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 [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire)

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Meikan Lefou
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MessageSujet: [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire)   [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire) EmptyMar 18 Déc 2018 - 20:58
La journée s'était passée d'une drôle de façon.
D'abord parce que je n'avais pas trouvé à manger, malgré l'aide de Barbabou.

J'avais l'estomac qui grondait, et ce n'était pas facile d'attraper une poule avec tout ce boucan dans mon bidon. Sans compter sur les méchants qui voulaient me trousser.

Ensuite, le Roi des Oiseaux ne s'était pas encore montré. Habituellement, il m'apparaissait dans toute sa splendeur alors que le soleil était au plus haut. Et aujourd'hui, rien de rien.
De rien de rien!!

Fatigué de courir après les nuages gris, et de chercher des plumes pour ma collection, je décidais de faire le point dans l'après-midi.
Je me juchais alors sur le toit d'une bâtisse minable en bois, et me servais de ce support pour bondir dans les branches du hêtre rabougrit d'à côté.
Glissant là, je me hissais cependant à la branche du dessus cahin-caha.

Puis je n'avais plus qu'à me réfugier sur un toit plus grand. C'était un toit plat avec un muret qui faisait le tour des murs.

J'aimais cet endroit parce qu'il y avait une bonne odeur de nourriture grillée au feu qui s'en dégageait. Et puis il y avait du monde en bas qui parlait, qui vivait. J'aimais cette vie.

Malheureusement, je ne pouvais m'en approcher plus. J'avais déjà essayé, hein? Mais il m'arrivais toujours de méchantes histoires. Et on me volait mes trucs. Alors plus question de rentrer là-dedans.

Je m'étais endormi, enroulé dans mon pagne sur ce toit. Je n'avais pas fait le point, comme je me l'étais promis.

Puis je fus réveillé en sursaut! Il faisait encore jour, quoique la luminosité avait bien diminuée. Je frissonnais en pensant à Sieugri qui pouvait-être n'importe où, sur mes traces.
Une pluie fine tombait. Elle ne durerait pas longtemps.

Pendant que Barbabou me faisait un monologue expliquant les bienfaits du caca de poule, je me repeignais le visage. Du bleu autour des yeux, et prolongeant l'extérieur des yeux. Du noir sur les paupières, et quelques traits sur les joues.
L'heure était aux couleurs de protection contre Sieugri.

Je me perchais ensuite sur un rebord du toit, assit sur le muret. Un vent frais balayait la ville apportant l'odeur de la mer. Je humais l'air à l'envie, lorsque je vis quelque chose de bizarre.

Plus bas, dans la rue, il y avait quelque chose d'inhabituel. Un petit bout de femme se baladait.
Mais pas comme les gens d'ici.
Je me penchais en avant, par curiosité et mauvaise vue.
Perdant mon équilibre précaire je chutais silencieusement d'un mètre avant de me raccrocher in-extremis aux colombages du mur.

Une vive douleurs me traversa l'épaule.

Quelle tête de pigeon ramier j'étais!

Je sautais la courte distance qui me séparait du sol et allait me cacher contre un mur. Mon pagne était toujours en place, j'avais perdu les plumes dans mes cheveux, mais ma dague et mon crane de chien étaient toujours là!

Je fixais le crane sur le fait de ma tête. Que je passais dans la rue.

La jeune femme s'en venait devant le bâtiment. Elle ne semblait pas impressionnée par le caractère... douteux de cette partie de la ville.

Derrière elle, Pipou, le Roi des Oiseaux paradait.

Mais qu'est-ce que...
J'étais stupéfaits. Elle avait les faveurs de Pipou! Pourquoi?
De là, je ne la voyais pas bien. Il fallait que je m'approche. Ma curiosité me fit sortir de ma cachète. Je m'approchais à une dizaine de pas, dégingandé, penché sur le côté gauche, les bras ballants. De là où j'étais, je discernais une profonde cicatrice lui barrant le côté gauche du visage. Et ces yeux verts.

Je n'en croyais pas mes yeux! Comment avait-elle eu ces yeux? Où avait-elle trouvé cette marque
faciale? Dévoré de curiosité, je m'approchais encore, mais...

-"Vous avez fait appelle aux services du Temple. Pourriez vous me mener au malade?"
L'entendis-je demander d'une voix douce.

Mh. J'avais loupé une partie de la conversation, perdu dans mes pensées. Mais Barbabou m'apprit qu'elle devait venir en aide à un malade, mourant. Le soigner ou l'accompagner des dernières prières.

Tant pis, j'escaladerais la façade. J'étais bien décidé à la suivre afin de trouver réponse à toutes mes questions.

Et pourquoi, par Anür, est-ce que le Roi des Oiseaux la suivait tel un un vulgaire page?



Dernière édition par Meikan Lefou le Jeu 3 Jan 2019 - 15:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire)   [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire) EmptyMar 18 Déc 2018 - 23:55


- 8 Janvier 1166 –

La grossesse n’est pas une maladie, voilà bien une phrase que Constance avait appris à répéter, à souffler dans un large sourire à quiconque lui disait qu’il serait bon dans son état de se reposer. Ce n’était que le début, d’autant plus aux yeux des autres, qui devait trouver sans aucun doute trouver qu’elle avait rapidement obtenu quelques formes généreuses. On murmurait même que Serus en personne avait dû bénir l’union pour lui offrir si rapidement satisfaction. La balafrée n’en disait rien, se contentant d’offrir, comme souvent, un simple sourire. Aujourd’hui était un jour presque comme les autres, la journée s’était déroulée toujours de la même manière, d’abord les soins, puis encore les soins, ponctuée par quelques confessions et réclamation, avant de se terminer par une cérémonie de prière dans la grande salle avec les orphelins du temple.

Le dernier événement avait été interrompu par ce jeune homme, au visage marqué, aux vêtements en mauvais état, attendant, cherchant à communiquer sans jamais oser venir déranger l’ensemble des participants. Habituée à laisser toujours son regard traîner un peu partout, la blonde l’avait rapidement remarqué, l’encourageant d’un geste de la main à venir rejoindre le petit groupe. Ici personne n’était laissé de côté, personne n’était jugé, en principe tout du moins. Elle fut surprise de le voir s’approcher, participer au moment de prière jusqu’à la fin, d’autant plus surprise lorsqu’il lui avait demandé un peu de temps pour échanger, pas longtemps évidemment : une seconde, une seconde. Constance l’avait donc écouté avec toute la bienveillance qu’elle était capable d’offrir, évitant soigneusement d’afficher la moindre inquiétude sur son visage. L’homme souhaitait qu’elle vienne rapidement jusqu’à chez lui, offrir quelque prière, voir pourquoi pas une cérémonie de fécondité pour sa femme qui ne pouvait guère se déplacer.

Comme une évidence, la représentante de la trinité avait accepté, promettant de venir une fois sa journée presque terminée. Cela n’étonnerait pas son mari de la voir rentrer en retard, cela ne dérangerait personne de la voir poursuivre son rôle, même au-delà de ses obligations, était-elle ainsi dévouée aux fidèles, au peuple, à la vie et aux gens en général. La suite ? Elle était presque aussi naturelle que les pensées de la femme enceinte. Une fois les obligations terminées, la blondinette avait simplement quitté le temple, enfilé sa cape aux couleurs de la trinité sur ses épaules et sa tête avant de rapidement se rendre dans les bas quartiers. Contrairement à beaucoup de représentants du clergé, Constance connaissait le lieu, d’abord parce qu’elle s’y rendait tout de même régulièrement, ensuite parce que son désormais époux y vivait avant de déménager dans des quartiers plus sécurisés. Prenant une légèrement inspiration, elle traversa les différentes zones, passant par les ruelles qu’elle savait légèrement moins risquées, sa destination n’était pas tout à fait clair, ni même ce qu’elle allait devoir accomplir, mais cela ne semblait pas la perturber.

Son regard balayait régulièrement les différentes bâtisses, cherchant certainement les indications, les repères que l’homme lui avait indiqués avant de disparaître. Dubitative, la balafrée ignorait si elle allait tomber sur une femme enceinte, une femme qui voulait être enceinte, une mourante, une femme malade ou sur toute autre chose, toujours est-il qu’au moins, elle avait conscience d’être là pour une femme. Après avoir hésité à plusieurs reprises entre deux maisons –en piteuse état, fallait-il bien l’admettre- elle avait fini par toquer à une des portes, signifiant sa présence par la justification. Elle avait parlé volontairement de malade afin d’obtenir davantage d’informations, questionnement qui ne trouva aucun écho dans la réponse de son interlocuteur.


- « Merci d’être venue ma mère, suivez-moi. »

Sans aucune hésitation, elle était rentrée dans l’ancienne maison, le bois craquant sous ses pieds. La porte avait été refermée et la prêtresse fut amenée jusqu’à une petite cour intérieure. La blonde fut quelque peu surprise, peinant certainement à ma camoufler l’expression de son visage. Là, juste au milieu se trouvait une jeune femme, d’une vingtaine d’années, peut-être un peu moins, tenant dans ses bras un nourrisson. Déposant son sac dans un coin, la représentante n’eut pas besoin de réfléchir davantage pour comprendre la situation, extirpant de l’intérieur de son sac une petite fiole d’eau salée, elle le délaissa ensuite, sans plus y faire attention. S’approchant de la mère et du bébé, la balafrée prit le temps d’attraper le nourrisson afin de faire une vérification rapide de son état de santé.

- « Elle a l’air en pleine forme » conçut-elle finalement « Vous savez que ce n’est pas prudent de donner naissance seule… Le temple est gratuit, vous ne risquez rien là-bas… » ne put-elle s’empêcher de rappeler. « Bien, vous voulez une cérémonie, je suppose ? »
- « Oui pour sa naissance, s’il vous plaît… C’est Elena son prénom… C’est beau n’est-ce pas ? »
- « Très. »

À défaut de pouvoir faire tremper l’enfant dans un bassin avec quelques huiles essentielles, la jeune femme humidifia son visage avec de l’eau salée, avant de lui faire respirer quelques encens qu’elle avait transportés, rien de trop fort, juste de quoi communier avec les différentes divinités. La suite fut simple et plutôt agréable autant pour la mère que pour le petit être, la prêtresse s’appliquant à rassurer et complimenter les deux créatures des trois. Pour fêter la cérémonie et cette première naissance, le couple semblait même avoir convié quelques amis, poussant la clerc à rester un peu pour partager un potage. Comment pouvait-elle refuser poliment ? Impossible. Ce fut dans un sourire un peu forcé qu’elle avait accepté, prête néanmoins à s’échapper dès que la possibilité s’offrirait à elle.

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MessageSujet: Re: [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire)   [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire) EmptyMer 19 Déc 2018 - 12:46
J'avais observé la rencontre dans la rue.
Lorsqu'elle entra dans la bâtisse, j'avais la ferme intention de la suivre. Je voulais connaitre le secret de ses yeux.

En escaladant l'arbre le plus proche, je faisais le tri dans ma tête de tout ce que je voulais savoir.

'Pourquoi est-ce qu'elle n'a pas une voix de vieille, avec ses cheveux gris?'
'Où avait-elle trouvé ses yeux?'
'Pourquoi était-elle petite?
'Pourquoi le cochon avait des oreilles comme les feuilles des arbres?'
'Pourquoi cette marque sur le visage?
'

C'était d'autant plus important que Pipou semblait d'accord avec ce qu'elle disait, ce qui était totalement nouveau!

Une fois juché au fait de mon arbre, je pouvais voir une cour intérieur à l'intérieur des murs.
Cela facilitait grandement mes affaires.
En bas, on m'interpella.

-"Hé ho le Fou! Tu vas...?"

Je n'écoutais pas.
Je pris une inspiration, mon élan, et hop!
Je sautais vers les toits en contre-bas.
Je patinais sur les versants glissants après la pluie, et boulais dans la cour, dans le coin là-bas.
Une petite statue à l'effigie de Serus, bras en avant, stoppa ma chute dans un cri de surprise de ma part.

Je me constatais dans les bras de la divinité et sautais à ses pieds pour faire les 3 genou-flexions qu'on m'avait enseigné.
Merci.

Remettant mon pagne en place, je me tournais vers la table où une souplette était servie à des convives, ravis de me voir.

-"Le fou? Mais qu'est-ce qu'il fout ici?!"
Disait l'un.

-"Hey! Dégage de là, c'est un jour important pour nous!"
S'exclamait la grosse dame d'âge mûre..

-"Euh, chérie... on ne peut pas le chasser comme ça..."
Lui répondi l'homme à la salopette.

-" Le dernière fois qu'on lui a offert le gîte il a tapissé les murs du couloir avec de la merde de chèvre!"
Rugit la première.

-"Je ne tolèrerais aucune violence en ce jour béni! Laissez le tranquille."
La jeune femme, qui avait dit ça portait un p'tit truc dans les bras.
Malgré sa voix faible, son air épuisé, tout le monde avait fait silence après son intervention.
La jeune prétrêsse, si elle avait voulu dire quelque chose montrait les signes d'une volonté auto-censurée d'évoquer son point de vu.

Barbabou faisait des gouzi gouzi au petit humain. Je penchais la tête sur le côté, tel un hibou.
La femme, couverte de draps me sourie quelque peu. Je tendais les mains comme pour attraper ce miracle d'Anür, puis m'en sentis indigne.

Je lui tournais le dos, le dos rond, et m'en allais plutôt au bout de la table, où il y avait la jeune prêtresse balafrée.
Sans prendre de place à la table, malgré mon ventre grondant, je fléchissais les genoux sans qu'ils touchent terre. En équilibre sur le bout des pieds, maintenant que j'étais plus près, je détaillais plus facilement la femme.

C'était fascinant.

Le Roi des Oiseaux, par-dessus l'épaule me fit un signe d'assentiment.

Alors je cherchais dans mon pagne où j'avais rangé ma collection de cailloux. Dans ma besace, sous le pagne je trouvais la bourse et la sortais pour l'ouvrir. Il y avait dedans une dizaine de cailloux de toute taille, et de toute couleur. Je choisi celui que j'avais trouvé dans la rivière il y a deux ans. Il avait été poli par l'eau, et présentais une couleur verte feuillage d'été, moucheté de points noirs.

Je le pris et le tendais à deux main à la jeune prêtresse.
C'était l'un de mes préférés, mais il me semblait que ses yeux étaient connectés à cette pierre.
Elle lui revenait de droit.

-"Par le crane de Morguestanc, mais qu'est-ce qu'il fiche ce con?"

La tête baissée, j'attendais qu'elle la prenne au creux de mes mains.

Je pourrais ensuite lui poser toutes les questions du monde! Les prêtres ne se lassaient jamais des questions.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire)   [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire) EmptyMer 19 Déc 2018 - 23:31


La cérémonie venait de se terminer, depuis quelques minutes maintenant, Constance tentait de négocier sa non-présence au repas, ce non-besoin d’être remercié. Comment prendre de la nourriture à ceux qui n’ont déjà plus grand-chose ? Était-elle souvent surprise de cette bienveillance à son égard, de ce besoin de lui offrir, était-elle véritablement surprise de constater que bien souvent, ceux qui n’avait rien étaient également ceux qui offrait le plus. Un peu gênée, elle avait fini par accepter, précisant qu’elle ne resterait pas longtemps, qu’elle-même était attendue chez elle, que son mari avait dû préparer de quoi l’alimenter pour la nuit et ceux jusqu’au petit matin. La balafrée avait dû paraître, maladroite, hésitante, si bien que ce fut sans grande surprise qu’elle fut entraînée dans un coin de la cour, coin qui fut rapidement animé par l’arrivée d’un étrange jeune homme. Fronçant les sourcils, elle avait détaillé de cette manière quelque peu dubitative celui qui venait de descendre des toits, sa tenue était particulièrement, le maquillage de son visage également et si elle n’était pas connue pour juger, il fallait bien admettre que ce que dégageait l’inconnu faisait émerger en elle, une certaine méfiance. Les murmures des invités ne semblaient guère aider en rien à la rassurer, mais comme bien souvent, elle laissa rapidement ses préjugés de côté pour offrir un large sourire à ce dernier venu.

Autour de ce qui semblait être un élément perturbateur, une conversation prenait forme, un ensemble de phrases qui ne semblait guère trouver écho dans l’esprit de la représente de la trinité, qui bon gré mal gré, c’était installé à table, avisant l’ensemble silencieusement. Avait-il réellement barbouillé le mur de… Non, non finalement Constance ne semblait guère avoir envie de le savoir. Mieux valait-il que certains actes restent secrets. La désormais parent d’un nourrisson ayant la bénédiction des trois avait semblé conclure le dialogue, sans pour autant voir l’air convaincu de son choix. Chacun avait donc cessé de débattre, laissant l’inconnu évoluer à sa guise dans l’environnement. Toujours installée sur une chaise, la clerc l’avait observé attentivement s’approcher du bébé, avant de se raviser. Action qui lui tira un sourire presque tendre, toute personne appréciant les enfants tout en ayant cette crainte de le porter par peur de le briser ne pouvait être qu’une bonne personne. Cette constatation la rassura, lui permettant de se détendre, du moins, de montrer qu’elle était un peu plus à l’aise.

L’étranger avait fini par s’approcher de la représentante, diminuant sa carrure dans une position qui sembla quelque peu inconfortable à la jeune femme. Sans faire de mouvement de recul, sans paraître dérangée par son acte, la balafrée le détailla avec cette intensité qui lui était propre. Constance observait réellement ses interlocuteurs, ses deux prunelles effleuraient avec délicatesse les traits du jeune homme, passant de ses épaules, à son visage, s’arrêtant sur les marques autour de ses yeux et le reste de ses traits. Un homme avec ce qui semblait être du maquillage ou une certaine forme, cela ne lui semblait pas commun, mais elle ne s’autorisa pas à le formuler, se contentant une nouvelle fois d’étirer ses lèvres dans un sourire. La suite fut plus surprenante et cette fois-ci, la balafrée eut quelque difficulté à contenir sa surprise.

Du bout des doigts, elle avait attrapé la pierre, toujours avec délicatesse, pensant devoir faire un échange, elle attrape le morceau de pain qui traînait à côté de son potage pour lui remettre. Elle n’était pas hésitante, ne semblait pas dérangé par la situation. Ceci fait, elle s’intéressa davantage à la pierre qui lui semblait particulièrement agréable, comprenant enfin le lien entre sa couleur et ses yeux, elle plaça la pierre polie proche de son œil, comme pour en faire un troisième avant de la ranger dans une de ses poches.


- « Merci… Je vais la garder précieusement. C’est un très joli cadeau » fit-elle d’une voix douce, avant de faire un geste discret de la main à celui qui semblait accabler son interlocuteur « Tu peux prendre ma place si tu veux, il y a un potage bien chaud, qui me semble bien bon… Moi j’ai mon époux qui m’attend alors… Je n’ai pas besoin de manger tout de suite. »

Instinctivement elle s’était relevée pour lui laisser sa place, agrémentant les gestes à la parole. Naturellement le reste de la tablée s’était légèrement offusqué, sans remettre pour autant en question la décision de la blonde. Bien qu’involontairement, Constance représentait les trois et par conséquent avait une certaine autorité naturelle.

- « Mangez, mangez, ne vous inquiétez pas pour moi, bon appétit »

La mère de famille avait ensuite pris le relais, souhaitant à l’ensemble un bon repas, remerciant évidemment les trois pour ce merveilleux enfant, sans oublier la prêtresse qui était venue réaliser une cérémonie plus privée. Constance n’avait pas eu le choix en réalité, ne savait à la base même pas pourquoi on l’avait sollicité, mais cela n’avait pas semblé la déranger. La prêtresse avisait l’ensemble, cherchant un moyen de s’éclipser sans offusquer ce qui semblait être ses hôtes le temps d’un repas. Avisant une nouvelle le dernier arrivé, elle lui avait offert un nouveau sourire, quelque peu curieuse par l’accoutrement et la manière de se comporter de cet étrange individu.

- « Ne faites pas attention ma mère, c’est un fou. Tout ne tourne pas dans le bon sens là-haut » il avait montré sa tête, avant de se reconcentrer dans son assiette
- « je crois que nous avons tous notre façon de percevoir le royaume… »
- « C’pas qu’une question de perception, il est fou c’tout, ça arrive. »

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Meikan Lefou
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MessageSujet: Re: [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire)   [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire) EmptyJeu 20 Déc 2018 - 0:17
J'ouvris de grand yeux devant le cadeau du truc doré mou.
Je n'en avait pas cru mes mains quand la croute craquante avait touchée mes paumes.

Et pourtant je ne rêvais pas, il y avait bien du miam !

Par les Trois, la rumeur de la gentillesse des prêtres n'était pas usurpée!

Puis elle plaça la pierre à côté de son œil et j’eus la confirmation que j'avais vu juste.
Ses yeux étaient-ils des pierres de la rivière?
Étrange mystère que celui-l...

De la souplette! Elle me proposait de finir sa souplette!
Je ne me faisais pas prier et d'un bond je finissais à sa place, alors qu'elle s'était levée.
Je trempais le miam dans la souplette, sourd aux protestations de la tablée.
Que c'est bon de manger! Déjà, quand je n'ai pas faim, j'adore ça, mais alors quand j'ai l'estomac dans les talons, alors là!

J'avais à peine fini la moitié de mon bol à grands bruits de sussions (désolée), que la gentille prêtresse voulait s'en retourner je ne sais où!

Hé, non!

je me levais subitement, manquant de renverser la table de mon nombril.

- « C’pas qu’une question de perception, il est fou c’tout, ça arrive. »

-"Oui, ch'est vrai cha! Che chuis Meikan Le fou! Che ne chais pas chi cha arrive, mais ch'est bien moi!"
Dis-je en mâchant mon quignon de pain , le menton relevé, comme mettant au défi l'assemblée de se tromper sur mon identité.

-"]Et toi, poursuivis-je en désignant la balafrée de mon bol de soupe, ]tu es..."

Mince je ne savais pas qui elle était!

Et elle s'éclipsait sans demander son reste! En même temps elle avait dit qu'on l'attendait pour manger toute la nuit.
Si ça n'avait tenu qu'à moi, je n'aurais même pas attendu du tout. Mais la logique étrange des gens de cette ville me laissait souvent pantois.

Les autres lui assuraient un bon retour, moi je me mis à lui marcher après. Je finis avidement le bol de soupe et le posait sur la tête du premier individu que je croisais.

Marchant un peu penché en arrière, comme pour prendre du recul en la regardant, je la suivais scrupuleusement à quatre pas d'elle, légèrement devant son épaule gauche.
Pipou flânait derrière elle et Barbabou m'intimait de lui poser des questions.

Je la regardais elle, puis Pipou, puis je revenais à elle, sans comprendre.
Quand elle ré intégra la rue des bas-quartiers je m'en allais à quelques pas en éclaireur, cherchant les méchants. J'en vis dans la rue de gauche. Il étaient là, embêtant les passants, mais la rue à droite, vers le port semblait tranquille.

Je revenais en arrière où la femme évoluait, comme un flocon de neige au milieu du bousier.

-"]C'est pas bien à gauche m'dame Trois. il y a des méchants. Mais par là, c'est bien (en montrant du doigt). ]C'est vrai qu'il y a plein à manger chez vous?"

Je suivais sans mal son petit pas, mais je m'étonnais en même temps. Je n'arrivais pas à...

Je me rappelais soudain où j'avais vu une marque comme sur le visage de la femme !
Sur mon ventre ! Après ma blessure d'enfance! Il y avait toujours eu une marque pareille sur mon ventre!

Je la touchais du bout des doigts. Je l'effleurais, prenant le temps de comprendre au touché comment cette marque était caractérisée.

Puis, je me tournais vers la petite femme. je voulais comparer avec sa propre marque. Le Roi des Oiseaux prit un air circonspect. Et Barbabou ne voulait pas non plus que j'aille plus loin...

Je déglutis.
-"]Euh... M'dame Trois, vous avez eu une bagarre au couteau dans votre mini forme, pas vrai? Je peux voir? Ce n'est pas banal, et ça donne une grande force."

J'étais mal assuré car je n'allais pas souvent contre la volonté de mes deux amis, voir même jamais, mais là, il fallait que je sache.
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Constance HilairePrêtresse responsable
Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire)   [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire) EmptyJeu 20 Déc 2018 - 20:51


Constance s’était retirée de sa chaise, laissant sa place à celui qui venait de lui offrir un regard bienheureux. Ses lèvres s’étaient de nouveau étirées en un sourire affectueux, presque tendre, satisfaite de réaliser une bonne action, ou plutôt de venir en aide à celui qui semblait visiblement affamé. À quelque pas de la silhouette masculine, la balafrée n’avait pas pu s’empêcher de lui accorder quelques regards curieux, difficile de se positionner vis-à-vis de celui qu’elle ne connaissait pas, difficile de savoir s’il était simplement original ou déficient. L’étrange individu s’était mis à déguster rapidement les différents aliments, sans pour autant prendre le temps de mastiquer, c’était plutôt bruyant et particulièrement auditif. Un genre de « slurp » « slurp » « slurp » régulier, laissant des traces autour de la bouche de celui qui s’alimentait avec plaisir. La balafrée en avait profité pour s’éclipser, se reculer petit à petit en essayant d’éviter cette aura péjorative qu’elle avait l’impression de percevoir envers cet étrange jeune homme. Il avait fini par se relever, avec brusquerie, provoquant cet élan de « ooooh » alors que la table s’était mise à trembler, manquant de renverser le tout.

Il s’était présenté finalement Meikan Lefou, ce qui expliquait la manière dont tout le monde l’interpellait. Offrant un énième sourire, la jeune épouse ne semblait guère s’offusquer de sa manière de se comporter, ou de se tenir, ou de paraître. Constance l’avait laissée farfouiller dans sa mémoire pour essayer de l’identifier, il aurait pu la nommer de biens des manières sans jamais pour autant évoquer les plus basiques : prêtresse, mère, clerc, représentante…. Mais non, alors toujours dans cette bienveillance qui la caractérisait elle lui avait répondu avant de disparaître :

- « Je suis Constance, ou madame Hilaire, ou prêtresse, on m’interpelle de bien des façons, je te laisse choisir la tienne… » un nouveau sourire chaleureux « Bien, je vais vous laisser poursuivre votre petite fête…»

De cette démarche silencieuse, discrète, la prêtresse avait remercié chacune des personnes présentes, souhaitant tout ce qu’elle pouvait formuler vis-à-vis de la trinité. Lentement, elle avait retrouvé la petite ruelle extérieure et son insécurité, sans pour autant paraître effrayée par quoi que ce soit. Resserrant sa cape aux couleurs de la trinité, elle avait laissé passer devant celui qui l’avait suivi, d’abord curieuse, puis de nouveau un peu méfiante. Pourquoi avait-il décidé de la suivre ? C’était complexe à dire, complexe à savoir, surtout que l’homme semblait quelque peu instable, du moins c’était la sensation de la représentante de la trinité. Rabattant la capuche sur sa tête, la prêtresse s’était mise à avancer un peu plus rapidement avant de se stopper en se retrouvant face à face du dénommé Meikan, fronçant légèrement les sourcils, elle avait dû lâcher un bref soupir alors qu’il lui indiquait qu’il n’était pas possible de continuer par là.

- « Je vois » fit-elle en faisant demi-tour pour emprunter un chemin menant au port « Plein non, nous n’avons pas beaucoup d’argent avec mon mari, mais nous nous arrangeons toujours pour avoir de quoi manger un peu. Tu peux manger avec nous, si tu as encore faim si tu veux

Une invitation presque naturelle, qui ne semblait pas la déranger, ou ne pas être qu’une simple marque de politesse. Constance offrait régulièrement à qui le voulait, se privait-elle encore parfois pour privilégier ceux qui possédait moins qu’elle et son mari. Ralentissant son rythme, elle avait laissé une place à ses côtés pour permettre à son interlocuteur d’avancer en sa compagnie, non pas sans toujours le détailler avec cette étincelle de malice, d’intérêt. Lefou examinait son ventre, sans que la clerc ne comprenne immédiatement ce qu’il faisait avant de grimacer à sa question. La blonde ne parlait que très rarement de sa cicatrice, même si les derniers événements lui avaient permis d’avancer, cela n’en restait pas moins un souvenir douloureux qui hantait encore parfois ses nuits.

- « Oui, mais pas dans ma mini forme, elle n’est pas si vieille que ça… » elle tourna la tête un instant vers lui « Une agression dans les bas quartiers, j’ai perdu une sœur proche. Elle a perdu la vie, j’ai gagné cette cicatrice. »

Constance n’avait pas réellement perçu le sens du mot « voir », avait-elle simplement compris qu’il avait eu besoin d’information supplémentaire, information qu’elle lui avait révélée sans trop d’hésitation. Quoiqu’une petite grimace avait dû terminer sa phrase, une main avait dû glisser dans sa chevelure pour replacer le tout, geste plus nerveux qu’autre chose.

- « Tu as un bon œil, à moins que ce ne soit l’habitude de voir des blessures de la sorte ? » hésitante elle s’autorisa une question « Pourquoi ce maquillage sur ton visage, serait-ce une forme d’hommage à notre trinité ? »

La prêtresse avait appris récemment que certain de ses collègues utilisaient des tatouages, du maquillage pour accentuer certaine cérémonie, le visuel de Meikan le lui rappelait un peu, aussi préféra-t-elle dans un premier temps rester sur cette simple supposition.

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Meikan Lefou
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MessageSujet: Re: [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire)   [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire) EmptyJeu 20 Déc 2018 - 22:31
Tient donc.
Ainsi la dame du Temple avait été attaqué. Cela m'emplit de colère sans que je définisse pourquoi au début. Puis ce fut plus simple. Parce qu'elle servait les 3, donc c'était mal d'attaquer ces gens là. Très mal.
Mais... Si sa sœur était morte, pourquoi c'était elle qui avait une cicatrice? Ça n'avait aucun sens!
Je fronçais plus les sourcils. Les coins de mes lèvres tombaient. A voir ma bouche, on eu dit un fer à cheval renversé.

Puis une autre question me frappa.

C'est quoi 'une sœur'?


Pendant qu'elle se passait la main dans ses cheveux, j’acquiesçais frénétiquement de la tête, comme si je comprenais tout ce qui se disait.


- « Tu as un bon œil, à moins que ce ne soit l’habitude de voir des blessures de la sorte ?
Pourquoi ce maquillage sur ton visage, serait-ce une forme d’hommage à notre trinité ?
»

-"Ah oui, c'est vrai que...Euh... Quoi...?!"
J'ouvrais de grands yeux, effaré.

Doucement, j'étais en train de poser des questions à propos de la marque, moi. Et voilà qu'elle me posait une... non, deux questions! Ça faisait un peu beaucoup dans ma tête. Stop.

Je m'arrêtais quelques instants. Je n'arrivais plus à avancer.
Je déglutis. Une sensation de gel se répandais dans mon corps, elle remontait insidieusement vers ma tête. Et une fois là, ce serait terrible!

Je cherchais autour de moi. Il fallait absolument que je trouve la forme d'un triangle aux trois ôtés égaux, prolongé d'un trait droit, horizontal. Je savais que je ne pourrais jamais plus avancer si je ne résolvais pas mon problème.

Ça arrivait parfois. Il y a quatre lunes, je me suis retrouvé coincé ainsi toute la nuit. Quand ça arrivait, Sieugri n'était jamais loin.

J'ouvris la bouche et la refermais sans qu'aucun son n'en sorte. Frénétiquement, apeuré, je retournais en trottinant en arrière, sentant le froid remonter le long de mes cotes.

Je plissais les yeux pour trouver la mystérieuse forme. Elle était là, quelque part!
Le froid serpentait autour de ma nuque!

...

Là! Alors qu'un baiser glacé touchait sur mon front, je vis par terre, aux pieds d'un mur l'ombre d'une enseigne. La lisière entre le sol et le mur étaient mon trait horizontal. Un cale porte en bois au mur, triangulaire, et son ombre inversée formaient le triangle.
J'avais trouvé ce que je cherchais.

Je fermais les yeux et mentalement projetais la forme obtenue devant moi.
Doucement, le froid se dissipa, faisant place nette à une douce chaleur.

Mon cœur tambourinait dans ma poitrine. Ce n'était pas passé loin. A quelques pas, la prêtresse s'était arrêté et m'observait sans que je lui définisse une expression, sous sa capuche.

Je frissonnais et évoluant comme un singe, à quatre pattes, je rattrapais la distance qui nous séparait.

J’eus besoins de quelques secondes de silence pour refaire le tri dans ma tête. De quoi parlait-on déjà?

-"Elle te parlait de ton œil, et de ton maquillage. Répond lui."
M'encouragea Barbabou, avec un sourire plein de tendresse pour moi. La prêtresse et lui partageaient cette même chaleur confondante quand ils souriaient.
Un truc communicatif qui passait par le regard. Des yeux qui sourient, qui sont sincèrement gentils, il n'y en a pas tant que ça. Et ce sont ceux qui marquent les moments inoubliables.

-"Oui, tu as raison. (Dis-je à Barbabou, puis je me tournais vers 'dame Ilèère') Ah non, le fou n'a pas de bons yeux. En fait, je vois flou, là-bas (je montrais à dix pas devant nous). Attends! Euh, ça fait beaucoup de questions. Plus que une, et je n'arrive pas à me concentrer sur tes questions, et mes questions en même temps..."

Je reprenais ma place à quatre pas d'elle et poursuivait le chemin, en avançant à son allure.
L'aplomb de celle là était... singulier. Je la trouvais gentille, et en même temps, j'avais l'intuition qu'elle... qu'elle était bizarre!
Je marchais à nouveau sur mes deux gambettes. Quoique j'aimais bien agrémenter mes pas d'une petite cabriole, ou d'un petit sprint, pour le plaisir.

Je pris une profonde inspiration.
-"On peut faire un jeu. C'est presque mon jeu préféré. Mais personne ne veut jamais jouer. C'est 'Chacun Pose Une Question l'Un Après l'Autre Et l'Autre Doit Répondre Et Dire Vrai'. D'accord? Oui??"

Une illumination d'espoir gagna mon visage. Elle avait été sympa jusqu'à présent et je voulais tellement qu'elle continue comme ça! Pourvu qu'on arrive dans pleins de lunes chez elle!
Pour que je puisse parler avec quelqu'un!
Un peu...
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MessageSujet: Re: [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire)   [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire) EmptyVen 21 Déc 2018 - 13:59


Toujours d’un regard attentif, Constance observait son interlocuteur, tolérant sa présence, sans que celle-ci ne semble véritablement la gêner. Au fond, la prêtresse était rarement seule, avait-elle toujours eu l’habitude d’avoir quelqu’un autour d’elle, un fidèle, un autre représentant, un orphelin, ou un membre du peuple. Ne pouvait-elle pas se vanter de savourer pleinement un quelconque moment de solitude, si cela arrivait plus de quelques minutes dans la journée, cela ne pouvait tenir que du miracle. Si la blonde était en effet habituée des conversations aussi surprenantes que particulièrement banales, celle-ci avait un goût un peu plus différent, plus extraordinaire. À peine avait-elle formulé une question, ou peut-être deux que Lefou avait semblé décrocher, voir même se stopper ? Si la balafrée avait poursuivi sa marche quelques secondes, elle avait dû s’arrêter, déplorant l’absence qui avait pourtant, semble-t-il décidé de lui tenir compagnie. Pivotant légèrement pour faire demi-tour, la représentante ne fut pas entièrement convaincue de ce qu’elle percevait devant elle. Meikan avait fait demi-tour, semblant chercher quelque chose sans qu’elle ne parvienne à identifier quoi.

Revenant sur ses pas, la blonde semblait chercher une solution pour lui venir en aide, le regard du jeune homme trahissant sans qu’elle ne puisse en comprendre la source une réelle détresse. Poursuivant sa démarche, elle c’était positionné non loin de lui, conservant une distance plutôt importante. Sa mémoire se souvenait encore de sa capacité à s’attirer des problèmes, maintenant qu’elle était enceinte, il n’était pas envisageable de prendre des risques un peu trop importants. Silencieuse, la balafrée observait l’individu, qui semblait se positionner dans une certaine manière dans un angle, avant de revenir vers elle d’une façon bien singulière. S’il restait encore un doute vis-à-vis de l’originalité de son interlocuteur, il venait de s’envoler. Reprenant la parole, il avait semblé s’adresser à une autre personne qu’elle, avant de reporter son attention sur la petite blonde. Il prétendait ne pas bien voir, ni même être en capacité de se concentrer sur plusieurs choses en même temps, haussant doucement les épaules, elle avait une nouvelle fois pivoté pour reprendre son chemin dans la compagnie de cet étrange Lefou.


« D’accord, je ferais attention. » s’était-elle contentée de lui répondre avec douceur.

Constance s’était retenue de poser une question, celle concernant son comportement et la terreur qu’elle avait cru percevoir dans le comportement de Meikan. Silencieuse, elle s’était contentée de retenir la pluie d’interrogation de son esprit, ne souhaitant pas être déstabilisante ou trop intrusive, il avait l’air d’être le genre de personne pouvant prendre la fuite rapidement, sans véritable justification. La suite semblait toujours s’enfoncer dans le méandre de l’improbable, relevant le nez de sa contemplation du sol, elle avait avisé les quelques embarcations qui flottaient sur sa droite, l’odeur du port n’était pas toujours agréable, un mélange de poisson, de sel et d’un soupçon de je ne sais quoi qui pouvait facilement picoter les narines. Avait-elle perçu au même moment qu’elle réprimait une grimace l’envie de Meikan de jouer, de faire un jeu où chacun devait répondre à l’autre sans avoir la possibilité de mentir. Instinctivement, j’avais eu envie de lui répondre que rien ne pouvait prouver que l’autre n’allait pas mentir, mais je m’étais ravisée, encore une fois. Même si l’idée de subir un véritable interrogatoire digne de plus grands miliciens ne semblait pas particulièrement attirer Constance, elle n’osa pas refuser et briser l’engouement agréable que dégageait le jeune homme.

- « Bien, c’est d’accord. Je commence alors. » elle tourna légèrement la tête vers lui avant, comme pour s’assurer de son accord avant de poursuivre « Pourquoi est-ce que tu t’es arrêté soudainement il y a quelques minutes ? »

Comme promis, elle n’ajouta absolument rien, n’argumenta pas, même si ce n’était pas évident pour celle qui avait l’habitude de s’exprimer plus largement, Constance essayait de rester concise et d’utiliser des mots simples. Même si la curiosité était toujours plus ou moins présente, elle avait néanmoins fait une pause dans sa progression, le temps pour elle de savourer la vision du port, des bateaux et des quelques mouvements de l’eau salée. Le matin, le lieu était particulièrement animé, mais à cette heure-ci il était presque vide, une sorte de calme avant la tempête. C’était agréable au fond, autant à l’œil, qu’à l’odeur, qu’aux différents bruits, cela donnait presque envie de se faufiler sur une embarcation pour se laisser emporter par la vaste étendue d’eau, qui sait ce que cela pourrait donner ? Peut-être une véritable catastrophe depuis l’apparition des pirates.

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MessageSujet: Re: [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire)   [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire) EmptyVen 21 Déc 2018 - 18:28

Elle était d'accord! Elle était d'accord! Elle était d'accord!
Elle était d'accord! Elle était d'accord! Elle était d'accord!


Je battis des mains deux fois en manifestation de joie. Elle attendit quelque peu avant de se lancer.
Si elle se lançait en première, c'est qu'elle avait hâte de jouer. Ce jeu devait lui plaire aussi.

Il faut dire qu'il connaissait un franc succès auprès de n'importe qui ici dans la ville!
Prenez par exemple moi! Et puis Barbabou! Et puis moi! Ais-je aussi pensé à mentionné Barbabou?
Tout le monde, vous dis-je! Et maintenant, Constance.

« Pourquoi est-ce que tu t’es arrêté soudainement il y a quelques minutes ? »

Mon enthousiasme retomba tout aussi net.
En voilà une drôle de question. Je comblais la distance que je tenais religieusement depuis le début. Elle était tournée vers la mer.

À seulement un pas de distance je dardais mes yeux sur elle, tentant de trouver où elle trouvait autant de sérénité et d'aplomb pour me poser cette question.
[Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire) Giphy-1

Si la dame en fut gêné, je ne le sentis pas. Peut-être avait-elle prit un peu de recul, peut-être s'était-elle contenté de rester là, à attendre ma réponse.

Je ne savais pas trop. Je voyais la 'GrandeFlaqueDégueu' couler dans ses yeux. Comme la pierre! Une cicatrice, une force. Tout était lié.
Elle avait le regard des Trois et je n'en fut jamais plus aussi convaincu que ce soir là.
Sans doute était-il aussi le seul soir!

Je reculais plus doucement que je ne m'étais approché. Son calme apparent... me calmait, ou en tout cas, me canalisait. Je me passais la main sur les cheveux en cherchant la réponse vrai.
Il fallait que je lui réponde pour avoir le droit de poser une question!

Au bout d'une courte hésitation, je prenais un caillou au sol et le lançais vers la 'GrandeFlaqueDégueu'. Il n'y eu pas de 'plouf' sonore.

-"... En fait, j'étais bloqué. Parfois ça m'arrive. Je crois que c'est Sieugri qui fait ça. Quand il est proche de moi, je me bloque. J'ai peur, comme une main glacée. Froide comme un poisson mort. Ça me gèle la tête et je n'arrive plus à rien. Mais il y a un moyen de s'en sortir, oui."

Je regardais mes mains. Mes grandes mains toujours en activité, toujours à façonner, coudre, maquiller, fabriquer, grimper, déplumer... Mes ongles un peu sales et abimés, ma peau rugueuse, mes longs doigts forts.

-"Pour sortir de là et avancer, je dois trouver la solution. Sans solution, le monde est fermé. Ça m'arrive depuis ma mini forme, dans la cabane de la dame de la forêt."

Je relevais les yeux sur elle. J'avais été clair, et pourtant, je n'avais pas l'impression qu'elle avait tout compris. Mais j'avais répondu avec toute la franchise dont j'étais capable. Selon les règles du jeu, si elle voulait en savoir plus elle devrait poser une autre question. Mais elle n'en aurait le droit qu'après m'avoir répondu!

Je sautais dans les airs, les bras au ciel et tapait mes talons l'un contre l'autre.
C'était à moi! C'était à moi! C'était à moi! C'était à moi!

Alors, quoi en premier? Il y avait le mystère de la sœur. Il y avait le mystère des yeux. Il y avait le mystère des Trois aussi! Il y avait aussi le mystère de son calme à toute épreuve, et le mystère de ce qu'il y avait à manger chez elle et son mari. Et le mystère du mari. C'est quoi un mari?

Je me massais les temps des doigts. Trop de questions qui se mélangent!!

-"...Quel est le mystère de la sœur qui a trois yeux calmes et qui mange un mari?"

J'étais catastrophé. Je n'avais pas posé une question. J'avais posé TOUTES les questions. Mais là ça n'avait plus aucun sens!

Je fis signe que je balayais cette question en agitant mes mains en tout sens et en la chassant au loin. Je chassais la question jusqu'à une quinzaine de pas d'elle et je revenais.

-"Désolé, je me suis emmêlé les questions. Je vais recommencer, d'accord? Tu veux bien? Oui, hein?"

J'inspirais, le temps de trouver mes mots. Puis je retins ma respiration. Lorsque j'étais tout rouge et bouffi par le manque d'oxygène je me lançais enfin!

-"M'dame Ilèère... Qu'est-ce que c'est... Une seure (sœur)?"

Barbabou me fit un sourire entendu.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire)   [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire) EmptyVen 21 Déc 2018 - 20:11


Les réactions de Meikan étaient relativement enfantines, d’abord l’engouement de la réponse, battant des mains, avant de s’éteindre brusquement. Comme outré, Lefou détaillait la blonde avec des yeux particulièrement ronds. Constance avait dû culpabiliser quelques secondes, craignant avoir commis une de ses nombreuses maladresses. Aurait-elle dû privilégier une question plus simple, plus lointaine et moins personnelle. Évitant soigneusement de le détailler, la balafrée s’appliquait à savourer la vision qui se dressait devant elle, le port et ses splendeurs rêveurs. Les bateaux, les barques, les caisses pleines d’algues sur le côté, le murmure des quelques vagues, l’odeur qui vient titiller les narines avec plaisir, gratter la peau, autant de petites choses que la jeune femme semblait apprécier. Dans cette position, madame Hilaire essayait de s’effacer, de laisser le silence venir consoler l’esprit certainement tourmenté de son interlocuteur, et sans qu’elle ne sache réellement si c’était sa stratégie ou tout autre chose qui fit efficace, Meikan avait fini par s’exprimer, communiquer.

La réponse n’avait aucun sens, du moins pour celle qui ne comprenait visiblement pas tout. Il parlait d’être bloqué, par quoi, la question restait entière, puis il parlait d’une personne que la blonde ne connaissait pas, ni de loin, ni de prêt, osa elle-même jeter un œil derrière elle pour vérifier qu’un troisième individu ne s’était pas joint à la conversation, mais non. Lefou terminait en parlant du froid de la solution, puis de la résolution, la résolution de quoi au juste ? Là encore s’était complexe à dire pour celle qui avait dû plus d’une fois se masser les tempes signe de sa réflexion. La conclusion fut tout aussi troublante, une cabane d’une dame dans la forêt ? Avait-il rencontré la fange ? Avait-il fait une mauvaise rencontre ? Était-il en état de choc ?

Instinctivement, la jeune femme avait pivoté vers lui, ses lèvres s’étaient entrouvertes alors qu’elle replaçait quelques mèches rebelles, avant de se réviser. Une question à la fois, se répéta-t-elle plusieurs fois, une question à la fois. Si elle voulait le comprendre, Constance avait conscience qu’elle devait respecter sa manière de faire, les règles du jeu, aussi préféra-t-elle poursuivre sa progression d’un pas particulièrement lent, tout en le laissant réfléchir à sa fameuse question. La représentante du culte n’en redoutait pas particulièrement, avait-il commencé par le plus difficile l’origine de sa balafre qui l’avait replongé bien malgré elle, des années en arrière. Rien d’autre ne pouvait avoir un impact aussi important.

L’interrogation formulée provoqua un léger rire de la blonde, non moqueur, sincèrement amusé. Il lui faisait réellement penser à un enfant, un grand enfant et cela avait quelque chose d’attendrissant. La Hilaire s’était contentée d’opiner, comme pour l’encourager à recommencer, comme pour lui faire comprendre qu’il avait le temps, que rien ne pressait. Il avait gonflé les joues, attendus d’être tout rouge pour afin formuler sa question et là ce fut de nouveau l’expression d’un très large sourire un brin amusée.

En réalité, ce n’était pas si simple de lui répondre, il y avait plusieurs significations et elle se devait de rester simple, sans quoi elle était convaincue de le perdre, prenant une grande inspiration, la jeune femme avait fini par se lancer, s’arrêtant et ramasser quatre petites pierres.


- « Quand deux personnes s’aiment, ils finissent par se marier, après quelque temps, il y a des enfants » elle assembla deux pierres ensemble pour essayer de faire quelque chose de visuel « Après un petit temps le ventre de la femme va s’arrondir et donnera naissance à un enfant » elle ajouta une troisième pierre « si le ventre de la dame s’arrondit encore et qu’il y a un autre enfant, alors ils seront frères et sœurs. » elle rajoute la quatrième pierre « Cela forme une famille. »

Elle fit silence, le détaillant un instant, avant de poursuivre :

- « Pour moi c’est différent, j’ai deux familles. Celle que je forme avec mon mari et celle du temple. Alors les autres prêtres et prêtresses, ce sont mes frères et mes sœurs, tu comprends ? »

Attrapant une de ses mains, elle déposa la famille de petites pierres dans sa paume, avant de la relâcher, affichant un nouveau sourire. La blonde avait essayé d’être simple et concise, mais était incapable de savoir si cela avait été suffisant.

- « Qui est la dame de la forêt ? » s’autorisa-t-elle à demander, espérant y voir un peu plus clair dans le fouillis de son explication passée.

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MessageSujet: Re: [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire)   [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire) EmptySam 22 Déc 2018 - 1:26

Je suivais avec un intérêt poussé les explications de 'la famille'.
C'était un peu épineux comme sujet, mais elle expliquait très bien! J'écoutais tout tout tout en observant les pierres. Les images se faisaient toutes seules. La pierre qui devient ronde, et qui se divise en deux pierres.

Comme avec les animaux quand la femelle mettait bas. Facile!
J'avais compris.

Je me rendais aussi compte qu'il n'y avait qu'avec des prêtres que je comprenais bien ce qu'on me disait, et que j'avais l'impression de devenir plus intelligent.

Par contre la double famille, je n'étais pas encore prêt à comprendre la chose.
Sauf si elle voulait dire qu'elle était sortit du ventre de l'un des Trois.

Ce qui me paraissait franchement suspect!

Je sursautais cependant quand la petite femme me posa les pierres en main. Non pas que je n'aimais pas les contacts entre humains, mais c'était bien la première fois depuis des années qu'on me touchait, sans qu'il s'agisse de mon initiative, ou que ce ne soit pas pour me baffer.

Un contact simple, chaleureux, doux.
Ça c'est nouveau ça! Sacré expérience que voici!

Je virais de ma main celles qui étaient moches, et en isolait une.

- « Qui est la dame de la forêt ? »

Ah, ça c'était une bonne question! Ça, j'avais cherché longtemps à le savoir, qui elle était.
Je m'accroupissais, à la recherche d'une flaque, d'un peu d'humidité. J'en trouvais au bout d'un moment. Et puis je mettais de l'ordre dans ma réponse.

Une fois la bonne flaque propre trouvée, je nettoyais le cailloux des impuretés multiples.

Je me saisis d'une autre pierre et commençais à en griffer celle que la prêtre m'avait donné. Je taillais lentement dedans un symbole, qui ne prenait pas encore tournure.

Je me relevais et me remettais en route. Ne regardant pas la route, je rentrais une première fois dans un panonceau par mégarde. Je m'excusais et poursuivis. La femme me prévint les fois d'après des obstacles, ce qui me permit de ne plus me violenter le petit orteil.

Les yeux sur mon travail, je répondais à la question.

-"C'est une très intelligente question m'dame Ilèère. Ça se voit que vous êtes au service des Trois. Tous les gens comme vous disent toujours des trucs futés (Un temps de silence). Oui, c'est une bonne question..."

La forme que je traçais sur la pierre commençait à prendre la forme d'une vaguelette.

En farfouillant dans la bourse sous mon pagne, je trouvais me collections d'os d'oiseaux et de rongeurs. C'était les pièces d'un jeu auquel je jouais avec Barbabou quand on s'ennuyait.
Et quand je cherchais un raison, une explication, un signe, je les laissais rouler au sol et voyais ce qui en sortais. Les interprétations qui en émergeaient faisaient figure de commandement.

J'étais curieux de voir ce qu'il se passerait avec la pierre de la prêtre. Mais je choisissais de ne pas encore faire le jet.

-"Quand j'étais mini, très mini, je me suis réveillé dans la rivière avec du rouge partout. J'avais mal comme jamais on a mal. De l'eau rouge partout et j'avais mal dans tout mon ventre (j'avais les yeux dans le lointain). Comme tu as la même marque, tu dois savoir. Je ne bougeais pas du tout et c'était comme si on m'avait ouvert le bidon pour me manger. Mais on m'avait pas mangé. Et la dame de la forêt est venue (je recommençais à égratigné ma pierre). Elle avait une cabane dans la forêt et elle s'habillait avec des peaux d'animaux. Elle mangeait des animaux et vendait leur peau dans la ville. Je crois (je tapais plus fort sur mon cailloux). Elle m'a fermé la blessure et m'a donné à mangé pendant longtemps. Et puis un jour je lui ai dit que je lui devais la vie et que je voulais la servir. "

je tapais encore plus fort et mes yeux deviennent humides comme la 'GrandeFlaqueDégueux'.
Je ne voyais plus rien, tout était trouble, mais je n'avais pas peur parce que je savais pourquoi j'avais ça. C'était parce que j'avais mal dans mon ventre. En haut, sous ma poitrine.

-"La dame m'a ramené mini moi à la ville. Elle m'a donné au Temple, mais je ne voulais pas y retourner. Alors dès que j'ai pu m'enfuir, je suis parti. Mais je ne l'ai jamais retrouvé (snif).
Mais maintenant je ne peux plus sortir d'ici. Avec les gens avec leur coupe de cheveux. Les Frangeux. Depuis qu'ils sont là, je ne peux pas aller continuer à chercher..."

Je détournais ma tristesse en regardant le cailloux. Il y avait une belle vague ondulée sur toute sa longueur. Je la montrait à la femme.

-"C'est un serpent. Tu t'appelles Constance. Ça fait beaucoup de 'Ssssss', comme le serpent. Au moins deux. Donc j'en fait un de chaque côté. Comme ça, je sais que c'est la pierre qui devient ronde : Constance."

Avec le chagrin j'avais oublié quelques instants le jeu. Mais ça ne manquerais pas de me revenir très vite.

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MessageSujet: Re: [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire)   [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire) EmptySam 22 Déc 2018 - 23:31


Constance n’avait visiblement pas perçu le sursaut de son interlocuteur lorsqu’elle avait effleuré ses mains. Pourtant, elle était généralement attentive, mais cette soirée et son état de fatigue ne lui permettaient pas de tout entrevoir convenablement. Le contact n’avait de toute manière pas duré suffisamment longtemps pour être significatif, ou entraîner quoi que ce soit. Avisant encore quelque temps le mouvement de l’eau, la blonde avait fini par prendre conscience du temps qui s’écouler et de ce fait, ce besoin de reprendre sa marche, de poursuivre sa progression, si elle tardait trop Theodren finirait pas s’inquiéter, chose qu’elle ne voulait absolument pas. Afin de poursuivre dans la démarche du jeu, la balafrée avait posé une question, interrogation justifiée qui n’était pas sans fondement, craignait-elle de découvrir que celui qui semblait avoir quelque difficulté de compression soit rattaché à la secte des marais.

Lefou c’était accroupi autour d’une flaque, puis une autre, puis encore une autre jusqu’à en trouver une qui le satisfaisait, la jeune femme ne comprenait pas ce rituel étrange, mais ne semblait pas s’en offusquer non plus. Patiente elle avait ralenti la marche jusqu’à le laisser faire son œuvre, se redressant il avait commencé un semblant de dessin sur la pierre avant d’entamer une réponse, bien maladroite il fallait bien l’admettre. Meikan confirmait l’intérêt de la question et sa façon de prononcer son nom tirait un énième sourire à la représentante des trois. Madame Hilaire continuait sa progression, marchant d’un pas quelque peu plus lent afin de lui permettre de suivre. Le regard de la jeune femme se faisait plus incertain, moins permanent aussi, ne lui jetait-elle que de bref signe d’attention afin d’éviter principalement de se cogner ou de louper un trou dans le chemin. Il serait dommage de se tordre la cheville. Néanmoins attentive, la représentante du culte avait froncé les sourcils à l’écoute du début du récit, il ne semblait guère se souvenir de trop de détail, néanmoins l’évocation de la douleur et du rouge partout étaient des signes largement suffisamment pour la laisser imaginer la situation. La suite plus confuse ne lui permettait pas de déterminer s’il s’agissait d’une ermite, d’une bannie ou de quelque chose de beaucoup plus sombre, la blonde n’osa pas trop le questionner, le sentant quelque peu troublé.


- « Tu sais que tu pourrais y retourner si tu veux » fit-elle avec un brin de tendresse « C’est dangereux c’est vrai, mais en accompagnant un convoi tu pourrais sortir et essayer de la retrouver, ou alors partir avec ceux qui sortent chercher des plantes durant la journée. »

Constance avait stoppé, préférant ne pas trop en dire pour lui permettre de réfléchir et d’éventuellement poser des questions. La balafrée n’avait de toute façon pas de réelles idées de la façon de procéder, en journée, elle savait que le risque de la fange était un peu moins important, peut-être pouvait-il en profiter à ce moment-là ? Pour elle-même, elle avait légèrement roulé des épaules, écoutant la suite des événements :

- « Elle est très jolie ta pierre, le serpent, ça me fait penser à Rikni tu sais, alors je serais honorée d’être cette représentation pour toi. Mais, tu dois savoir que j’aime autant chacune de nos divinités, je n’ai pas de préférence. »

La blonde prit une légère inspiration, tout en surveillant que son interlocuteur ne se prenne aucun décor en se concentrant sur autre chose que sa route, ce fût d’ailleurs ce qu’elle avait fait tout le long de son occupation, le poussant parfois légèrement pour éviter bien des chutes ou des blessures.

- « C’était à toi de poser une question, mais si tu ne veux plus en poser on peut aussi tout simplement poursuivre la marche. J’habite un peu plus loin, proche du temple. »

Prenant une légère inspiration, elle lui indiqua un chemin montant vers le temple, dans le fond ils n’avaient jamais été très loin de sa demeure, restait-il à savoir si Meikan allait encore la suivre ou la laisser parvenir seul jusqu’à son habitation. Allait-il participer au repas, ou disparaître bien avant ?


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MessageSujet: Re: [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire)   [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire) EmptyDim 23 Déc 2018 - 3:47
Tant qu'elle avançait, je la suivais. Les Temple, hein?
On y serait dans plus très longtemps.

Tiens, c'était vrai que j'avais d'autres question moi! Même si j'avais encore mal dans la poitrine que de parler de la femme de la foret, j'avais un peu de chaleur à savoir que je pouvais sortir pour prendre des plantes. Même si l'idée était bizarre. Pourquoi tout le monde se méfiait des frangeux et de leur coupe de cheveux, mais pouvait quand même sortir pour faire des convois?

C'était quoi un convoi?

Je rangeais la Constance Pierre dans ma bourse sous mon pagne. Et alors je compris un point. La rondeur, le frère et la sœur. Comme la pierre, dame Ilèère serait ronde aussi? Et elle aurait des minis frère et sœurs! Peut-être même en avait-elle déjà?

En tous cas, ils seraient fort. Une cicatrice ne pouvait donner que de la force. De la force, mais de la gentillesse. Je farfouillais dans ma mémoire, j'avais déjà entendu ça...

Je marchais au rythme de la femme en me demandant d'où ça me venait...

Le panier de nourriture? Non. La force... La force... Les frangeux! Évidemment! Oui, j'avais entendu dire que les 'héros' avaient la 'force'. Mais qu'ils l'utilisaient 'gentiment'. Pour aider les autres. C'était un monssieur qui criait dans la rue qui disait ça.

C'était très pertinent, ça oui! J'étais fier de mon analyse intelligente!


Il me faudrait juste prouver ça en lançant mes os quelque part.

Les poings sur les hanches, goguenard, je me redressais tout content de mon flair sans commune mesure.
Je me tournais vers la prêtresse avec un sourire.
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-"J'ai trouvé ma question..."

Je laissais planer un temps de pause. Le temps de chercher des yeux la structure imposante du temple. Son ombre engloutissait les maisons environnantes mais je n'avais plus peur de cet endroit. Et puis j'avais confiance dans la capacité de dame Ilèère de repousser Sieugri.

La preuve, depuis que je lui parlais, je ne l'avais pas vu. Il y avait forcément un lien.

-"Maintenant que je sais ce que c'est qu'une 'seure' je peux te poser la question : Ton 'anfan' (c'était les mots qu'elle avait utilisé plus tôt pour désigner la séparation de cailloux ronds) est un héro. Il est gentil comme toi, mais fort, comme ta marque sur le visage. Mais il n'a pas tes yeux de roche rivière."

Pipou le Roi des Oiseaux me fit un signe. Depuis tout ce temps qu'il suivait la jeune femme, il avait décidé que s'en était fini. Il avait passé ses. plumes de fer, posé son casque à bec, et prévoyait d'aller partir en avant, vers le dehors de la ville. Il irait confronter pour la première fois du frangeux. C'était bien la première fois que ça l'intéressait, que de sortir de la ville.
J'incluais ce fait dans la poursuite de mon analyse de l'anfan de dame Ilèère.

-"C'est un prêtre, comme toi, intelligent et partageur, mais il est aussi protégé avec la peau de fer, et il est curieux du dehors. Est-ce que tu es contente de ton 'anfan'? D'ailleurs, il s'appelle comment?"

Barbabou lisait un livre, appuyé contre une fontaine non loin. Il était assit sur le muret de pierre et avait une paire de lunettes sur le nez. C'était bien la première fois de ma vie que je le voyais lire... Ou même porter des lunettes!

Il leva les yeux de ses pages pour me jeter un regard confiant.

-"L'anfan s'appelle Genfort, parce qu'il est gentil et fort. C'est fastoche! Qu'on me coupe la barbe si je mens!"

J'opinais du chef, avec force. Puis je me retournais vers Ilèère.

-"Tout à fait, tout à fait, ça. Il s'appelle Genfort, hein?"

Ça faisait deux questions et je trichais à mon jeu. Mais je ne m'en rendais pas compte pour le coup.
L'excitation du moment...
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Constance HilairePrêtresse responsable
Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire)   [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire) EmptyDim 23 Déc 2018 - 16:47


Le duo avait continué d’avancer dans un rythme convenable, ni trop rapide, ni trop lent, du moins pour celle qui n’avait qu’une envie : rentrer se mettre au chaud. Frottant doucement ses mains entre elles, la balafrée essayait de se réchauffer, si jusque-là l’animation lui avait permis de ne pas prendre conscience de la température diminuante, elle la ressentait parfaitement à présent. Brbrbr c’est le bruit qu’elle avait dû laisser entendre alors qu’elle s’enroulait davantage dans sa cape, replaçant convenablement sa capuche sur sa tête, protégeant ainsi ses oreilles. Meikan était resté silencieux, réfléchissant certainement aux paroles que la prêtresse avait prononcées, essayant de choisir les bons mots pour ne pas le perdre. Est-ce que cela avait été suffisant ? La jeune femme commençait à en douter. Prenant une légère inspiration, elle avait ralenti quand Lefou avait glissé les mains sur ses hanches, pivotant légèrement pour se redresser, la détaillant de ce regard plein de malice. Mh, Constance n’avait jamais réellement su comment réagir et c’est tout naturellement que ses lèvres s’étaient étirées en un sourire quand il évoqua le fait d’avoir trouvé une question. Le jeu pouvait reprendre.

Cette fois-ci, la jeune femme fut déstabilisée et son regard sourire s’envola sans laisser aucune trace, ses deux prunelles s’étaient fait plus insistance, ne sachant pas réellement où voulait en venir son interlocuteur. Comment pouvait-il imaginer que son enfant n’aurait pas ses yeux, ou qu’il serait fort ? Elle qui ne le sentait même pas encore évoluer en elle, bouger, ou donner des coups. La suite ne fut que bousculade dans l’esprit de la jeune femme : un prêtre, curieux du donneur, était-elle contente de son enfant ? Ses lèvres s’étaient entrouvertes presque aussitôt s’apprêtant pour la première fois à être indélicate avant de se stopper dans son élan. Constance avait pris une très longue inspiration, secoué doucement sa tête de droite à gauche, avant de s’autoriser un petit rire, amusé.


- « Ça fait trois questions » souffla dans un premier temps la balafrée « Si je suis contente, comment il s’appelle et si il s’appelle Genfort. » au même rythme elle avait levé un doigt, puis un autre et un troisième pour souligner le tout.

Poursuivant son chemin, à prêtresse était restée silencieuse, certainement un peu perdu, un peu dérangé par ce flot de questions relativement intime. Elle était bien incapable de savoir comment son enfant allait se nommer, incapable de savoir à quoi il allait ressembler et encore moins capable d’imaginer le métier qu’il exercerait alors…

- « Peut-être » répondit-elle « Il est encore beaucoup trop petit pour que j’imagine quoi que ce soit.. Il est juste là » elle avait montré ce minuscule petit ventre s’arrondissant « Je pense qu’il ressemblera à un juste milieu entre son père et moi… Il sera peut-être une fille ou un garçon je ne sais pas, et il ou elle aura peut-être mes yeux où ceux de son père, je ne sais pas non plus…. C’est notre premier enfant et avant son arrivée nous avons encore pas mal de temps » souffla-t-elle « Comment peux-tu imaginer tout ça sans nous connaître ? Tu as beaucoup d’imagination » conclut-elle avec douceur

Progressant dans la ruelle, la balafrée avait dû ralentir le rythme, le temple se dessinait enfin, ce qui signifiait qu’elle n’était plus qu’à une dizaine de minutes de son habitation, pas plus. Ne souhaitant pas trop perturber son interlocuteur, ses pas s’étaient donc faits légèrement plus lents afin de lui permettre d’appréhender point par point les éléments.

- « Nous sommes bientôt arrivés » souligna-t-elle toujours avec douceur, sans brusquerie

Même si une multitude de questions se bousculaient encore dans l’esprit de la prêtresse et qui restait évidemment sans réponses.


[C'est petit désolée =/ Ma prochaine réponse risque de n'arriver que le 28 ou 29 fête oblige ♥️ Bonnes fêtes ♥️]

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Meikan Lefou
Meikan Lefou



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MessageSujet: Re: [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire)   [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire) EmptyJeu 27 Déc 2018 - 0:50
Ah oui, zut, j'avais posé plus de questions que d'autorisé!

Elle m'avait répondu, mais de façon extrêmement flou. Je lui avais dit comment était Genfort, et elle me disait qu'elle ne savait pas comment il serait!

Incompréhensible. Quoi? Il ressemblera à elle et son père en même temps? Comment pouvait-on ressembler à deux personnes en même temps? La pierre elle sortait d'une autre pierre, non?
Je ne comprenais plus grand chose.

Je pris un air sceptique. Le dos rond, je me caressais la lèvre inférieur du pouce. Je marchais de gauche et de droite dans la rue alors qu'on m'affirmait qu'on arriverait bientôt.

'Comment je peux imaginer ça? Sans connaitre?' Mais ce n'était pas de l'imagination!
Entre Barbabou qui me soufflait des choses, et la simple logique qui me permettait de tirer des conclusions cohérentes, je ne voyais pas ce qu'il y avait de compliqué à établir tout ça.

Et puis si, je la connaissais la prêtresse!
Elle m'avait donné de la soupe, elle avait les yeux de pierre de rivière, et elle avait une seure, et une cicatrice et elle était gentille et intelligente, comme tous les prêtres. Ce n'était vraiment pas dur à trouver!

Mais elle était intelligente, donc elle devait déjà savoir ça!
Je décidais de tirer cette affaire au clair. Je sortais de ma bourse les os de rongeurs et d'oiseau.

-"Je n'imagine pas dame Ilèère. Je sais. C'est facile de savoir."

Je m'approchais d'elle en lui décochant un regard étonné.
Je la montrais du doigt, impérial.

-"Vous savez les choses par le cœur et par l'esprit. Moi, je sais par eux! (Je faisais référence à Barbabou et Pipou, le Roi des Oiseaux. Mais nul doute qu'une personne non averti aurait cru que je parlais des Trois). Ils me soufflent à l'oreille, me montrent ce que tant n'imaginent! Je n'imagine pas sans connaitre' 'm'dame Constance, je sais!"

En effet, personne ne me parlait jamais du Roi des oiseaux ou de Barbabou. Au départ j'avais prit cela pour de l'ignorance désobligeante. Puis j'avais compris que c'était parce que ces deux chenapans se cachaient des autres. C'était ça que j'avais voulu évoquer.

Relevant la tête vers Ilèère, j'imprégnais ma rétine de la femme et tout en secouant mes os dans mes mains jointes. Un petit bruit feutré accompagnait les chocs des os.

-"Pipou, Ô Roy flap flap! Anür Ô reine tout! Le fou chèvre veut savoir pour Ilèère! "

J'avais dit ça d'une voix rauque, en tournant mes yeux vers le ciel. Secouant mes os dans mes mains, au dessus de ma tête, les yeux levés, je sautais d'un pied sur l'autre, excité des mystères que j'allais dévoiler.

Puis tout à coup je fis un saut sur place. Je tournoyais sur moi-même à 360 degrés tout en déployant mes bras. Lorsque mes pieds foulaient le sol à nouveaux, j'ouvris mes mains, mes os fendant les airs pour aller rebondir dans l'obscurité.

-"Ilèère, Ilèère, révèle ton secret! Dis moi tout ce que je veux savoir, je le veux!"

Répétais-je en cherchant, plié en deux les os jonchant le sol. Je meumeumais un drôle d'air, rappelant une chanson populaire.

Je constatais que c'était une patte arrière de rongeur ainsi qu'une aile d'oiseau, parmi tous les os qui étaient allés se fracassés aux pieds de la prêtresse. Un élément me fit tiquer. Quelque chose de pas normal.

Entre elle et moi, je récoltais un crâne de rongeur.
-"Mh, votre 'anfant' est un combattant..."

Puis je m'arrêtais pour ramasser une griffe d'oiseau.
-"C'est un intellectuel qui sait les choses des prêtres."

Puis j'arrivais à un fémur de rongeur.
-"Il est fort, on peut compter sur lui quand il faut que l'espoir arrive..."

J'arrivais enfin aux pieds de Constance. Si elle n'avait pas touché à la patte et à l'aile, elle s'était penchée pour ramasser; sans doute intriguée comme moi ; la pierre verte gravée d'un S.
Je farfouillais dans ma bourse à pierres. Je les passais en revue. Nulle trace de la Constance pierre.
J'étais intrigué par le phénomène. J'étais certain de l'avoir rangée avec les autres.

Je ramassais les deux items au sol.
-"C'est un voyageur, et il sortira de la ville, par-delà les frangeux, malgré eux..."

Je me redressais à une distance de phalange de la prêtresse pour tenter de reprendre de ses mains ma Constance pierre.
-"C'est votre 'anfan'. Je le sais, je n'imagine pas."

J'étais content, une fois que j'aurais récupéré tous mes os éparpillés, il ne me resterais qu'à tirer au clair l'affaire de la cicatrice et hop! Je n'aurais plus de question! Le premier qui n'en avait plus avait gagné!
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