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 Une première seconde rencontre [Isaure]

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Arthur HurleventPrêtre
Arthur Hurlevent



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MessageSujet: Une première seconde rencontre [Isaure]   Une première seconde rencontre [Isaure] EmptyMar 25 Déc 2018 - 13:20
Cette journée s'annonçait particulière car comme beaucoup d'autres, ma matinée se résumait à la vérification de mon matériel à peine levé de mon lit. Le soleil lui était encore endormi et j'avais cette angoisse au ventre qui témoignait des risques que j'allais prendre, je le savais car j'en avais fait le choix que ce soit sous le rang de milicien ou de prêtre. Mon combat avait toujours été le même, porté par cet esprit qui me poussait sans relâche jusqu'au bout de mes forces, cette entité bienveillante qui m'avait béni et portait son regard sur moi afin de me protéger, je le savais, je le sentais, Rikni vivait à travers moi et me portait dans son cœur. Ma lame était sienne autant que mon âme alors que mon corps n'était que sujet à répondre à sa volonté, cette journée n’échapperait guère à la règle.
Me relevant j'alluma la bougie disposée au préalable au coin de mon lit, sa lueur flamboyante se refléta à l'autre bout de la pièce dans la lame minutieusement lustrée de mon épée. En l'observant un instant je pris une longue bouffée d'air réconfortante, la tête de serpent à l'extrémité du manche semblait me scruter mais cette sensation se trouvait rassurante. Prenant le temps de regarder une seconde ma robe de prêtre avant de déposer toute mon attention sur ma cuirasse sombre. D'une teinte ébène aux lacets de cuirs tendus, elle se voulait robuste et légère à peine assez solide pour endosser quelques coups de lame traversières, mais inutile face à une pointe directe, je le savais car j'en avais déjà payé les frais. Néanmoins cette armure avait en elle le symbole de Rikni, un long serpent marqué au fer rouge dans le cuir, placé soigneusement dans son dos. Mes jambières en étaient également pourvus car dans les marées de la fange nous ne voyons pas ce qui dérange près de nos pieds. Enfin, dans le but d'avoir le meilleur maniement de ma lame possible, je ne portais pas de gants, du moins aucune protection si ce n'était des lanières en tissues me protégeant du froid symbolique d'Hiver.

Lame au fourreau je sortis de chez moi en croisant sur mon passage des Clercs, passants habituels du Haut quartier. Leur regard était à la fois compatissant et désolant, sans doute ne comprenaient-ils pas ma dévotion spirituelle par l'arme blanche. Il est vrai que le rang de prêtre se voudrait d'une nature intellectuelle et il est commun d'assimiler ce rang aux nobles disposant d'une richesse culturelle et économique florissante. Mais mon but était tout aussi similaire aux plus grands fidèles de Marbrume, aider mon prochain. Je voyais dans mes actes, le moyen d'éradiquer le mal par le mal afin de sauver le peuple car moins il y aurait d'abominations et moins nous aurions à combattre. Je risquais certes ma vie, mais depuis ma renaissance par Rikni je n'avais plus peur, je combattais pour elle dans le seul but de lui prouver ma fidélité et de La remercier de m'avoir laisser cette deuxième chance, car après tout, c'était bien grâce à Elle que j'étais encore à ce jour en vie.

Approchant de la porte principale, j’apercevais des visages familier parmi les miliciens présents pour l'expédition, des hommes que je côtoyais régulièrement et en qui je commençais à avoir confiance. Mais il y avait aussi des inconnus, certains semblaient belliqueux et il était évident qu'ils étaient de cette expédition pour en découdre. D'autres semblaient plus calme et même stressés à l'idée de sortir, sans doute était-ce là leur premier convoi, j'étais compatissant à leur égare car j'avais été dans leur situation jadis et malgré mes paroles réconfortantes envers eux j'essayais de ne pas trop m'en rapprocher.

Le début du voyage se voulait dans la bonne humeur, les guerriers charriés les bleus, les novices posaient milles et unes questions tandis que certains me posaient des énigmes sur la mort et la souffrance. Un jeune homme plus particulièrement semblait intrigué par ma personne et mon choix volontaire d’escorter ce groupement d'hommes. C'était ma destinée, le choix de vie que Rikni avait voulue pour moi et je lui remerciait chaque jour de m'avoir ouvert les yeux sur la vie à mener. Je regardais le jeune, lui offrant un mince sourire en lui promettant qu'il ne lui arriverait rien s'il croyait en la Trinité.

Le chef d'escorte était à l'avant, deux hommes derrière lui postés devant un chariot contenant que quelques provisions d'eau et de nourriture mais aussi de sel, trois hommes de chaque côtés et trois hommes à l'arrière dont je faisais parti. Notre but était de fouiller les environs à la recherche d'animaux morts par la faim ou le froid, les vivants seraient chassés mais il y avait aussi de vieilles bâtisses d'avant guerres qui avaient tout un tas de trésors à offrir. Les rires n'étaient plus à l'heure et le silence régnait de sa tyrannie malveillante dans l'atmosphère, le froid environnant semblait atteindre le moral des miliciens et servait également d'excuses justifiants les tremblements de peur des nouvelles recrues. Nous nous voulions discrets mais la charrette elle ne l'était pas, les rouages de ses roues grinçaient et le fracas du bois contre les branches d'arbres mortes ne faisait d'accentuer notre présence en ces lieux sombres.
Un bruissement soudain attira l'oreille du responsable qui marqua l'arrêt du convoi dans le marais. Nos pieds trempaient déjà dans la vase mais elle n'était pas encore assez profonde pour devenir contraignante, un de nos guerriers torse nu ronfla un râle en dégainant sa hache à deux mains tandis qu'un novice fût tomber sa dague dans l'eau croupie au moment de dégainer son épée. Le silence était pesant alors qu'une brume n'étant pas la bienvenue se déposa lentement dans l'atmosphère. Cette scène me rappelait des souvenirs néfastes, scène dans laquelle j'avais perdu une première fois la vie, le décors, l'escorte, le chariot, tout y était sauf..

-Nous ne sommes pas seuls, chuchota le chef d'escorte alors que toutes les lames sortirent de leurs fourreaux en prévisions d'une attaque potentielle.
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Isaure HildegardeBannie
Isaure Hildegarde



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MessageSujet: Re: Une première seconde rencontre [Isaure]   Une première seconde rencontre [Isaure] EmptyJeu 27 Déc 2018 - 22:13
- 9 Janvier 1166 -
- « Isaure dépêche-toi »
- « Je ne viens pas. »
- « Tu plaisantes j’espère ? Tu viens c’est tout, tu as autant besoin du convoi que nous. »

J’avais dû lâcher un soupir, je ne me souvenais pas m’être engagée à quoi que ce soit, pour la bonne et simple raison que ce n’était pas le cas. Roulant des épaules, je détaillais Étienne d’un regard froid, lourd de sous-entendus, s’il ne souhaitait ma présence ce n’était qu’uniquement pour couvrir son fessier, à moins que ce ne soit simplement pour scruter le mien avec une idée derrière la tête. Idée qui n’aboutira à rien, évidemment. Je n’étais pas une bannie agressive, j’aimais ma tranquillité et si je pouvais aisément éviter de me mettre en danger, je le faisais sans hésiter. Vivre au village nous engageait néanmoins à quelques sacrifices, d’autant plus quand dans ma naïveté j’avais rejoint la troupe des plus extrémistes. Depuis, j’avais appris et mes intérêts m’avaient poussée à rester dans ce groupe. Prenant une légère inspiration, j’avais glissé dans ma botte ma dague, je n’avais qu’elle pour me battre. Je n’étais pas une adepte de l’arc ou de l’épée, j’étais plutôt discrète.

- « J’arrive » grommelais-je bêtement

Le gamin c’était empressé de sauter de joie, enfin gamin, il était plus grand que moi et devait avoir la vingtaine, mais je le voyais toujours comme un môme via son comportement. Il s’était empressé de prévenir le restant du groupe « Isaure vient ». De mon côté, j’avais réajusté ma ceinture, mon pantalon en cuir et mon haut, toujours bien trop large pour moi, malheureusement. Remontant ma chevelure en une haute queue de cheval, enroulée avec un lierre arraché à un arbre, j’avais fini par descendre de ma cabane rejoignant le groupe. Les quelques inconscients faisaient le point sur la situation, sur les informations qu’on avait sur ledit convoi.

- « Bien, maintenant que Isaure nous fait l’honneur de sa présence. Je refais un point. Le convoi devrait arriver prochainement sur la route, on l’attaque, on tue les miliciens on embarque le convoi et on le ramène ici. Attention cependant, la fange n’est pas loin, Étienne a repéré quelques monstres un peu plus bas. On reste donc sur les hauteurs des arbres avant d’attaquer. »

J’étais restée silencieuse, alors que tous commençaient à débattre de la chose, de mon côté, je n’en voyais pas, même si l’hiver nous passait à attaquer plus souvent, celui-là n’était pas obligatoire, nous avions encore un peu de stock. Quoi qu’il en soit, j’étais prise dans cette attaque et je ne pouvais pas faire marche arrière, je n’étais cependant pas suicidaire et si les choses me semblaient bien trop dangereuse, je me ferais discrète. La suite était presque banale c’était mis en route, tous, dans le même rythme, j’étais un peu plus devant par habitude, avec Étienne jusque derrière moi, il essayait de communiquer, mais je ne lui répondais pas. Je n’aimais pas bavarder lorsque je sentais mon palpitant battre si fort dans ma poitrine, ou ma respiration se couper avec l’angoisse de l’attaque. Une fois sur la place, chacun avait fini par prendre son post, je m’étais placée en hauteur. Il fallait être aveugle pour ne pas voir que quelque chose clochait, le convoi s’était immobilisé et l’ensemble avait fini par dégainer. Quand je m’étais retournée pour ordonner de ne pas bouger, c’était trop tard. Un fangeux, peut-être deux, difficile à dire d’aussi loin c’était mis à attaquer le groupe d’hommes d’armes, le combat semblait faire rage, les bannis eux, chargeaient déjà. J’étais la seule à être restée sur les hauteurs. Étienne était dans le lot et ce qui me fit descendre ne fut pas une quelconque affection, c’était juste le refus de voir un jeune se faire massacrer, perdre la vie aussi inutilement.

Une fois à terre, je m’étais précipitée, sans réfléchir –chose que je m’étais promis de faire plus souvent avant d’agir-, Étienne semblait se débattre avec un milicien qui portait une étrange tenue, plissant les yeux, j’avais évité une attaque, puis une autre avant de me retrouver allongée sur le dos, un homme juste au-dessus de moi, jurant de faire la peau à la catin de bannie que j’étais. Ma lame s’était retrouvée dans ma main et après avoir essuyé une montagne de coups au niveau du visage, j’avais fini par parvenir à sauver ma vie. La lame ensanglantée s’était retiré de sa chair et je m’étais relevé un peu confuse, le haut du crâne ouvert avec un filet de sang s’y échappant.

- « Étienne... »

Soufflais-je doucement le cherchant du regard avant de comprendre qu’il était en mauvaise posture, l’homme semblait être sur le point de l’achever. Je n’avais pas réfléchi, une fois encore, je lui avais sauté sur le dos provoquant notre chute mutuelle. Autant de nous, les hurlements étaient presque omniprésents, l’odeur de la mort se rependait, les pertes devaient être importante des deux côtés, la fange finissait toujours par gagner, toujours, et autant de raffut ne ferait que rameuter d’autre créature. De nouveau allongé sur le dos, le choc fut rude, c’était lui, je pouvais le reconnaître entre mille, son visage, ses traits, sa cicatrice, c’était lui, je ne pouvais pas faire erreur. L’espace d’une seconde, j’avais dû arrêter de luter, j’avais dû le laisser prendre le dessus sans m’en rendre compte, puis lorsque j’avais senti qu’il n’avait qu’un but me tuer, j’avais de nouveau luté. Mon genou s’était retrouvé contre son entrejambe émettant cette pression douloureuse.

- « Dégage jeunot, ta mort n’est pas encore là » grognais-je alors que je percevais une silhouette sur ma droite « DEGAGE »

Le jeune avait pris la fuite, il avait grogné que la fange arrivait. Et maintenant ? J’allais tout faire pour prendre le dessus et m’échapper, mais je ne pouvais tuer celui que j’avais soigné aussi longuement.

- « Lâche moi idiot, l’heure n’est pas au combat mais à sauver nos propres vies » tentais-je avec un brin d’espoir.
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Arthur HurleventPrêtre
Arthur Hurlevent



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MessageSujet: Re: Une première seconde rencontre [Isaure]   Une première seconde rencontre [Isaure] EmptyVen 28 Déc 2018 - 14:58
Un fangeux nous attaqua alors que les plus féroces des miliciens présents chargèrent en rompant les rangs, les plus peureux cherchèrent quant à eux à s'éloigner ou se cacher. Très vite le chaos s'installa alors que le Coutelier donnait des ordres à peines audibles au travers des cris de courage des braves hommes et des hurlements d'horreurs des bêtes assoiffées de sang. Alors que je m’apprêtais à rejoindre la bataille, des hommes et des femmes descendirent des arbres armés jusqu'aux dents, nos deux novices tombèrent immédiatement sous la surprise de ces malandrins. Nos pertes étaient déjà lourdes alors que nous nous faisions attaquer par les deux flancs et les cris de guerres n’échappèrent pas à l'évidence, un second fangeux s'interposa entre deux hommes d'armes, les balayant d'un coup de griffe tel le vent souffle des feuilles mortes. La terreur était omniprésente et nous nous sentions d'ors et déjà tous condamné à notre perte, je pouvais le constater dans les yeux des Hommes.
Un jeune me chargea de sa lame et je n'eu aucune difficulté à contrer son coup. Notre duel se passait dans un mélange d'eau croupie et noire de plus en plus maculée d'une visqueuse flasque de sang qui ne se mélangeait pas au marais et ne faisait de flotter à sa surface. La bataille faisait rage, le fracas des lames les unes contre les autres balayaient la brume tout autour de nous, créant un véritable cercle qui dessinait notre arène, nous emprisonnant dans notre propre carnage. Le duel contre ce jeune Banni avait été court d'actions mais semblait interminable car à chaque seconde nous obligeait à déposer son regard tout autour ; le plus bref instant de mégarde se soldait irrémédiablement par la mort pure et simple. Sa lame était pressée d'en finir, hâtive et cet homme semblait vouloir prouver quelque chose autour de lui, mais son esprit dispersé allait aussi en faire sa perte. Un instant de mégarde aux yeux d'une femme et mon pied frappa de toute mes forces dans son torse, le faisant vaciller dans un crachat de sang jusqu'à se retrouver dos à un arbre qui lui était déjà mort. Aucune hésitation, la lame se leva au ciel annonçant aux Dieux que je leur envoyais cette âme mais au moment de fendre l'air, un poids me fit basculer dans la boue et l'eau répugnante jonchée de cadavres.

Perdant mon épée lors de ma chute, je me retrouva au dessus de mon assaillante que je chercha à attraper par la gorge aussi-tôt mes esprits remis en place, mais elle n'était pas aussi docile que la peuplade de Marbrume, et son dévouement à la vie me rendait la tâche plus abrupte. Une seconde d’inattention de sa part me suffit à virer ses mains qui lui servaient à se défendre afin de lui asséner, poing fermé, un coup au visage qui avait pour but de la sonner. Mais la jeune femme était robuste et mon acte n'avait eu comme conséquence que quelques secondes de temps mort, juste assez pour attraper ma lame dans le but d'enfoncer sa pointe dans la gorge de mon ennemie. Elle ne me laissa pas faire et alors que je pouvais voir le reflet mon épée au fond de ses yeux, une douleur à l'entre-jambe me stoppa net dans mon élan, malhonnête coup bas. Un jeune interrompu alors notre combat, hurlant que la fange s'approchait et pour avoir réussis à apercevoir ces monstres c'est qu'ils devaient être tout proche. Une seconde de réflexion me perdit dans ma bataille et je passa en revu le champ de guerre qui s'offrait à mes yeux.

Des cadavres jonchaient le sol et s'accumulaient entre eux, un fangeux était mort autour de quatre corps sans vies dont le sang se déversait dans la marre proche d'ici. Le sol ingurgitait ce fluide visqueux et rougeâtre, la forêt elle-même était souillée par la mort et se nourrissait des mortels y trouvant la fin. Je baissa les épaules en voyant que nous étions plus qu'une poignée de survivant terrorisés par les hurlements de la fange approchant, la pointe de ma lame s'enfonça malgré moi dans la boue au sol. Ce laps de temps inerte de ma part aurait pu me coûter la vie mais une voix réconfortante me sorti de ma torpeur. Elle avait la voix d'une déesse, cette même intonation que Rikni et pendant une seconde j'eu cru que la Divine elle-même s'adressait à moi, mais c'était un coup de poing dans les côtes qui me fit reprendre mes esprits.
Je me redressa alors d'une traite, attrapant mon ennemie par son vêtement trop grand maculé de terre et d'eau afin de l'aider à se relever. Épée à la main je fis un pas en direction de la fuite puis songea à utiliser les connaissances de la Bannie pour nous guider au travers de ce dédale de mort, cette hérétique pourrait bien me servir à sortir d'ici vivant et c'est donc dans la précipitation que j'empoigna son avant bras pour couvrir mon échappatoire.

Nous enfonçons dans la brume épaisse des marais, les derniers hurlements de douleur derrière nous signait la fin du convoi. J’espérais au fond de moi que d'autres comme nous avaient eu la présence d'esprit de tourner les talons et mon silence pesant témoignait de toute la peine que pouvait endurer mon cœur. Mes frères d'armes avaient péris et tout cela à cause de ces Bannis qui ne pouvaient s'empêcher de semer le chaos autour d'eux, ils n'étaient pas condamnés à l'extérieur pour rien et mes sentiments mélangeant la peine à la colère se devaient d'être contenues car, malgré mon amertume envers la jeune femme, elle était également ma seule chance de sortir d'ici vivant.
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Isaure HildegardeBannie
Isaure Hildegarde



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MessageSujet: Re: Une première seconde rencontre [Isaure]   Une première seconde rencontre [Isaure] EmptyVen 28 Déc 2018 - 15:58
La lutte n’avait jamais rien d’agréable, lorsque deux êtres s’opposent, lorsque deux corps luttent pour survivre alors plus rien n’a d’importance, absolument rien. Seule la survie anime les esprits, seul le fait de prendre le dessus de l’autre semble avoir de l’importance. Dans ma tête tout semblait s’embrouiller, se percuter, mes pensées n’avaient aucun sens et le jeu des divinités à mon égard ne m’amusait guère, me faire tuer par celui que j’avais sauvé volontairement quelques mois plus tôt ? Drôle de blague. Grognant, me débattant, j’avais retenu les coups, esquivé les assauts et la lame qui s’approchait dangereusement de ma gorge. J’avais fini par me ressaisir jusqu’à frapper du genou l’entrejambe de mon agresseur ou de ma victime, tout dépendait le point de vue. Lui ne semblait pas me reconnaître, comment le pourrait-il alors qu’il avait toujours été inconscient, il continuait à lutter, ne semblait même pas se préoccuper du reste et quel reste : la fange. J’avais fini par prendre un coup au niveau du visage et ce fut le goût du sang mélangé à ma propre salive qui m’avait permis de résister. J’avais dû grogner une nouvelle fois, avant de rouler à nouveau avec lui dans l’eau boueuse et malodorante des marais, les coups avaient dû s’échanger encore et encore, jusqu’à ce que j’en ressente un plus violent au niveau de mes côtés. Une femme contre un homme, quelle stupidité.

Sans que je ne comprenne réellement pourquoi, l’enchaînement avait fini par se stopper, jusqu’à nous permettre à lui et moi de prendre en compte le reste de notre environnement. Ma vision c’était flouté, certainement dû au coup que j’avais pris peu de temps avant et même si j’étais incapable de visualiser pleinement les choses, mon instinct me hurlait qu’il fallait prendre la fuite, maintenant, qu’il n’y avait plus de temps à perdre. J’avais grogné, murmuré la réalité, comme pour rappeler à celui qui avait pourtant manqué de perdre la vie dans des circonstances similaires qu’il y avait d’autres priorités. Comment ce crétin avait pu choisir de sortir encore alors qu’il pouvait rester à l’abri des murs de la ville protectrice.

Il m’avait tendu la main et je ne l’avais pas prise, je n’avais jamais eu besoin de personne pour me relever ce n’était pas maintenant que cela allait changer. L’inconnu pas si inconnu s’apprêtait à partir dans un sens et moi dans l’autre, mais sa main sur mon avant-bras me rappela à l’ordre. Douloureux rappel à ma condition de bannie. Je m’étais fait emporter dans son suicide, prenant la direction qu’il avait choisie sans pouvoir réellement y faire quoi que ce soit. Ma tête tournait encore et le gonflement autour de mon œil m’indiquait qu’il n’y avait pas été de main morte. Abrutis. Il était resté silencieux, m’entraînant dans un nuage de brume dans le seul endroit où il ne fallait pas aller. Autour de nous, ce fut enfin le silence, douloureux, tellement descriptif de tout ce qui venait de se passer. J’avais appris à apprécier ce calme après la tempête, cet arrière-goût de mort, cette sensation grandissante d’être encore en vie alors que d’autres avaient très certainement dû rencontrer les divinités elles-mêmes désormais.

Je m’étais stoppée, l’obligeant à arrêter sa marche, j’étais parvenue à me dégager de son emprise d’un geste vif alors que je m’éloignais de quelque pas. Je n’allais très certainement pas faire équipe avec un homme d’armes, celui-là même qui était responsable de la mort des autres membres du village. Il était encore vivant, devait-il s’en satisfaire et me laisser partir. Dégainant ma lame, usée par le temps et les années, j’avais pointé ma dague vers lui, les sourcils froncés et le regard bien trop déterminé pour laisser entrevoir le moindre doute. Je n’étais pas une prêtresse ni une gamine, il n’allait pas m’avoir comme ça.

- « Tu ne bouges plus. C’est ici que nos chemins se séparent, je crois. » Grommelais-je de ma voix habituelle « La prochaine fois, tâche de rester derrière les murs de la grande ville, cela t’évitera bien des problèmes, sans doute de mourir stupidement. »

Puis ce fut autre chose qui m’interpella, hormis ce visage qui n’avait pas changé, hormis cette posture et ce corps que j’avais soigné que je pouvais reconnaître, ce fut le silence, celui trop prenant, celui que même les animaux ne supportent pas. Celui qui n’avait jamais existé avant l’apparition des monstres. Je n’avais pas entendu s’il avait cherché à me répondre ou à me provoquer, mon œil encore bien valide s’était appliqué à examiner la zone, si quelques secondes en arrière, j’avais encore voulu croire au doute, celui-ci n’était désormais plus permis.

- « Va chier ! » grognais-je

Je m’étais précipitée sur lui, l’entraînant dans notre chute commune, roulant la pente qui se trouvait juste derrière nous pour dévaler jusqu’en bas. J’avais glissé une main sur ses lèvres, sans chercher à l’étouffer, juste à le faire taire, nous étions tombés dans le genre de galerie naturel, celle qui nous recouvre entièrement, une petite grotte qui nous protégerait de la fange. Elle n’était pas bien grande et l’ouverture qui nous avait permis de passer –dans notre chute commune-, c’était vu rapidement refermée par les débris, des roches qui avaient dévalés juste derrière nous. Toujours au sol, j’étais quelque peu sonnée, un peu perdue, mais ce qui me dérangeait le plus était cette douleur qui me tiraillait les côtes. Glissant une main jusqu’à la plaie que je découvrais du bout des doigts, je n’avais pas pu retenir une grimace, je m’étais ouverte, que ce soit avec ma dague ou sa lame, je l’ignorais. Toujours était-il que la blessure était bien présente.

- « Tais-toi.. » murmurais-je la mâchoire contractée « Le fangeux doit être au-dessus » poursuivais-je avec la même intensité.

Autour de nous, l’espace n’était pas bien grand, la taille d’une petite maison plein pied, il était possible de tenir debout, sans pour autant pouvoir circuler facilement. L’espace n’était pas entièrement libre, mais rempli de débris de roche, de branche, de liane et d’autres végétaux divers. Prenant une légère inspiration plutôt bruyante, j’avais essayé de me redresser, sans réellement y parvenir, la décharge provoquée par ma plaie me tirant un léger grognement. Même aujourd’hui, il m’apportait encore des ennuis. Nos chemins ne pouvaient-ils pas se séparer définitivement ?

Spoiler:


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Arthur HurleventPrêtre
Arthur Hurlevent



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MessageSujet: Re: Une première seconde rencontre [Isaure]   Une première seconde rencontre [Isaure] EmptySam 29 Déc 2018 - 17:47
Notre fuite hasardeuse dans la brume s'était arrêtée bien plus tôt que je le pensais. La bannie s'était dégagée de mon emprise et reculant de quelques pas, elle me dévisageait d'un regard sauvage, mais malgré sa fougue, je la voyais toujours comme un petit animal hargneux plus qu'une réelle menace. Et mon à priori se releva d'autant plus vrai lorsque je l'observa dégainer une dague, suffisamment grande pour transpercer un membre mais pas assez tranchante pour couper du pain, cette lame n'était pas plus dangereuse qu'un couteau à tartiner mais dans le doute j'empoigna le manche de mon épée longue. Écoutant ses dires, cette femme était mon seul moyen de sortir de ce marais en vie et pour rien au monde je ne la laisserai vainement m'échapper en pointant une lame émoussée par les années devant moi. La fin de sa phrase me fit grimacer légèrement car il n'y avait de plus bel honneur pour moi que celui de mourir sous les yeux de la Trinité m'observant terrasser ces abominations.
Un temps mort nous sépara, je ne répondis pas à ses provocations et encore moins aux mots lancés d'une bannie assoiffée de sang, pilleuse et malhonnête qui ne vivait que grâce à la mort des honnêtes citoyens de Marbrume cherchant à survivre sous la bonne grâce des Divins. Je continuais à l'observer, elle et son œil dont le contour commençait à créer un mélange de jaune et de bleu, un petit sourire de contentement étira mes lèvres alors que sans m'en rendre compte plus tôt, l'inconnue se jeta sur moi. Je n'eu pas le temps de dégainer mon épée face à cette attaque et me retrouva projeté dans une pente raide en compagnie de mon agresseur. Mon plastron de cuir et mes jambières me protégeaient bien des roches présentes dans la brume mais mes bras eux subirent plusieurs coups violents contre des souches d'arbres morts facilement friables que l'on traversaient. Mon sang-froid naturel m'occasionna un court temps de réflexion dans ma chute et j'essaya d'attraper une liane serpentant au sol, mais ma paume glissa le long de la plante et la brûlure que cela m'occasionnait ne m'avait permis que de ralentir ma descente et non pas de l'arrêter. Notre chute nous fit traverser ce que j’espérais être un sol dur, mais deux mètres de cave plus bas mon corps se fracassa sur une roche froide, poussant un râle de douleur, j'observais impuissant notre ouverture se refermer de débris derrière nous.
Ma lame se planta raide comme un pique dans un monticule de terre et à mes côtés se trouvait cette imbécile de bannie qui avait causée notre perte. Sa main se faufila alors sur mes lèvres et tandis que je songeais dès lors à l'étrangler, elle m'indiqua de me taire tout en regardant en l'air, la fange était non loin et sans doute nous cherchait-elle suite à tant de grabuge, nous ne survivrons pas longtemps en ce lieu. Ses doigts ne me semblaient néanmoins pas inconnus, la sensation de touché que me provoquait cette jeune femme était comme un renouveau, comme si cette main avait déjà parcouru mon corps précédemment, mais je n'y prêta pas plus attention et attrapa son poignet pour retirer sa main de ma bouche avant de la relâcher. Les manches de mon haut en tissu étaient complètement déchirées et à travers il était facile de discerner de nombreuses ouvertures peu profondes suite à la chute. Tentant alors de me relever, une longue douleur traversa mes côtes et je craignais déjà le pire mais n'osais pas en prendre conscience. Je me redressa en tenant le flanc de mon corps afin de m'agenouiller quelques centimètres plus loin devant mon épée, tête baissée et yeux fermés, je chuchota.

-Mère, vous m'avez lancée de nombreux appels auxquels j'ai toujours répondu, mais je ne comprends pas votre volonté.. * Mâchoire serrée, j'émis un petit râle de douleur* Pourquoi m'enfermer avec cette âme bannie, qu'attendez-vous..

Le reniflement fort de la fange au dessus de nous m'interrompit, et je n'émis pendant quelques seconde plus aucun souffle. Un frisson parcouru mon dos alors que mon regard se déposa sur la jeune inconnue. Un rictus de colère trahit mon sang-froid naturel et je me voyais d'ors et déjà m’emporter dans un assaut face à elle alors qu'une brise glacée soudaine caressa mon visage et me fis reprendre mes esprits. Nous étions dans un courant-d'air qui s’annoncerait fatal à notre bonne santé, mais ce passage de vent frais annonçait aussi qu'il y avait un tunnel, un chemin ou quoi que ce soit qui mène à une sortie. Me redressant avec peine, j'empoigna ma lame afin de la ranger dans son fourreau à ma ceinture et me dirigea face à l'inconnue. J'observa sa main tâchée de sang qui couvrait une plaie, qu'elle idée de partir à l'attaque d'un convoi sans armure et sans arme.. D'un coup net j'arracha une manche de mon haut en lambeau que je tendis à mon ennemie avant de lui soupirer :

-Rien n'arrive sans la volonté des Divins et cette cage qui est la notre est aussi notre seule chance de survivre pour l'instant. Nous devons travailler ensemble car telle est la missive de la Trinité.

Je n'entendais plus aucun bruit au dessus de nous, sans doute la créature rodait aux alentours, à l'affût de notre sortie. M'écartant un peu de mon ennemie, je dénoua les liens tendus de ma cuirasse afin de la scinder en deux parties pour m'en extraire. Mes mouvements se faisaient lents sous la douleur de mes côtes puis je retira cet haillon qui me servait désormais de haut afin de découvrir avec peine une large étendue bleue sur mon flanc gauche. Mais je ne connaissais rien à la médecine et grimaçais en espérant que mes os ne s'étaient pas cassés sur cette roche. Me rhabillant en laissant ma cuirasse au sol, le vent froid était à peine supportable et les gouttelettes ruisselant sur les parois de notre cage signifiaient que l'humidité ambiante était à son maximum, nous devions absolument nous en sortir avant que la fièvre nous gagne.
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Isaure HildegardeBannie
Isaure Hildegarde



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MessageSujet: Re: Une première seconde rencontre [Isaure]   Une première seconde rencontre [Isaure] EmptySam 29 Déc 2018 - 19:36
La douleur était quelque chose de récurent chez moi, du moins quand on était banni, il ne fallait pas avoir peur de prendre des coups, d’en donner aussi. Allongée sur le dos, j’ouvrais difficilement les yeux, vérifiant mentalement chacune de mes articulations, les doigts allaient biens, les bras, les jambes, seules cette tension sur le côté, cette plaie qui semblait ouverte me faisait grimace. Me redressant doucement, je n’avais pas pu m’empêcher de le fixer, de le regarder faire sa prière à sa Sainte Trinité, celle-là même qu’il m’avait soufflé de le sauver pourquoi ? Le revoir ici, en extérieur alors qu’il pourrait avoir une belle vie dans la ville fortifiée. J’avais eu cette envie de le frapper, comme une mère aurait pu le faire avec un enfant, le disputer, le secouer, le traiter de tous les noms, mais je n’en fis rien. Seule ma main droite se contracta le long de la plaie qui tiraillait l’entièreté de mon corps. Abandonnant ma position d’observation, j’avais secoué la tête, préférant les souvenirs d’une faiblesse passée de côté. Il était hors de questions que je recommence deux fois la même erreur. Avançant lentement, j’essayais de faire le tour, ma main libre longeant la paroi rocheuse avec délicatesse. Le fangeux ne pouvait pas venir ici, mais rien ne disait qu’il n’y en avait aucun dans notre prison de pierres. Fais chier. C’est ce que je n’arrêtais pas de me répéter, parce que ça faisait vraiment chier cette situation. Je ne pouvais pas compter sur l’espoir que quelqu’un parte à ma recherche, la était la règle du bannissement, même si nous collaborions nous n’étions toujours personne, mais dans notre propre regard de condamné.

Relevant les yeux, je l’avais de nouveau détaillé évoluer dans le domaine, comme un chat observerait une proie, comme un chasseur traquerait sa victime. Je n’avais pas confiance en lui, en sa foi démesurée. Je ne l’avais pas sauvé dans le but de le revoir, ni même de m’en faire un allié, je l’avais sauvé parce qu’il avait prouvé cette envie de vivre, cette lutte qu’il faut pour évoluer dans notre Nouveau Monde. Maintenant ? J’en arrivais à regretter, si il n’avait pas été là, je ne me retrouverais pas dans cette galère. Je ne serais pas dans ce trou, ma peau ne serait pas ouverte et… J’avais plissé les yeux en percevant un mouvement difficile, du moins un mouvement qui m’avait semblé difficile. Il était blessé ? Vraiment j’entends, j’avais bien remarqué les gouttelettes rougeâtres sur sa tenue, les écorchures ou les autres traces de notre descente sous terre. Ma réflexion avait été troublée par son geste, récupérant le morceau de tissu, je l’avais comprimée contre la blessure, le bloquant à l’aide de ce pantalon trop large que j’avais remonté aussi haut que possible.

- « Tu n’apprends définitivement pas de tes erreurs » grognais-je en secouant la tête sans en dire davantage « Qu’est-ce qui pousse quelqu’un comme toi à sortir ? » questionnais-je avec un semblant de naïveté que je n’avais plus depuis longtemps.

Je m’étais approchée de lui, sans représenter une grande menace, j’étais consciente que sa remarque était juste. Ni lui, ni moi n’avions le choix, notre unique façon de nous en sortir c’était en nous prêtant mutuellement main-forte. Lentement, je m’étais abaissée pour récupérer ma lame qui était sur le sol, l’obscurité n’était pas complète et quelques rayons lumineux nous permettaient de percevoir les éléments nous entourant. Un peu plus loin, j’avais fait de même avec mon sac, l’ouvrant, je m’étais mise à mastiquer des plantes qui se trouvaient dedans, avant de lui tendre quelques feuilles.

- « Mâche et applique sur tes plaies, cela évitera que cela s’aggrave. »

De mon côté, j’exécutais mes paroles, recrachant ce qui se trouvait dans ma bouche pour le mettre sur ma plaie ouverte, retenant une grimace de douleur. Ma mâchoire s’était contractée, alors que mes doigts s’étaient rapidement imbibés de sang, signe que le flot rouge n’avait pas dans l’idée de se stopper de suite. Replaçant le morceau de tissu désormais pourpre contre ma peau, j’essayais de trouver une solution. Le courant d’air frai m’avait fait frissonner et ce qui semblait encore quelque temps être ma dernière geôle m’offrait désormais un brin d’espoir. Il ne suffisait plus qu’à trouver l’origine de cet air, ceci fait, on aurait plus qu’à retrouver l’extérieur et nous séparer, c’était aussi simple que ça. Longeant les murs, je cherchais à trouver quelque chose, un élément avisant mon compère, j’avais l’espoir qu’il fasse de même.

- « Cherche là où passe l’air, ça sera notre premier indice, sauf si tu veux rester toute ta vie avec moi ici et autant te le dire tout de suite, je ne couche pas ni le premier soir ni le dernier. Pour ta douleur, essais de rester droit, cela se remettra avec le temps. »

J’évoquais des faits, rien de plus, je ne voulais pas sympathiser, je ne voulais pas qu’il m’approche, je ne voulais pas me souvenir de cet attachement presque maternel que j’avais ressenti pour lui lorsque pendant des jours j’avais veillé sur sa survie. Sans comprendre pourquoi je lui en voulais atrocement d’être encore en extérieur, je le haïssais presque de son inconscience, de se retrouver encore en position délicate, lui qui avait le choix, lui devait avoir le choix de vivre ou de mourir. Alors que je m’étais retournée vers lui, alors que je m’apprêtais à lui cracher au visage cette rancœur qu’il n’aurait évidemment pas compris, j’avais senti ce filet d’air désagréable dans mon dos, tout comme ce petit vertige qui m’avait obligée à me rattraper la paroi rocheuse. Immédiatement, j’avais glissé ma main dans la petite ouverture, cherchant à faire tomber une pierre, une seule pour me permettre d’observer, il ne fallait pas prendre de risque, surtout pas.

- « Ici, c’est là, viens m’aider à pousser les roches, mais pas tout, on ne sait pas ce qu’on peut trouver de l’autre côté. »

On ne savait pas et on n’allait pas pouvoir le savoir immédiatement, j’essayais d’écouter, j’essayais de trouver une raison de ne pas me débarrasser de lui –même si j’ignorais encore comment-. Dans le fond, je n’avais cas le laisser passer en premier, ainsi il serait un test bien vivant pour évaluer le danger. Naturellement et sans trop en dire davantage, je m’étais écartée légèrement pour lui permettre d’avoir plus d’espace. L’ouverture ne me paraissait pas bien grande, on allait devoir progresser à quatre pattes, ou tout du moins accroupie, mais certainement pas debout.

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