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 Un poison aux effets inattendus ( PV Eltaron Ruan & Gisèle -- Juin 1165 )

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Barral TrellMilicien
Barral Trell



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MessageSujet: Re: Un poison aux effets inattendus ( PV Eltaron Ruan & Gisèle -- Juin 1165 )   Un poison aux effets inattendus  ( PV Eltaron Ruan & Gisèle -- Juin 1165 ) - Page 2 EmptyMer 11 Jan 2017 - 19:27
Barral se fraya un chemin parmi la foule amassée jouant des coudes pour atteindre la première rangée. Il y avait étendu là et, gisant à même le sol crasseux de la ruelle, un corps baignant dans son sang. Déjà certains essayaient de déposséder la malheureuse victime de tout ce qui était encore récupérable. Deux femmes étaient en train de se crêper le chignon pour déterminer laquelle d'entre elles repartiraient avec la paire de soulier tant convoitée.

Barral en profita pour se glisser au plus près de la scène passant presque inaperçu au milieu des gens rassemblés. Il n'eut pas besoin de dégager le corps des détritus qui le recouvraient pour la reconnaître. Gisèle ! Son cœur en loupa un battement. Une douleur sourde le frappa. Une douleur qu'il ne comprit pas sur l'instant. Il avait envie de crier. Ce n'était pas possible. Pas elle. Pas comme ça. Pas maintenant. Son œil accrocha le sien. Et il sut. Elle était vivante mais pour combien de temps?


- Ecartez-vous, rugit-il surpris lui-même par sa propre voix, laissez-la respirer !

Tout ce sang...comment pouvait-elle être encore de ce monde en ayant perdu une telle quantité ? Sans perdre une seconde de plus il commença à la dégager des débris, son regard ne quittant pas le sien. Elle avait toujours été présente pour lui. Un soutien précieux quand il se sentait mal. Elle était devenue son amie au fil des années. La seule femme à qui il accordait ce privilège avant de rencontrer la milicienne rousse et de découvrir son lien de parenté avec la couturière Aelys. Ce soir c'était à son tour de l'aider. De lui montrer qu'il n'était pas devenu son ami rien que pour pleurnicher sur son sort. Pourquoi le regardait-elle ainsi ? Plus il la regardait et plus il avait mal. Il avait la sensation qu'elle essayait justement de mémoriser un visage ami avant de s'en aller...

- Ne t'endors pas ! Accroches-toi !

Sa voix était redevenue normale. Douce. Inutile de lui crier dessus. Il fallait juste l'encourager à tenir bon. A lutter encore. Barral tendit une main tremblante vers son visage. Pour la première fois il osa. Une fraction de seconde, le bout de ses doigts effleura avec une certaine tendresse sa joue. Il sut qu'il ferait tout pour qu'elle s'en sorte. Parmi son maigre réseau il trouverait bien quelqu'un pour l'aider. Il ne devait pas céder à la panique,- pourtant bien réelle de voir quelqu'un de proche mal en point sous yeux, bien vite il reprit le contrôle de ses émotions. Qui avait pu faire une telle chose ? Pourquoi s'en prendre à elle ? Elle qui ne faisait que le bien pour les gens, ses clients, qui venaient la voir ? Encore dans ses pensées, il perçut un lèger changement dans le comportement des gens qui formaient étrangement une muraille bien moins compacte qu'à son arrivée.

"Milice de Marbrume! On nous a signalé un cadavre" fit une voix, " déclinez-votre identité. "

Une patrouille de l'intérieur. Il ne manquait plus que ça. C'était peut-être une bonne chose. Quelqu'un avait eu la bonne idée de faire quérir la milice. Barral se leva sans geste brusque. Il n'avait pas envie qu'on interprète mal son attitude. Surtout que dans cette zone limitrophe c'était parfois difficile de faire régner l'ordre.

- Barral Trell. Je fais parti de l'externe. Je profitais de mon temps libre.

Eux n'en avaient pas encore terminé de leur service. Ils étaient même sur le point de rentrer lorsqu'un gamin leur avait raconté que des gens se disputer autour d'un corps. La politique en vigueur faisait que la milice était amené à s'occuper des morts retrouvés à l'intérieur des remparts afin de s'assurer qu'ils ne reviennent pas sous la forme de griffus.

- Elle n'est pas morte. Elle respire encore. Elle s'appelle Gisèle et elle est "serveuse" à la taverne du port, non loin d'ici.

*******

A plusieurs centaines de mètre de là, une jeune femme était tout sourire. Cela faisait maintenant quelques jours qu'elle occupait enfin la grande chambre de la taverne. Et elle commençait à s'y plaire. C'était une bonne chose aussi ce nouvel environnement. Elle avait pu ainsi justifier l'augmentation de ses tarifs. Et elle n'avait pas chômé depuis qu'elle avait pris possession des lieux. Adieu la déco toute fadasse et nature. Il fallait que ça brille. Que ça attire l’œil. Ça lui avait permis de réunir la fin de la somme bien avant l'heure et de commencer à se faire un petit pactole dorée pour quand elle voudrait arrêter. Elle ne savait rien faire d'autre mais elle ne comptait pas écarter les cuisses pour le restant de ses jours , non ce qu'elle voulait faire c'est gérer un établissement. A sa manière. Elle était en train de se préparer se parfumant ostensiblement avant d'enfiler sa nouvelle tenue mettant en valeur ses formes. Bien loin de se douter que c'était la dernière fois...

*******

Le temps sembla long au borgne avant que la patrouille ne finisse par tourner les talons après avoir interrogé le peu de personnes restantes sur les lieux. Il s'était retenu difficilement lorsqu'un des miliciens avait manipulé, sans grande précaution, Gisèle pour constater ses blessures. Le coutilier l'assura de mener son enquête afin de trouver celui qui avait fait ça.

- Je me charge d'elle. Je vais m'en occuper. Vous pourrez le dire dans votre compte-rendu.

Barral la souleva et l'emporta loin de cette ruelle sordide. Dans sa tanière. Dans l'urgence c'était le premier lieu qu'il choisit. Il n'avait pas touché à la lame craignant de lui faire perdre plus de sang en l'enlevant.

- Tout va bien se passer. Tu vas voir. Fais-moi confiance.

C'était pour la rassurer. Pour se rassurer aussi. A vrai dire il avait surtout besoin d'un guérisseur...
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Gisèle MessonnierProstituée
Gisèle Messonnier



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MessageSujet: Re: Un poison aux effets inattendus ( PV Eltaron Ruan & Gisèle -- Juin 1165 )   Un poison aux effets inattendus  ( PV Eltaron Ruan & Gisèle -- Juin 1165 ) - Page 2 EmptyJeu 19 Jan 2017 - 13:40
Il s’était approché d’elle, l’avait débarrassée de détritus qui la recouvraient – détritus qu’elle n’avait même pas remarqué jusque-là. Incapable de dire quoique ce soit, elle se contentait simplement de l’observer, à peine consciente de la foule qui les entourait. Elle ne voulait pas le voir ainsi, inquiet, triste. Ce n’était pas cette dernière image qu’elle voulait de lui. Revoir son sourire, réentendre son rire ; elle aimerait tellement qu’il lui offre ce privilège, juste une dernière fois.
Pendant seulement une courte seconde, elle ferma les yeux, pour mieux se remémorer chacune de ses expressions, pour n'en oublier aucune lorsqu'elle partirait.

« Ne t’endors pas ! Accroche-toi ! »

Il avait beau se trouver à côté d’elle, ses mots lui parvenaient étouffés, lointains, comme si sa voix provenait d’un autre monde. C’est seulement lorsqu’il effleura sa joue du bout de ses doigts qu’elle se sentit revenir dans le présent. Elle entrouvrit difficilement les yeux, plongeant son regard dans le sien, comme pour lui faire comprendre qu’elle n’était pas partie, pas encore. Ils se regardèrent pendant un moment, avant que Barral ne se lève sans qu’elle ne comprenne pourquoi. « Ne me laisse pas » avait-elle voulu lui dire, mais ses lèvres refusaient toujours de lui obéir.

Se forçant à se concentrer sur son environnement, elle avait réussi à discerner la voix de Barral, qui s’expliquait calmement, et des voix d’inconnus, plus autoritaires. En d’autres circonstances, elle aurait vite compris que ces hommes étaient des miliciens, mais la douleur l’empêchait de raisonner correctement. Elle avait juste peur qu’ils lui enlèvent la seule personne qu’elle voulait voir en cet instant.
Lorsqu’elle sentit l’un des nouveaux arrivants la toucher, l’examiner, elle laissa échapper un faible gémissement, trahissant son inconfort. Si elle n’avait pas été dans un état aussi misérable, peut-être l’aurait-elle giflé pour l’avoir manipulé ainsi : sans aucune délicatesse, telle une vulgaire poupée de chiffon.
Ces quelques hommes quittèrent la scène après plusieurs minutes, leurs pas lourds retentissant sur les pavés à mesure qu’ils s’éloignaient. Gisèle retrouva enfin un certain calme : leur présence l’avait fortement gêné, comme s’ils rendaient la situation plus grave, plus réelle. Elle n’avait plus envie de rester ici.

Barral semblait l’avoir compris. Il la souleva avec précaution. Malgré toute la délicatesse de son ami, Gisèle ne put s’empêcher de laisser à nouveau échapper un gémissement de douleur. Par réflexe, sa main était venue se poser sur le torse du borgne, serrant faiblement sa chemise, comme si elle craignait qu’il ne la laisse tomber. Elle remarqua alors que sa main était couverte de sang. Son propre sang. Soudain consciente de ce qu’il lui était arrivé, elle laissa s’échapper quelques larmes. Il lui semblait les avoir retenues trop longtemps. Chaque larme accentuait sa douleur, mais soulageait son cœur. Sanglotant silencieusement dans les bras de Barral, il lui fallut quelques secondes avant qu’elle ne se laisse finalement emporter par le sommeil.

Elle se réveilla lentement, observant sans grande attention son nouvel environnement. Combien de temps s’était-il écoulé ? Ne devait-elle pas déjà être morte ? Elle avait l’impression d’avoir dormi des heures, alors que ne s’étaient écoulés que quelques minutes.

« Tout va bien se passer. Tu vas voir. Fais-moi confiance. »

Son attention se porta à nouveau sur Barral. Elle esquissa un sourire. Entendre sa voix la rassurait. L’endroit n’était pas idéal (le confort de sa chambre lui manquait terriblement), mais au moins il était là. Où se trouvaient ils exactement, elle ne le savait pas, et à dire vrai, la question ne la préoccupait que très peu en cet instant, car sa gorge était sèche, atrocement sèche…

« Je… J’ai soif » dit-elle d’une voix faible, tout juste audible.

Elle remarqua ensuite la chemise de Barral, couverte de sang. On pouvait encore deviner l’endroit où elle avait posé sa main quelques minutes auparavant. Cette vue la mit mal à l’aise. Elle se sentait prête à pleurer une nouvelle fois, mais ses larmes refusèrent de sortir.

« Je suis désolée… »

…pour tes vêtements. Voilà ce qu’elle avait voulu dire, mais sa voix s’était brisée avant qu’elle n’ait pu finir sa phrase. Son ami devrait se contenter de la première partie, car elle ne trouvait plus la force de parler.
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Eltaron RuanEspion
Eltaron Ruan



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MessageSujet: Re: Un poison aux effets inattendus ( PV Eltaron Ruan & Gisèle -- Juin 1165 )   Un poison aux effets inattendus  ( PV Eltaron Ruan & Gisèle -- Juin 1165 ) - Page 2 EmptyMar 24 Jan 2017 - 18:07
Eltaron se rendait au bordel d’un pas serein, ce soir, la tâche était simple, récupérer l’argent et disparaître jusqu’à sa prochaine visite, le lendemain entre chien et loup. Il ne pouvait se permettre de la vider de son sang sur ses draps souillés. C’était bien dommage, c’était tout ce qu’elle méritait, c’était ce que ses guides voulaient, mais ils veillait sur lui, tel les anges gardiens de sa déchéance et ils comprenaient sa situation, les risques trop grands d’un tel délice. Le seul point sur lequel les Dieux s'étaient montrés sans appel, sur lequel ils s’accordaient était la manière dont elle devait mourir.

Un frisson d'excitation parcourut son échine et une douce tension étira le tissus de son pantalon. C’était une bonne chose pour amadouer le démon. Eltaron était en effet bien doté et le moindre semblant d'érection ne passait pas inaperçu. C’était un beau gâchis tant l’homme se moquait bien de la taille de ses attributs, de savoir s’il possédait un quelconque sex appeal, parce que ce qu’il voulait il le prenait par la force. Mais peu importait, cette vision suffirait amplement à crédibiliser sa demande à venir.

L’homme avait prévenu de sa venue une petite heure plus tôt, le temps de se changer, de manger un morceau et de boire au travail bien fait, du moins pensait-il, car pour la première fois, Eltaron Ruan faillissait à sa tâche et entachait sa réputation d’un premier échec. Aussi frappa-t-il à sa porte directement, se sachant attendu.

Elle ne tarda pas à lui ouvrir, à nouveau la vision de ses mains sur sa gorge l’obliga à déglutir, son excitation grandissant davantage à l’idée de son visage couvert de larmes et suffoquant. Il lui sourit et entra. A nouveau cette odeur de parfum, ces cuisses, cet excès. Elle était tout ce que Gisèle n’était pas. Cette fois encore il faisait face à cette pulsion de dégoût et à cette envie de la prendre, là, maintenant. D’entendre ça voix d’allumeuse lui crier d’arrêter.

- Ton heure de gloire est arrivée, l’heure de me payer, également. Tu peux garder une partie de l’argent, parce que...

L’homme écarta se vieille pelure noire, posa ses mains sur hanches.

- Demain je te veux, pour la nuit entière. Nous irons trinquier à la souffrance et à la réussite de ce sombre projet. Il y a, par ailleurs, un endroit que j’aimerais te montrer...
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Barral TrellMilicien
Barral Trell



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MessageSujet: Re: Un poison aux effets inattendus ( PV Eltaron Ruan & Gisèle -- Juin 1165 )   Un poison aux effets inattendus  ( PV Eltaron Ruan & Gisèle -- Juin 1165 ) - Page 2 EmptyMer 25 Jan 2017 - 17:44
Durant le trajet qui lui avait semblé interminable, elle s'était agrippée à lui. Il avait entendu ses pleurs et ça lui faisait de la peine. Elle n'avait rien à craindre de lui. Il ne l'emportait pour l'abandonner dans un recoin sordide. Il la tenait au contraire avec précaution, la serrant avec douceur contre lui pour qu'elle profite de sa chaleur. Percevait-elle ses émotions les plus profondes?

Barral s'activait autour de la couche, il alluma une ou deux bougies parfumées espérant que l'odeur lui plaise. Ça lui rappellerait peut-être sa chambre à la taverne. Il fouillait dans ses caches sortant de quoi la nettoyer et la panser sommairement. La nuit tombait et il doutait de pouvoir convaincre le moindre guérisseur de faire le déplacement dans le plus sombre quartier de la ville.

Evidemment il aurait pu la conduire au port mais alors on ne lui aurait surement pas permis de rester auprès d'elle. On l'aurait même harceler de questions auxquelles il n'avait nulle réponse. Un moment il avait cru qu'elle était partie, définitivement, mais sa respiration régulière l'avait rassuré un peu. A présent elle était éveillée à nouveau et il redoutait d'entendre ses gémissements. Il s'était retenu difficilement lorsque le milicien l'avait manipulé sans grande délicatesse.


- Bienvenue chez moi, dans mon refuge.

Un bien grand mot pour ce bout de remise qu'il occupait en secret. Evidemment il aurait aimé lui sourire, et faire semblant que tout allait bien, mais les traits de son visage restaient graves. La situation n'était pas au rire. Il était conscient que cela pouvait s'aggraver au fil des heures. Dans la précipitation il n'avait même pas penser à la conduire à sa véritable demeure qu'il partageait avec Xandra. Elle s'agita.

- Chut. Ne bouge pas, tu vas te faire mal. Je suis là.

Assis sur ses talons près de la couche, il tendit l'oreille pour percevoir sa demande. Il voyait ce que ça lui coûtait pour essayer de communiquer avec lui. D'ordinaire ils échangeaient jusqu'à très tard dans la nuit. Sur tout et n'importe quoi. Ils refaisaient le monde naïvement et souvent le rire était de mise.

« Je… J’ai soif »

Il posa une couverture sur ses jambes et une autre sur ses épaules. Elle murmura encore.

« Je suis désolée… »

Pourquoi s'excusait-elle ? C'était elle la victime. Était-ce une façon de lui dire qu'elle partait? Il la regarda et s'aperçut qu'elle fixait son torse. Il baissa les yeux et vit les taches sur ses vêtements. Il ne put retenir un léger soupire. C'était l'ensemble que lui avait fait sa cousine. Il l'avait conservé intact pour le porter pour une grande occasion. Il l'avait revêtu aujourd'hui parce que ce jour était important pour lui. Il s'était décidé à lui parler, à lui dire qu'elle était plus qu'une amie pour lui. Tout ça n'avait plus d'importance à présent. L'urgence était de la sauver. Le reste passait au second plan. Il n'avait pas conscience de l'influence d'une telle révélation à une personne blessée, que cela pouvait lui donner l'énergie pour se battre.

- Ce n'est pas grave. Je la nettoierais plus tard. Repose-toi je vais tirer un peu d'eau. Je reviens vite promis.

Et il sortit se dirigeant à tâtons d'après ses souvenirs vers le petit puits du bordel. Son pied butta contre une caisse qui traînait en plein milieu du chemin lui arrachant une bordée de juron. Ce bruit ajouté à la voix parvient aux oreilles de la propriétaire des lieux. Elle redoutait que quelques crapules s'en prennent à elle ou à ses filles. L'endroit n'était plus ce qu'il était par le passé mais il attirait toujours des clients.

-Annette t'as entendu ?
-Arrête d'être parano comme ça Bertha. Ça doit être un chat..
-Je dis que j'ai entendu une voix.
-Bon bon ça va je t'accompagne. Jimmy !!!!!

Le Jimmy était un brave petit qu'elles avaient sorties de la misère. Les filles de la « Belle Rousse » étaient devenues sa famille, elles étaient ses mères, ses sœurs et il ferait n'importe quoi pour elles. La tenancière ouvrit la porte et tendit à bout de bras une lanterne balayant la cour de sa clarté. Là dans la lumière elle vit une silhouette. Un homme en train de prendre l'eau. Ou d'empoisonner leur puits ?

-Eh ! Vous là-bas ! Allez-vous en.
-Bertha tu ne me reconnais pas ?
-Barral ?...mais qu'est-ce que tu fou là en pleine nuit ? Je croyais que ça t'avait passé de venir dormir dans la remise. Ne fais pas cette tête, j'ai toujours su que tu y dormais. Quelque part j'étais rassurée de savoir que tu n'avais pas oublié d'où tu venais.


Barral s'approcha de la source de lumière. Savoir que Bertha était toujours aux commandes le rassurait un peu. Cette femme l'avait vu grandir. C'était une toute jeune fille à l'époque. Un peu bouboule. Et ça n'avait pas changé.

-Mais tu es couvert de sang ! Qu'est-ce que tu fabriques dans la remise. Tu ne serais pas en train de faire des bêtises au moins ?
-Ce n'est pas ce que tu crois.
-Je ne suis plus une jeune fille au cœur tendre ! Et tu n'es plus un gamin.


Bertha avait une façon d'obliger son monde à dire la vérité. Barral la connaissait bien. Elle n'avait rien perdu. Et il se souvenait qu'enfant il lui avait fait quelques blagues peu sympathiques. Et que la jeune fille maniait plutôt bien le balais. Ça le fit sourire en y repensant. Il ne voulait pas lui attirer des ennuis, ni qu'elle lui interdise d'occuper la réserve de temps à autre.

-Mon amie est blessée. Je me suis réfugié ici pour la nuit.
-Tu dois tenir énormément à elle pour l'avoir amenée ici. Je ne t'ai jamais vu très intéressé par savoir ce qui se cachait sous nos jupons à l'époque. Laisse-moi voir si je peux faire quelque chose.
-Seulement toi alors. Les autres restent dehors.


Devant la porte de la remise, Barral se montra intransigeant. Si Bertha pouvait aider Gisèle alors tant mieux mais il ne voulait pas effrayer la jeune femme en laissant entrer d'autres têtes inconnues.
Il déposa le seau proche du lit, versa un peu d'eau dans un gobelet et remplie la vasque.


-Gisèle ?

Fit-il dans un murmure avant de poser sa main sur la sienne.

-Je suis revenu avec quelqu'un qui pourra t'aider j'espère. Tiens voilà un peu d'eau. Là doucement.

Il trempa un chiffon dans l'eau et entreprit délicatement de nettoyer le sang qui souillait son front. Ses mains. Pendant que Bertha s'approcha à son tour du lit. L'aide d'une femme ne serait pas de trop. Gisèle serait sans doute plus en confiance si c'était une femme qui l'examinait. C'était ce qu'il pensait convaincu qu'il ne saurait pas faire. La vérité c'est qu'il avait peur de se trahir.

*******

Elle était prête pour commencer sa nuit de labeur. Parfumée, pomponnée. Tout pour être la plus attirante possible et affoler ses messieurs. Quelques coups contre sa porte. Son premier client. Celui-là en avait bien de la chance d'être le premier. Elle alla ouvrir.

-Bonsoir, bienvenue dans mon antre.

La voix était mielleuse. Déjà elle avançait une main vers le cou de l'homme commençant son jeu de séduction quand elle le reconnut.

-Oh ! C'est toi. Entre donc.

Elle l'avait reconnu sans peine. Il avait un regard difficile à oublier. Et puis elle le voulait. Pour compléter sa collection.

-Tiens le compte y est. Comme promis.

Elle brûlait d'impatience de savoir si l'autre avait souffert. Si elle avait appelé à l'aide. Bref elle était avide de tout ses petits détails sordides qui la rendait toute chose.

-Tu ne restes pas?

Dommage. Elle eut une mou boudeuse. Mais c'était sans compter sur la suite. Lorsqu'il lui annonça que le lendemain ils passeraient la soirée ensemble.

-Petit cachottier. Je savais bien que tu n'étais pas si insensible.

Le sourire qu'elle afficha alors en disait long sur ce qu'elle comptait lui faire. D'autant qu'il promettait de lui montrer quelque chose. Et le geste qu'il avait eu en prononçant ses mots était sans équivoque. Ses clients ce soir-là la trouvèrent particulièrement active.

Le lendemain soir elle se prépara. Pour lui. Sa tenue la plus belle. Autant dire avec le moins de tissus possible. Elle se parfuma. Se maquilla. Et puis elle enfila son long manteau pour garder le suspens jusqu'au bout. Il l'attendait adossé à la façade. Elle se pressa contre lui sans ambiguïté.


-Me voilà. Alors où allons-nous prince de ma nuit ?
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Eltaron RuanEspion
Eltaron Ruan



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MessageSujet: Re: Un poison aux effets inattendus ( PV Eltaron Ruan & Gisèle -- Juin 1165 )   Un poison aux effets inattendus  ( PV Eltaron Ruan & Gisèle -- Juin 1165 ) - Page 2 EmptyMar 31 Jan 2017 - 17:09
Eltaron se disait qu’il aurait bien visiter une autre antre que celle là, qu’il aurait prit grand plaisir à lui faire découvrir la sienne, cette pièce austère imprégné de l’odeur si particulière du sang dans laquelle il se sentait comme un coq en pâte. Mais Eltaron n’était pas idiot, fou, mais pas idiot. Il craignait le bannissement, savait qu’il lui pendait au nez et tuer, chez lui, c’eut été comme se rendre tout sourire à la Milice Ducale.

D’ordinaire bien plus froid l’espion se montra ouvert ce soir là, son sourire inquiétant s’installant durablement sur son visage alors qu’il effleurait les courbes de ce corps féminin avec une tendresse qui lui demandait un colossal effort alors qu’il n’aspirait qu’à écraser sa gorge de ses deux pouces.

-Tu es magnifique, l’effort me flatte.

L’homme broya avec retenue une des fesses de cette maudite catin. Il continuait à la désirer, une part de lui aimait ce qu’il lisait dans son regard, la même noirceur, ils étaient de la même race bien qu’elle lui soit si inférieure et pourtant il la haïssait pour ce qu’elle représentait, pour cette tenue honteuse, ce maquillage outrancier. Elle n’était qu’une chienne et il avait hâte de souiller son visage de ce sang impur. Cette simple pensée suffit à faire gonfler à nouveau son sexe sous le tissus noir de son pantalon alors qu’elle continuait à jouer son rôle à la perfection. Eltaron avait l’impression de jouer une tragédie, dont il était le personnage principale et l’homme aimait beaucoup ça.

- Me voilà. Alors où allons-nous prince de ma nuit ?

-Ma diablesse, je t'emmène à l’Esplanade, rien que ça ! Je connais un moyen illégal mais discret d’y mettre les pieds. Un endroit ou on ne se fera pas surprendre et je te promet une vue qu’aucun homme ne t’as offert à ce jour, j’en ai la certitude. Digne de toi.

Il la saisit par la nuque et écrasa ses lèvres sur les siennes avant de la fixer de ses prunelles brumeuses, son visage penché au dessus du sien pour poursuivre à mi voix.

-Je te raconterais tout, je sais que tu meurs d’envie de savoir tout ce qu’elle a enduré pour toi, pour ta victoire. Viens, partons.

Sa main se glissa tout contre sa taille et les deux êtres à l’âme noire marchèrent ainsi jusqu’à un petit passage qui les conduisit jusque dans les jardins. C’était comme si la fange n’avait pas prise ici et l’homme n’avait pas mentit, il fallait se montrer discret mais c’était bel et bien magnifique. Il fallait la mettre dans de bonnes dispositions et puis Eltaron, contrairement à ce qu’on pouvait croire, ne tuait que rarement, il voulait que ce soit beau, émouvant, que ces souvenirs s’ancrent pour toujours dans sa mémoire.

Ils s’installèrent dans l’herbe, un peu à l’écart, l’homme prenant soin de l’installer confortablement sur sa sombre pelure qu’il avait préalablement installé par terre. Il n’avait pas prévue de réagir comme il le fit, mais dans sa tête une voix lui disait de s’amuser, de profiter, il le méritait. Alors il s'assit, tapota doucement une érection qui en devenait douloureuse tant elle attendait d’être soulagé.

- Au travail, ma belle. Montre moi ce que tu sais faire, confirme moi que tu es bien meilleur que Gisèle, comme je le pense.

Contre son mollet, dans sa botte, Eltaron sentait le couteau parfaitement aiguisé qu’il avait emporté. Il l’avait volé il y a quelques années, une beauté, parfait pour prendre la vie de cette vulgaire femme.

Tu ne lui arrive pas à la cheville mais je saurais te magnifier dans la mort...

Spoiler:
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Gisèle MessonnierProstituée
Gisèle Messonnier



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MessageSujet: Re: Un poison aux effets inattendus ( PV Eltaron Ruan & Gisèle -- Juin 1165 )   Un poison aux effets inattendus  ( PV Eltaron Ruan & Gisèle -- Juin 1165 ) - Page 2 EmptyMer 1 Fév 2017 - 14:59
Barral avait quitté la pièce, parti lui chercher cette eau dont elle avait cruellement besoin. Gisèle était désormais seule dans la remise, qu’il lui avait présenté comme son refuge. Son absence la pesait, elle se sentait vulnérable, absolument sans défense. Et s’il les avait suivis ? S'il n’attendait que le bon moment pour finir ce qu’il avait commencé ? Chaque planche qui grinçait la faisait frissonner. Il fallait qu’elle parte, qu’elle aille retrouver Barral, mais son corps restait immobile. La douleur l’empêchait de faire le moindre mouvement. Elle se sentait prise au piège, incapable de faire quoique ce soit. Son cœur battait si vite qu’il semblait prêt à bondir hors de sa poitrine. Elle crut entendre une voix derrière la porte, sa voix… Non, il ne pouvait pas être ici, il ne pouvait pas. Etait-ce la fièvre qui la faisait délirer ? Et puis elle le vit. La porte du refuge avait été ouverte si brutalement qu’elle en fit trembler la pièce. Il s’était approché d’elle avec un sourire malsain. Gisèle voulut crier, appeler à l’aide, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Des larmes se mélangèrent aux gouttes de sueur qui perlaient sur ses tempes. Il n’y avait rien qu’elle pouvait faire. Elle ne put même pas se débattre. Il porta ses mains à son cou, ses yeux de glace exorbités par une folie meurtrière.


« Gisèle ? »

Ce n’était pas sa voix. Elle était trop tendre, trop douce pour qu’elle lui appartienne. Elle ouvrit les yeux, et à la vue de Barral, son corps tout entier se détendit. Il posa une main rassurante sur la sienne, et pendant un instant, elle oublia son cauchemar, sa douleur. Elle aimait ce contact, il était tellement rare. Elle adressa un faible sourire à son ami, avant d’apercevoir l’inconnue qui se trouvait derrière lui. Alors qu’il l’aidait à boire l’eau qu’il lui avait ramené, il lui expliqua que cette femme était là pour l’aider.


Bertha observa Barral nettoyer la blessée avant de s’approcher lentement, afin de ne pas les brusquer. Il lui laissa une place auprès de son lit pour qu’elle l’examine. Elle remarqua sa blessure au front, à la racine de ses cheveux, que Barral avait nettoyé il y a quelques instants, puis l’hématome sur sa tempe, ainsi que sa lèvre fendue.

« Bonsoir Gisèle, je m’appelle Bertha, je suis une vieille amie de Barral. » dit-elle calmement, alors qu’elle posait gentiment une main sur le front de la brune. Elle se tourna ensuite vers Barral, lui murmurant ces paroles : « Elle est brûlante. Je pense pas que ce soit bon signe. »

Elle déposa un chiffon humide sur son front, espérant que cela pourrait aider à contrer la fièvre, ou au moins à soulager la malheureuse. Elle observa le reste des blessures, inspectant son torse, ses bras où l’on pouvait trouver quelques hématomes, mais ses yeux s’arrêtèrent sur ses poignets, intriguée par les marques inhabituelles qui s’y trouvaient.

« Elle était ligotée quand tu l’as retrouvée ? » demanda-t-elle au borgne, tout en lui montrant ces blessures, vraisemblablement causées par une corde un peu trop serrée. Gisèle, qui avait entendu cette question, ne dit rien. Elle n’avait pas envie d’expliquer ce qui était arrivé, elle ne se sentait pas prête à revivre chaque moment. Elle voulait tout simplement oublier, que plus personne ne reparle de cette histoire.

Bertha continua son inspection, nettoyant le sang séché sur son corps. A un moment, elle souleva sa jupe, lançant un regard à Barral qui voulait clairement dire « Tu ne regardes pas ! », et y observa quelques blessures : sa cheville droite était légèrement enflée et ses genoux avaient quelques égratignures, faites très probablement en tombant. Elle partagea ses quelques découvertes avec Barral, puis son regard s’arrêta sur le couteau, encore planté dans le corps de Gisèle. Elle n’y avait pas touché, de peur de la faire souffrir encore plus.

« Le poignard, à un moment ou un autre, il va falloir l’enlever. C’est trop dangereux de la laisser comme ça. » Elle marqua une pause, observant Gisèle d’un air désolé. « Tu ne peux pas la laisser là, on ne peut pas l’aider ici. Il lui faut un endroit plus calme, plus confortable. Tu n’as pas quelque part où tu pourrais l’emmener ? »
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Barral TrellMilicien
Barral Trell



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MessageSujet: Re: Un poison aux effets inattendus ( PV Eltaron Ruan & Gisèle -- Juin 1165 )   Un poison aux effets inattendus  ( PV Eltaron Ruan & Gisèle -- Juin 1165 ) - Page 2 EmptySam 4 Fév 2017 - 12:48
Barral s'effaça laissant Bertha examiner Gisèle. C'était insupportable de la voir ainsi allongée, toute pâle, alors que d'habitude elle débordait de joie de vivre. Il avait toujours eu conscience d'avoir une relation privilégiée avec elle, qu'elle lui accordait son temps alors qu'il ne venait pas la voir pour consommer. Jamais elle ne l'avait jugé et peu à peu la confiance c'était installée entre eux. Il ne la quittait pas des yeux. Si elle devait partir il voulait graver son image dans sa mémoire. Et il se devait d'être présent jusqu'au bout, de ne pas l'abandonner parce qu'elle était son amie.

-Non elle n'était pas attachée quand je l'ai trouvée.

Bertha continua son examen. Elle lui faisait part de ses découvertes. Barral sentait les reproches qu'elle cachait sous ses propos. C'était presque comme si elle l'accusait lui d'avoir fait ça.

-Arrête de t'imaginer des choses Bertha. Je suis incapable de lui faire du mal. Je l'ai trouvée comme ça sous un tas de cochonnerie. Je l'ai amenée dans le seul endroit qui m'est venu. Loin de cette sordide ruelle. Là où je pensais qu'elle serait en sécurité.
-Tu ne peux pas la laisser là, on ne peut pas l’aider ici. Il lui faut un endroit plus calme, plus confortable. Tu n’as pas quelque part où tu pourrais l’emmener ?
-Je vois.


Bertha ne voulait pas prendre le risque de se retrouver avec un cadavre sur les bras. C'était mauvais pour ses affaires. Et c'était avant tout à ça qu'elle pensait. Déjà que l'établissement ne roulait pas sur l'or si on apprenait qu'on avait découvert un cadavre elle pourrait mettre la clé sous la porte. Barral était un peu déçu de son comportement même s'il comprenait qu'elle ne pouvait rien faire pour soigner Gisèle. Il avait espérer un temps pouvoir rester ici, loin du port dans un lieu qui lui était familier pour s'occuper de la jeune femme.

-J'ai besoin de ton petit gars. Il pourra rester avec moi pour la nuit ça ne posera pas de problème.

C'était sa dernière carte. S'il avait été plus lucide il l'aurait conduite directement au temple. Là-bas c'était certain Gisèle aurait reçu toute l'aide nécessaire mais on ne lui aurait certainement pas permis de rester auprès d'elle. Il se pencha près d'elle posant la main sur ses cheveux.

-Encore un petit effort Gisèle. Je suis désolé de devoir te déplacer à nouveau. Je te promets que c'est la dernière fois. Après tu pourras te reposer.

Délicatement il la souleva de sa couche improvisée pour la déposer sur une charrette à bras. Il la recouvrit avec une couverture la bordant avec toute la tendresse dont il pouvait faire preuve. En route vers la demeure de sa cousine...

********

Elle aimait l'entendre dire ses mots. Oui elle avait besoin de ça pour se sentir importante. Si le matin où elle l'avait rencontré la première fois il lui avait paru si froid et si distant, elle le voyait sous un autre jour. Comme quoi les hommes tombaient toujours dans son giron. Elle se colla tout contre lui sans aucune hésitation quand elle sentit cette main tater sans détour son fessier rebondi.

- Doucement mon prince susurra-t-elle à son oreille tout en caressant sa joue de sa main fine nous avons toute la nuit.

Elle ne s'attendait pas à ce qu'il l'emmène dans cette endroit qui lui était interdit. Elle en était toute émoustillée de savoir qu'elle allait goutté à la tranquillité du quartier des nobles. Elle en avait toujours rêvé et ce soir il concrétisait son souhait. Elle le suivit sans hésitation aveuglée par la promesse de recueillir les détails si croustillant sur la mort de sa rivale. Alors enfin elle pourrait mettre dans son lit ce borgne qui la rendait folle.

L'Esplanade s'offrit enfin à son regard. Elle redevient l'espace de quelques secondes une petite fille écarquillant ses grands yeux trop maquillés sur toutes ses richesses qu'elle avait devant elle. C'était magnifique ces jardins entretenus et toutes ces maisons plus belles les unes que les autres. C'était là qu'il lui fallait travailler, pardon, ouvrir sa future maison d’hôtesses. Le fric et le plaisir il n'y avait que ça qui la faisait vivre.


-Tu ne peux pas savoir comme cela me fait plaisir mon prince.

Dans ses yeux mille étoiles. Elle sut qu'elle allait lui donner bien plus cette nuit qu'à n'importe quel autre de ses clients. Elle se sentait en harmonie avec lui. Il fallait bien qu'elle fasse un petit effort pour lui. L'endroit était absolu parfait. Un carré de pelouse. Des arbres pour cloison. Bien mieux que les quatre mur de cette foutu taverne miteuse. Elle se débarrassa de son manteau dans un déhanché surfait. Il s'était assis. Elle le domina, s'agitant devant ses yeux pales pour l’exciter un peu plus. Elle minauda ainsi devant lui quelques minutes, se trémoussant à quelques centimètres de son visage jusqu'à ce qu'il tapote son entrejambe. Elle lui sourit et s’accroupit tout en continuant son manège avec son corps. A la smple mention du nom de Gisèle elle se sentit piqué au vif. Bien sur qu'elle savait y faire. Elle allait lui montrer ce qu'elle savait faire. Ses manières étaient bien plus rustres que Gisèle. Sans vergogne elle glissa sa main sous le tissu et se saisit du membre en érection.

-Oh! Mais tu m'a l'air bien impatient mon prince.

Et sans autre forme de préparation, peut-être même un peu brutalement, elle l'enfourna dans sa bouche imprimant un rythme effréné pour délivrer au plus vite son amant d'un soir. Ne se souciant en fin de compte que très peu du plaisir qu'il pouvait en tirer.
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Eltaron RuanEspion
Eltaron Ruan



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MessageSujet: Re: Un poison aux effets inattendus ( PV Eltaron Ruan & Gisèle -- Juin 1165 )   Un poison aux effets inattendus  ( PV Eltaron Ruan & Gisèle -- Juin 1165 ) - Page 2 EmptyMar 7 Fév 2017 - 1:50
Il la trouva jolie alors qu’elle se débarrassait de son manteau, la lune illuminait ses cheveux parfaitement entretenus, ça n’avait duré qu’un instant fugace, obnubilé comme il l’était par les images qu’elle lui envoyait. Elle, celle à la voix douce qui lui répétait inlassablement “tues là” depuis qu’il avait quitté sa chambre. Sa migraine revenait, il devait la satisfaire au plus tôt.

Eltaron observait la prostituée se déhancher devant lui, plus ou subtilement, s’approchant, l’effleurant sans le toucher, dans une parodie de sensualité, comme un papillon cherchant ou se poser pour butiner, ça tombait bien, il avait ce qu’il fallait pour elle et elle ne savait pas à quel point elle allait s’y brûler.

La nature était cruelle, Eltaron avait été plutôt gâté par cette dernière alors qu’il n’en retirait pas la moindre fierté, le sexe était pour lui une pulsion comme une autre et cela ne l'intéressait guère, là ou d’autres en souffrait. Il en avait entendu dans la milice...Le seul intérêt pour lui résidait dans la possibilité de faire ce qu’il était actuellement en train de fair, s’enfoncer sans la moindre délicatesse dans ses bouches féminines, impur, voir leurs regards suppliants, deviner leurs haut le coeur. Du moins avec toute sauf Gisèle. Son visage se dessina sous ses yeux, l’espion secoua la tête, appuyant plus encore sur la nuque de la femme qui s’occupait de lui, en finir, il fallait en finir.

Eltaron sentait une autre pulsion, tellement plus saine, tellement plus importante prendre le dessus. Ce n’était pas grâce à ce simulacre grossier de fellation, oh non, elle était vulgaire, tellement vulgaire. Il la repoussa avec une tendresse toute feinte, se plaçant au dessus pour lui sourire, mais quelque chose avec changé. Un rictus crispé, à peine perceptible, tout comme la lueur qui traversa ses yeux si inexpressifs pour ceux qui ne savaient pas voir. Il aurait aimé avoir plus de temps, il aurait voulu la torturer, la punir d’être ce qu’elle était, s’amuser. Mais il n’était pas assez imprudent pour ça. Il savait quand passerait la prochaine patrouille, le temps qu’il avait devant lui.

Alors, il caressa sa joue, lui demandait de l’appeler son prince, encore une fois, inconsciente qu’elle était que ce serait les derniers mots qu’elle prononçerait. Se penchant ensuite pour murmurer tout contre sa gorge.

-Ma diablesse...tu n’arrives pas à la cheville de Gisèle, tu ne vaux rien et tu mourras comme une chienne.


Il saisit sa gorge aussitôt, serrant doucement, un peu plus, encore un peu. il prenait son temps et cette situation l'excitait mille fois plus que sa bouche trop pulpeuse, que ses dents sur son sexe. Quel plaisir de sentir son coeur s’arrêter, son souffle s’étrangler, son propre sang dans sa bouche alors qu’elle griffait son visage avec un désespoir si beau. Rassasié, il acheva de broyer sa gorge. Et alors que son plaisir atteignait son apogé, elle cessa de lutter, son regard se voila et Eltaron lui souriait, il riait même. Il avait accompli la volonté des Dieux, dans son esprit des voix, des dizaines de voix le remercièrent avant qu’enfin il ne reste que le silence.

L’espion remonta son pantalon en chantonnant, entailla son visage comme il en rêvait depuis si longtemps avant de faire rouler le corps à l’écart. On la trouverait, on la reconnaîtrait, mais pas tout de suite. Oh non. Lui savait comment se faire oublier, à qui graisser la patte.

Mais qu’Eltaron n’oublie pas qu’à force de jouer avec le feu, on fini par s’y brûler. Il n’y a pas qu’un seul papillon à Marbrume.
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