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 [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire)

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Constance HilairePrêtresse responsable
Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire)   [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire) - Page 2 EmptyJeu 27 Déc 2018 - 23:39


Constance continuait à avancer, petit à petit, dans un rythme ni trop lent, ni trop rapide. La blonde jetait régulièrement des petits coups d’œil à son interlocuteur sans réellement savoir comment se positionner. Prenant une légère inspiration, la prêtresse essayait de réfléchir de le comprendre de la meilleure des manières possibles. Il était déroutant, dans sa façon de se comporter, dans sa façon de parler, certainement même d’appréhender les choses. Pour autant la balafrée ne s’en offusquait pas, prenant le temps d’écouter et d’analyser chaque mot formulé. La prêtresse avait de temps à autre cette petite mimique bien à elle, ce petit plissement de nez indéchiffrable, indescriptible qui n’était là que pour indiquait qu’elle réfléchissait, ou que quelque chose la dérangeait, dans ce cas précis, ce n’était qu’une forme de son incompréhension, de son incapacité à percevoir les choses de la même manière de son interlocuteur. Il prétendait savoir que c’était simple de prédire les choses, mais personne n’était en capacité de faire ce genre de choses, encore moins… La représentante du clergé n’avait pas osé allait au bout de sa pensée, craignant certainement d’arriver à un jugement qui ne lui ressemblait pas. Si elle était particulière douce et tolérante en général, lorsqu’on s’approchait un peu trop près de son intimité, de sa vie privée, elle avait désormais tendance à montrer les griffes. De crainte de perdre ce qu’elle avait enfin réussi à obtenir.

Sans qu’elle ne comprenne réellement quand et comment, la marche avait fini par cesser, Meikan s’appliquant à l’aviser avant de lancer à ce qui ressemblait à des os de petits animaux. La jeune femme n’avait pu retenir une légère grimace, sans réellement comprendre là où il voulait en venir, avait-elle osé penser qu’il s’agissait en réalité d’un sorcier. C’était la première fois qu’elle en rencontrait un et si sa supposition était juste, cela expliquait bien toutes ses extravagances. Il avait eu ce mouvement, ce petit saut, ce tournoiement, puis ce lancé, l’ensemble avait dû rouler sur le sol poussiéreux. L’unique éclairage des quelques bougies allumées ici et là dans les hauts poteaux ne permettait pas à la blonde de bien tout distinguer. Instinctivement, la balafrée s’était rapprochée, cherchant à déterminer ce que l’ensemble pouvait bien signifier, pour Lefou cela semblait aussi clair que l’eau qui s’écoulait de la montagne, ce qui dans le fond, n’avait rien de très rassurant.

Son interlocuteur s’était mis à ramasser un à un les os, ajoutant au geste la parole avec une indication sur la manière dont se comportera la progéniture du couple. Presque naturellement, comme une mère aimante et protectrice, elle s’était reculée de quelques pas, plaçant une main sur son ventre comme pour le protéger, comme pour éviter que la crevette se formant dans son bas ventre ne puisse percevoir le moindre danger. Son palpitant s’était mis à tambouriner dans sa poitrine et un léger frisson était remonté le long de sa colonne vertébrale. Constance n’était soudainement plus rassuré, se sentant presque menacé par des gestes qu’elle n’est comprenait pas. Elle n’avait rien ramassé, mais l’avait laissé le faire sans montrer signe d’agressivité, n’était pas restée proche de l’ensemble qui se trouvait sur le sol, mais c’était éloignée de quelques pas et lorsqu’il avait ramassé le tout, du moins ce qui restait à terre elle avait grimacé. Il prétendait savoir et cela l’inquiétait, nul n’était en mesure de prédire l’avenir.


- « Je ne veux pas savoir » souffla-t-elle finalement d’une voix incertaine « Pour être honnête, je ne sais pas si ce que tu dis est vrai ou pas, mais cela me fait plus peur qu’autre chose. Seuls les trois connaissent notre avenir » conclut-elle « Imagine que tu puisses en effet percevoir un semblant de vérité, si tu me voyais morte, ou perdre mon bébé, ou perdre Theodren… Je ne pourrais pas le supporter. Alors je préfère l’ignorer. Tu voudrais savoir ton avenir à toi ? »

La jeune femme s’était pincé les lèvres, soucieuses. Même si elle ne pouvait, ne voulait pas y croire pour des raisons évidentes liées à sa foi, elle n’en restait pas moins curieuse et quelque peu perdue, quoi qu’il en soit, elle voulait croire que rien n’était jamais figé et que son enfant serait celui qu’il voudrait être. Intelligent ou non, sage ou non, combattant ou non, l’idée de le laisser s’aventurer à l’extérieur lui tourmentait le cœur, provoquant quelque haut-le-cœur qu’elle tentait de ravaler avec douceur.

Constance avait fini par prendre une légère inspiration, cherchant à calmer sa nervosité, elle laissait jouer ses doigts sur la naissance de son petit ventre, alors qu’elle lançait un nouveau regard plus froid à Meikan. Comme pour fuir la teneur de cette conversation ou pour balayer du regard le semblant de souvenir de cet étrange lancement d’os, elle avait ajouté :


- « Pressons, je commence à avoir froid, nous sommes presque arrivés à ma demeure, c’est juste par là. »

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Meikan Lefou
Meikan Lefou



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MessageSujet: Re: [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire)   [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire) - Page 2 EmptyMer 2 Jan 2019 - 2:04

Elle ne voulait pas savoir?
Bizarre. Je vis que ce que j'avais dit avait l'air de la contrarier. Je ne savais pas pourquoi mais ça n'avait pas l'air de lui plaire. J'étais un peu surpris. Et empathique. Ce que j'avais dit semblait la faire se sentir mal. Pourquoi? Mh...

Je comprenais ce qu'elle voulait dire pour les Trois. En effet, ils savaient la destiné des gens. Mais je ne voyais pas du tout en quoi cela ne signifiait pas qu'ils puissent s'exprimer par les objets qu'on laissait à leur disposition...

Est-ce que j'aimerais connaitre mon avenir? Quelle drôle de question!
Mon visage s'éclaira. Je me voyais les cheveux devenus fourrure, mâchonnant d'un air ravi des pâturages. Une chèvre heureuse parmi les chèvres.

Je penchais la tête sur le côté comme le hibou.
Elle poursuivit son chemin et avançant avec elle j'interrogeais Barbabou, qui se tenait derrière nous, assit sur les marches d'un escalier de pierre.

-"Et toi, tu aimerais toi connaitre ton avenir?"

Le vieil homme secoua la tête. De sa voix grave il répondit.
-"C'est un fait que non. Je ne suis plus tout jeune et ma vie est derrière moi. Toi par contre, je voudrait bien savoir ta vie avant que je finisse la mienne."

J'écoutais le vieux avec attention. Avant de totalement reporter mon attention vers autre chose : On était bientôt arrivé.
Je tapais dans mes mains au-dessus de ma tête.

-"On est pas tout à fait d'accord, hein, m'dame Constance. Lui il ne veut pas mais moi j'adorerais! Tu imagines? Savoir tout ce que je vais apprendre! Savoir tous les plats que je vais manger, et quand je pourrais enfin devenir une chèvre! Ce serait bien. Et puis si je pouvais savoir toute ma vie, ça me laisserait le temps de savoir qui seront les gens qui m'aiment un peu, et je pourrais me préparer et leur faire des cadeaux!! Tout plein, tout plein."

Je me frottais le nez du poignet. Puis j'allais me nettoyer les mains dans une flaque glacée un peu plus loin. La brise nocturne commençais vraiment à mordre froidement la peau. Pourvu que chez la prêtre il y ai quelque chose de chaud à manger. Si la mari avait fait à manger.

C'était quoi un 'mari'?

Les doigts froids, je les secouaient pour les sécher au mieux. Constatant avec satisfaction que j'étais propre pour la toucher, je lui posais la main droite sur l'épaule. La lui serrant affectueusement. Elle s'était arrêté et j'imaginais que c'était par là qu'elle vivait.

-"Je suis désolé de te faire peur. Je ne dirais plus rien sur Genfort. Je ne pensais pas que ça dérangerait quelqu'un..."

Je m'arrêtais soudain. Les yeux fixes. Je lâchais la femme, le bras mou.
-"Qu'est-ce qu'est que ça un 'mari'? C'est ce qui fait à manger? Tout le monde peut en avoir?"



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Constance HilairePrêtresse responsable
Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire)   [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire) - Page 2 EmptyMer 2 Jan 2019 - 12:24

Un instant, l’incompréhension régna maître sur le visage de son interlocuteur, était-il aussi lisible qu’un livre ouvert. Ce fut ensuite la joie, la satisfaction celle qu’on doit ressentir quand la situation nous convient. Constance avait fini par en déduire, que cela devait lui plaire, à lui de connaître son avenir contrairement à elle qui avait décidé de croire que tout serait enfin calme et sans grabuge, ne supporterait-elle qu’on vienne briser entièrement ses espoirs, rien qu’en immiscent le moindre doute. La prêtresse lui avait offert un sourire sincère, avant de poursuivre sa marche, certainement pressée de retrouver son époux après une si longue journée. Progressant quelques pas devant lui, il lui avait cru l’entendre s’adresser à quelqu’un, sans oser faire trop de suppositions la balafrée c’était contenté de secouer doucement la tête de droite à gauche. La fatigue devait très certainement lui jouer des tours. Prenant une légère inspiration, elle fut satisfaite de découvrir dans son champ de vision la grande bâtisse du temple, ils étaient bientôt arrivés chez elle, ce qui la rassurait grandement. Constance ignorait comment Theodren réagirait à cette invitation surprise, il devait en avoir l’habitude, devait connaître son épouse mieux que personne, mais elle doutait toujours néanmoins qu’il parvienne à s’en accommoder. Meikan avait fini par taper dans ses mains, visiblement satisfait de la situation.

- « Il ? Hein, une chèvre ? » hoqueta-t-elle de surprise « Tu veux dire avoir une chèvre ? » tenta-t-elle de reprendre avec un peu plus de contenance.

La blonde avait dû plisser le nez tout en fronçant quelque peu les sourcils d’incompréhension, ce n’était pas toujours évident de le suivre et comme un réflexe qu’elle avait pris lorsqu’elle réfléchissait, elle avait caressé son ventre du bout du pouce. Avoir une chèvre ne serait pas une chose simple, surtout aujourd’hui, un animal pouvant produire du lait, ou de la viande, ce n’était pas donné, fallait-il même encore parvenir à en trouver et en trouver qui font encore de l’élevage pour espérer avoir un petit. La représentante du clergé l’avait regardé pour s’éloigner se laver les mains dans une flaque d’eau qui devait être particulièrement froide, l’idée lui provoqua un frisson et avait-elle dû lever la main vers lui comme pour lui indiquer mentalement que chez elle il y aurait de quoi le faire plus… sereinement. Les lèvres de la prêtresse étaient restées néanmoins fermées. Puis la petite habitation ce détailla devant eux, au fond d’une petite rue pas très fréquentée, mais dont l’apparence restait très bourgeoise on pouvait apercevoir une petite demeure un peu isolée, au milieu de la petite place du bout de la rue. Elle s’était arrêtée, comme pour avoir la satisfaction d’observe au loin sa demeure, c’était chez elle, chez eux et ça elle avait encore du mal à le réaliser. Sa main sur son épaule la fit sursauter légèrement, mais la légère pression la rassura, était-elle certainement trop naïve, mais la jeune femme ne parvenait pas à percevoir Meikan comme une menace éventuelle.

- « L’avenir fait toujours un peu peur, non ? Ce n’est pas nécessairement toi tu sais, c’est juste que… Quand on tient à quelqu’un ou a quelque chose, on a toujours peur de le perdre… Si on finissait par m’annoncer que malgré mes efforts, ou l’énergie que je vais mettre pour conserver ce que j’ai, cela ne fonctionnera pas, je ne sais pas vraiment comment je parviendrais à le gérer. »

Puis ce fut une série de questions, interrogations à la foi attendrissante, mais aussi quelque peu déroutante, comment expliquer simplement les choses ? Elle prit le temps de réfléchir, de laisser un petit silence s’installer, de prendre le temps de tourner dans sa tête les différentes phrases, elle aurait pu l’expliquer avec des pierres, mais elle n’en avait plus sous la main, alors elle essaya d’utiliser les bons mots.

- « Eh bien… Tu auras plutôt une épouse, une femme, qu’un mari… Tu te souviens les pierres, quand deux sont ensemble et qu’une des deux finit par offrir une autre petite pierre ? Eh bien, les deux premières sont l’épouse et le mari. » elle fit une pause le détailla de ses yeux verts « Si tu aimes très fort quelqu’un, alors tu dois t’unir à elle devant les trois. A ce moment-là tu deviendras un mari et elle une épouse. »

Encore une fois, la jeune femme avait laissé le silence s’installer, elle montra d’un bref geste la maisonnette qui se dressait un peu plus loin.

- « Que ce soit l’épouse ou le mari, tous deux doivent prendre soin l’un de l’autre, faire à manger, ranger la maison, rendre l’autre heureux…. Ce soir c’est Theodren, mon mari, qui préparait le repas parce que je rentrais tard… »

Elle avait repris sa marche, peut-être un brin rapidement, permettant au duo de progresser plus que de raison. En quelques minutes ils s’étaient retrouvés devant la porte, toquant, elle avait fini par rentrer laissant Meikan passer le premier, ou le deuxième s’il avait préféré qu’elle rentre en premier. Une fois à l’intérieur, la grandeur de la maison pouvait paraître impressionnante bien qu’en réalité seule l’agencement était bien fait. La porte d’entrée derrière eux, les deux jeunes gens atterrissaient directement dans ce qui semblait être une grande salle principale digne des plus grandes salles d’attente, un tapis, des chaises en bois, au fond se dressait un petit escalier et sur la droite différente pièce : une cuisine, deux salles de soins. Retirant sa cape, elle la déposa dans un réflexe sur un petit crochet dans le mur, faisant signe à Meikan de faire de même s’il le souhaitait.

- « Theodren, je suis rentrée » fit-elle en poussant un peu de la voix « Nous avons un invité » rajouta-t-elle doucement

La demeure n’était pas encore particulièrement décorée, tout était relativement simple, mais le couple avait bien dans l’idée d’arranger la situation. Avançant dans la pièce, elle avait fini par prendre la direction de la cuisine, tout en vérifiant que Meikan la suivait bien. Une fois face à son époux, elle fit les présentations :

- « Theodren, je te présente Meikan Lefou, Meikan je te présente Theodren, mon mari. »

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Theodren Hilaire
Theodren Hilaire



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MessageSujet: Re: [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire)   [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire) - Page 2 EmptyMer 2 Jan 2019 - 22:48
Les journées se suivent et se ressemblent pour notre guérisseur. Hormis son jour de bénévolat au Temple, auquel il s'astreint de façon monacale et sa journée chez le Capitaine, où il soigne les mercenaires ayant besoin de ses soins, notre homme petit de taille et à l'allure famélique passe son temps dans son bureau au premier étage. Il a reçu une commande presque miraculeuse, une prothèse qui couvrira ses dettes et bien plus encore mais dont le délai de fabrication demandé est très réduit. Cela l'oblige à y travailler plusieurs heures, et c'est un travail de finesse auquel il s'astreint, et qui demande une forte concentration. Une simple erreur et il lui faudra tout reprendre. La pression mentale est forte.

Aussi doit-il faire des pauses régulières dès qu'il commence à loucher, ce qui lui a permis de lancer le repas du soir : une soupe. C'est pratique, ça se réchauffe bien et ça remplit l'estomac. Rien de très extraordinaire. L'extraordinaire, il est allé l'acheter : un pain aux noix. Sortir prendre l'air lui a fait le plus grand bien et ça l'a revigoré, suffisamment pour qu'il dépasse son quota d'heures sur la journée. Mais là, il est épuisé, pas physiquement, mais mentalement. Le retour de sa Constance est une bénédiction des Trois à ses yeux. Sa Mère a ce don inouï de lui rendre le sourire par sa seule présence. Il suffit qu'elle soit là pour que ses soucis s'envolent. Alors, quand il l'entend se précipite-t-il pour la rejoindre.

Il grimace légèrement quand elle lui annonce qu'il y a un invité, il espérait en avoir fini avec sa journée. Mais la vie de couple est ainsi faite que parfois le conjoint brise les projets du quotidien. Mais dans le fond cela ne le dérange pas trop, il ne tient pas à être le seul à meubler la vie de Constance. Il l'encourage dans son travail, cherche à ce qu'elle s'accomplisse et son épouse est douée pour les contacts, les confidences. Après tout, c'est cela aussi qui l'a séduit, lui. Il ne peut lui reprocher aujourd'hui ce qui l'a séduit hier et ce qui le séduit encore aujourd'hui. Il fait donc bonne figure en les rejoignant au rez-de-chaussée.

- Messire, bienvenue chez nous. Vous tombez bien, j'ai fait un peu trop à manger, votre aide nous sera précieuse. J'ai prévu un bon potage accompagné d'un pain dont l'odeur m'a fait saliver. J'espère que vous n'avez pas mangé !

Ce n'est pas un maître en cuisine, mais il se débrouille. Les sous commencent à peine à rentrer dans sa vie, les associations de goût viendront avec le temps... et la matière. En hiver, ce sont surtout des racines qu'on trouve. Et le potage, c'est encore ce qui tient le plus chaud. Puis c'est facile à réchauffer.

Il jette un regard à l'invité. Jamais il n'a entendu parler d'un certain Meikan Lefou. Il espère que c'est un nom de famille et non un titre, que l'homme est bien un invité, un fidèle peut-être, et non un patient qu'elle souhaiterait suivre ici.

- Vous pouvez me suivre à la cuisine, je fais réchauffer le potage, nous mangerons dans quelques minutes monsieur Lefou.

Un clin d’œil pour Constance mais pas de baiser. Il sait qu'elle n'est pas friande des épanchements publics, mais elle verra aisément la tendresse qu'il lui porte dans son regard. Elle verra sans doute aussi sa fatigue. Cette commande va les sortir des ennuis, mais ça ne sera pas de l'argent volé. Theodren n'a jamais compté ses heures, mais l'art des prothèses est particulier. Les soins offrent des moments de pause, les prothèses pas. Theodren ne se plaint pas, c'est l'avenir des siens qu'il assure sur cette commande.
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Meikan Lefou
Meikan Lefou



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MessageSujet: Re: [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire)   [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire) - Page 2 EmptyJeu 3 Jan 2019 - 23:18
Oh, on m'avait expliqué l'épouse et le mari. Mh.
Aimer? être heureux à plusieurs? Déconcertant ça. Ou alors euh... Barbabou était mon mari? Mais je n'étais pas une épouse!! Et Barbabou ne faisait à manger que pour lui-même, pas pour moi.

Mh.

Déconcertant tout cela. La prêtresse entra dans sa maison.
Bah, j'étais seul dehors? Ah non, elle me fit un signe. Comme pour me dire de rentrer.

Je passais une tête dedans. Je scrutais de gauche, puis de droite. C'était simple et il y avait tout ce qu'il faut. En fait, il y avait au moins beaucoup plus que dans mes différentes planques disséminées en ville. Un escalier par là, différentes pièces, des chaises, un tapis...
Et puis ça sentait bon la soupe et... snif snif snif... Autre chose.

J'étais béas d'admiration.

-"Woah!"

Comme je rentrais chez une prêtresse, je décidais de faire comme quand je rentrais dans le Temple.
Je farfouillais dans ma bourse de pierres et en sortis trois. Il y en avait une avec une tâche jaune naturelle que je touchais des lèvres avant la lever au ciel en disant :
-"Anür."

Puis ce fut le tour du bout de bois taillé.
-"Serus".

Et enfin mon couteau rudimentaire.
-"Rikni".

une fois ceci fait cérémonieusement et délicatement, je passais un pieds. Touuuuut doucement. D'abord la jambe franchie l'embrasure de la porte, puis mon orteil toucha le sol. Je passais une œil de droite et de gauche. Toujours pas de problème... Super!

Tout mon corps suivit. Il y avait maintenant une personne en plus dans la maison, qui commençais à me paraitre pleine à craquer, tout à coup. Il y avait Constance sans sa cape, face à une bonhomme. Plus petit que moi, et plus...hm... affamé que moi - sans doute vu la finesse de ses traits- le monsieur brun le type me paru tout de suite sympathique. Assit sur une chaise, Pipou le Roi des Oiseaux tricotait une nouvelle tête en fer, et Barbabou sortit la tête d'une pièce qui sentait bon la soupe en me demandant de venir l'aider à préparer le diner.

- Messire, bienvenue chez nous. Vous tombez bien, j'ai fait un peu trop à manger, votre aide nous sera précieuse. J'ai prévu un bon potage accompagné d'un pain dont l'odeur m'a fait saliver. J'espère que vous n'avez pas mangé ! Vous pouvez me suivre à la cuisine, je fais réchauffer le potage, nous mangerons dans quelques minutes monsieur Lefou.

Monsieur Lefou? Je ne savais pas s'il avait du mal à entendre ce qu'avait dit la prêtresse mais mon nom était Meikan Lefou pas Monsieur Lefou! Je décidais que ce n'était pas grave pour cette fois.
Il y avait... du pain et du... potage? Mh, sans doute quelques noms de prêtre pour la soupe. J'avais entendu parlé de soupe. Et barbabou me faisait signe par là, dans cette pièce qui embaumait la souple!

Le dos rond, les bras repliés sur le torse, les mains tombant devant la poitrine , je marchais vers le petit vieux en regardant partout autour de moi, les yeux ronds.

-"Woah! C'est super chez vous!"

En passant devant le petit monsieur j'ouvris un œil en grand, l'autre étréci en le regardant d'un peu plus près. Puis je lui posais une main sur l'épaule, doucement, avec une prise affective.

-"Téodrène Monmari! Tu es Téodrène Monmari! Bonsoir, je suis Meikan Lefou, et pas Monsieur Lefou.
Et vous devez rendre Constance heureuse en lui faisant à manger et ranger la maison. C'est bien! il faut être gentil avec les prêtres. C'est très bien même.
"

En fouillant dans ma bourse à pierre, j'en tirais une qui me plaisait. Elle était petite car elle avait dû se fendre lors d'une choc. Là où elle fut brisé, elle avait trois pointes, alors que de l'autre côté, le bord était arrondi. Le caillou, plutôt lisse par ailleurs était gris et strié.

Je lui fourrais cette pierre dans les mains en guise de cadeau, offrande versée sur l'autel de l'amitié.

-"Tient, Téodrène Monmari. C'est pour toi. C'est un cadeau, prend en soin, je l'aime beaucoup. Il te donnera de la force quand tu n'arrives pas à faire à manger!"

Je commençais à aller vers la cuisine où Barbabou, avec une toque de boulanger, et de la farine plein le bidon s'affairait. Il chantait une drôle de chanson paillarde à tue tête.

-"Téodrène Monmari, je jouais avec dame Ilèère au jeu de 'Chacun Pose Une Question l'Un Après l'Autre Et l'Autre Doit Répondre Et Dire Vrai'. Elle est très forte à ce jeux. Elle pose des questions intelligentes. C'est bien."

Puis je tapais du pieds sur le sol. Un autre joueur potentiel était là. Mais en même temps, cela contrariait mon envie de filer dans la nuit sitôt la souplette finie! Je ne savais pas où était Sieugri, mais si je restais trop longtemps au même endroit, il me retrouverais assurément!

Puis du coin de l'oeil, je vis la cape de Dame Constance qui flottait toute seule sur le mur. J'eus un sursaut incontrôlable doublé d'un glapissement de peur et allait me réfugier derrière Constance en tremblant. Je pointais du doigt la cape accrochée au crochet, qui n'avait eu de tort que de ressembler à un fantôme dans mon esprit.

-"Un vrasabilla!! Un Vrasabilla! Il veut nous manger! Il a prit le vêtement de Ilèère pour se déguiser! il veut nous manger!"
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Constance HilairePrêtresse responsable
Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire)   [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire) - Page 2 EmptyVen 4 Jan 2019 - 14:56


Constance avait affiché un petit sourire alors qu’elle détaillait l’homme qu’elle aimait, il lui avait manqué, sans qu’elle n’explique réellement pourquoi. C’était un peu stupide en réalité, cette sensation de manque alors qu’il n’était séparé que depuis le matin. Secouant doucement la tête, la balafrée ne semblait pas avoir dans l’idée de s’attarder sur sa pensée. S’il était déçu, elle ne l’avait pas remarqué, préférant afficher un large sourire satisfait, d’autant plus en sentant la délicieuse odeur du potage qui se dégageait dans le bas de la demeure. Son attention restait cependant portée sur Meikan, si Constance était certaine qu’il ne représentait pas un danger, la jeune femme restait néanmoins méfiante. Il avait su montrer être quelqu’un de surprenant et de très imaginatif vis-à-vis de ses pensées. Lefou était semble-t-il dans cette idée, puisqu’il honora les trois à sa façon, comme-ci la demeure de la prêtre et du guérisseur avait une quelconque protection divine. Même si elle n’en avait rien dit et même si Meikan ne devait pas en avoir conscience, le geste la toucha. Lentement il avait fini par rentrer, rejoignant le duo qui attendait sagement son arrivée.

Theodren l’avait salué de manière tout à fait convenable, la prêtresse avait dû même se perdre en pensant qu’il avait pris la manière d’agir du quartier, terminé le guérisseur des bas quartiers. Ce n’était pas pour lui déplaire, loin de là, mais la blonde appréciait aussi le côté un peu rustique de son compagnon, les courbettes et les belles paroles cela n’avaient jamais eu don de la faire rêver.


- « Ça sent très bon » souffla la jeune femme en appuyant son regard sur l’invité qui n’avait toujours pas pris la parole. « Je ne savais pas que tu avais été chercher du pain… On va finir par y prendre goût » ajouta-t-elle dans un sourire tendre à l’égard de son époux.

Le trio avait ensuite pris la direction de la cuisine, Meikan dans une gestuelle bien à lui qui ne semblait plus trop déstabiliser la prêtresse, peut-être avait-elle fini par s’y habituer. L’exclamation de Lefou avait dû tirer un nouveau sourire à la balafrée, qui peinait encore à réaliser que oui, tout ça était bien à elle et qu’ils étaient bien chez eux. Cela semblait surréaliste, un mois en arrière peut-être un peu plus, elle l’avait pensé mort, elle avait débuté son deuil et aujourd’hui, aujourd’hui elle était l’épouse de Theodren Hilaire, ils avaient une jolie petite maison dans le quartier bourgeois et même si cela ne se voyait pas vraiment encore, quoiqu’un peu quand même, ils allaient être parent. Irréaliste. Tirant une chaise, la blonde avait dû laisser les deux hommes faire un semblant de conversation, Theodren était suffisamment intelligence pour cerner Meikan, ce qui n’inquiétait pas particulièrement la jeune femme. Attrapant différents bols, elle en avait déposé trois sur la table, à des emplacements différents. Un peu fatiguée, mais certainement pas autant que Theodren, elle s’était assise sur la chaise, lâchant un léger soupir d’aise. Son regard s’était perdu sur le bois de la table, avant d’être interpellé par la frayeur visiblement de Lefou. Jetant un œil vers celui qui c’était caché derrière elle, la représentante du culte ne semble pas tout comprendre, du moins pas immédiatement. Qu’était-ce ça un vrasabilla ? Qu’est-ce qui avait pris son semblant de manteau ? Son regard s’était porté sur Theodren, incertaine, un peu perdue ? Se relevant, elle avait levé une main vers Meikan, pour le rassurer pour l’apaiser.

- « Mais non, mais non… C’est juste un crochet dans le mur… Regarde… » elle fit quelque pas vers le manteau pour le retirer, le secouant de droite à gauche, l’ouvrant puis le refermant pour démontrer qu’il était vide puis le remit à son emplacement « Tu vois, il n’y a rien, pas de vrasa…billa, n’est-ce pas ? » prenant une légère inspiration, elle c’était approché de quelques pas « Allons, prenons notre soupe… Je suis certaine qu’elle est très bonne. » fit-elle dans une certaine douceur.

Reprenant sa place, elle avait tendu sa main afin de lui indiquer une chaise, cherchant à l’inviter à s’installer, à prendre ses marques, il n’y avait pas de danger ici, personne pour lui faire du mal, alors pourquoi s’inquiéter de la sorte ?

- « Meikan, est-ce que tu veux un morceau de pain ? Theo ? » elle avait attrapé l’ensemble le coupant pour en donner un petit morceau à chacun « Meikan voudrait devenir éleveur de chèvres, tu sais Theo, il va lui falloir autant de courage que toi pour devenir guérisseur de ce quartier. »


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Theodren Hilaire
Theodren Hilaire



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MessageSujet: Re: [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire)   [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire) - Page 2 EmptyVen 4 Jan 2019 - 19:30
Si au début tout semble normal, la suite le surprend un petit peu. Puis beaucoup. L'invité semble apprécié la demeure du jeune couple puis l'appelle "Theodren Monmari". Cela suffit à notre soigneur pour comprendre, l'homme était simple d'esprit. Constance lu aura parlé de theodren et l'aura présenté comme son mari, et lui en a conclu que c'était son nom de famille.

- Vous pouvez m'appeler Theodren...

Cela sera moins bizarre. Mais l'homme semble bon et bienveillant. Theodren ignore comment gérer les fous, mais comme une croyance populaire estime qu'ils portent bonheur. Aussi accueille-t-il avec bienveillance le cadeau que Meikan lui fait. Qui sait si cette pierre ne lui portera pas effectivement bonheur ? Il la glisse précautionneusement dans sa poche, elle rejoindra sans doute une de ses deux salles de soin.

- Merci, Meikan, c'est un précieux cadeau...

Et le plus surprenant, c'est que Theodren est sérieux, car il sent que pour l'homme face à lui, ce caillou est précieux. Et quand il confie au soigneur avoir été poussé aux confidences par Constance, Theodren ne peut s'empêcher d'acquiescer.

- Oui, elle est très douée à ce jeu. Trop, sans doute !

Bon, concernant le pain, il ne parvient pas à savoir si elle lui fait le reproche de cette dépense ou si elle est plutôt ravie de l'attention. D'un côté, les dettes ne sont pas encore remboursées, il a un délai à respecter pour que les dettes soient apurées, de l'autre, ils ont droit à un petit plaisir, et un pain, ça reste raisonnable. Et plutôt bien vu en la circonstance, vu qu'ils ont un invité.

Quand Meikan panique Theodren est aussi perplexe que son épouse et incapable de définir ce qui fait peur au fou. Constance semble avoir détecté le souci et parvient, apparemment à calmer l'angoisse de leur invité. Elle détourne ensuite habilement l'attention de l'homme en lui proposant à manger. C'est vrai que la soupe paraît bonne en plus. Pourtant, elle ne contient que tubercules et racines. En hiver, difficile de trouver mieux de toute façon. Et un peu de chou. Faute de patients, autant consommer cette plante, non ?

- Eleveur de chèvres ? J'adore le lait de chèvre. C'est une excellente idée, Meikan. Et oui, comme l'a dit Mère, cela demande du courage.

Il sourit et attaque sa soupe. C'est rare, mais notre homme a faim. Manger comme un moineau n'interdit pas d'avoir faim. Et il est épuisé par son travail.

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Meikan Lefou
Meikan Lefou



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MessageSujet: Re: [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire)   [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire) - Page 2 EmptySam 5 Jan 2019 - 0:46
J'étais à TABLE! Avec des GENS! Dans un endroit CHAUD! Sur une CHAISE!
C'était pas croyable!

Alors là, les Trois m'avaient gâtés! J'étais fou fou tout content! Je humais la bonne odeur de miam en tentant d'en discerner toutes les saveurs ! C'était doux, c'était simple, et réconfortant.

J’eus un soupir d'aise. Mh. C'était pratique une épouse, ou un mari! Il faudrait que je pense à en dégotter, un jour où j'ai le temps...

On m'avait montré que le vrasabilla n'en était pas un. Je me sentais mieux. Téodrène Monmari avait prit le cadeau et était transporté de joie. Je le savais. je savais deviner ces choses là, moi!

Par contre deux choses me turlupinaient le bourrichon avec du céleri...
Pourquoi le mari parlait de moi comme si j'étais plusieurs? Il voyait Barbabou et le Roi des Oiseaux? Ce serait bien une première fois, tient!
Et qu'était le deuxième point majeur, déjà?! Ah oui... Il fallait rétablir une vérité restée dans l'ombre trop longtemps...

Lorsque la nourriture fut servie sur la tablée, j'attendis le signal de départ avec fièvre. La femme de la cabane m'avait apprit à attendre que quelqu'un d'autre mange avant moi. Agrippé de toutes mes griffes à la table, penché en avant je guettais le moment exact où les lèvres de Téodrène effleureraient la surface du miam. C'était bientôt! Bientôt!

TOP DEPART
!!!

Mon morceau de pain disparu dans ma bouche! La soupe chaude était un miracle pour mon corps qui avait prit froid dehors! J'enfournais avec joie et force ripaille lorsque je m'arrêtais soudain...

Le Roi des Oiseaux et Barbabou me fixaient avec les yeux froncés. Ils étaient de part-et-d'autre du mari et de la femme et n'avaient pas l'air d'être ravis de mon comportement. Mais alors pas du tout!
Stap! Stap! Arrêtez avec vos yeux!!

J'arrêtais de m'enfourner ce qui passait à ma portée. Je ralentis drastiquement la cadence. Au fond, je n'avais fini que mon bol de soupe et ma tranche de pain...

-"Pardon, pardon! J'le f'rais p'us..."

Le temps de réfléchir à tout ça, je retournais l'histoire de la chèvre dans ma tête.

-"Ah mais non! Je ne veux pas élever des chèvres! Enfin si, c'est une étape importante! Mais ce n'est qu'une partie du plan! En élevant des chèvres, je peux comprendre comment elles pensent, comment elles vivent. Ce sera bien pour ensuite. Mais il y a une suite!"

Dans tout ça, il y avait une inconnue : dame Ilèère était dame des Trois, mais son mari il faisait quoi? Il avait l'air maigrichon comme un cornichon, alors il ne devait pas courir après les hases comme moi! Il n'avait pas une tenue de prêtre donc il n'allait pas au temple...

Les lumières de la cuisine vacillèrent puis furent soufflées en un battement de cœur. Je me figeais. Barbabou et Pipou se regardèrent, inquiets. Dans l'obscurité, une ombre engloutie la salle.
Si je ne voyais pas le bâtiment sacré d'ici, je savais qu'il n'était pas loin, et que Sieugri en sortait. il savait que j'étais dans le coin. Il s'en venait me chercher.

Une peur panique me gagna, la température chutait. Héroïquement, le Roi des Oiseaux prit son courage à deux ailes et s'enfuit à toutes jambes!

Je roulais des yeux dans mes orbites et entreprit de... Mais où avais-je foutu ma satané...!!
Lentement, ma main descendit vers ma bourse. Lentement. Doucement.

Je touchais ma craie bleue et ma boue noire. Je trouvais dans l'ombre de la nuit, l'éclat vert de l’œil de dame Ilèère. Puis je vis Téodrène qui me tendait du pain. Lentement. Hors du temps.

Un éclair déchira les ténèbres. La chaleur de la nourriture balaya d'un tourbillon le froid. C'était ça mon salut!

Je saisissais d'un geste vif et désespéré le pain, m'en emparait, et me levais pour le pointer aux cieux en une pose dramatique pour achever de dissiper la force de Sieugri.

Au bout de quelques secondes, le malaise disparu complètement. J'étais à nouveau dans une salle conviviale, chaude, agréable... et qui semblait bien se demander ce qui me passait par la tête.

Je me rasseyais doucement en m'entortillant les doigts nerveusement.
-"Me me mettez pas dehors, s'il vous plait. Je vous aime bien, ou votre souplette.... Ou les deux... enfin... trois! (Je comptais sur mes doigts) Dame Ilèère, Téodrène, et la soupe... Oui, ça fait trois! A zut! J'ai oublié le truc jaune... Après trois c'eeeest... Quatre, oui. Quatre. je vous aime bien tous les quatre!"

J'avais envie de me lever et de les serrer tous les quatre dans mes bras. Je savais qu'il faudrait que je reparte bientôt. Si Sieugri trainait dans les parages, je ne pourrais rester longtemps.

Je m'entortillais toujours les doigts. J'avais fini ma ration, et je ne savais pas quoi faire de plus. Je leur avait déjà donné une pierre chacun, c'était beaucoup! Mais ça ne valait pas une soussoupe...

Tant pis, demain je leur trouverait bien quelque chose. Demain. Je baillais à m'en décrocher la mâchoire. Au milieu de tout ça, je constatais que j'avais laissé sur la table mon nécessaire à maquillage. Ben tient. Après un regard curieux de poule je tâchais de m'en remettre sur les paupières, dessous, et d'appliquer scrupuleusement deux marques noires sur la joue gauche.

Ce faisant, j'écoutais la rumeur du dîner, ce qu'il se disait, si on s'adressait à moi. La vie qui suivait son cours...

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Constance HilairePrêtresse responsable
Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire)   [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire) - Page 2 EmptyDim 6 Jan 2019 - 15:45


Constance avait repris place à la table, laissant ses doigts triturer le morceau de pain qu’elle venait de récupérer. Il lui faisait envie, sans vraiment le faire, c’est que bien qu’affamée la blonde ne semblait pas avoir dans l’idée de se ruer dans sa soupe. Prenant une légère inspiration, la balafrée avait pris le temps de détailler l’ensemble, le repas évidemment et ceux qui le partageait avec elle. Meikan était prêt, attendait très certainement un signal pour débuter sa consommation, dans une position particulière, mais qui lui ressemblait finalement bien. Theodren avait commencé, mangeant lentement, son regard était fatigué, des poches s’étaient installées sous ses yeux, ce qui fit pincer les lèvres à la représentante du culte. Après plusieurs minutes de réflexion, madame Hilaire avait fini par attraper le récipient, le portant à ses lèvres pour avaler une longue gorgée de la mixture presque complètement liquide. Meikan semblait ne pas avoir mangé depuis bien trop longtemps pour que cela soit raisonnable et un instant, Constance sembla culpabiliser : jamais la blonde n’avait eu ce problème de manque de nourriture. Sa fonction l’avait plus ou moins protégé de cette problématique et même si il n’était pas rare qu’elle se prive à l’époque pour offrir le peu qu’elle avait, la jeune femme avait toujours eu l’impression d’être une privilégiée. Impression qu’elle n’appréciait pas particulièrement. Malheureusement, elle n’était pas créatrice de miracle et ne pouvait pas faire disparaître la famine d’un mouvement de nez, ou même d’un claquement de doigts.

Ce fut la voix de leur invité qui la tira de ses pensées, l’obligeant à secouer doucement la tête pour se concentrer sur le moment présent. Déposant le récipient qu’elle tenait encore entre ses mains, celui-ci étant à moitié vide ou à moitié plein en fonction du point de vue, elle fronça légèrement les sourcils. Constance ne semblait pas comprendre pourquoi il s’excusait, était-ce à cause de sa précipitation pour manger, pour sa présence, ou pour tout autre chose ? Elle venait à en douter. Prenant une légère inspiration, la blonde n’avait pas pu s’empêcher de reprendre la parole, se voulant rassurant et surtout pas désobligeante.


- « Ne t’inquiète pas, tu peux manger comme bon te semble » fit-elle dans un sourire, cherchant néanmoins l’approbation de Theodren dans son regard « En tout cas, c’est très bon, tu es définitivement un meilleur préparateur de soupe que moi » plaisanta-t-elle gentiment.

Puis ce fut cette espèce de révélation vis-à-vis des projets de Meikan, il ne voulait pas élever des chèvres, quoi que si, mais pour faire plus, pour offrir une suite ? Qu’est-ce qu’il pouvait y avoir de plus à faire avec des chèvres, hormis tirer le lait et en faire par la suite le commerce ? Ça devait être ça, Meikan ne voulait pas simplement être éleveur, il voulait être commerçant en plus. Quoi qu’il en soit, ce fut soudainement très calme, comme-ci quelque chose clochait alors que rien n’avait changé, il faisait toujours bon dans la maison, l’odeur de la nourriture ne pouvait que piquer agréablement les narines du trio et le pain n’était que plus agréable encore que la bouchée précédente. Laissant son regard se promener sur son environnement, elle avait offert un sourire plus doux à Theodren , le remerciant certainement de manière non verbale pour sa tolérance.

- « Meikan, est-ce que ça va ? » fit-elle finalement un peu inquiète

Puis ce fut cette réponse, un peu étrange, cette crainte et le repas qui se terminait, le silence ensuite, celui de la gêne et de l’incompréhension. Comment gérer quelqu’un d’aussi bancal, rempli de doute, de peine, de tristesses et de craintes ? Même celle qui avait pourtant l’habitude d’écouter, de conseiller… Un peu perdue, elle avait dû appuyer son regard sur Theodren, pour qu’il trouve une solution, pour qu’il parvienne à réussir là où elle semblait échouer.

- « Ne t’inquiète pas… Nous n’allons pas te mettre à la rue… Tu seras toujours le bienvenu quand tu voudras passer la journée… Tu sais, mon mari est guérisseur, alors si un jour tu as une blessure ou un problème… Il pourra peut-être t’aider, il est très fort et rien ne lui fait peur. » Cela devait sans aucun doute être l’amour qui parlait plus que le réalisme.

La blonde avait néanmoins réprimé un bâillement, signe que la journée l’avait néanmoins elle aussi épuisée. Doucement elle c’était relevé, commençant à récupérer les récipients vides, fin de nettoyer le tout dans la bassine d’eau un peu plus loin.

- « Tu devrais passer au temple Meikan, tu sais, je crois que tu as besoin de détendre et les thermes sont parfaits pour ça… Peut-être même que tu pourrais croiser ma consœur, je ne sais pas pourquoi je pense à elle, ton maquillage certainement, elle aussi aime bien se tartouiller le visage. »

Spoiler:

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Theodren Hilaire
Theodren Hilaire



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MessageSujet: Re: [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire)   [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire) - Page 2 EmptyLun 7 Jan 2019 - 5:06
- c'est un plaisir de vous voir manger avec autant d'appétit, Meikan, cela fait honneur au repas que j'ai cuisiné

Explique patiemment Theodren quand le brave homme s'excuse de s'être jeté sur le repas. S'il est évident que l'homme avait faim, le souligner aurait été malvenu. La faim, il l'a connue aussi, même s'il mange comme un moineau. C'est sans doute ce fait qui explique qu'il ait survécu à la famine jusqu'ici.

Et voilà que Constance l'invite chez eux en journée. Sauf que non, il travaille sur une prothèse. Pour les urgences, pas de souci, chaque soin sera prioritaire. Mais les enjeux sont trop importants que pour qu'il gère un Meikan.

Il fabrique une main qui doit ressembler à une main, avec une attache au moignon contenant un poinçon. S'il abime le moule, s'il se blesse avec le poinçon ou s'il détruit la main en raison d'une peur, ce sont des heures de travail, un sacré paquet d'heures, qui s'envolent et surtout un délai qu'il ne pourra respecter et une énorme prime qui s'envolerait. E-nor-me. Et s'ils ont du pain frais du boulanger, c'est grâce à ce travail-là exclusivement. Après oui, pourquoi pas, le bougre est sympathique et tout. Mais pas quand il a besoin de toute sa concentration pour ne pas commettre la petite erreur qui ferait s'envoler cette maudite prime. S'ils vont pouvoir vivre sans dette, pour l'heure ils sont pauvres, il ne faut pas qu'elle l'oublie.

- Très fort ? Pour les soins, oui. Comme Mère...

Autant éviter une scène de ménage en public. Puis bon, autant éviter une scène de ménage tout court. Elle ignore sans doute qu'une prothèse définitive demande autant de travail. Il faudra qu'il le lui montre. Alors elle comprendra. D'autant que le moule est en voie de finalisation. La précision qu'elle requiert n'en sera que plus visible pour son épouse. Oh, Constance semble avoir trouvé la porte de sortie en parlant des thermes. Il sourit à Meikan.

- Les thermes sont un excellent refuge. Déjà il y fait chaud, puis cela se situe dans le Temple, sous la protection des Trois. je n'y étais jamais allé avant de connaître Mère Constance, mais ce lieu est une bénédiction pour le corps et l'esprit. Vous devriez vraiment visiter. Et qui sait si cette Mère ne pourra pas vous être d'un quelconque secours en prime.

Lui n'est pas très attentif au maquillage et ce genre de choses. Peut-être a-t-il déjà vu cette Mère, mais il ne s'en souvient pas. Qu'importe. Il se lève de table et s'excuse.

- Il est temps pour moi de dormir. Meikan, j'ai été ravi de cette rencontre. Constance, si un patient devait venir et qu'il ne s'agissait pas d'une urgence, tu pourras l'envoyer au Temple ? je n'hésite pas à soigner d'ordinaire et en urgence je le ferai, mais là je suis réellement épuisé et j'ai besoin de tout mon sommeil. Meikan, peut-être nous reverrons-nous aux Thermes un jour prochain ?

Il quitte la cuisine et se dirige vers l'escalier pour rejoindre leur chambre, convaincu que Constance ne tardera pas. Mais il dormira probablement quand elle le rejoindra. Il est rare que Theodren soit fatigué à ce point-là.

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Meikan Lefou
Meikan Lefou



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MessageSujet: Re: [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire)   [Terminé] Une Rencontre Hors Du Commun. Mais Pour Lui, Ou Pour Elle ? (PV Constance Hilaire) - Page 2 EmptyLun 7 Jan 2019 - 10:41

J'appliquais avec délicatesse mon maquillage sur les joues lorsque je m'arrêtais, suite à quelque chose qui ne me plut pas. Mais alors pas du tout.

Aller au Temple.
...
Aller au Temple?

Téodrène Monmari dit des choses ensuite. Je ne compris pas parce que je n'entendais plus grand chose. Les choses ralentissaient. Sieugri m'avait sans doute retrouvé. C'était la première fois depuis longtemps que deux phases de panique m'attrapaient avec si peu d'écart.

Comme j'étais figé, que le feu baissait, Barbabou passa la tête dans mon champ de vision.

-"Hé. Il a dit qu'il était fatigué. Il te dit de partir. C'est le bon moment pour fuir!"

Je me levais. Monmari s'était levé aussi et sortait de la pièce. je ne savais pas où il allait, mais ça importait peu, vu que j'étais sur le départ. Seule demeurait dame Ilèère, qui avait fini de manger.

-"J'aime les Dieux, mais le Temple me fait peur. Tu te rappelles la femme des bois? Avant de me réveiller dans l'eau avec du sang, j'étais enfant au Temple. Juste avant. Depuis, j'évite y retourner.
J'espère qu'on se reverra. Je t'aime bien toi et ton mari. Et votre soupe. Mais je n'irais pas au Temple. Sieugri arrive, je dois m'enfuir.
"

Je dis tout cela d'une voix blanche, le regard fixé sur un point invisible. Il fallait que je bouge. Bouge. Le froid se répandait dans mon dos. Il faut que je bouge.

Les yeux de Ilèère me firent bouger. Son visage, disparaissait dans les ténèbres qui dévoraient la pièce. Mais ses yeux brillaient. Je fis un pas. Puis deux. Je faisais le tour de la table. La prêtresse s'était levée. Je n'arrivais pas à déchiffrer son visage dans l'ombre.

Je lui pris la main. Je la serrais fugitivement, affectueusement, doucement. Puis je tournais le dos, en quelques enjambées bondissantes je sortis, jetais un regard vers l'escalier, vide, puis je franchis la porte pour sortir dans le vent, et dans les ombres.

Sans un regard en arrière, je partis le ventre remplis, fier d'avoir trouvé mes deux premiers amis.
Ce soir, j'aurais moins froid, réchauffé de savoir que je pourrais retrouver une ou deux personnes dans cette ville qui m'accepteraient comme je suis.

Meikan Lefou...
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