Monsieur Propre et Capitaine Iglo [Archibald] [Terminé]

Après une courte nuit commune au sein de son bâtiment, allongé sur son lit douillé, quelque peu frais à cause du froid et du braséro mourant, le Capitaine Archibald décida de se lever pour inaugurer cette journée bénie. Une journée où il peut encore se lever. Il se vêtit de sa tenue de capitaine, élégante et quelque peu tachée par endroits, il se dirigea vers sa glace devant laquelle il se peigna la moustache, hérissée par le froid. Il se frotta les mains afin de les réchauffer puis prit une grande respiration afin de descendre dans la cale, se dirigeant vers la Cabine de son Second, Hermet “Poigne du Capitaine”. Il toqua puis entra sans chercher une quelconque réponse, son Second était prêt à réveiller les moussaillons et avertir les navires de la Compagnie dont le Capitaine avait quelque peu les ficelles.

- “Second Hermet. Belle journée.”
- “Capitaine, je suis prêt.”

Le Capitaine hocha simplement et son Second exécuta les ordres de son supérieur. Il entra dans les dortoirs et fit porter sa voix entre ses deux mains quelques peu refroidies par le temps.

- “Levez-vous mollusques, hors de l’eau ! Le Capitaine veut un travail exemplaire ici !”

Quartiers-maîtres et autres instances du navire se levèrent aussitôt, s’agitant comme une fourmilière attaquée par la pluie afin d’être prête. Le Maître d’équipage se pressa plus que les autres. Fin prêt, lui et le Second remontèrent sur le pont et pénétrèrent dans la cabine du Capitaine.
Le Capitaine était assis en train de siroter un verre d’alcool, il avisa les deux marins devant lui et balaya l’air de sa main. Les deux marins hochèrent en même temps et laissèrent le Capitaine à son occupation.

Le Maître d’équipage, Henri “Le Crabier” mit ses mains à son tour en haut-parleur :

- “Préparez les voiles, nettoyez le pont et sortez la planche ! Activez-vous mollusques gras ! Nous avons à faire !”

Le Second s’en retourna au gouvernail, avisant le petit monde s’activer sous ses yeux. Il se frottait les mains, attendant la sortie du Capitaine pour enfin sortir les voiles et guider la Compagnie. Puis, il fut surpris par une voix étrangère et se pencha légèrement, avisant un homme devant la planche.

- "Le Vicomte Alexandre, Seigneur de Terresang et Maître de l'Ordre d'Azur souhaite parler au brave Capitaine Archibald Leboeuf, Maître de la "Belle Régina" !"

Il descendit de sa place et se dirigea vers l’homme auquel il offrit une révérence appliquée en haut de la planche.

- “Second Hermet “Poigne du Capitaine”, suivez-moi Messire.”

Il ouvrit la marche et alla ouvrir la belle porte de la cabine principale du navire, la cabine du Capitaine dont une chaleur peu commune sortait.

- “Soyez plus rapide Second !”

Alexandre n'eut pas le loisir d'attendre bien longtemps qu'une personne sortit du navire pour se positionner devant lui et l'intima de la suivre ... ce qu'il fit avec ses hommes qui l'accompagnait. Le Vicomte observa alors le bâtiment du Capitaine Leboeuf, un bon spécimen ... assez grand pour transporter quelques groupes de l'Ordre et des caisses de marchandises ainsi que de ressources ... il pourrait même servir de transporteur d'un point à l'autre et la compagnie des Capitaines pourrait servir de fournisseur en nourriture maritime pour l'Ordre, l'entrevue se promettait d'être fructueuse !

Il suivit alors le second jusqu'à la cabine de son maître et se vit offrir la place lorsqu'il ouvrit la porte de cette dernière, il ordonna à ses hommes de se garder là et entreprit de se rendre dans la cabine du brave Leboeuf, il observa alors le décorum intérieur et eut un sourire, une vraie cabine de marin mais ce qui l'intéressait plus particulièrement c'était le marin en personne, le chef de la compagnie. Il se positionna devant lui et le salua de la tête.

"Vicomte Alexandre, Seigneur de Terresang et Maître de l'Ordre de l'Astre d'Azur et vous, vous devez être le Capitaine Archibald Leboeuf, n'est-ce pas ?"(

Après avoir donné les ordres muets à son Maître d’équipage et son Second, le Capitaine se redressa de sa chaise et alla trouver un crayon. Après en avoir trouvé un, enterré entre divers trésors alcoolisés, le Capitaine vint prendre place, sans se questionner, sur sa chaise confortable, réchauffée depuis le temps. Il fit de la place sur son bureau, dévoilant de multiples cartes inachevées à la lumière entrant de la fenêtre de la cabine.

Elles étaient toutes inachevées, toutes arrangées, imprécises, quelques fois mouillées par endroit et même déchirées par des crustacés énervés. Ces cartes semblaient mener au Labret, une question importante pour le Capitaine et la Compagnie.


Le Capitaine prit une grande inspiration et commença à descendre le crayon sur la première carte devant lui, puis fut interrompu. Il posa brusquement le crayon, salissant légèrement la carte puis vint tendre l’oreille au bruit inconnu.

- “Second Hermet “Poigne du Capitaine”, suivez-moi Messire.”

Il se frotta les mains, se releva légèrement pour attraper le peigne se situant au point le plus au éloigné de la table, puis, le peigne attrapé, se peigna légèrement la moustache, lançant le peigne au loin, le soin accompli. Il leva la voix, s’adressant à Hermet “Poigne du Capitaine”, son Second.

- “Soyez plus rapide Second !”

Il patienta quelques instants avant de voir sa belle porte, gardienne de chaleur, s’ouvrir. Il vu tout d’abord son Second entrer, suivi de quelques hommes dont l’un d’eux attira l’attention du Capitaine. Il se redressa tandis que son Second ferma la porte.

- "Vicomte Alexandre, Seigneur de Terresang et Maître de l'Ordre de l'Astre d'Azur et vous, vous devez être le Capitaine Archibald Leboeuf, n'est-ce pas ?"

Le Capitaine, surpris par un homme si bellement nommé, fit par réflexe une révérence courtoise, abaissant par la même occasion son drôle de chapeau.

- ”Messire, Bienvenue sur “La Belle Régina”, je suis le Capitaine Archibald, Capitaine de la Compagnie de pêche des capitaines, que puis-je pour vous aider ?

Il adressa un regard à son Second qui s'empressa d’aller rejoindre la commode de la cabine, où une bouteille, visiblement nouvelle se trouvait à côté de bibelots. Elle était accompagnée de trois beaux verres propres et d'un quatrième brisé. Le Capitaine reprit la parole aussitôt :

- “Souhaiteriez-vous également un verre d’un bon vin Messire ?”

"Volontiers, capitaine."


Dit-il tout en mettant sa main gauche, qui semblait quelque peu raide étant donné qu'elle était prothétique mais également gantée par un cuir marron de qualité, derrière son dos et prit le verre qu'on lui tendait avec sa main droite qui était, elle, tout à fait normale.

Il regarda alors le capitaine d'un sourire franc et se rapprocha avec son verre à la main tout en buvant une légère gorgée.

"Je viens à vousà cette heure tardive ... car, j'aimerais que l'on discute affaires commerciales entre l'Astre d'Azur dont je suis le dirigeant et la Compagnie de Pêche des Capitaines."

Il regarda alors derrière soi vers la sortie de la cabine où l'effervescence gagnait le navire amiral de la compagnie, peut être que le noble tombait mal.

"Sauf-ci ... vous aviez à faire."

- "Volontiers, capitaine."

Le Capitaine fut ravis de la réponse de l’homme et vint lui offrir un large sourire, accompagné d’un simple geste de main, adressé à son Second visiblement.
Celui-ci, retira avec délicatesse la bouchon de la nouvelle bouteille et vint verser le précieux et noble liquide dans deux verres qu’il apporta à l’homme puis à son capitaine.

Le Capitaine amena son épaisse main, abîmée par le gouvernail et les travaux marins à son verre, hochant amicalement à son Second. Celui-ci, après avoir correctement rangé le noble liquide, vint se positionner aux arrières de son capitaine, droit et les mains jointes derrière le dos.

- "Je viens à vous à cette heure tardive ... car, j'aimerais que l'on discute affaires commerciales entre l'Astre d'Azur dont je suis le dirigeant et la Compagnie de pêche des capitaines - Sauf-si ... vous aviez à faire."

Le Capitaine patienta, ayant attendu qu’il prenne la parole en premier. Il l’écouta attentivement, se délectant d’une douce gorgée de ce bon vin, quoique peu aigri.
La parole de l’homme terminée, le Capitaine leva sa main libre et souria grandement à l’homme :

- "Messire, n’ayez crainte, nous ne sommes pas prêts à prendre le large. Nous possédons du temps."

Tout en terminant sa phrase, le Capitaine vint se rasseoir, posa délicatement le verre et vint joindre devant lui, tout en avisant l’homme de haut en bas, ses mains.


- "Des affaires commerciales avec la Compagnie de pêche des capitaines ?"

Il lança un regard ferme à son Second derrière lui, muet puis en revint à l’homme.
Son Second alla récupérer une chaise, positionnée à côté d’une table de chevet, qu’il amena face au bureau, inclinant la tête à l’homme. Il se replaça aussitôt derrière le Capitaine.
Le Capitaine rompu le lien de ses mains et en leva une, l’invitant à prendre place devant lui, la discussion semblait l’intéresser.


- "Vous avez ma plus grande attention."

"En effet, Capitaine Leboeuf..."

Il s'assied alors face au capitaine sur la chaise que le second de ce dernier venait de lui apporter, il avait face à lui un vieil homme de presque 10 ans de plus que le Vicomte ... cela faisait bizarre à Alexandre qui avait souvent à faire à des personnes beaucoup plus jeunes que lui, des personnes sans grande expérience mais la personne qu'il avait face à lui était un vieux Loup de Mer à en croire son physique, il allait devoir jouer dans la finesse.

"Vous avez sans doute entendu parler de l'Ordre de l'Astre d'Azur, j'en suis le maître dirigeant, nous offrons à la population le plus de soins possibles ainsi que de la nourriture et des vêtements. Nous disposons également d'une fine compagnie d'artisans apte à reconstruire ou rénover village et forteresse mais nous manquons d'une chose : le transport sûr de marchandise."

Il but une gorgée de sa boisson, elle était âpre mais elle réchauffait le gosier c'était déjà ça.

"La route terrienne est dangereuse pour les convois aussi bien de marchandise que pour rénover les infrastructures du Duché... nous pourrions donc convenir d'un marché pour discuter d'un possible accord entre l'Astre d'Azur et la Compagnie de Pêche des Capitaines."

- "En effet, Capitaine Leboeuf..."

L’homme prit place en face de lui. Le Capitaine, respectueux, attendit que l’homme prenne la parole et qu’il expose sa carte dorée.

- "Vous avez sans doute entendu parler de l'Ordre de l'Astre d'Azur, j'en suis le maître dirigeant, nous offrons à la population le plus de soins possibles ainsi que de la nourriture et des vêtements. Nous disposons également d'une fine compagnie d'artisans apte à reconstruire ou rénover village et forteresse mais nous manquons d'une chose : le transport sûr de marchandise."

Il souffla succinctement du nez avant de lancer un regard à son Second, posté derrière lui, il hocha simplement. Le Capitaine fit de même pour son propre gré puis prit une gorgée de son élixir délicieux, reportant son attention à l’homme.

- "La route terrienne est dangereuse pour les convois aussi bien de marchandise que pour rénover les infrastructures du Duché... nous pourrions donc convenir d'un marché pour discuter d'un possible accord entre l'Astre d'Azur et la Compagnie de Pêche des Capitaines."

Il prit une nouvelle gorgée, ayant visiblement été dérangé par l’annonce de danger. Il hocha à nouveau puis prit la parole après un court instant d’un silence glacé.

- ”Entendu, entendu, oui entendu mais je dois vous avouer, Messire, avec tout le respect que je vous dois, que je n’en connais guère plus. Cependant, je me dois de vous informer que les routes maritimes ne sont plus aussi sûres, nous nous devons de longer les côtes, appréhendant un d-

Le Capitaine s’arrêta brusquement avant d’aviser les cartes devant lui, venant se frotter son trésor antique, sa moustache. Il glissa sa main au dessus de la première carte dessinée, lentement, puis hocha à nouveau pour lui même avant de terminer son élixir. Son Second pivota légèrement vers la commode afin de récupérer la bouteille mais au premier mouvement, le Capitaine leva sa main, le Second reprit sa place. Il hocha encore pour lui même puis reporta son regard vers l’homme.

- ”Vous apportez le bien autour de vous et votre Ordre apporte la clarté manquante à ce brouillard, vos aspirations sont bonnes. La mer est un monde dangereux, les créatures marines et tempêtes ne sont plus nos craintes les plus obscures. Il y a des nouveaux rats des mers, pillant les embarcations et navires de pêche. Les pirates, je ne peux ignorer ce risque mais, si la Trinité nous sourit, nous pouvons passer en grand nombre entre les mailles des filets dangereux. Nous pouvons trouver un accord effectivement entre l’Astre d’Azur et la Compagnie de pêche des Capitaines. Exposez vos exigences et je suis sûr que nous naviguerons sous le même vent Messire.

Il vint joindre ses mains devant lui avant de pivoter vers son Second, ajoutant :

- “Second Hermet, prévenez le Maître d’équipage Henri, nous ne partons pas encore.”

Son Second hocha afin de quitter la cabine, refermant derrière lui.

Ainsi le Capitaine était prêt à recevoir les exigences du noble vicomte quant à un possible accord mais Alexandre n'était pas dupe, il fallait être fin dans cette négociation, en effet ... les routes maritimes étaient certes sûres de toute présence Fangeuse mais il y avait un autre ennemi sur la mer et celui-ci était d'autant plus vicieux qu'un vulgaire Fangeux ... étant donné qu'il avait l'intelligence et la perversité d'un homme, c'était bien sûr le pirate. Il est bien connu que le chaos engendre les pires criminels, il n'avait qu'un regarder du côté des bannis.


"Je vous propose donc ceci, 20 écus d'or pour chaque caisse de marchandise que vos navires transporteront jusqu'à un certain point. Vous bénéficierez de la protection de l'Ordre, vous aurez ainsi une escouade de miliciens de l'Astre... bien sûr, il faudra les payer et je vous propose 5 écus d'or pour un groupe de huit  "Soldats" de mon Ordre ... je vous propose également une prime de risque de 120 écus d'or pour chaque navire qui risqueront la traversée."

Il but une seconde gorgée de son verre de vin, il n'était pas comme son futur partenaire commercial, il buvait lentement son breuvage, non pas pour paraître impoli mais plus pour garder les idées claires.

"Je sais que votre compagnie appartient au Duc mais voici ce que je vous propose, étant un vassal direct de son Altesse, je vous propose de vous prendre 25% des parts de votre compagnie et ainsi vous n'aurez presque rien à payer en cas maintenance d'un de vos navires ... voyez moi comme votre mécène mais en retour, j'attends un bénéfice sur les ventes que vous pourriez faire ... disons 20%."

Le Capitaine regarda un instant son Second partir puis en revint à l’homme.

- "Je vous propose donc ceci, 20 écus d'or pour chaque caisse de marchandise que vos navires transporteront jusqu'à un certain point. Vous bénéficierez de la protection de l'Ordre, vous aurez ainsi une escouade de miliciens de l'Astre... bien sûr, il faudra les payer et je vous propose 5 écus d'or pour un groupe de huit "Soldats" de mon Ordre ... je vous propose également une prime de risque de 120 écus d'or pour chaque navire qui risqueront la traversée."

Le Capitaine hocha simplement du chef, écoutant très attentivement les propros du noble en face, cependant il fut visiblement dérangé à l’abord de l’escouade, il grimaça légèrement, venant se frotter la moustache. Il lança un bref regard à sa fenêtre, entendant son Second hausser le ton sur le pont :

- “Maître d’équipage “Le Crabier”, nous ne partons pas encore. Ordre du Capitaine, retenez les voiles ! Bon sang Quart Bon-nord, cessez de vous plaindre ou vous devrez laver le pont !”

Il secoua légèrement la tête, en revenant à l’homme.

- "Je sais que votre compagnie appartient au Duc mais voici ce que je vous propose, étant un vassal direct de son Altesse, je vous propose de vous prendre 25% des parts de votre compagnie et ainsi vous n'aurez presque rien à payer en cas maintenance d'un de vos navires ... voyez moi comme votre mécène mais en retour, j'attends un bénéfice sur les ventes que vous pourriez faire ... disons 20%."

Il prit la parole après un temps de réflexion, déliant ses mains.

- “La somme concernant la cargaison me semble juste, cependant concernant ces “miliciens”, sont-ils sûrs et disciplinés ? Sans prétention, je suis le seul Maître à bord après la Trinité et la Duc. Si vos hommes perturbent mes matelots, nous pouvons sombrer, et ceci sur n’importe quel bâtiment de la Compagnie. La prime de risque me semble juste, même si celle-ci se pourrait être légèrement revue à la hausse avec tout le respect que je vous dois, si nous sombrons à cause d’une tempête ou si nous sommes victimes d'un pillage, nous pouvons perdre des sommes colossales.. Cependant, je ne pense que cela arrivera, les capitaines de la Compagnie sont les meilleurs.”

Il hocha simplement pour lui même avant de regarder sa carte avisant les côtes à nouveau, ajoutant :

- “Votre offre est intéressante concernant votre mécénat, la Compagnie arrive à financer les réparations, mais une aide nous serait bienvenue.”

Cela ne semblait pas être un refus, mais plutôt un oui dissimulé, il ajouta aussitôt, ferme, avisant à nouveau le loup de mer en face, coriace en affaire :

- “Votre expédition est vouée à être un succès si nous réussissons la traversée ? Vous ne craignez pas les horreurs terrestres ?”

Son Second entra à nouveau dans la cabine, refermant derrière, laissant entrer une petite vague de froid, il vint se positionner derrière son capitaine.

Évidemment, même si la victoire semblait s’approcher, Alexandre se doutait bien que le vieux Loup de Mer allait demander une prime de risque un peu plus élevée de ce qu’il avait proposé … le vieux noble se mit à sourire pendant que le second du capitaine était parti donner les ordres de son supérieur aux marins.

« Je peux monter jusqu’à 125 écus d'or … concernant les hommes de l'Ordre, rassurez-vous … ces hommes sont des personnes comme vous et moi, ils sont entrés au service de l'Astre pour servir leur prochain et non pour perturber des opérations de première nécessité pour notre survie. »

Il but la dernière gorgée qui lui restait dans sa coupe et mit cette dernière face a lui puis croisa à son tour les mains … du moins, comme il le pouvait car sa main valide entourait sa main artificielle qui semblait être pourtant réelle.

« Grâce à votre concours, nous aurons plus de chance de réussir … considérez que nous aurons 65% de réussir d’aller d'un point à un autre sans risquer de mourir sous les griffes d'une de ces créatures … nous perdons bien trop d'hommes a cause de ces horreurs. »

Il termina sa phrase lorsque le second du capitaine vint de repositionner derrière son supérieur, le froid de canard qui s’était entre immiscé dans la cabine fit frissonner le noble mais il disparut après quelques secondes et se mit à sourire à Archibald.

« Peut être que pour vous convaincre du bien fondé de cette alliance entre nos deux organisations, nous pouvons convenir d'une période d’essai de 1 an … si nous n'arrivons pas à nous mettre d’accord sur les avantages de notre accord, nous le casseront et je vous verserai la somme de 500 écus d'or en signe de dédommagement. »

- "Je peux monter jusqu’à 125 écus d'or … concernant les hommes de l'Ordre, rassurez-vous … ces hommes sont des personnes comme vous et moi, ils sont entrés au service de l'Astre pour servir leur prochain et non pour perturber des opérations de première nécessité pour notre survie.
Grâce à votre concours, nous aurons plus de chance de réussir … considérez que nous aurons 65% de réussir d’aller d'un point à un autre sans risquer de mourir sous les griffes d'une de ces créatures … nous perdons bien trop d'hommes a cause de ces horreurs."

Toujours avec attention, le Capitaine Archibald continuait à écouter les dires de l’homme. De temps à autres, il hochait du chef pour son compte, étant visiblement en accord avec les propos du vieux noble. Cependant, il dirigea son regard sur une nouvelle, interrogé par l’étrange manière dont l’homme joignait ses mains, mais ce n’était le bon vent.

Il lança, brièvement, un regard amical à son Second qui vint prendre place derrière lui, hochant alors pour lui même, visiblement non dérangé du froid.

- "Peut être que pour vous convaincre du bien fondé de cette alliance entre nos deux organisations, nous pouvons convenir d'une période d’essai de 1 an … si nous n'arrivons pas à nous mettre d’accord sur les avantages de notre accord, nous le casseront et je vous verserai la somme de 500 écus d'or en signe de dédommagement."

Le Capitaine répondit d’un sourire au noble, puis, posa ses deux grosses mains sur le bureau hasardeux afin d’avoir l’élan nécessaire pour se lever. Il se dirigea, pensif vers un des murs de la cabine où une peinture était accrochée.
La peinture était composée de deux capitaines, les deux hommes semblaient être liés, leurs ressemblances étaient intimes, ils avaient par exemple la même tenue, une tenue de capitaine, une posture similaire, adéquate à leur poste. L’un avait une barbe entretenue, teinté de blanc, tandis que l’autre, était moustachu, avec une teinte de marron. Etrangement, il ressemblait au Capitaine. Après un calme teinté de souvenirs, le Capitaine en revint à l’homme, hochant pour son Second, qui, quant à lui, fit de même simplement. Le Capitaine prit calmement la parole :

- “Nous avons un accord Vicomte de Terresang, nous sommes prêts à prendre ce risque et à aider, du mieux que mes navires le pourront, votre Ordre. Vos hommes, sont à vos dires, disciplinés, ordonnés et ne gêneront aucunement mes matelots.
Votre garantie est raisonnable et votre hausse de la prime de risque est juste.
Je pense que nos deux organisations pourront apporter une vague nouvelle à cette horizon décrépie.

Il tendit ainsi une main à l’homme, signe de politesse et d’habitude bourgeoise, il ajouta également :

- “Cependant, maintenant, que je pense que cette Alliance est bientôt finalisée. Combien d’hommes et de marchandises devons-nous faire passer au travers du piège marin ?”

Il attendit alors pendant quelques instants que le capitaine réfléchisse à sa proposition, il n'était certes pas un négociateur aguerri mais sa proposition valait le temps d'y réfléchir et c'est ce qu'il fit, lorgnant sur un tableau le représentant très certainement avec un homme plus vieux, impossible de savoir qui il était mais au vu de la ressemblance il devait certainement être le père du bon Leboeuf ... si seulement il y avait lus de tableau comme celui-ci avec Alexandre, oh il y en avait mais ils n'étaient pas mis au dessus de l'âtre de la cheminée ... plutôt dans un placard à balai.

Le vieux loup de mer avait prit sa décision semble t-il, il se retourna vers le dirigeant de l'Astre d'Azur et répéta à sa façon l'accord qu'ils venaient de passer. Il se leva alors à son tour et prit la main du vieux capitaine dans la sienne pour sceller cette nouvelle amitié.

"Suite à une légère mésaventure lors d'une de nos expéditions, nous avons décide de stopper nos activités en Hiver ... nous reprendrons à l'arrivée du printemps. Sachez cependant que dès que je retournerais à ma Résidence j'enverrais une missive à Messire Aymeric de Beauharnais, mon maître logistique qui m'a conseillé de venir vous voir, ce projet est l'une de ses idées et dès à présent ou plutôt dès qu'un contrat sera signé, il sera l'intermédiaire de l'Ordre pour la compagnie."

Le Capitaine fut impressionné et fier à la vue de l’entente et de la belle poigne que l’homme lui offrait. Son Second, souriant, se dressa légèrement face à ce nouvel accord, fraîchement signé entre les deux groupes.

- "Suite à une légère mésaventure lors d'une de nos expéditions, nous avons décide de stopper nos activités en Hiver ... nous reprendrons à l'arrivée du printemps. Sachez cependant que dès que je retournerais à ma Résidence j'enverrais une missive à Messire Aymeric de Beauharnais, mon maître logistique qui m'a conseillé de venir vous voir, ce projet est l'une de ses idées et dès à présent ou plutôt dès qu'un contrat sera signé, il sera l'intermédiaire de l'Ordre pour la compagnie."

Le Capitaine Archibald eut un grand sourire, continuant d’écouter l’homme, ajoutant clairement à la fin de celui-ci :

- “La Compagnie de pêche des Capitaines sera prête lorsque votre intermédiaire, le Messire Aymeric de Beauharnais arrivera. La Compagnie est fière d’avoir de nouveau un grand partenaire, en ces temps difficiles, les hommes clairs et de confiance sont rares. Au besoin, si je ne suis point là, ajoutez à votre intermédiaire, avec tout le respect que je vous dois, de s’adresser à mon Second, le Second Hermet “Poigne du Capitaine”. C’est un homme de confiance, droit et surtout un brave ami-"

Le Second eut un sourire, honoré par les mots doux prononcés par son supérieur.

- “-c’est un homme ingénieux votre intermédiaire. J’espère qu’il sera aussi compétent que vous le vantez Messire, hoho.”

Le Capitaine, amusé, eut un rire gras, propre à sa personne, laissant désormais la parole au noble dans cette convivialité naissante.

"Parfait, le seigneur de Beauharnais sait y faire et il est parfaitement capable dans son domaine, je suis sûr que nos deux organisations sauront s'entendre et entretenir la lueur d'espoir qu'elles donnent chaque jour au peuple de Marbrume."

C'est alors qu'il se mit à sourire pour la première fois au second qui était derrière le capitaine, non pas par snobisme mais plus par respect de la conversation envers les deux protagonistes de cette négociation. Il n'avait pas bronché lorsque le second était resté mais il voulait parler à son supérieur et non à lui, l'erreur avait était réglée maintenant.

"Je vous souhaite à vous et votre équipage, une bonne traversée Capitaine Leboeuf ... nous nous reverrons très bientôt, j'en suis sûr et si vous avez une quelconque envie de voir nos infrastructures, ma Résidence vous est ouverte."

Il lui prit une seconde fois la main qu'il serra énergiquement et entreprit de partir hors de la cabine suivit de ses hommes, il partit du navire pour retourner là d'où ils venaient.