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 Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis]

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MessageSujet: Re: Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis]   Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis] - Page 2 EmptyDim 26 Fév 2017 - 10:51
Barral semblait vouloir à tout prix parler de choses ayant trait au combat, pourtant dans ses paroles ressortaient des indices qui, au fur et à mesure, ne laissèrent guère beaucoup de doutes quant aux éventuels penchants qu'il pouvait avoir. Le fait était que soit il les ignorait, soit il cherchait à les refouler, cependant la suite de leurs échanges permit à Gondemar d'y voir progressivement plus clair, à tel point qu'un léger sourire amusé ne quittait plus ses lèvres tandis qu'il écoutait le blessé se justifier. Il avait eu raison concernant les Fangeux qui emportaient toujours les personnes les plus précieuses, en cela sa femme lui manquait atrocement et chaque jour sans elle, durant les mois qui avaient suivit sa disparition, avaient été une véritable torture, un tourment de chaque instant. Aujourd'hui il réalisait que peu à peu il avait fait son deuil et, bien qu'il ne se sente pas prêt à rencontrer quelqu'un comme son fils semblait tant l'espérer, le chagrin s'estompait assez pour rendre le quotidien plus supportable. Le temps était le meilleur des soigneurs. Les échanges avec le Milicien continuaient et, lorsque enfin le Mercenaire abattit sa dernière carte, il eut droit à une de ces réactions à laquelle il s'attendait, reposant le pilon du mortier pour se tourner vers celui qu'il escomptait bien soigner malgré l'étrange tournure de leur conversation.

- Et je n'en doute point un seul instant, cependant il me fallait confirmer mes soupçons avant de discuter plus avant avec toi.

Son sourire amusé, quoique un rien moqueur d'avoir pu si aisément faire la lumière sur son doute concernant l'orientation de Barral, ne quittait plus ses lèvres et il se permit de le scruter des pieds à la tête de manière ostentatoire.

- Tu sembles être un Milicien qui aime son travail et c'est tout à ton honneur de faire la part des choses. Moi-même je me concentrais jadis sur le combat et rien d'autre n'importait, d'autant plus que ma femme est devenue mon épouse dès que j'ai eu l'âge d'entrer dans l'armée. Les hommes sont différents, ils ne peuvent nous apporter cette tendresse que possèdent les femmes ni d'enfant que nous pouvons chérir.

Avisant le mélange obtenu dans le mortier, il s'assura que Barral soit confortablement assis sur la chaise avant de se placer dans son dos, scrutant la plaie entre les cheveux rougis par le sang et prenant un linge qu'il humidifia avec de l'eau propre venant d'un broc.

- Maintenant essaye de ne pas bouger, il faut nettoyer la blessure avant d'appliquer les herbes.

Puisque avant tout il l'avait fait venir ici pour le soigner et non pour échanger sur leurs penchants respectifs, quand bien même ceux-ci convergeraient. C'est avec précaution qu'il passa le linge sur la plaie, tentant d'éponger le sang sans trop presser sur la zone douloureuse, éclaircissant au passage les cheveux qui reprirent une teinte châtain convenable. Une fois la blessure propre en visuel, il grogna un peu, puis s'écarta, revenant vers la table.

- Il va falloir recoudre, sans quoi cela risque d'empirer.

Gondemar tourna la tête vers le Milicien, attendant son aval avant de s'emparer de l'aiguille qu'il brûla un peu sur la flamme d'une bougie, enduisant le fils d'un peu de graisse prévue à cet effet, avant de revenir se placer dans son dos, attendant de nouveau son accord avant de procéder. Une chance pour l'ancien marin que l'ancien soldat ait eu tant de plaies à recoudre durant ses années d'armée, sans quoi il aurait fallu s'adresser au boucher le plus proche et il n'était pas dit que cela aurait été un travail des plus soignés.
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MessageSujet: Re: Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis]   Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis] - Page 2 EmptySam 4 Mar 2017 - 11:03
Barral observait son sauveur en train de préparer la mixture qui bientôt s'étalerait sur sa blessure. L'homme procédait avec l'assurance de celui qui l'a déjà fait à de nombreuses reprises.

- Qu'en sais-tu pour être aussi sur ? Les femmes sont capables de faiblesses sans nom, de nous jeter quand elles ont fini jouer avec notre coeur...Pourquoi gardes-tu ce sourire ? Qu'est-ce qu'il y a de si drôle dans ce que je t'ai dis ?

Barral savait que les femmes donnaient la vie mais avoir une descendance n'était pas vraiment une de ses priorités. Pour ça il fallait une femme justement...ce qui s'annonçait problématique pour lui...enfin il lui suffisait simplement d'accepter ses sentiments pour Gisèle et qu'il lui parle mais pour l'instant c'était un obstacle qu'il ne savait franchir. Plutôt que de tourner autour du pot, le borgne avait préféré une forme beaucoup plus direct. Cela plaisait ou pas. Il serait bientôt fixé. D'autant que les dires de Gondemar étaient tout aussi étranges et pouvaient donner lieu à plusieurs interprétations.

- Comme je te l'ai dis, je n'ai plus que ça. Même si je dois y passer au moins j'aurais lutter contre le fléau...
Je n'aime ni me battre ni la violence pourtant je le fais parce que ça doit être fait. Je sais que tant que les fangeux seront là je continuerais à le faire. Peut-être devrais-tu en faire autant Rosalis ? Vivre avec des fantômes ça n'a rien de sain et de bon pour l'esprit. N'as-tu pas envie de te rendre utile et d'être libre de ton destin maintenant que Ecuviel est tombé ? Je suis certain que les fangeux se mettraient à craindre ta lame...


- Maintenant essaye de ne pas bouger, il faut nettoyer la blessure avant d'appliquer les herbes.

Barral essaya de se détendre et de trouver une bonne position pour ne pas compliquer le travail du mercenaire. Et cela s'avéra une torture pour lui de savoir un homme d'une telle stature hors de sa vue. Et en plus de ça il procédait avec une telle douceur...Barral serra le bord de la chaise à s'en faire blanchir les phalanges non de douleur mais parce que justement son propre corps avait décidé de faire ce que bon lui semblait.

- Je suis prêt.

Murmura-t-il. Il n'avait pas vraiment peur de l'aiguille simplement que son corps était en train de le trahir alors qu'il ne voulait. Il ferma les yeux pensant naïvement qu'ainsi il oublierait...
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MessageSujet: Re: Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis]   Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis] - Page 2 EmptySam 4 Mar 2017 - 11:42
Loin de lui l'envie de se moquer, mais Gondemar avait l'impression en écoutant Barral de s'entendre, il y avait une éternité de cela, quoiqu'il ait toujours eu sa chère femme à ses côtés dès son plus jeune âge.

- Il est vrai que certaines femmes sont un poison, mais d'autres ont le don de nous guérir et de nous rendre meilleur, elles nous donnent du courage et l'on réalise un jour que sans elles notre vie serait bien triste. Si jamais tu devais en rencontrer une qui te fasse éprouver tout cela, je ne te conseillerais que trop d'écouter ton cœur plutôt que tes penchants, après tout l'on peut aimer les hommes et épouser une femme, cela n'a rien d'incompatible.

Il l'avait bien fait, lui, et avait même eu un fils qu'il aimait tendrement, alors pourquoi cela ne serait-il pas le cas pour Barral ? C'était là tout le malheur que lui souhaitait l'homme de haute taille, qu'il trouve un jour quelqu'un qui fasse battre son cœur, qu'il demeure à ses côtés et soit heureux. Cependant le blessé semblait bien décidé à lui retourner la pareille concernant le combat et, malgré tout, ce fut un sourire amer qu'eut Gondemar en songeant aux Fangeux qu'il avait vaincu.

- Craindre ma lame... ces monstres ne craignent rien, elles n'ont plus la conscience de la peur hormis celle de l'astre du jour. Mais tu as raison, peut-être devrais-je y songer, peut-être pourrais-je me rendre plus utile qu'en demeurant mercenaire.

Un léger sourire en coin, manquant de joie certes, mais qui valait mieux que pas de sourire du tout. Gondemar lui dit de se préparer et, sitôt que Barral fut immobile, il entreprit de recoudre avec précaution le cuir chevelu qui avait été blessé, procédant à gestes vifs et précis, demeurant dans le dos du Milicien tout le temps que dura sa tâche. Il ne vit ainsi rien d'abord du trouble qui perturbait le blessé et ce ne fut que quand il eut terminé son office, allant se laver les mains pour ensuite prendre l'onguent sur la table, que son regard accrocha le dénivelé au niveau du vêtement de son invité. Allons bon.

- Reste tranquille, je vais appliquer les herbes.

De quand datait sa dernière fois avec un homme déjà ? Il ne savait plus vraiment, quelques semaines aurait-il dit, sans pouvoir le dater exactement. Lui-même demeurait avec des besoins inassouvis, mais pour l'instant il préférait se préoccuper de la blessure qui était bien plus urgente que quoi que ce soit d'autre, appliquant avec douceur la mixture, puis s'emparant d'une bande de tissu propre dont il se servit pour panser la tête blessée. Cela tiendrait plus ou moins, mais donnait à Barral l'air d'un de ces grands blessés de guerre qui amusa quelque peu le Mercenaire.

- Voilà qui est fait. Maintenant dis-moi Trell, est-ce que c'est à cause de notre discussion, de souvenirs dont tu t'es remémoré, ou bien est-ce que je te fait de l'effet ?

Se plaçant debout face à lui, bras croisés, Gondemar désigna d'un geste du menton l'entrejambe du Milicien, ses yeux bleus le fixant sans laisser rien paraitre dans un sens ou dans un autre. A quoi avait bien pu penser l'homme pour se retrouver dans cet état, là était la question.
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MessageSujet: Re: Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis]   Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis] - Page 2 EmptySam 4 Mar 2017 - 19:52
- Oh! J'ai fait un raccourci facile je le reconnais, je sais ce que sont ces bêtes mais je pense vraiment que ta lame serait d'une grande aide dans cette lutte.

Barral se tint tranquille comme demander par le mercenaire, le temps pour lui de le recoudre et d'appliquer délicatement la mixture sur la plaie avant de l'embobiner. Son corps lui avait envie d'autre chose. Et fatalement ce détail n'échappa pas à Rosalis une fois qu'il fut en face de lui.

- Voilà qui est fait. Maintenant dis-moi Trell, est-ce que c'est à cause de notre discussion, de souvenirs dont tu t'es remémoré, ou bien est-ce que je te fait de l'effet ?

Barral eut soudain honte de son état et tenta dans un geste désespéré de le cacher avec ses mains. Il se leva. Il ne pensait plus qu'à une seule chose : fuir le plus loin possible de ce lieu avant de se ridiculiser encore plus. Il ne savait même pas quoi répondre au mercenaire.

-Je n'en veux plus de tout ça...

Visiblement pour son corps c'était loin d'être le cas. Dire qu'il sortait précisément d'un de ces lieux où les rencontres étaient possibles et qu'il avait fui...

- Je ne sais plus quoi faire...

Barral s'interdisait depuis bien longtemps maintenant d'assouvir ses pulsions si bien qu'il se trouvait en manque. Mais ces derniers temps, les rares fois où il avait succombé, il en était ressorti encore plus perturbé. Ses partenaires lui en avaient même fait la remarque le trouvant distant et absent...Et pour cause...

- Tu aurais pu me plaire oui, si je t'avais rencontré plus tôt. Maintenant je ne sais pas, je ne sais plus, je ne ressens plus la même chose...

Il ne pouvait nier que son corps réagirait si jamais un homme le touchait, comme l'avait fait Gondemar, c'est pourquoi il prenait grand soin de pas multiplier les contacts avec ses collègues. Il avait déjà mis du temps à s'intégrer, alors si jamais on apprenait ce qu'il était...sans compter qu'à présent tout était à refaire après son récent faux-pas.

- Et voir sans cesse le même visage en songe?

A l'évidence le borgne était bel et bien perturbé par ses sentiments. Il ne comprenait plus rien. Il s'était persuadé d'aimer les hommes à cause de cette petite peste qui s'était amusée avec lui avant de le jeter comme un vieux jouet. Et parce qu'il avait fait peu de temps après une magnifique rencontre. Éphémère et marquante. Depuis il n'avait eu de cesse de retrouver le même ressenti multipliant les partenaires sans jamais vraiment y parvenir.

Et puis il y avait Gisèle. Ce bout de bonne femme qui avait su simplement l'écouter et discuter avec lui. C'était de son propre chef qu'il avait voulu savoir ce que ça faisait de coucher avec une femme. Et même s'il n'avait jamais pu, elle l'avait toujours reçu. Depuis elle était devenue son amie.

Enfin ce n'était pas tout à fait exact. A cause d'une soirée particulièrement arrosée avec sa camarade milicienne, il se souvenait à présent avoir partagé une nuit avec elle. La pauvre Gisèle ! Cela remontait au mois de février et depuis tout ce temps il n'avait jamais donné le moindre signe d'un quelconque intérêt. Parce qu'il avait honte. C'était impensable pour lui de prendre son pied avec une femme...il ne comprenait pas pourquoi son corps l'avait trahi.
Les mots de Gondemar faisaient lentement leur chemin dans sa tête. Ils étaient cessé lui montrer la voie mais ils ne contribuaient qu'à semer la confusion dans son esprit. Il le regarda , levant sur lui un regard totalement perdu, il avait clairement besoin d'aide. Et le mercenaire était bien celui qui pouvait lui faire comprendre que ce n'était pas interdit comme il se bornait à le croire.


- Je ne sais plus ce que je suis Gondemar. Je ne comprend plus...

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MessageSujet: Re: Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis]   Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis] - Page 2 EmptySam 4 Mar 2017 - 20:55
Barral avait honte et avait porté les mains au renflement de son vêtement, cherchant à dissimuler l'évidence d'un corps en parfaite santé réagissant à un stimuli, ni plus ni moins, tout simplement. Si Gondemar ne sembla pas dérangé par ce geste, il plissa néanmoins les yeux, le scrutant avec attention tandis qu'il l'écoutait lui dire ne plus vouloir de tout cela et être perdu. Perdu... Peut-être finalement n'était-il pas tombé si loin que cela de la vérité quand il avait discuté avec le Milicien au sujet des femmes, mais cela semblait être bien plus sérieux encore, plus "actuel" même.

- Et voir sans cesse le même visage en songe?

La main du Mercenaire vint se poser sur celle du blessé en un geste qui se voulait réconfortant, l'écoutant lui dire qu'il était perdu... et à voir son regard, on ne pouvait en douter, si bien qu'après un bref soupir l'ancien soldat finit par sourire légèrement, prenant le visage de Barral entre ses grandes mains de tueur.

- Il n'y a rien à comprendre, Trell.

Et se penchant vers lui, Gondemar déposa un baiser... sur son front, s'écartant ensuite avec un air compréhensif, lui désignant la chaise.

- Je vais te dire, si tu penses à quelqu'un en permanence et que tu vois son visage partout, alors c'est que cette personne est faite pour toi.

L'homme de haute taille s'approcha du portrait accroché au mur, le fixant de longues secondes avec un air rêveur, puis se retourna finalement vers Barral.

- Peu importe qu'on soit attiré par les hommes ou par les femmes, moi j'aime les deux et ça ne m'a pas empêché d'épouser celle que j'aimais et d'avoir un fils dont je suis très fier. Encore aujourd'hui j'aime le corps des hommes, je crois même que j'en ai aimé un à une époque... Et même si à présent je ne saurais dire ce qui m'attire ou m'attirera, je sais seulement qu'il faut écouter ce que nous dicte notre coeur.

Il sourit en coin, un sourire à la fois heureux et triste, de ce bonheur que l'on a perdu et dont on se souviendra jusqu'à la fin de ses jours.

- Le corps, ça se domine, mais le cœur... il n'y a que cela qui devrait dicter nos actes, parce qu'au final c'est l'amour qui nous sauve.

Même lorsqu'on se considérait comme perdu, même lorsque tous vous pensaient être un monstre, il n'y avait que la foi de l'amour qu'on plaçait en vous qui permettait de faire des miracles et de vous changer profondément. Gondemar espérait bien que Barral comprendrait, même si à vrai dire lui-même se demandait souvent, encore aujourd'hui, comment feu son épouse avait fait pour le faire, ce miracle. Encore une chose que Elora avait emporté avec elle.
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MessageSujet: Re: Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis]   Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis] - Page 2 EmptyDim 5 Mar 2017 - 15:53
Barral ne savait plus quoi penser. Ni de Gondemar. Ni de ce qu'il éprouvait. Il n'aurait jamais cru qu'une femme puisse à nouveau lui plaire après ce qu'il avait vécu et c'est tout penaud qu'il retourna s'asseoir sur la chaise qu'il venait de quitter. Il avait perçu la douceur du mercenaire dans ses gestes, sa façon de venir poser ses mains sur son visage alors même qu'il avait manier l'épée sans trembler, et puis ce baiser qu'il lui avait donner.

- Ton fils a raison, j'espère que tu finiras par trouver quelqu'un qui méritera de recevoir tout ce bon que tu as en toi.

Mais qui était-il pour lui donner des conseils alors que lui-même était totalement dans le vague ? Et la réponse du mercenaire ne lui apportait pas plus de réponse.

- J'ai eu une histoire très forte avec un homme quand j'étais jeune...tu vas sans doute me trouver stupide mais depuis tout ce temps je cherche à retrouver ça...mais j'ai l'impression que c'est une quête sans fin...

Barral avait vraiment fréquenté tout type d'homme dans l'espoir de renouer un lien aussi fort et similaire que celui qu'il avait connu. Une quête impossible à accomplir qui lui avait coûté son première place sur un bateau avant qu'il ne prenne conscience qu'il ne pouvait pas passer sa vie à obéir à ses pulsions.

- Tu vas sans doute rire, mais j'ai essayé avec une fille de joie... je n'ai pas pu, le seul fait d'être en sa présence me fichait la chair de poule. Je suis retourné la voir et elle a fini par comprendre que je n'aimais pas les femmes, pourtant elle ne m'a jamais demandé de partir. Avec elle je me sens apaisé, elle ne me juge pas, elle se moque de savoir ce que je suis, et puis je sais pas...elle...elle a quelque chose qui fait que je n'ai pas peur d'elle.

Barral ne s'en rendait pas compte, mais alors qu'il parlait de Gisèle sa voix s'était mise à vibrer trahissant son réel intérêt pour la brune qui ne le laissait pas comme il semblait se borner à se le persuader indifférent. Il est vrai qu'elle avait su gagner sa confiance dès leur première rencontre. Son regard pétillant et sincère. La douceur de sa voix. Il ne l'avait pas jugé dangereuse comme toutes les autres.

- Je n'ai pas envie qu'elle me jette comme l'a fait cette allumeuse...

C'était là le véritable problème. Le mal que lui avait fait cette fille dans sa jeunesse était profondément ancrer en lui. La plaie était même pour ainsi dire encore à vif surtout si on prenait en compte la rossée que son beau-père lui avait infligé ensuite...
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MessageSujet: Re: Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis]   Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis] - Page 2 EmptyDim 5 Mar 2017 - 23:23
L'on aurait pu s'étonner il est vrai de ce gouffre entre ces mains qui maniaient l'épée et versaient le sang sans aucune hésitation et celles qui à l'instant avaient soignées, caressées la peau sans lui infliger la plus petite meurtrissure. Gondemar était de ces hommes qui avaient encore beaucoup à donner, mais qui ne s'en pensait guère plus capable malgré ce qu'il éprouvait. Sans doute son fils avait-il raison, puisque même quelqu'un qui le connaissait à peine semblait d'accord avec tout cela, mais l'heure n'était pas à ce genre de réflexions. L'homme de haute taille préférait écouter ce que Barral avait à lui confier, au sujet de ces expériences qu'il avait vécu et des doutes qui étaient les siens. Le Mercenaire ne voyait pas en quoi il aurait pu rire de ce qui lui était révélé et, au lieu de cela, secoua légèrement la tête avec un air compréhensif qu'on pouvait rarement lui voir. Si le Milicien n'avait pas peur de cette femme dont il lui parlait avec tant de ferveur, c'est que sans doute son cœur battait pour elle, au moins assez pour qu'elle soit importante à ses yeux et qu'il désira être à ses côtés. Les derniers mots furent décisifs dans l'avis que se fit l'ancien soldat quant à l'ancien marin.

- Je vois, c'est donc cela...

Il alla prendre place sur le lit, s'asseyant au bord de celui-ci en appuyant ses avant-bras sur ses genoux, scrutant Barral avec une certaine réflexion au fond de ses yeux bleu pâle, y voyant déjà nettement plus clair au sujet de son vis-à-vis.

- Certaines personnes peuvent nous briser d'un mot ou d'un regard, mais d'autres au contraire sont faites pour nous guérir et nous rendre heureux. Il est naturel de redouter de souffrir, d'autant plus lorsque l'on a déjà ouvert son cœur à quelqu'un et que cette personne l'a piétiné, cependant... Je crois sincèrement que lorsque le moment se présente, il ne faut point hésiter et tenter de nouveau sa chance.

Un léger sourire fut esquissé, tandis que Gondemar songeait que lui-même aurait pu suivre ses propres conseils sur ce coup-là, mais l'heure n'était pas encore aux remises en question, pas pour lui tout du moins, pas tout de suite. Peut-être plus tard quand il serait de nouveau seul avec lui-même.

- Si cette femme te plait et si tu as autant confiance en elle que ce qu'il y parait, alors je ne vois pas de raison de craindre qu'elle brise ce lien que vous avez tissé, quel qu'il soit. Peut-être devrais-tu lui en parler ouvertement et voir ce qu'elle pense de tout cela. Qui sait...

Les Trois seuls sans doute le savait, mais pour sa part le Mercenaire avait sa petite idée concernant cette étrange relation qui s'était établie entre le Milicien et la fille de joie dont il parlait. Lui-même n'était-il pas le fils d'une prostituée ? Il savait fort bien, pour avoir côtoyé ce milieu, que parfois les filles tombaient amoureuses d'un de leur client. Certaines se faisaient une raison et d'autres... Bah, l'avenir était incertain, il n'y avait pas de mal à espérer un peu de lumière au milieu de toutes ces ténèbres. Cela avait même un côté réconfortant à bien y penser.
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MessageSujet: Re: Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis]   Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis] - Page 2 EmptyLun 6 Mar 2017 - 12:35
- Je...ce n'est pas si facile...

De part son métier, elle devait en entendre bien des déclarations. Barral ne voulait pas être un énième qui se prétendait être amoureux. Il se voyait pas lui dire tout bêtement "je t'aime"
au risque de perdre son amitié.


- Ce qu'on a tissé ensemble ?

Le borgne réfléchissait à mi-voix. Sa relation avec Gisèle était un vrai miracle. Enfin si on pouvait appeler ça une relation car il n'y avait jamais eu de sexe. Pourtant il appréciait réellement de la retrouver. C'était devenu un rendez-vous qu'il attendait avec une certaine impatience.

- Ne te moques pas de moi Rosalis, ça fait longtemps que je la connais. Je n'ai jamais cessé de la voir depuis cette fois où j'avais décidé de savoir ce que ça faisait de coucher avec une femme. C'est un peu une constance depuis dix ans malgré tout ce qui a pu se passer dans ma vie. On discute de tout et de rien, parfois jusqu'au matin et on rigole...Le vieux Blondin ne m'aime pas beaucoup sous prétexte que je distrais sa "fille".

Barral n'avait jamais fait le rapprochement entre les propos du patron et les sentiments que pouvait avoir Gisèle envers lui. Il savait qu'elle devait quand même bien l'appréciait puisqu'elle continuait toujours à le recevoir, au début cela restait assez professionnel, depuis elle ouvrait sa porte à un ami. Il réalisait alors qu'il parlait au mercenaire qu'il ne s'était jamais senti aussi bien que quand il allait la voir. Son petit coin de paradis pour lui donner la force nécessaire de continuer d'avancer et de progresser vers le but qu'il poursuivait.

- Je suis un gros égoîste...

Barral se leva d'un bond. Il devait lui parler, ne plus se contenter de discussion à n'en plus finir, maintenant, là tout de suite, ça ne lui ressemblait pas d'agir de la sorte, il en oubliait même l'heure avancée de la nuit. Jamais il n'avait été la voir aussi tard. Il était tout simplement inconscient de vouloir sortir à cette heure.

Oui, il l'aimait. C'était à présent une évidence pour lui. Depuis quand ? Il ne savait pas vraiment. Et même s'il gardait la plupart du temps une certaine distance avec elle, ils étaient souvent tous les deux complices. Après tout ne la laissait-il pas gagné toujours lorsqu'ils faisaient des parties de jeu de pions. Il se demandait bien si elle s'en était rendu compte...

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MessageSujet: Re: Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis]   Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis] - Page 2 EmptyLun 6 Mar 2017 - 14:11
Gondemar ne se moquait pas, mais il devait reconnaitre que Barral avait l'air bien moins dégourdi que lui quand il était question de s'interroger soi-même et de faire face à ses émotions, ce qui venant d'un homme aussi renfermé que le Mercenaire n'était pas peu dire. Pourtant il sentait bien que le Milicien éprouvait bien plus que de l'amitié pour cette femme dont il parlait, sans quoi elle ne l'obséderait pas à ce point, sans quoi il n'aurait pas passé dix ans à aller la voir et... quoi, dix ans ?! Mais qu'est-ce qu'il attendait enfin pour se déclarer ! Que le ciel lui tombe sur la tête ? C'était impensable et si l'ancien marin ne s'était pas levé, ça aurait été l'ancien soldat qui l'aurait attrapé par le col pour l'obliger à le faire. En attendant il suivit son mouvement, sans bondir autant que lui, mais avec une certaine vivacité, plissant ses yeux clairs en le voyant soudain en train de réfléchir à quelque chose. Quoi, là était la question.

- Si tu veux attendre qu'un autre te la ravisse, libre à toi, mais quand on connait une personne depuis dix ans et qu'on partage tant de choses, l'on ne me fera pas croire qu'il n'y a point d'amour là-dedans.

Lâcha Gondemar avant de tapoter l'épaule de Barral, lui adressant un sourire en coin relativement complice qui éclaira ce visage d'ordinaire si dur et renfermé.

- Va la voir et fait-lui comprendre la teneur de tes sentiments, n'attend pas qu'il soit trop tard pour se faire, n'attends pas de la perdre comme j'ai... comme j'ai perdu ma femme.

Son expression redevint chagrine, mais il se força à sourire au Milicien, le poussant d'une main ferme vers la porte, bien décidé à lui donner le coup de pouce nécessaire. Quitte à lui botter les fesses ? Ça se pourrait bien.

- Va retrouver celle qui te rend heureux Barral, c'est tout ce qui importe en ce monde sois-en sûr.

Allait-il seulement l'écouter et faire selon ses dires ? Le cœur de l'ancien marin devait pourtant lui hurler depuis une éternité d'accomplir une telle chose, alors pourquoi hésitait-il encore ? Le dicton disant que l'amour rendait aveugle devait être bien loin de la vérité avec ces deux-là, assurément.
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MessageSujet: Re: Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis]   Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis] - Page 2 EmptyLun 6 Mar 2017 - 17:05
Un léger sourire se dessina sur les lèvres du milicien en entendant les mots du mercenaire. Ce dernier avait raison. Il devait des explications à la brune avant qu'il ne soit trop tard. A moins qu'elle n'ait déjà compris. En tout cas il ne pouvait plus lui laisser croire qu'il venait simplement la voir pour ne pas succomber à ses pulsions. Cette époque là était vraiment loin derrière lui.

-Merci Gondemar pour tout ce que tu as fait ce soir. Une chance que nos chemins se soient croisés.

Quelle genre de personne serait-il s'il n'était pas capable de le remercier ? Le mercenaire était peut-être que de redoutable une arme à la main, mais il ne se rendait sans doute même pas compte de l'immense service qu'il venait de rendre à Barral. Ces conseils n'étaient pas tombés dans l'oreille d'un sourd ! Il eut envie de le serrer dans ses bras.

- Elle n'est pas perdue. Elle est toujours là en toi.

Se faisant il posa la main sur le torse de Gondemar à l'endroit de son cœur.

-Pense à ce que je t'ai dis, la milice a besoin d'homme tel que toi Gondemar Rosalis.

Sachant qu'il y en avait de bien moins honnête que lui...alors justement pourquoi pas lui ? Le mercenaire aurait sans doute un peu de mal au début, mais bien vite il saurait surement se montrait utile et efficace. Le borgne en était convaincu.

- J'espère qu'on se reverra.


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Gondemar Rosalis



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MessageSujet: Re: Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis]   Prête-moi ton épée, je guérirais ton âme [PV Gondemar Rosalis] - Page 2 EmptyLun 6 Mar 2017 - 17:19
Gondemar sourit en voyant Barral se faire plus déterminé au sujet de celle qui faisait battre son cœur, avec de la chance il allait se rendre auprès d'elle sans attendre et lui déclarer sa flamme, à moins qu'il ne veuille préparer la chose et organiser un moment qui deviendrait mémorable pour le futur couple. Quoi qu'il en soit le Mercenaire hocha la tête quand le Milicien le remercia, haussant brièvement un sourcil en l'entendant parler de rejoindre les rangs des camarades du blessé dont la main s'était posé sur son torse. Un cœur, il savait en avoir encore un, mais peut-être pas forcément pour faire ce qui conviendrait. Bah, l'avenir seul le dirait, mais cette idée était déjà en train de faire son chemin en son esprit tandis que l'homme de haute taille raccompagnait l'ancien marin à la sortie, souriant légèrement malgré lui.

- Je remercie également les Trois de nous avoir fait nous rencontrer, j'ai beaucoup apprécié notre discussion.

Il scruta par la porte désormais ouverte la rue qui s'étendait au-dehors, vérifiant que la voie était libre avant de serrer la main de Barral, l'autre venant tapoter son épaule en un geste presque amical.

- Prend garde à ta blessure et à une prochaine fois Trell.

Ils prirent congés l'un de l'autre, le Milicien s'éloignant dans l'obscurité de la nuit tandis que le Mercenaire le suivait du regard, s'assurant une dernière fois qu'il ne fasse pas de mauvaise rencontre sitôt la maison quitté. Puis la silhouette disparue au coin de la rue, l'homme d'arme referma la porte et s'en retourna à sa chambre où il allait demeurer jusqu'au lendemain, à réfléchir à un possible changement de vie et à songer durant son sommeil à des jours meilleurs.
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