S'improviser chasseur [Sep]

Sujet: Re: S'improviser chasseur [Sep] Mer 5 Oct 2016 - 13:00

Tournicoti que ça partait en noix de péquan dans l'instant.

Le vieux bougre était monté au créneau comme chien de traque attiré par l'odeur de la clinquante que lui promettais en hurlant son jeune compagnon. Tout ça n'était pas pour déplaire à Sepianios, loin de la, batifolant toujours dans la boustre, il pria trois fois la sainte trinite quand le premier lardage d'acier atteint sa cible. Le Noyegeux lâcha alors prise, assez pour qu'il s'en libère totalement. Tirant alors avec force sur la main ferme que Rouge lui donnait en aide, il faillit le faire tomber à la renverse. Le jeune homme marmonnait comme vieillard hagard attendant son gruau du soir. Qu'on l'aurait dit posséder par sombre et malveillante pensées, dans ses yeux, lueurs folles qui lui donnait bien moins bonne mine.
La Souche n'en fit pourtant point mention, se contentant de lâcher prise et de s'épousseter les mises de la boue puante qui en dégoulinait. S'écartant d'un pas sur le coté pendant que le duo s'acharnait à vaincre le mort qui pataugeait sous l'eau, Sepianos releva alors ses chausses pour constater les dégâts.
« Par la Triplecorne du Serus. Pouah.»
Ce n'était pas bien beau à mirer à vrai dire. Le sang dégoulinait en quelques larges estafilades le long de son droit mollet. Point profond à vrai dire, mais assez sûrement pour le lancer pendant des jours ou des jours s'il ne s'en occupait pas. Pis même, il doutait que les griffes qui lui avaient causé telle blessure ne soit d'une hygiène parfaite, c'était donc la mort qui l'attendait en cas de laisser temps faire.
Non, Geidi ne canerait pas d'infection, têtu qu'il était, il se l'interdisait tout simplement. Cela aurait été comble pour le petit fils de l'Ancien de mourir sans pouvoir user de cataplasme ou autres remèdes offert par les marais. Furtif regards à droite et à gauche lui apporta mauvaise nouvelles, rien dans les parages si ce n'est Feuille de tourbillion. Cela ferait donc l'affaire pour l'instant, il s'en fit un rapidement pansement, à peine de quoi stopper le saignement.
« Ohla Rouge, tote sûr qu'tote veux récupérer ce qui farfouille sous la stagnante ? Que ça fait du dégats !»
Annonça t'il avec prudence tandis qu'il revenait vers eux en claudiquant.
Dans la mare, les remous se faisaient moins nombreux, le vieil homme avait t'il réussit son oeuvre ? Irait t'il en suite plonger au fond pour récupérer le corps du mort ? Cette simple pensée fit naître frisson dans l'échine de l'Herbateur. Inconcevable pour lui. Quand alors, à la surface apparu forme longiligne et noirâtre : Le bras complet venait de faire apparition.
«Couillecapre mèze bon ! Tote ça t'suffit le Rouge ça hein dit ? Quoi qu'tote vas faire avec ? Qu'on irait pas en jaqueter dans l'égoutier hein ? Hein ?»
Vibrato froussard dans la voix, Sepianios n'avait point envie de languir plus longtemps qu'un instant dans ces lieux. Aussi commençait t'il déjà à charger sur son dos, le pourceau paqueté qui patientait entre les racines.

Sujet: Re: S'improviser chasseur [Sep] Mer 5 Oct 2016 - 22:06

S'improviser chasseur

Le vieux sauvageon était enfin sortit du pétrin dans lequel il s'était fourré, grâce à l'aide d'Arniel et de Vincent, il s'en était tiré avec seulement une blessure au mollet. Qui sait ce qu'aurait pu lui causer la créature s'il avait été seul dans les marais. Cette simple idée aurait dû faire réagir Bleu pour qu'il s'en aille, mais à sa posture et son regard, il voulait rester. Le jeune homme était courbé sur lui-même, comme un loup prêt à bondir sur sa proie, dans sa main, il tenait son poignard, prêt à frapper. Mais à ce moment, la proie n'était pas cette bête, c'était bel et bien les trois hommes mais la folie et l'avarice d'Arniel le poussait à penser le contraire. Il n'avait pas du tout l'étoffe d'un chasseur, mais lorsqu'il s'agissait d'argent et de trésor, il savait s'investir corps et âme dans la tâche.

—«Ohla Rouge, tote sûr qu'tote veux récupérer ce qui farfouille sous la stagnante ? Que ça fait du dégats !»

Arniel ne prit même pas le temps de répondre, il était obsédé par ce monstre et espérait pouvoir en tirer quelque chose, comme ces sangliers en cage. Depuis que Sep avait été libéré de l'emprise des griffes, très peu de sons brisaient le silence, le sauvageon lui-même et les sangliers seulement qui grognaient. Mais à part ça, le calme paisible de la nature reprit son cours, la mare semblait sereine, jusqu'à ce que le dit bras de la bête surgisse de nouveau de la surface. Mais cette fois, il était détache de tout être, Vincent prit peur et le frappa aussitôt, ne réalisant pas qu'il ne s'agissait que d'un membre. L'épée trancha un morceau du bras, et à ce même moment, aux côtés de Vincent, dans la boue, une tête ressortait de l'intérieur du limon. Arniel, de son point de vue, put voir toute la scène, les cheveux, les yeux et les crocs du fangeux apparaître et s'élancer sur le vieux soldat ne laissant pas le temps au jeune homme de dire quoi que ce soit.

Vincent fut projeté sur une courte distance, et la bête, ne lui laissant aucun répit, fusa sur lui dans un hurlement à glacer le sang. Avant même qu'il ne puisse se défendre, le monstre le frappa à la poitrine de sa seule main, déchirant le cuir de son armure d'un simple coup de griffe. Alors qu'il s'apprêtait ensuite à mordre le visage du vieux, celui-ci se protégea de son avant-bras. Le soldat portait de lourd brassard de cuir et l'horreur mordit dedans, écrasant sa chair entre ses dents acerbes, ses protections lui permettait tout de même de ne pas être blessé gravement.
Le jeune homme se précipita alors vers la scène, étant à peu près en sécurité, puisqu'il n'était pas la cible, il se plaça dans le dos du monstre et frappa la jointure de son bras et son épaule avec son arme. Le monstre hurlait avec le bras de Vincent entre les dents alors que chaque seconde qui s'écoulait lui comprimait de plus en plus bras. Arniel frappait alors à plusieurs reprises le même endroit alors que le bras se débattait, Vincent le saisit de son autre main. La bestiole était une force de la nature, et alors que son bras se faisait lacéré, arrachant des cris de douleur à Vincent, les dernières griffes arrachait plusieurs morceaux de peau à sa proie. Même le colosse qu'était le soldat ne faisait pas le poids face à la force du fangeux, dont les griffes s'approchait dangereusement vers le visage de l'homme. Il pouvait retarder le monstre, mais pas arrêter sa force, les blessures qu'il venait de subir, le poids de la bête et ses hurlements lui rendait la tâche difficile, et tôt ou tard, ses bras céderaient et ça serait la fin.

Arniel était toujours accroché au fangeux, un bras agrippé à lui, du côté où il n'a plus de bras, et de l'autre, il continuait sa boucherie, frappant et découpant la chair putréfiée. Le jeune homme avait visiblement un plan en tête, et ça n'était pas de le tuer, Vincent servait vraisemblablement de distraction et pourrait bien mourir à cause des folies du jeune homme. Sep était encore de l'autre côté, alors qu'il avait reprit le jeune sanglier sur son dos, il recevait quelques regards d'Arniel qui avait bien du mal à découper le bras du monstre à cause de ses mouvements. Être sur le dos de ce monstre a un bras était comme être sur une barque en pleine tempête, alors être sous ce monstre devait être l'enfer. L'épée de Vincent se trouvait au pied de la mare de boue, entre le combat ardu et Sep. Mais Arniel criait tout autre chose au sauvageon.

—«SEP !! PRENDS LES DERNIERS CORDAGES DANS MON SAC ET ENROULE LES AUTOUR DE SA TÊTE POUR BLOQUER SA MÂCHOIRE QUAND J'AURAIS ARRACHÉ SON BRAS !!»

Il restait en effet quelques morceaux de cordes qui dépassaient dans le dos d'Arniel, remuant dans tous les sens alors que Vincent se faisait arracher des cris de douleur, il serrait les dents en essayant de se dégager.

Sujet: Re: S'improviser chasseur [Sep] Mar 11 Oct 2016 - 17:51

« Catinborgne ! »
Il le savait, il le savait, il le savait, il le savait. C'est comme si tout le marais criait maintenant à l'unisson, un hurlement qui lui tranchait les boyaux à grandes griffes de trouille. Jamais ils n'auraient du traîner ici plus que de raisons, l'obscurité pointait maintenant à grande jambes et on disait souvent qu'un fanfan en vue, dix dans buissons. Oh Serus, bien qu'il se savait côtoyer les mortmarchants jours après jours, en voir un d'aussi prêt - en voir un tout court - n'était jamais agréable. A chaque fois la même sensation brusque qui laissé un goût acide dans la bouche et qui n'épargnait que de peu la non salubrité poussé de ses chausses. Dans l'esprit du banni germa alors la question : Que faisait t'il encore là lui ? La bête était aux prises avec les lurons, des lurons qu'ils ne connaissaient pas, des hommes qu'ils pouvaient laisser à leur sort en prenant l'escampe dans les buis. Il serait sauf ainsi pour sûr, eux aussi pour peu qu'il imagine. Il pourrait reprendre le court de sa vie la ou il l'avait laissé, lesté en supplément d'un goret. Que l'idée était douce, aussi marqua t'il un temps de latence certain que ses deux compères durent traduire comme de la peur. Les paroles de Rouge résonnèrent en suite à ses esgourdes, le tirant de sa torpeur bien qu'il ne crut pas croire ce qu'il entendait.
« Mais....Mais tote va pas bien Rougiot ! Ta cassé caboche hein ?! Oh pignefonge ! »
Mais qu'avait donc le jeune homme ? Quel maléfice l'aveuglait t'il à ce point pour qu'il en vienne à réprimander à ce point l'unique chose à faire en cet instant : courir ! La folie des citadins à n'en point douter, qui entres leurs murs au quotidien pavé et bien régler, devait en venir à tellement s'ennuyer que ce genre d’événement en devenait tentant. Cela dépassait la Souche et de loin. Pourtant il ne prit pas guibolle à son cou non plus ayant chasser en quelques secondes les pensées qui l'avait assaillit sous peu. Le courage lui était revenu, il n'aurait put se dévisager dans les flaques en suite s'il les laissaient dans telle panade.
Cela ne serait pas gratuit, oh non et il comptait le faire savoir !
Pénétrant alors dans la vase il saisit un des cordages qui virevoltait dans le dos de Rouge. Il tira d'un coup sec un pan de corde assez long pour faire office de corde à piano fangique. L'opération suivante lui demanda de puiser loin dans ses réserves de sang-froid. Il dut attendre moment opportun pour lancer la longe dans la gueules bardés de croc du mornoyé. Sa taille lui permet de reste relativement loin au cas ou l’agresseur changerait de cible. Mais quand il obtient satisfaction, il tira alors de tout son poids afin d'immobiliser la mâchoire du faroucheux fangeux. L'odeur était aussi atroce que la vue, le cuir puant et moisi était glissant et il doutait de pouvoir résister longtemps à la pression exerçait. Et cela même s'il ne possédait plus qu'un seul bras. Dans la cohue la Souche beugla.
« Qu'on va ravoir jaquèterie du contrat Rouge ! Qu'on va ravoir ! Qu'on va ravoir !»
Une litanie qu'il répéta encore une bonne dizaine tandis que dans son dos, le calme goret se débattait maintenant comme furie prit au piège. Le brouhaha ambiant qui s'élevait ne tarderait pas à attirer bien d'autres hôtes non désirés.

Sujet: Re: S'improviser chasseur [Sep] Mer 12 Oct 2016 - 2:37

S'improviser chasseur

Les deux hommes étaient au prise depuis à peine quelques instants qu'Arniel avait déjà craché des ordres vers Sep. Il ne lui accorda qu'un regard très rapide, même s'il pouvait déjà voir la peur dans le comportement de l'homme. Un comportement contrastant beaucoup avec sa carrure d'ogre, le jeune homme espérait tout de même qu'il puisse trouver la force de les aider, autrement, le combat serait bien plus difficile sans sa force et ses bras.

La scène était un enfer de sang giclant et de cris de douleur et de colère. Vincent se trouvait toujours plaqué au sol, sur lui se trouvait le poids et la force du monstre qui l'écrasait littéralement. Dans son dos, Arniel débitait la chair et les os du fangeux pour lui déchirer son bras tandis que le sauvageon les avait rejoint, un cordage maintenant sa mâchoire comme un cheval de carrosse. Grâce à Sep, Vincent était libéré des crocs de la bête, lui libérant un bras qui lui permit d'aider le jeune homme armé du poignard. De ses deux mains, Vincent saisissait donc le bras qui menaçait de ses griffes son visage, et pendant que la lame d'Arniel tranchait son chemin d'un bout à l'autre de l'épaule du monstre putréfiant, le soldat au sol tirait sur le bras.

Après plusieurs grognements et hurlements étouffés par la corde, le bras du fangeux finit par céder sous la lame d'Arniel, libérant de nouvelles giclées de sang qui aspergea en partie les hommes. Le membre s'arracha du tronc du fangeux dans un bruit d'os et de chair horrible. Et il tomba au sol dans des spasmes terrifiants, comme s'il était toujours possédé d'une quelconque vie, d'une faim. Ce démembrement arracha aux hommes un soupir de soulagement, comme si le combat était finit. Pourtant, le monstre sans bras redoubla de rage, expulsant le jeune homme sèchement de son dos, Sep, bien plus costaud pouvait néanmoins résister à cet assaut, gardant la corde en main.

Arniel, en arrière, tenait dans sa main son poignard ensanglanté, le fangeux avait été maîtrisé d'une certaine façon, il ne pouvait que se débattre avec ses jambes, puisqu'il était muselé pour l'instant. Le jeune homme devait toujours se dépêcher cependant, il posa son regard au sol en se tapotant la tempe de ses doigts rougis. Finalement, il se retourna, animé par l'excitation et la folie de cette capture, et non la peur, Bleu portait toujours ce même sourire jusqu'aux oreilles, ne s'empêchant d'imaginer ce qu'il pourrait en tirer. Il courut en direction du chariot qui était en arrière un peu plus loin, les deux sangliers semblaient observer la scène comme des spectateurs, un public tout de même agité. Pendant que les bestiaux étaient apeurés face à ce spectacle, Arniel en profita pour passer son bras à travers les barreaux pour saisir le reste de corde qu'il avait déposé à l'intérieur dans les égouts. C'était tout ce qu'il leur restait, quelques toisons de fils solides, le jeune homme retira son bras avant que les animaux ne le remarque et s'empressa de revenir vers les deux hommes aux prises avec le fangeux.

Vincent avait prit la situation en main il semblerait, pendant que Sep maintenant ses crocs sous scellés grâce à la corde, le soldat avait renversé le monstre pour le mettre au sol, échangeant les positions. Le vieillard se trouvait maintenant assit sur lui de tout son poids, soutenant ses jambes et le haut de son corps. Le fangeux avait perdu de sa force sans ses bras, il restait tout du moins tout autant agité, et la corde entre ses crocs finirait par céder. Mais ils devaient d'abord s'occuper du problème qui n'était pas réglé, celui de ses jambes qui remuaient sous le corps de Vincent malgré son poids.

Bleu se plaça alors face au monstre, près de Vincent, tenant entre ses mains le cordage il l'approcha des pieds de la bête pour commencer à les nouer ensemble. L'odeur macabre que dégageait le monstre n'était finalement rien comparé à ce qui émanait de ses pieds, l'odeur vola une grimace au jeune homme. Finalement, dans cet état, le monstre était bien moins effrayant, même s'il avait blessé le visage et le bras de Vincent.
Arniel finit enfin d'utiliser les derniers toisons de cordes pour ficeler les jambes du monstre ensemble avec l'aide de Vincent qui par sa force le tenait en place. Après quelques instants, le fangeux était enharnacher comme une saucisse peu appétissante, sauf que celle-ci grognait.

Cette action marqua une pause, la menace fangeuse actuelle avait été maîtrisée, pour le moment en tout cas. Ce qui laissa à Arniel le temps d'observer le ciel, il était bien plus sombre, le soleil était tombé hors de l'horizon et ils étaient dans une pénombre pesante, bientôt, l'obscurité serait complète et les cris de la bête saucissonnée avait probablement alerté d'autres de son espèce. De plus, la corde que tenait entre ses crocs le tarasque agissait comme un sablier, bientôt, il pourrait s'en libérer, et le danger ressurgirait. Il était vraiment donc temps pour eux d'agir et de s'enfuir, pendant qu'ils le pouvaient encore.

—«Vincent, je vais t'aider à tirer le fangeux jusque dans la cage avec les sangliers. Je vais prendre ses deux bras dans mon sac, ça servira toujours. Sep, on parlera après, on se dépêche !»

Visiblement, Arniel agissait comme si la nouvelle capture était un autre animal, il n'avait pas pleinement conscience du danger qu'il pouvait représenter. Mais après tout, sans ses principales défenses, elle ne représentait plus grand chose. Dans sa voix, le jeune homme montra un ton ferme, différent de celui qu'il affichait auparavant, ne laissant aucune réponse immédiate à Sep, il comprenait sans doute avec ce monstre mutilé sur les bras. Arniel avait aussi penser à lui arracher la mâchoire, mais il n'était pas certain qu'elle y survive. Il aurait aussi pu lui casser les jambes, mais elle aurait perdu beaucoup d'intérêt si elle ne pouvait pas tenir debout à vrai dire.

Le jeune homme secoua sa tête en se redressant en s'appuyant sur Vincent, il passa une main sur son visage, le rougissant du fluide de la bête. Arniel perdit le sourire sardonique qu'il affichait depuis un moment afin de se reconcentrer, comme s'il avait été possédé par une folie sanguinaire passagère. Une fois tous debout, Vincent souleva de son bras valide la bête pour commencer à la trainer, tandis qu'Arniel récupérait les deux membres coupés de la bête pour les mettre dans son sac et ensuite venir aider le soldat blessé. Ce dernier récupéra aussi son épée sur le chemin, qui lui avait permit de démembrer la chose, il l'essuya sur ses bas et la rengaina.

Les trois hommes quittèrent l'endroit, laissant derrière eux une nouvelle mare, celle-ci, teintée de sang et de morceau de chair ainsi qu'une odeur de putréfaction qui se mêlait à celle des marais. Les trois hommes transportaient tous quelque chose, Sep avait sur son dos un cochon sauvage, tandis que les deux compagnons tiraient la chose par les jambes. Après quelques instants où chacun tiraient leur fardeau à grande allure, ils arrivaient devant le chariot, là où Vincent l'avait laissé avant le carnage. A l'intérieur, les sangliers semblaient de plus en plus agités à chaque instant où le monstre se rapprochait de la cage, se remuant dans tous les sens sur le chariot. Les deux hommes lâchèrent le monstre au pieds des roues et tout de suite le vieux ouvrit la cage. Vincent avait une idée en tête, ça ne faisait pas de toute et dans ses dernières ressources d'adrénalines, calma les deux bêtes d'un soufflet chacun et les poussa de chaque côté de la cage pour laisser un fin espace au milieu où glisser le fangeux. A deux de nouveau, ils soulevèrent le monstre de la bourbe pour le faufiler entre les deux sangliers. Il continuait de grogner en mordant férocement la corde qui finirait tôt ou tard par céder, mais pour le moment, c'était suffisant, il était en cage quoi qu'il arrive.

De nouveau, Arniel souffla, sans se donner plus de repos, il adressa un regard d'adieu au marais, ainsi qu'au ciel où prônait la lune. C'était peut-être la dernière fois qu'il verrait ce paysage, et peut-être la dernière fois qu'il verrait le ciel, si jamais ils n'arrivaient pas à sortir des égouts. Ce qui était sûr, c'est qu'ils étaient tout de même plus en sécurité dedans que dehors, même si le risque zéro n'existait pas.

—«Bon.. Parfait, Vincent, on poussera la cage ensemble, et on s'arrêtera se reposer si ta blessure te lance trop. Sep, avant que l'on rentre dans les souterrains, si tu vois une plante qui peut aider Vincent, ça serait bien. On parlera sur la route de ce qu'il te faut toi, même si on t'a aussi sauvé la vie, pour moi on est quittes, on se devait de l'affronter de toute façon, tu connais leur vitesse on ne pouvait fuir. J'ai simplement profité de l'occasion.»

Arniel était recouvert en partie de sang et de boue, il avait complètement perdu tout sourire, laissant place à un autre homme dont la fatigue était placardé sur le visage. Tout comme celui de Vincent, à qui la blessure saignait, il l'avait recouvert d'un filet d'eau et ensuite d'un morceau de tissu à peine propre. Puis, de son épaule, il se mit à pousser la cage pour redémarrer la longue marche.

Sujet: Re: S'improviser chasseur [Sep] Sam 22 Oct 2016 - 14:27

Crénom de bon que c'était folie qui suivit. Un tourbillon d'actions plus ou moins mal menés dut fait de l'urgence de la situation. Sepianos avait toujours boyaux tordu par dégoût et peur, mais il savait que sa survivance ne se devait qu'à la force appliquée sur le cordage dans la mâchoire du fangeux, aussi malgré quelques encarts ou il crut son compte bon, la Souche resta aussi solide que le surnominant d'on on l'affublait. Le non-mort exerçait pression phénoménal qui surprenait Sepianos à chaque instant, le rappelant à l'affût et à la prudence constamment. La tétanie s'empara dangereusement de ses muscles mais il en fût soulagé par le tranchage net du dernier membres haut. Rougiot avait fait mouche de son canif en rependant sang et chaire dans la tourbière. C'est avec un haut du cœur que l'herbateur mira tomber l'avant-bras qui semblait toujours chercher proie à harper. Aucunes paroles de l'Ancien ne lui vint en cet instant précis, le vioc n'ayant jamais de sa vie n'avait jamais eu à faire à telle situation, de non que cela manquait aujourd'hui.
La suite à ses yeux ne fit guère mieux, un processus long, coûteux en énergie et on ne peut plus bruyant qui consista à fourrer le paquet dans la cage des gorets. Il avait dut serrer son étreinte comme il le put jusqu'à que le vieux soldat et le beau parlieur réussisse leurs œuvres communes. Le cordage était à peine suffisant, mais ils s'en contentèrent, pas de choix possible en réalité.
Un mélange de curiositée malsaine l'envahit, lié à la fatigue d'une journée bien remplit, il ne peut détourner la mire de la bête empaqueté. Ne pouvant affirmer le sexe de celle ci, l'eau ayant bien des ravages sur son cuir qui empestait. Elle semblait toujours chercher mordre quelque chose même sous cette posture, son corps agité de soubresaut mettait à mal les nerfs des bêtes qui partageait sa geôle de fortune. Les grointeux renaclaient avec frénésie même si Sepianos aurait jurer que l'attention du monstre fangique n'était dirigé que contre le trio d'hommes. Tout simplement effrayant.
« Bougrebiche que c'est turpide s'tote genre de bestiaux...»
Un contemplatif commentaire qui l'arracha de sa torpeur. Ses compagnons du moment se dirigeaient en direction de l'égoutier. Suivant du pas tout en tentant de calmer sa prise dorsale qui s'agitait toujours, Sepianios fit un rapide constat. Oh pour sûr qu'il avait entendu les dernières paroles du citadin à l'orée du boyaux puirant qui s'étendait sous la Mar de Brume. Cela ne lui plut guère, se sentant grandement floué dans son investissement personnel dans cette entreprise. Les raisons qui avait pousser le Rougiot à capturer les fangeux lui était obscure, mais il pouvait y voir les signes d'un pécule d'on il ne verrait lui, jamais la couleur. Cette pensée fit monter en lui une haine acquise par la récente condition, celle de la médise sur celui qui à sécurité et toit au dessus du faciès et qui est bien peu prompt à partager. Scrutant alors le ciel un instant, il tenta de se situer au mieux dans l'endroit.

« Tote aurais aussi pu lui passer surrin dans caboche Rougiot, qu'on aurait poque prit tout la risquante. Mire donc vieux ferrailleux, qui pissoit de tous ses trous ! Et tote croit qu'on est bonne pogne, oh non mon bon moiseau. »
Sautant du promontoire sur lequel il c'était perché, la Souche écarta la question aux sujets des blessures du Vincent, il ne comptait pas plus s'investir dans l'expérience, sa vie était bien trop précieuse pour qu'il la perde sur une initiative identique, dans le noir, perdu quelque part dans un couloir d'égout. Non merciasse. Le taillis restait pour lui bien meilleur option. Et il ne devait à ces hommes point plus qu'il n'avait déjà fait.
« Un groin pour un. Reste point ça concerne. La bonne fortune pour suite mèze lurons ! » C'est d'une eructation narquoiso-nerveuse qu'il plia des talons direction les premiers cabanons faubourgois, laissant les hommes à leur sort et à leur lourd chargement.