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 Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia]

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Barral TrellMilicien
Barral Trell



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MessageSujet: Re: Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia]   Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia] - Page 2 EmptyMar 16 Mai 2017 - 17:21
Une mince lueur provenant d'une bougie tenue à bout de main s'avança vers lui, projetant son éclat jaunâtre sur les murs du couloir, et révélant par la même occasion la silhouette de sa cousine. Avait-elle entendu elle aussi le même bruit que lui ? Barral ne saurait dire. Après tout il avait encore beaucoup de chose à apprendre sur sa cousine même s'il s'était senti très proche de la jeune femme dès leur première rencontre. Il ne releva même pas le tutoiement.

- J'ai entendu un bruit bizarre...ça m'a réveillé.

Et puis, oui, il devait le reconnaître : savoir que Gisèle était tout près de lui, convalescente, occupait une bonne partie de son esprit. Si la prêtresse ne l'avait pas assuré qu'elle avait besoin de repos il serait resté à son chevet poussé par une force qu'il ne connaissait pas. Quand Aelys la qualifia de sa "bien-aimée" il réagit pour la corriger.

- Mon amie convalescente...

Murmura-t-il bien faiblement pour la convaincre réellement. Au moins à présent sa visite ne passerait pas comme indécente puisqu'il était accompagné. En entrant dans la chambre, la première chose qui le frappa fut le lit vide de la malade. Il sentit une pointe d'angoisse faire son apparition. Et puis il entendit les gémissements à peine audible bien incapable de discerner les mots prononcés. Mais c'était bien un appel à l'aide. Son cœur fit un bond dans sa poitrine lui rappelant son existence, le brun se précipita de l'autre côté du lit, le visage inquiet de ce qu'il allait découvrir.

C'était donc ça ! Il se sentit un peu bête en réalisant que c'était son nom qu'elle murmurait en boucle dans une longue litanie sans fine. Il aurait du le savoir. La laisser seule dans cette chambre inconnue avait du la faire paniquer à son réveil. Il s'accroupit.

- Je suis là...mais n'importe qui pouvait lui dire ça alors il ajouta : ton choupinet est là à tes côtés.

Il se moquait bien de ce que pourrait penser sa cousine, d'ailleurs il avait quasiment oublier sa présence dans la pièce. Plus rien ne comptait que Gisèle. Il la souleva délicatement, comme si elle ne pesait rien, et la déposa dans son lit. Mais il ne pouvait se résoudre à la laisser à nouveau. Sa main lui avait paru si froide qu'il ne put la lâcher. Il se mit à la bercer doucement contre lui s’asseyant au bord du lit. Ce n'était pas vraiment le moment idéal pour exprimer ce qu'il ressentait. Les mots se bousculaient dans sa tête. En l'espace de quelques heures cela faisait la seconde fois que son cœur lui donnait l'impression de vouloir sortir de sa poitrine. Et c'était tout sauf normal. Il ne pourrait nier longtemps qu'elle était son avenir.

-Je suis là murmura-t-il encore, n'aie pas peur tu n'es pas seule je suis là, je.....tu as toujours été là pour moi. La seule a bien vouloir me tendre la main, à m'accepter sans vraiment me juger. Je l'ai senti la première fois qu'on s'est rencontré, oh je sais ce que tu vas dire je n'étais qu'un gamin, mais ton regard était sincère, ce n'est pas une façade. J'ai appris à te connaitre, à découvrir la merveilleuse personne qui se cachait derrière le comptoir de cette taverne. Et j'ai mal de te voir ainsi. Qui peut vouloir te faire autant de mal à quelqu'un comme toi ? Toi qui est si gentille, si douce, si attentionné envers les autres.

Un flot ininterrompu de parole franchit ses lèvres sans qu'il puisse se retenir. Il ignorait si elle l'entendait mais il avait besoin de parler maintenant. Que sa sorte maintenant. Mais ça n'avait ni queue ni tête.

- Tu n'es plus seule Gisèle. Je suis là. Je serais toujours là pour toi.

Tant pis si sa cousine était témoin de cette déclaration désordonnée et maladroite.

-Aide-moi Aelys.

Il dut se résoudre à lâche la main de Gisèle pour déplacer le lit le long du mur pour faire en sorte qu'un côté soit contre le mur et ainsi l'empêcher de tomber à nouveau. Tant pis si le bruit réveillait toute la maisonnée. C'était le dernier de ses soucis tout ce qui comptait c'était Gisèle et rien d'autre. Une fois fait il se rassit au bord du lit et reprenant sa main dans la sienne il la regarda.

- J'ai peur Aelys.

Peur de s'aventurer dans une voie où il avait terriblement souffert par le passé.

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Gisèle MessonnierProstituée
Gisèle Messonnier



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MessageSujet: Re: Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia]   Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia] - Page 2 EmptyVen 9 Juin 2017 - 23:12
Elle sentit ses bras entourer son corps, la soulevant avec attention et la reposant délicatement sur le moelleux matelas. Gisèle se sentit soudain plus calme. Il était à ses côtés, elle n’était plus seule. A son grand soulagement, il resta près d’elle, la berçant avec tendresse, ne lâchant plus sa main pourtant moite et tremblante. Il était là. Elle pouvait voir son visage, éclairé par la faible lumière d’une bougie. Ses yeux larmoyants ne pouvaient quitter les siens. Malgré la souffrance et la fièvre, Gisèle sourit. Ses traits tordus par la douleur semblaient désormais apaisés, grâce à la présence de Barral.

« Je suis là » répétait-il, réalisant qu’en cet instant, ces mots étaient ceux qu’elle avait besoin d’entendre. Gisèle s’efforçait de se concentrer sur ce qu’il lui disait. Les mots se bousculaient dans son esprit, peinant à saisir leur sens. Elle était encore trop confuse pour vraiment comprendre ce qu’il était en train de lui avouer, mais la lueur qu’elle pouvait apercevoir dans ses yeux la laissait penser qu’il se passait quelque chose dans le cœur de Barral. Elle le connaissait depuis maintenant dix ans, mais c’était la première fois qu’elle voyait ce regard. Ce n’était pas celui qu’il avait le soir de leur première fois, un regard qui exprimait son désir mais brouillé par l’alcool. Cette nuit, il la regardait comme un homme amoureux. Ses paroles, bien que désordonnées, étaient sincères.

Gisèle aurait aimé que ce moment soit différent, qu’elle ne soit pas dans cet état, incapable de prononcer le moindre mot. Elle avait tant de choses à lui dire, maintenant plus que jamais, mais elle n’en trouva pas la force. La fatigue et la douleur ne le lui permit pas. Elle se contentait de l’observer, ses yeux exprimant ce qu’elle ne pouvait dire. Pour elle, il était maintenant évident que Barral était son avenir. Elle ne pouvait imaginer une vie sans lui. Jamais elle n’aurait cru pouvoir aimer un homme avec tant de force, elle qui avait pourtant vécu tant d’expériences malheureuses à cause de ce sexe. Son enfance avait été teintée par le comportement volage et irresponsable de son père, son cœur brisé par le rejet de ses frères, et sa vie ravagée par la prostitution. Mais Barral n’avait rien à voir avec son père, ses frères, ses clients. Il était là pour elle, réellement. Tout était soudainement devenu évident : il avait toujours été là pour elle, et il le serait toujours. Aucun obstacle ne saurait détruire leur complicité, leur fidélité. En cet instant, Gisèle se permit de sourire, tandis que Barral lui promettait d’être à ses côtés pour l’éternité. Touchée par cette promesse, des larmes coulèrent le long de ses joues.

« Merci, » murmura-t-elle faiblement.

Barral relâcha sa main un court instant, afin de pousser le lit contre le mur et ainsi limiter les risques de chute, puis se rassit près d’elle, l’observant avec une certaine inquiétude. Gisèle peinait à rester éveillée. Elle serrait faiblement la main de l’homme qu’elle aimait, dans l’espoir que celui-ci comprenne qu’elle ne voulait pas qu’il la laisse seule cette nuit. Même si la douleur était toujours présente, la blessée arborait une expression plus sereine, comme soulagée d’un poids qui la pesait depuis trop longtemps. Elle ne mit pas longtemps à se laisser aller à un sommeil paisible.
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Aelys De BeauvalCouturière
Aelys De Beauval



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MessageSujet: Re: Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia]   Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia] - Page 2 EmptySam 17 Juin 2017 - 9:24
La pauvre Gisèle souffrait de son état et la chute n'avait pas du aider en ce sens, cependant Barral était là, tel un chevalier servant, la prenant délicatement dans ses bras pour la déposer sur le lit et s'assurer qu'elle ne souffrait pas davantage. Les mots employés, quand bien même il y eut un surnom un peu chou les précédant, étaient d'une sincérité telle que Aelys songea à s'éclipser pour ne pas les déranger, cependant d'une part elle tenait la chandelle -au propre comme au figure- et d'autre part elle était bien trop émue par ce qui se passait pour penser à ne serait-ce que briser cet instant suspendu dans le temps en faisant le moindre mouvement. Son cher Cousin était amoureux, éprit d'une femme d'une beauté certaine et sans doute d'un caractère des plus tendres. Il l'aimait si fort qu'il lui déclarait sa flamme en plein milieu de la nuit, sur son lit de blessée, serrant sa main comme s'il eut craint qu'elle eu pu disparaitre sous ses yeux, s'évaporer dans l'air à tout jamais. Sa déclaration était si sincère, si belle, que la Couturière en fut émue aux larmes et du les essuyer prestement afin que personne ne les surprenne. Le visage de la brune exprimait la même affection pour Barral et voir deux êtres se rejoindre finalement en un amour partagé était quelque chose qui réchauffait le cœur de celle dont les pensées se tournèrent brièvement vers son chevalier, loin là-bas en train de combattre la Fange. Allait-il bien ? Était-il sauf ?

-Aide-moi Aelys.

Revenant à la réalité de ce moment, la jeune femme déposa la bougie pour l'aider à pousser le lit contre le mur, notant mentalement cette astuce fort bien trouvée, puis songea qu'il était sans doute temps pour elle de s'éclipser, de laisser un peu seuls ces deux êtres qui s'aimaient.

- J'ai peur Aelys.

- Elle guérira, Cousin.

Mais la jeune femme su que ce n'était pas tout à fait ce dont il était question à cet instant précis, pas quand elle vit le regard que lui porta son parent et qui suffisait à trahir toute l'angoisse qui était la sienne. Et alors que Gisèle, rassurée par la présence de Barral, sombrait dans un sommeil qui serait sans doute plus paisible, la blonde s'assit avec précaution près du jeune homme et lui offrit un tendre sourire.

- Vous avez trouvé une personne unique Cousin, une personne qui a su à force de patience, dix ans durant, Par les Trois, dix ans ! Songea la jeune femme. vous attendre et prendre soin de vous. Vous l'aimez, c'est l'évidence même, et je crois qu'elle vous aime aussi.

Ses yeux verts se portèrent sur celle qui dormait enfin d'un sommeil amplement mérité et, on pouvait l'espérer, réparateur.

- L'on ne regarde pas un homme de la sorte sans éprouver une forte et sincère émotion, croyez-moi.

Reportant son attention sur Barral, sa fine main vint se poser sur son bras en un geste qui se voulait à la fois apaisant et réconfortant, son sourire éclairant son visage d'une certitude dont on aurait pas pu douter.

- La vie est si courte Cousin, si courte... Vous venez de manquer de la perdre et notre monde est plein de dangers. Laisserez-vous donc la peur prendre le dessus ? Ou bien écouterez-vous ce cœur qui bat la chamade dans votre poitrine ? Car je suis sûre que vous l'aimez autant que j'aime mon Eadwin, aussi je vous le dit il ne faut plus hésiter. Aimez, aimez à perdre la raison, à en oublier le qu'en dira-t-on et le regard des autres. Protégez-la, aimez-la, aimez-vous et soyez heureux, car c'est ce que vous méritez.

Elle était émue par ses propres paroles, songeant qu'effectivement la vie filait bien trop vite pour qu'on laisse l'hésitation et la peur nous entraver plus que de raison. Il n'y avait nul besoin de preuves quand on les voyaient tous deux ensemble, d'un regard l'on savait qu'ils étaient fait l'un pour l'autre et que cet amour couvait déjà depuis bien trop longtemps. Se levant du bord du lit, Aelys lissa d'un geste sa te nue de nuit, puis se pencha pour déposer un baiser sur le front du Milicien, lui offrant un doux sourire.

- Soyez heureux Barral, mon cher Cousin, car je suis sûre que c'est ce que les Trois veulent aussi.

Puis elle passa une main sur le front de Gisèle endormie, souriant doucement avant de se diriger vers la porte de la chambre, désireuse à la fois de les laisser ensemble et de retourner se coucher. Demain dès tôt le matin il faudrait changer les bandages de la blessée, s'assurer qu'on lui prépare de quoi reprendre des forces et s'occuper également de l'amoureux qui ne manquera pas d'être épuisé par une nuit de veille.

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Barral TrellMilicien
Barral Trell



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MessageSujet: Re: Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia]   Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia] - Page 2 EmptyMer 26 Juil 2017 - 16:47
Voir le visage de Gisèle se détendre et afficher un petit sourire le rassura un peu. Il était là pour elle à présent. Et il ne retournerait pas dormir dans sa chambre. Non. Il comptait bien restait ici pour veiller sur elle comme elle l'avait fait à de nombreuses reprises par le passé. Il lui devait bien ça.

Sa "précieuse" cousine avait très bien compris la raison de sa peur. La blessure de Gisèle maintenant que la prêtresse l'avait nettoyée et bandée l'inquiétait moins, il savait qu'elle aurait besoin d'un peu de repos pour s'en remettre, et c'était tout à fait normal, ce qui le préoccupait plus c'était ce qu'il venait de déclarer à demi mots et maladroitement.

Aelys tentait de le rassurer, comme elle le pouvait, comme il l'avait fait également lorsqu'elle avait voulu rendre visite à son cher chevalier. Elle avait raison. Mais l'ennemi à combattre était bien coriace. Ce n'était pas quelqu'un d'autre, ou même Gisèle, non, l'ennemi en question c'était lui-même. Et c'était une tout autre histoire que de remporter la bataille face à ses propres démons.

Barral n'avait pas lâcher la main de Gisèle. Et il ne comptait pas le faire. Il entendait les paroles de sa cousine. Il avait fini par lui raconter toutes ses années avec la brune. Comment il l'avait rencontré et puis ses visites amicales. Et il s'aperçut qu'il parlait d'elle avec une ferveur qu'il n'avait jamais soupçonné jusque là.


- Je sais Aelys, ça fait long, mais je ne la voyais pas de cette façon au début ... c'était même impensable pour moi...mais tu as raison. J'ai bien eu le courage de me dresser contre la fange ,je vais bien arrivé à vaincre cette crainte là puisque le problème vient de moi.

Uniquement de lui. Il en était conscient. Comme il était conscient que Gisèle méritait largement qu'il lui accorde une chance. Cela faisait des semaines qu'elle le torturait dans ses pensées.Il se sentait également coupable. Parce que s'il s'était décidé plus tôt rien de tout ça ne serait arrivé. Il devrait vivre avec. Comme il n'était pas du genre à faire deux fois la même erreur...Barral apprécia le geste de sa cousine.

- Merci cousine.

Il se rendait compte de la chance qu'il avait de ne plus être seul comme il l'avait toujours cru. Aelys, ses parents, ce père qu'il avait du mal à cerner, et puis ses camarades de la milice dont une certaine rousse. Après l'avoir raccompagner à la porte de la chambre en lui souhaitant la bonne nuit, pour ce qu'il en restait, il retourna s'asseoir sur le bord du lit.

C'était la première fois qu'il se retrouvait seul avec Gisèle ailleurs qu'à la taverne. Il l'observait dormir : elle semblait si calme, si apaisé. Plus il la regardait, plus il se demandait qui avait osé s'en prendre à elle.


- Ça doit te paraître étrange ce que j'ai pu dire tout à l'heure, mais...je ne peux plus faire semblant d'être juste un ami. Sais-tu que tu peuples mes songes depuis quelques temps ? Il voulait la faire rire si elle l'entendait mais il en doutait. J'avais l'intention de t'inviter aux festivités qui arrivent. Tu sais comme j'apprécie la déesse.

Au début il avait cru simplement que c'était à cause de sa déclaration qu'il trouvait que sa main était froide dans les siennes, mais non, à l'évidence elle avait bien froid. Et il ne savait pas quoi faire pour y remédier, il ne voulait pas à nouveau déranger sa cousine, il était assez grand pour trouver une solution lui-même.

- Mais tu trembles ...!

Une couverture. C'était une couverture qu'il lui fallait. Il se leva et fouilla l'armoire. Il y en avait juste une, en prévision des nuits d'hiver, qu'il étala sur elle. Mais visiblement ce ne suffisait pas à la réchauffer. Lachant un soupire, et prenant sur lui il ne voyait qu'une seule chose à faire.
Lui faire profiter de sa propre chaleur. Ce n'était pourtant pas bien compliqué. Il suffisait de s'allonger contre elle et de rabattre la converture sur lui. Il l'avait déjà fait en mission quand il était obligé de dormir n'importe où. Mais là c'était différent. C'était Gisèle. C'était une femme. Une femme qui ne le laissait plus indifférent. Il finit par somnoler, raide comme un piquet, à cause de la fatigue.
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Gisèle MessonnierProstituée
Gisèle Messonnier



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MessageSujet: Re: Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia]   Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia] - Page 2 EmptySam 30 Sep 2017 - 0:13
Gisèle s’était rapidement laissée gagner par le sommeil, si bien qu’elle n’entendit pas les quelques mots qu’il lui adressa. Elle ne l’entendit pas lui avouer qu’être un simple ami ne lui suffisait plus, alors qu’elle-même tentait de dissimuler ses propres sentiments depuis plusieurs mois déjà, peut-être même plusieurs années. La limite entre amour et amitié était devenue assez floue : il était difficile d’estimer à partir de quel instant elle avait commencé à développer des sentiments amoureux pour Barral. Au cours des années, elle s’était habituée à ses visites, et il était devenu une part importante de sa vie. Cela faisait bien longtemps qu’elle était amoureuse de lui, mais il fallut attendre un certain soir de février pour qu’enfin elle réalise l’ampleur de ses sentiments. Elle ne l’entendit pas non plus ajouter qu’il pensait à elle, souvent. Elle-même était dans le même cas. Ces derniers mois, son esprit oscillait entre doutes et certitudes. Certains jours, elle était certaine que ses sentiments étaient partagés, tandis que d’autres elle doutait qu’il réussisse à passer au-delà de son dégoût pour la gente féminine. La seule chose qu’elle pouvait affirmer était qu’elle n’avait jamais aimé un homme comme elle aimait Barral. Elle ne pouvait imaginer faire sa vie avec autre que lui. Enfin, elle ne l’entendit pas mentionner les festivités en l’honneur de la déesse Anür. Les Jeux d’Eté étaient à mille lieues de son esprit en cet instant. Elle qui adorait cette période de l’année, elle ne réalisait pas encore qu’elle ne pourrait les célébrer. Le port était tellement vivant pendant les jeux, les gens riaient, buvaient et dansaient sous les banderoles aux couleurs de la déesse. Gisèle serait loin de tout cela cette année.

Barral prit place près de Gisèle, toujours profondément endormie. Les mouvements du matelas ne dérangèrent pas son sommeil, mais la chaleur qu’apportait le corps du milicien la fit réagir : inconsciemment, elle se rapprocha de lui, de cette chaleur dont elle avait cruellement besoin. Dormant paisiblement, elle ne pensait pas encore à la gêne que Barral pouvait ressentir face à une telle proximité.


Lentement, Gisèle ouvrit les yeux. Le soleil n’était pas encore levé, mais l’obscurité commençait déjà à se dissiper. Dans une heure il ferait jour. Il fallut un certain moment à la brune pour se remémorer les événements de cette dernière nuit. La douleur était toujours présente, se faisant parfois plus intense, mais elle s’y était habituée. Ce n’était de toute façon pas ce qui la préoccupait le plus. Barral était allongé près d’elle, encore endormi, raide comme un piquet. Cette proximité entre eux était inhabituelle : souvent lorsqu’ils dormaient dans le même lit, ils respectaient une certaine distance entre leurs deux corps. Avec délicatesse (à la fois pour ne pas réveiller son ami, mais également pour ne pas empirer la douleur que lui causait sa blessure), Gisèle s’éloigna de son ami, de peur que tant de proximité le mette mal à l’aise. Elle ne put cependant détacher ses yeux de son visage, dont les traits devenaient plus clair au fur et à mesure que le jour se levait. Des bribes lui revenaient. Certains mots, certaines expressions. Que faire lorsqu’il se réveillerait ? Il l’aimait, elle en était sûre désormais, mais elle craignait qu’il revienne sur ses mots, elle craignait qu’il pense que tout cela n’était qu’une erreur, des mots insignifiants prononcés sous le coup de l’émotion.

Gisèle ferma les yeux, essayant de faire le vide dans son esprit. Elle ne pouvait laisser ses doutes prendre le dessus, pas en cet instant. Elle tentait d’ignorer le froid qui parcourait ses entrailles, d’ignorer les souvenirs déplaisants qui recommençaient à faire surface. La présence de Barral lui apportait un certain réconfort, mais ce n’était pas suffisant pour effacer ces derniers jours de sa mémoire. Son tortionnaire n’était plus là, et pourtant elle était toujours autant terrifiée. Elle revivait encore chaque seconde passée en sa présence, et elle sentait les larmes couler sur ses joues. Jusqu’au moment où un grondement (probablement capable de réveiller toute la maisonnée !) provenant de son estomac se fit entendre, la tirant de ses pensées. Elle n’avait pas mangé depuis un bon moment, et par les trois, qu’elle avait faim !
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Barral TrellMilicien
Barral Trell



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MessageSujet: Re: Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia]   Quand le cœur flanche[PV Gisèle - Aelys - Delcia] - Page 2 EmptyDim 15 Oct 2017 - 17:03
Le matin arriva bien trop vite à son gout. Tous les muscles de son corps protestaient de l'inconfort de la nuit. Pourtant le matelas était moelleux. Mais Barral s'était obligé à rester immobile contre Gisèle pour lui apporter sa chaleur malgré la gène de cette proximité corporelle parce qu'il le fallait. C'était d'autant plus difficile sachant les révélations qu'il lui avait faites.
Un peu comme si le fait de prononcer ses mots lui avait permis à lui aussi d'accepter de voir les choses en face. Et encore plus parce qu'il ne dormait qu'en chemise de nuit...

Il l'aimait.

A partir de quand ? Il ne saurait le dire. Le rapprochement s'était opéré lentement. Ces derniers temps, depuis son entrée dans la milice, il avait tout même fait preuve d'un peu d'audace en restant un peu plus longtemps proche d'elle. Inconsciemment il s'était battu contre lui-même.
Oublier cette aguicheuse, le mal causé, le dégoût profond qui avait suivi et sa déviance... A présent c'était Gisèle son avenir, sa raison de vivre, il devrait lui expliquer tout ça, même sans doute l'assurer de ses sentiments.

Le brun s'étira comme un chat constatant que son amie ne se trouvait plus à ses côtés. Elle ne pouvait de toute façon pas être bien loin puisqu'il occupait le bord du lit et que donc il fallait qu'il se lève pour qu'elle puisse se lever. Il tourna la tête vers le mur pour l'observer. Elle semblait si apaisée à présent. Il la regardait sans détour, sans mettre un masque sur son visage pour cacher ses sentiments, il se surprit même à tendre la main pour effleurer sa joue du bout des doigts. Main qu'il ramena bien vite contre lui en entendant le puissant grondement d'un estomac affamé. Pourtant cela ne le fit pas sourire. Pas cette fois. Il avait senti sur sa peau ses larmes. Il ne comprenait pas. Avait-elle mal encore ?


- Gisèle, qu'est-ce que tu as ?

Il avait parlé tout bas parce qu'il ne voulait pas réveiller toute la maisonnée. Il attendrait qu'elle lui réponde pour descendre aux cuisines chercher de quoi manger. Une fois de plus quand il s'agissait de Gisèle, il se mettait à agir sans réellement réfléchir à la situation. Penché le visage au dessus du sien il attendait qu'elle lui réponde le visage inquiet .


- Parle-moi, dis quelque chose, je suis là.
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