Barral TrellMilicien
| Sujet: Re: L'amour est sans patience, disent-ils [Barral] Sam 22 Juil 2017 - 19:54 | | | Quand Gisèle déplaça son pion sur leur plateau de fortune Barral s'aperçut immédiatement qu'elle n'avait pas joué son meilleur coup lui laissant même l’opportunité de reprendre un petit avantage dans la partie. Ce qui était assez rare.
- Oh! non ne dit pas ça. Tu sais très bien que je ne viendrais pas si je ne trouvais pas un peu de tranquilité ici. C'est différent c'est tout.
A son tour il déplaça son pion avec la ferme intention de conclure la partie.
- Et puis il faut bien que le vieux crie un peu sur quelqu'un d'autre de temps en temps !
Depuis le premier jour, le Claudin n'avait jamais pu le supporter. D'autant plus quand ses visites s'étaient faites plus fréquentes. S'il payait ses verres au comptoir, en revanche il n'avait pas toujours les moyens de s'offrir la meilleur fille. Et puis pourquoi payer alors qu'il ne consommait pas ? Parfois le vieux le coinçait et l'obligeait à payer. Parfois il attendait simplement que tout le monde dorme pour venir frapper à la porte extérieur.
- Tu te souviens le nombre de fois où il m'a coursé son balais à la main...
Puis sa situation s'était stabilisée, et s'il avait continué ses rendez-vous avec la brune c'était surtout pour discuter , et moins comme au début pour y trouver une oreille attentive et du réconfort, même s'il appréciait sa compagnie. Le borgne afficha un petit sourire en l'entendant dire qu'elle apprécierait une expédition en mer. Il devait cependant la mettre en garde.
- J'espère que tu n'auras pas mal au cœur. Cela arrive parfois lorsqu'on monte pour la première fois sur une embarcation.
La brune occupait une place importante dans sa vie, même s'il restait aveugle à l'appel de la chair, il savait que les jours à venir seraient éprouvants pour lui. Il ne pourrait surement pas revenir la voir avant un petit moment ne sachant pas trop à quoi s'attendre à la caserne. A son tour il quitta le lit pour regarder loin vers la mer.
- Le matin c'est bien aussi, quand la cité est encore à moitié endormie, puis baissant la voix, parce que d'habitude il ne prenait pas vraiment la peine de lui demander, mais là c'était sans doute la dernière fois avant longtemps, est-ce que je peux rester ce soir ? |
|