Nom : Monclar

Prénom : Aeryn, Eryn, Ryn

Age : 24 ans

Sexe : Féminin

Situation : [.....]

Rang : Mercenaire

Lieu de vie : Marbrume, La Hanse

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : (voir topic Système Rp & Xp - Carrières)
Carrière du mercenaire 1 FOR; 2HAB; 1ATT

Compétences et objets choisis : (voir topic Système Rp & Xp - Compétences)
Acrobatie de combat
Ambidextrie
Bagarre
Esquive

Deux dagues, l’une toujours rangée dans sa botte gauche, l'autre accrochée à sa ceinture, dans son dos.
Une épée courte et légère, adaptée à sa corpulence et à sa manière de combattre.
Une tenue en cuir souple pour ne pas freiner ses mouvements.
Une petite sacoche contenant le nécessaire pour recoudre ou panser une plaie de petite envergure.

La démarche féline et assurée, le port altier, le regard fier, Aeryn n'attire que très rarement la sympathie tant elle paraît froide et distante. Elle ne vous l’avouera probablement jamais, mais cette apparence à été volontairement façonnée pour donner cet effet-là… Sauf, si elle décide, au contraire, de vous séduire… Ce qu'elle ne fera jamais sans avoir une idée derrière la tête… Mais ça, c’est une autre histoire.

Contrairement à ses frères, ayant hérité de l’imposante carrure de leur père, Aeryn est le portrait craché de sa mère. De petite taille et de corpulence plutôt moyenne, la belle n'inspire rarement la crainte à ses interlocuteurs qui ont tôt fait de la sous-estimer. Ils devraient se montrer plus méfiants pourtant, puisqu’avec un peu d'attention l'on remarque aisément le dessin de sa musculature fine et allongée, signe d'une grande agilité savamment travaillée. Elle ne manque pas non plus de courbes féminines, même si elle préfère les cacher sous d'épais bandages pour ne pas être gênée dans ses mouvements. Les plus observateurs remarqueront donc la combattante cachée sous sa tenue de cuir sombre et souple, tandis que les autres se focaliseront sur son joli minois.

Ce n'est certainement pas sa carrure qui marque généralement les gens qu'elle croise, mais plutôt son regard. Avez-vous remarqué ces deux perles d'azur encadrées de longs cils noirs et épais ? Les yeux de la mercenaire sont tout comme elle, perçants et expressifs. Vous pourriez lire mille mots dans un seul de ses regards. Tantôt froids, tantôt enjoués, ses yeux transportent ses émotions qu'elle ne cherche pas toujours à contrôler. Surtout, lorsqu'elle est en colère…

Comme je le disais, Aeryn à hérité des traits fins de sa mère… Fins et probablement trop délicats pour la froide tueuse qu'elle est censée être. Aussi, si son corps est parsemé de multiples cicatrices de tailles plus où moins importantes, son visage en est totalement épargné… Une autre preuve de son agilité, du moins, pour qui sait réellement regarder.

Dans sa vie de tous les jours, la mercenaire sourit certes peu, mais chaque rictus est empreint de sincérité. Elle est aussi capable de rire à gorge déployée si d'aventure, la belle vous trouve amusant… Tout comme elle est capable de vous faire comprendre qu'elle vous déteste sans même avoir besoin d'ouvrir la bouche...

Aeryn est dure, franche et parfois trop directe. Ce n’est pas le genre de personne à tourner autour du pot pour dire ce qu'elle pense. Elle ne s'emporte pas facilement, mais lorsque ça arrive… Un conseil… Cachez-vous sous une table et attendez que ça passe, juste pour éviter les coups. En ayant grandi parmi des garçons, tous plus âgés et plus forts qu'elle, Aeryn eut tôt fait de comprendre que la meilleure défense ne pouvait être que l'attaque…

Sans être réellement rancunière, Aeryn n'oublie pas. Qu'il s'agisse d'un simple mot de travers ou d’une vilaine crasse, la mercenaire garde tout en mémoire et agira avec vous en fonction de cela. S'il s'agit toutefois d'une nouvelle rencontre, la jolie rousse restera volontairement distante, le temps de comprendre à qui elle a réellement affaire.

Courageuse, mais certainement pas téméraire. Aeryn réfléchit toujours avant d'agir et prendra tout le temps nécessaire à cela. Consciente de sa carrure et de ses faiblesses, elle ne se lancera jamais avant d'être certaine d'avoir toutes les bonnes cartes en mains.

Méfiante par nature, Aeryn n'est pas une femme très loquace. Il lui faudra toujours un certain temps pour apprendre à vous connaître assez pour se montrer plus ouverte… Bien qu'elle reste discrète sur tout ce qui est “ressenti”. On l'a élevé ainsi, en veillant à étouffer chacun de ses sentiments, ce qui est, bien évidemment impossible. En somme, elle ressent les choses comme tout un chacun, la différence tient surtout dans la perception et la compréhension de ses sentiments. Cela ne l'empêchera donc pas de se lier d'amitié avec quelqu'un, même si pour elle la notion même “d'amitié” est abstraite.

Travailleuse, volontaire et déterminée, Aeryn ne baisse pas facilement les bras. Lorsqu'elle est sûre d'elle, la mercenaire ira toujours au bout de ce qu'elle a entrepris, même si cela exige, parfois, un changement significatif de sa stratégie. Ayant une parfaite conscience de son apparence, la belle n'hésitera pas non plus à user de la séduction si elle juge cela nécessaire… Surtout, si cela peut lui éviter un combat qu’elle saura perdu d'avance.

Aeryn est une femme sûre d'elle avec un caractère bien trempé. Tout chez elle, que ce soit dans ses regards ou dans sa démarche, évoque cette assurance qui pourtant jamais n’est démesurée. La mercenaire est avant tout une femme qui sait s'adapter à son environnement et agira toujours en fonction de celui-ci. En cela, on peut aisément la qualifier de calculatrice, même s'il s'agit en réalité de prudence.

Rodrick Monclar adorait sa femme Arianne. Alors que tout les opposait, la légende familiale raconte que les deux s'étaient aimés au premier regard. Rodrick, fils de simple maître d'armes, était encore soldat à l’époque, un vulgaire soldat appartenant à l'armée du seigneur d'une région aujourd'hui oubliée. Une situation suffisamment confortable pour prendre femme… Mais peut-être pas assez pour prendre cette femme-là. On m'a dit un jour que ma mère était issue d'une famille noble, alors promise à un autre, comme cela se fait si souvent. Mon père l'aurait donc enlevé la veille du mariage avant de fuir la région pour gagner Morguestanc pour mieux l'épouser. De cette union, naquirent ensuite six garçons et puis… Moi.

Nul doute que mon enfance, sinon ma vie, aurait été tout à fait différente si ma naissance s'était déroulée différemment. Je suis née en avril 1142, m'extirpant bien difficilement des entrailles de ma mère épuisée par un accouchement difficile… Trop difficile même, puisqu’en me donnant la vie, Arianne perdit la sienne, laissant Rodrick seul avec sept enfants dont... moi… En naissant, j’avais non seulement commis l’affront de tuer ma mère, mais en plus, j'étais née fille.

Je ne me souviens évidemment pas de mes premières années. On m'a raconté que Rodrick avait dû payer une nourrice pour s'occuper de mes frères et moi afin de lui permettre de travailler. En tant que mercenaire, le guerrier gagnait suffisamment bien sa vie, assez pour nous garantir un toit relativement confortable et assez de nourriture pour nous permettre de grandir en bonne santé. Même si je reste persuadé qu'il aurait aimé me voir périr comme la plupart des mioches du coin.

Malgré ses multiples déplacements, Rodrick restait un père présent, probablement même un peu trop. C'était un homme dur, impatient et autoritaire. Pour lui, nous devions être mieux que les autres, plus forts, plus tenaces. Je me souviens des entraînements de mes aînés, mon père n'y allait pas de main morte, au contraire. Même s'il s'agissait d'épées de bois, le mercenaire ne ménageait pas pour autant ses forces et n'hésitait pas à blesser ses fils pour en “faire des hommes”. Je pensais, bien naïvement échapper à cela, puisque je n'étais pas de leur...constitution, mais je me trompais.

Ne sachant pas comment il devait élever sa fille unique, mon père décida de changer de stratégie et de faire de moi son septième fils. J'avais cinq ou six ans lorsqu'il décida de quitter notre village du nord pour aller nous installer dans une vieille bicoque sans prétention située entre Ménerbes et Piana. Ici, personne ne nous connaissait et nous étions à la fois totalement isolés des autres tout en étant proche de Marbrume. Mais j'étais encore bien trop jeune pour comprendre ce que désirait réellement mon père.

À peine installé, Rodrick me coupa les cheveux. Il me rebaptisa Ryn, qui sonnait de façon bien plus masculine selon lui. Il jeta mes robes et me donna des habits de garçons à la place… Dés lors, tout jeux, tout contact avec le monde extérieur à cette maison me furent totalement interdits. Chaque fois que j'osais verser la moindre petite larme, le mercenaire me battait, pour me donnait une bonne raison de pleurnicher comme une fille. Il voulait que j'oublie… Que je m'oublie moi-même et que je devienne un autre de ses soldats personnel, puisque c'est bien ainsi qui nous éleva.

En dehors de nos corvées, nous ne faisions que nous entraîner au combat. Tire à l'arc. À l'épée. À mains nues… Tout y passait. Nous devions sans cesse battre l'autre sans quoi, c'était notre père qui nous battait… Et comme j'étais plus petite, plus frêle et donc plus faible, je devais soit me montrer plus maligne qu'eux, soit apprendre à encaisser les coups. Rodrick n'était pas un homme patient, il fallait alors que nos progrès se montrent visibles plus rapidement. Nous nous entraînions ainsi chaque jour, durant de longues heures souvent jusqu’à tard dans la nuit.

Les plus âgés d'entre nous ensuite rejoignaient notre père, histoire de faciliter son travail. Ainsi, façonnait-il, lentement, sa propre compagnie de mercenaire, uniquement composée de ses enfants, probablement plus dociles que les hommes recrutés dans les tavernes du coin.

Étant la plus jeune, je passais énormément de temps seule à la maison. Je m'en fichais, puisque j'avais appris à me défendre et je savais pertinemment me débrouiller seule. Quand j’y pense, j'ai surtout eut beaucoup de chance qu'aucun bandit ou pillard ne s'intéresse à notre maison délaissée par son maître… Mais je n'en n'avais pas conscience à l'époque, pour moi, j'étais exactement comme le voulait mon père, invincible, infaillible.

Puis vint alors le temps pour moi de les rejoindre à mon tour. J'avais dix ans, il me semble quand mon père plaça ce foutu heaume sur la tête. Je me souviens m'être demandée comment les gens pouvaient combattre avec cette saloperie sur la tête… Enfin, mon visage est resté intact, c'est bien grâce à cette marmite percée. Ceci fait, Rodrick m'offrit ma première vraie épée. Je me rappelle de son poids, elle était si lourde en comparaison de ma lame émoussée… Bien que plus petite. En réalité, son poids était sensiblement identique, ce que je ressentais alors était le poids des responsabilités qui allaient avec l'arme.

Tuer, n'est jamais anodin, même si l'on a une bonne raison d'ôter la vie d'un homme. Que ce soit pour se défendre ou simplement parce que cet homme doit mourir puisque son nom apparaît sur un contrat. Une vie reste une vie… Et cette leçon, ce n'est certainement pas mon père qui me l'a apprise… Le l'ai lu dans le regard de ma victime agonisante, ainsi que dans le sang coulant sur ma lame tremblante. Je ne devais surtout rien montrer de mon trouble à mon père, sans quoi, m'aurait-il encore battu. Au lieu de quoi, je passais mes nuits d'insomnie à frapper de cette même lame souillée sur le mannequin trônant au milieu de notre cours. Rodrick voyait là un signe de combativité, de détermination quand je ne cherchais qu'à chasser mes cauchemars ensanglantés.

Les années passèrent ainsi. Je veillais à m'endurcir toujours plus pour rivaliser avec mes frères. Je ne pouvais me montrer faible au milieu d'eux, sans quoi ceux-ci me battaient à tour de rôle afin de “m'apprendre la vie”. Seulement, malgré la volonté et les précautions du mercenaire paternel, la nature ne put être bien longtemps combattue. Ma féminité pointait sous mes chemises… Elle souillait mes pantalons, quand bien même je tentais de la dissimuler sous d'épais bandages ou en plaçant des linges dans mes braies. On la voyait sur mes traits, bien trop fins et délicats pour un garçon. En l'entendait dans ma voix dépourvue de toute gravité masculine… Aussi, mon père changea de stratégie, me cachant sous des vêtements larges, sous d'épaisses armures inflexibles que je ne supportais pas… Je devais me taire en public, cacher au mieux mon visage pour que l'on ne devine rien… Jusqu'au jour où se produisit l'imprévisible…

À cette époque, la compagnie attendait dans notre vieille maison que l’appel du roi nous parvienne… Appel qui ne vint jamais. Les rumeurs concernant l’échec de l’armée face à l’invasion d’horreur ne tardèrent pas à se répandre, si bien que soucieuse de la survie de ma famille, je suppliais mon père de nous replier derrière les remparts de Marbrume.

“Les Monclar ne sont pas des lâches, gamine, gronda le paternel en frappant la lourde table de son poing d'acier.Nous ne reculerons jamais face à l'ennemi ! Jamais”

“Tu n’es qu’un sombre idiot ! Que pourraient faire huit âmes contre pareil ennemi ? Comment pourrions-nous seulement espérer survivre quand l'armée, elle-même, à échoué ! C'est stupide ! Ta fierté te tuera !” hurlais-je à mon tour en imitant les gestes de mon père.

Cette nuit-là, Rodrick n'hésita pas à me rouer de coups. Face à cette montagne pleine de hargne, je n’avais aucune chance de pouvoir réellement me défendre. Il me frappa pour la dernière fois, me laissant dans un état alarmant nécessitant des soins. Aussi, fus-je rapidement amenée au temple de la grande cité où je bénéficiais de l'attention et de la bienveillance des clercs… Sans le vouloir, mon père venait de me sauver la vie. La mienne, mais aussi celle de quatre de mes frères m'ayant accompagné… Mon père, ainsi que deux de mes aînés périrent, probablement, en même temps que les villageois de Piana. C'est du moins ce que mes frères pensèrent en ne les voyant pas rejoindre les réfugiés.

À mon réveil, le monde que j’avais toujours connu n'existait plus. Mes frères m’apprirent la nouvelle concernant la disparition de nos compagnons d'armes, sans prendre de gants. Même si je n'en montrais rien, j'encaissais bien difficilement la nouvelle. Je n'avais toujours connu que cette vie-là et, à présent, celle-ci était terminée. Intérieurement, je maudissais mon père pour son entêtement et sa fierté déplacée. Celle qui avait coûté la vie à trois des membres de ma famille à présent divisée, brisée à jamais

Loghart décida de s'engager dans la milice extérieure, bien décidé à retrouver ma famille. Kael, Elwin et Ivaad préférèrent intégrer une nouvelle compagnie… Quant à moi, je me retrouvais seule et affaiblis. Je devais encore me remettre de mes blessures, aussi, en désespoir de cause, trouvais-je un emploi de serveuse dans une auberge, en attendant le jour où je pourrais, moi aussi, reprendre les armes. Jour qui revint bien assez tôt.

La fange avait bel et bien changée la face du monde, apportant toutefois quelques nouveautés qui n'étaient pas pour me déplaire. Les femmes pouvaient à présent combattre tout comme les hommes, même si ceux-ci ne le voyaient pas forcément d'un bon œil. Pour ma part, je me retrouvais libre de reprendre mon identité depuis trop longtemps abandonnée. Je n'avais plus à me cacher et quand le choix s'offrit à moi, je décidais d'intégrer la compagnie de mes frères tout en restant à l'auberge lorsque les temps se montraient plus calmes. La vieille propriétaire s'était prise d'affection pour moi, me jugeant travailleuse et volontaire. Aussi me garda-t-elle une chambre permanente, à l'étage où je pouvais me reposer tout en continuant de l’aider pour le service. Une place de choix en réalité, qui me plaçait en tête de liste pour l'obtention des contrats...

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