Marbrume


Le deal à ne pas rater :
ETB Pokémon Fable Nébuleuse : où acheter le coffret dresseur ...
Voir le deal

Partagez

 

 S'improviser chasseur [Sep]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Arniel BleuCharlatan
Arniel Bleu



S'improviser chasseur [Sep] Empty
MessageSujet: S'improviser chasseur [Sep]   S'improviser chasseur [Sep] EmptySam 17 Sep 2016 - 14:42




S'improviser chasseur



Arniel a toujours eu de grandes ambitions et des idées folles, rocambolesques. C'est ce qui l'avait mené ici aujourd'hui, alors que l'aube venait tout juste de pointer le bout de son nez. Il se trouvait déjà devant une des entrées des égouts près du Goulot, de cette façon, il aurait bien moins de chance de tomber sur des miliciens, surtout à cette heure. Mais Arniel n'était pas seul, heureusement d'ailleurs, il était accompagné d'un homme que l'on pourrait presque considérer comme un vieillard.
Le second homme s'appelle Vincent, ses cheveux, les rides de son visage et sa longue barbe grisonnante lui donne donc cet aspect. Mais la taille et la carrure de l'homme pousserait n'importe qui sain d'esprit à ne pas l'appeler "vieillard". En effet, il fait généralement parti des plus grands hommes et a le gabarit des plus costauds des soldats. Il est pourvu d'une imposante armure de cuir et d'une large épée à une main à la ceinture où il pose généralement une de ses mains. L'homme a une posture assez droite, quoi que, menaçante et ne semble pas bavard. A côté de lui, la silhouette d'Arniel le fait passer pour un géant.

Les deux hommes avaient alors finalement atteint les égouts alors que Vincent poussait un lourd chariot à barreaux à travers les rues jusqu'à atterrir ici. Arniel, lui, portait simplement un sac assez épais, ainsi que du cordage, beaucoup de cordage, ce qui le poussait à se tenir penché en avant sous le poids des cordes. Bleu était en sueur après cette marche, après tout, ils avaient traversés une petite partie de la ville en portant tout ça. Il déposa les cordes sur le chariot et reprit doucement son souffle.

—«Tu es certain de connaître le chemin ? J'ai pas envie de me perdre en portant tout ça moi.»
—«T'dis ça comme si c'tait toi qui portait tout alors que j'pousse cette putain de cage d'puis l'début !»
—«Ouais ouais.. mais tu connais le chemin, n'est-ce pas ?.. hein ?»

Vincent avait une voix rauque, et travaillée par le temps, comme un rocher face aux vagues de la mer. Il soupira sans lui répondre en poussant lourdement le chariot dont les roues, une fois à l'intérieur, couinait bien plus fort. Arniel lui, secoua la tête suite à la réaction du vieillard, ça allait être une longue journée...
Le jeune homme attrapa alors un morceau de pavé cassé, et rattrapa son compagnon, d'une main, il venait reprendre son cordage, et de l'autre, il tenait cette pierre. De cette façon, il se laisserait guider par Vincent, et marquera à chaque fois qu'ils tourneront, la direction qu'ils ont prit grâce à sa pierre, sur le mur.

Arniel n'avait à proprement parlé jamais mit les pieds à l'intérieur des égouts, enfin, pas aussi longtemps en tout cas. Et il aurait préféré ne jamais l'avoir fait après ces quelques minutes. L'endroit était affreux et nullement accueillant. Leurs pas résonnaient à travers les tunnels, en plus du couinement des roues du chariot. Au plafond, de grosses gouttes tombaient sur le haut de leur tête. Ils devaient parfois marcher dans plusieurs centimètres d'un liquide verdâtre ou jaunâtre qui était vaseux, si répugnant aux yeux d'Arniel. En plus de ça, ils portaient chacun une charge élevée. Et pour finir, Vincent était aussi muet qu'une carpe, pour Arniel, c'était une torture de ne pas pouvoir parler un peu, il devait se contenter des grognements du vieillard qui n'ouvrait la bouche que pour un morceau de viande.
Au moins deux heures s'étaient écoulés depuis qu'ils étaient partis du goulot, et le jour était bien levé, puisque de l'intérieur des égouts, on pouvait parfois apercevoir des rayons du soleil traverser les égouts.





Et après ces deux heures, Arniel ne savait pas du tout où il était, enfin, il savait qu'il était complètement à la merci de Vincent, rien d'autre. Mais heureusement, c'était quelqu'un de confiance, tant qu'on le payait suffisamment ceci dit. Cependant, plus les deux hommes s'enfonçaient dans ces égouts, plus ce dernier devenait aux aguets, vigilant. Ils n'étaient pas seuls dans les souterrains, et tôt ou tard, ils finiraient par tomber sur quelqu'un, ou quelque chose. Chacun de leurs pas étaient assez bruyants, sans parler du bruit qu'émettait le chariot et de la voix d'Arniel, qui quand il s'ennuyait, commençait à parler tout seul, ils était fichés à des dizaines de mètres d'ici.
Finalement, un instant plus tard, après que Bleu ait trouvé le temps bien trop long à son goût, ils pouvaient apercevoir une lumière au fond du tunnel où ils se trouvaient. Cette vision laissait dessiner un grand sourire sur le visage du plus jeune, alors qu'il redoublait d'effort pour accélérer et sortir de cet enfer.
Mais, plus ils se rapprochaient, plus le bout du tunnel devenait clair, et peu à peu, ils s'apercevaient que le bout du tunnel était en fait un mur. Ce mur était particulièrement illuminé sous la lumière du jour qui venait d'au dessus pour se refléter à un morceau de miroir en fer poli contre le mur de pierre. La mauvaise nouvelle faisait jurer Vincent, tandis que le plus jeune, soupirait, légèrement découragé.
Alors que les deux partenaires s'étaient arrêtés devant ce miroir pour souffler et insulter le mauvais œil. Arniel se demandait finalement ce que faisait un miroir ici alors que la plupart des tunnels qu'ils avaient parcouru étaient tout simplement vides.

Mais Arniel n'eut pas le temps de réfléchir plus longtemps à cette question. Un cri résonna dans les tunnels, en fait, juste au dessus des deux hommes. Un troisième homme, sauta sur Arniel, armé d'un couteau qu'il planta dans l'épaule de ce dernier en le faisant tomber. Vincent se retourna alors en les regardant à terre, aussitôt, il brandit sa large épée d'une seule main et regarda autour. D'autres pas se faisaient entendre, de plus en plus près, et rapidement d'autres cris. De nouvelles silhouettes venaient apparaître devant lui et sans attendre, il passa derrière le chariot pour aller les affronter.
Arniel à terre se débattait, essayant de se séparer du bandit en lui assenant plusieurs coups de coudes. L'assaillant était dans le dos d'Arniel, et essayait d'enrouler ses bras autour de son cou. Bleu n'avait pas la force de le repousser ou même la technique, il grimaçait alors que sa gorge se faisait écraser. Peu à peu, il avait du mal à entendre, les sons se brouillaient, sa vue se troublait, ses forces l'abandonnaient, il avait de la peine à se débattre. Son visage perdait sa couleur naturelle.
Quelques secondes face à la mort, il se rappelait de son arme à sa ceinture, il lâchait alors les bras de l'homme qui se serraient bien plus fort contre sa gorge. Arniel détacha alors son poignard de sa ceinture et frappa le flanc de l'homme, une, deux, trois fois, et continua encore et encore jusqu'à ce que l'étreinte du bandit ne se fasse plus sentir. Il se libéra alors et repoussa l'homme encore plus alors qu'il venait cracher et tousser ses boyaux à genoux par terre. Mais il n'oubliait pas l'homme, et lorsqu'il put reprendre ses esprits après quelques secondes.. Il se retourna vers lui qui agonisait, son corps à moitié immergé dans une des flaques de vases qui tournaient au rouge sang. Arniel ne pensa pas une seconde de plus et le poignarda à la gorge dans un soupire de soulagement. Il recula alors que le sang venait jaillir de plus belle et le salir.

Reprenant son souffle et essuyant son visage de ses mèches de cheveux tamponnées de sang collées à son visage, Arniel se releva. Il cherchait du regard son compagnon alors que des gémissements et des pas se faisaient entendre derrière l'imposant chariot. L'arme à la main, il s'approchait doucement, jetant un dernier regard derrière lui, comme pour s'assurer que l'homme qu'il avait tué était toujours bien.. mort. Il s'approchait donc, rapidement, jusqu'à pouvoir finalement apercevoir le colosse retirant son épée d'un des deux cadavres qui gisaient à terre. Le jeune homme toussa de nouveau, soulagé, même s'il ne doutait pas de la force de son camarade.
Par terre, les deux cadavres étaient vêtus de guenilles et l'un avait perdu son bras et une partie de son épaule qui étaient un peu plus loin. Ils étaient aussi assez maigres pour des hommes de leur taille, sûrement sous-alimentés. Arniel releva le regard vers Vincent qui essuyait son arme sur le tissu d'un des bandits. et poussa ensuite un à un les cadavres dans le caniveau, au milieu des tunnels, les trois cadavres étaient alors immergés dans cette immonde liquide.
Arniel avait laissé Vincent faire, alors qu'il reprenait son souffle, la strangulation avait été particulièrement douloureuse et de vives marques rouges étaient toujours présentes autour de son cou. Quelques instants plus tard, quand le soldat était prêt à repartir, Arniel décrocha le couteau mal planté dans son épaule qui lui arracha un nouveau gémissement de douleur. La lame avait tout juste traversé son épaulière de cuir mais tout de même planté sa peau.

—«Héhéhé, j'cru que t'allais y passer tiens ! T'es p'tête pas si faible que je croyais hé.»
lâcha Vincent, s'amusant à voir la lame se retirer de l'épaule du jeune.
—«Ha-ha. On a pas le même domaine de compétences.. et il m'a prit par surprise.»
—«Bon, on s'dépêche, j'pas envie de tomber sur d'aut' de ces raclures !»

Arniel était finalement bien d'accord avec le vieillard, et rapidement, ils se remirent en route. Le jeune n'avait rien pu prendre sur les cadavres des bandits, trop pauvres, mais au moins, il emporta le morceau de fer poli qu'ils avaient laissés comme piège, ça pourra toujours être utile se dit-il. Tout compte fait, la sortie n'était pas si éloignée de l'endroit où ils avaient été attaqués, de loin, on pouvait entendre l'eau se déverser comme un léger torrent. Arniel, les cordages enroulés autour de son épaule valide, passa devant, espérant pouvoir se dépêtrer de cet endroit perfide. Ses pas se faisaient rapides et assurés, pendant plusieurs minutes, ils marchaient, le son de l'eau se faisaient de plus en plus fort, jusqu'à ce qu'ils ne puissent pu entendre que ça.
Ils finirent par atteindre ce qui semblait être la sortie, la lumière était éblouissante après avoir passé des heures dans la pénombre. Arniel se retrouva alors au bord, les yeux à moitié ouverts, le temps que ses yeux se réhabituent, il admirait finalement la vue. Une vue qu'il n'avait pas pu apprécier depuis longtemps, n'étant jamais sortit de Marbrume depuis le début de la Fange. Vincent se tenait derrière lui, buvant dans sa gourde de cuir plusieurs gorgées d'eau mérités.
Arniel se décida finalement à sortir de ce tunnel, pour mettre le pied à terre, alors que l'eau se répandait à côté dans de petits marécages. Bleu était dans sa tenue de cuir, son poignard attachés à sa ceinture, son pommeau dépassant. Ses cheveux bruns étaient attachés en queue de cheval, tandis que quelques mèches étaient collés à son visage à cause du sang séché. Le jeune homme portait une expression satisfaite au visage, un grand sourire le traversait.






Revenir en haut Aller en bas
SepBanni
Sep



S'improviser chasseur [Sep] Empty
MessageSujet: Re: S'improviser chasseur [Sep]   S'improviser chasseur [Sep] EmptyLun 19 Sep 2016 - 23:05


Que ça flairait la faim depuis jours et jours maintenant. Plus rien qui vaille dans collet depuis des lunes et des lunes, le stomaque commençait à crier en traduisant mécontentement par de longue tirade gargouillement et cela même pendant qu'il tapait du roupillon ! Un enfer de paranoia pour Sepianos qui craignait de se faire trahir par son propre corps. A chaque crépuscule il ne pouvait s'empêcher de ce poser la question, et si cette nuit était la dernière ? Oui car il était bien possible que ça le soit, et cela aussi bien camouflé qu'il pouvait être. Car si tromper les Fangeards sous un tapis de feuilles, de pins et d'humus se révélaient déjà être on ne peut plus hasardeux, pour sûr qu'un grognement bidal non voulu au mauvais moment pouvait se révéler fatal. Avec chance, il trépasserait peut être avant d'ouvrir les mirettes, dans le cas contraire c'est réveille transformé en buffet pour mort marchant qui l'attendait. Une perspective qui le terrifiait, surtout qu'on lui avait partagé par le colporte, que les Fangeux appréciait commencer leur repas en bectant boyaux et ventre gras.
Autant dire que les dernières nuitées furent courte.

Peur, fatigue et faiblesse de celui qui se pense condamné, fameux mélanges qui brouilla ses sens plus que de raison. Jusqu'à ce matin de juin ou il s'extirpa pour la première fois de ce brouillard torpe qui sur lui s’abattait comme chape plombé. Peut être était-ce dut aux longues heures de sommeil qu'il réussit à s'octroyer en se calant entre les branches basses d'un tilleul, un fort de fortune qui le vie sombrer plus de douze heures au pays des songes.
Ainsi quand il ouvrit les yeux sur la lande, la rosée s'évaporait à peine et les paroles claires et sonnante de l'Ancien lui revinrent : « Fils, si point marche dans sens, prend de la contre, toujours double sentier pour qui sait mirer. » Et cela suffit à l'inspirer assez pour briser morne quotidien qu'il l'affligeait.

Alors Sepianos prit direction amont, que des bois qu'il devait sortir pour tenter de manger. C'est la route de la Mare de Brume qu'il prit. Revêtant pour le coup mises de chanvre qui lui couvrait bras et poignets. Avant que Fange frappe, c'est souvent qu'il c'était rendu dans direction, appréciant particulièrement l'endroit pour concentration de coin à champignon.
Évitant sur sa route serf et vilain des champs, il dut à deux reprises se cacher derrière charrette pour éviter de croiser face-face patrouille de ferailleux en maraude. La promesse des gibets croisés l'adjoignait à la prudence et il mettait cœur à l'ouvrage, du moins autant que faire ce pouvait pour la barrique de presque quatre toise qu'il était.
Puis enfin arriva moment ou il tomba sur petit trou d'eau saumâtre à l'orée des murs du Goulot. Point précis de la sortit des eaux usées de la cité. Véritable paradis fongique possédant son secret, et c'était précisément pour cela que fils Geidi était ici. Dans la vase inondée frayait colonie de carpeau fouilleur. De l'écailleux fort peu apprécié de la plèbe pour l'odeur peu commode de sa chaire. Mais Sepianos ne faisait plus partit de ceux que cela dérangeait, il pouvait déjà s'imaginer sans peine s'en faire exploser la panse alors qu'il préparait sa ligne de fortune. Un fil de laine tressé par ses soins qu'il avait troqué à une vieille femme au village des bannis, surmonté d'un ergot de ferraille tordu avec les moyens du bord. Pour l'appât il usa d'un grosse larve qu'il dénicha dans la boue.
Un quart de cadrant suffit pour première touche, ferrant sèchement, la marre se troubla rapidement des remous de la poiscaille qui se débattait. Un combat que Sepianos remporta même s'il faillit relâcher par inadvertance sa prise tant elle était glissante entre les mains.
Avec excitation il fracassa la tête du carpeau du revers de son coutelas avant de cisailler son ventre en l'évident proprement. Faire un peu serrait la prochaine étape, il pourrait toujours revenir prélever un second si faim le tenailler toujours. Peut être tenterait t'il même d'en sécher pour le conserver. Quoi qu'il en soit, ses questions se replièrent vite quand relevant la tête il surprit à une cinquantaine de mètre de lui un duo pas fringant de menus gens sortit du trou béant. Surpris alors qu'il pensait bien trop à son repas, il se retrouva, penaud, observant la troupe. Un vieil homme et un qui l'était moins, mais qui semblait dans bien pitre état. Tout sangloté du haut en bas, un bras qui pendait pas jouâsse. Rien quand voyant qu'on savait que point bon quart d'heure avait passé. Signant d'un grand geste en leur direction, il ne remarqua à aucun moment qu'il levait bien en l'air son coutelas.
« Ohla les lurrons ! Qui vaille ! Quoique pourquoi que ça sort de la ? S'avez rencontrer la Bande à Quunbras ? »
Un vîl faquin d'on il avait fait la connaissance il y a quelques mois en venant récolter du fongique dans ces même lieux. Le gredin l'avait alors rouspété, menaçant de lui couper la gose s'il revenait. Aussi, avait t'il peut être mal agit, si les deux étaient de mèche, il risquait mauvais mollestage.


Revenir en haut Aller en bas
Arniel BleuCharlatan
Arniel Bleu



S'improviser chasseur [Sep] Empty
MessageSujet: Re: S'improviser chasseur [Sep]   S'improviser chasseur [Sep] EmptyMar 20 Sep 2016 - 1:08




S'improviser chasseur




Arniel se trouvait au bord des égouts, un franc sourire aux lèvres. Enfin sortit de cette caverne, il espérait enfin pouvoir faire ce pourquoi il était venu, et repartir tout aussi vite. Le vieil homme derrière lui, semblait tout autant pressé que lui d'en finir de cette journée qui commençait bien mal. Ce dernier continuait de pousser le chariot et Arniel, lui qui se trouvait devant. Alors que les deux compagnons se préparaient à se mettre en route, de nouveaux cris les figeaient dans leurs mouvements. Les deux hommes étaient déjà prêts à en découdre avec le premier venu, se rappelant bien des derniers cris qu'ils avaient entendu dans les égouts. Une main sur leur arme, les yeux observant dans tous les sens.

—«Ohla les lurrons ! Qui vaille ! Quoique pourquoi que ça sort de la ? S'avez rencontrer la Bande à Quunbras ?»

Il fallut un moment à Arniel pour apercevoir les mouvements qui se dessinaient en contrebas près de la bourbe. Le jeune homme fronçait les sourcils, voyant un buisson se mouvoir, écarquillant les yeux. Plusieurs secondes passaient avant qu'il ne réalise que ce buisson était en fait un homme qui avait un aspect assez sauvage. La distance, le bruit de l'eau et l'accent de l'homme avait complètement empêché Arniel de comprendre ce qu'il avait prononcé. Bleu se tourna alors vers son compagnon, portant un regard perdu à son égard. Ses yeux lui demandait de l'éclairer.

—«Y' d'mande c'qu'on fait là. Pis si on a vu d'gars 'vec un bras.»
—«Des hommes à un bras ? Hein ? En tout cas il a l'air encore plus sauvage que ceux dans les égouts, mais plus simplet, enfin j'espère.»

La carrure de l'inconnu inquièterait Arniel s'il était seul, mais Vincent était présent, et faisait plus ou moins le même poids, il était rassuré. Et c'était alors d'un pas assuré qu'il s'avançait vers l'étranger. Suivi de près par Vincent, celui-ci avait le bas du corps caché par le chariot et portait une main à son pommeau, près à répondre. Les partenaires s'approchaient, jusqu'à atteindre une distance raisonnable de l'homme en face d'eux. De nouveau, leurs yeux se posaient sur lui, cherchant à déceler qui il était de par sa façon de se tenir, ses habits. Et, avant d'engager la conversation, Arniel jeta un dernier regard autour d'eux, n'ayant aucune envie de se faire prendre à revers une seconde fois.

—«Pour commencer, nous n'avons vu aucune personne à un bras d'où l'on vient. Mais nous sommes très certainement tombés sur des bandits, des scélérats. Nous n'avons rien à faire avec eux, et j'espère que toi non plus.»

Le jeune homme parlait avec beaucoup d'assurance, n'écorchant aucun mot. Il cherchait peut-être à impressionner son interlocuteur, mais surtout à prendre les devants. Arniel était très à l'aise à l'oral, remuant pieds et mains, littéralement, cependant il n'affichait pas de sourire comme il avait l'habitude de le faire. Il portait une expression bien plus sérieuse. De plus, il n'avait aucune intention d'arnaquer cette personne, alors autant être franc avec cette personne.

—«Nous sommes ici, à la recherche d'animaux, des sangliers en particuliers, ainsi que des serpents. J'ai eu ouïr que ces deux espèces sont très présentes autour de Marbrume.»

Bleu se retourna alors en partie vers Vincent, le plus vieux, et s'approcha du chariot qu'il poussait si vigoureusement depuis le début de la journée. Posant une main dessus, il retirait le drap qui camouflait en partie la chose. Il s'agissait d'une cage dont le bas était en bois, parsemés de paille de foin, elle était scellée par des barreaux en fer, suffisamment résistants, à vue d’œil en tout cas. Cette cage pouvait contenir plus ou moins deux humains légèrement recroquevillés, encore une fois, à vue de nez. Elle était aussi équipée de roues en bois, assez cabossées qui la rendait plutôt bruyantes quand elle était en mouvement.

—«Le problème c'est que nous ne cherchons pas à les tuer, mais à les capturer. Aussi fou que cela sonne, c'est bien le cas. Et maintenant que j'y pense, si tu connais le coin, et que tu sais chasser, tu pourrais très bien nous être utile. On peut trouver un arrangement.»

Vincent s'éclaircit la gorge en tournant soudainement la tête vers Arniel, visiblement, ce n'était pas le plan initial. Mais Arniel était déjà couvert de sang, légèrement blessé, des bras et une tête de plus pourraient être utiles, mais aussi dangereux. De plus, une fois sortit de la ville, les deux hommes se retrouvaient en dehors de leur zone de confort, et la végétation semblait presque agressive.

Revenir en haut Aller en bas
SepBanni
Sep



S'improviser chasseur [Sep] Empty
MessageSujet: Re: S'improviser chasseur [Sep]   S'improviser chasseur [Sep] EmptyMer 21 Sep 2016 - 16:33


Moleste ne semblait pas au programme, à la bonne. Baissant du canif mais sans point le lâcher pour autant, l'herbateur en ce jour pêcheur empaqueta rapidement sa prise évidée dans barba. Duo d'homme bien chargé rapprochait pas battant en sa direction, relevant les guibolles, s'étendant de tout son long, il aurait put être bien plus impressionnant si point tant voûter n'était. Patientant en se grattant le dos bas de sa main libre, il mâchonnait une longue tige de roseau entre ses souffreuteux chicots. Puis ce fût tempête de jaquterie qui l'assaillit en suite. Pour sûr que le jeunot parlait bien, qu'il semblait bien propre sur soit si on oubliait les souillures sanglant qui tâchait ses mises. Aussi Sepianos eu du mal à imprimer, restant pantois le gueultant semi ouverte tout en se contentant de vif hochement de trogne. Une stratégie qui lui permit de camoufler le malaise et de faire sa propre synthèse des mots, globalement, il avait comprit. La démonstration l'aide aussi, beaucoup, et lui fit même hausser un sourcil de surprise , avait t'il réellement transporter tout ce bousin par les égouts ?! «Mazett'...» Commenta t'il à haute voix à sa propre réflexion. Son regard parcourut alors le vieux colosse, bien belle bête qu'avait marauder fatra pareil dans tel endroit. Sepianos se détendit alors, si c'était mensonge pour le suriner en douce, point personne de censé n'aurait prit temps de mal pour lui larder du gras.

«Oui-da bonnes troupes, êtes tomber sur bon gas. Dans coin point personne qui connait sous bois comme ci moi même. Geidi Sepianos, fils du Meleanos, pour la servante mèze lurrons. Et comme savoir devèze sûrement, avec Geidi pour sûr servis ! » Feignant en suite de la courbette qui n'était gracieuse qu'en pensée et pas en l'acte, c'est de peu retenu qu'il évita trébuchade dans vaserai qui tremplait ses chausses. « Chibrebique de tourbe ! » Jurant dans ses dents, se grattant cette fois le haut de cuisse avec le plat du coutelas il traça dans l'air des signes esperant faire comprendre son plan.
« Que j'ai la connaisse de deuze ou trois lieuze bien gaie pour trouver et du goret et du serpent. Pour lèze premier, j'ai moi même mis tècheu nique en place pour piégâsse les gras groins coup sûr.Si qu'vous voulièze gagner temps, que j'serais bon guide, peu chère. Un prit pour vous, un pour moi, simple, sauf que point besoin d'les garder frais pour le Sep. Tape la pogne ? »
Acheva t'il en tendant une énorme paluche vers le jeunot. Sepianos savait que bientôt crépuscule serait ici, l'heure ou mangeaient les bêtes noirs. Point tarder en somme ne fallait.


Revenir en haut Aller en bas
Arniel BleuCharlatan
Arniel Bleu



S'improviser chasseur [Sep] Empty
MessageSujet: Re: S'improviser chasseur [Sep]   S'improviser chasseur [Sep] EmptyMer 21 Sep 2016 - 18:55




S'improviser chasseur



Alors qu'Arniel avait finalement terminer d'exposer son offre après moult gestes et formules que le sauvageon semblait à peine saisir, ce dernier leur répondait de son accent bien à lui. Il fut un temps ou le jeune homme avait passé beaucoup de temps en compagnie des plus pauvres, des paysans, des artisans. Et c'est probablement cette expérience qui lui permettait de démêler ce que l'homme lui rapportait.

—«Oui-da bonnes troupes, êtes tomber sur bon gas. Dans coin point personne qui connait sous bois comme ci moi même. Geidi Sepianos, fils du Meleanos, pour la servante mèze lurrons. Et comme savoir devèze sûrement, avec Geidi pour sûr servis ! »

Le jeune gardait un léger rictus figer à son visage, alors qu'il hochait la tête à chaque fin de phrase du barbu. Comme formule de politesse ou simplement pour faire accélérer le dialogue, tout simplement. Aucun d'entre eux ne voulaient s'éterniser ici, et encore moins les deux citadins, ne connaissant pas la région et encore moins la menace que sont les Fangeux.
Vincent se tenait légèrement à l'écart des deux, ne prenant pas part à la discussion, il semblait simplement sur ses gardes et observait les environs. Il crachait quelques insultes dans sa barbe grise, envers cette nature hostile, ou les folies d'Arniel qui les avaient menées ici. Mais il était certain que si son plan fonctionnait, il aurait bien assez de pistoles pour être tranquille pendant un moment.

Après s'être présenté en énonçant d'innombrables noms que les deux hommes auront oubliés dans les prochaines minutes, le nom de Sep leur suffisait amplement à vrai dire, surtout dans cette situation. Mais Arniel gardait une attitude positive, droit, un sourire aux lèvres pour donner confiance à cette vieille branche qu'était cette homme. Il semblait inoffensif, mais il n'avait nullement envie d'énerver cet ogre.

—«Que j'ai la connaisse de deuze ou trois lieuze bien gaie pour trouver et du goret et du serpent. Pour lèze premier, j'ai moi même mis tècheu nique en place pour piégâsse les gras groins coup sûr. Si qu'vous voulièze gagner temps, que j'serais bon guide, peu chère. Un prit pour vous, un pour moi, simple, sauf que point besoin d'les garder frais pour le Sep. Tape la pogne ? »

Finalement, la journée n'avait pas été si lamentable. A part le fait d'avoir traverser des égouts pendant des heures tout en marchant dans un liquide étranger, de s'être fait attaquer par des pendards et y être quasiment resté. Ils avaient eu un coup de chance en tombant sur ce guide qui pourrait les aider à repartir plus vite d'ici. Après tout c'est un sauvage, il vit dehors, c'est normal qu'il s'y connaisse en chasse.
Arniel semblait alors sincèrement ravit, tandis que le vieux colosse derrière lui tapait doucement par terre du pied, impatient d'en terminer. Mais Arniel voulait tout de même en profiter, il n'avait pas été dehors depuis si longtemps qu'il en avait oublié la couleur de ce paysage.
Le jeune homme s'avançait alors enfin vers Sep qui lui tendait la main, énorme comparée à la sienne. Il la serra alors d'un coup sec pour ne pas paraître faible pour autant malgré le fait que l'ogre pouvait sentir le bras assez frêle de sa nouvelle connaissance. Dans cette poignée de main, Arniel était content d'être vêtu d'une paire de gants, il n'avait aucune idée d'où il avait pu les trainer.

—«Très bien, Sep, tu peux m'appeler Ble-.» Arniel se coupa dans sa propre phrase en jetant un léger coup d’œil à l'état de son armure de cuir tâchée de filet de sang.
«Tu peux m'appeler Rouge. Par contre, je cherche à attraper deux de ses bêtes pour moi, je ne sais pas si elles se tiendront à deux dans ma cage cependant. Mais je pense que nous pourrons en traiter après coup, selon leur taille et l'abondance ou non de l'animal.
Sinon je suis d'accord, je t'aiderais à en attraper un pour toi. En plus de cette cage, j'ai plusieurs toises de ce cordage solide si tu as une idée de comment les capturer avec.»


D'un coup d’œil en arrière, il put apercevoir Vincent, qui perdait patiente, il ne chercha pas à l'introduire, il s'en fichait visiblement.
Pendant qu'il s'entretenait avec lui, il lui lâcha la main pour la diriger sur son épaule, et essayer de le guider lentement vers ce qui semblait être un sentier. Il n'avait visiblement pas envie de perdre de temps, et se mettre directement en route vers les lieux en question pourrait devenir une urgence s'ils ne se dépêchent pas de les atteindre.

Revenir en haut Aller en bas
SepBanni
Sep



S'improviser chasseur [Sep] Empty
MessageSujet: Re: S'improviser chasseur [Sep]   S'improviser chasseur [Sep] EmptyMer 21 Sep 2016 - 20:31


«Que ça tiendra, qu'on tassera les grointeux si qui faut.»
Comment t'a t'il du taque au taque quand le jeune homme, qui arborait maintenant le dénominant de Rouge à ses yeux, fit référence à la taille des cages. Que pour sûr c'était point la vilain et habitant des landes, que ça fleurait bon le citoyen d'en delà des murs, pas du genre à jouer de la binette dans le terreau. Aussi quand il commença a le pousser un brin avant pour l'adjoindre de se mettre en route, c'est d'un roulement d'épaule qu'il se sépara de son emprise en faisant en avant trois pas. Il se tenait dans la marre à mi-mollet maintenant et pointa un gros doigt en direction de la vase qui lâchait chapelet de bulle aléatoire à la surface.
« Que nenni mèze bons, pourraient point y couper. Que si c'est gorce que vous cherchèze ici, faudra prendre bon bain boueux. Reniflard de pourceaux sait tamiser du venteux pour pas procher sa carne prêt des bon rose qu'on est. Allez viendez et point lésine, toi aussi l'vieux marmot, du haut au bas ! »
Ricanant, gras, l'herbateur décida de montrer l'exemple en descendant lentement, tibia, ménisque, cuissot et service trois pièces y passèrent avant que d'un coup il ne plonge pour s'asperger du reste. Sous l'eau il farfouilla la tourbe un long moment si bien que quand il émergea, on n'aurait put le comparer à bien laid golem de glaise.
« Pouarf ! Ca puire. » Recrachant l'eau et la boue qui lui était entrer dans la bouche, il commença à s'éponger arcades, lèvres et narines. La vase aux malingres reflets d'émeraude sentait à plein nez décomposition des marais et relent des égouts, un mélange qu'il était bien malavisé de goser.
Sepianos ne lésina pas pour son compte, il s'en mit à proprement dire partout, si bien que quand il ressortit de la tourbière on ne reconnaissait plus rien de celui qu'il avait était avant. Attendant que ses comparses du moment remplissent à leur office, il commença à tester le cordage, maugréant juron d'injure et d'hypothèse à lui même au sujet du bon moyen de procéder.
« Eh, Rougeot, que j'espère que ta bon doloire dans tote charette. Qui va falloir couper d'la bonne ramure de Saule, le Sep il a un plan. Qui sait faire du bon noeud t'collet l'armoire ? Parce que nombreux l'en faudra si voulièze traper moulte goret. Dépêchions mèze bon, qu'on à travail et que point faut croupe pire ici ! »
La Souche fit alors de grand geste dans leurs directions, les pressants à se mettre en branle. Sans se retourner plus de deux fois pour vérifier que marche suivait, l'herbateur traçait droit, se déplaçant avec aisance peu commune dans les taillis pour un homme de sa taille. L'habitude pour sûr. Il semblait fouiller pinède comme cochon truffier, si les Marbrumiens suivaient, pour sûr qu'il devinerait que c'était au pied des arbres, que cela çe passait.


Revenir en haut Aller en bas
Arniel BleuCharlatan
Arniel Bleu



S'improviser chasseur [Sep] Empty
MessageSujet: Re: S'improviser chasseur [Sep]   S'improviser chasseur [Sep] EmptyJeu 22 Sep 2016 - 0:15




S'improviser chasseur



Arniel avait gardé la main posé sur l'épaule du géant quelques secondes avant qu'il ne se faufile maladroitement pour s'enfoncer dans le bousin naturel. Le vieil homme fit plusieurs pas à l'intérieur, de grands pas ralentit par l'épaisseur du limon. Rouge observait les pieds de l'homme s'enfoncer dans l'horrible liquide jusqu'à ce que son regard se releva en entendant sa voix s'adresser à lui.

—«Que nenni mèze bons, pourraient point y couper. Que si c'est gorce que vous cherchèze ici, faudra prendre bon bain boueux. Reniflard de pourceaux sait tamiser du venteux pour pas procher sa carne prêt des bon rose qu'on est. Allez viendez et point lésine, toi aussi l'vieux marmot, du haut au bas ! »

Sur tous ces mots à moitié prononcés et entièrement mâchés, Arniel n'avait mémorisé que deux mots "bain boueux". Il n'en fallait pas plus au jeune homme pour lui décrocher une grimace dégoûtée. Alors qu'au même moment, Sep s'élançait là-dedans et avec un étrange plaisir on aurait pu croire. Ainsi, quand l'ogre batifolait à l'intérieur de la mare de boue, le jeune homme s'observait lui-même, voyant pour une dernière fois aujourd'hui, des affaires à peu près propre.
A vrai dire, il n'était pas plus dégoûté que ça de plonger à l'intérieur de ce bourbier, tant que personne ne le voyait ainsi, et qu'il n'en tombait pas malade. Il avait plongé dans des endroits bien plus crades. Lorsqu'Arniel se retournait, Vincent, lui, s'approchait déjà et avait posé ses premiers pas à l'intérieur. Ancien soldat, il ne semblait visiblement pas gêné par la crasse des marais boueux, sans attendre Arniel, il s'avançait dans la boue, jusqu'à être en partie immergé, et venait se laisser s'enfoncer pour recouvrir le reste de son corps de boue.
Sur ces entrefaites, le jeune homme s'avança à son tour, brisant l'image d'un soi-disant noble, il n'hésita pas à s'embourber jusqu'à la taille. Et de ses mains, il venait recouvrir les contours de son visage de boue, puis plongea ensuite ses cheveux qu'il détacha, dans la boue. Formant alors de grosses mèches boueuses dépassant de son crâne. En quelque sorte, le sang avait été lavé, il marmonna alors «On peut m'appeler Brun maintenant».

Un à un, les hommes sortaient de la flaque boueuse, laissant tomber de gros morceaux de boues à chaque pas alors qu'elle séchait sur leur peau et vêtements. Le sauvageon continuait alors d'avancer, s'enfonçant dans les petits bois, tandis que les deux partenaires venaient récupérer le chariot de bois et de métal pour le tirer dans la direction que prenaient l'ogre de boue. Ils ne savaient aucunement où ils se dirigeaient mais Arniel avait suffisamment confiance en Vincent pour l'aider en cas de nécessité.
Depuis l'entrée dans la boue, Arniel n'avait pas essayé de discuter, il cherchait surtout à accélérer le mouvement. Pour l'instant, l'extérieur n'avait pas été très agressif, mais il suffirait d'une occasion pour qu'il n'en revienne pas. Se taire était une bonne façon de rester discret, de ne pas ralentir et de ne pas perdre son souffle surtout. En effet, les trois hommes recouverts de boues avançait à travers une forêt inhospitalière, des gros buissons, des ronces, des trous, tout pour ralentir. Le problème étant la cage, mais elle était la seule façon de ramener les bêtes en ville sans ennui.

Vincent et Arniel suivait le vieille homme prudemment, toujours sur leur garde, ils ne savaient pas à quoi s'attendre de sa part, des animaux, d'autres bandits ou bien des Fangeux. Le vieux colosse était particulièrement sur le qui-vive, une main sur sa garde alors qu'il continuait de pousser le lourd chariot.

Revenir en haut Aller en bas
SepBanni
Sep



S'improviser chasseur [Sep] Empty
MessageSujet: Re: S'improviser chasseur [Sep]   S'improviser chasseur [Sep] EmptyVen 23 Sep 2016 - 21:08


Sepianos fare fouillait fouillant zèlement chaque bosquet qui se présentait à lui, il en oublia presque la présence de ses deux compères du moment, tant il était concentrer à sa tâche. Oh pour sûr que les lurons pensaient à un piège, tout homme censé en ces temps y auraient penser, lui même s'il avait été à leur placer, il n'aurait eu que ça au cabochard. Pourtant la Souche, pas de ce genre, loin de la pensait ainsi : Honnête service demandait honnête récompense et jamais n'allait t'il décider de se servir avant d'avoir gagner son dût. S'en point dire qu'il s'agissait la d'une position encore avantageuse pour sa personne, car qui pourrait dire encore combien de temps la chance se trouverait t'elle de son coté ? Peut être un jour viendrait ou lui aussi devrait se rabaisser au rang des trognepines et délesteur de clinquante des grands chemins. Cette unique pensée lui arracha un frisson sur l'échine. Mieux valait t'il la garder loin, loin bien enfoui tant que faim point tiraille.
Aussi choisit t'il se moment pour darder un rapide regard sur ses suivants. Ceux ci se débattaient tant bien que mal dans les taillis, leurs lourds paquetages n'arrangeant rien, il du avouer qu'il n'avait pas prit en compte dans ses calculs de trappeurs, la chariote lesté des cageons métallique. Mais le vieux colosse semblait s'en sortir par la force, cela serait donc suffisant pour l'instant.
La fouille reprit alors, Chênetourbe, Saule à Fagot et Boulot des Marais y passèrent, tous sans exception. Pestant bientôt devant l'infortune qui l'affligeait, il commença a accélerer le pas après le vingtièmes echecs, au grand dam des gens qui suivaient ses traces.
« Martouillante de pestechèvre, enfants de tote eul'misères, jougeffion de trolltrogn...Oh ! »
Et c'est la, au pied d'un grand Roughêtre qu'il débusqua le précieux graal de sa risible quête. Des Champerelles.
Un parterre plein, trois toise de large sur six, à priori, de long regroupé entre les racines noueuses de l'arbre de façon concentrique. Dragée sur gâteau, il pouvait distinguer dans la boues du sol, les marques de fouille des gorets. Serus était avec lui, à n'en point douter ! Si bien qu'il lui adresse rapidement silencieux remerciement avant d'hausser du ton.
« Ohla ! Ici mèze lurrons ! Ici ! » Attendant que le duo le rejoigne, il désigna les fonges aux pieds brunâtres et aux chapons rougeoyant qui tapissaient le sol. « Voyèze mes bons. Qu'avec celui la y a point d'pourceaux qui résiste. Pour euze, c'est comme bonne liquette de mielâsse. » Sur ces sommaires explications ou il ommettait scieament de citer le nom des dits végétaux, l'Herbateur commença alors rituel bien spéciale.
Genoux à terre, il entreprit de faire de nombreux tas en broyant sans finesse les champignons. Répétant l'action une dizaine de fois, le fier parterre qui serpentait n'était maintenant que l'ombre de lui même, réduit en un umbroglio-tumuluso-fongique. Sepianos avait laissé une distance d'une demi toise entre chaque monticules, il en répandit aussi quelques poignée aux alentours puis finit par frotter le tronc avec les restes. L'opération lui prit un tiers cinquante de cadran, avant qu'il ne se relève, fier de lui.
« Eh voilo, tour dans l'sac. Allez mèze point, point trainer maintenant. Tote vieux lurrons, tote va couper une dizaine d'bon rameaux saule, du large comme poing d'bébé tote vois ? Bien. Et Brun, toi et moi, qu'on va aller nouasser ton cordon, qui faut une la même, dizaine de bon noeud qui coulisse entres eux si qu'on tire sur un bout ? Tote sais faire ? Nan ? Allez passe, le Sep y sait. »
Sans vraiment lui laisser le temps de répondre, Sepianos se saisit morceau de corde et commença son oeuvre en montrant la marche à suivre à son compagnon. Point il ne savait si celui ci connaissait l'air des nœuds de collet, mais en jugeant personne il aurait put aisément dire que non. Le temps pressait, s'ils rataient l'heure, pour sûr que nul groins ne viendraient troubler la fausse quiétude des lieux. Crocs, dents et griffes, c'était une autre histoire, bien moins drôle.


Revenir en haut Aller en bas
Arniel BleuCharlatan
Arniel Bleu



S'improviser chasseur [Sep] Empty
MessageSujet: Re: S'improviser chasseur [Sep]   S'improviser chasseur [Sep] EmptySam 24 Sep 2016 - 2:26




S'improviser chasseur



La marche continuait alors inéluctablement pour les trois compères du jour. La boue avait séché sur chacun, laissant alors une pellicule de boue recouvrir chacun d'eux de la tête aux pieds. L'odeur était affreuse, mais aucun ne pouvait vraiment sentir à quel point ils sentaient mauvais. Pendant cette marche, le vieil ogre les faisait traverser des lieues et des lieues à travers cette forêt épaisse. Tellement épaisse que Vincent devait parfois s'arrêter pour arracher ou découper des buissons de son épée pour pouvoir faire passer l'épais chariot. Heureusement cependant, il n'avait pas plut, la terre était donc bien sèche à ces endroits ce qui permettaient aux roues de bien rouler et de ne pas s'enfoncer.

Finalement, après de longs moments à trainer dans les bois, Arniel et Vincent s'arrêtaient derrière le sauvageon. Alors qu'il grognait des insultes, un cri de surprise parvenait jusqu'à eux. Arniel s'avança alors rapidement, courbé, appuyant légèrement ses mains sur le sol pour se faire plus petit, plus discret. Il ne savait après tout pas quoi s'attendre en voyant cet homme s'arrêter devant eux. Bleu jeta un coup d'oeil partout autour d'eux, derrière les arbres, plus loin, il cherchait à entendre un bruit, mais rien, aucune présence d'animal à part eux dans les environs. Arniel s'approcha alors jusqu'à lui ne comprenant pas ce qui avait provoqué l'arrêt du chasseur.

—«Ohla ! Ici mèze lurrons ! Ici ! Voyèze mes bons. Qu'avec celui la y a point d'pourceaux qui résiste. Pour euze, c'est comme bonne liquette de mielâsse.»


Arniel n'eut pas le temps de lever une main interrogatrice et un sourcil vers le ciel, que le sauvageon se jetait tout de suite sur ce qui se trouvait en face de lui. Des champignons. Le jeune homme finit enfin par comprendre en voyant "l'homme buisson" les écraser un à un, il comptait les appâter. Il ne savait pas du tout si ça allait marcher, à vrai dire, il n'avait aucune notion de chasse sur tout ce qui était plus gros qu'un oiseau ou qu'un rat. Il devait donc lui faire confiance, une fois de plus, mais ce n'était pas comme s'il avait le choix.
Le moment crucial approchait sans aucun doute, si cet homme préparait une sorte d'appât, il devait préparer les affaires, et donc la cage. Arniel se retourna alors vers le mercenaire, Vincent, et d'un geste de la main vers le chariot, le vieux soldat faisait le tour de la cage pour en retirer le drap la cachant, et la déverrouilla. Pendant ce temps, le jeune homme s'était délesté du poids des cordages appuyés sur son épaule pour les mettre par terre, commençant alors à les dénouer et désemmêler.
Après quelques minutes accroupi, Arniel se redressa une fois son travail accompli alors que le chasseur finit d'écraser les ingrédients. De petits monticules de résidu de champignons étaient empilés un peu partout autour d'eux, de délicieux pièges à sangliers. Alors qu'Arniel observait le travail de Sep, il était prit de court par l'énergie soudaine par laquelle l'ogre était animé.

«Eh voilo, tour dans l'sac. Allez mèze point, point trainer maintenant. Tote vieux lurrons, tote va couper une dizaine d'bon rameaux saule, du large comme poing d'bébé tote vois ? Bien. Et Brun, toi et moi, qu'on va aller nouasser ton cordon, qui faut une la même, dizaine de bon noeud qui coulisse entres eux si qu'on tire sur un bout ? Tote sais faire ? Nan ? Allez passe, le Sep y sait.»

A peine le jeune homme eut le temps de réagir que le bout de corde disparut de ses mains pour atterrir dans celles du vieil homme. Arniel avait à peine compris ce qu'il lui avait demandé de faire, et il l'observa alors nouer un nœud, puis un autre. La tâche n'était pas difficile après tout, et Arniel suivait alors son exemple, nouant alors des nœuds de pendus les uns après les autres, connaissant déjà la technique ou recopiant simplement les mouvements de Sep.
Quant à lui Vincent avait gardé un instant sans réagir après les "ordres" lâchés par l'étranger, il attendait un moment, jusqu'à voir Arniel l'écouter. Il fit alors de même, dégainant son épée, il se dirigea vers les troncs les plus proches et remua sa lame à travers les branches. Les branches qu'il découpait ne faisaient pas le poids sous le métal et les muscles qui s'abattaient sur eux. Les branches tombaient alors rapidement, certaines petites, d'autres plus grosses, Vincent ne semblait pas chercher à savoir quel genre de branche il devait couper, il se soucierait visiblement de la question après coup. Alors que la moitié de l'arbre se retrouvait élagué après le passage du colossal Vincent.

Les deux hommes attelés au travail de la corde n'eut même pas le temps de finir que le soldat rengainait son épée pour venir s'approcher des grosses branches tranchées. Il jeta alors vers Sep celles qui semblaient convenir à sa description. Il profita d'ailleurs d'être en avance par rapport aux autres pour reprendre son souffle, avec son âge avancé et après avoir remué son épée dans les airs aussi vite, ça l'avait particulièrement fatigué, sans compter les heures où il s'occupait de la cage.

Finalement, les deux hommes semblaient eux aussi finir à un résultat qui satisfaisait le gros barbu, Arniel ne savait absolument pas ce qu'il comptait faire avec cela. Tout ce qu'il avait imaginé, c'était d’assommer les bêtes, les forcer à rentrer dans la cage ou bien d'empêcher leurs pattes de bouger grâce aux cordes. Mais là, ça ne ressemblait à aucun plan qu'il avait imaginé.

—«Et maintenant ? Nous mettons ça en place et on attends ?» - lâcha Arniel, bien moins bavard que tout à l'heure, la précipitation forçant ce comportement plus discret.

Revenir en haut Aller en bas
SepBanni
Sep



S'improviser chasseur [Sep] Empty
MessageSujet: Re: S'improviser chasseur [Sep]   S'improviser chasseur [Sep] EmptyDim 25 Sep 2016 - 1:47


Bosquet devint alors véritable atelier.
Aux alentours résonnait le bruit régulier des coups de hachettes sur branchettes, pour sûr que le vieil homme point ne chômer. Qu'on aurait presque dit qu'il était bûcheron ! Possible. Ou alors ce regain de zèle était il seulement dût a l'envie tenace qui le tenaillait de sortir de ces lieux. Sepianos n'alla pas lui poser la question, se contentant de bref regards en sa direction comme s'il surveillait. Non, lui était atteler à autres choses. Il nouait, renouait, trinouait et nouait derrière. Son comparse suivait bien, copiant ses gestes comme il le fallait, il le reprit à trois petites reprises, pour des calibrages de l'ordre des détails. Un nœud sous un autres, une distance à repousser de quelques centimètres et une contre-rentre à passer par le dessus. Rien de bien méchant en somme.
Quand ils finirent leurs œuvres, une corde d'une vingtaine de toises étaient dotés toutes les deux toises d'un collet à fermeture spécifique devant se refermer prestement avec pression adéquate. « Bien. Bien bon. » Commenta t'il devant leur oeuvre commune. « La suite, allez ! »

Et la suite consista à nouer à attendre, attendre le retour du vieil homme. Qui ne tarda pas, les bras remplis. La Souche commença alors la fouille, pestant à voix basse devant ce fagot hétéroclite qui comptait bien moins de bonne branchettes qu'il ne l'avait espérer. Il en jugea cinq qui ferait l'affaire, les plus grosses et résistante ; le reste ne serait néanmoins pas inutile. Sepianos commença fissa à planter le premier dans la terre meuble du sol prêt des tumulus de fonge aux pieds de l'arbre. Il força, enfonçant la branche d'une bonne vingtaine de centimètres. « Allez, avez bien mirer, faites. » Par le temps toujours pressé, l'Herbateur ne faisait pas dans la dentelle, et puis guide éclairé ils avaient demandé, guide éclairaient ils recevaient. L'opération leurs prient un demi de cadran et fût on ne peut plus fatigante, les tiges devant être dans terreau solidement scellés. En suite ils durent fixer premier cordage sur poteau, pour cela Sepianos trancha des métrons et demi de cordon sans vraiment y demander la permission. Attachant en suite chaque collet au sommet des branchettes, le piège semblait à moult petit gibet dressé.
« Parfèze mes lurrons, parfèze. Allez, la dernière et on sera bon. Tote l'Ancien, va cacher les cagettes pas loin, que ça va frayer les gorets si jamais qu'on les voient trop. Croit donc. »
Vint dernier point et pas des moindres, le tensionnage des piquets. Pour cela, il choisit la corde la plus longue et la plus fine qu'il pouvait trouver. Avec celle ci il entre prit de tendre les branches de saule aussi fortement que possible. Le cordage craqua et tendit le tout de façon spécifique grâce aux noeuds du que le Banni avait mit en place. Il noua en suite cette seconde corde à la première qui était elle, enroulé autour du tronc. C'était la bien bizarre montagne, précaire s'il en est, mais le but était de capturer.
Quand Sepianos s'adressa aux citadins qui l'accompagnaient, il désigna un taillis non loin.

« Brun, tote va donc t'cacher dans fourrée, Ancien, suis jeunot, j'arrive.»

La Souche se saisit des restes du fagot, de petit morceau pointu, il en enroula un à l’extrémité de cordage qu'il tenait afin de faciliter sa prise puis alla rejoindre le bosquet. S'allongeant ventre contre sol, suant à grosse goutte sous l'effort, il enfonça dans un dernier geste, le batonnet dans motte de terre fraîche. Enfin pouvait souffler.
« Pfou. Huf...pfou. Eh beh, que suffit d'attendre maintenant. » Montrant l'ensemble d'un doigt faible, baissant le ton de sa voix. « Quand Harde passera, qu'on attendra que nombreux soient dans collet et la -schlak- tote libère le cordon et tout va tendre comme arbalestre. Qu'on aura plus qu'a venir cueillir. Saisis ? »

Oui ou non, qu'importe la réponse. Sepianos leur fit signe de baisser de la guibole.
Et ils attendirent, longtemps. Très longtemps. Peut être même trop.
Mais pour sûr que le bruit qui les sortis de leurs torpeurs avait tout de celui de groin qui prochait non loin.
A la bonheur.



Revenir en haut Aller en bas
Arniel BleuCharlatan
Arniel Bleu



S'improviser chasseur [Sep] Empty
MessageSujet: Re: S'improviser chasseur [Sep]   S'improviser chasseur [Sep] EmptyDim 25 Sep 2016 - 4:04




S'improviser chasseur



Arniel se retrouva alors accompagné des deux vieil hommes allongés à même la terre. Ca ne le dérangeait visiblement pas, puisque de toute façon, ils étaient déjà recouvert de saletés. Une fois tous en position, le sauvageon leur expliqua à demi mots ce qui devrait se passer. Grâce aux cordons, ils devraient pouvoir activer les collets pour les immobiliser. Mais le jeune homme n'était pas vraiment certains qu'ils y passeraient la tête forcément, ou même une patte, il fallait espérer simplement.
Il s'était quand même renseigné sur ces animaux avant de partir de Marbrume, c'est bien pour ça qu'il avait préparé ces cordages ainsi que la cage. Et il savait que les sangliers se déplaçaient en groupe, en hordes parfois. Il informa d'ailleurs Vincent qu'ils risquaient de tomber sur un bon groupe de sangliers si seulement ils venaient. Discutant tout bas, le temps était long, et il fallait bien le faire passer.

—«Vincent, si une fois relevés, on en voit bien de trop, n'hésite pas à leur hurler dessus pour qu'ils soient effrayés. Si besoin, tue ceux qui restent, mais évite les petits et les femelles, enfin je ne sais pas à quoi elles ressemblent, mais essaie de les éviter.»

—«Euhm.. ouais, mais ç's'rait du gâchis d'en tuer d'trop, 'fin, si on prend qu'deux bestiaux, et l'aut' un.. Pis c'est lourd ces merdes la.»
—«Tant pis, tue ce qui est nécessaire de tuer, Sep pourra essayer de récupérer ce qu'il y a en trop. Je n'ai pas envie qu'on se fasse charger par des défenses acérées.»

Vincent hocha la tête en lâchant un mot dans sa barbe. Lui était allongé aussi, sur le côté, une main prête à dégainer. A vrai dire, il avait toujours été sur ses gardes depuis leur sortie des égouts. Le sauvageon pourrait toujours les trahir après tout, Arniel n'était pas efficace en combat de face, alors si on venait à les attaquer, ça serait sûrement Vincent qui serait la cible à neutraliser. C'était donc pour ça qu'il se tenait prêt à frapper, à chaque moment, gardant un œil sur le sauvage et les alentours, peu lui importait les sangliers, on le préviendrait.

Le temps se faisait long, et le soleil avait traversé une bonne partie du ciel, la lumière était plus rare, et dans peu de temps, le soleil serait passé derrière les remparts et les arbres. Rendant leur présence encore plus dangereuse pour eux. Arniel espérait pouvoir s'en tirer en repartant au coucher du soleil, les égouts seraient autant agités de jour que de nuit de toute façon. Après de long moments, rien ne se passait, Arniel se contentait de jouer avec la terre, dessinant, buvant ou arrachant un morceau de pain de temps en temps.

Jusqu'à ce que la monotonie de l'ambiance se brisa par de lourds pas, nombreux et assez rapides. Puis des reniflements, des grommellements de plus en plus fort. Trois petites têtes curieuses se relevaient, cherchaient à voir ce qui arrivait. De leur point de vue, ils ne pouvaient voir que quelques uns, certains étaient gros, d'autres plus petits, ainsi que quelques marcassins qui étaient proches d'une laie. Arniel ne put s'empêcher de sourire, remuant les mains, tout exciter à l'idée d'accomplir son objectif du jour. Il resta tout de même discret, il ne voulait pas tout gâcher après autant d'attentes.
Le jeune ne fit alors rien, il attendit le mouvement du sauvage pour pouvoir agir, il s'y connaissait mieux. Et puis au moins, s'il fallait mettre la faute sur quelqu'un, ça ne serait pas sur lui. Les hommes attendirent alors quelques minutes avant qu'on ne puisse commencer à entendre les bêtes se goinfrer. Arniel avait la bouche à moitié ouverte, souriant, prêt à passer à l'action. Vincent était toujours sur ses gardes, l'arme prête à s'échauffer.

L'instant d'après, l'ogre déclencha le piège, avant même que les deux hommes puissent se lever, on pouvait les entendre nasiller à la mort. Une fois debout, Arniel écarquilla les yeux en apercevant plus de dix, voire quinze bêtes qui n'étaient pas prisent dans le piège. Il retira son poignard de sa ceinture, et se mit à hurler en avançant avec Vincent. Les marcassins et les deux laies se mirent à fuir immédiatement, ainsi que d'autres mâles alors que deux autres se tournaient vers les hommes. Arniel n'était pas certain de son coup, mais Vincent se mit à courir vers celui qui le chargeait, sa large épée prête à s'abattre. Face à face au sanglier, Bleu fit un pas de côté avant de se faire frapper par l'animal, qui lui, ne s'arrêta pas, et fit un grand tour pour ne pas recroiser les humains et probablement retourner avec les autres.

Le jeune homme tourna alors la tête vers le sauvageon qui s'était précipité vers les pièges, il jeta un regard vers Vincent qui avait repousser la bête. Son épée avait déchiré la chair de l'animal, le laissant alors pour mort, Vincent l'acheva en enfonçant son arme ensanglantée dans son crâne, au niveau de son œil. Arniel laissa une grimace sortir avant d'abandonner le sanglier mort sur le côté et rejoindre Sep. Les pièges avaient tous fonctionné enfin, plus ou moins. Deux bêtes étaient accrochés au collet, les empêchant solidement de s'enfuir, tandis qu'un autre animal avait arraché la branche de saule et s'était enfuit et le dernier piège avait recueillit un jeune sanglier plus petit.

Aussitôt, Arniel pointa la cage du doigt, dont Vincent s'était déjà chargé de ramener, Arniel n'avait presque rien fait, mais la sueur perlait sur son front. L'excitation de l'action le rendait souriant, plein de joie. Il rangea alors son poignard, tout tremblant, prêt à s'occuper des bêtes comme lui indiquerait le vieux sauvageon.


Revenir en haut Aller en bas
SepBanni
Sep



S'improviser chasseur [Sep] Empty
MessageSujet: Re: S'improviser chasseur [Sep]   S'improviser chasseur [Sep] EmptyLun 26 Sep 2016 - 20:35


Sepianos le savait, Serus toujours remerciait celui qui gardait foi en sa bonté. Le dieu de la nature était un cornu farçeur mais qui savait séparer le bon grains de l'ivraie, aussi lui accorda t'il une nouvelle prière silencieuse quand il découvrit de la mire, la harde de goret qui était venu se restaurer. « Quand tote va raç'ner la Champ qui relle, tote r'viens parfois vec plus d'carne que chapton » Sage parole que clamait la feu l'Ancien, pour sûr qu'il était fort quand ça jaquetait du sous-bois, incolarbre même comme qu'on lui disait. Et en ce jour, son descendant lui toujours bien vivant pour l'instant, louait une nouvelle fois cette sagacité cabocharde qui lui rendait si souvent service.
Mais la Souche n'eut pas le temps de s'égarer en plus de penserie au sujet du vieux cané. La harde allait manger et fissa, ne laissant derrière elle que marre de boue et trace de pas dans la meuble terre. Observant les différentes position des grointeux, quand l'optimum fût atteint, décida alors de sectionner sec le cordage de son coutelas libérant la pression des multiples collets.

Puis, ce fût le chaos.

Tempête brouhahante de couinements, grognements et cavalement, à temps point que nuée d'oiseaux s'envolèrent de concert au dessus des cimes. Point moins discret pas possible. Mais que vaille, le but était accomplit. Alors que le duo citadin s'attelait à calmer sans douceur les quartanier qui faisait de la résistance, Sepianos lui se jeta au tronc et entreprit de s'occuper des piégés.« Ventreterre la noiraude ! » Beugla t'il en immobilisant le premier bestiau à l'aide de sa force et de son poids. Évitant une ruade, il réussit grâce au leste du cordage à l'attaché sommairement par les pattes, un coup de poing sur le crâne mis fin à ses suppliques le laissant dans les brumes. Pour sûr qu'il semblait à une outre aux dimensions exagérées celui la !
Puis ce fût au tour du second, bien plus nerveux, qui essaya de lui encorner le gras d'un revers de groin. Sepianos pesta, c'est de cette façon qu'il c'était fait avoir voila quelques mois, une feinte animal identique qui le condamna à errer parmi ceux du dehors. Sang dans caboche ne fit qu'un tour et sans chercher à le calmer, c'est à nouveau le poing du golgot qui martela. Il s'y reprit à deux fois et douta un instant avoir était trop loin. Une dernière bravade des gambettes arrière du goret lui prouva que non, au moins celui ci ferait bon somme.
Le dernier à s'être fait avoir était un jeunot, point plus une bête rousse non, plutôt entre la bête noire et le ragot à vu de mirettes. Contre toutes attentes, celui ci se tenait relativement calme. Aussi ne fit il aucune résistance et ne grogna pas plus que nécessaire, Sepianos ne lui porta point gnion et entreprit de l'attacher à la manière du premier.
S'en était donc fait des gorets.
Relevant de la guide, il harangua les viandards.
« Du beau taffon mèze lurrons hein ? Avez même pu en canaillier un, prêt à bequeter ! Mais d'bord qu'on filèze fissa ou pour sûr que du chasseur on finira proie. Les gros-groins sont dans coltard, suffira d'y mettre un lingon sur l'oeillade et de leur cercler d'lin la gueulante pour quand y réveilleront dans la ferrailleuse. » Expliqua t'il à l'adresse de Rouge. Puis il pointa le sanglier mort et le plus maigrelet des capturers.«Deuxe et deuxe. Gardance les domeurs, je réquise le refroidit à l'acier et le petio. Chargez, que j'y va débiter la carne avant qu'astre disparaisse. »
Son ton ne laissa pas vraiment place à la négociation, considérant son dût comme bien acquit, Sepianos sortit son aiguisé surin et commença à débiter les meilleurs pièces de viande, celles qu'il pourrait sécher et conserver un temps et tant pis pour abats et morceaux trop gras pour être retirer de l'os. Aussi l'opération ne lui prit que quelques minutes, il empaqueta son précieux trésor dans un sac de jute qu'il tenait cacher dans son veston. A la vermine qui l'animait, on devinait aisément que l'idée n'était pas des meilleurs, mais banni point n'avait le choix.
Ensanglanté de sa besogne, il entreprit en suite de se confectionner un rapide harnais avec restes de cordages. Une entremêlement basique des collets encore intacte avec lequel il attacha sa seconde prise, le sanglier jeunot, par les pieds, dans son dos. Ainsi charger l'herbateur avait bien peu commune allure mais ne s'en souciait guère.
Plein d'aplomb alors qu'il avait laissé les deux hommes se charger de la charge des bestiaux dans les cages, il revint vers eux en scrutant le ciel.
« Brun-Rouge, que tote va pas aimer, mais qui s'fait trop tard pour continuer bien loin dans sous bois. Croit le Sep, quand plus lumière pointe en cime du pin, c'est que temps de la Fange revient. Tournons donc à l'égout, que ça y grouilliâsse de rampant parfois ! Si Si. Et que lieux sera bien mieux...Si affamés trépassés nous pointes aux nez. »
Cela n'était pas tout à fait exact à vrai dire, les égouts pouvaient se révéler tout aussi traître, si ce n'est pis, que marais et forêts. Mais Sepianios comptait à ce moment précis, sur la possibilité d'y trouver un quelconque abris un brin surélever. Veratons qui verra vivra.


Revenir en haut Aller en bas
Arniel BleuCharlatan
Arniel Bleu



S'improviser chasseur [Sep] Empty
MessageSujet: Re: S'improviser chasseur [Sep]   S'improviser chasseur [Sep] EmptyMar 27 Sep 2016 - 1:33




S'improviser chasseur



Après avoir rejoins le sauvageon, Arniel et Vincent ont pu constater que les deux premier sangliers était déjà attachés et empaquetés prêts à être chargés dans la cage. Arniel était très souriant, content d'avoir pu accomplir cette tâche et rêvait déjà des bénéfices qu'ils allaient lui rapporter. Les bêtes étaient assez grosses, et leur défenses étaient effrayantes, même s'ils étaient attachés. Le jeune homme prit le temps de les examiner plus en profondeur, pendant que Vincent chargeait le premier sanglier dans le chariot à barreaux. Arniel n'avait jamais pu voir un animal sauvage d'aussi proche. Cette rencontre le rendait extrêmement curieux, mais l'heure n'était pas aux curiosités. Il aida alors Vincent à porter le deuxième sanglier jusqu'à sa prison.
Les deux hommes finirent alors en même temps que le vieil ogre, celui-ci qui était maintenant couvert de sang, de poils et de morceaux de sangliers. L'odeur vint rapidement à leur nez, offrant une nouvelle grimace à Arniel. Le marché ne gêna pas ce dernier, placer un troisième sanglier dans la cage aurait été très difficile, et puis il était bien trop petit par rapport aux autres pour le sort qu'il leur réserve.

—«Je pense que je ne vais rien t'apprendre, mais tu devrais rapidement repasser par la case boue avec tout ce sang sur toi, tu vas devenir un buffet à ours. Et je sais même pas si les Fangeux peuvent sentir.»
—«On s'casse de toute façon, on r'tourne à la sortie des égouts, y'aura l'même bain d'boue. Eh ouais faut qu'on s'dépêche d'arriver l'bas avant nuit noir !»

Vincent semblait animé d'une nouvelle force après avoir lâché ces mots. Il ferma alors la cage à clef, et s'étira quelques secondes avant de commencer à pousser vigoureusement le chariot qui avait prit beaucoup de poids avec les sangliers. Heureusement, il n'y avait plus aucune corde à porter pour Arniel, qui aidait donc Vincent dans sa lourde tâche. Le chemin prendrait quelques dizaines de minutes, un peu plus d'une heure tout au plus, s'ils se dépêchaient, ils arriveraient avant que le soleil ne disparaisse complètement, ça éviterait par ailleurs qu'ils ne se perdent.
Les bras gonflés et la tête motivé, les deux hommes rebroussait alors le chemin pendant un moment, puis changeait de direction pour couper directement vers la sortie des égouts. Sur le chemin, ils croisèrent plusieurs écureuils ou cerfs qui regardaient de loin la drôle de scène. Les bêtes en cage elles, finirent par se réveiller après plusieurs minutes. S'énervant rapidement, elles se bousculaient l'une et l'autre à l'intérieur, et poussant les barreaux de la cage. Malheureusement pour eux, Arniel avait prit soin "d'acheter" une solide cage, même si les roues laissaient à désirer. Pendant de longues minutes, la marche se déroulait, sans problème cette fois, puisqu'ils savaient exactement où aller. Sur la route, Arniel laissait parfois Vincent pousser seul le temps de quelques instants pour récupérer de la nourriture pour les bêtes, champignons, glands, racines. Tout ce qu'il pouvait trouver sur le chemin et que le sauvageon lui indiquait.

Finalement, ils finirent par atteindre l'endroit où ils avaient rencontrés Sep. La marre de boue, l'eau affreuse qui s'écoulait hors des égouts ainsi que son odeur, tout était bien là. Ils n'avaient plus qu'à repasser par les égouts pour se retrouver en ville. Si tout se passait bien, ils arriveraient en plein dans la nuit. Probablement aucun milicien ne serait du côté du goulot à cette heure-ci. Vincent arrêta alors le groupe, se retrouvant proche du bain de boue.

—«Bon, j'pense t'devrais repasser un coup d'dans là. Et l'serpents 'fait ?»
—«Eh bien, bonne question, mais comme tu peux le voir on est à court de temps, j'enverrais quelqu'un les chercher, en même temps que les rats j'imagine. Nous avons déjà le chien.»
—«Et t'fais quoi alors l'Sep, t'pas d'la ville donc quoi ?
—«Si tu nous suis à l'intérieur des égouts ça ne serait pas plus mal, une masse de plus face à ces vauriens que l'on a croisé ce matin.»


Revenir en haut Aller en bas
SepBanni
Sep



S'improviser chasseur [Sep] Empty
MessageSujet: Re: S'improviser chasseur [Sep]   S'improviser chasseur [Sep] EmptyMer 28 Sep 2016 - 23:01


Re deux tours fût bien moins fastidieux qu'à lait, pour sûr.

Malgré cagettes, triogroupe de luron eurent le pas bien moins lourd, au contraire, on l'aurait dit leste et léger, Sepianos aurait juré avoir vue saut de cabri de la part du Rouge en poupe. Une avancée qui se devait calquer sur le lent et invariable mouvement de l'astre. Quand pointrerait la sombreaube, il en serait finit des flâgorneries dans taillis et fourrées, ou point alors à ta vie ne tenait. Bientôt ceux qui marchent sans vie mais avec faim prendraient possessions des lieux et ils n'étaient pas connus pour refuser au menu, groupe hardis tailleurs de sentier. C'était même généralement dans se schéma que se déroulait toutes les mauvaises aventures en ces temps. Si de jour il était plus aisé de se promener, bien que danger jamais loin ne furetait, il en était impossible de nuit ou la mort vous attendez à chaque mares, creux, tumulus et fourrées. Sur que la Souche savait, lui qui passait maintenant la plus pars de son temps à affronter cette unique problématique jours, après jours, nuits après nuits. De général qu'il s'attachait au sommet creux des Tilleuljonc, les plus hauts et accessibles qu'il dénichait, mais quand viendre temps du sommeil, la pensée d'avoir choisit un touffue trop petit l'effrayé au plus haut point. Dormir au sol était encore bien pire, on ne pouvait pas qualifier nuitée allongé sur la meublante comme nuit de dormance tant il était impossible de fermer mire. Sur ces pensées, son choix fût vite fait pour aujourd’hui : Il dormirait en ville.

« Pour sûr non Vieux-Gris ! » Éructa t'il dans la barbante alors qu'il se recouvrait à nouveau le corps tout entier dans la tourbière déjà utilisés quelques heures avant. L'eau boueuse lui fît grand bien, elle le délesta des relents ferrique sanguin et de la crasse de la chasse aux groins. Alors qu'il se nettoyait le visage avec zèle tentant vainement de dénouer ses cheveux, il jeta un rapide coup d’œil à sa prise du jour. Le jeunot goret était tranquillement allongé sur la rive, ficelé de toute part il ne semblait pas comprendre la situation mais n'émettait point bruit. Bonne bête. « Que nous autres les Geidis, qu'on veniasse de l'est de là. Averqon, tote connais ? Un hamautin du coté d'la Conques. J'y conniasse mieux le marbyou et les breuils que la Mar de Brume mon bon. Mais pas de tracasse, lèze miens y sont dans la venelles des Hytres, j'ai d'y quoi nuitée. »
Demi faux que ce mensonge, aussi l'annonça t'il avec aplomb. Point n'avait de trace des siens, seul savait t'il que bien en vie ils étaient. Sa dernière excursion incognito dans l'enclos murailler remonté à deux mois maintenant, qu'il avait repéré dans paluches de maman à marmot petite fiolasse à l'estampille qui point trompé, trois glands en podium placé.
C'en était tout.

Ainsi profiterait t'il du couvert du groupe pour pénétrer en Marbrume, Mieux ne valait t'il point trop en dire sur sa condition, question de survis.
Temps du bain était finit, il se redressa sur ses deux jambes puis secoua la tête avant de tourner du dos quand il sentit qu'on le retenait au niveau du mollet.
« Qu'est qui passe Brun ? » Demanda t'il en se retournant. Le jeune homme était à sa droite, à plus de deux bonnes toises et de lui et le regardait sans douter surprit. Le vieil homme déjà hors de l'eau l'était encore plus
« Mais que...»
La chute l'empêcha de finir sa phrase, on venait de le tirer d'un coup sec dans la boueuse. Il tomba de tout son lourd sur le dos, heureusement la mare ne lui arrivait pas au dessus du torse même ainsi. Paniquante sourde dans le boyaux, il se débattit avec force éclaboussant d'écume les alentours.
« FOU....TRE....PEI....GNE ! FANGEUX ! »
Hurla t'il en se débattant. Sous la surface il pouvait sentir la chaire de son mollet se faire lacérer par des griffes, néanmoins la prise était devenu moins forte, comme si quelques chose retenait la bête prisonnière sous les eaux. Sepianos continuait à se débattre, ayant du mal à prendre appui solide, son bras cherchait droite battelait dans l'air, cherchant l'aide qui le porterait loin de la, fuir dans les égouts.


Revenir en haut Aller en bas
Arniel BleuCharlatan
Arniel Bleu



S'improviser chasseur [Sep] Empty
MessageSujet: Re: S'improviser chasseur [Sep]   S'improviser chasseur [Sep] EmptyJeu 29 Sep 2016 - 2:03




S'improviser chasseur



Les deux partenaires attendaient la réponse ainsi que la sortie du vieux sauvegeon de la mare de boue, une fois fait, ils se préparaient alors à repartir en direction des égouts. Vincent recommençait donc à pousser le chariot et Arniel s'apprêtait à le faire avant d'être interrompu par Sep. Le jeune homme se retourna alors en fronçant doucement les sourcils, étonné de l'interpellation de l'ogre. Il écarquilla ensuite les yeux en le voyant projeté d'une force phénoménale sur le sol, se retrouvant de nouveau dans la boue. Il n'eut même pas le temps de se demander ce qui se passait que l'homme se mettait à hurler.

—«FOU....TRE....PEI....GNE ! FANGEUX !»

Aussitôt, Arniel était tiraillé entre l'excitation et la peur. Il n'avait certainement pas envie de mourir, mais c'était une opportunité aussi. Il n'avait jamais vu ces monstres encore, peut-être pourrait-il en ramener un en ville ? Le jeune homme secoua sa folie hors de sa tête et tout de suite, il cria alors sur Vincent tout en courant vers Sep qui était à terre, comme attiré vers les fonds.

—«Si tu tues ce Fangeux, je te payerais dix fois ce que je te paye !!»

De sa main la moins blessée après avoir reçu le coup sur l'épaule, il saisit son poignard à la main. De l'autre, il serrait la main du vieil homme en essayant de le tirer vers lui, ou tout du moins, de l'empêcher d'être tiré en arrière. Le jeune était faible en combat mais assez agile de son poignard. Si le monstre venait à passer quoi que ce soit hors de la surface, il le planterait d'un coup vif et précis. Mais si cette créature continuait de tirer l'ogre vers lui, et que Sep ne lâchait pas Arniel, l'attirant avec lui, il n'hésiterait pas à planter sa lame dans le corps de l'homme. Cependant, il ne montrait pas cette animosité envers lui, essayant en premier temps de le sauver.
Vincent quant à lui, entendant les cris de Sep, ainsi que ceux d'Arniel concernant la paye, dégaina rapidement sa large épée en se précipitant au dessus du sauvageon. Il prit quelques secondes pour estimer la distance d'où pourrait se trouver la tête du monstre. En essayant tout de même de faire attention à la jambe de l'homme. Puis, finalement, il abattit son arme dans l'eau boueuse, plusieurs fois en utilisant la pointe de son épée et non le tranchant, qui aurait été ralentit à cause de la boue. Vincent frappa jusqu'à avoir sentit quelque chose sous son arme, Sep n'avait pas hurlé plus que de raison, ça n'était pas son pied. Alors il continua, sans aucune retenue cette fois, trouant sa cible jusqu'à ce qu'elle se repli ou qu'il pense qu'elle soit morte. Et même encore, il continuerait de frapper son cadavre pour être certain.

Pendant que le vieil homme frappait à travers la surface, Arniel tenait solidement la main de l'ogre. Il portait alors un sourire hystérique aux lèvres, répétant plusieurs mots inaudibles. Quoi qu'il arrive, Arniel était gagnant, enfin, l'espérait-il. Le jeune était en dernière ligne, si la bête venait à être plus forte que prévu, elle s'attaquerait probablement à Vincent, puis à Sep, alors il aurait le temps de fuir. Si c'était juste une erreur ou une autre bête, il aurait toujours les sangliers. Si elle mourrait, il aurait le plus beau des trophées à ramener, combien ce monstre pourrait lui rapporter ? Combien payerait-il rien que pour voir un cadavre de fangeux ? Combien quelqu'un payerait pour le lui acheter ? Alors qu'il rêvait, et continuait de répéter plusieurs mots tout en tenant la main de Sep, son sourire se soulignait encore plus, dévoilant ses dents.

—«Je le veux, je le veux, je le veux, je le veux, je le veux, je le veux...»

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



S'improviser chasseur [Sep] Empty
MessageSujet: Re: S'improviser chasseur [Sep]   S'improviser chasseur [Sep] Empty
Revenir en haut Aller en bas
 
S'improviser chasseur [Sep]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Marbrume - Forum RPG Médiéval Apocalyptique :: ⚜ Cité de Marbrume - Zone souterraine ⚜ :: Egouts-
Sauter vers: