Marbrume


Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

Partagez

 

 Merrick Lorren - Validé

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Merrick LorrenCoutilier
Merrick Lorren



Merrick Lorren - Validé Empty
MessageSujet: Merrick Lorren - Validé   Merrick Lorren - Validé EmptyMar 22 Jan 2019 - 0:22





Merrick, La peur est un mal sans remède.




Identité



Nom :Lorren

Prénom :Merrick

Age :26 ans

Sexe :Masculin

Situation :Célibataire

Rang :Milice de l'intérieur

Lieu de vie :La caserne

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs :Carrière de milicien (rang un). +1 en force, +2 en parade, +1 en habileté.

Compétences et objets choisis : Entregent (taverne)| Baratin| Princesse en détresse| Sens de la répartie|.

-Épée courte
-Rondache
-Tenue en lin
-Capuchon en cuir



Apparence


Merrick Lorren caractériserait son regard d'un bleu glacial, capable de faire frémir de peur le manant et de plaisir la "donzelle". Or, il serait plus juste de dire que ses yeux trop clairs n'ont rien de bien menaçant, et plutôt que de faire penser à un froid glacial, les globes oculaires du milicien sont délavés et pâles. Ce regard qu'il s'entête à vriller dans celui de ses ''victimes'' est beaucoup moins impressionnant que le milicien peut le croire. De plus, en dessous de ces yeux, les profonds cernent violacés viennent accentuer la pâleur de ses pupilles. Par ailleurs, ce regard bleu clair et faible à une forte tendance à rougir et devenir hagards sous les effets de la consommation d'alcool. Il est dès lors bien difficile pour lui de tromper les gens sur son état d'ébriété.

Le teint résolument pâle de Lorren offre lui aussi un contraste saisissant avec les marques de fatigue qui trône en dessous de ses yeux. Se devant à une consommation excessive de spiritueux en tout genre, de malnutrition, à un manque de sommeil et à une blancheur de naissance, Merrick semble malade en permanence. Bien que maître d'un sang-froid exemplaire, dû à un manque d'intérêt et de compassion pour autrui qui frise le narcissisme sévère, lorsque de vives émotions prennent le dessus sur son tempérament, la colère ou bien la honte à titre d'exemple, une rougeur excessive peinture sur son visage. Signe bien difficile à cacher en un tel cas.

Pour autant, le jeune homme fait attention à son apparence. Sa barbe taillée au millimètre près s'agence parfaitement à sa coiffure qu'il cite lui-même comme « distingué » et « saillante » à souhait. Pour compléter la description de son faciès, un sourire empreint d'ironie et de sarcasme vient bien souvent orner ses lèvres. La plupart des gens décriraient la façon de sourire de Merrick au mieux comme ennuyante et dérangeante, au pire comme enrageante. À ses yeux, son sourire en coin se caractériserait plutôt comme séduisant et joueur.

Mesurant aux alentours du mètre 80, le milicien est beaucoup plus défini par la maigreur que pars une forte musculature. Portant des vêtements simples qu'il juge saillants et de bon goût, Merrick tente à tous les coups de se mettre en valeur. Pour autant, une inspection plus en détail de ses frusques ne peut tromper, et d'un coup d'œil avisé, il est possible de dire que ses vêtements sont de seconde main et quelque peu usés. La situation critique et chaotique de Marbrume, suite au fléau, peut-être une des causes avancées pour défendre ces vêtements quelque peu détériorés, mais il est aussi important de mettre en évidence que son attrait pour la bouteille lui coûte incroyablement cher, dévorant la très grande majorité de ses maigres économies.

Personnalité


Au premier coup d'œil, à la première inspection du scélérat, il est possible de dire que Merrick Lorren est un beau salopard. Or, le milicien n'est bien évidemment -et malheureusement- pas seulement un être méprisable. Tandis qu'il est aisé de rapidement mettre sous lumière que celui-ci à une haute estime de lui-même et que la hiérarchie ne lui réussit guère, les défauts de Merrick ne font que s'additionner encore et encore au fur et à mesure que les gens apprennent à le connaître. Doté d'un sens de la répartie aussi tranchant que son appréciation de lui-même, Lorren est un beau parleur qui ne fait peu ou pas grand-chose. N'estimant pas le mensonge, mais ne voyant pas nécessairement la rigueur de vivre dans la vérité, Merrick croit que ce qu'il fait est de manière générale juste et sensée... Pour son propre bien, il va s’en dire.

C’est donc en mettant de l'avant ses propres besoins que le milicien provenant de l'extérieur de Marbrume renvoie une image contrastée. Paraissant convenable au premier coup d'œil et aimant plaire à autrui, celui-ci devient, en règle générale, de plus en plus mésestimé au fur et à mesure qu'on le côtoie. Paresseux, volage et frivole, Merrick n'est rien d'autre qu'un homme dénué d'intérêt pour le bien commun, et n'ayant guère une très grande compassion pour autrui. Bien évidemment, celui-ci n'est pas un monstre, mais cela ne le rattrape guère pour le reste de ses défauts formant une pléthore conséquente. Joueur et arrogant, le milicien dégage une grande confiance en lui qui se reflète dans son apparence. Satisfait de l'image qu'il renvoie, Merrick sait pour autant qu'il se ment à lui-même.
---


Car cette carapace d'arrogance, de vantardise et de flegmatisme le définissant n'est qu'un paraître visant à tromper les gens le côtoyant, mais aussi à lui éviter de se pencher sur ses défauts et carences. Frappé par sa couardise au moment critique, Merrick Lorren cache sa faiblesse dans une attitude empreinte d'indifférence et d'insensibilité pour se prévenir des douleurs provenant des réminiscences de son passé. Par ailleurs, le milicien n’ose en faire trop, ni se positionner dans les conflits ou situations difficiles, par peur de prendre à nouveau la fuite devant le danger. En bref, Merrick Lorren est apeuré par la peur elle-même. Terrifié par sa propre couardise au moment critique, le milicien est en proie à la frayeur de récidiver et de payer cher cette faiblesse. S'en voulant à lui-même et ne trouvant pas le moyen de surmonter ce traumatisme, Merrick s'abrutit dans la consommation d'alcool en tout genre pour éviter de ressasser la douleur et l'échec de sa vie d'avant le fléau.

Essayant d'expliquer cette surconsommation par l'image de fêtard et de bon vivant qu'il dégage, Merrick Lorren n'est qu'un énième et simple milicien frappé par la frayeur d'une situation chaotique. Hanté par les démons du passé, mais trop fier pour se livrer à autrui, ce dernier fait face à ces craintes en espérant de tout cœur à ne pas avoir à tomber sur un fangeux. Car après tout, à ses yeux, le poste de milicien n'est qu'un travail comme un autre et non pas une vocation à part entière. Pour autant conscient de ses limites, il ne considère pas renoncer à son poste nécessaire à sa survie, alors qu'il dépendant de ses émoluments pour payer son alcoolisme.

Au final, le milicien n’est qu’un ivrogne étreint par la peur, se cachant derrière un masque de bien paraître. Façade ô combien fragile dans cette époque chaotique, mouvementée et monstrueuse. Là où le duché aurait besoin de héros pour assujettir le fléau, Merrick Lorren n’est pas l’un des hommes aptes à accomplir cette tâche…

Histoire



C'est au travers d'un goulot qui ne recrachait plus une once de spiritueux que je fis l'étalage de mon passé. Je n'avais aucunement pris le temps d'apprécier le goût épicé et fort de cet alcool frelaté, n'escomptant que m'assommer et connaître l'apaisement grâce à l'état comateux et embrumé que le liquide ambré se devait de me livrer. Or, ma grande gueule prit le dessus. Le calme auquel j'aspirais se transforma plutôt en tempête. Et c'est ainsi que, frappé par la puissance du breuvage, je déclamais à l'ensemble de l'audience mon histoire.


-''Écoutez-moi bien, car je ne me répéterais pas ! Je me nomme Merrick Lorren. Vous n'avez jamais entendu parler de moi ? C'est normal, je ne suis personne. Ou du moins, je ne suis point un être important ou prestigieux. Ni fils de noble, ni chevalier errant, je ne suis qu'un va-nu-pieds, qu'un moins que rien. N'escomptez pas que cette histoire dresse le portrait d'un homme atypique ou bien héroïque. Enfaite, n'attendez rien de celle-ci. Typique, mortellement rébarbatif et ennuyeux, mon passé n'a rien de particulier. Au fond, il ne mérite peut-être même pas d'être raconté. Mais, bien qu'aussi inutile que puérile, cette histoire reste ce qui fait de Merrick Lorren, Merrick Lorren. Et pour cela, elle vaut sincèrement le détour... Sincèrement !''


---


J'ai vécu et grandis dans un petit village quelconque à la limite du duché du Morguestanc. Lieu des plus inintéressant, il allait de pair avec ma famille qui s'acclimatait parfaitement à l'endroit. Entouré de 3 frères et de 2 sœurs, je n'étais ni le plus jeune ni le plus vieux. N'étant pas particulièrement aimant et avachis par le travail de la ferme, mes parents nous élevaient décemment et pieusement. Du moins essayait-il de le faire, car je dois vous le dire sans la moindre honte, j'étais le plus paresseux de la maisonnée. Passant le plus clair de mon temps avachi dans les foins plutôt qu'à donner un coup de main, je me fis une renommée de fêtard, d'oiseau nocturne et de coureur de jupons. Avec une certaine réussite, il va s'en dire ! Bref, ces honteux préjugés qui me collaient à la peau m'allaient comme un gant. Et devant les paroles qui se murmuraient sur mon passage, je n'offrais qu'un coup d'œil sarcastique aux anciens et un sourire charmeur à leurs filles. Je vivais donc dans un trou perdu, perdant mon temps à ne rien faire de décent de ma vie, à éviter le travail plus que quiconque et à apprécier les appels de la bouteille et de la chaire.

Or, un jour mon père en eut assez d'essayer de me faire rentrer dans les rangs. Un matin où il me trouva dans la grange avec une certaine Marielle...? Marie...? -Bref, qu'importe.- il n'explosa point dans une colère noire comme il le faisait habituellement. Les ''petits merdeux'', dont il me qualifiait habituellement en m'invectivant, se transformèrent plutôt au profit du diminutif incongru de ''fils''. Le ton était déçu et las, plutôt que rageur et colérique. Le discours de mon vieux était bien loin de son habitude butée et obstinée qui le définissait continuellement. C'est peut-être à cause de son ton aussi formel et incongru que je le vis pour la première fois depuis longtemps comme un ''Père'' plutôt que comme mon ''Vieux''.

-''Fils...'' Dit-il en soupirant avec lassitude et en s'appuyant sur une des poutres de la grange. Alors que son ton et que son corps s'affaissait en rythme conjoint devant la déception qui l'étreignait de voir son enfant n'être qu'un moins que rien, sa main gauche désigna la sortie à Lé...Ma...galie ? Bref, à la fille qui se trouvait avachie à mes côtés. Récupérant ses affaires rapidement, elle disparut en moins de temps qu'il ne fallut pour le dire. Sur le dos, je me redressai sur les coudes, ne cherchant pas le moins du monde à cacher ma nudité. Mon sourire puéril et moqueur força sa seconde main à se lever en l'air. Alors que je croyais que celle-ci allait s'abattre sur mon visage comme généralement, sa patte resta plutôt en l'air, indécise, avant de venir rencontrer son visage pour masser ses tempes. Un nouveau soupir vint ponctuer l'échange silencieux. Ce geste et cette façon d'être étrange me frappèrent bien plus fort que son poing ne l'aurait fait. Cela créa une fissure dans mon masque de sarcasme. Mou sourire vacilla, mon regard s'illumina du doute; qu'allait-il m'arriver ?

-''Fils... Il suffit. Terminé de vivre ainsi, de n'être qu'un poids pour la maisonnée. Tu ne veux pas travailler dans les champs comme tes frères pour ramener ta pitance ? Très bien, mais ne compte plus sur moi ou ta mère pour te nourrir et te vêtir. Tu veux vivre comme tu l'entends ? Vas-y, mais ne compte plus que sur toi même. Tu veux rester ici ? À défaut d'aider, tu devras alors payer pour occuper ta chambre. Tu veux partir ? Va et ne reviens pas.''


Sans me laisser le temps de répondre, ou d'ajouter quoi que ce soit, mon géniteur se dirigea vers la sortie de la grange sans un regard en arrière. De toute façon, pour l'une des rares fois de mon existence, je n'aurais su que dire. Mais, j'avais au moins compris ce qui m'arrivait. En clair, j'étais enfoncé bien profondément dans la merde...

C'est ainsi, alors que je me pensais acculé dans le pire moment de mon existence, que je fis le choix le plus éclairé de ma courte vie. Je décidai de m'engager dans la milice du seigneur local. Les mots de mon père m'avaient ébranlé plus fortement que prévu, mais cela eut l'effet escompté de sa part. Par désir de lui prouver son erreur, de prouver que je n'étais pas un moins que rien, je devais réussir par moi-même. J'allais vivre chez moi comme dans une auberge, payant de mes émoluments mon droit à résider dans la demeure familiale. L'ascension à la profession de milicien ne fut pas de tout repos. Entre entraînement et respect de la hiérarchie, j'appris à la dure à ''rentrer dans les rangs''. Ou devrais-je dire, à le faire croire. C'est donc au bout d'une formation de deux courts mois, que je trouvai très longs à cette époque, que je devins officiellement milicien d'un bourg sans nom, piétaille militaire du plus bas échelon. Aujourd'hui, devant le critique de la situation, je ne peux que regretter que ma formation au maniement des armes et à la vie soldatesque ne fût pas plus longue... Mais ça, ce n'est guère important.

C'est ainsi que mon rythme de vie continua comme si de rien était. Gagnant plus que ce que j'aurais eu en usant mes forces à labourer les champs, je fréquentais l'auberge du village avec une assiduité quasi maladive, alors que ma fonction de ''gardien de la paix'' n'était qu'une belle terminologie pour dire que je n'avais quasiment rien à faire. La grande majorité des tâches qui nous incombaient à moi et aux autres hommes d'armes du baronnet étaient d'aller récupérer les retards de paiements dans les livraisons des fermiers des alentours. Débarquant en sureffectif, nous nous assurions que le pauvre travailleur nous livre ce qu'il devait à notre employeur, qu'importe le sacrifice que celui-ci devait faire. Parfois, cela se transformait en une rixe, lorsque l'un des enfants d'un honnête homme tentait de nous tenir tête, mais nos gourdins mataient bien vite fin à toutes velléités.

En clair, je faisais régner un climat de terreur et de contrition sur mes semblables pour tirer mon propre profit de tout cela. Dans une bourgade aussi pauvre que faible, je faisais office de riche et de fort. L'écusson sur ma tunique m'apportait protection, au même titre que la vieille épée battant à mon flanc. Ensemble, ces deux éléments me permettaient aussi d'attirer des jeunes filles dans la grange familiale. Et là, aucun soupir ou mouvement de contestation de la part de mon père n'était permis.

J'étais un beau salop à l'époque. Oh, je le suis encore, aucun doute là-dessus. Mais autrefois, j'étais bien pire, assurément. Je ne voyais que l'utilité de ma profession pour me hisser et vivre à un rythme de vie indécent. Je ne comprenais pas qu'au besoin, je devrais peut-être tout sacrifier, me mettre en danger pour sauver les autres. Car par le port de l'épée j'étais affranchi de la terre. Mais par l'épée je devrais peut-être un jour protéger ceux qui vivaient des champs. Cette simple règle, immuable à tout homme d'armes, je ne l'avais pas comprise. C'est ainsi que lorsque le chaos gagna nos terres, je fis la plus grande erreur de ma vie, celle qui me ronge encore aujourd'hui, celle qui fait de moi le plus exécrable des hommes...

Un soir du mois d'août 1164, alors que je sortais de la taverne, j'affichais une moue satisfaite. Éméché par l'alcool ingurgité, le pourpoint détaché à la recherche d'une brise nocturne à même de me refroidir, je me plaçai en face d'un buisson pour soulager ma vessie sur le bord de l'implosion. Mon soupir de soulagement s'additionna à un renversement de ma tête vers l'arrière, les yeux clos. Savourant l'extase de la liberté, je rouvris mes paupières vers la voute céleste, appréciant le spectacle qui s'offrait à moi. Cette soirée s'annonçait une réussite des plus totales. Et elle ne faisait que commencer...

Je n'avais pas tort sur ce point; ce n'était que le début. Or, la nuit n'allait guère être celle à laquelle j'aspirais et que j'espérais, mais bien un cauchemar des plus atroces. Alors que je me préparais à rentrer de nouveau dans la taverne pour rejoindre les salopards qui étaient mes frères d'armes et amis, je fus stoppé dans ma progression par un cri d'effroi. Indécis, je restais quelques secondes l'oreille tendue à la recherche d'une seconde vocifération. Avais-je bien entendu ? J'avais dû me tromper, pensais-je... Mais, il ne me fut plus permis de douter, alors que le cri aigu et féminin revint percer le calme ambiant de la nuit. Surpris par cette clameur inhabituelle, je le fus deux fois plus lorsque d'autres cris et voix stridentes, empreintes de détresse et de frayeur vinrent s'additionner à la première. Bientôt, une véritable cacophonie de frayeur s'abattit à l'entrée du petit village. La musique de l'auberge s'arrêta, et mes frères d'armes sortir du débit de boisson pour me rejoindre.

Nous étions au nombre de cinq. Amplement suffisant pour mater les quelques grognements et l'insatisfaction qui agitaient parfois les habitants de la communauté. Pour autant, cette fois-ci, j'eus le pressentiment que nous n'allions pas être assez nombreux. Alors que l'un de mes camarades me tendit mon bouclier et mon baudrier que j'avais laissé à l'intérieur, nous nous rangeâmes naturellement derrière le plus expérimenté et le plus vieux de la troupe. Les tempes grisonnantes, le visage buriné par le temps, notre ''chef'', désignés pas les événements et notre manque d'audace général, pris la parole comme s'il avait une quelconque expérience pour ce genre de tohu-bohu.

-''On reste ensemble les gars.'' Dit-il en vrillant son regard dans celui de ses hommes et de votre serviteur. ''On va voir et on avise sur place. Pas d'action précipitée ni d'acte solitaire et héroïque. C'est clair ?''

Sans qu'une seule voie ne vienne répondre par l'affirmative ni sans qu'aucun signe de négation ne soit fait en sa direction, la troupe prit la direction du brouhaha de terreur. Suivant le chemin principal du village en un léger pas de course, nous nous enfoncions dans la noirceur de la nuit vers une crise dont nous ne comprenions pas l'existence. Le cœur sur le bord des lèvres, le sang battant méchamment à mes tempes et baigné de sueur, je suivais le mouvement, ne sachant pas comment cela allait finir. Et c'est là que nous les avons vus pour la première fois.

Je n'entrerais pas dans les détails. Ceux qui ont déjà eu le malheur de voir les fangeux comprendront, et ceux qui on pus l'éviter m'en serons gréer de passer ce passage sous silence. Mais sachez cependant que ce fut une vision cauchemardesque qui s'offrit à moi. Hommes, femmes et enfants n'étaient que des proies face à ces prédateurs inarrêtables et intraitables. Sang et viscères se mêlaient conjointement à la mort et à la panique. La scène n'était que chaos et enfer. Ri...Rien...

Je...je n'aurais rien pu faire. Nous n'étions pas assez nombreux pour résister. Je n'avais pas à rester là, je n'avais pas à braver la mort...non ? Je ne fus pas le seul à penser ça. Les trois autres miliciens prirent aussi leurs jambes à leur cou. Mais le plus vieux d'entre nous, notre chef, chargea sans un regard en arrière. Il ne connaissait pas les personnes qui se trouvaient là. Pourtant, il fonça avec férocité, éructant un cri de guerre à faire frémir tout homme... Mais les fangeux n'en étaient pas. Du moins, ne l'était-il plus...

En moins de temps qu'il ne fallut pour le dire, il décéda sous les coups de dents de ses adversaires. Pour autant, je ne peux m'empêcher de me demander s'il ne fit pas le bon choix. Il nous avait pourtant demandé de ne rien faire d'inconsidéré, d'héroïque ou bien de solitaire ! Foutu salopard... S'attendait-il à ce que nous le suivions ? Était-il habité par une âme nettement plus charitable et salvatrice que la nôtre ? Je ne saurais le dire... Mais pour son courage, que la Trinité aille son âme...

Dans le chaos de l'attaque, je ne pus que courir pour ma vie. Traînant avec moi une épée dégainée qui n'avait rien tenté, et un bouclier qui n'avait protégé personne. Je me glissai dans la forêt lugubre, courant pour ma vie uniquement, fuyant et détalant au plus loin de cette situation infernale. Une branche fouetta mon visage, ouvrant une fine blessure sur mon front qui se mit à saigner, s'écoulant et rejoignant mes larmes de peur et de honte, et ce jusqu'à ce que je rejoigne enfin Marbrume...

Était-ce tout, me direz-vous ? Ne suis-je que rongé par ma lâcheté d'avoir abandonné des voisins et connaissances ? M'en voulais-je simplement pour cet acte honteux ? Ô non.... Ce n'est pas seulement ça. Car ne vous l'ai-je pas dit ? Ma demeure familiale se trouvait à l'entrée du village. Elle fut la première à tomber, alors que je fus le premier à prendre la fuite…

Dans cette foule qui mourrait et qui tentait de s'échapper, je revois mon frère Alrick déchiqueté par les fangeux. Je visualise à nouveau ma sœur Catherine qui hurle en tentant de protéger de son corps Alicia, la cadette de la famille, qui est déjà morte. Je vois ma mère qui baigne dans une marre de sang, le regard figé vers la voute céleste. Mais, je revois surtout mon père Merrick Lorren, blessé en de multiples endroits, tenant une fourche, une arme si futile comparativement à mon épée et mon bouclier… Il tenait bon, tentant de repousser ces monstres. Je revois encore et toujours son regard d'espérance qu'il me jette à moi, son fils portant le même nom que lui, et la lueur de déception qui l'habitèrent alors que je tournais les talons pour m'enfuir sans un regard en arrière.

Je revois tout cela, et je me vois fuir pour une vie que je ne mérite pas...
---


Je vous avais avertis.

(...) Je ne suis personne... Ou du moins, je ne suis point un être important ou prestigieux. Ni fils de noble, ni chevalier errant, je ne suis qu'un lâche, qu'un moins que rien... N'escomptez pas que cette histoire dresse le portrait d'un homme atypique, ou bien héroïque. Enfaite, n'attendez rien de celle-ci. Mon passé n'est qu'une honte sans nom... Au fond, elle ne mérite, peut-être, même pas d'être racontée... Mais, bien qu'aussi inutile que douloureuse, cette histoire reste ce qui fait de Merrick Lorren, Merrick Lorren. Et pour cela, j'en ai peur... sincèrement peur.



---



Après s'être enfui lâchement de son village, Merrick Lorren rejoignit l'un des regroupements de rescapés qui cheminaient vers l'est. Suivant la caravane qui se mouvait sur les chemins principaux du duché, le milicien fut accueilli chaleureusement par ces gens effrayés, voyant le soldat comme un élément à même de les protéger. Sa présence ne souleva aucun réel questionnement, tandis que les migrants crurent que celui-ci avait simplement perdu son unité lors d'un affrontement. Bien évidemment, Merrick ne fit rien pour leur faire croire le contraire.

C'est ainsi que les membres du cortège crurent qu'il était un milicien qui avait combattu un peu plus en amont. Après tout, le sang qui m'acculait son front lorsqu'il avait été découvert ne pouvait mentir ! Ce devait être une balafre subie lors du combat, murmurait-on... Et puis, sa façon de contempler les flammes le soir, ou bien son mutisme prouvaient bien qu'il était rongé par les souvenirs de la bataille... Hanté par l'apprêté de la lutte, probablement.

Ce voyage vers Marbrume fut un long moment de réflexion pour Lorren. Alors qu'il s'en voulait atrocement pour sa couardise, une autre part de lui fut pourtant envahie d'un sentiment de satisfaction, de valorisation, qu'il trouvait dans le regard des autres. En effet, les hommes le saluaient respectueusement sur son passage, les femmes lui souriaient tristement avec une lueur de supplication dans les yeux, comme s'il était le rempart qui allait les protéger, et les jeunes filles se retournaient sur son passage...

Dès lors, traité aux petits oignons, surapprécié et surestimé, Merrick Lorren réussit peu à peu à mettre de côté son mal-être pour une partie de la journée... Pour autant, lorsque l'agitation du regroupement qui migrait se tarissait, lorsque la nuit s'abattait sur le campement, ses peurs resurgissaient avec force. Pour les vaincre, pour traverser les heures les plus noires de la nuit, il se mit à boire, à repousser le sommeil et les cauchemars. Ainsi, Lorren devint une créature à deux masques, caricatures d'un milicien la journée et gamin effrayé la nuit.

C'est embrouillé dans cette double facette qu'il arriva enfin à Marbrume, se séparant des migrants avec qui il avait cheminé. Sans-le-sou, sans connaissance ni contact, peu de choix s'offrait à lui. Bien vite, il comprit que pour survivre, il allait devoir travailler. Et que pouvait-il faire, lui qui n'avait jamais réellement vécu de son labeur ? C'est tout logiquement, et n'ayant pas réellement le choix, qu'il se présenta à la caserne de la milice pour se réengager. Déjà muni d'un équipement, et faisant déjà partie de la milice par le passé, il fut bien accueilli.

Dès lors, Merrick eut la chance de résider dans les casernes dévolues aux conscrits. Profitant aussi bien d'avoir un toit que d'être nourrit d'une infâme pitance au réfectoire, le milicien put traverser la famine plus ou moins sainement. Le réel manque fut au niveau de l'alcool, tandis qu'il avait développé une dépendance à la bouteille. Lâche, paresseux, il fut aussi heureux que les autres lorsque le Labret fut repris, sans son aide évidemment. Ainsi, certes, la situation alimentaire s'alimentait, mais surtout l'alcool en tout genre risquait de couler à nouveau à flots...







Résumé de la progression du personnage :


Fin août 1164: Merrick Lorren prend lâchement la fuite de son village en prise avec une attaque de fangeux. Quelques jours plus tard, le milicien rejoint Marbrume.

Octobre à fin de l'année 1664:
Le milicien survit, de peine et de misère, à la famine sévissant dans la cité. Ayant la chance de pouvoir vivre dans la caserne, Merrick a cependant énormément de difficulté pour trouver de l'alcool en cette période de crise. Le manque de nourriture et d'alcool se fait cruellement ressentir sur son état qui va en se dégradant.

Février 1165:
Sans la moindre honte, ni sentiment de malaise, Merrick participe à la rafle impérative pour reconquérir le plateau du Labret. Bien évidemment, il ne se portera aucunement volontaire à l'expédition.

Juillet 1165:
La situation alimentaire s'améliore, au même titre que la possibilité de consommer de l'alcool. Retrouvant un peu de couleur, Merrick Lorren sombre de nouveau dans l'ivrognerie.

Derrière l'écran


Certifiez-vous avoir au moins 18 ans ?Affirmatif !

Comment avez-vous trouvé le forum ? Une connaissance m'en a glissé un mot. :arcmout:

Vos premières impressions ?Vachement agréable au premier coup d’œil, le second ne trompe pas; le forum semble en tout point génial !

Des questions ou des suggestions ?Niet ! Juste un petit ''props'' au guide du débutant qui me fut d'une grande aide !

Souhaitez-vous avoir accès à la zone 18+ ?Oui.

Modèle de fiche codé par Aure et Séraphin Chantebrume



Dernière édition par Merrick Lorren le Jeu 24 Jan 2019 - 4:13, édité 6 fois
Revenir en haut Aller en bas
Sydonnie de RivefièreSergente
Sydonnie de Rivefière



Merrick Lorren - Validé Empty
MessageSujet: Re: Merrick Lorren - Validé   Merrick Lorren - Validé EmptyMar 22 Jan 2019 - 0:23
:bvn:

Bonsoir et bienvenue parmi nous ♥️

Si jamais tu as besoin, des questions, des problématiques, il ne faut pas hésiter à solliciter Seraphin ou moi même. :mrgreen:

Bon courage pour la rédaction de ta fiche ♥️

Bon courage ♥️
Revenir en haut Aller en bas
Merrick LorrenCoutilier
Merrick Lorren



Merrick Lorren - Validé Empty
MessageSujet: Re: Merrick Lorren - Validé   Merrick Lorren - Validé EmptyMar 22 Jan 2019 - 1:08
Merci pour l’accueil chaleureux & les encouragements ! Super héros
Revenir en haut Aller en bas
Isaure HildegardeBannie
Isaure Hildegarde



Merrick Lorren - Validé Empty
MessageSujet: Re: Merrick Lorren - Validé   Merrick Lorren - Validé EmptyMar 22 Jan 2019 - 1:14
Bienvenue parmi nous :)

Bon courage pour la rédaction de ta fiche et pour la découverte du forum.

:bvnu:
Revenir en haut Aller en bas
OmbelineProstituée
Ombeline



Merrick Lorren - Validé Empty
MessageSujet: Re: Merrick Lorren - Validé   Merrick Lorren - Validé EmptyMar 22 Jan 2019 - 1:49
Oh mais je n'avais pas vu cette fiche tout à l'heure !
Bienvenue ^^

Bon courage avec ton histoire et pour survivre dans Marbrume ~ On manquait justement de pendards comme toi ♥️
Revenir en haut Aller en bas
Merrick LorrenCoutilier
Merrick Lorren



Merrick Lorren - Validé Empty
MessageSujet: Re: Merrick Lorren - Validé   Merrick Lorren - Validé EmptyMar 22 Jan 2019 - 4:07
Merci à vous deux pour l’accueil ! coeur

Revenir en haut Aller en bas
Merrick LorrenCoutilier
Merrick Lorren



Merrick Lorren - Validé Empty
MessageSujet: Re: Merrick Lorren - Validé   Merrick Lorren - Validé EmptyMar 22 Jan 2019 - 23:30
Pardon pour le double post mais voilà; je crois avoir terminé ma fiche !

Elle est donc prête à être corrigée. Merci d'avance pour les retours et la lecture de celle-ci. :mrci:
Revenir en haut Aller en bas
Sydonnie de RivefièreSergente
Sydonnie de Rivefière



Merrick Lorren - Validé Empty
MessageSujet: Re: Merrick Lorren - Validé   Merrick Lorren - Validé EmptyMer 23 Jan 2019 - 0:01
Bonsoir Merrick, ♥️

Je vais être la modératrice en charge de ta fiche Merrick Lorren - Validé 2254173148 Alors, en soit je n'ai absolument rien à lui reprocher, hormis l'absence de plus d'une année d'habitude. Je m'explique : Comment Merrik a t il rejoint Marbrume? Comment est-il rentré dans la milice de Marbrume, directement à son arrivée, il c'est ré-engagé et si oui pourquoi alors que finalement il a peur ? Comment est-ce qu'il survie dans Marbrume ?

Il me manque juste cette petite partie là, entre le moment où finalement il quitte son village perdu et celui ou il arrive dans la dernière grande ville fortifiée. Là ou tout le monde s'entasse dans les bas quartiers, ou la famine règne, ou on vient de reprendre le Labret mais où tout n'est pas encore parfait.
Cela peut-être du basique rassure toi, il rejoint un groupe de voyageur qui tente de survivre, suit tout le monde et se retrouve dans la ville.

Ou alors, est-ce que tu voudrais le faire seulement arriver en 1166 ou fin 1165 mais dans ce cas, là aussi il me faudrait un petit texte qui explique comment il est parvenu à survivre.

La première vague de la fange arrive en 1164, nous sommes aujourd'hui début 1166. Si besoin tu peux t'appuyer sur la chronologie du forum

Voilà je te laisse rajouter cette petite partie et ça sera tout bon ♥️

Revenir en haut Aller en bas
Merrick LorrenCoutilier
Merrick Lorren



Merrick Lorren - Validé Empty
MessageSujet: Re: Merrick Lorren - Validé   Merrick Lorren - Validé EmptyJeu 24 Jan 2019 - 4:17
Bonjour/bonsoir !

J'ai retouché cela. La partie supplémentaire, décrivant ce qu'il manquait, se retrouve à la fin de la section ''histoire''.

Merci encore pour le retour ultra-rapide ! :amour:
Revenir en haut Aller en bas
Sydonnie de RivefièreSergente
Sydonnie de Rivefière



Merrick Lorren - Validé Empty
MessageSujet: Re: Merrick Lorren - Validé   Merrick Lorren - Validé EmptyJeu 24 Jan 2019 - 11:07
Bonjour Merrick,

C'est tout bon pour moi, je te souhaite donc officiellement la bienvenue parmi nous :bvnu:

De ce fait, je t'ouvre les portes de nos terres et d'un coup de baguette non magique je t'offre une belle couleur verte.

Tu connais la maison évidemment, tu peux commencer par faire une demande de RP en passant cette porte ou aussi répondre à une demande évidemment. En continuant la visite, tu peux si tu le souhaites créer un journal d'aventure à ton personnage, ou consulter celui de tes futurs partenaires. Par la suite, une fois plus à l'aise dans ton nouvel environnement de jeu tu peux faire un tour dans les quêtes et les missions.

Enfin, ce qui doit, j'en suis convaincue t’intéresser le plus, tu peux retrouver ta jolie carrière comprenant ta réputation, ton tableau de HF et la répartition de tes compétences et points de compétences. C'est ici que tu pourras faire tes achats avec l'XP durement gagné. (Chaque achat coûte 25XP -que tu gagnes en votant, participant aux concours/animation du forum, ou en participant à des missions/quêtes.

N'oublie pas que toutes tes compétences débutent au niveau 1 et peuvent être augmenter jusqu'au niveau 3. (1 étant le niveau d'apprentissage, 3 la maîtrise complète de la compétence)

Pense également à mettre tes liens importants dans ton profil (Fiche, journal et carrière)

J'ai fais le tour, je te laisse découvrir l'ensemble tranquillement, si tu as des questions il ne faut pas hésiter à passer sur la CB ou à MP Seraphin ou moi même.


Bon jeu parmi nous et puisses ton personnage parvenir à cesser de tout fuir :colgate:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



Merrick Lorren - Validé Empty
MessageSujet: Re: Merrick Lorren - Validé   Merrick Lorren - Validé Empty
Revenir en haut Aller en bas
 
Merrick Lorren - Validé
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Marbrume - Forum RPG Médiéval Apocalyptique :: ⚜ Recueils Royaux ⚜ :: Présentations :: Fiches de personnages :: Fiches validées :: Fiches des inactifs-
Sauter vers: