Nom : Marchais.

Prénom : Jehanne.

Age : Dix-huit ans.

Sexe : Féminin.

Situation : Célibataire.

Rang : Peuple, Aubergiste, Native de Marbrume.

Lieu de vie : Bourg-Levant.

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : (voir topic Système Rp & Xp - Carrières)

Carrière du Commerçant.
+2 en INT
+1 en CHAR
+1 en HAB

Compétences et objets choisis : (voir topic Système Rp & Xp - Compétences)

Compétences :

- Commerce - Niveau 1
- Cuisine - Niveau 1
- Identification des plantes - Niveau 1
- Princesse en détresse - Niveau 1
- Séduction - Niveau 1

Objets :

Elle possède un petit couteau, qui trancherait difficilement quelqu'un... Mais peut s'avérer utile. Autrement, elle n'a aucune notion de combat.
Beaucoup de vêtements, de parures, d'objets pour égayer sa chevelure, de petits peignes...

Les cheveux de Jehanne, d’un roux flamboyant, descendaient en cascade jusqu’à sa poitrine. Elle les tressait le plus souvent, ou bien elle liait quelques mèches en arrière, à l’aide d’un petit ruban de couleur. C’était une jeune fille très coquette, elle appréciait que les regards se portent sur elle, être complimentée sur son apparence, bien que ces flatteries lui empourpraient les joues.
On disait de son regard qu’il était intense et très expressif. Ainsi, elle cachait difficilement ses émotions. Son regard s'assombrissait lorsqu’elle était furieuse. Sinon, ses yeux étaient noisette, clairs, avec une pointe de vert. Ils tiraient davantage vers cette couleur au soleil.
Jehanne n’était pas très grande, un mètre soixante-six exactement, un peu au-dessus de la moyenne pour une femme. Petite corpulence, elle n’atteignait pas les cinquante kilogrammes. Frêle, menue dans l’apparence, heureusement qu’elle possédait un caractère bien trempé pour équilibrer le tout.

Certains disaient que Jehanne était belle. Certes, elle était jolie, parce qu'elle représentait la fraîcheur de la jeunesse, avec ses lèvres fines et rosées, sa peau blanche et délicate, immaculée. Ses longs cheveux roux renforçaient cette pâleur. Sa beauté se déclinait aussi par les nombreuses étoffes qu'elle portait, la rousse soignait ses tenues et accordait de l’importance aux petits détails, accessoires et couleurs. De la douceur se dégageait de ses mouvements, de la grâce de ses déplacements. Nonobstant, de son attitude pouvait transparaître parfois une certaine froideur. Elle n’était pas hautaine, mais elle n’appréciait pas la familiarité de la part d’individus qu’elle ne connaissait pas ou peu.

Depuis toute petite, Jehanne croyait fort en la Trinité, elle était très pieuse et tenait cela de sa mère. Cette dernière n’était pas très présente à l’auberge, ni même dans la vie quotidienne de la famille. Elle passait beaucoup de temps au Temple ou plongée dans ses prières. Et ce, davantage lorsque les premières rumeurs de la Fange se firent entendre.
En grandissant, bien qu’elle demeurait toujours très croyante, elle prit quelques distances avec la religion, Jehanne se rendait moins au Temple. Elle était parfois tiraillée par sa morale, il était difficile de savoir dénouer le vrai du faux, le bien du mal, dans un monde si sombre, si torturé. Les créatures et leur malédiction arrivèrent alors que la jeune fille avait à peine seize ans. Il fallait évoluer, survivre et garder la Foi, ce n’était une tâche aisée. Comment être certaine que les Dieux n’avaient pas envoyé ce fléau pour anéantir les humains… Elle se posait beaucoup de questions, pour lesquelles personne ne lui offrait de réponses.

Jehanne essayait malgré tout de garder un peu d’espoir, elle n’était pas de nature très optimiste, mais il le fallait. Pour son père, pour l’auberge.
Elle savait être dévouée, elle avait porté assistance aux personnes dans le besoin et continuait de le faire lorsque cela était nécessaire. Elle avait bon cœur, elle pouvait tout donner à ceux qu’elle aimait et à qui elle accordait sa confiance. Au contraire, très dure pour ceux qui touchaient aux personnes lui étant chères, aux traîtres et aux personnes foncièrement malfaisantes.

De nature réservée, elle avait pourtant appris à jouer des atouts offerts par les Dieux. Plus précisément, elle jouait de son physique lorsque la situation l'exigeait. Elle savait user de son charme, par exemple, pour se dépêtrer d'une situation inconvenante. Elle ne maitrisait pas l'art de la séduction, néanmoins, elle en apprenait de jour en jour les subtilités. Elle comprenait qu'un joli minois se révélait bien utile, laisser croire quelque chose après tout, ce n'était pas réellement mentir...

Jehanne poussa son premier cri le 15 Août 1148. Ses parents, Juliette et Henri Marchais resplendissaient de bonheur. Ce fut avec la plus grande joie qu’ils présentèrent l’enfant à Serus, pour la cérémonie de naissance. Henri s’attendait à avoir un fils, il ne fut pas déçu pour autant. En effet, dès qu’il croisa le regard de sa fille, il l’aima de tout son cœur. Il développa une relation paternelle forte avec sa petite fille, au fil des années. Sa mère, d’une manière inexplicable en l’état, demeurait étrangement en retrait. Jehanne ne lui en tenait pas rigueur et se montrait très sage. Ce n’était pas une enfant turbulente, elle aidait ses parents à l’auberge. Arrivée à la petite adolescence, elle se rendait souvent chez un artisan. Elle appréciait l’art, sous toutes ses formes. La petite savourait également les histoires de chevalerie. Elle pouvait rester des heures à écouter les récits, les chants des ménestrels, la musique des troubadours… Quel bonheur de s’extasier devant l’art !
Jehanne appréciait son héritage familial, son statut de privilégiée, bien qu’elle ne soit pas noble, pas immensément riche. Mais le commerce de ses parents demeurait florissant.

À l’arrivée de la Fange, bien évidemment, les choses se gâtèrent. L’auberge de la Biche Rieuse encaissa difficilement le coup.
Henri Marchais fut épargné en 1164, il ne fut pas appelé pour l’Armée par son Roi, au vu de son âge déjà avancé et de sa boiterie. Il n’était pas valide. Jehanne était soulagée, bien que sa peur grandissait… Cette peur de l’inconnu, de ces monstres… En Septembre de la même année, les portes de Marbrume furent fermées. La jeune femme ne les franchira plus depuis cette date. Elle qui aimait tant petite, aller ramasser des fleurs et des plantes à l’extérieur… Sa mère en préparait des infusions, savait les cuisiner pour relever le goût des plats. Elle lui avait appris tout cela. Ce fut presque tout ce qu’elle gardait de sa mère… Cette dernière perdit la vie le premier Mai 1166. Alors qu’ils étaient sortis en famille, une des rares fois où cela arrivait, afin d’assister au couronnement du Roi… Quel malheur que ce jour ! Il devait être un jour de fête, il devint un jour de deuil, pour beaucoup.
Jehanne réalisa ce jour, l’ampleur du désastre. Son père avait pu la dissimuler, ils s’étaient tous deux barricadés dans un entrepôt de la Hanse, accompagnés d’autres personnes. Il avait tenté de retrouver sa femme, mais dans ce chaos, les recherches semblaient vaines. Henri avait alors pris la décision de sauver sa fille, quoiqu’il puisse arriver. Mais il ne se pardonnera jamais l’abandon de sa femme.

Si la jeune fille osait parler de sa défunte mère, son père lui ordonnait bien vite de se taire. Comme si elle n'avait jamais existé... Sa mère se reflétait alors dans sa mémoire comme un lointain souvenir, à effacer. Elle dut se faire à l'idée que cette triste pensée était trop difficile à surmonter pour son père. Il avait tant changé. Le monde avait tant changé…

Jehanne ne sortait plus des murs de la cité de Marbrume, elle se sentait plus ou moins en sécurité derrière les remparts. Elle ne sortait d'ailleurs presque plus de l’auberge, la charge de travail était importante. Son père semblait dépassé, parfois, par les évènements. Elle l’aidait beaucoup, elle s’occupait du ménage, des chambres des locataires, de la cuisine et même parfois du service. Âgée de seulement dix-huit ans, elle semblait passer à côté de sa jeunesse. Elle devenait curieuse et avide de découverte. Les créatures de l’extérieur, bien sûr, continuaient de terriblement l’effrayer. Mais elle souhaitait sortir quelque peu de son quotidien monotone et triste, au moins faire des rencontres. Ne pas oublier, car cela était impossible, mais se changer les idées, égayer un tant soit peu sa vie. Simplement, retrouver le goût de vivre.

L’automne de la même année vit apparaître de nouvelles personnes à Marbrume. En effet, suite au naufrage de leur navire, des rescapés d’un Duché lointain à celui du Morguestanc firent leur apparition dans la cité. Ils inspiraient de la méfiance et parfois même du mépris. Certains étaient esclaves, Jehanne n’avait pas l’habitude de cela, elle ne se positionnait pas en faveur de cette pratique. De plus, ils croyaient en Etiol, ce dernier Dieu lui était presque inconnu. Elle savait, en revanche, que son culte était interdit à Marbrume. Comment cohabiter avec ces personnes, si proches et pourtant si étrangères. De nouveaux alliés, ou une nouvelle menace…
Sur ces doutes, ces nouvelles craintes, l’auberge de la Biche Rieuse devait continuer de tourner. Jehanne redoublait d’efforts, gardant ses questionnements pour elle. L’aubergiste ne possédait, de toute façon, pas le temps de se perdre en élucubrations.
Son esprit s’affirmerait, au fil de ses rencontres. Après tout, elle croisait pléthore d’individus, à présent qu’elle servait à l’auberge.

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