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 Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia]

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Barral TrellMilicien
Barral Trell



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MessageSujet: Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia]   Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia] EmptyDim 5 Fév 2017 - 14:05
[ Suite de " Un poison aux effets inattendus "]

-Du nerf Jimmy.
-J'fais ce que je peux m'sieur.


Le drôle d'attelage s'avançait au cœur de la nuit dans les ruelles sombres de la ville. L'allure était vive. L'homme de tête, le plus jeune des deux, avait le visage crispé par l'effort tandis que le visage de l'autre, celui qui se trouvait à l'arrière, était fermé et inquiet. Fréquemment Barral regardait leur passagère craignant qu'elle ne rende l’âme à tout moment. Il avait essayé d'aller plus vite, mais les chaos n'en étaient que plus fort, ce qui ballottait Gisèle. Alors il avait du se résoudre à aller plus lentement.

-Tiens bon Gisèle.

Ce n'était qu'un murmure destiné à rassurer son amie. Le seul contact qu'il pouvait maintenir avec elle durant le trajet jusqu'au domicile de sa cousine. Il aurait pu aller chez son père, mais cela impliquait de se présenter aux portes de l'Esplanade, sans réelle invitation, donc les gardes ne l'auraient pas laissé passer.

Il ne supporterait pas de la perdre. De ne plus rire ou refaire le monde avec elle. Qu'il le veuille ou non, elle faisait partie de sa vie. C'était quelque chose qui n'avait pas changé qu'il soit marin, milicien ou travailleur forcé au Labret. Il avait toujours fini par revenir la voir et lui parler. Et il n'avait pas envie que cela s'arrête. Du moins pas comme ça. Il avait trop mal.

Les premières maisons du quartier de la Hanse se profilèrent enfin devant leur regard. Barral accéléra sans le vouloir l'allure pousser par ses sentiments qu'il ignorait. Aelys serait sans doute surprise de le voir débarquer à une heure pareil, mais qu'importe, il avait besoin d'elle. Il espérait qu'elle comprendrait.

La charrette à bras fut arrêté devant le perron. Barral se précipita pour actionner une première fois la cloche avant de revenir auprès de Gisèle qu'il prit dans ses bras. Jimmy voulait repartir au bordel. Il lui fit non de la tête.


- Cours au temple chercher un guérisseur, n'importe qui, et reviens ici le plus vite possible. Allez va. Bertha ne t'en voudra pas pour une nuit.

Barral le regarda filer à toute jambe et reporta son attention sur Gisèle et sur la porte de la maison. Dans l'urgence, la précipitation, il ne s'apercevait même pas de ce qu'il faisait. Lui qui ne supportait que difficilement le contact des femmes avait multiplié en l'espace de quelques heures les gestes tendres envers elle.

Il la tenait son flanc intact contre lui, sentant sur sa main le liquide poisseux qui s'échappait encore de sa blessure. Les mains occupées, c'est du pied qu'il tapait contre la porte.


-Aelys...ouvre c'est Barral.

Quand la porte grinça enfin, signe que quelqu'un s'activait dans la maisonnée, il releva la tête. Sur son visage une expression que sa cousine ne lui avait jamais, désespéré, il ne serait jamais venu la voir, elle comprendrait bien vite, n'était pas idiote, que c'était une personne importante pour lui.
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Aelys De BeauvalCouturière
Aelys De Beauval



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MessageSujet: Re: Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia]   Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia] EmptyDim 5 Fév 2017 - 14:46
L'heure était des plus tardives, pour ne pas dire nocturne au vu de l'horloge qui annonçait minuit passé au rythme de son balancier. La maisonnée dormait déjà en vérité, les De Beauval avaient beau être du genre couche tard sur les bords, ces temps-ci les journées étaient des plus chargées et chaque jour apportait son lot de fatigue quotidienne les obligeant à dormir plus tôt qu'à l'accoutumée. C'est ainsi que lorsque Barral sonna la cloche avertissant d'un visiteur, cela mis un certain temps avant de venir ouvrir et les coups de pied qu'il mit dans la porte en appelant sa cousine ne manquèrent pas d'alerter non seulement la servante qui vint ouvrir, mais également la Couturière ainsi que ses parents. Lorsque la porte pivota sur ses gonds, ce fut d'abord le visage de la servante que le Milicien aperçu, par-dessus l'épaule de laquelle il pu reconnaitre une Aelys encore mal réveillée, mais au regard déjà alerte puisqu'elle avait reconnu la voix de son parent, son père arrivant d'ailleurs depuis le bout du couloir en achevant de se réveiller. De leur côté, les habitants de la maisonnée aperçurent un homme à l'air hagard portant une femme blessée, couverts de sang tous les deux et visiblement dans une situation d'extrême urgence.

- Barral !

Ordonnant à la servante de se pousser, la Couturière fit entrer son Cousin et le mena dans une pièce qui servait de chambre d'ami lorsqu'ils recevaient, jadis, de la visite de contrées plus éloignées. On fit installer Gisèle sur le lit et l'on ordonna à l'employée d'aller faire bouillir de l'eau et préparer de quoi faire des bandages ainsi que du linge propre : il faudrait changer les draps après tout cela. André, que Barral n'avait pu voir que lors de quelques visites jusqu'à présent tant Catherine l'avait accaparé, s'approcha de la blessée, sourcils froncés, avant de se tourner vers son neveu avec un air soucieux.

- Elle est gravement blessée et elle a l'air d'avoir perdu beaucoup de sang. Qui est-elle ? Quand et comment est-ce arrivé ?

- Père voyons !

La jeune femme, qui les avaient suivit jusqu'à la chambre, darda sur le Milicien un regard chargé de compassion et d'inquiétude, s'approchant en prenant garde de ne pas se tâcher de tout ce sang, elle qui était vêtue d'une simple robe de nuit couleur crème. Sa main se leva jusqu'au visage de Barral pour lui caresser la joue, le scrutant avec ce regard qu'il connaissait bien désormais, celui qu'elle avait lorsqu'elle cherchait à comprendre et à lire dans les yeux des gens.

- C'est quelqu'un d'important pour vous Cousin, n'est-ce pas ? Ne vous inquiétez pas, nous allons l'aider.

Et tandis que sa fille se plaçait au chevet de la blessée, Andrée se pinça l'arrête du nez en soupirant, secoua la tête, puis sembla finalement se réveiller tout à fait. Entendant la voix de Catherine dans le couloir qui l'appelait, le Père adressa un bref signe de tête à son neveu, serra sa main sur son épaule en guise d'encouragement, puis quitta la chambre afin de rejoindre son épouse et l'empêcher de s'en mêler.
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Gisèle MessonnierProstituée
Gisèle Messonnier



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MessageSujet: Re: Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia]   Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia] EmptyLun 6 Fév 2017 - 1:12
A moitié consciente, Gisèle observait les bâtiments défiler sous ses yeux. Les rues étaient calmes et l’on n’entendait que le son des roues de la charrette sur les pavés. Bien qu’avançant lentement, chaque mouvement de son lit de fortune la faisait grimacer. Elle regrettait soudain la remise, qui, même si elle n’offrait que peu de confort, avait au moins le mérite d’être immobile.

Où l’emmenait-il ? Dans un premier temps, elle avait pensé qu’il la ramènerait à la taverne, dans sa chambre à elle. Mais très vite, elle s’était rendu compte que ce n’était pas le cas, ce qui était probablement mieux ainsi. Elle ne se sentait pas prête à y retourner. Que ferait Lise si elle la revoyait vivante ? Hésiterait-elle à finir le travail qu’elle avait confié à Glac’ieux ? Probablement pas. Elle se ferait sûrement un plaisir de l’égorger dans son sommeil. S’il y avait une fille avec laquelle elle n’avait jamais été proche, c’était bien Lise. Gisèle savait bien qu’elle ne l’appréciait pas, mais jamais elle n’aurait pensé qu’elle s’en prendrait à elle de cette façon. Instinctivement, son regard se posa sur Barral, dont le visage était éclairé par la seule lumière de la lune. Etait-ce pour lui qu’elle avait voulu l’éliminer ? Pourquoi ? Etait-elle si naïve qu’elle en était venue à penser qu’à l’annonce de sa mort il se jetterait dans ses bras ?

Elle détourna les yeux, fixant le ciel et ses étoiles. Pourquoi se torturait-elle l’esprit de cette façon ? Elle souffrait déjà bien assez, pas la peine d’en rajouter en se posant de telles questions. Elle ne devait se concentrer que sur une seule chose : rester éveillée. Elle ne mourrait pas aujourd’hui, ni demain. Elle refusait de lui laisser cette satisfaction. De leur laisser cette satisfaction.

« Tiens bon Gisèle. »

Elle reposa son attention sur Barral, acquiesçant faiblement à ses mots. Elle resterait pour lui par-dessus tout. Elle ne voulait pas le perdre, et elle savait que le sentiment était réciproque. Elle voulait appartenir à son futur, pas seulement à son passé. C’était là la véritable raison pour laquelle elle ne pouvait pas mourir ce soir. Parce qu’elle l’aimait. Parce qu’elle savait aussi qu’elle n’était pas qu’une amie pour lui. Il y avait quelque chose entre eux. Quelque chose d’inexplicable, d’encore inexploré. Ce quelque chose, elle ne pouvait se résoudre à l’abandonner.

Elle fut tirée de ses pensées par l’arrêt de la charrette. Etaient-ils arrivés à destination ? Dans l’obscurité, elle ne reconnaissait pas le quartier. A nouveau, elle fut soulevée par les bras musclés de Barral ; contact qui aurait pu être agréable dans d’autres circonstances, mais qui en cet instant, ne faisait qu’accentuer sa douleur. Son corps tout entier se crispa dans ses bras et sa respiration se fit plus saccadée. Des gouttes de sueurs perlaient sur son front qui lui semblait être en feu.

Une porte s’ouvrit, laissant apparaître deux jeunes femmes dans son cadre. Gisèle, dont la vision se troublait à nouveau, ne prêtait que peu d’attention à ces nouveaux visages. Elle ne pensait qu’à une chose : ne pas s’évanouir. Elle se sentait faiblir dans les bras de Barral, mais il fallait qu’elle se batte. Elle avait peur en cet instant de se laisser emporter par le sommeil. Elle craignait ne jamais se réveiller.

Elle fut déposée dans un lit, confort qui ne lui avait que trop manqué ces derniers jours. Des formes colorées dansaient devant ses yeux mi-clos. Elle entendait des voix étouffées sans jamais parvenir à deviner leur origine. Gisèle restait immobile, silencieuse. La douleur était telle qu’elle avait envie de crier, mais elle se sentait trop fatiguée pour cela. Elle se contentait de fixer le plafond, qui lui semblait être en mouvement. Trois mots cependant réussirent à la tirer de sa torpeur :

« Nous allons l’aider. »

Elle se força à se concentrer, portant pour la première fois son attention sur la jeune femme à l’origine de ces paroles. Il se dégageait d’elle une certaine douceur, quelque chose que Gisèle trouvait apaisant. Lorsque celle-ci vint se placer à son chevet, la brune lui adressa un faible sourire exprimant toute sa gratitude, mais qui fut très vite remplacé par une grimace de douleur et un gémissement.
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Barral TrellMilicien
Barral Trell



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MessageSujet: Re: Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia]   Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia] EmptyJeu 9 Fév 2017 - 0:09
Barral déposa Gisèle sur lit, légèrement de côté pour éviter au couteau planté dans son flanc de faire plus de dégâts qu'il n'avait déjà fait. Sa cousine avait pris les devants face à une servante empotée, surement pas très bien réveillée vu l'heure, Barral ne pouvait pas lui en vouloir d'être rester plantée dans l'entrée l'air hébété et surpris de le trouver à la porte. D'un autre côté c'est pas comme s'il était un inconnu ici. Les réponses viendraient plus tard. Pour l'instant l'urgence c'était elle et non lui. Même si tout deux étaient couverts de sang, ce n'était pas son sang, mais celui de Gisèle qui maculait sa chemise, ses mains et sa joue. Un bien triste sort pour la belle chemise faite par sa cousine quelques mois plus tôt.

« Elle est gravement blessée et elle a l'air d'avoir perdu beaucoup de sang. Qui est-elle ? Quand et comment est-ce arrivé ? »

Barral considéra les questions d'André. Il n'avait guère eu le temps de faire vraiment connaissance avec lui car madame Catherine l'étouffait de question à chacune de ses visites. Elle avait fini par savoir que les femmes ne l’intéressaient pas. Toutes les fois où il s'était rendu chez sa cousine il avait eu une espèce d'appréhension à l'idée d'un tête à tête avec Catherine n'étant peu habitué d'être autant couvé. Depuis que sa mère s'était marié en fait il avait du se débrouiller seul. Et c'est un peu soulagé qu'il vit le père quitter la pièce. Cependant il apprécia son geste.

« C'est quelqu'un d'important pour vous Cousin, n'est-ce pas ? »

Sentir la main d'Aelys sur sa joue le ramena à la réalité. Il pencha la tête vers elle, réussissant enfin à quitter la brune du regard chose qu'il n'avait pas fait depuis son entrée dans la demeure. Que répondre à cela ? Il savait ce que sa cousine essayait de faire.

- C'est mon « amie ».

Dit-il simplement. Un tout petit mot mais qui avait son importance. Il aurait pu dire "une amie" mais non et c'était là toute la différence qu'il pouvait y avoir entre Gisèle et Xandra par exemple. Etant une personne très secrète il ne pouvait pas avouer comme ça à sa cousine que Gisèle était bien plus qu'une simple amie pour lui.

- Elle a été violenté. Je ne sais pas par qui, ni pourquoi, je l'ai trouvée baignant dans son sang. Ensevelie sous des déchets. Elle...

Répéter tout ce que lui avait dit Bertha faisait naître en lui une colère sourde. Celui qui avait fait ça aller payer. Peu importe qui. Il avait de plus en plus de mal à supporter que quelqu'un ait pu en vouloir autant à Gisèle. Elle qui n'était que douceur...

-J'ai envoyé le petit Jimmy chercher un guérisseur au temple. J'espère qu'il ne va pas trop tarder.

Lui qui avait pour habitude d'être si calme, était tout chamboulé de voir Gisèle dans un tel état. Elle était la personne qui le connaissait le mieux. Elle avait su lui parler de nombreuses fois quand il n'allait pas bien. Il s'était mis à faire les cents pas dans la chambre. L'attente était pénible. Finalement n'y tenant plus il prit une chaise et s'assit à son chevet trempant un linge dans la bassine d'eau froide pour lui poser sur le front et faire baisser sa température.
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Aelys De BeauvalCouturière
Aelys De Beauval



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MessageSujet: Re: Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia]   Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia] EmptyDim 12 Fév 2017 - 9:26
Catherine avait ce don d'imposer à son entourage son tempérament et ses idées, qu'elles fussent avisées ou bien dictées par une vive émotion, cependant la sœur de Samuel avait toujours eu à cœur le bonheur de ses proches et, quand elle avait réalisé l'inclination de son neveu pour les hommes, passé une première déception, elle semblait l'avoir accepté, bien qu'elle ne cessa de répéter que ce n'était point immuable. André pour sa part avait épousé la noble en connaissance de cause et, si à cette heure-ci la voix de sa femme appelait davantage avec un air ensommeillé et inquiet qu'avec vivacité, lui permettre d'arriver jusqu'à cette chambre signerait une agitation digne d'une campagne de guerre qu'aucun des membres de la maisonnée ne souhaitait voir se mettre en place. Ainsi le marchand quitta-t-il la chambre, laissant le soin à sa fille de prendre la suite concernant tout ceci le temps qu'il s'occupe de Catherine. Aelys pour sa part s'occupait tout d'abord de rassurer Barral dont les traits tirés et l'air passablement hagard, teinté d'anxiété, ne manquaient pas de lui faire une tête terrible. Qualifier la blessée d'amie ne manqua pas de faire naitre un sourire compréhensif sur les lèvres de sa Cousine, qui hocha légèrement la tête avant de venir au chevet de la femme en question. N'était-ce point un sourire qu'elle vit s'esquisser sur ses lèvres ? Mais déjà la douleur revenait à la charge et la blonde se pencha un peu plus, inquiète et empathique, passant une main douce sur le front moite de sueur, dégageant quelques mèches avec précautions en imaginant, bien que difficilement, l'horreur de ce qu'elle avait pu subir.

- Puisse le guérisseur venir promptement en ce cas, je crains qu'elle n'ai besoin de soins urgents...

Faute de quoi, il y avait à craindre que l'amie de son Cousin ne trépasse avant la fin de la nuit. Qui sait déjà combien de temps elle était restée ainsi, agonisante et dans l'indifférence générale ? La domestique revint avec le linge propre qu'elle posa à l'écart ainsi que les bandages, elle lui demanda de faire bouillir de l'eau et d'aller chercher tout ce qu'ils possédaient en herbes médicinales et en décoction.

- Tout ce que Père garde dans son office et ce que Mère a caché à la cuisine, ne laissez rien de côté, nous ignorons encore de quoi nous aurons besoin.

Et même s'il y avait fort à parier que cette personne amènerait son propre nécessaire, il n'était pas exclu qu'il en faille davantage et déjà Aelys songeait aux pièces d'argent qu'elle économisait précieusement depuis plusieurs mois et qui n'étaient pas loin de former une dot convenable. Si jamais il fallait s'en servir, elle n'hésiterait point, Eadwin comprendrait sans doute. La main de la Couturière vint saisir doucement celle de Gisèle, à qui elle offrit un sourire tendre qui se voulait rassurant malgré l'inquiétude qu'on pouvait voir au fond de ses yeux verts.

- Ne craignez rien, vous êtes en sécurité et Barral est ici, à vos côtés.

Levant la tête vers le Milicien, elle l'enjoignit d'un léger mouvement à s'approcher, reportant son attention sur la blessée qui semblait souffrir visiblement.

- Je m'appelle Aelys, je suis sa Cousine. Vous devez tenir, un guérisseur va venir et vous serez bientôt sur pieds.

C'était là un pieu mensonge en vérité, car la jeune femme ignorait totalement s'il était possible de se remettre de telles blessures, d'autant plus lorsque l'on semblait avoir perdu une grande quantité de sang et qu'on agonisait depuis déjà un long moment. Est-ce que sa perte serait plus qu'une tragédie ? Certainement, Barral ne serait jamais venu en pleine nuit frapper à leur porte s'il ne s'était pas agit d'une personne extrêmement proche de lui et la façon qu'il avait eu de la tenir contre lui dans ses bras, de la regarder même à cet instant précis, tout indiquait chez lui une émotion dépassant celle de la simple amitié. Mais qui était la Couturière pour juger de cela ? Son manque d'expérience pouvait l'induire en erreur, aussi se concentrait-elle sur l'essentiel : une femme précieuse pour son parent était gravement blessée et il fallait la soigner. Sa main aux doigts longs et fins, délicate, serra un peu plus sa prise sur celle de Gisèle à qui elle adressa un sourire plus encourageant encore.
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MessageSujet: Re: Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia]   Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia] EmptySam 18 Fév 2017 - 17:57
Delcia avait eu une dure journée aujourd'hui. Il y avait eu beaucoup de malade dont le cas ne s'arrangeait pas et quelques blessés qui avait passés une sale journée. Le bilan d’aujourd’hui s'élevait également à un mort, décédé de la maladie. Lorsque la nuit tomba, Delcia espérait que s'en était tout pour sa journée. Elle commençait à fatiguer et elle avait besoin de repos. Alors qu'elle s’apprêtait à rejoindre ses quartiers, un prêtre l'appelle alors, au font du hall, devant l'entrée. Elle s'approche alors afin de connaître son nouveau tourment.

« Delcia, ce jeune homme me dit qu'il y à un blessé de plus chez qui il faut se rendre en vitesse.
- C'est urgent ? Nous n'avons plus beaucoup de ressource pour aujourd'hui.
- C'est très urgent ! La blessée s'est faite poignardée dans le flanc, laissée à l'agonie et a déjà perdue beaucoup de sang !
- Elle hurla – Quoi ?! »

Delcia venait tout juste de comprendre l'urgence de la situation. Son savoir médical le savait. La victime risquait de mourir avant même qu'elle arrive. Elle n'attendit aucune réponse, elle se précipita vers la réserve sur temple pour se changer, prendre sa tenue, son tablier, sa sacoche, son matériel, et rafla au passage des réserves de bandages, et d'herbes médicinale pour les fourrer dans sa sacoche en fonction des soins qu'elle devrait administrer. Elle pris aussi plusieurs gourdes d'eau pure. Visiblement surchargée, cela ne l’empêcha guerre de courir le plus rapidement possible. Le petit Jimmy et les prêtres la virent arriver en courant à toute vitesse dans le hall du temple, elle lui hurla de la mener jusqu’à la blessée, et, ne s'arrêtant même pas de courir, elle le poussa en avant après l'avoir rattrapé pour qu'il se dépêche.

Ils sortirent tout les deux du temple en courant à toute allure. Delcia mettait énormément d’effort pour sprinter le plus rapidement possible à travers les rues. C'était sans doute l'une des fois où elle avait courus le plus vite de sa vie, mais sans doute pas la première sur le classement, se dit elle à elle même en se remémorant de très mauvais souvenirs. Les deux filait à une allure folle dans la noirceur de la nuit, si vite que Jimmy commençait à s'essouffler, mais pas elle. Sa détermination était trop grande.

Ils arrivèrent à une grande maisonnée dans le quartier de la Hanse. Elle ne frappa pas à la porte avant de l'ouvrir et de rentrer et trombe, avant de monter avec Jimmy au second étage, tout deux essoufflés par la course. Alors qu'elle respirait à grande gorgée pour garder son calme et reprendre son souffle, elle entra dans la chambre, pour constater l'horreur de la blessure même encore à partir de l'entrée.

« Je suis désolée, j'ai fait aussi vite que j'ai pu. – dit elle toujours essouflée – »

Elle posa rapidement sa sacoche de cuir sur le lit et s'assit sur le côté du lit. La plaie n'avait pas l'air bonne. Pas du tout même.

« Il va me falloir de l'aide. Un volontaire doit prendre un tissus propre et m'aider à bloquer la plaie pour empêcher le saignement. »

Dit elle alors qu'elle enfilait ses gants de cuir noir pour l'opération. Alors que le couteau était toujours planté, elle écarta un peu la plaie pour voir l'étendue des dégâts. Par chance, aucun canaux sanguin n'avait été tranché, et les intestins n'étaient pas visible. Cela voulait dire que la victime pouvait survivre sans opération complexe qui ne fonctionne généralement pas. Elle attendit que quelqu'un bloque la plaie avec un tissus, avant de retirer rapidement le couteau de la plaie. Du sang se mit à jaillir avant que son assistant bloque entièrement la blessure. Le couteau ne faisant plus appui, le sang était libre de sortir.

« Donnez lui à boire ! Le sang vient de l'eau. »

Dit elle avant de sortir de sa sacoche une bouteille d'alcool spécial. Un alcool privilégié par les médecins, dont ont comprenait encore mal le fonctionnement, mais qui aidait à empêcher la maladie ou la necrosis de pénétrer dans le corps. Elle saisit alors le tissus que tenait son assistant toujours en main, avant d'essuyer la plaie de tout le liquide poisseux qu'il pouvait y avoir, avant de rependre rapidement un autre tissus a sa disposition pour faire appui.

« Versez de l'eau sur la plaie, vite ! »

Elle attendit que l'on s’exécute, avant de retirer le tissus, le temps d'un instant, le replier en arrière rapidement, et verser de l'alcool dessus avant de le rappliquer sur la plaie pour la désinfecter plus en profondeur. Cela doit bien sur causer une douleur au patient, mais c'était pour son bien. Elle demanda ensuite à l'assistant de refaire appui. Puis elle sorti de sa trousse une aiguille, ainsi qu'un fil très fin.

« Il faut que je recouse la plaie maintenant. »

Une stupeur générale se fit sentir pour quiconque n'avait jamais entendu parler de ce procédé.

« Faites moi confiance, je sais ce que je fait. Ce procédé à déjà été utilisé dans le passé. Messire, j'aurais besoin que vous continuez à garder appui avec le tissus pendant que je referme la plaie. »

Elle sorti un mortier pour y écraser quelques herbes médicinales de son choix, elle mit ensuite la mixture dans l'une des gourde avant de mélanger. Elle donna ensuite la gourde à celle à celui qui avait donné de l'eau plus tôt à la blessée.

« Donnez lui ceci à boire, cela devrait apaiser sa souffrance. »

Alors que la personne s’exécute, elle écarta un peu le tissus sur lequel on faisait appui pour voir le bord de la blessure, et se mit à recoudre la plaie, doucement et méthodiquement. Cela cause une douleur supplémentaire pour la patiente, mais elle allait devoir faire avec. Heureusement pour elle, elle semblait trop fatiguée pour se débattre, et cela arrangeait bien Delcia pendant son opération. Lentement, elle découvrait petit a petit la plaie afin de la refermer. Du sang arrivait toutefois à s'échapper et ses gants de cuir était immaculé de rouge sombre. Les draps et le tissus était trempés. Elle ordonna alors qu'on prenne un nouveau linge, qu'on inhibe de nouveau le linge d'alcool, pour remplacer le tissus actuel, pendant qu'elle recousait petit à petit la plaie.

Si jamais la patiente se met à se débattre à cause de la douleur, elle ordonnera qu'on la maintienne afin qu'elle puisse terminer en sécurité. Une fois la longue et éprouvante expérience terminée, Delcia prend alors de sa sacoche un grand bandage préalablement nettoyé.

« Aidez moi à la soulever pour appliquer le bandage. »

Une fois ceci fait, elle se met à enrouler autour de son ventre le bandage correctement avant de le nouer afin qu'il tienne. Le sang avait arrêté de couler, mais les draps et les nombreux tissus utilisé était inhibé de sang puant. Aussitôt, elle demanda de l'aide pour qu'on s'en débarrasse, sans trop bouger la patiente, afin que sa plaie ne s'aggrave pas. Elle trouva ensuite une nouvelle couverture afin de recouvrir la blessée afin qu'elle se réchauffe, car avec le manque de sang, elle avait sans doute refroidie. Ce après quoi elle donna de nouveau beaucoup d'eau à la patiente, ainsi qu'un peu de son remède.

« J'ai finis. Il faut que le patient se repose maintenant. Il faut également garder un œil sur elle. Je vais rester ici un peu de temps pour m'assurer que tout va bien et qu'elle ne rechute pas. »

Delcia se mit à ranger son matériel, qu'elle nettoierait une fois au temple, en prenant soin de mettre dans une autre poche tout le matériel sale, afin de préserver la sacoche. Elle s’assit alors sur une chaise dans la chambre, visiblement exténuée. Elle décompensait l’éprouvante opération qu'elle venait d'effectuer, et s’essuyait son front qui était perlé de sueur. Elle était donc beaucoup moins alerte de la situation. Dans sa fatigue, sans trop se soucier des bonnes manières, elle pris alors la liberté de poser une question indiscrète à l'homme présent dans la salle.

« Dites moi, que lui est il arrivé ? Qui aurait pu lui faire ça, au juste ? »

Alors qu'elle se remettait de ses émotions, elle attendait la réponse de l'homme, qu'elle avait choisit arbitrairement pour répondre à sa lourde question, vis à vis de son comportement tout le long de l'opération.
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Barral TrellMilicien
Barral Trell



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MessageSujet: Re: Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia]   Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia] EmptyDim 19 Fév 2017 - 12:25
Barral ignorait depuis combien de temps il se trouvait au chevet de Gisèle, attendant le retour de Jimmy avec un guérisseur, - du moins c'est ce qu'il espérait, car la brune ne tiendrait plus bien longtemps sans qu'on ne s'occupe de sa blessure. La situation était vraiment insupportable pour lui. Ce n'était pas comme ça qu'il s'était imaginé de passer sa nuit avec elle. Heureusement qu'il avait fait ce détour, il devait remercier les Trois, sans quoi jamais il ne l'aurait découverte. Tout à coup un bruit de cavalcade résonna dans les escaliers et la porte de la chambre s'ouvrit à la volée. Barral réagit vivement prêt à se battre en cas d'agression avant de reconnaître le petit Jimmy.

- Vous voilà enfin ! Jimmy, sort à présent, retourne en bas on s'occupera de toi.

Le jeune garçon n'avait pas besoin de rester dans la chambre et de surcharger la pièce cependant Barral ne se sentait pas de le renvoyer chez lui au beau milieu de la nuit. Aelys ou sa famille lui trouverait surement une petite place. Et puis un bon repas pour ce petit gars ça ne pourrait pas lui faire du mal.

« Il va me falloir de l'aide. Un volontaire doit prendre un tissus propre et m'aider à bloquer la plaie pour empêcher le saignement. »

Sans prendre le temps de consulter sa cousine, le borgne avait repris sa place au chevet de Gisèle. Si quelqu'un devait être l'assistant de la prêtresse c'était lui et pas quelqu'un d'autre. Il devait être là pour elle jusqu'au bout. Il ne voulait pas l'abandonner. Pas maintenant.

- Je vais le faire. Aelys reste aussi s'il te plait.

Barral agit suivant les ordres de la prêtresse tel un automate prenant sur lui de toucher la peau de Gisèle. Ce qui était pour lui auparavent un acte totalement impensable. Ses mains agissaient, guidées par la voie de la jeune femme et par ses sentiments, avec précision et rapidité. Il essayait de faire de son mieux.

« Donnez lui à boire ! Le sang vient de l'eau. Versez de l'eau sur la plaie, vite ! »

Comme si c'était facile ! Est-ce que la jeune femme avait conscience qu'il n'était pas un professionnel lui ? Barral était clairement dépassé par la situation. Comment la brune pouvait-elle survivre après avoir perdu encore tout ce sang ?

- Doucement grogna-t-il je n'ai que deux mains.

Après avoir donné à boire à Gisèle, il trempa un tissus dans la bassine et le pressa dans son poing pour faire goutter de l'eau sur la plaie. Il s'arrangeait pour toujours maintenir un contact avec la main de la brune pour la rassurer, pour se rassurer lui-même qu'elle était toujours en vie, enfin ça il l'entendait aussi parce que forcément ça n'était pas très agréable ce qu'elle était en train de subir.

« Il faut que je recouse la plaie maintenant. »

Barral hocha la tête. C'était une étape obligatoire. Il ne s'offusqua même pas du procéder lui même avait déjà été recousu de la sorte à quelques reprises. Il savait que c'était nécessaire. Voilà une cicatrice qu'il ne manquerait pas à coup sur de câliner.

« Messire, j'aurais besoin que vous continuez à garder appui avec le tissus pendant que je referme la plaie. »

- Barral, appelez-moi Barral ma mère.

Ce messire lui donnait bien trop d'importance à ses yeux. Ce n'était pas lui qui avait besoin de soin. Bien qu'il soit noble par son père, il ne savait d'ailleurs toujours pas à quoi s'en tenir vis-à-vis de cet homme, Barral n'avait rien changé à sa manière de faire restant toujours aussi simple. De toute façon rien n'avait été officialisé alors autant continuer à faire comme avant pour le moment. Le milicien continua de suivre les consignes de la prêtresse avec application. Son rôle était essentiel dans le bon déroulement de l'opération.

« Aidez moi à la soulever pour appliquer le bandage. »

- Accroche-toi Gisèle c'est bientôt terminé lui glissa-t-il à l'oreille alors qu'il la soulevait délicatement de sa couche. Ce nouveau contact fit bondir son cœur dans sa poitrine. Il garda ses yeux rivés au sien le temps qu'on lui pose son bandage. Ses bras, presque sans effort, la maintinrent au dessus du lit le temps que les draps soient changés puis il la reposa délicatement.

« J'ai finis. »

Barral était à moitié soulagé d'entendre ces mots franchir les lèvres de la prêtresse. Le couteau n'était plus fiché dans les chairs de Gisèle, la plaie était à présent recousu. Mais était-elle pour autant tirée d'affaire ? Rien n'était certain. Les tissus, les draps étaient le témoin de l'opération, maculés de sang. Sa chemine déjà taché avait à nouveau souffert, si bien qu'il doutait d'arriver à la récupérer intacte. La prêtresse elle-même était dans un état lamentable

«  Il faut que le patient se repose maintenant. Il faut également garder un œil sur elle. Je vais rester ici un peu de temps pour m'assurer que tout va bien et qu'elle ne rechute pas. »

- Dites-moi qu'elle va s'en sortir...

Sa voie trahissait largement son émotion. Durant l'opération Barral n'avait rien laisser paraître, ou du moins il avait tenté de faire comme si de rien n'était, mais à présent que la tension retombée, il était en train de flancher. Il avait eu si peur de la perdre. Tout le monde avait besoin de se reposer, pas seulement Gisèle, mais il restait tellement de chose à nettoyer. Le borgne s'était reculé du lit s'adossant au mur et il avait fermé les yeux pour se calmer inspirant profondément.

« Dites moi, que lui est il arrivé ? Qui aurait pu lui faire ça, au juste ? »

- Venez avec moi. Ma cousine va surement vous trouvez quelque chose pour vous changer, vous ne pouvez pas sortir dans la rue ainsi.

Barral ne lui laissa pas le choix et la prenant par le bras il la conduisit dans le couloir pour laisser un peu de répits à Gisèle. Il n'avait pas envie également qu'elle puisse entendre ce qu'il allait dire.

- Merci de vous être déplacée. Qui doit-on remercier ?

Il avait besoin de savoir son nom. C'était quand même la moindre des choses. Il ne se rendait au temple que rarement faute de temps mais ce n'était pas pour autant qu'il s'était détourné des Trois.

- Je ne saurais guère vous en dire plus. Je l'ai trouvée comme ça. Elle n'a rien voulu me dire de plus. Peut-être qu'il faut qu'elle se repose un peu pour qu'elle raconte à quelqu'un ce qu'elle a vécu. Mon amie Bertha qui l'a examiné m'a dit qu'on lui avait fait des choses. Est-ce qu'elle va s'en sortir ? Est-ce qu'elle va avoir des séquelles ?

Bertha lui avait expliqué les sévices que Gisèle avait subis mais pour lui ça restait encore extrêmement compliqué de rapporter ses propos. La prêtresse avait bien du voir que la jeune femme présentait d'autres marques sur son corps.
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Gisèle MessonnierProstituée
Gisèle Messonnier



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MessageSujet: Re: Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia]   Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia] EmptyMer 22 Fév 2017 - 14:01
Son corps tout entier la faisait souffrir. Gisèle ne savait encore combien de temps elle pourrait supporter cette douleur atroce. La fièvre n’aidait pas en plus de cela, et le linge mouillé posé sur son front ne la soulageait que très peu. Que faire pour que cette torture s’arrête enfin ? N’avait-elle pas assez souffert ? La douleur revenait sans cesse, de manière toujours plus intense. Au bord de l’évanouissement, elle luttait encore, craignant ce qu’il pourrait lui arriver si elle se laissait emportée par le sommeil. Paralysé par la douleur, son esprit ne réagissait plus aux conversations : chaque mot réconfortant se perdait dans les airs. Elle ne pouvait plus faire qu’attendre, s’accrochant à la main de la couturière comme elle s’accrochait à la vie, la suppliant silencieusement de ne pas la lâcher.

L’arrivée de la guérisseuse la sauva d’un sommeil qui aurait pu être définitif. Son entrée avait éveillé une certaine énergie dans la pièce, qu’elle pouvait ressentir même dans cet état. Les fourmillements dans son cerveau, le bourdonnement dans ses oreilles, toutes ces sensations s’étaient atténuées, son esprit devenant soudain plus alerte. Elle avait encore du mal à réaliser ce qu’il se passait, mais elle savait qu’il se passait quelque chose, c’était au moins ça.

Elle grimaça lorsque la guérisseuse écarta sa plaie, examinant l’étendue des dégâts, mais ce n’est que lorsque Barral s’appliqua à déposer un tissu sur sa blessure qu’elle comprit ce qui l’attendait. Avant même que la guérisseuse ne pose sa main sur le manche du couteau, des larmes se mirent à couler sur les joues de la pauvre Gisèle.

« Non, je vous en supplie… Non, pas çaaAAAAAaargh ! » Ce hurlement donna suite à un flot de pleurs et de sanglots. Sa respiration se fit plus difficile, hoquetant parfois en cherchant de l’air, et elle faillit s’étouffer à plusieurs reprises avec l’eau que Barral lui donnait. Son corps fatigué n’en pouvait plus, n’émettant que de faibles spasmes en réponse à cette nouvelle douleur.

L’odeur de l’alcool emplit la pièce. Gisèle avait pensé que la boisson était pour elle, pour atténuer ses souffrances, mais il lui fallut peu de temps pour se rendre compte qu’elle annonçait en réalité une énième épreuve. Le liquide n’était pas destiné à la soulager, bien au contraire. C’était encore une peine de plus, tirant d’elle quelques sanglots supplémentaires.

« Je vous en prie arrêtez… » Ses paroles n’étaient plus qu’un murmure, noyées par ses pleurs et ses hoquets. Elle ne tenait plus, l’opération l’exténuait, lui prenait ses dernières forces. Elle se laissa faire lorsqu’on la fit boire un liquide au goût assez particulier, espérant que cela marquait la fin de son supplice. Ses espoirs furent cependant ignorés par les Dieux : la guérisseuse parlait maintenant de la recoudre, comme si le corps d’un être humain pouvait être réparé comme un simple vêtement ! Trop épuisée pour formuler son opinion (très défavorable) sur la question, Gisèle se contenta de hocher faiblement la tête, suppliant silencieusement la guérisseuse de faire preuve d’un peu de pitié. C’était sans compter sur sa détermination à lui sauver la vie. L’aiguille perça sa peau abîmée de part et d’autre, recousant la plaie avec l’habilité d’une couturière. Le processus était lent et douloureux, mais Gisèle était incapable de se débattre ou de crier comme elle avait pu le faire précédemment.

On la souleva ensuite, afin d’enrouler un bandage autour de sa taille. Les mots de Barral, qui se voulaient rassurant, n’eurent aucun effet sur Gisèle. Elle commençait à nouveau à perdre connaissance. Elle but l’eau qu’on lui donna sans vraiment s’en rendre compte. Elle ne remarqua pas non plus que ses draps furent changés. Elle ne trouva le repos qu’une fois que tous eurent quitté la pièce, profitant enfin du calme qu'elle attendait.
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Aelys De BeauvalCouturière
Aelys De Beauval



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MessageSujet: Re: Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia]   Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia] EmptySam 4 Mar 2017 - 12:19
Le petit Jimmy était ressortit de la pièce accompagné par la domestique qui l'avait gentiment prit par les épaules, le menant à la cuisine où se trouvait déjà André et Catherine, laquelle en voyant le garçon entreprit de lui faire prendre un bon repas comme il n'avait pas du en connaitre depuis fort longtemps. Une mère restait une mère et celle de la Couturière, qui n'avait pas pu avoir d'autres enfants après sa fille, avait un surplus d'amour à donner qui avait le don de ressortir en bien des circonstances. En outre ce qui se passait à l'étage, elle ne s'en doutait que trop bien et après avoir échangé avec son époux, avait choisit de demeurer en bas loin de la scène sanglante qui se déroulait dans leur maison. Aelys pour sa part n'était pas de nature fragile malgré les apparences et, bien qu'elle ait déjà eu à recoudre des blessés ou même des cadavres mutilés par la Fange, aucun d'entre eux n'avait poussé de hurlements comme le fit Gisèle lorsqu'on commença par lui retirer la lame qui était demeuré plantée dans son corps. La jeune femme recula d'un pas, saisit d'effroi malgré elle en entendant cette douleur et en voyant tressauter le corps de la brune, en voyant Barral suivre les conseils de la guérisseuse qui s'employa à faire de son mieux pour sauver la vie de la blessée. Des larmes de peur et d'empathie prirent d'assaut les yeux verts de la Couturière qui se força à se rapprocher de nouveau, s'agenouillant près du lit dans lequel se déroulait une scène des plus insoutenables et, saisissant la main de Gisèle, la serra avec force dans les siennes, lui adressant des encouragements teintés de sanglots à la vue de sa souffrance. Mentalement elle adressa avec force des prières à la Trinité, les appelant à l'aider à surmonter cette épreuve.

- Elle va vivre Cousin... vous verrez qu'elle va vivre.

Dit-elle d'une voix brisée de chagrin, ne comprenant pas qu'on puisse infliger pareille blessure à son semblable et plus encore quand le véritable ennemi se trouvait dehors avec la Fange. Les humains lui paraissaient parfois si horribles. Le tourment de Gisèle dura une éternité, mais finalement l'inconscience la happa, salutaire et bienvenue, seuls des gémissements et des tremblements la secouant encore. Lorsque la Guérisseuse eut terminé son office, on souleva la brune avec précaution et on changea le drap avec l'aide de la domestique qui, entendant les cris, était remonté pour aider à maintenant la blessée pendant le processus de soin. On recoucha ainsi l'amie du Milicien sur des draps propres et, une fois tout cela terminé, Aelys sécha ses larmes et hocha la tête aux paroles de Barral, se forçant à sourire malgré ses yeux rouges.

- Oui, j'ai certainement une robe qui vous ira, nous faisons plus ou moins la même taille.

Elle la guida jusqu'à sa propre chambre, se frottant les bras pour réprimer les tremblements qui la secouaient encore après tout ce qu'elle avait vu et entendu, se forçant à respirer profondément pour ne pas laisser le choc l'emporter.

- Puisse les Trois vous avoir en leur sainte garde pour ce que vous avez accompli ce soir. L'amie de mon Cousin vivra grâce à vous.
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MessageSujet: Re: Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia]   Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia] EmptyDim 5 Mar 2017 - 17:04
Delcia venait seulement de réaliser tout les efforts qu'elle avait effectuée. Bien au-delà de la stamina classique d'une personne normale, elle avait du effectuer et maintenir une grande performance physique et mentale pendant un long moment, ce qui expliquait le genre de transe dans laquelle elle se trouvait maintenant. Et ce qui explique qu'elle ait ignorée les cris de la blessée et les plaintes de l'homme, dont elle est était sure maintenant, était son amant.

« Dites moi, que lui est il arrivé ? Qui aurait pu lui faire ça, au juste ?
- Venez avec moi. Ma cousine va sûrement vous trouvez quelque chose pour vous changer, vous ne pouvez pas sortir dans la rue ainsi. »

Elle se fit attraper le bras avant de se faire amener en dehors de la chambre. Elle ne réagit pas vraiment, et se laissa faire, regardant avec grande attention son interlocuteur, en attendant une quelconque intervention de sa part qui pourrait nécessiter une réponse.

« Oui, j'ai certainement une robe qui vous ira, nous faisons plus ou moins la même taille. »

Dit une femme, qui semblait être l'hôte de la maison, et qui avait été là pendant une partie de l'opération. Elle sanglotait, et on pouvait largement le remarquer dans sa voix. En tout cas, Delcia appréciait l'offre de ses deux hôtes et renvoya un sourire ainsi qu'un hochement de tête. Elle fut conduite jusqu’à une autre chambre, où l'homme engagea la conversation avec elle.

« Merci de vous être déplacée. Qui doit-on remercier ?
- Mon nom est Delcia Roselda. Mais vous pouvez m'appeler Delcia.
- Je ne saurais guère vous en dire plus. Je l'ai trouvée comme ça. Elle n'a rien voulu me dire de plus. Peut-être qu'il faut qu'elle se repose un peu pour qu'elle raconte à quelqu'un ce qu'elle a vécu. Mon amie Bertha qui l'a examiné m'a dit qu'on lui avait fait des choses. Est-ce qu'elle va s'en sortir ? Est-ce qu'elle va avoir des séquelles ?
- La blessure n'a touché aucun organe vital. Et comme la plaie a été nettoyée et refermée, votre amie ne craint plus rien. Toutefois, il faudra l'aider pendant son long processus de guérison, notamment en la gardant dans un environnement sain et à l’abri du froid, afin d’empêcher la maladie de pénétrer. Elle à besoin de beaucoup de repos, mais mon expertise et mon intuition me disent qu'elle est tirée d'affaire. »

Dit elle avec beaucoup d'assurance. Toutefois, elle espérait qu'elle avait raison, car même si elle avait vu des personnes survivre avec beaucoup plus de maux ou traumas que ce patient, elle avait aussi vu des gens mourir pour moins que ça. Delcia théorisait que chaque être vivant a, au portes de la mort, une limite, une jauge que cet être vivant peut subir avant de s'éteindre. Et que si elle n'est pas atteinte avant les soins, la personne survit, et le cas échéant, le cœur s'arrête, et la personne rend l'âme. Delcia à toujours également pensé que l'arrêt du cœur signifiait la mort, jusqu’à un jour précis où, se servant de techniques étranges qu'elle avait vu, elle avait, sur une personne dont le cœur s'était arrêté subitement, appuyé à reprises régulière sur le thorax de l'homme, et insufflé de l'air dans sa bouche, pour au final .. le voir revivre. Son cœur, qui s'était arrêté, était repartit. Tout le monde avait cru, ce jour là, que Delcia avait performé une résurrection. Et s'était, encore aujourd'hui, son heure la plus glorieuse.
Elle espérait donc que sa patiente n'avait pas atteint sa limite et que elle ne succomberait pas subitement, comme elle avait vu certaine personne le faire dans le passé.

« Puisse les Trois vous avoir en leur sainte garde pour ce que vous avez accompli ce soir. L'amie de mon Cousin vivra grâce à vous.
- Je vous remercie. Je n'ai fait que mon devoir, j'ai juré de protéger la vie de mon prochain, je n'aurais jamais fait moins pour sauver la vie de votre amie. »

Delcia souris amicalement à ses deux interlocuteurs. Elle se sentait bien, parce que, elle venait peut-être de sauver la journée de beaucoup de personne et d'éviter maintes douleurs. C'est pourquoi sa vocation lui plaisait tant, et qu'elle était déterminée à se donner corps et âme pour sauver d'autres personne comme elle l'a fait ce soir.

Suite à quoi on lui donna une nouvelle tenue afin qu'elle puisse se changer. Elle se mit à l'abri des regards afin de se dévêtir de sa tenue maculée de sang, qu'elle emballa dans un baluchon de tissu, lequel était plutôt lourd, et d'enfiler sa nouvelle robe. La robe en question n'était pas modeste, car c'était un très beau vêtement. Il faut dire que la famille paraissait riche, peut-être même noble. Elle se dit à elle même que il aurait été beaucoup plus dur de soigner cette patiente dans les conditions précaires d'un taudis des bas-quartiers. Elle remercia donc les Trois de lui avoir donné la chance de sauver sa patiente pour ce soir.

Toutefois, de part son empathie, elle s'inquiétait pour cet homme et cette femme, car, il était clair que la femme avait été attaquée, et pour une tentative d'assassinat. Elle s'approcha donc de l'homme afin de lui poser une question.

« Cher Barral, ne voudriez vous pas prévenir la milice de cet incident ? Votre amie à tout de même été attaquée. Peut-être qu'elle cours toujours un danger. »
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Barral Trell



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MessageSujet: Re: Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia]   Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia] EmptyMar 7 Mar 2017 - 18:49
- Elle doit vivre.

Répéta le borgne en écho aux paroles de sa cousine. Barral ne se remettrait pas de la perdre si jamais la brune ne s'en remettait pas. C'était le moment de voir si les Trois méritaient encore d'avoir sa confiance. Il ne lui restait plus que ça : l'espoir et la foi. Delcia avait fait tout ce qui était en son pouvoir pour soigner Gisèle.

- Je vous remercie encore ma..., il faillit dire "ma mère" par habitude mais il se souvient que certaines jeunes femmes du clergé n'aimaient pas qu'on les nomme ainsi, Delcia. Je viendrais vous relayer un peu plus tard dans la nuit.

Pour ne pas la laisser seule. Pour être présent au cas où son état empirerait. Parce qu'il voulait être présent à ses côtés comme elle l'avait été depuis toutes ses années. Mais avant il devait se changer pour se sortir de la torpeur qui l'assaillait. Revêtir des habits propres l'aiderait à passer à autre chose, à voir l'avenir du bon côté, ce qui n'était pas le cas en voyant sa chemise maculée du sang de Gisèle.

« Cher Barral, ne voudriez vous pas prévenir la milice de cet incident ? Votre amie à tout de même été attaquée. Peut-être qu'elle cours toujours un danger. »

Les mots de la jeune prêtresse étaient tout à fait logique. Il était évident que Gisèle ne s'était pas poignardée elle-même. Et si cela était le cas d'où sortait toutes les traces de coup qu'elle portait. Non il la connaissait suffisament pour savoir qu'elle n'était pas du genre à s'infliger pareil torture.

- La milice est au courant. Une patrouille est arrivée peu de temps après que je ne l'ai découverte dans la rue. Et si elle court un danger et bien il faudra me passer sur le corps pour que celui qui a fait ça achève son oeuvre. Gisèle sera en sécurité ici le temps de sa guérison.

Pendant ce temps-là, Jimmy était en train de profiter d'un bon repas qui le changeait grandement de son quotidien où souvent il devait se contentait d'un repas pour la journée. il se resservit donc jusqu'à ce que son ventre ne puisse plus rien prendre avant de remercier, il avait l'air d'un petit sauvage mais il avait un grand coeur, et son travail au bordel il y tenait vraiment.

-Mlle Bertha va me gronder si j'rentre pas.

Meme si le borgne lui avait dit que ce n'était pas grave. Les femmes du bordel constituaient sa seule vrai famille. Mais il n'était pas certain que la dame le laisse partir si facilement.


- Aelys, demanda-t-il à sa cousine, aurais-tu une chemise qui m'irait, je ne peux pas rester ainsi. Est-ce que je peux rester ici cette nuit ?
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Aelys De BeauvalCouturière
Aelys De Beauval



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MessageSujet: Re: Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia]   Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia] EmptyDim 12 Mar 2017 - 9:34
Aelys s'assura de donner à Delcia une belle robe, non pas seulement quelque chose qui pourrait lui aller, mais choisissant parmi ses préférées parmi celles qu'elle possédait, la Couturière remis à la Guérisseuse une belle robe d'un bleu un peu sombre, mais qui habillait magnifiquement et donnait un air des plus respectables à celle qui alla l'enfiler à l'abri des regards indiscrets. Une fois reparue, un hochement de tête approbateur se fit voir chez la blonde qui avait encore les yeux rougis par ses larmes, mais sur le visage de laquelle un léger sourire était enfin reparu.

- Cela vous va fort bien Dame Roselda.

L'on aurait pu la prendre pour une noble à la voir ainsi vêtue et cela réchauffa quelque peu le cœur de la fille De Beauval qui laissa Barral engager une nouvelle discussion au sujet de Gisèle qui se reposait dans la chambre à quelques mètres de là. La Milice avait donc été prévenue de cet incident, il n'y avait pas grand espoir de les voir retrouver le coupable, mais qui sait si la justice ne se ferait pas d'elle-même et que l'on en serait point avisé dans les prochains jours ? Tout finissait toujours par se savoir, même dans une cité aussi grande que Marbrume, d'autant plus à présent que les gens vivaient entassés les uns sur les autres. En attendant le petit Jimmy était remonté à leur étage et affirmait qu'on allait le gronder s'il ne rentrait pas. Aelys en fut attendrie malgré elle et acquiesça, demandant à la domestique de faire un baluchon avec un peu de nourriture, puis s'en alla de son côté ramener une tunique propre au Milicien à qui elle s'efforça de sourire avec bon cœur malgré les légers tremblements qui l'agitaient encore.

- Voici qui devrait vous aller Cousin. Jimmy, tend-moi ta main veux-tu, j'ai quelque chose pour toi.

S'accroupissant à hauteur de l'enfant, la jeune femme prit délicatement sa petite mimine et la tourna doucement paume vers le haut, avant d'y glisser une pièce d'argent. Elle lui sourit avec cette tendresse que l'on peut avoir pour les enfants et referma ses doigts autour de l'objet précieux.

- Tu as été un bon garçon, économise bien cet argent surtout, je sais combien les temps sont difficiles. Ceci est ta pièce, rien qu'à toi, d'accord ?

Elle espérait que personne ne la lui prendrait puis, se relevant, pivota vers Delcia à qui elle sourit avec un peu plus d'entrain que précédemment. C'était un fait qui à ce jour n'était pas encore affecté que la Couturière possédait une tendance à l'espoir qui toujours la portait en avant.

- Êtes-vous sûre de n'avoir besoin de rien, Dame Roselda ? Je m'en voudrais si nous vous laissions repartir de la sorte.

Et il était si difficile depuis l'arrivée de la Fange de faire ne serait-ce qu'un bon repas, de manger chaud ou même de subvenir à ses besoin. Aelys était prête à remercier comme il convenait celle qui avait permis de sauver la vie de Gisèle et, par extension, le bonheur de Barral.

Spoiler:
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Gisèle MessonnierProstituée
Gisèle Messonnier



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MessageSujet: Re: Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia]   Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia] EmptySam 29 Avr 2017 - 2:00
Le corps engourdi, Gisèle reprenait à peu ses esprits. Avait-elle vraiment dormi ? Elle n’en avait pas l’impression. Elle se sentait encore terriblement fatiguée. Et la douleur… La douleur était toujours aussi présente, ne respectant aucune trêve. Quelques heures s’étaient écoulées depuis l’opération, et pourtant elle ne sentait aucune amélioration dans son état. Tous ses membres la lançaient, sa gorge était sèche, et son front en feu, malgré les frissons glacés qui la parcouraient. Cette idée de recoudre sa plaie, était-ce vraiment ce qu’un guérisseur compétent faisait ? Elle ne se souvenait même plus de la personne qui était venue à son secours. Était-ce un homme, une femme, jeune ou moins jeune ? Le seul souvenir qui lui restait était celui de la douleur qu’elle avait ressenti lors de l’opération. Tout le reste était confus. Il y avait eu d’autres personnes dans la pièce, du moins c’est ce qu’elle pensait. Barral ne l’aurait pas laissée seule. Barral. Où était-il maintenant ? Était-il retourné chez lui, pensant qu’elle était sortie d’affaire ? Non ce n’était pas son genre. Barral était quelqu’un de trop bon pour laisser une amie dans la détresse, même le temps d’une nuit.

Avec difficultés, Gisèle se força à ouvrir les yeux. La chambre baignait dans l’obscurité, il faisait encore trop sombre dehors pour y voir quelque chose. Il n’y avait pas non plus le moindre bruit. Où se trouvait-elle ? Ce n’était pas la taverne, elle n’avait pas besoin de lumière pour reconnaître sa chambre. Le lit, bien que confortable, ne lui était pas familier. La brune essayait de se remémorer les évènements de cette nuit, mais ses souvenirs étaient flous, confus. Elle ne savait plus comment elle était arrivée ici. Barral était-il au moins vraiment avec elle ? L’avait-elle rêvé ? Une panique incontrôlable la saisit. Et si elle était seule ? Si Barral ne l’avait jamais retrouvée ? Ses membres se mirent à trembler. La pauvre était déboussolée, incapable de discerner le réel de l’irréel dans les pensées qui se bousculaient dans son esprit.

« Barral… Barral… » elle l’appelait, mais sa voix était encore trop faible. Jamais il ne l’entendrait, même à quelques mètres d’elle. Dans un élan de désespoir, Gisèle tenta de se hisser hors de son lit. Bien évidemment, dans son état, l’opération fut loin d’être délicate. Sans même savoir comment, Gisèle se retrouva allongée sur le dos, sur le parquet de la chambre. Par miracle, sa blessure ne s’empira pas : la chute n’ajouterait que quelques bleus supplémentaires sur son corps déjà meurtri. Incapable de bouger, elle regretta soudain son choix. Sans sa couverture, elle se sentait frigorifiée, son corps était victime de tremblements incontrôlables. Pourtant, il fallait qu’elle trouve Barral, elle ne pouvait pas rester seule, pas maintenant. Elle avait besoin de le sentir près d’elle, de savoir qu’il ne la quitterait pas. « Barral… Barral… » Inlassable, Gisèle continuait d’appeler son ami de sa voix faible et tremblante. Malgré les sanglots qu’elle ne pouvait plus contrôler, elle continuait de l’appeler : « Barral… Barral… » Il fallait qu’il vienne, il fallait qu’il soit là, elle ne supportait plus la solitude. Elle avait besoin de quelqu’un, maintenant plus que jamais. Elle avait besoin de lui.
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Barral Trell



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MessageSujet: Re: Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia]   Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia] EmptyDim 30 Avr 2017 - 19:19
Jimmy regarda Aelys lui tendre une pièce. Il sourit et ne se fit pas prier pour la prendre et la faire disparaître dans une de ses poches.

- T'inquiète pas pour moi m'dame, j'suis assez grand pour me défendre.

Et pour lui prouver qu'il ne mentait pas il leva son petit bras musclé. La rue ne faisait pas de cadeau, il y trainait depuis des années maintenant, et il en était parfaitement conscient. Mais son petit travail au bordel le rendrait fier. De temps en temps Bertha lui donnait une pièce,
bien que ce n'était pas systématique, mais il avait au moins l'assurance de pouvoir partager un repas.

- Merci pour le repas c'était très bon.

Lança-t-il le regard espiègle. Il en avait d'ailleurs un peu mal au bide. Puis il regarda la prêtresse.

- Je t'raccompagne si tu veux prêtresse.

Barral prit la tunique que sa cousine lui tendait prenant soin de ne pas la salir à son tour. Il salua sa cousine et la prêtresse espérant qu'elle regagne le temple saine et sauve avant de laisser traîner longuement son regard sur la porte de la chambre où se trouvait Gisèle. Il s'obligea à se rendre dans la chambre qu'il occupait quand il venait chez sa cousine. Toujours la même pièce. Le même petit rituel. Il déposa la tunique propre sur le dossier de la chaise et ouvrit le tiroir de la petite commode dans lequel se trouvait une chemise de nuit.

Il s'obligea à s'allonger dans ce lit à l'édredon moelleux mais le sommeil le fuyait. Comment pourrait-il arriver à fermer l’œil sachant que Gisèle se trouvait dans la même demeure que lui blessée ? C'était impossible. Dès qu'il avait les paupières clauses il revoyait les images de la brune ensanglantée défiler devant ses yeux. C'était insupportable et incompréhensible qu'il y soit si sensible. Pourquoi son cœur avait tendance à vouloir s'échapper de sa poitrine? La petite voix dans sa tête lui disait qu'il savait pourquoi. Gondemar le lui avait dit aussi. Il se tourna sur le flanc regardant la petite statuette à effigie des trois qui était sur la table de chevet. Il leur demanda de la protéger.

Le brun avait tout de même besoin de dormir. Sa journée avait été interminable d'autant si on y ajoutait l'énergie employée pour ramener Gisèle ici. L'épuisement finit par avoir raison de lui et il sombra dans un profond sommeil pour une longue nuit. Du moins c'était l'impression qu'il en avait jusqu'à ce qu'il décèle des bruits anormaux dans la maison. Gisèle !!!!!!!!
Son cœur loupa un battement en pensant que quelque chose lui était arrivé, occultant tout autre cause de remue-ménage inhabituelle pour cette heure. Il attrapa son cache-oeil et quitta la chambre à toute jambe sans prendre la peine de s'habiller plus que ça. Un voleur l'aurait trouvé en chemise de nuit, pieds nus, les cheveux en bataille.


- Qu'est-ce qui se passe ?

Murmura-t-il la voix encore ensommeillée.
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Aelys De Beauval



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MessageSujet: Re: Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia]   Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia] EmptyDim 14 Mai 2017 - 11:07
Aelys avait sourit face à cet enfant qui faisait le fort et qui brandissait son petit bras musclé comme s'il s'était agit de celui d'un bûcheron. Elle n'avait rien voulu dire, consciente des difficultés de la vie dans la rue, puis le laissa raccompagner la prêtresse tandis que tout un chacun allait se coucher pour essayer de dormir, non sans que la nuit ne soit agitée de sombres rêves. La jeune femme pour sa part vit celui pour qui son cœur battait, le visage couvert de sang et la voix, lointaine et épuisée, qui l'appelait encore et encore, sa grande main qui se tendait vers elle, avant qu'un hurlement de fangeux n'envahisse ses oreilles et qu'elle ne se réveille en sursaut. Le coeur battant à tout rompre, le front et les tempes en sueur et le souffle court, elle fouilla du regard la pièce plongée dans la pénombre, craignant de voir surgir le spectre de Eadwin ou un monstre qui rôdait normalement hors des murs de la cité. Déglutissant, la jeune femme se leva et alluma une bougie, quittant d'un pas tremblant l'abri de sa chambre pour se diriger vers celle où se reposait Gisèle, s'inquiétant de son état après un tel cauchemar. Elle n'avait pas fait dix pas qu'elle croisa son Cousin, pieds nus en chemise de nuit et avec le même air hagard qu'elle, à n'en point douter.

- Barral ? Tu ne dors pas ?

Le tutoiement lui avait échappé, mais il n'y avait personne après tout pour les écouter et elle songea que ce n'était pas si grave.

- Il n'y a rien, je voulais juste... aller voir ta bien-aimée, si elle avait besoin de quelque chose.

Une demi-vérité qui n'était pas bien grave à dire, aussi firent-ils la fin du chemin ensemble, la Couturière guidant le Milicien jusqu'à la porte de la chambre d'où l'on entendit provenir de faibles appels de la part de Gisèle. Pénétrant un peu rapidement à l'intérieur, les cousins s'approchèrent du lit et Aelys laissa le soin à Barral d'être celui qui se placerait à son chevet, allant allumer les lampes qui se trouvaient dans la pièce afin d'y voir un peu mieux. N'osant plus vraiment s'approcher, la blonde demeura un peu en retrait afin de ne pas s'immiscer dans ces "retrouvailles" particulières.
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