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 Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis]

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Barral TrellMilicien
Barral Trell



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MessageSujet: Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis]   Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis] EmptyVen 20 Jan 2017 - 0:52
~ Une nuit mi-juin 1165 ~

-Aller traîne pas Gus. On va être en retard au rendez-vous.
-P'tain je sais pas pourquoi mais j'le sens pas ce soir.
-Arrête de flipper les info sont clean. On pète la serrure, on rafle tout ce qu'on peut et on se retrouve au repère.

Le Gus, portait un grand sac de toile vide sur son dos, était un peu simplet sur les bords mais très doué dans l'art de faire parler les serrures. Tout comme son comparse qui était un peu plus futé que lui, ils étaient originaires du Goulot. Et l'arrivée de la Fange était une aubaine pour eux avec tout ses gens qui affluaient en quête d'abri. Cela voulait dire encore plus de gens à détrousser. Et ça les deux l'avaient bien compris. Les bijoux, l'or tout ça c'était avant. Maintenant leur trafic s'orientait autour de la bonne chair ou des armes. Ils avaient entendu parler justement d'une boutique qui avaient reçu pas plus tard que la veille un chargement de denrée en provenance des terres fertiles du Labret. Tous ces renseignements étaient le fruit d'un immense travail de patience et de petites gens qui avaient surveillés des jours durant l'endroit. Un mendiant. Un aveugle. Dès que l'information avait été confirmé le plan avait été mis en place. Quatre personnes : deux pour forcer la serrure de la remise, et deux autres pour dérober la marchandise. Cela permettait aussi de se séparer plus facilement en cas de souci.

*******

Barral se leva et quitta la douce chaleur de la taverne où il se trouvait. Il s'était octroyé une dernière soirée. Il ne viendrait plus ici en quête d'un compagnon. Pas avant d'avoir résolu son problème. Il voulait comprendre pourquoi il rêvait sans cesse de la même personne.

-Tu nous quittes déjà ? On commençait à peine à s'amuser.
-Je suis désolé. Je n'ai pas envie. Pas ce soir.
-Bah alors qu'est-ce qui t'arrive mon biquet je t'ai connu plus intéressé.
-Laisse-moi je t'ai dis pas ce soir.
-Oh! ça va j'ai compris.


La fraîcheur de la nuit lui fit resserrer ses bras autour de lui. Il mit sa capuche et commença à marcher dans les rues quasi-déserte de la ville. A cette heure-ci, seuls les gens mal intentionnés traînaient encore dehors. C'était beaucoup trop tard pour aller ennuyer Gisèle. Aussi il pensa aller trouver refuge chez sa cousine. Elle se demanderait surement ce qu'il lui valait une visite si nocturne mais peut-être qu'elle pourrait l'aider. Aller chez son père n'était pas envisageable puisqu'il lui fallait montrer pate-blanche et que de ce côté-là rien n'avait été officialisé. Demain serait une journée de recrutement à la caserne. Et donc un peu une journée de fête puisque le repas serait un peu meilleur que les autres jours. Histoire de remplir les panses des candidats.

*******

-Et bah vous en avez mis du temps. Vous avez pas été suivi au moins. Moi c'est Jim et lui c'est Jon. Mais vous pouvez nous appeler les jumeaux ça sera plus simple. On allait partir.
-C'est la faute de Gus. Il traîne des pieds ce soir.
-Bon c'est vous les pro, on surveille la zone. Normalement la patrouille ne passera que dans deux heures.
-Allez Gus au boulot.

Barral marchait d'un bon pas rasant les murs. Seul il constituait une cible de choix pour les voleurs ou les assassins alors inutile de leur simplifié le travail en marchant bien au milieu de la rue. Il connaissait la ville. Ses quartiers. Normalement ici c'était un quartier tranquille. Il tourna dans la ruelle suivante et tomba nez-à-nez avec Jon qui faisait le guet. Son sosie quand à lui était parti soulagé sa vessie. Barral ne mit pas longtemps à comprendre ce qu'il se tramait. Et c'était son devoir de les faire échouer même s'il n'était pas en service. De toute façon l'autre l'avait vu et engager déjà la bataille. Le bruit du combat parvient aux oreilles du jumeau qui souffla aux deux autres qu'ils étaient repérés.

- Gus va-t-en.
- Et toi ?
- Je ne me ferais pas prendre t'inquiète. Et puis de nous deux tu es le plus doué pour le crochetage. Tu es bien plus précieux que moi pour le groupe. Allez file maintenant.

L'homme attrapa une barre de fer et rejoignit les jumeaux aux prises avec l'inconnu.
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MessageSujet: Re: Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis]   Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis] EmptyVen 20 Jan 2017 - 8:52
Cela faisait quelques semaines déjà que Théodemar avait été banni au Labret et placé sous surveillance, plusieurs semaines que Diana vivait sur les maigres réserves qu'on avait bien voulu lui laisser après les nombreuses perquisitions à la demeure Ecuviel et dans les entrepôts. La plupart des biens avaient été saisis, on avait laissé à la femme de l'Ecu Rouge que de quoi survivre, ce qui était bien peu quant on savait que désormais elle n'avait plus aucune source de revenus. Si l'amie des Rosalis ne formulait nulle plainte, il était évident qu'elle s'inquiétait pour son avenir et Anatole l'avait même entendu parler de retourner se prostituer, elle qui avait pu s'extirper de cette condition grâce à son mariage avec Théodemar. Autant dire que les choses étaient loin d'être roses et si le fils de Gondemar travaillait d’arrache-pied pour éviter que cela n'empire, un jeune homme comme lui ne pouvait porter une maison et ses occupants à bout de bras et son père songeait gravement aux différentes possibilités qui s'offraient à lui désormais. La Milice, très peu pour lui, il n'y aurait guère plus de valeur qu'un va-nu-pied, lui qui avait été soldat dans l'armée royale, mais d'un autre côté il avait su se terrer comme un rat lorsque la Fange les avaient mis en déroute, alors pourquoi hésiter ? Parce que sa fierté si longtemps mise en berne avait décidé de s'élever de nouveau. D'abord après avoir servit son ami durant quelques mois, confronté aux mauvais choix que ce dernier faisait, puis progressivement sa conscience avait reprit le pas sur sa lâcheté temporaire et il s'était surpris à rêver de nouveau de la lumière et de l'honnêteté d'un travail bien fait.

Sa défunte épouse n'était plus, son chemin était devenu solitaire malgré la présence de rares amis et de son fils, aussi avait-il toute latitude pour choisir une nouvelle voie, forger un nouveau destin. Qui sait de quoi demain serait fait ? Et c'est durant ces moments de réflexions passés à arpenter les rues de la cité à la nuit tombée qu'il entendit des bruits aisément reconnaissables. Vous me direz, qu'est-ce qui lui prenait de marcher ainsi dans le quartier de la Hanse après le coucher du soleil ? D'une part c'était là que se trouvait la demeure Ecuviel où il vivait encore et, d'autre part, une petite voix inconsciente espérait bien qu'il fasse quelque rencontre intéressante qui l'obligerait à songer à autre chose qu'à sa situation présente. En outre la chaleur de la journée avait laissé place à une fraicheur plus que bienvenue et prendre l'air valait mieux que d'étouffer entre les murs de sa chambre lui paraissant si étroite ces derniers temps, comme si elle tendait à se refermer sur lui dans les moments les plus difficiles. Il y avait donc des bruits de lutte un peu plus loin et il n'en fallait pas plus pour que l'ancien soldat ne sente l'adrénaline affluer dans ses veines, le poussant à se précipiter au pas de course, la main déjà sur la garde de son épée courte. Là, au croisement d'une rue et d'une ruelle, il tourna à l'angle mue par un entrainement quotidien et entraperçu une scène de combat éclairée à la faveur de la lune. Un homme, seul contre deux types qui avaient davantage l'air de brigands que d'honnêtes citoyens à voir la façon dont ils cherchaient à le mettre à terre par tous les moyens, l'empoignant et le frappant de toutes leurs forces, quoique avec un certain manque de pratique pour le combat. Et derrière se levait une barre de métal qui s'abattait déjà sur le crâne du pauvre gars qui n'avait probablement pas demandé autant.

- HEY VOUS LA !

Dégainant son épée, Gondemar fonça vers le groupe de crapules, masse sombre de haute taille au regard brillant de rage froide et à l'épée qui fendit l'air dans un mouvement circulaire mue par l'expérience, tailladant la chair d'un abdomen en arrachant un cri à la première cible atteinte. Est-ce que l'homme qui avait été frappé à la tête était gravement blessé ? Le coup qu'il avait prit lui avait-il fendu le crâne ? Pas le temps pour ces questions, l'urgence était de -tuer- neutraliser ses ennemis et de s'assurer qu'ils ne -se relèveront pas- représentent pas une menace pour la victime ou pour l'ancien soldat lui-même. Comme s'il n'y avait pas assez de la Fange à gérer, il fallait encore faire avec la lie de l'Humanité et même lui ne cautionnait pas qu'on y aille à plusieurs contre un seul. C'était tout sauf régulier.
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MessageSujet: Re: Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis]   Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis] EmptySam 21 Jan 2017 - 12:17
C'était une expérience bien étrange que de se battre contre des jumeaux. Barral avait l'impression d'avoir affaire à une seule personne dotée de quatre bras tant leurs gestes étaient coordonnés sans le moindre échange de parole. Mais l'entrainement engrangé au cours des derniers mois, et surtout la baston avec Angélo, avaient grandement contribué à changer son attitude. Les coups pleuvaient. Il esquivait ou il bloquait avant de riposter. Les frangins commençaient à perdre patience devant cet inconnu qui visiblement savait se battre.

- Alors les jumeaux , même à deux contre un vous n'êtes pas capable de mettre à terre un homme? J'vais vous montrer moi comment on fait.

Barral ne l'avait pas vu venir concentré qu'il était sur les deux frères. Son crâne par contre fit la douloureuse connaissance de la barre de fer qui s'abattit sur lui sans qu'il ne puisse esquisser le moindre geste. Il s'était fait frapper en traître. Avant même qu'il puisse comprendre ce qui lui arrivait il s'effondra dans un bruit mou au sol.

-P'tain il bouge plus. Tu l'a tué...j'veux pas finir banni moi. Faut qu'on s'tire de là et vite.
- HEY VOUS LA !
-Merde ! Va falloir s'occuper de celui-là aussi.
-Attention il a une épée...

Ce fut tout ce que Jon eut le temps d'ajouter avant que la lame froide n'entaille son ventre. La blessure n'était pas profonde mais assez handicapante pour le jeune voleur. Que faire face à ce nouvel arrivant vêtu de noir qui dégageait une aura meurtrière. Il n'était clairement pas de la milice. Un mercenaire peut-être ? Ou alors quelqu'un qui avait eu la même intention qu'eux ?Jim voyant son frère blessé hésita un instant entre sauver son frère ou se battre comme une bête contre l'épéiste. Le pote de Gus par contre ne l'entendait pas de cette oreille. Il était venu pour cambrioler cette boutique et il comptait bien terminé le travail.

Barral reprenait connaissance tout doucement. Dans sa tête régnait un véritable tintamarre . Il porta la main à l'arrière de son crane. C'était poisseux. L'autre n'y était pas allé de main morte. Des bruits de combat lui parvenaient. La patrouille de la milice ? Lentement, il entreprit de se relever tel un vieillard. Ça tournait encore. Et c'est à genoux qu'il vit la silhouette armée d'une épée. Quelqu'un était venu à son secours...

Jim avait finalement décidé qu'il était préférable de s'enfuir. Tant pis pour son frère. Tant pis pour l'autre idiot. Il ne comptait pas se faire prendre par la patrouille de la milice. Barral s'agrippa à sa cheville le faisant trébucher. Il n'était pas totalement remis mais suffisamment pour le maintenir au sol le menaçant de son couteau.


-Je te conseille de ne pas jouer au plus malin avec moi.

Au final seul Gus était parvenu à filer. Alors que la bagarre semblait toucher à son terme la patrouille de la milice arriva enfin dans le secteur.
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MessageSujet: Re: Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis]   Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis] EmptyDim 22 Jan 2017 - 10:01
L'homme était à terre, sonné, peut-être tué sur le coup, difficile à dire dans l'obscurité et le feu de l'action. Le fil de l'épée avant atteint sa cible et le sang coulait déjà, déclenchant les réflexes primaires de ceux qui ne sont pas entrainés à faire face à ce genre de menace. Si le blessé serra instinctivement ses bras contre son abdomen en se pliant en deux, celui qui s'avérait être son sosie -jumeau ?- tourna les talons pour s'enfuir, mais s'effondra face contre terre. L'homme qui avait été frappé à la tête l'avait agrippé par la cheville et fait basculer, le menaçant d'une lame sur sa gorge. Gondemar esquissa un sombre rictus de satisfaction, notant que l'individu était tout sauf empoté et des plus réactifs malgré le coup qu'il avait reçu, puis avisa le troisième adversaire qui tenait encore la barre de fer en main. L'ancien soldat fut d'abord tenté d'en découdre avec lui, mais l'arrivée de la Milice qui les encercla le fit hésiter, tant et si bien qu'il se concentra sur celui qu'il avait touché au ventre, le plaquant contre le mur avec un air menaçant interdisant toute tentative de fuite.

"Qu'est-ce qui se passe ici ?! Identifiez-vous !"

Aïe, l'ancien soldat reconnaissait cette voix, c'était celle d'un coutilier qu'il avait déjà eu l'occasion de rencontrer à quelques malheureuses reprises. Écartant sa lame de celui qui allait devenir le prisonnier des Miliciens, il pivota d'un quart dans leur direction, se redressant en voyant la ruelle s'emplir de lumière par les flambeaux portés par les hommes d'armes, son visage se fermant immédiatement à leur vue.

"Rosalis, qu'est-ce que tu fiches encore ?! J'aurais du me douter que tu ne pourrais pas te tenir tranquille longtemps, tu vas finir comme ton patron je te le dis et... Trell, c'est vous ? Par les Trois qu'est-ce que vous fichez par terre ?!"

La blessure de Barral venait d'accrocher son regard en même temps que le sous-officier venait de prononcer ces mots, de la même façon son regard fit l'aller-retour entre Gondemar qui tenait encore en joue le blessé et le Milicien qui tenait l'autre de la lame de son couteau. Un grognement de mécontentement lui échappa et son regard roula dans ses orbites.

"Vous allez m'expliquer ce qui se passe avant que je ne vous mette aux fers tous les deux !"

- Ce n'est pas ce que vous croyez, Coutilier, j'ai entendu du bruit et je suis tombé sur cet homme aux prises avec trois autres.

L'ancien soldat désigna Barral, puis les trois désormais prisonniers d'un geste du menton.

- Je ne veux pas d'ennuis, je ne faisais que mon devoir de citoyen.

"Ton devoir oui, prend-moi pour un imbécile. Tu sais très bien que les armes sont réservées à la Milice Rosalis ! Toi tu n'es que le chien d'Ecuviel, tu n'as pas le droit d..."

- JE suis un Mercenaire, COUTILIER ! J'ai le droit de porter une arme dans le cadre de mon travail et si je ne l'avais pas fait, cet homme aurait pu avoir bien plus qu'un coup à la tête.

Les regards des deux se fixèrent avec une colère évidente, l'entente était loin d'être au rendez-vous, pire encore il s'agissait présentement de déterminer si oui ou non on allait arrêter Gondemar pour avoir aidé à capturer ce qui avait tout l'air d'être des détrousseurs au mieux, de vraies crapules sanguinaires au pire. Pendant ces échanges pour le moins houleux, plusieurs Miliciens s'étaient approchés pour passer les fers des deux brigands qui avaient été stoppés et aider Barral à se relever, deux ou trois le connaissant de vue ou pour avoir brièvement échangé avec lui à l'occasion à la caserne.
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MessageSujet: Re: Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis]   Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis] EmptyLun 23 Jan 2017 - 17:27
"Qu'est-ce qui se passe ici ?! Identifiez-vous !"

Enfin ce n'était pas trop tôt. La patrouille de la milice était là. Au grand complet. Barral restait vigilant vis-à-vis de l'homme qu'il avait fait tombé et qui était à présent à la merci de sa lame. On était pas à l'abri d'une tentative désespérée pour échapper aux fers. Mais déjà ses collègues prenaient les choses en main récupérant les trois lascars. Ce qu'il aimait moins c'était le ton employé par son "sauveur" et le coutilier. Les deux hommes ne semblaient guère s'apprécier.

"Trell, c'est vous ? Par les Trois qu'est-ce que vous fichez par terre ?!"

- Lui-même.

Il avait de l'humour ce coutilier. Que croyait-il donc ? Qu'il cherchait fortune en examinant le sol crasseux. C'était pourtant évident qu'il n'y était pas allé de son plein gré...Et d'ailleurs il était blessé.

"Vous allez m'expliquer ce qui se passe avant que je ne vous mette aux fers tous les deux !"

Cela ne s'arrangerait donc pas. Barral aidé par deux collègues fut remis sur pied. Il dut s'adosser au mur pour ne pas tanguer. Le coup à la tête plus l'alcool qu'il avait bu, même modérément n'arrangeait pas l'affaire. Pourtant il sut qu'il devait narrer les faits afin de désamorcer le conflit et éviter les ennuis à Rosalis.

- On se calme. Je me rendais chez ma cousine qui habite dans le coin quand je me suis retrouvé nez-à-nez avec ses types là, les jumeaux, et ils me sont tombé dessus comme si je les dérangeais. Et puis un autre gars est arrivé et m'a frappé à la tête. Le mercenaire est arrivé pour me sortir de ce pétrin. S'il n'était pas intervenu j'aurais surement pas été capable de vous parler maintenant.

C'était quoi cette bosse au pied du mur de l'immeuble ? Cela intriguait Barral. Il n'avait pas remarqué la protubérance à la base de la fondation mais maintenant qu'il était debout cela sautait au yeux que ça n'était pas naturel. Il s'approcha et se penchant trouva un sac dissimuler grossièrement.

- C'est bien ce que je pensais. Tenez regarder par vous-même.

Dans le sac se trouvait la parfaite panoplie du cambrioleur expert. Si avec ça il ne convainquait pas le coutilier il ne pouvait rien faire de plus. Tout ce qu'il souhaitait maintenant c'était pouvoir s'en aller mais il n'était pas certain que le chef de patrouille soit de cet avis ni qu'il le laisse rentrer dans son état.
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MessageSujet: Re: Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis]   Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis] EmptyJeu 26 Jan 2017 - 18:37
Les explications de Gondemar n'avaient guère convaincus au premier abord le Coutilier, mais quand Barral entreprit de corroborer les faits, son visage s'assombrit visiblement et une humeur mauvaise sembla prendre le pas sur son simple mépris et son exaspération précédente. Ce qu'il entendait ne lui plaisait pas, tout cela paraissait beaucoup trop lisse et propre pour n'être qu'une coïncidence et il était probable qu'il s'apprêtait à incriminer de nouveau l'ancien Conseiller d'Ecuviel quand le Milicien blessé aperçu une forme dans la pénombre et alla voir de quoi il retournait.

- C'est bien ce que je pensais. Tenez, regardez par vous-même.

"Quoi encore ? Qu'est-ce que c'est que ç... ?"

L'homme s'interrompit en voyant le sac et son contenu, les examinant rapidement d'un oeil vif et acéré, mu par l'expérience, avant de lâcher un juron entre ses dents et de se relever avec l'attirail, le tendant à l'un de ses hommes d'un geste sec.

"Toi prend ça. Quant à vous Trell..."

Il s'approcha du Milicien et fronça le nez, se penchant soudain assez proche pour que cela paraisse indécent, s'il ne s'était pas mis à renifler visiblement, fronçant le nez avant de se reculer en grognant.

"Vous empestez l'alcool, à mon avis c'est plus ça que votre blessure qui vous a secoué, vous feriez bien d'aller vous rafraichir et de nous laisser la suite. Je ne veux pas qu'on dise que les Miliciens s'enivrent au lieu de défendre la populace contre les voleurs."

Une vague d'indignation passa brièvement sur les visages des collègues de Barral, mais aucun ne broncha ni n'émit la moindre protestation : à quoi bon ? Ce Coutilier était connu pour son côté retord et sa propension à récolter les lauriers à la place des autres.

"Je vous veut demain midi frais et dispo à la caserne, sinon je vous colle un rapport sur le dos auprès de nos supérieurs, c'est bien compris ? Quant à vous Rosalis, ça ira pour cette fois, mais tenez-vous tranquille. Vous ressemblez bien trop à un criminel pour qu'on ne soit pas tenté de vous faire subir le même sort qu'à votre patron. Messieurs ! En route !"

Les Miliciens empoignèrent les trois prisonniers qui avaient été fait, certains adressèrent un bref signe de tête de sympathie à l'intention de leur camarade, puis la patrouille s'éloigna avec son butin et une mission qui, dès demain, serait racontée comme ayant été une réussite de la part du Coutilier. Les joies de la hiérarchie si l'on pouvait dire. Une fois que le groupe eut tourné au coin de la ruelle, Gondemar lâcha une vague insulte à mi-voix concernant la taille supposée de l'entrejambe de celui qui venait de jouer le supérieur hiérarchique merdique par excellence, puis s'approcha de Barral qu'il avisa d'un regard indéchiffrable, presque froid au vu de la teinte bleu pâle qui était la leur.

- J'ai de quoi te soigner à deux pas d'ici si tu veux... Trell, c'est ça ? On sera au chaud et j'ai de quoi manger si tu as besoin.

Il se retint de formuler tout commentaire au sujet du Coutilier devant l'un de ses subalternes, préférant éviter de soit s'attirer des ennuis supplémentaires, soit de donner l'occasion au blessé de trop s'épancher à ce propos.
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MessageSujet: Re: Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis]   Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis] EmptySam 28 Jan 2017 - 19:35
Alors que Barral croyait avoir enfin la paix, après sa découverte tout portait à le croire, le coutilier s'approcha de lui - bien trop près à son gout - avant de s'en écarter faisant mine d'être dégoûté. Il sentait l'alcool et alors ? N'avait-il pas le droit comme n'importe qui d'autre de se détendre un peu ? Surtout que l'homme ne devait pas l'avoir bien regarder ou écouter car il n'avait pas sa tenue sur lui. En l'observant bien on aurait pu voir sa main droit se crisper légèrement sur sa ceinture. Parce qu'il avait un peu changé le borgne, s'il mettait tout son cœur à l'ouvrage, il supportait de moins en moins de se faire marcher sur les pieds ou remonter les bretelles - en l’occurrence c'était le cas ici - alors qu'il était dans son bon droit.

- Je l'admet j'ai bu quelques verres.

Pas de quoi en faire un drame. Il était loin d'être soul. Devait-il comprendre que si jamais pareil situation se présentait il devait fermer les yeux ? Parce que s'il n'était pas passer par là ce soir l’entrepôt de cette boutique aurait bel et bien était cambriolé par la petite bande. Et on aurait retrouvé les marchandises au marché noir.

" Je ne veux pas qu'on dise que les Miliciens s'enivrent au lieu de défendre la populace contre les voleurs."

- Vous avez raison, un milicien qui n'a pas toute ces capacités ne sert à rien.

Ça lui en coûtait de prononcer ces mots. C'était simplement nécessaire pour que le coutilier le laisse partir en paix. Evidemment il connaissait la réputation de l'homme. Personne ne bronchait au sein de la patrouille mais le regard de certains en disait long sur leur pensée.

"Je vous veut demain midi frais et dispo à la caserne, sinon je vous colle un rapport sur le dos auprès de nos supérieurs, c'est bien compris ?"

C'était même limpide. Barral n'avait de toute façon pas à remettre en question les propos du coutilier qui restait, même si ça ne lui faisait guère plaisir, son supérieur hiérarchique direct. Il se garda bien de lui cracher à la figure ce qu'il pensait de lui.

- Ne vous inquiétez pas pour moi. Je sais où sont mes intérêts.

S'il y avait une chose qu'il n'appréciait vraiment pas c'était qu'on le prenne pour un tire-au-flanc. Cela faisait parti des choses qu'on lui avait inculqué tout jeune: être à l'heure pour son travail. Les départs en mer ne pouvaient souffrir d'aucun retard. C'était soit il était présent à l'heure dite soit le bateau partait sans lui. Ce qui signifiait pas de salaire au retour. Et il avait gardé cette habitude dans la milice.

Barral regarda la patrouille s'éloigner avec les trois prisonniers avec le sentiment d'avoir fait son devoir même s'il n'en récolterait pas les mérites. De toute façon il ne faisait pas parti de ces gens qui ont toujours besoin de clamer haut et fort que la réussite d'une mission leur appartient bien que parfois un peu d'encouragement ne faisait pas de mal.

Puis il se tourna vers son sauveur providentiel. Devait-il s'en méfier ? Le coutilier l'avait associé à un autre nom, un personnage qui avait été déchu de ses biens et condamné à aller travailler dans les fermes du Labret. L'affaire avait fait du bruit. Mais le nom de Rosalis lui rappelait vaguement quelque chose. Il avait déjà entendu ce nom ailleurs.


-Merci pour ton intervention. Je l'avais vraiment pas vu l'autre. Je ne sais pas si je serais en état de te parler si tu n'avais pas été là.

Peut-être que l'alcool y était pour quelque chose. Peut-être pas. Au final Barral ne s'en sortait pas trop mal. Une vilaine coupure de plus et un crâne douloureux. Le mercenaire lui proposa alors de le soigner. Voilà une proposition fort peu courante.

- Barral Trell, c'est bien ça. On s'est déjà croisé non, Rosalis ?

Manger un bout et être au chaud. Même brièvement ça lui donnait envie. Et puis il pourrait se reposer un peu avant de se rendre chez sa cousine, et ne pas l'effrayer en se présentant tout ensanglanter à sa porte. Il emboîta le pas au mercenaire un peu méfiant tout de même.

- Le coutilier n'a pas l'air de t'apprécier beaucoup. Pourtant tu m'a sauvé.

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MessageSujet: Re: Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis]   Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis] EmptyDim 29 Jan 2017 - 9:52
Le Milicien à qui il était venu en aide s'était tourné vers lui et l'avait remercié, visiblement sincèrement, chose à laquelle on ne pouvait pas dire que Gondemar soit spécialement habitué, bien au contraire. Ainsi au lieu de se glorifier de ces paroles qui lui apportait leur lot de réconfort, se contenta-t-il de hocher sommairement de la tête, ressassant dans son esprit ce qui était arrivé l'instant d'avant. A son sens peut-être ne s'était-il pas agit de voleurs sanguinaires, mais ces derniers auraient tout aussi bien pu décider dans un élan de panique de se débarrasser du témoin gênant, auquel cas effectivement si la seule blessure à la tête de l'homme n'avait heureusement pas été mortelle, la suite aurait pu être des plus dramatiques.

- Ne me remercie pas, je n'ai fait que ce qu'il y avait à faire.

Bien que certains auraient pu considérer que venant d'un homme avec sa réputation, cela pu paraitre ironique ou même déplacé, le fait demeurait que malgré ses exactions, il avait toujours conservé certains principes anciens qui lui collaient à la peau et à l'âme et que personne ne saurait plus jamais lui faire occulter. Trell lui donna son nom complet et l'ancien soldat fronça les sourcils à la question qui suivit immédiatement après. S'étaient-ils déjà rencontrés ? Il prit quelques longues secondes de réflexion pour le détailler avec attention de haut en bas et de bas en haut. Non, il ne se rappelait pas vraiment, quoiqu'il eut cette étrange sensation de déjà-vu qui commençait à le tenailler.

- Peut-être faisais-tu partit d'une patrouille à laquelle j'ai été confronté quand je travaillais pour mon ancien employeur. J'ai croisé tant de Miliciens que je ne saurais me rappeler de tous.

Il reconnaissait, non sans une certaine culpabilité intérieure, avoir du faire face de nombreuses fois aux forces de la cité que ce soit lors de contrôle des activités de l'Ecu Rouge que lorsqu'on le faisait surveiller et qu'on l'obligeait ainsi à perdre dans les dédales des rues et ruelles, mais aussi des égouts, ceux qui espéraient le prendre en flagrant délit d'activité illicite. Peut-être aussi, tout simplement, l'avait-il aperçu à un autre moment beaucoup plus récent.

- Ou alors tu étais peut-être à la distribution de nourriture de Ecuviel sur la place il y a quelques semaines.

En tout cas Gondemar ne se rappelait pas spécifiquement de Barral, lui faisant signe en tout les cas de le suivre tandis qu'il tournait les talons pour s'éloigner de cet endroit avant qu'un autre incident ne survienne. Mieux valait ne pas trainer dehors outre mesure à présent qu'ils avaient déjà croisés les ennuis, réitérer l'opération risquait fort sinon de s'avérer des plus dangereux pour l'homme désormais sans emploi réel. Un Mercenaire qui ne prenait aucun contrat, voilà qui n'allait guère l'aider bien longtemps.

- Le coutilier n'a pas l'air de t'apprécier beaucoup. Pourtant tu m'a sauvé.

Un bref et sombre sourire éclaira sinistrement le visage de l'homme de haute taille, qui darda sur son camarade d'un soir un regard brillant d'une lueur d'amusement presque mauvaise.

- Tu ne m'apprécierais pas non plus si je t'avais tourné en ridicule devant tes hommes.

Rosalis reporta son attention sur les pavés devant eux et les murs des maisons si proches d'eux, continuant sa progression.

- Il avait voulu m'accuser d'un meurtre pour lequel j'étais innocent et devant témoins je lui ai prouvé que je n'étais pas le coupable, pas à moins de pouvoir être à deux endroits à la fois. Il m'a provoqué en duel devant témoins et il a perdu, mais je ne l'ai jamais blessé autrement que dans sa fierté...

Et lui-même se sentait assez fier, bien que son adversaire eut été assez pitoyable moralement parlant, de l'avoir battu au combat à l'épée courte. Bien sûr il n'y avait pas eu beaucoup de témoins de la scène en-dehors des quelques hommes accompagnant le Coutilier ce jour-là ainsi que de quelques soulards dans l'auberge où cela avait eu lieu, mais être battu sans avoir pu faire saigner son adversaire et finir le cul par terre d'une bourrade d'épaule comme un gamin à l'entrainement, il y avait de quoi sentir monter la rage. Et pourtant ce Coutilier savait manier bougrement bien l'épée, forcément on atteignait pas ce rang en se tournant les pouces, mais l'expérience de soldat de Gondemar avait heureusement eu le dessus. Un peu de technique et un peu de chance en somme. Relevant le nez, l'homme de haute taille sembla se détendre légèrement à la vue d'une demeure.

- Nous sommes arrivés.

Il stoppa devant la façade d'une belle et relativement grande maison, celle de celui que l'on appelait l'Ecu Rouge et qui avait été banni au Labret pour y travailler aux champs jusqu'à la fin de son existence. Rosalis baissa d'un ton.

- Pas un bruit maintenant jusqu'à-ce que je te le dise, mon fils et la Maitresse des lieux doivent dormir.

Il lui indiqua une petite porte latérale en bois utilisée par les domestiques et entreprit d'utiliser une grosse clef de métal pour l'ouvrir, laissant passer le Milicien avant de lui emboiter le pas, refermant avec précautions la porte et le guidant à travers les couloirs plongés dans l'obscurité. C'était une maison de bourgeois comme on pouvait en voir ailleurs, à ceci près qu'ici les lieux semblaient avoir été dépossédés de tout ce qui pouvait avoir une valeur marchande de trop grande importance. Bien que l'endroit demeura propre à vue d’œil, on devinait qu'à présent que Ecuviel était banni, les ressources n'étaient plus au rendez-vous et que l'endroit commençait à péricliter. Il avait été question de saisies sur les biens du truand et d'une femme laissée presque sans le sou, avec pour seule consolation une demeure où on avait plus les moyens d'entretenir du personnel. Le début de la fin.

- Par ici.

Souffla Gondemar dont le pas était aussi léger et silencieux que celui d'un voleur, ce qui dénotait terriblement avec sa carrure et sa haute taille, seul le léger bruit du tissu contre le cuir de son armure pouvant trahir sa présence dans le couloir. Il ouvrit une porte et laissa Trell entrer, refermant derrière eux et allant allumer une lampe à huile qui éclaira enfin la zone. Une chambre un peu spartiate se dévoila, avec le minimum de confort : un lit avec des draps basiques comme on en trouvait dans les casernes, une table portant une miche de pain, un godet d'eau et un pichet, une chaise en bois rustique non vernie, un parquet pas même entretenu, des murs dépourvus de toute décoration hormis un tableau, un seul, celui d'une très belle femme aux cheveux d'or et au regard d'un vert très doux. Pour Barral, il y avait dans l'expression du visage de celle représentée un peu de cette douceur et de cette grâce que pouvait avoir sa cousine Aelys, à ceci près qu'on sentait dans ces yeux-là le poids de l'expérience et d'un vécu poignant. L'ancien soldat lui accorda un bref regard indéchiffrable, puis entreprit d'ôter son épée qu'il posa à la tête du lit, le manche à portée de main, allant vers la seule armoire qui se trouvait dans la pièce pour en sortir un nécessaire de soin.

- J'espère que tu n'as rien contre les onguents et les cataplasmes, c'est encore ce qui se fait de mieux, mais déjà on va voir s'il faut te recoudre.

Car qui sait les dégâts qu'avaient pu faire la barre de fer assénée par un voleur qui avait du taper comme un sourd sous l'effet de la peur. Au moins Rosalis s'apprêtait-il à tenir parole concernant ce qu'il avait proposé un peu plus tôt.
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MessageSujet: Re: Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis]   Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis] EmptyJeu 2 Fév 2017 - 17:26
Rosalis était décidément un personnage bien singulier. Pour Barral c'était la moindre des choses que de remercier son sauveur providentiel mais à l'entendre il aurait agi de la même façon pour n'importe qui d'autre en pareil situation. C'était bien rare de trouver encore des gens prêt à risquer leur vie pour d'autres dans ces temps troublés. Barral suivait donc le mercenaire qui l’entraînait bien loin de cette sombre ruelle. Chemin faisant Rosalis émit plusieurs hypothèses sur la façon dont ils se seraient rencontrés. Barral répondit à chaque fois par la négative.

-Cela m'étonnerait fort, je ne travaille pratiquement jamais à l'intérieur des remparts. Je fais parti de l'externe. E si j'ai effectivement entendu parler de la distribution de nourriture d'Ecuviel et de ses conséquences je n'y ai point assisté non plus.

Barral avait pourtant la quasi-certitude de l'avoir déjà rencontré. Ce n'était pas le genre d'homme dont on oublie facilement le visage. Arrivé devant le domicile de Rosalis, le borgne ne se serait jamais attendu à une telle demeure. Elle aurait pu prétendre à rivaliser au palais d'un petit noble désargenté de l'Esplanade.

- Pas un bruit maintenant jusqu'à-ce que je te le dise, mon fils et la Maitresse des lieux doivent dormir.

Barral hocha la tête. Il comprenait aisément que réveiller toute la maisonnée au beau milieu de la nuit allait surement affoler ses occupants. D'ailleurs ils entrèrent par une petite porte de service. Barral s'attendait à être conduit dans la cuisine au lieu de ça, après avoir suivi son hôte dans le dédale des couloirs, il aboutit dans la chambre de ce dernier. On devinait le luxe qui devait autrefois régner ici par la présence de tâches de couleur plus claires contre les murs et sur le dallage en lieu et place de meubles et de tableaux aujourd'hui disparus. Dans la chambre du mercenaire c'était une tout autre ambiance qui se dégageait. On aurait dit une cellule de moine. Rien de superflus, ni d'extravagant, la seule décoration était un tableau qui attira l’œil de Barral. Que venait faire ce portrait de femme ici ? Jouait-elle un rôle particulier dans la vie du mercenaire ?

C'était une drôle de sensation qui s'empara du borgne quand il réalisa qu'il se trouvait seul avec cet homme et dans cette chambre dont la porte avait été refermé soigneusement. A croire que Rosalis ne voulait pas qu'on entende ce qui s'y passait. Mais le mercenaire n'était surement pas ce genre d'homme là, il avait dit avoir un fils et donc une femme. Barral évita cependant d'aller s'asseoir sur le bord du lit par sécurité de peur de commettre un impair involontairement et opta donc pour la chaise.


- Ai-je le choix ? Je ne crois pas.

A l'évidence l'homme dormait seul ici. Le lit était bien trop étroit pour accueillir un couple. Ce détail ne lui avait pas échappé. Barral passa sa main dans son cuir chevelu et grimaça. La bosse était bien présente et douloureuse.

- Gondemar fait ce que tu dois faire, n'attendons pas que ça sèche trop.

Barral releva la tête et croisa le regard de Gondemar, chose qu'il n'avait osé faire depuis l'entrée dans la chambre par crainte d'être percé à jour. Mais bizarrement s'il prenait encore plaisir à regarder les hommes il n'était pas passé à l'acte depuis plus d'un mois. Il faut dire aussi qu'il revenait d'une longue période d'exil forcée au Labret, période pendant laquelle il avait du faire profil bas et se montrer digne de porter encore les couleurs de la milice.
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MessageSujet: Re: Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis]   Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis] EmptyDim 5 Fév 2017 - 10:42
Si Barral désirait s'asseoir, il y avait toujours la chaise en bois à sa disposition comme le prouva d'ailleurs le signe de tête de Gondemar à son égard l'enjoignant à prendre place. Dans le même temps, il ramena le nécessaire de soin sur la table à portée, déposant un bol en terre cuite servant de mortier avec un pilon de bois solide qui semblait ne plus être de toute première jeunesse. A côté furent savamment réparties des herbes plus ou moins odorantes, accompagnées de quelques bandes de tissu qu'on avait fait bouillir maintes et maintes fois et qui portaient malgré tout encore cette légère teinte brune pâle du sang qu'on a jamais pu vraiment faire disparaitre malgré de nombreux efforts répétés en ce sens. L'ancien soldat retourna à l'armoire et en tira un nécessaire de suture basique, mais qu'il avait eu maintes fois l'occasion d'utiliser ou de voir être utilisé. Revenant près du Milicien, il examina sa plaie à la tête, l'air concentré, puis acquiesça avant de commencer à choisir certaines plantes, les broyant méticuleusement et avec un rythme aussi lent que nécessaire, parlant alors des onguents et cataplasmes, recevant une réponse qui ne manqua pas de le faire réagir. L'homme de haute taille se figea d'abord, puis pivota sur lui-même pour fixer Barral en fronçant les sourcils, le visage soudain assombrit par une vive pensée qui venait de lui traverser l'esprit.

- Qui t'a dit comment je m'appelais ?

Le Coutilier n'avait dit que "Rosalis" durant leur échange et à aucun moment le Mercenaire ne s'était présenté plus avant, laissant son prénom de côté et se concentrant davantage sur la situation. A présent tout dans son attitude et ses mouvements indiquaient une méfiance soudaine et prompt à laisser place à la violence. Lentement il posa le petit bol qu'il tenait en mains et se déplaça de côté vers la tête de lit contre laquelle reposait encore l'épée courte dans son fourreau. Était-ce un ennemi ? Avait-il menti en prétendant ne pas le connaitre ? Peut-être un proche d'une des personnes malmenées par Écu Rouge et ses trafics, à moins qu'il ne s'agisse de quelqu'un l'ayant connu, lui, avant l'arrivée de la Fange et sa désertion. Il ignorait alors que c'était davantage lié à une connaissance commune qu'ils avaient, à savoir Xandra Erkal, mais également à un certain lieu qu'ils avaient déjà fréquentés en même temps sans le savoir.

- Que veux-tu Trell ? Une vengeance ? Un point de pression ? Tu ferais bien de me dire ce que tu sais et ce que tu attends de moi avant que je ne décide de t'extorquer ces réponses à ma façon.

Lorsque vous avez fui et vous êtes cachés durant un certain temps, la paranoïa s'installe hélas trop rapidement pour vous laisser le choix de penser à autre chose qu'aux menaces pesant sur vous. Gondemar avait déserté l'armée royale et, si ses talents au combat avaient leur utilité, il s'était fait bien trop d'ennemis en travaillant pour Ecuviel pour ne pas se montrer sur la défensive. Il ne se souvenait pas de l'avoir déjà rencontré, en vérité il était même beaucoup trop préoccupé alors pour avoir noté plus avant le visage de l'ancien marin et ainsi ne l'avait guère reconnu cette nuit.
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MessageSujet: Re: Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis]   Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis] EmptyMer 8 Fév 2017 - 15:54
- Qui t'a dit comment je m'appelais ?

Qu'avait-il dit ? Barral avait l'impression d'avoir prononcé le mot qu'il ne fallait pas. Rosalis semblait figer à l'énoncer de son prénom. Voir même prêt à lui casser la tronche. Le borgne se prépara à agir, juste au cas où, fléchissant légèrement les jambes. Visiblement le mercenaire n'aimait pas qu'on utilise son prénom.

-Calme toi. Je ne te cherche pas querelle.

- Que veux-tu Trell ? Une vengeance ? Un point de pression ?

- Réfléchis un peu. J'aurais fais exprès de me mettre dans la merde pour que tu vienne à mon secours. Ça n'a pas de sens. C'est complètement débile. Comment j'aurais pu prévoir que tu viendrais. Je n'ai pas pour habitude de jouer avec le feu, ni de mettre ma vie en danger délibérément pour attirer quelqu'un vers moi.

Barral restait calme malgré la tension qui augmentait dans la pièce. L'homme était méfiant, très méfiant. D'un instant à l'autre la situation pouvait déraper. Et ça Barral le sentait et il ne pouvait pas se le permettre. Il était en sursis depuis "l'affaire de la Bouliche". Ses supérieurs guettaient la moindre faute pour se débarrasser de lui. Et il faisait tout pour se faire oublier. Ce n'était pas le moment de faire reparler de lui.

Tu ferais bien de me dire ce que tu sais et ce que tu attends de moi avant que je ne décide de t'extorquer ces réponses à ma façon.

- Je n'attend rien de toi, si ce n'est que tu fasses ce pourquoi tu m'a proposé de faire. Recoudre ou juste panser ma plaie. Je ne sais rien sur toi, si ce n'est ce que tu m'as déjà révélé et ce que le coutilier à laisser entendre. Mais tu as raison je t'ai déjà croisé une fois.

C'était une affaire sordide qui les avaient fait se croiser brièvement. Des meurtres mis en scène de façon scabreuses pour se moquer des divinités.

-Souviens-toi de ses gens qu'on avait retrouvé sordidement mutilé dans une parodie de Trinité...

Et puis il y avait bien autre chose qu'il pouvait lui dire, mais c'était tellement plus personnel que Barral ne savait pas comment le mercenaire prendrait l'information.
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MessageSujet: Re: Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis]   Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis] EmptySam 11 Fév 2017 - 12:32
Comment ne pas être méfiant avec un tel passif ? Gondemar scrutait Barral avec insistance, mais au moins n'avait-il pas encore empoigné son épée pour l'en menacer, ce qui était déjà une bonne chose en soi. Le fait aussi que le blessé ne chercha pas à s'éloigner spécifiquement ni non plus à se montrer agressif furent autant d'indices qui indiquèrent à l'ancien soldat que peut-être les paroles prononcées étaient fondées sur la vérité, y compris celles qui firent mention de cette sordide histoire de meurtres dont il ne se souvenait que trop bien. Sa main, qui était restée en arrière tournée vers le fourreau posé contre la tête de lit, revint contre sa jambe alors qu'il fixait de ses yeux d'un bleu clair le Milicien qui affirmait qu'ils s'étaient déjà rencontrés par le passé... et alors son esprit daigna lui permettre d'y voir un peu plus clair, ce qui lui arracha un bref grognement indéfinissable.

- Je m'en souviens.

Une atrocité de sang et de chairs mutilés, de quoi vous faire regretter de ne pas avoir croisé des cadavres dévorés par les Fangeux, c'était dire si cela avait été marquant dans le genre glauque et peu ragoûtant. Inspirant profondément, Gondemar revint finalement près de Barral, sourcils froncés, le scrutant avec attention. Oui, il le remettait à présent, même s'il avait fallu du temps.

- Tu es le collègue de X... Erkal, c'est bien ça ? Vous aviez l'air de bien vous entendre tous les deux.

Était-ce une pointe de jalousie ou bien de méfiance qui revenait à la charge dans sa voix ? Difficile à dire, mais en tout cas l'ancien soldat ne semblait plus guère sur la défensive et c'était toujours ça. Reprenant sa confection d'une décoction médicinale basique pour le cataplasme, l'homme de haute taille secoua légèrement la tête.

- Tu excuseras ma méfiance, mais je me suis fait beaucoup d'ennemis en travaillant pour Ecuviel et pas seulement dans la Milice. Je me dois d'être prudent.

Ce qui était relativement ironique quand on était mercenaire et qu'on avait le don pour remplir certains types de contrats plus ou moins dangereux selon la prime qui était offerte. Cela dit une amorce de conversation semblait vouloir reprendre le dessus et cela valait mieux que rien. Peut-être l'occasion pour les deux hommes d'apprendre à se connaitre un peu.
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MessageSujet: Re: Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis]   Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis] EmptyMar 14 Fév 2017 - 17:24
Trois tout petits mots qui soulagèrent le borgne qui n'avait pas du envie d'en venir aux mains avec le mercenaire. Même si la situation semblait se calmer Barral ne restait pas moins attentif aux gestes de Gondemar. Jusqu'à ce qu'il mentionna le nom de Xandra.

Je suis l'un de ses collègues en effet. Mais dis-moi comment es-tu au courant que nous sommes proches ?

C'était un détail qui intriguait bien là Barral. A la caserne, c'est vrai qu'il partageait souvent ses repas avec la rousse quand ils en avaient l'occasion, voir même un peu d'entrainement. Et bien entendu depuis qu'ils habitaient ensemble les ragots allaient bon train sur eux. Mais le fait est qu'ils étaient simplement de bons amis, proches de part leur enfance semblable, et cela s'arrêtait là. Il y avait eu certes cette nuit d'égarement mutuel mais jamais ils n'en avaient parlé autour d'eux, ni entre eux.

Xandra est une chic fille. Elle se donne beaucoup de mal pour leur prouver à tous qu'elle est à sa place dans la milice. N'en déplaise à ceux qui n'apprécient pas que les femmes portent les armes. Si elles en sont capables et qu'elles sont douées pourquoi devrions-nous nous passé d'elles alors que la Fange progresse de jour en jour...

Barral savait que la rousse avait fréquenté la bande à Rosalis, mais ignorait à quel point elle avait été proche de lui. Il avait dépeint un portrait flatteur de la jeune femme parce qu'il l'appréciait beaucoup.

Je comprend parfaitement que maintenant que Ecuviel a été condamné ça ne doit pas être simple pour toi tous les jours. D'autant si tu as travaillé pour lui. De nombreuses personnes doivent en avoir après toi après tout ça. C'est bien d'être prudent mais tu ne compte pas finir tes jours en reclus comme un moine dans ta cellule au moins ? Ça serait un beau gâchis...

Barral avait assisté à une partie du combat contre les cambrioleurs, il avait vu Rosalis à l'oeuvre et c'était loin d'être un manche. Et l'homme était plutôt bien bâti. Sur cette pensée son esprit s'imagina bien des choses, et Barral se détourna pour masquer sa gêne, ce n'était pas le moment de trahir sa nature.
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MessageSujet: Re: Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis]   Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis] EmptySam 18 Fév 2017 - 10:57
Après que Barral eut surpris Gondemar en semblant connaitre une information à son égard, ce fut au tour de ce dernier de prendre au dépourvu le Milicien qui l'interrogea en ce sens, faisant alors naitre une ombre de sourire esquissé au coin de ses lèvres. C'est que pour un peu, le Mercenaire serait capable d'afficher une autre expression que celle de la menace. Continuant de broyer les plantes médicinales dans le mortier, il attendit d'entendre l'avis de l'homme au sujet de Xandra avant de répondre, une légère pointe d'amusement au fond de sa voix grave.

- Disons que nous nous connaissons et qu'elle me parle de son travail ainsi que des gens qu'elle côtoie.

Il y avait toujours eu cette complicité entre la rousse et l'ancien soldat et l'homme de haute taille considérait lui aussi qu'une femme pouvait être toute aussi capable que n'importe qui ayant quelque chose pendant entre les jambes. Il la revoyait encore cavalant à travers les ruelles mal famées des bas quartiers avec les gardes à sa poursuite, se faufilant avec agilité là où ces grands échalas en armure peinaient à accéder, bondissant sur les toits pour rejoindre leur groupe de sales gamins des rues et s'enfuir en leur compagnie, le sourire aux lèvres et les cheveux roux flottant au vent. Une époque où ils parvenaient à ne pas trop manquer grâce à leurs larcins, où la Fange n'existait pas et où l'avenir s'annonçait beaucoup plus radieux qu'aujourd'hui malgré leur condition. A présent ces souvenirs étaient de lointaines sources de lumière dans leurs esprits qui faisaient naitre une certaine morosité, mais n'enlevait en rien les instants de bonheur qu'ils avaient connus, car à leur façon... ils avaient été heureux. Revenant au moment présent et aux dires de Barral, Gondemar acquiesça face à tant de compréhension venant du Milicien, encore un qui était plus sensé que les bas de plafond qui se trouvaient dans leurs rangs et qui ne pensait pas qu'à la violence ou à une gloire illusoire. La mention du "gâchis" lui fit hausser un sourcil et lever le nez de sa décoction, scrutant l'homme avec une attention soutenue, yeux plissés et l'air inquisiteur.

- Ah oui vraiment ?

Parlait-il en raison de ses capacités de combat ou bien... ? L'ancien soldat passa au crible le blessé et finit par esquisser un sourire nettement plus amusé. Évidemment, comment ne l'avait-il pas remarqué plus tôt ? Sans parler du fait que Xandra lui avait dit combien son camarade était correct et bienveillant à son égard. Reportant son attention sur le mortier, Gondemar sembla se détendre un peu plus, son air grave semblant nettement moins sombre désormais.

- Mon épouse est morte lorsque les Fangeux se sont introduits dans la cité. Depuis lors j'ai porté le deuil de sa disparition, c'était une femme exceptionnelle qui m'a donné un fils merveilleux et permis de devenir quelqu'un de bien... enfin de pas trop mauvais. Devenir moine serait une idée, mais mon fils pense qu'au contraire je devrais avoir quelqu'un.

Un vague sourire triste passa sur ses lèvres, puis il jeta un long regard au tableau avant de reporter son attention sur Barral, l'air de nouveau inquisiteur.

- Ça ne doit pas être facile tous les jours d'avoir tant d'hommes à portée et de devoir se contrôler, n'est-ce pas ? L'on dit que la Milice est différente de l'ancien Armée Royale et que le niveau de tolérance est bien en-dessous du seuil de l'océan, est-ce que c'est vrai ?

Le meilleur moyen pour le Mercenaire d'être fixé une bonne fois pour toute était d'insinuer sans trop de détours les penchants qu'il croyait avoir deviné chez l'homme blessé qu'il avait ainsi ramené chez lui. Soit celui-ci s'offusquait et s'emportait violemment en le menaçant, soit il se contentait de le décrier sans pour autant être suffisamment crédible à ses yeux, bien que tout dépende de ses gestes et de ses mots.
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MessageSujet: Re: Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis]   Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis] EmptyVen 24 Fév 2017 - 18:27
Barral sourit. Il reconnaissait bien là Xandra. L'amitié était un lien précieux, encore plus avec l'arrivée de la fange, et quelque part c'était rassurant de pouvoir leur parler. Cela voulait dire que le fléau n'avait pas encore eu raison d'eux. Qu'ils étaient toujours en vie.

- Ah oui vraiment ?

- Je t'ai vu combattre contre ces voleurs, je pense que tu serais vraiment malheureux dans un monastère a devoir manier la plume ou je ne sais quoi d'autre. Ce que j'ai vu, même si ce n'était que des voleurs, n'était pas juste le fait d'une épée dans la main d'un homme. Tu as appris à le faire, ton corps bougeait en fonction de ce que tu voulais faire, c'était agréable à voir. Je suis sur que tu n'aurais pas de mal à plaire à une femme.

Bordel. Mais qu'est-ce qui lui prenait de dire ça. On aurait dit qu'il essayait de le séduire. Pourtant il n'en avait guère envie. C'était même à cause de ça qu'il avait mis fin à sa soirée bien plus tôt que prévu.

- Mon épouse est morte lorsque les Fangeux se sont introduits dans la cité. Depuis lors j'ai porté le deuil de sa disparition, c'était une femme exceptionnelle qui m'a donné un fils merveilleux et permis de devenir quelqu'un de bien... enfin de pas trop mauvais.

Après avoir écouter Gondemar, Barral comprit pourquoi le cadre de la jeune femme constituait la seule décoration de la pièce. Un moyen de ne pas oublier celle qui avait du compter énormément pour lui puisqu'ils avaient eu un enfant.

- Je suis désolé pour ton épouse. Les fangeux emportent toujours les personnes qui nous sont les plus chères. Je..je ne comprends pas pourquoi les gens continuent à se battre pour des futilités alors que là, dehors, le nombre de ses bestioles ne cesse de croître.

Barral comprenait facilement ce que voulait le fils de Gondemar. Lui-même n'avait que trop longtemps connu la solitude pour souhaiter à quelqu'un de finir sa vie ainsi.

Devenir moine serait une idée, mais mon fils pense qu'au contraire je devrais avoir quelqu'un.

- Encore faut-il le vouloir...et il n'y a que toi qui sait ce dont tu as envie.

La suite par contre le laissa perplexe. Devait-il comprendre que la rousse avait tout déballer à son sujet ? Qu'il était tout simplement trop facile de lire en lui ? Ou alors que Gondemar était comme lui ? Non ça ne pouvait pas être ça, il avait eu une femme et il avait un enfant.

L'on dit que la Milice est différente de l'ancien Armée Royale et que le niveau de tolérance est bien en-dessous du seuil de l'océan, est-ce que c'est vrai ?

- Je n'ai pas eu le plaisir de connaître l'ancienne Armée Royale. Je ne suis milicien que depuis peu. Il y a de tout dans la milice : des bons, des mauvais, des sanguins....Du moment que tu es capable d’obéir à ton chef et que tu sais tenir une arme bah te voilà milicien.

Avec ses récents déboires il ne pouvait dire le contraire. Seule la capacité à se servir d'une arme et à suivre les ordres primaient, peu importe que l'individu soit un dangereux psychopathe ou un assoiffé de sang.

- Ça ne doit pas être facile tous les jours d'avoir tant d'hommes à portée et de devoir se contrôler, n'est-ce pas ?

- Qu'est-ce que tu insinue là Gondemar ? Ne dirais-tu pas cela parce qu'il te plairait de le faire ?

Barral avait relevé la tête vers le mercenaire le fixant de son oeil marron, heureusement que l'autre était dissimulé, sinon il aurait pu voir la lueur meurtrière qui y brillait, au lieu de ça le borgne restait calme. Pourtant intérieurement il bouillonnait mais il avait aussi besoin de réponse...

- Ce que je fais de ma vie privée ne regarde que moi. Quand je passe les portes de la caserne je suis un milicien. Point.



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