Une simple mission d'escorte... ? [TERMINE]

Aux dires de la noble madame Caldéran qui se disait prête à coopérer, le milicien, armé d'une plume d'oie dont la pointe était noircie par l'encre visqueuse, nota sur une feuille jaunie les témoignages de son hôte, notamment le nom et le type de relation de chacune des personnes qu'elle avait cité, allant de ce fantôme du passé répondant au nom de Julian jusqu'à ses rapports avec le comte de Rougelac, sans oublier le nom de celui qu'elle avait passé à tabac dans un accès de colère.

"Je serais vous, je garderai mes distances avec cet Antonin. Il n'est pas improbable qu'il vous cherche noise dans un futur proche. La vengeance est un plât qui se mange froid... Je m'en irai l'interroger et l'intimerai de ne pas vous approcher, mais pour cela vous devrez faire profil bas. Vous pouvez aussi prévenir votre ami le Comte de Rougelac que je le convoquerai. Merci pour votre diligence, je vous congédie de ce pas, ayant d'autres chats à fouetter. Que la trinité vous garde."

Il gardait ce même air neutre et froid envers Madame de Caldéran, bien que la politesse et la sincérité dans ses propos étaient de mise. Être un homme au service du peuple ne signifiait pas être mielleux envers les gens ; Dreit se limitait simplement à une attitude cordiale qui ne trahissait ni mépris, ni animosité. Ainsi, il glissa son brouillon dans le dossier qu'il avait emprunté aux archives, le glissa sous son coude et se dirigea vers la sortie de la cabine treize.

"Raccompagnez Madame Aalicia Caldéran jusqu'à la sortie de la caserne." demanda-t-il au milicien qui était resté posté à la porte.

Ce dernier, bien qu'au fait du rang de Dreit qui était similaire au sien, acquiesça, probablement pour ne pas s'attirer d'ennuis de la part de son collègue et que parce qu'il s'agissait somme toute de la meilleure chose à faire sur le moment. Il attendit madame Caldéran, les bras croisés, sans faire d'histoire.

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Aalicia a un petit claquement de langue, agacée quand Dreit lui dire de garder ses distances avec Antonin. Non sérieusement, il a bien vu que ce n’est pas elle qui est allé le chercher, puis il n’avait eu que ce qu’il méritait, elle ne laissera personne dire quoi que ce soit de mal sur son Victor

- Et donc, de ce que je comprends, je dois me retenir d’aller aider mes employés parce qu’un pécore a décidé de me les briser… super, cette journée se passe vraiment de mieux en mieux… J’aurais mieux fait de ne pas me lever ce matin…

Elle se pince l’arête du nez, geste qu’elle fait quand elle essaye de ne pas s’énerver, parce que là pour le coup, elle est de nouveau énervée alors qu’elle avait réussis à être calmée Elle le fait surtout pour pas s’énerver sur Dreit, c’est pas son défouloir verbal non plus et autant ne pas aggraver la situation, vu qu’elle est encore pas loin de cachots

- Que la Trinité vous garde, Dreit…

Le ton de la veuve est las, simplement las, elle sait que la journée est loin d’être finie et elle anticipe déjà les crasses qui pourront lui tomber dessus alors qu’elle rejoint le garde qui la raccompagne à la sortie.

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