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 [Terminé] Mariage surprise (Constance, Athanasie)

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Theodren Hilaire
Theodren Hilaire



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MessageSujet: [Terminé] Mariage surprise (Constance, Athanasie)   [Terminé] Mariage surprise (Constance, Athanasie) EmptyVen 23 Nov 2018 - 16:08
16 décembre 1165

Les mariages, d'ordinaire, sont l'occasion d'une grande fête. Les futurs époux prévoient une date longtemps à l'avance, et s'ils en ont les moyens recrutent traiteurs et bardes pour l'après-cérémonie. Les amis, les proches et la famille apportent leur touche personnelle pour aider le jeune couple et c'est ce qui a été fait le 21 novembre. Les deux futurs époux sont orphelins, mais la fonction de la mariée, Prêtresse au Temple et les amitiés qu'ils ont nouées au fil des années leur ont permis de se voir offrir le repas, les tenues et les alliances. Et le mariage aurait été une réussite... si la mariée était venue. Officiellement, elle a été retenue par ses missions dans le domaine des Ventfroid. Dans les faits, et même si presque tout le monde l'ignore, elle a été victime d'une consœur jalouse qui pour la détruire lui a fait croire au décès de son futur époux.

Frappés par le deuil, elle de son fiancé, lui de ses illusions déçues, nos amoureux ne se sont retrouvés par hasard que le 15 décembre, lors d'un soin difficile concernant une amie du couple, Héloise, une femme à la quarantaine pétillante.Et en découvrant qu'ils avaient été victime d'un acte de malveillance, Theodren a pris la décision. Il épousera Constance le lendemain, refusant d'attendre un jour de plus. Avec l'aide d'un prêtre soigneur, ils se sont organisés en toute urgence et ont prévenu les gens qui comptaient vraiment : Leurs amis et ceux qui les avaient aidés pour la première noce.

Et ce jour de mariage, Theodren sourit. Il porte du clair pour la seconde fois de sa vie (la première fois étant le 21 novembre) mais ça n'est pas ce qui le met en joie. Malgré le délai ultra rapide, les personnes importantes sont là. Héloise, convalescente, soutenue par son époux Gontrand d'abord. Madame Pimouss ensuite, couturière enceinte jusqu'à l'oeil de jumeaux, est venue avec son milicien d'époux et leurs trois enfants. Le boucher du Goulot et l'herboriste de la Hanse sont là aussi, de même que Monsieur Lefevre, joaillier de Bourg Levant, et son épouse, ce qui ne manquera pas de mettre Constance en joie. Puis, évidemment, énormément de prêtres, et aussi du tout venant, surpris de constater qu'un mariage s'organise et qui semble ravi de cette sympathique diversion dans leur journée.

Theodren pose un regard serein vers Mère Athanasie, prêtresse et herboriste du Temple, qu'il a rencontrée il y a deux semaines et qui lui a été d'un grand secours moral. Il souhaitait qu'elle soit celle qui procède à la cérémonie et est ravi de voir qu'elle a accepté.

Voilà, tout est prêt et notre soigneur se tourne vers l'entrée, pour apercevoir celle qui ne sera encore sa fiancée que pour quelques minutes, et qui deviendra son épouse pour le reste de sa vie.


Dernière édition par Theodren Hilaire le Lun 3 Déc 2018 - 13:11, édité 1 fois
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Constance HilairePrêtresse responsable
Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: [Terminé] Mariage surprise (Constance, Athanasie)   [Terminé] Mariage surprise (Constance, Athanasie) EmptyVen 23 Nov 2018 - 21:24


Constance semblait nerveuse, dans le dortoir des prêtresses, toutes s’animaient autour d’elle et si dans sa tête elle avait eu l’espoir de vivre un mariage rapide, sans trop de présence, elle allait apprendre à ses dépens que le temple n’était définitivement pas prêt pour ça. Ainsi, avait-elle reçue de l’aide pour enfiler sa robe et alors qu’elle était face à l’unique miroir du lieu, deux prêtresses s’afféraient à réaliser une coiffure parfaite. Le prêtre chargé par Theodren de l’organisation avait fait des merveilles, usant des crieurs publics pour informer le peuple de l’événement, pour inviter le plus grand nombre, mais surtout tout le temple lui-même semblait tourner au ralenti. La salle des cérémonies la plus grande s’était vue attribuer pour la simple prêtresse, bien plus qu’un mariage, les hauts prêtres avaient vu en l’événement une façon de rapprocher le peuple de son temple. Malgré les recommandations de la jeune femme vis-à-vis du moins d’organisation possible, on c’était arrangé pour préparer un repas, pour décorer le lieu de culte encore plus que d’habitude, toute la nuit et ceux juste pour elle, bons nombres de ses connaissances c’étaient afférées. L’hiver ne permettant pas d’avoir une multitude de fleurs, c’était bien des décorations en tissus qui ornaient le lieu de cérémonie et il se murmurait même que les hauts prêtres seraient présents.

La balafrée elle, ne réalisait pas encore réellement et telle une poupée de chiffon se laissait manipuler, brosser, habillée et même maquiller. Sa cicatrice était largement moins visible, ses lèvres légèrement rosées, tout comme ses pommettes. On lui avait prêté pour l’occasion un magnifique collier, un bracelet et des chaussures avec talons dont elle ne maîtrisait pas complètement l’équilibre. Sa chevelure avait été coiffée puis attaché en chignon bas, un peu flou, laissant des mèches rebelles s’extirper de l’ensemble et pour faciliter la tenue de l’ensemble, une couronne de restant de fleurs avait été placée dans sa chevelure.(coiffure) Une fois celle-ci terminée, on lui passa la robe qu’elle n’avait pas eu encore l’occasion de percevoir et ce fut une voit vêtue de cette robe crème, longeant sa silhouette sans pour autant la marquer, une fois que la ceinture autour de sa taille vint sublimer l’ensemble, une fois que la traîne et les petites touches de dorés furent ajoutées que Constance manqua de craquer. Elle allait réellement épouser Theodren Hilaire.

S
oudainement, on laissa la future épouse terminer de se préparer, soudainement l’effervescence quitta la pièce et la blonde se retrouva seule devant son miroir. Peinait-elle à se reconnaître, peinait-elle à prendre pleinement conscience que oui, tout ça était bel et bien réel. Les larmes montaient régulièrement à ses yeux, sans que la moindre perle salée ne s’extirpèrent de ses deux prunelles, ne pouvait-elle détruire ce que ses sœurs avaient mis plusieurs heures à réaliser. Une boule avait fini par se former dans son bas ventre, l’angoisse de l’ensemble, du déroulement, mais surtout qu’on perçoive ce minuscule petit ventre qui commençait à faire son apparition. Nerveuse, elle avait attendu qu’une des prêtresses revienne la chercher, lui indiquant qu’on n’attendait plus qu’elle. Vraiment ? Déjà ?

Descendant les marches une à une, elle fut surprise d’entendre le brouhaha émergeant du lieu de cérémonie, de la décoration, pouvait-elle entrevoir au bout de la pièce Theodren l’attendre. Ce fut à ce moment que la prêtresse eut ce besoin de prendre une grande inspiration, on ne lui laissa d’ailleurs qu’une seconde pour réfléchir, pour vider la totalité de ses pensées. À peine était-elle arrivée à l’entrée qu’on lui remit un bouquet de fleurs d’hiver, très petit entre les mains et qu’on la poussa légèrement en avant comme pour s’assurer qu’elle n’allait pas fuir cette fois-ci. Le nombre de personnes présentes l’impressionna, fut elle-même incapable de regarder les visages présents, ses mains s’étaient mises à trembler et pour stopper le tout, elle avait dû resserrer ses doigts sur le bouquet. Lentement, elle s’était mise à avancer, sans jamais détourner le regard de la silhouette rassurante de son futur époux. Les lèvres de Constance avaient fini par s’étirer en un sourire et même si tout chez elle devait respirer le stress augmentant, elle semblait néanmoins ravie de retrouver enfin Theodren.

Après plusieurs minutes, elle avait fini par arriver face à lui, la légèrement traîne de sa robe se plaçant derrière elle de manière élégante. On l’avait débarrassée de son bouquet, laissant ensuite le couple aux mains de la prêtresse. La blonde coula un regard à celle qui devait officier, ses deux prunelles trahissant la multitude d’émotions qui devait la traverser, puis se reconcentra une nouvelle fois sur son amant.

Il était là, vraiment là, le mariage qu’elle avait tant attendu allait se jouer devant un peu trop de témoins. La jeune prêtresse n’osait toujours pas regarder la foule, plus rien ne semblait avoir d’importance hormis Theodren Hilaire.


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Athanasie de BoisjoliInvité
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MessageSujet: Re: [Terminé] Mariage surprise (Constance, Athanasie)   [Terminé] Mariage surprise (Constance, Athanasie) EmptyDim 25 Nov 2018 - 12:28
Athanasie s'avance jusqu'au chœur du Temple dans le plus grand des silences, si ce n'est qu'il est interrompu par le frottement régulier de ses vêtements de cérémonie sur le sol, lequel est recouvert d'un épais tapis pour l'occasion. Elle parait sûre d'elle, décidée, confiante, mais au fond la blonde n'en mène pas large ; elle a déjà officié à bien des mariages mais jamais encore dans des délais si courts, ni pour une de ses consœurs, ni pour un... Ami ? Peut-elle seulement appeler ainsi le jeune Theodren ? Admettons. Toujours est-il qu'elle est donc loin d'être aussi confiante qu'elle le laisse si aisément croire, et qu'une forte tension lui noue les entrailles. En toute honnêteté, elle a peur : si quelque chose se passe mal, que faire ? Si le nœud glisse, se défait… Mais mieux ne pas y penser, mais pourtant elle ne parvient à changer cette idée de son esprit perturbé, torturé.

Son regard perçant se porte tour à tour sur sa droite et sa gauche, se lève au plafond, scrute le sol... Avec une rigueur qui lui est propre, la prêtresse d'Anür s'assure que tous les préparatifs sont bels et biens près, parfaits, avant que les témoins, et les futurs époux, ne gagnent la salle de cérémonie. Mais c'est avec un véritable soulagement, tandis qu'elle rejoint ses quelques confrères déjà présents qu'elle salue d'un simple signe de tête qui la faire paraitre hautaine, que la blonde est forcée d'admettre que le prêtre chargé des préparatifs a fait des merveilles. Le Temple est décoré sans faute de goût, avec soin et minutie, et déploie un apparat impressionnant pour les conditions dans lesquelles l'union se déroule ; des tentures recouvrent les murs abîmés, des fleurs en tissus colorés s'étendent à perte de vue, des bougies illuminent la vaste salle par centaines... Définitivement, tout semble prêt, parfaitement exécuté et orchestré. Une part d'elle doute même que ce soit trop, c'en est presque digne d'un couple de la haute noblesse, mais sûrement est-ce l'occasion pour le Temple de montrer que tout va bien malgré les temps sombres qu'ils traversent, qu'il ne faut pas s'arrêter de vivre et profiter de l'instant présent.

Mais peut-être devrions-nous reprendre par le commencement...

Athanasie, dans un petit coin du laboratoire des herboristes qu'elle s'est appropriée, et où personne n'a le droit de s'approcher sans s'attirer ses foudres, penche sur ses éternelles recherches : est-il possible, oui ou non, d'agir sur la transformation des Fangeux. De la retarder ? De l'empêcher ? C'est que depuis le temps, elle n'a toujours pas de réponse à la question ; et si oui, elle ignore les plantes qui peuvent permettre de tels miracles. Mais elle ne lâche rien ! La frustration se fait sentir, tant dans son attitude que dans l'empilage de livres et d'objets hétéroclites qui s’amoncellent autour d'elle. D'ailleurs, elle est restée là toute la nuit dernière, et la fatigue commence à se faire sentir.

C'est ainsi que, assise sur le plan de travail, les jambes en tailleur sous les plis de ses jupes étalées autour d'elle et le nez plongé dans un épais ouvrage antique couvert de petites lignes inclinées, deux bâtonnets de bois entrelacés à ses cheveux qu'elle chasse fréquemment de son visage, qu'un prêtre la surprend. Sa voix pressante la fait sursauter, pousser un petit cri qui lui attire les regards désapprobateurs de ses frères et sœurs eux aussi concentrés. A bout de souffle, par deux fois il tente de lui expliquer qu'elle est mandée pour un mariage. La prêtresse d'Anür fronce les sourcils : elle n'a pas souvenir d'avoir une union à officier avant encore plusieurs jours. A dire vrai, elle ne devait plus en avoir à effectuer avant la fin de l'année, l'hiver étant peu propice aux noces. Mais pour en avoir le cœur net, il le faut, elle saute donc du bureau, suivant le prêtre d'un pas rapide, le pressant presque d’accélérer encore l'allure alors qu'elle réajuste sa tenue, glisse quelques mèches rebelles derrière ses oreilles... Finalement, ils parviennent jusqu'à un prêtre surchargé qui lui explique qu'elle, Athanasie, est demandé par Monsieur Hilaire en personne pour officier à son mariage avec la prêtresse Constance.

Un sourire tendre étire ses lèvres à cette annonce. Ainsi, ils se sont retrouvés, tant mieux. La blonde remercie son frère, soulagée, presque heureuse pour le couple, alors qu'elle rejoint ses livres et ses notes de cérémonie, bien décidée à accomplir son devoir avec sa dévotion légendaire. Par ailleurs, Athanasie n'a encore jamais commis d'impair, elle ne compte pas à ce que cela commence maintenant. Et l’événement et d'autant plus important puisqu'il s'agit d'une de ses sœurs. Le choix des textes n'en est rendu que plus délicat, difficile... Mais elle s'en sortira, il ne peut en être autrement. Le fait qu'elle ait été demandé personnellement ne fait pas encore son chemin jusqu'à son esprit, mais lorsque cela arrive, elle se sent flattée, ravie.

Voilà comment, après une journée d'intenses réflexions et une bonne nuit de sommeil, Athanasie se retrouve là : debout derrière l'autel, bien rapidement rejointe par un Theodren vêtu de clair, et visiblement serein. Du moins c'est ce que lui transmet son regard. Confiante, heureuse pour eux deux, la prêtresse ne peut que lui adresser un sourire chaleureux, rayonnant.

La grande salle se remplie rapidement d'un flot de personne venues assistée à la cérémonie ; des amis du couple, fort probablement, dans les premiers rangs, des prêtres sur les côtés, des hauts-prêtres également, des gens du peuple plus au fond, quelques nobles… Et elle croit même en apercevoir encore au dehors, des pauvres bienheureux d'assister à une fête comme avant, avant que ne s'étende le fléau qui les a coupés du monde. Mais à l'intérieur, tout est différent ; le brouhaha cède place aux murmures, aux rires discrets, aux sourires entendus. Au demeurant, Athanasie n'a jamais vu tant de personnalités réunies pour célébrer l'union de l'une ou l'un des leurs, ce qui ne fait que confirmer l'importance de la prêtresse. Nonobstant, elle ne peut s'empêcher de se demander : lorsque son tour viendra, aura-t-elle droit aux mêmes efforts ? La chose est peu probable.

Enfin, après quelques minutes d'attentes qui lui paraissent toujours aussi longues à chaque fois, la promise fait son entrée. D'un coup, il semble faire étrangement chaud, et lourd. Encore sous tension, Athanasie fait se lever l'assemblée d'un simple signe de la main ; cette dernière se plonge d'elle-même dans le silence à mesure que progresse la mariée dans l'allée. Lentement, élégante et visiblement émue, Constance remonte la nef jusqu'à l'autel armée de son petit bouquet délicat, où elle rejoint enfin celui avec qui elle va lier sa vie. Au-dessus d'eux, les Trois, avec leurs gigantesques statues soigneusement couvertes de dorures, observent les fiancés d'un œil figé qui semble pourtant percer au travers de l'âme. Si le but est d'impressionner, l'effet est généralement réussi. La prêtresse se sent minuscule à être ainsi dominée, à côté de ces blocs de marbre taillés, plein de raffinement et d'élégance.

Après quelques instants, la mariée arrive aux côtés de son amant. Elle et Athanasie se regardent un bref instant ; et cette dernière en est toute retournée puisque c'est la première fois qu'elle fait face à sa propre copie, en laquelle elle remarque toutefois bien des différences. A celle qui officie le mariage, la sœur parait comme toutes les jeunes mariées qu'elle a déjà vu défiler devant elle, à cette même place qu'elle occupe. Comme toutes les autres, ses yeux trahissent cette multitude d'émotion qui la traversent : inquiétude, émotion, bonheur, joie, espoir… Constance est peut-être seulement moins tremblante, moins hésitante, et plus radieuse.

Lorsqu'Athanasie juge le moment opportun, que l'émotion et la tension semble être un peu retombée, elle adresse un grand sourire plein de tendresse aux deux époux, lui à l'ensemble de la salle… Les bras levés et écartés, elle commence à parler, de sa voix douce qu'elle s'efforce d'amplifier, qui fait écho à travers l'édifice du Temple jusqu'au fin fond de la salle où on peut également l'entendre avec la plus grande netteté.

— Mes biens chers frères. Mes biens chères sœurs. Si nous sommes ici réunis en ce jour c'est pour assister à l'union de deux êtres, de deux âmes qui nous sont chères, pour l'éternité, dans la vie et par-delà la mort. Nous le faisons dans ce Temple, sous le regard des hommes, et sous le regard des Trois.

Athanasie s'interrompt. Le silence ne dure guère qu'une seconde mais il permet à l'émotion d'envahir à nouveau la salle, l'assemblée dont certains ont les larmes aux yeux lui semble-t-il.

— Cette union, vous le savez, se produit dans des circonstances particulières. Déjà parce qu'elle fut une première fois reportée… Mais le destin, qui disait que cela devait être fait, a œuvré et il en sera donc fait ainsi ! Cela fait également plusieurs mois que notre avenir semble incertain, compromis par cette Apocalypse qui s'est abattue sur nos terres, qui a détruit nos vies, qui a fait s'écrouler sous nos yeux tout ce que nous connaissions… Malheureusement, beaucoup d'entre nous ont perdus des êtres chers… Mais les Trois n'ont pas arrêté de veiller sur nous, ils sont là, partout autour de nous, en tout temps. Voyez comme la vie reprend ses droits ! Puisque malgré le Fléau qui sévit, qui nous déchire et nous divise, deux personnes qui s'aiment d'un amour fort et pur vont lier leur vie. « Voici donc que l'homme quittera son père, et sa mère, pour s'attacher à sa femme sous la bienveillance d'Anür ; et les deux, par la grâce de Serus, ne feront qu'un de leurs chairs ; alors que sous le regard attentif de Rikni, ils affronteront les épreuves de la vie, ensemble, pour toujours et à jamais. »

Athanasie marque une nouvelle pause, et gratifie chacun d'un doux sourire. Complétement dans son élément, comme en transe, elle n'affiche aucune hésitation. Ses yeux étincellent même tandis qu'elle officie, orchestre ce qui est sûrement la plus belle cérémonie qu'elle ait eu à faire. Enfin, elle fait signe à ceux, désignés par le couple –où du moins par Theodren et le prêtre organisateur– qui se sont vus remettre les alliances d'approcher, de les leur remettre.

— Avec Constance, notre sœur, et Theodren Hilaire, nous avons écouté la parole des Trois, qui révèle la grandeur de l'amour humain et du mariage. Le mariage suppose que les époux s'engagent l'un envers l'autre librement et sans contrainte ; qu'ils se promettent amour mutuel, et respect, pour toute leur vie et après elle, dans le domaine d'Anür ; qu'ils accueillent les enfants que Serus leur donne, les aiment, et les éduquent en toute circonstance ; qu'ils soient disposés à toujours se soutenir mutuellement, selon les préceptes de la Foi et de Rikni, à travers toutes les épreuves, aussi bien dans la pauvreté, la vieillesse, que la maladie.

Le discours d'Athanasie en est presque machinal, comme maintes fois dits et répétés, pourtant elle y met toujours autant de cœur et de passion. Par la suite, les deux époux ont juste à répondre « oui » à chaque question : Est-ce bien ainsi que vous voulez vivre dans le mariage ? Etes-vous disposé à assumer ensemble votre mission auprès de la Trinité, dans le monde et dans l'Eglise ? Il lui est arrivée une fois que l'homme change d'avis, ce qui avait laissé planer un gros moment de malaise avant que la mariée ne s'enfuie à toutes jambes… Mais concernant ces deux-là, la prêtresse n'éprouve aucun doute.

Suite à quoi, Athanasie procède à la seconde étape de la cérémonie : l'échange des consentements des deux époux, lequel précède le passage des alliances au doigt l'un de l'autre. Elle-même les dira-t-elle un jour, ces fameuses phrases : Moi, Athanasie de Boisjoli, je te reçois comme époux, je te promets de te rester fidèle, dans le bonheur et dans les épreuves, dans la santé et la maladie, pour t'aimer tous les jours de ma vie ? Que dira-t-elle de plus ? Non, elle ne doit pas y penser, pas se laisser distraire. D'un regard plein de tendresse, le sourire aux lèvres, elle laisse les promis échanger leurs vœux, masquant habilement l'anxiété croissante qu'elle éprouve systématiquement à l'approche du nouage du ruban autour de leurs mains.
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Theodren Hilaire
Theodren Hilaire



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MessageSujet: Re: [Terminé] Mariage surprise (Constance, Athanasie)   [Terminé] Mariage surprise (Constance, Athanasie) EmptyLun 26 Nov 2018 - 12:59
il a mis quelques secondes à la reconnaître, pensant plutôt à un mirage. Par les Trois, elle est étourdissante. Il ne doute pas que dans l'assemblée quelques hommes l'envient. Il savait qu'elle était jolie, il l'a vu malgré sa fatigue à elle la première fois qu'ils se sont vus. Mais là, même pour lui elle paraît irréelle. Le chemin est long de la nef jusqu'à lui et il la soutient du regard, lui indiquant qu'il est là et qu'il ne l'abandonne pas. Combien de fois ne s'est-il noyé dans ses yeux ? Pour une fois, les siens seront sa bouée de sauvetage. Il tente de faire fi du monde présent, il y en a encore plus que la dernière fois qu'il a regardé. Lui a l'habitude de se faire discret et petit et là, maintenant qu'elle l'a rejoint, ils sont le point de mire de tous.

Theodren tente de faire abstraction du monde dans son dos pour regarder la prêtresse officier. C'est étrange, à ses côtés se trouve sa fiancée et face à lui une femme qui lui ressemble. Mais ça l'aide à vaincre sa timidité. Il n'y a que des Constance ici. Ou presque. Des amis aussi, ravis pour eux deux. Voilà, que des Constance et des amis. Il retrouve une respiration à peu près normale. Le discours presque politique de Mère Athanasie, qui parle d'Apocalypse, de Fange, le surprend quelque peu, mais il sourit quand elle indique que les Trois veillent toujours sur notre monde, puisqu'il permet toujours de croire en l'amour vrai malgré les temps durs. il sourit quand il réalise que sans se concerter, ils se sont choisis les mêmes alliances et jette un oeil vers monsieur Lefèvre, qui avait bien gardé le secret, et à Gontrand, qui lui a amené l'alliance de sa Constance. Et il répond "oui" sans hésiter aux questions de la Mère. Bien sûr qu'il veut vivre dans le mariage et assumer avec elle leurs missions auprès des Trois.

Puis vient le moment de prononcer ses voeux. Pour le premier mariage, il avait prévu les grandes lignes dans son esprit, sans les avoir préparés plus que cela, convaincu qu'il était que les mots viendraient tout seul. Mais là, avec ce monde qui attend ses mots, c'est le trou noir. Il l'aime, il est heureux d'être là, heureux de l'épouser, elle doit le voir. Elle le sait, aussi, cela ne suffit-il donc pas ? Il déglutit, inspire profondément, et se lance :

- Je n'ai pas de vœux à émettre, ni de promesses à te faire. Car même dans mes rêves les plus fous, celle à qui je m'unissais n'égalait ni ta douceur, ni ta bonté. Et jamais je n'aurais cru possible d'aimer quelqu'un autant que je t'aime, en cet instant. Je n'ai pas à te promettre mon amour car il t'est acquis depuis ce moment sur les toits où j'ai réalisé que tu étais celle que les Trois m'avait destinée. Et ma fidélité est tienne car jamais une femme ne m'a inspiré autant que tu m'inspires et jamais une autre n'y parviendra.

Le mariage est pour beaucoup un aboutissement, mais pas pour moi. Je le vis comme le début d'une nouvelle vie, une vie que je partage volontairement avec toi. Je ne compte plus, ce qui m'importe, c'est nous. Je veux que tu t'accomplisses à mes côtés, en tant que Mère et en tant que femme et épouse. Et si les Trois nous y autorisent, aussi en tant que maman. Le Theodren égoïste est mort pour voir renaître un Theodren d'une ambition folle, celle de te rendre heureuse. Je ferai certainement des erreurs, car nul n'est maître en apprenant. Nous connaîtrons sans doute des moments difficiles, des disputes même, mais je ne les crains pas, car mon amour pour toi est si fort qu'il supplantera mes instants de doute. Et je sais déjà que mon seul désir est que quand tu parles de moi, tes yeux brillent, et que jamais je ne veux que tu ressentes la moindre honte d'être madame Hilaire, tout comme je sais que je n'aurai aucune honte à être Monsieur Constance.

Mais s'il faut vraiment émettre un vœu, s'il faut adresser une demande aux Trois qui m'ont déjà tellement offert jusqu'ici, alors j'aimerai, s'ils nous prêtent vie jusque là, que le jour où nos cheveux seront blancs et nos corps fatigués et que nous serons assis face à un bon feu, oui, j'aimerais continuer à te voir avec le même regard que celui que je te porte à l'instant et qu'encore je me dise qu'ils m'ont béni de t'avoir mise sur mon chemin.


Il a trop parlé, il fait silence, sans la quitter du regard.
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Constance HilairePrêtresse responsable
Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: [Terminé] Mariage surprise (Constance, Athanasie)   [Terminé] Mariage surprise (Constance, Athanasie) EmptyLun 26 Nov 2018 - 21:24


Constance ne quitte pas une seule seconde du regard son futur époux, elle s’accroche à ce lien comme une moule s’accrocherait à son rocher. Si la mariée était évidemment bien déterminée à mener au bout ce moment si particulier, elle n’en restait pas moins terrifiée par l’ensemble des événements. Le monde, la prêtresse et même le possible de son refus de son presque désormais mari la secouait intérieurement. Après tout, n’était pas venue au premier acte, pourrait-il avoir dans l’idée de se venger ou même de renoncer au dernier moment, non ? Sa robe épouse agréablement ses formes, tout en dissimulant suffisamment pour ne pas paraître vulgaire, la couturière a fait un travail remarquable, tout comme le prêtre chargé de l’organisation qui n’avait guère dû dormir énormément pour arriver à ce niveau de préparation. Après plusieurs inspirations, après plusieurs pincements de lèvres maladroits, elle avait fini par offrir un large sourire à la prêtresse qui officiait, ainsi qu’à Theodren. Aurait-elle aimé lui prendre les mains, aurait-elle souhaité que tout se déroule de manière plus privée, mais maintenant que le couple était là, il n’était plus possible de reculer.

Pivotant légèrement afin que tous puissent observer, la balafrée tâchait de rester concentrant, fermant un instant les yeux pour se concentrer sur les paroles de la prêtresse. Si la ressemblance avec la clerc l’avait frappé, le moment l’avait trop rapidement rattrapée pour réellement s’attarder sur cet état de fait. Le ventre de la jeune femme n'avait de cesse de se tordre encore et encore jusqu’à ne plus en finir, ses mains devaient trembler légèrement, sans qu’elle ne puisse contrôler quoi que ce soit. Rouvrant ses prunelles claires, la future madame Hilaire avait presque immédiatement replongé son regard dans celui de son fiancé. Les premières paroles sont toujours les plus importantes dans ce genre de cérémonie et lorsqu’Athanasie évoque les trois, Constance se détache pour détailler les imposantes représentations, cela semblait important pour elle d’être ici, sous le regard bienveillant de la trinité.

La suite n’avait pas de quoi surprendre celle qui avait l’habitude de marier, d’unir deux âmes, mais l’évocation du mariage avorté tira une grimace à la blonde, qui sur l’instant eut du mal à camoufler sa culpabilité, son mal-être. La balafrée n’a guère le temps de trop si attarder puisque la suite s’écoule lentement, les trois sont évoqués, simplement naturellement et Constance récupère son sourire, même si la plaie du premier échec ne semble pas prêtre à se refermer immédiatement. Un instant, Constance aurait voulu que le temps s’arrête, faire pause pour imprégner dans sa mémoire chacune des secondes qui s’écoulent, pour être certaine ne plus jamais oublier cet instant. Malheureusement pour elle, ce fut le moment qu’avaient choisi les témoins pour venir remettre les alliances choisies par l’un et l’autre pour l’être aimé. Affichant un sourire complice à Theodren, la jeune femme ne pouvait que s’amuser la coïncidence si significative. Les paroles de la clerc se terminent lentement, laissant dans l’attente des consentements mutuels. Contre toute attente, c’est Theodren qui débute et si ses premiers mots semblent immiscés un doute dans le cœur de Constance, la suite lui fait très rapidement monter les larmes aux yeux.

Il y a des moments dans une vie qui restent gravés au fer blanc dans les méandres de la mémoire et si Constance craignait jusque-là d’oublier, elle semble avoir désormais la certitude de ce souvenir de cet instant toute sa vie. Si les perles salées dévalent ses joues, si ses mains se mettent davantage à trembler et si son cœur se serre avec une force sans précédemment, ce n’est cette fois-ci ni par crainte, ni peur, ou gêne, mais bien à cause d’une vague d’émotion positive, sentimentale intense. Lorsqu’il fait silence, lorsqu’il passe l’alliance à son doigt, elle affiche un sourire encore plus large et comprend qu’il est l’heure de parler. À son tour, elle répond oui à chacune des questions qu’on lui pose et à son tour, elle prend doucement la parole de cette voix émotive, incertaine et parfois légèrement coupée par la vague de sentiments qui prend le dessus. Lorsqu’elle entrouvre une première fois les lèvres, aucun son ne s’échappe et ce ne fut qu’après plusieurs éclaircissements de voix que celle-ci semble accepter de coopérer.


- « J’ignore comment nous en sommes arrivés là toi et moi, puisque faut-il l’admettre, ce nous que nous formons était loin d’être une évidence. » Ceux qui ont connu le couple au début peuvent en attester de la rencontre à la finalité, ils avaient dû affronter bien des épreuves pour arriver là « Tu as su gagner mon cœur, gagner ma confiance et. Je me battrai de toutes mes forces pour m’affirmer, pour ne plus avoir peur des mots. Tu m’as appris à m’exprimer, à oser, a présent je sens mon cœur prêt à éclater, parce que je me sens enfin prête pour l’amour et je voudrais être ton tout et bien plus. Et je sais que je te le dirai chaque jour, mais n’en doute pas, aujourd’hui et les jours à venir je serais tienne et tu seras mien. »

Attrapant la main de Theodren, elle glissa l’alliance à son doigt, plongeant son regard dans le sien avant de poursuivre :

- « C’est dans tes yeux que je revis, que je me sens existée, c’est le moment où je me sens le plus chez moi. Chaque larme, chaque peine s’envole lorsque je pense à toi, à jamais tu auras mon cœur. Je ne cherchai pas l’amour et je t’ai trouvé, à jamais je serais à toi. Je crois que j’ai attendu bien des vies pour toi, mais jamais je n’aurais imaginé à quel point tu pourrais me compléter. Tu fais désormais partie de moi, pour le meilleur et pour le pire, dans la joie et dans la maladie alors, accepte cette alliance gage de mon amour et de ma fidélité et sache que peu importe les épreuves à venir, tu es, et tu resteras la plus belle chose de ma vie. »

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MessageSujet: Re: [Terminé] Mariage surprise (Constance, Athanasie)   [Terminé] Mariage surprise (Constance, Athanasie) EmptyMer 28 Nov 2018 - 0:18

Emue, Athanasie n'étant de loin pas l'insensible qu'elle parait être, regarde les deux époux échanger leurs vœux les yeux brillants d'émotions. Dans l'assistance, plusieurs personnes sont-elles aussi touchées, certaines étant au bord des larmes, voir même franchement en pleurs. Un mariage, en soit, admet volontiers la prêtresse officiante, est toujours émouvant. Ou du moins tous ceux auxquels elle a officié ; et fort heureusement, elle n'a jamais eu à connaître d'esclandre, ni de raté… Mais celui-là, fort étrangement, le semble bien davantage encore que tous les autres –mais peut-être est-ce du fait que la mariée lui ressemble en trop de points. Difficile à dire qui, de Constance ou Theodren, est le plus radieux, et il est tout aussi difficile de s'imaginer que tout n'a été organisé en l'espace d'une seule et unique journée.

Sa tête penchée sur la droite, donc, un sourire tendre étirant ses lèvres à peine colorées, les mains jointes devant elle en attendant de reprendre son office, la jeune femme ne peut qu'approuver la beauté de ce couple, et rendre grâce aux Trois de les avoir si bien réunis. Oui, quoi que ces deux-là en disent. Pour sa part, elle est persuadée qu'ils se seraient trouvé quoi qu'il arrive : c'est probablement le destin que leur offre Trinité pour les bonnes actions qu'ils ont accomplis, l'un comme l'autre, depuis leur naissance. Oui, Athanasie est comme ça, elle croit au "karma" et au mérite. Ou bien elle naïve…

Les vœux des époux terminés, et les alliances passées au doigt de l'un et l'autre, la prêtresse attend quelques secondes que l'émotion retombe, que chacun retrouve contenance, et que les regards se concentrent à nouveau vers eux, avant de reprendre la cérémonie. S'approchant des époux, à voix haute, elle récite ce texte qu'elle a choisi, avec grande peine, parmi tout un tas d'autres textes saints qu'elle avait déjà préalablement sélectionnés et classés dans son fameux livre de référence ; lequel est en fait un mélange de feuillets volants et de notes amassés soigneusement répertoriés, tous annotés de mots clefs tels que « amour » ou « partage », qui lui servent à se repérer plus rapidement selon les mariages à célébrer. Sa parole s'élève, se répercute entre les murs, touchant chacun.

— Nous te prions, Anür, pour Constance et Theodren. Que leur amour rayonnant s'étende autour d'eux, qu'il soit un signe et une source de paix pour leurs amis. Que leur amour témoigne de celui que tu nous portes.

Athanasie ouvre alors une petite fiole d'eau –salée à l'image de la Déesse– qu'elle dévoile à la salle, après quoi, avec une infinie délicatesse, elle vient en gicler quelques gouttes sur les époux. Les éclaboussures sont infimes, juste de quoi apporter la bénédiction d'Anür sans risquer le moindre incident de maquillage. Sitôt le petit récipient refermé, elle reprend :

— Nous te prions, Serus, pour tous les couples ici rassemblés. Que leur amour partagé se transmette à tous, qu'il soit signe et source d'abondance pour leur famille. Que leur tendresse accroisse celle que tu nous portes.

A nouveau, la prêtresse lève ses mains au-dessus d'elle, présentant deux graines à l'assemblée. Pour l'occasion, elle n'a trouvé rien de mieux qu'une mince poignée de graine d'ail, plante qui, d'après Athanasie, intéresserait deux guérisseurs bien d'avantage que des noix ou des grains d'avoine. Elle les remet alors au couple comme gage de la bénédiction du dieu cornu. Par la suite, ils pourront les planter et, qui sait… En tirer un quelconque profit ?

— Nous te prions, Rikni, pour ceux et celles esseulés. Que leur amour désenchanté encourage chacun, qu'il soit un signe et une source de force pour tous. Que leurs espoirs révèlent ceux que tu nous inspires.

La prêtresse présente alors deux belles écailles de serpent, intactes et brillantes. Il lui semble entendre un murmure de dégout quelque par mais Athanasie n'y prête pas attention, habituée. Imperturbable, donc, elle vient fixer la bénédiction de Rikni sur le front de chacun des époux. Malheureusement pour la future madame Hilaire, elle doit légèrement appuyer pour qu'elle ne tombe pas tout de suite.

Après quoi le chœur se met alors à chanter derrière la prêtresse dans une synchronisation quasi parfaite, le temps qu'elle regagne sa place, histoire de se délaisser de ses encombrantes bénédictions. La mélodie choisie de concert entre Athanasie, le prêtre organisateur et le chœur s'harmonise à merveille à la bénédiction qu'elle s'apprête à psalmodier, les petits chanteurs formant ainsi une sorte d'instrumentation alors qu'elle-même formulera, dans quelques instants, les paroles. L'un complète l'autre, elle ose l'espérer, quand bien même la pratique peut sembler des plus singulières ; mais elle voulait qu'il ressemble aux mariés, ou du moins à l'image qu'elle en a, alors autant le rester –singulier– jusque dans les plus infimes détails.

Tandis qu'elle égrène les fameuses secondes, mentalement, elle rassure tour à tour les deux époux d'un regard doux, tendre, et bienveillant ; car il ne s'agirait pas qu'ils s'inquiètent ou qu'ils prennent peur. Tout se passe bien, ils ont juste qu'à profiter de l'instant présent, à se couver de leurs yeux transperçant de l'amour qu'ils éprouvent l'un pour l'autre. La mélodie s'y prête, légère comme la caresse d'une plume, agréable comme la petite brise printanière.

Ainsi, une seconde s'écoule, puis deux, et enfin trois. Athanasie commence alors sa prière pendant qu'elle s'empare du ruban ; étrangement, il s'agit d'un ensemble de vers plutôt ancien particulièrement axés sur l'amour, le partage, et l'unicité, qu'elle apprit par cœur, la veille. Elle fait glisser la mince bande beige –laquelle démontre qu'ils appartiennent au commun de la populace– dans ses mains, précautionneusement, pour le préparer, en lisser les imperfections entre ses doigts blancs, lesquels ne semblent pas particulièrement trembler au demeurant. Lorsqu'arrive le tour de « cinq », elle ponctue sa phrase d'un grand et radieux sourire aux deux promis qui paraissent légèrement remis de leurs émotions, s'approche d'eux comme si elle glissait sur le sol, sans un bruit, en douceur, et leur tend ses mains dans lesquelles elle réceptionne les leurs. Au tour de sept elle dépose la main gauche de la jeune épouse sur celle du guérisseur, coulant un regard clair et perçant à l'un, puis à l'autre, et entrelace leurs doigts avec douceur.

Enfin, Athanasie s'atèle au plus dur, s'efforçant d'effectuer chaque boucle, croisement, entrelac, d'une main assurée et confiante. Comme chaque prêtre, elle est terrifiée à l'idée que l'étoffe ne se dénoue, ne tombe, alors tout au contraire elle ne se montre pas avare en nœuds. Et ni dans la parole, ni dans ses gestes, elle ne semble hésiter, ce qui l'étonne presque elle-même tant elle est concentrée. Lorsqu'elle a fini son affaire, chaque doigt se trouve entrelacé au moins une fois, et le ruban passe dans les boucles, se retourne, se noue, et rejoint ainsi leurs deux poignets en un amas de « merdier » –comme elle appelle elle-même cet usage des nœuds doubles, triples, quadruples, peut-être quintuples– que la prêtresse parachève par un nœud papillon tout à fait impression de par sa taille. Elle lève alors leur deux mains jointes au-dessus d'eux, leur adresse un sourire rayonnant à chacun, et rabaisse leurs mains avec douceur.

Les petites voix des chœurs s'amenuisent, et le calme se fait dans l'assemblée, progressivement, alors que pour la seconde fois l'officiante regagne sa place. Mais elle le fait non sans avoir adressé un nouveau sourire pleinement satisfait, encourageant, aux deux époux qui peuvent à présent respirer moitié mieux. Mais qu'à moitié. Avait-elle seulement rêvé lorsqu'elle a cru sentir le souffle de la marier se bloquer dans sa poitrine ? Qu'en est-il de la raideur dans les membres de Theodren ? Bref. Calme et plat, comme nous le disions, le silence gagne l'autel. Nul son ne parvient plus jusqu'à Athanasie, qui promène son regard sur chacun en essayant d'y deviner les éventuels fauteurs de troubles… Car va commencer la phase la plus critique du mariage, après le nœud rituel. Dans la salle, au même instant, un sanglot éclate. Pitié, prie intérieurement la prêtresse afin qu'il n'y ai pas de complications. Elle déteste ça, les complications… Et probablement que les époux aussi !

— Ce ruban est le signe de votre union, déclare-t-elle d'une voix forte et ferme. Vous allez à présent être unis, devant les hommes, devant les Dieux, pour le meilleur et pour le pire, quoi qu'il advienne… Mais si quelqu'un ici présent souhaite s'opposer à cette union, qu'il parle maintenant, ou qu'il se taise à jamais ! Sans quoi, nous pouvons procéder à l'offrande, signe matériel de la considération que l'époux porte à son épouse.

désolée :
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Theodren Hilaire
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MessageSujet: Re: [Terminé] Mariage surprise (Constance, Athanasie)   [Terminé] Mariage surprise (Constance, Athanasie) EmptyMer 28 Nov 2018 - 11:38
Les mots de Constance l'émeuvent au plus haut point. S'il ne doutait pas de son amour, il se demandait ce qu'il lui apportait, sinon le fait d'être bien en sa présence, ce qui n'est pas anodin, mais elle aussi s'est sentie transformée par lui et ça, il ne l'avait pas réalisé. Lui, la crevette, est sa force. Elle lui avait déjà dit mais là, sous le regard des Trois, ça prend de suite une valeur bien plus haute. L'alliance au doigt par contre le gêne. Non pas qu'il n'aime pas ce symbole, mais parce qu'il est soigneur et que ça entrave sa mobilité digitale, sans oublier que lors de certains soins, ce bijou sera problématique, aussi magnifique soit-il. Mais ce point avait été réglé avec sa Constance, il la portera en pendentif. Elle est soigneuse, elle l'a compris, et nul doute qu'elle fera pareil.

Viennent les prières aux Trois. Theodren prie, souvent, mais de manière profane. Le Temple, il ne l'a pas connu avant Constance, faute de temps, hors les cérémonies d'usage. Son boulot de soigneur ne lui permettait pas d'en faire plus, le temps de se déplacer du Goulot vers le Temple et en revenir était un temps qu'il ne pouvait consacrer à ses patients ou son repos. Mais ici, il a les mots d'une prêtresse, dont il pourra s'inspirer. Et du temps pour assister à certaines cérémonies, il en aura, vivant désormais près du Temple.

Il jette un regard vers la Déesse Sirène, qui l'impressionne au plus haut point. Et il espère sincèrement que de lui voler une représentante n'attirera pas sur lui Ses foudres. Mais il a la prétention de croire que la sincérité de ses sentiments lui épargneront la divine punition. Et l'eau divine est un élément essentiel du soin, aussi apprécie-t-il aussi la Déesse à sa juste valeur. Quand vient le tour de Serus, il sourit et remercie le dieu Cerf. S'il épouse Constance, c'est que le dieu chasseur les y a poussés. Il ne doute pas que Serus est ravi de ce mariage. Il adresse un sourire à Constance, étant pressé de l'honorer et rougit un peu. L'écaille de serpent pour honorer Rikni le surprend plus mais il adresse un salut respectueux à la Déesse Serpent. C'est que c'est un fameux défi, un mariage, même si ça n'est pas une bataille à ses yeux.

Le chœur, lui, est magnifique et majestueux. Si jusque là il avait un peu subi la cérémonie, là il est plongé dedans. Après l'apparition de Constance, c'est sans nul doute ce chant qu'il conservera en mémoire et dont il parlera le jour où un de ses enfants se mariera, s'il vit jusque là et si la destinée le leur permet. Quand Athanasie leur prend les mains et les lie par un ruban, il s'attend à un simple tour et un nœud, car pour lui lier les mains, c'était ça. Il ne s'attendait pas à autant de tours, de serrements, d'entraves un peu partout. Et cela finit par l'inquiéter, car ses doigts sont son outil de travail. Risque-t-elle de les abîmer ? La réponse est non, mais ça lui paraît un peu particulier quand même. Ils vont passer de longues minutes à défaire ça, et à parler franchement, une fois de retour à la maison, Theodren a bien d'autres projets que celle de libérer leurs mains.

Quand Athanasie demande si quelqu'un s'oppose à cette union, il n'a aucun doute que personne ne le fera. Il n'est pas marié en secret, il n'a pas d'enfant illégitime pour lequel la maman pourrait exiger qu'il l'épouse, elle, il n'a même jamais eu de flirt. Des propositions, ça oui, des femmes nues, par dizaines, mais c'était toujours et exclusivement dans le cadre des soins. Aussi adresse-t-il un petit geste à son témoin, Gontrand et il prend la parole pour s'adresser à Constance :

- Avant ton départ pour le domaine des Ventfroid, je t'avais promis de tout faire pour t'offrir une meilleure vie, ailleurs que dans le Goulot, aussi pour t'éviter de longs déplacements chaque matin et chaque soir. Et avec l'aide de nos amis, j'y suis parvenu, puisque mon cadeau pour toi est un logement ici, à Bourg-Levant, non loin du Temple, afin que tu puisses t'accomplir à la fois en tant que Mère et en tant qu'épouse. Mais même avec la meilleure volonté du monde, et même s'il y a largement l'espace ici, il ne m'était pas possible de te présenter notre foyer ici. Je t'en résere la surprise pour plus tard, et je t'y ai laissé tout l'espace nécessaire pour que tu t'y sentes chez toi. J'ai même prévu une table d'écriture, mais j'avoue, je m'en suis servi. Non, je n'ai pas appris à écrire, même si mettre mes sentiments sur un parchemin aurait été un cadeau inestimable. J'y ai dessiné, durant des heures, le portrait de celle qui depuis des semaines hante mon esprit et qu'il me tardait d'épouser. Il m'a fallu énormément de temps pour parvenir à un dessin qui te rendait grâce. Mais j'ignorais jusqu'à aujourd'hui que tu pouvais être plus étourdissante encore !

Gontrand remet son portrait à Constance et il est aussi précis que ne le sont ses dessins de plante qu'elle admirait à l'époque. Il a acquis cette compétence à force de travail, elle n'en doutera pas. Ce n'est pas un bijou, ou une jolie tenue, mais c'est fait avec son cœur et avec ses mains. Il la regarde, inquiète, espérant qu'elle appréciera.
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Constance HilairePrêtresse responsable
Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: [Terminé] Mariage surprise (Constance, Athanasie)   [Terminé] Mariage surprise (Constance, Athanasie) EmptyMer 28 Nov 2018 - 15:06


Ce fut le silence, un premier d’une longue série, celui qui permet d’intégrer pleinement les émotions, de retenir les larmes et la gorge qui se noue encore et encore jusqu’à donner cette sensation presque d’étouffement. C’est le moment aussi de s’imprégner de l’environnement et de tous ces êtres qui sont là pour le couple, par amitié, par connaissance, par respect ou simplement par curiosité. Sont-ils nombreux à avoir répondu au non appel du duo, le prêtre organisateur c’était définitivement surpassé. Pendant une seconde, certainement plus, la presque désormais madame Hilaire se perd dans le regard ému de son compagnon de vie, elle étire ses lèvres en un sourire, ressent cette envie grandissante de venir déposer ses lèvres sur les siennes, sans pourtant oser le faire.

Si Theodren n’est pas un grand connaisseur des cérémonies et des coutumes du temple, Constance en a suffisamment réalisé pour savoir que tout ceci est loin d’être terminé. On arrive d’ailleurs à son moment fétiche qui connaît de léger changement d’un prêtre à un autre, car chacun a ses habitudes, sa façon de percevoir, d’aimer et d’entretenir le lien avec les trois. Son regard vient détailler la silhouette de cette autre blonde, celle qui lui ressemble si fortement que cela en devient presque déstabilisant gênant. Elle survole son apparence, sa chevelure, les traits de son visage et répond à son sourire par un autre, rassurant, bienveillant. On ne lui avait guère menti, cette autre lui ressemble presque trait pour trait, même si tous deux remarquaient aisément leurs différences, elle était désormais en mesure de comprendre pourquoi l’appelait-on si souvent « Athanasie ».

La mariée n’a néanmoins pas réellement le temps de débattre vis-à-vis de celle qui officie son mariage, se reconcentre-t-elle rapidement sur les mots employés et les textes choisis. La balafrée en connaît beaucoup par cœur, presque sur les bouts des doigts, ne fut-il pas surprenant de la voir murmurer quelques phrases retenues au même rythme de cette prêtresse qui attisait en soit, désormais toute sa curiosité. La multitude de notes qu’elle tenait entre ses mains laissait penser qu’elle avait travaillé longuement pour amasser le plus de prières possible, un véritable recueil anti trou noir. Presque une formation sur « comment devenir prêtresse en 10 leçons » quoiqu’il devait bien avoir beaucoup plus qu’une dizaine de texte, citation ou référence.

Celui choisi par Athanasie semble plaire à Constance, qui voit instinctivement son sourire s’élargir, dévoilant sa dentition et surtout, cette petite étincelle dans le fond de ses yeux. Rapidement son attention ce délaisse de l’officiante, pour ne se concentrer une nouvelle fois que sur son presque futur époux. La suite est commune, ou presque, l’évocation de chacun des trois avec une représentation et là encore, Constance semble plus heureuse que jamais.

- « Veille sur nous Anür, nous te serons fidèles. » formule constance en un murmure

Les petites gouttelettes d’eau salée ne la gênent pas, ne pense elle-même pas à son maquillage. La blonde n’a guère l’habitude d’être ainsi apprêté et n’anticipe aucunement les angoisses de voir couler quoi que ce soit, cela n’a même à ses yeux aucune importance. La cérémonie se poursuit normalement, passant naturellement à l’évocation de Serus. Athanasie choisit d’offrir des graines, ce qui surprend un peu Constance, sans qu’elle n’y trouve rien à redire.

- « Veille sur nous Serus, nous te serons fidèles » répète une nouvelle fois la mariée en récupérant les graines.

Fermant les yeux, Constance semble se projeter un peu dans ses souvenirs et sa toute première cérémonie de mariage, avait-elle choisie à ce moment-là d’offrir symboliquement des aliments, avait-elle trouvé le geste symbolique de voir le complique se nourrir mutuellement, dévoilant cette protection à venir qu’ils allaient s’apporter dans leur avenir. Quoi qu’il en soit, la bientôt madame Hilaire n’avait guère eu le temps de se replonger trop profondément dans ses souvenirs, revenant dans la réalité de l’instant, ouvrant ses grands yeux verts pour détailler encore une fois son amant et percevoir la suite et la fin de l’évocation de la Trinité. Rikni symbolisé par une écaille de serpent qui se retrouve sur les fronts des deux amants, le geste ne semble déranger Constance bien trop impressionnée par l’instant. A sa grande surprise, l’élément animal se maintient sur le front de Theodren tout comme le sien, ce n’est que davantage agréable pour la prêtresse qui étire davantage ses lèvres en un large sourire.

« Veille sur nous Rikni, prête-nous ta force et ta combativité pour que notre union perdure jusqu’à la fin de notre vie » souffle une nouvelle fois Constance en réponse à l’officiante.

La suite surprend encore la petite prêtresse, qui se percevait toujours comme insignifiante, les chœurs se mettent à chanter, d’une voix d’ensemble, belle, harmonieuse. Jamais Constance n’avait eu la chance d’en entendre réellement, officiait-elle les gens comme elle, sans importance, du petit peuple, qui n’avait pas les moyens de s’offrir une telle prestation. Le prêtre organisateur avait réellement du faire des pieds et des mains pour avoir autant en si peu de temps. Naturellement, elle avait pivoté vers l’assemblée afin de l’identifier, de le trouver et de lui offrir un regard et un sourire qui en disait long sur son état de pensée. L’homme avait simplement incliné la tête, visiblement aussi ému que le couple et certainement très fier de son travail.

La suite est plus douce, la prêtresse rassemble les mains, rassure dans un regard et dans un sourire, tâche d’éviter d’amener tout vent de panique. Comme une marionnette consentante, la blonde laisse faire, se retrouve main dans la main avec son cher et tendre, puis Athanasie débute l’assemblage des deux âmes. Constance étire encore un sourire compatissant, presque impressionné de l’absence de tremblement chez sa consœur. C’est le moment le plus angoissant pour celle qui réalise la cérémonie, peur de voir le ruban tomber, peur de voir les nœuds se défaire et si rien chez celle qui s’applique à ce que tout se déroule bien ne trahit son angoisse, le fait qu’elle réalise bon nombre de nœuds supplémentaires reste la preuve, de cette même inquiétude. Détaillant l’œuvre de sa sœur, le regard amoureux la désormais madame Hilaire, le reste n’étant plus qu’une formalité c’était dirigé vers les yeux de son époux. Amoureuse, heureuse, tout son amour devait transparaître dans le fond de ses prunelles claires.

Athanasie avait de nouveau repris la parole au moment où le calme avait fini par revenir, lui laissant l’opportunité de demander si quelqu’un s’opposer à l’union du couple. Si Theodren avait semblé confiant et ne pas dévoiler le moindre soupçon d’angoisse, Constance, elle n’avait pas pu s’empêcher de pivoter, scrutant l’assemblée à la recherche de celle qui avait déjà réussi à faire avorter une première fois ce mariage. Lorsqu’enfin, son regard se déposa sur la silhouette tout au fond d’Abigaëlle, celle-ci se leva cette fois-ci discrètement pour quitter l’assemblée. Soulagée, la mariée ne put que respirer de nouveau, se concentrant sur la prêtresse réalisant la cérémonie et Theodren. Ils allaient être désormais mari et femme, pour le meilleur et pour le pire, dans la joie et la maladie, pour le reste de leur vie.

L’offrande était quelque chose là aussi de particulièrement symbolique et Constance commençait de nouveau à angoisser. Avait-elle une petite appréhension vis-à-vis de la perception de son acte, car si dans les coutumes, seul l’époux offrait un présent à sa femme, elle avait décidé elle aussi de prévoir un petit quelque chose. L’idée s’était imposée à elle très tard dans la nuit, avait-elle-même été réveillé un ébéniste et fidèle pour qu’il lui vienne en aide. L’homme était d’ailleurs présent dans l’assemblé, des cernes particulièrement visibles sous ses yeux. Avait-elle de la chance d’être si bien entourée. Toujours est-il que ce moment se déroula presque normalement et quand Theodren prit la parole, expliquant petit à petit les choses, ce fut difficile pour Constance de retenir les perles salées de ses yeux. Se pinçant les lèvres, sentant l’intérieur de sa gorge se serrer toujours davantage, sa bouche vibrant de cette intensité si significative, elle avait du mal à réaliser jusqu’où il était allé. Une maison. Un chez eux.

Attrapant le dessin de sa main libre, essayant tant bien que mal de le dérouler, ses mouvements étant gênés par le lien sacré qui unissait son autre main à celle de son époux, elle ne put qu’offrir un large sourire, incapable de faire sortir le moindre mot de ses cordes vocales, mais lorsque la prêtresse avait voulu poursuivre, elle c’était fait violence pour la faire stopper.


- « Attendez… J’ai quelque chose aussi à offrir… Je sais que… Mais… je voudrais lui donner maintenant. »

Parce que Constance avait toujours trouvé cela ridicule, l’amour se construisait à deux, les présents devaient être également faits des deux côtés à ses yeux. L’ébéniste n’avait pas tardé à se lever de la foule, comprenant que c’était à lui de faire son apparition, il monta les quelques marches pour arriver jusqu’à Constance, sortant de sa bouche le petit pendentif en bois, gravé. Le bijou était particulièrement petit, relié à une ficelle en somme pas très coûteuse. La prêtresse n’avait jamais eu de grand moyen, réceptionnant le pendentif dans le creux de sa main, elle remercia l’homme qui s’éclipsa aussitôt. La gravure était ronde, en son centre se trouvait ce qui ressemblait à un petit coffre, fermé. Le cercle l’entourant était fait d’une multitude de gravures pouvant faire penser à la trinité, mais le plus symbolique était l’explication qui allait avec ce présent.

- « Je sais que tu ne pourras porter notre alliance, je voulais donc t’offrir ce collier qui te permettra d’avoir un support comme nous l’avions convenu… Le coffre représente symboliquement notre amour et mon cœur qui se trouve à l’intérieur. Quant au reste, c’est pour m’assurer où que tu sois que la Trinité garde un œil bienveillant sur toi. »

Un peu nerveuse, elle ouvre sa main qu’elle avait refermée vers lui, afin qu’il réceptionne son cadeau. Puis coule un regard vers Athanasie affichant un petit sourire gêné. Changer les coutumes n’est pas forcément de quelques choses de bien perçues, cependant, la blonde espérait que ce petit détail ne choque personne. La cérémonie n’allait de toute façon, plus tarder à toucher à sa fin, par la suite, il ne s’agira plus qu’à passer un peu de temps auprès des invités non invités.

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MessageSujet: Re: [Terminé] Mariage surprise (Constance, Athanasie)   [Terminé] Mariage surprise (Constance, Athanasie) EmptyDim 2 Déc 2018 - 18:07

Par bonheur, la cérémonie se déroule sans le moindre incident, ni aucun heurt. A la grande surprise de la prêtresse, qui ne peut qu'être conquise par leurs idées, les deux époux semblent s'être passé le mot eux-aussi pour outrepasser les coutumes –qu'elle juge parfois étriquées– et faire de cette célébration déjà particulière une noce des plus singulières, de celles qui marque les esprits de chaque figurant. Chacun aura de quoi y aller de sa petite anecdote, de son souvenir saugrenu, même des années après, alors que les enfants seront devenus des hommes et des femmes, en âge de se marier à leur tour.

Lorsque la mariée coule son regard vers elle, Athanasie ne peut que lui répondre et la rassurer par un grand sourire rayonnant, avant d'ouvrir son livre à une nouvelle page. Malgré l'émotion évidente qui vibre dans l'assemblée, elle entend même quelques reniflements et sanglots dans les premiers rangs, la cérémonie doit se poursuivre. Ce geste, alors que la blonde élève ses mains au niveau de la taille, semble être le signal pour la suite ; les chœurs s'élèvent à nouveau, doucement, en cœur avec la voix de la prêtresse qui se mêle aux leurs, tandis que deux enfants s'en vont déambuler parmi les figurants armés de leurs petites panières qui ne tardent pas à émettre des cliquetis réguliers. Ci et là, des fidèles ajoutent leurs propres voix au chant religieux, l'un des plus connus, alors que des poignées de sous sont jetés, ici, ou déposés, là, dans les corbeilles d'osier décorées de rubans et de fleurs de tissus.

Il s'écoule plusieurs minutes avant que les deux enfants d'honneurs ne finissent leur quête, délestant chacun de quelques piécettes en dons pour le Temple, et ne regagnent enfin leur place prestement près du chœur dont les voix s'essoufflent finalement. Il n'est pas question d'assommer les fidèles de Psaumes et autres bénédictions ou prières, l'office ayant déjà assez duré alors Athanasie, les mains posées sur son livre, entonne les premières syllabes d'une prière universelle dans laquelle chacun la rejoint, avec plus ou moins de conviction et d'ardeur.

— Notre prière monte vers Vous, Sainte Trinité, pour Constance et Theodren Hilaire, commence-t-elle.

Athanasie ponctue ses paroles d'un grand sourire à l'adresse de chacun des époux, avant de poursuivre d'une voix douce qui s'élève à peine au milieu des autres. Chacun reprend à l'unisson, chaque voix, aigue ou grave, se mêle à la sienne dans une dysharmonie étourdissante qui ferait grincer des dents plus d'un troubadour.

— Notre prière monte vers Toi, Anür, pour qu'ils soient heureux ensemble. Que toute difficulté les stimule. Que toute joie partagée les rapproche. Que leur nouveau couple soit un lien vivant entre les deux familles.

Un court silence se fait, durant lequel chacun reprend son souffle. Puis le chœur chante à mi-mots le refrain, avant que de nouveau l'assemblée n'entonne le deuxième couplet… Puis le troisième.

— Notre prière monte vers Toi, Serus, pour qu'ils soient de bons parents. Qu'ils éveillent leurs enfants au sens de l'effort, du partage et de la prière.

— Notre prière monte vers Toi, Rikni, pour les deux familles présentes ici. Pour ceux qui n'ont pu venir. Pour ceux dont le souvenir nous est présent aujourd'hui.

Soulagée, elle a presque envie de soupirer tant l'affaire ne semblait pas gagnée avant qu'elle ne touche à sa fin, Athanasie a presque accompli sa mission. Il ne reste plus qu'un petit détail, tout petit, une dernière formalité administrative, avant de pouvoir les laisser sortir. Et elle le sait, comme à chaque noce, l'assistance attend ce moment avec impatience. Alors elle s'empare du registre du Temple, sur son support, où tout est préparer pour que les deux époux n'aient plus qu'à y apposer leurs deux petites signatures ; une croix, où quoi que ce soit d'autre, pourvu qu'ils y laissent tout en bas du papier un gribouillon, lequel scelle à tout jamais leur union, de manière officielle et définitive, sous le regard des hommes et des Dieux. Elle le présente devant eux, leur tendant également une plume déjà encrée, et les regardant avec douceur.

Et lorsqu'enfin c'est chose faite, la blonde déclare :

— Constance, Theodren… Par les pouvoirs qui me sont conférés par le Temple de la Sainte-Trinité, je vous déclare mari, et femme. Toutes mes félicitations.

Son sourire éblouissant ponctue sa phrase, la parachève, alors que les voix du chœur s'élèvent en une nouvelle musique, enivrante. Des cris de joie éclatent sur la droite, des hourras fusent, certaines âmes sensibles fondent en larmes, un enfant se met à pleurer, alors que les plus réservés se contente de se lever et d'applaudir les deux époux avec un entrain contenu. Ces deux-là vont pouvoir sortir du Temple, enfin, devant tous ces braves venus assister à leur noce, et qui vont à présent prendre grand plaisir à jeter des confettis et autres symboles de félicité à leur passage. Et leurs proches vont pouvoir se ruer sur eux pour les étreindre chaleureusement, leur adresser des félicitations enthousiastes.

Restée en retrait, Athanasie se tourne vers les trois statues divines, leur adressant tour à tour un regard satisfait et reconnaissant ; c'est de loin le mariage le plus agréable, et le plus angoissant, qu'elle n'a jamais officié. Et pourtant, elle éprouve une certaine satisfaction à l'avoir célébré, d'autant qu'il ne s'agit pas de n'importe qui mais d'un de ses « amis » et d'une de ses « sœurs ». Enfin, quand tout le monde est assez éloigné, elle murmure :

— Mission accomplie !

Avant de regagner ses quartiers, son livre sous le bras, en jetant un dernier regard à la foule en liesse. Quand même, pense-t-elle, ce que c'était étrange de marier une femme qui lui ressemble autant…

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Theodren Hilaire
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MessageSujet: Re: [Terminé] Mariage surprise (Constance, Athanasie)   [Terminé] Mariage surprise (Constance, Athanasie) EmptyDim 2 Déc 2018 - 20:14
Des prières, qu'il accompagne avec ferveur, même si le fait qu'on parle de lui le gêne un peu. Au moment de la signature, il demande à Constance où il doit signer, puis trace parfaitement son prénom, Theodren. Il a demandé à un prêtre de l'écrire pour lui durant la nuit et a "reproduit le dessin". Il ne sait pas écrire, pas plus qu'avant, mais étant dessinateur et ayant le sens du détail, cela reste de sa main, et elle n'a pas tremblé. Il en est satisfait, il ne voulait pas faire honte à Constance en marquant un événement si important d'une simple croix, même si, il le sait, elle ne s'en serait pas offusquée.

C'est Gontrand qui les étreint le premier, puis Héloise. Cette dernière, convalescente, n'aurait pas dû se lever, mais ce mariage semble l'avoir revigorée et Theodren ne lui en tiendra pas rigueur. D'autres les saluent, certains qu'il connait, d'autres qu'il ne connait pas, mais le tout est vraiment bienveillant. C'est un agréable moment pour lui qui pourtant n'aime pas être au centre des attentions, mais la majorité des gens s'intéresse plus à Constance, il faut dire que les prêtres semblent ravis de cette union et disent que c'était un magnifique mariage. C'est vrai et il aurait aimé remercier Athanasie pour son œuvre, elle a vraiment été à la hauteur.

Le cadeau de Constance l'a profondément touché, il a plus de valeurs pour lui que l'alliance elle même. Son cœur et la protection de la Trinité, venant d'une prêtresse, c'est plus que symbolique. Tout est parfait... ou presque. Il y a juste un détail qui cloche, minime a priori. Madame Pimouss ne s'est pas levée pour les saluer et pourtant elle a joué un rôle essentiel dans la réussite de ce mariage. La tenue de Constance est somptueuse, et même s'il n'est pas à l'aise vêtu de clair, il faut admettre que sa tenue à lui lui sied. Il pourra la ressortir à d'autres occasions. Les enfants de madame Pimouss sont autour des deux frais époux et son milicien de mari les félicite aussi. Mais madame Pimouss grimace. Une grimace courte puis elle reprend son sourire. Et même pas trente secondes plus tard, une autre grimace. Quelque chose cloche et il tire sur leurs mains nouées pour attirer l'attention de Constance, occupée à recevoir les félicitations de ses pairs. Il lui murmure :

- Deux contractions proches. Je pense que le travail a commencé. Elle n'a rien osé dire pour ne pas nous déranger, mais je doute qu'on puisse encore beaucoup attendre.

Il se déplace avec Constance vers madame Pimouss, qui tente de faire bonne figure mais est prise d'une contraction plus violente que les précédentes. Nul doute que son épouse aura fait le même constat que lui. La réalité de leur vie de soigneurs les rattrape à un moment plutôt inattendu. Si madame Pimouss semble s'excuser et si Theodren laisse son épouse de Mère lui parler, Theodren donne des ordres précis aux autres prêtres.

- Préparer un box de soin. De l'eau chaude, des tissus propres et tout le matériel nécessaire. Monsieur Pimouss, vous porterez votre épouse et suivrez ces deux prêtres, ils connaissent le chemin. Gontrand, tu files chez moi et tu récupères ma sacoche, elle est sur la table, tout est dedans. Inutile de courir à perdre haleine, tu auras largement le temps de revenir. Si quelqu'un peut ramener Heloise dans son lit, j'en serai fort aise. Et même si la procédure ne le prévoit pas comme ça, merci de dénouer nos mains sans détruire le ruban, nous en aurons besoin. Du ruban, oui. Et de nos mains aussi !

Des ordres clairs et directs, Theodren ne panique pas. Et il est même plutôt heureux que finalement l'accouchement se fasse au Temple. Constance a étudié les accouchements multiples, lui sera là pour l'assister. Et quand Madame Pimouss se rebiffe, disant que ça peut attendre, qu'elle ne veut pas gâcher la fête, il lui sourit :

- C'est le plus beau cadeau que vous pouviez nous faire. Une double naissance pour ponctuer notre mariage, c'est un signe magnifique. Et pour des soigneurs, cela fera une belle anecdote à raconter aux nôtres, quand nous en aurons. Et aux vôtres aussi. Puis les Trois l'ont voulu ainsi, et on ne peut s'opposer à Leurs desseins.

Sang froid, voix douce, tout va bien. Il veut la rassurer, il veut rassurer Constance. Mais il adresse une prière aux Trois pour que tout se passe bien. Un accouchement, c'est risqué. Un accouchement multiple...

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Constance HilairePrêtresse responsable
Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: [Terminé] Mariage surprise (Constance, Athanasie)   [Terminé] Mariage surprise (Constance, Athanasie) EmptyLun 3 Déc 2018 - 0:04


La cérémonie avait fini par se poursuivre, sans que Constance ni trouve rien à redire, les chants, la musique, la voix agréable de la prêtresse officiante, tout était définitivement parfait. Les circonstances avaient réussi à définitivement la détendre, ses muscles s’étaient décontractés, son sourire s’était fait plus large plus sincère, notamment lorsque Abigaëlle avait quitté la pièce. Ses yeux brillaient de cette intensité agréable, avisant tendrement son désormais époux. Elle n’avait pas hésité une seule seconde en signant le document, prête à savourer pleinement la suite des événements. Avait-elle envie de se mélanger à tous ses gens, d’accepter les présents, les félicitations, s’imaginait elle-même volontiers danser une ou plusieurs danses, manger les quelques petits aliments présents. Oui, Constance était désormais madame Hilaire et si le nom lui semblait encore lointain, si son cœur se souvenait encore de la souffrance de la perte, quand elle avait cru qu’il était mort, disparu à tout jamais, acceptait-elle désormais l’idée qu’il était en vie, présent, uni pour le meilleur et pour le pire, dans l’amour et dans la maladie et bien après la mort. Dans un sourire, elle avait retenu le bras de sa sœur, de sa main libre et non entravée par le ruban sacré du mariage.

- « Merci, ma sœur, votre cérémonie était parfaitement à l’image de notre couple. Je vous en suis très reconnaissante. »

Relâchant son emprise sur l’avant-bras de sa consœur, elle l’avait laissée disparaître, non sans un dernier sourire, sans une certaine émotion au fond de ses yeux, sans un désir et un questionnement définitif vis-à-vis d’autant de ressemblance. Constance n’avait guère eu le temps de s’inquiéter d’autre chose, rapidement sollicité par les autres prêtres et prêtresses, rapidement pris dans les bras. Était-ce un beau mariage qu’ils disaient tous, était-ce une très bonne chose pour son image et sa réputation qu’ils murmuraient tous encore et encore. Constance fut soudainement interpellée par son mari. Madame Pymouss entrait en travail qu’il disait, fallait-il la rejoindre ? Involontairement, elle lui en avait voulu, n’avait-elle pas le droit à une journée de repos, de bien être sans que rien ne vienne l’entacher ? Theodren ne lui laisse guère le choix, il l’avait entraîné rapidement jusqu’à cette femme qui avait fait beaucoup pour le couple, monsieur Hilaire avait donné ses ordres et la blonde s’était une nouvelle fois retrouvée en second plan, ou plutôt dirigée.

- « Non… » s’était-elle exclamée quand il avait indiqué vouloir retirer le ruban « C’est… »

Elle n’avait pas eu le temps de terminer sa phrase, coupée par la culpabilité visiblement dans le regard de cette femme particulièrement battante, qui tentait de retenir au maximum sa souffrance. La blonde n’avait eu guère d’autres choix que d’opiner aux propos de son époux, répétant les phrases qui lui semblait importantes de formuler. Le ruban fut retiré alors qu’on emmenée celle qui allait accoucher, ce qui sembla profondément attrister la blonde. Ce n’était pas comme ça que cela aurait dû se passer, définitivement. Délicatement, la prêtresse avait rangé son précieux symbole dans une de ses poches, avant de prendre la direction des box. Il y allait avoir du travail, beaucoup de travail et d’heure, un accouchement était un long, un accouchement multiple d’autant plus. La nuit journée s’annonçait longue, très longue et la nuit également. Balayant ses mauvaises pensées, la nouvellement mariée avait fini par rentrer dans le box, installer tout ce dont il était nécessaire d’avoir pour un accouchement de ce type.

Mjitage durée de l'accouchement:

Si Constance avait eu l'illusion de croire que tout irait très vite, ce ne fut pas le cas... Les heures défilèrent encore et encore sans qu'aucun bébé ne pointe le bout de son nez. La fatigue avait fini par se lire sur les traits de son visage et même si elle tachait de ne rien dévoiler, de rester particulièrement attentive, la blondinette n’avait de cesse de se répéter que même le jour de son mariage n’avait pas été épargné. Fort heureusement pour elle, son époux était à ses côtés, exceptionnellement, et ce ne fut qu’après plus de 24 longues heures de travail qu’enfin les enfants avaient fini par se décider.

Mjitage survie bébé 1:

Le premier enfant avait fini par faire son apparition, l’accouchement s’était parfaitement bien déroulé, sans le moindre problème, pour le plus grand bonheur et satisfaction de l’accoucheuse et soigneuse. Elle avait rapidement remis le bébé à Theodren afin qu’il s’acquitte des premiers soins, de son côté, elle attendait encore l’arrivée du second qui ne devrait plus trop tarder, du moins, c’est ce qu’elle avait lu dans les notes et les ouvrages.

Mjitage survie bébé 2:

La suite fut beaucoup plus complexe, le deuxième enfant n’avait pas crié, la teinté bleuté de sa peau, la mollesse de ses membres indiquait qu’il n’était déjà plus là ou presque en sortant de cette mère aimante qui comprenait déjà ce qu’il était en train de se passer. Comme elle avait pu le lire, la blonde s’était mise à dégager les voies respiratoires, à déposer sa bouche autour des narines humides du nourrisson et à souffler aussi fort que possible, elle l’avait secoué un peu, sans forcer, appuyer un peu sur sa poitrine et alors qu’elle n’y croyait plus, définitivement, il avait fini par hurler. Une fois que le premier fut remis à la mère, elle confia le second à Theodren. Deux garçons, elle était chanceuse. Les soins terminés, le duo avait fini par laisser la mère et les deux nourrissons se reposer, des autres prêtres présents pour intervenir si besoin.

Épuisée, visiblement à bout de force, elle avait manqué de s’effondrer, se rattrapant de justesse à son amant. Dans un sourire faiblard, elle lui avait murmuré être réellement fatiguée, lui demandant si il pouvait la ramener chez eux.




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Theodren Hilaire
Theodren Hilaire



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MessageSujet: Re: [Terminé] Mariage surprise (Constance, Athanasie)   [Terminé] Mariage surprise (Constance, Athanasie) EmptyLun 3 Déc 2018 - 9:46
Il espérait que la nuit de son mariage resterait un souvenir impérissable et quelque part, cela le sera, mais pas du tout comme il l'avait imaginé. Lui aussi avait imaginé que l'accouchement serait rapide. Elle avait déjà eu trois enfants, le chemin devait être dégagé. Puis les contractions étaient fortes de suite. Mais Mère Nature est facétieuse et semble avoir décidé de jouer avec les nerfs des deux époux. Et si Constance a géré les soins et le confort de sa patiente, Theodren a géré les à-côtés, dont les angoisses du papa qui en plus d'un accouchement à haut risque devait gérer trois marmots déjà là. Faire vivre une famille de 7 personnes, même si les deux parents travaillent, ça tient de l'exploit et Theodren a fait de son mieux pour éviter les angoisses, conseiller utilement, sans mentir pour la cause.

La naissance du premier enfant aura été, si on peut l'exprimer ainsi, une formalité. Hormis le temps mis pour naître, tout est allé parfaitement, le genre d'accouchement que tout père normalement constitué souhaite pour sa compagne et son enfant. Et comme le second enfant se présentait déjà pour naître à son tour, ce qui annonçait un bon délai entre les deux naissances, Theodren eut le cœur léger. Il n'aurait pas à faire son travail de boucher pour cette femme-ci. Il s'occupe de l'enfant déjà né, le nettoie, libère ses voies respiratoires et teste ses réflexes, qui sont bons.

Mais il comprend vite qu'il y a un problème avec le dernier né, même un non-soigneur le comprendrait. Et si lui aurait posé quelques gestes pour dire à la mère qu'il aura tout essayé, Constance, elle, essaie réellement tout, avec ce mélange de détermination et de douceur qui forcent son admiration depuis qu'il la connait. Il ignore pourquoi, mais à cet instant, il y croit, il croit qu'elle va réaliser un petit miracle. Et quand elle parvient à arracher un cri à l'enfant, qui reprend des couleurs, il soupire de soulagement et sourit à la mère, dont le cœur a dû cesser de battre durant les soins. Il confie le premier né à sa mère, en le posant sur sa poitrine.

- Il va très bien et est même plus gros qu'espéré et a déjà de bons réflexes. Il n'a pas encore ouvert les yeux, mais c'est normal, chaque bébé va à son rythme. Là, il a besoin de sa maman et il semble avoir faim. C'est que ça creuse, autant d'efforts. Votre repas viendra vite aussi, le temps que mon épouse finisse ses soins et que je vérifie que tout va bien pour votre autre petite merveille.

Il leur a fait une sacrée frayeur et Theodren prendra son temps pour s'assurer que tout va bien, rassurant Constance d'un signe de tête, tous les signes étaient bons. Soins terminés, le père et les frères et soeurs des jumeaux rejoignent leur épouse et mère, alors que Constance s'accroche un peu trop fort à son bras. Theodren réalise alors seulement qu'elle est encore plus épuisée que lui. Et il acquiesce quand elle lui propose de rentrer chez eux, la soutenant de son mieux. Heureusement, ils n'auront pas trop à marcher.

- Tu as réalisé un vrai miracle, mon colibri !

Oh oui, pour lui, seule elle pouvait réaliser ce qu'elle a réussi. Plus que de l'amour, c'est de l'admiration que Constance pourra voir dans son regard. Arrivé chez eux, il réalise qu'elle ne tient même plus debout, tant la fatigue l'a accaparée. Il ouvre la porte, prend Constance dans ses bras et la porte jusqu'à l'étage, l'allonge sur le lit et la borde. Il redescend fermer la porte puis la rejoint et ne prend même pas le temps de se dévêtir. Il la serrera dans ses bras avant de sombrer lui aussi dans le sommeil. Ils sont mari et femme et n'ont même pas trouvé le temps de s'embrasser. Cela lui arrache un sourire dans son sommeil. Qu'importe, il est heureux, elle est là, il est à elle, et le reste n'a plus trop d'importance. Ils auront bien le temps de se faire leur nid à deux au réveil, et pour Constance d'apprivoiser les lieux. Il veut qu'elle soit ici chez elle, pour une raison toute simple. Ici, c'est chez elle !
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