam puis mon regard se dirige sur Barral et Sydonnie dont celle-ci nous dit : « Restez sur vos gardes, nous ne sommes pas seuls. » Automatiquement, je regarde de tous les côtés. Rassurée ? Non, je ne le suis pas. Tout d’un coup, deux hommes sortent de nulle part et font face aux miliciens qui tentent de nous protéger. Je regarde Sydonnie dégainer sa lame tandis que celui qui se trouve face à elle s’approche et commence à parler : « Bien, vous allez nous donner vos biens, vos objets de valeurs et toi la mignonne au décolleté plongeant, tu vas me donner ton baton, d’ailleurs tu vas peut-être passer un peu de temps avec moi, derrière un buisson. » Je me regarde furtivement, je comprends bien qu’il parle de moi. Machinalement, je prends mon bâton dans les deux mains au cas où l’un d’eux oserais s’approcher trop de moi. Mais tout se passe très vite, Sydonnie et l’homme se battent, Barral et l’autre homme aussi. La bataille a été rapide, dans le sens où je n’arrivais pas à suivre leurs mouvements tellement tout cela ressemblait à une danse, mais pas n’importe laquelle, non. Ensuite, les corps tombant aux sols, Sydonnie était bien arrangée : du sang sur les vêtements, un peu sur le visage, des cheveux en pagaille. « Bon, nous y sommes presque, ne tardons pas. » Effectivement, on peut entendre les vagues heurter le sol et les roches, il ne nous reste pas beaucoup de temps pour rejoindre l’endroit et pour rejoindre le présage d’Anür, seulement j’espère juste qu’elle ne s’est pas enfuie. Mais avant d’emboîter le pas, je ne peux m’empêcher de regarder les corps au sol et de chuchoter, ou plutôt de ne pas sortir un son entre mes lèvres, mais les laisses bouger seules pour dire des mots inaudibles : « Dans la vie, vous avez tenté de tuer vos semblables, de faire du mal à une prêtresse de la grande déesse : Anür. Dans la mort, elle ferme les portes de la voûte pour vous punir de vos pêchés. Puissiez-vous ne jamais trouver la paix et souffrir de vos erreurs. » |
| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Quand Anür apparaît le temple est aux aguets. Dim 14 Aoû 2016 - 16:29 | | | Mon attitude semblait agacer dame Léanne. Cette femme ne réalisait décidément pas à quel point les militaires pouvaient être vicieux et dangereux pour la population. Elle n'était pourtant pas une petite bourgeoise, et son regard ne trompait pas : elle avait connnu des choses graves au cours de sa vie, elle n'était pas naïve et connaissait la dureté de la vie.
*Merde. Marchons avec ces militaires et évitons les remarques. Je reste sur mes gardes, plus besoin de dire mot*
Après avoir vérifié que je portais mon poignard et que nous avions quelques réserves d'eau, nous nous mîmes en route assez rapidement. La soldate interrogea Léanne sur les rituels qui devraient s'accomplir si nous découvrions un signe effectif de la volonté d'Anür, et la prêtresse répondit simplement, avec un certain manque d'assurance :
"Et bien … L’observation est déjà un bon début, nous verrons si nous pouvons aller au delà, aller voir de plus près et si cette sirène est bien réelle, nous organiserons bien sûr une cérémonie dans le temple en la gloire d’Anür et peut-être que je pourrai aller plus loin dans cette cérémonie pour interpréter ce message."
Peu après avoir passé les murs de la ville, cette même soldate annonça :
"Restez sur vos gardes, nous ne sommes pas seuls."
Barral et moi avions le même pressentiment. Seule Léanne n'avait pas situé le danger. Deux hommes surgissent soudain.
"Bien, vous allez nous donner vos biens, vos objets de valeurs et toi la mignonne au décolleté plongeant, tu vas me donner ton bâton, d’ailleurs tu vas peut-être passer un peu de temps avec moi, derrière un buisson.", chuchotèrent-ils.
Les deux gaillards, armés et musclés, savaient que nos accompagnateurs étaient miliciens. Du moins je le supposais, vu le temps d'observation dont ils ont profité. Je pose la main sur mon poignard, sans le sortir de sa cachette. Je dois jouer mon rôle de prêtre, mais je ne peux pas mourir ici. Sydonnie et Barral réagissent heureusement assez vite, et en une dizaine de secondes ils allongent facilement les deux agresseurs. Léanne est tétanisée, elle fixe longuement les corps. Ces corps sont impropres, sales, déchiquetés. Loin des corps maquillés que l'on enterre ou bénit. L'odeur de sang et les insectes prennent rapidement possession du lieu. Je m'avance, m'agenouille face aux deux corps. Anür préservant la vie des prêtres, je suis autorisé à ne pas toucher les corps pouvant être porteurs de maladie si je n'ai pas de moyen pour me désinfecter. C'est le cas ici. Ainsi je passe ma main au-dessus de leurs corps :
"Soyez reçus dans la paix auprès des dieux. Votre âme sera lavée. Mourrez sereins."
Jetant trois poignées de terre au-dessus d'eux, je me relève, souriant. Le crime naît du crime, et ils ont souffert avant de faire souffrir. Anür sauvera leur âme.
Nous arrivons sur le littoral. Le bruit des vagues m'est familier. Je suis venu ici, plus jeune, alors que la ville était sûre. Je me revois, seul ou avec d'autres orphelins. C'était un instant de répit, après le dur travail ou la truande. Nous y étions en sécurité. Nous étions libres aussi. Qui nous attraperait ici ? Qui nous demanderait de porter des kilos et des kilos de blé sur nos épaules ? À ces pensées, une larme coula sur ma joue. Je tentais de cacher cela à mes partenaires de voyage. La tristesse m'envahit et bientôt je ne pouvais plus retenir mes émotions. Les Fangeux mettaient une telle pression sur la ville. Plus personne ne pouvait sortir. Les bandits étaient quand même bien moins dangereux que ces bêtes. De surcroît, on a rarement vu un bandit détrousser les ridicules bourses d'un orphelin.
Je suivais, en pleurs, les deux militaires. Léanne marchait à côté de moi. Nous approchions du lieu de notre mission. |
| | | Barral TrellMilicien
| Sujet: Re: Quand Anür apparaît le temple est aux aguets. Sam 27 Aoû 2016 - 18:51 | | | Le drôle de cortège quitta donc la douce quiètude du quartier du temple pour s'aventurer au délà des remparts protecteurs vers l'endroit de l'« Apparition ». Bien entendu ce n'était pas tous les jours qu'on pouvait voir deux prêtres escortés par deux miliciens dans les rues, ou bien l'inverse d'ailleurs, ce qui leur attirait certains regards curieux, quand d'autres préféraient passé leur chemin. Une fois la lourde porte franchie, Barral se laissa doucement couler à l'arrière du groupe. Ils ne se trouvaient peut-être pas bien loin de la muraille mais le danger, n'importe lequel, pouvait frapper à tout instant. Sa taille lui permettait d'entrevoir ce qui se passait au devant.
Barral préférait le silence à la parole qu'il laissa bien volontiers aux prêtres. Tenir de long discours ce n'était pas son truc, et puis ce n'était pas très bon pour la vigilance que de se laisser distraire par un sujet quelconque. Bien entendu il n'était pas un sauvage si on lui adressait la parole, il répondrait. Quand Sydonnie revient à ses côtés pour lui faire part de ses doutes il se contenta d'un hochement de tête.
« Tu n’as pas une impression étrange ? J’ai un mauvais pressentiment, reste sur tes gardes. »
-C'est trop calme en effet, murmura-t-il tout bas, avant d'ajouter : Ne change rien à ta façon d'être qui pourrait leur laisser croire qu'on les a repéré.
Barral s'attendait à croiser des fidèles sur le chemin, comme la jeune femme qui était venue vendre la mèche à la prêtresse, hors ce n'était pas le cas. C'était louche. Il n'allait de toute façon pas tarder à être fixer. Dès que la milicienne eut regagné l'avant les choses se précisèrent. Une voix aimable leur demanda de lui remettre leurs objets de valeurs. Un crissement de cailloux avertit Barral de la présence d'un compère. Un court round d'observation où le borgne changea de position, présenter son dos à l'ennemi c'était en effet le meilleur moyen de se faire planter, et observer les assaillants. Deux bannis. Leurs vêtements étaient encore à peu près potable, donc leur exil devait remonter à une semaine tout au plus. Costauds comme ils l'étaient, ils n'avaient sans doute eu aucun mal à se procurer leurs armes. Mais c'était sans compter sur la faim...
« Barral je te laisse l’autre ? »
Évidemment. Que croyait-elle ? Qu'il allait se tourner les pouces en la regardant faire ? Il dégaina, délibérément il avait pris son épée de la main opposée à celle de son adversaire pour le déstabiliser d'entrée.
-Pas de chance pour toi mon gars.
Les lames se heurtèrent, la vibration du choc remonta le long de son épaule. Le type était puissant, peut-être avait-il eu un peu d’entraînement, mais il s'épuisait vite à en juger les perles de sueur qui s'écoulaient le long de ses joues laissant des sillons pales sur la couche de crasse qui recouvrait son visage. Barral était patient, il guettait la faille, et quand il l'aurait découverte il frapperait. Un coup net, précis, qui ne devait laisser que peu de chance à son adversaire, voir même aucune. L'occasion se présenta plut tôt que prévue, en parant une attaque assez virulente il se servit de la force de son adversaire en le repoussant violemment. Cherchant à retrouver son équilibre en écartant les bras, Barral lui plongea la lame dans le ventre. L'autre le regarda surpris avant de s'effondrer mollement sur le sol tentant désespérément de retenir la vie qui s’échappait de ses entrailles. Leanne comme Hassam dirent une courte prière pour les deux morts. Mais il restait encore une chose à faire...
-Partez devant je vous rattraperais...
Inutile de leur préciser ce qu'il s'apprêtait à faire, mais il devait le faire sous peine de voir les corps se relevaient à la nuit tombée. Quelqu'un devait s'en charger et ce ne pouvait qu'être lui. Que les Trois le pardonne... Il apprit ainsi que séparer la tête d'un corps ce n'était pas une mince affaire. Il commença par celui qu'il avait tué. Un travail de boucher. Du sang partout. Il arriva à la conclusion qu'il ferait un très mauvais bourreau. Pour l'autre il choisit de procéder différemment. Une fois sa sale besogne de faite, il essuya ses lames sur leur vêtements avant de rattraper le groupe.
Les mains couvertes d'un sang qui n'était pas le sien, Barral n'avait plus prononcé un mot depuis son retour essayant de se remettre de ces décapitations. Enfin la mer surgit au détour du chemin. Il regarda l'horizon aussi loin que son regard lui permettait pour tenter de distinguer l'objet de leur mission. Il cru repérer une masse mais impossible d'en dire plus. Comme il s'y attendait quelques dévots étaient là, s'approchèrent d'eux une fois qu'ils eurent identifiés les prêtres. Pourrait-on s'approcher ? Qu'est-ce qui se trouvait réellement au milieu de la mer ? Tout cela restait pour le moment sans réponse. La priorité était de permettre aux prêtres d'écouter en toute sécurité les propos des personnes présentes. Et de voir ce qu'il en ressortait. Il devait bien y avoir un sentier, qui devait être assez raide, pour atteindre le bord de l'eau... ( si ça vous ennuie pas de ne pas trop décrire la chose qui flotte, du moins pour le moment, histoire qu'on puisse converger vers quelque chose de concret au final ^^ ) |
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| Sujet: Re: Quand Anür apparaît le temple est aux aguets. | | | |
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