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 D'adversaire à partenaire ? [Lisbeth]

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Cérène BoiserelSaltimbanque
Cérène Boiserel



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MessageSujet: Re: D'adversaire à partenaire ? [Lisbeth]   D'adversaire à partenaire ? [Lisbeth] - Page 2 EmptyJeu 14 Mar 2019 - 13:56
Cérène gratifie silencieusement Lisbeth de ne pas avoir insisté, de ne pas fouiller. Elle perçoit son regard amusé et vrille ses yeux émeraudes dans les siens. Comme si, l’espace d’un instant, elles s’étaient comprises. Lorsque l’histoire s’achève, Cérène apprécie leur commentaire.
Flattée par les compliments de Merrick, le regard de Cérène se pare d’une lueur chaude et douce, la courbe légère d’un sourire fleurit sur ses lèvres.

Je vous remercie, répond-t-elle en inclinant la tête avec respect, sa voix se teinte d’une simplicité désarmante. Un rire bref et sincère s’échappe à sa dernière phrase. Décidément, Merrick la fait beaucoup rire ! Je n’émets aucun doute sur vos nombreux talents, réplique-t-elle d’un ton espiègle.

Soudainement, le regard de Cérène se fixe, devient brutalement alerte et attentif au mot de Merrick « se cacher » et cela confirme ses doutes. Il se passe quelque chose. Figée dans sa nonchalance féline, elle décide d’oublier cette phrase et ne pas rebondir dessus. S’ils ont respecté le fait qu’elle ne parle pas d’elle, en contrepartie elle fait taire ses questions.
Néanmoins, sa curiosité est piquée désormais à vif.

Assise, elle se redresse sur ses mains, assistant à leur échange. Elle hausse doucement les épaules, et s’avance vers l’Ecarlate. Tout en prenant en compte leurs deux paroles, commençant d’abord par Merrick.

J’ai toujours aimé prendre des risques. Et si l’on peut le croire, je possède un goût prononcé pour les problèmes… Un discret coup de langue caresse sa lèvre supérieure, puis elle laisse glisser une main paresseuse dans ses cheveux. Rebondissant directement à la phrase de Lisbeth, je vais faire en sorte que tu m’entendes mieux, alors. Et sa phrase se conclue d’un clin d’œil complice, en écho à celui de Lisbeth.

Pour confirmer ses dires, elle se glisse comme un serpent aux côtés de Lisbeth, se laisse choir souplement auprès d'elle, comme une sirène rejoignant un marin.
Elle est perturbée par Lisbeth. Ses mots, ses courbes, sa voix.
Sa main va pour se lever et pour caresser du bout des doigts sa mâchoire. Maintenant qu’elle est assez proche d’elle, le regard de Cérène se délecte de cette beauté qui la prend à la gorge.
Encore un peu et elle en ronronnerait presque.

Des éclats de voix retentissent au rez-de-chaussée et Cérène se stoppe net dans son élan. Redressant la tête, pour essayer de comprendre ce que ces cris signifient.
Elle se relève instantanément. Il faut dire que la fange a aiguisé ses instincts, même s’il s’agit plus de réflexes inconscients que volontaires.

Je vais voir ce qu’il se passe. Elle se dirige rapidement vers la porte, longe les couloirs d’une allure soutenue, et descend les escaliers.

Arrivée en bas, quelques hommes sont au comptoir, en train de boire à tout rompre. Ils pestent sur deux personnes qui se sont échappés, sur la manière dont ils les auraient fait souffrir, et d’autres détails délicats sur la manière d’éventrer. Ils parlent d’une femme, et d’un homme, volatilisés miraculeusement sous la pluie.

Cérène se glisse souplement jusqu’au comptoir, se faisant petite et discrète, jusqu’à la vieille rombière.
Elle toise Cérène d’un geste sec du menton.

Que se passe-t-il ? T’as fini ? Demande-t-elle d’un ton froid, semblable aux nuits d’hiver.
Il me faut encore du vin.. Sourit-elle d’un air canaille, et son ton se maquille d’un ton tout aussi sec et froid. Elles se toisent en chien de faïence, puis la rombière lui tend la cruche de vin en soupirant. Tiens.

Cérène désigne le groupe d’homme d’un geste de la tête discret.

Qui sont-ils ?
Oh, eux ! Ils râlent et picolent en voulant des femmes parce qu’ils n’ont pas réussi à avoir la prise qu’ils voulaient. Ils recherchent des infos.
Je vois.
Un conseil : mêle-toi de tes affaires, tout ceci ne te concerne pas.

Cérène grince des dents pour ne pas sortir son venin, faisant preuve d'une passivité volontairement nonchalante.
Elle va pour remonter lorsque son regard croise celui d’un des hommes. Il lui fait signe d’approcher. Cérène s’avance juste d’un pas, décidément bien farouche.

Quel est ton prénom ? Demande-t-il.
Cérène, et vous ?
Elric… Tu veux te joindre à nous, Cérène ? Questionne-t-il en tapotant la place vacante sur ses genoux.
Je suis déjà occupée. Son ton est sans appel.

Elle lui tourne brutalement le dos, avortant le possible échange, sans lui laisser le temps de répondre et retourne rapidement dans la chambre.
Elle referme la porte derrière elle.

Tenez, celle-ci est pour moi. Elle leur tend le vin et les toise un moment sans rien dire. Désolée pour le temps que j’ai mis, des hommes sont en bas. Enonce-t-elle sagement comme s’il s’agit d’un fait anodin en levant la main. Finalement, rien de bien alarmant.
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Lisbeth AifreadMercenaire
Lisbeth Aifread



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MessageSujet: Re: D'adversaire à partenaire ? [Lisbeth]   D'adversaire à partenaire ? [Lisbeth] - Page 2 EmptyJeu 14 Mar 2019 - 17:06
-Elle est bien plus maline qu’elle ne veut le faire croire. Tout l’inverse de toi ! se moqua-t-elle en tirant une petite langue rose à Merrick.

Cérène venait de quitter la pièce, au grand regret de la mercenaire. Elle n’avait même pas eu le temps profiter du contact de sa peau qu’elle s’était promis, un peu portée par le vin et la fatigue. Elle ne faisait pas vraiment de doute sur le remue-ménage en bas. Qu’on les cherche encore ou non, le bordel de mamie Bert est une destination incontournable dans cette partie de la ville et pour ce genre d’individu. Elle sourit. Des individus comme elle.
Elle tira le fourreau de son épée posée sur le lit plus près d’elle.

-Je crois que je t’aime bien Merrick, les dieux aient pitié de moi, je suis presque contente de t’avoir sauvé les miches. Peu importe comment ça finit. Mais je t’en supplie, ne me fait plus jamais un coup comme ça !

Elle pouffe. Il ne l’a pas vraiment décidé plus qu’elle mais… Hé ! Il faut un coupable dans toute bonne histoire.

-Quand nos enfants seront grands, c’est toi qui leur raconteras tout ça. Tu m’as l’air bien plus doué que moi pour broder des histoires. Tu as même convaincue cette pauvre barde que tu la trouvait pas aussi charmante qu’elle ne l’est, comme si j’étais la seule à l’avoir remarqué. Peut-être y a-t-il déjà une future madame « Lorren la course » ? La pauvre…

Elle le taquinait gentiment sur un ton badin. Leur accordant tout deux le luxe de quelques instants de calme et d’une conversation amicale. Peut-être bien la dernière. Quelqu’un allez franchir cette porte dans quelques instants. Ça pouvait être Cérène , ou quatre ou cinq types armés et en colère. Elle espérait avoir misé juste sur la réaction qu’aurait Mamie Bert. Elle n’imaginait pas le genre de somme qu’elle exigerait pour les livrer. Un montant apte à combler l’affreux préjudice causé à sa réputation. Car si elle dévoilait un secret pour de l’or dans sa propre demeure. Alors comment garantir à son réseau que tous ses autres secrets ne connaîtraient pas le même sort à court ou long termes ?
Dans tous les cas, la personne qui ouvrirait cette porte mettrait fin à cette nuit de course, d’une manière ou d’une autre.

Elle regarda Merrick. Avait-il conscience de l’instant crucial qui se profilait ? Elle avait appris ses dernières heures à ne pas sous-estimer l’intellect de ce milicien. Il n’était pas aiguisé comme le sien, apte à prendre d’assaut une forteresse, mais plus proche d’un filet d’eau s’insinuant dans la moindre fissure, capable avec le temps de faire s’écrouler la plus solide des murailles.
Ce pourrait être un bon ami. Si jamais un jour elle donnait un sens à ce mot. Si il y avait un autre jour pour le faire.

La poignée tourna en soulevant la barre. Elle serra plus fort la garde de son épée et retint son souffle, prête à bondir. Elle embrocherait le premier en jouant sur son élan. Si elle arrivait à les repousser dans le couloir, au moins un court instant, Merrick aurait peut-être une chance de fuir. Cette idée lui mit un peu de baume au cœur. C’était toujours ça de pris. Sa lame avait commencée à glisser en dehors de son étui quand la porte s’ouvrit… Pour dévoiler une Cérène souriante et un magnifique cruchon de vin plein !

Lisbeth expira un long soupir de soulagement, la tension quittant ses muscles usés et son esprit fatigué. Bert avait décidé que le jeu n’en valait pas la chandelle. Ce que lui confirma la belle saltimbanque avec ses mots bien choisit. Elle était décidément douée pour la verbe.
Elle acquiesça d'un hochement de tête.
Son épée retrouva l’entièreté du fourreau. Elle termina le vin dans celle qu’elle avait emmenée, l’arrachant des mains d’un Merrick souriant. Peut-être conscient lui aussi de ce qui venait de se passer. Elle le défia du regard de lui reprendre le cruchon et finit le fond de celui-ci à grande gorgée.
La barde reprit place entre eux tandis que Lisbeth s’affalait sur le lit. Ses doigts trouvèrent négligemment le bras de la jeune femme qui avait posé sa main sur le lit. Elle se mit à caresser doucement son poignet, juste à la naissance de sa paume.

-Chante encore une fois douce Cérène
, murmura-t-elle, la tête douloureuse, une coup d’œil au milicien. Oui elle était contente de l’avoir sauvé ou rencontré.

Elle n’eut l’occasion d’entendre que les premières notes, et trouva encore la voix sublime. Que ce soit à cause de la douleur, de la perte de sang, de l’alcool, ou simplement de la fatigue, voir même un mélange des quatre, elle sombra dans l’inconscience.
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Merrick LorrenCoutilier
Merrick Lorren



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MessageSujet: Re: D'adversaire à partenaire ? [Lisbeth]   D'adversaire à partenaire ? [Lisbeth] - Page 2 EmptyJeu 14 Mar 2019 - 19:26
Était-ce que tout était terminé ? Était-ce la fin de leur cavalcade, le point final de leur fuite effrénée ? Merrick Lorren ne le savait guère, or la pression et la frayeur du moment revinrent le vriller dangereusement, le soumettant aux affres et aux tourments qui le guettait depuis qu'ils s'étaient réfugiés dans ce débit de boisson, tandis qu'il entendait le remue-ménage en dessous d'eux. Cérène s'était éclipsé pour aller voir, laissant l'incongru, mais ô combien intéressant duo seul à seul, dans l'expectative de l'instant. Il était l'heure de faire les comptes; triste fatalité ou bien heureuse finalité ?Se relevant de son assise, le regard du milicien se perdit sur la porte de la petite et miteuse chambre qui leur servait de repère. Soulevant une main tremblante, la passant dans sa chevelure encore humide de la pluie qui c'était abattu sur eux, le jeune homme resta silencieux, ne crevant aucunement le non-bruit qui c'était invité depuis le départ de la barde. Ce fut Lisbeth, sa sauveuse, qui le tira du marasme dans lequel il s'était engoncé.

Se retournant, il avisa la jeune femme à la chevelure flamboyante, se perdant dans son regard, et s'accrochant comme un naufragé aux mots qu'elle lui offrait. Ceux-ci s'articulaient autour d'un ton bien badin. Agissait-elle ainsi parce qu'elle avait perçu sa frayeur, la couardise qui venait le rattraper au tournant ? Qu'importe la raison, mais la joute verbale qu'elle lui offrait, lui permettait de repousser pour une infime période de temps l'appréhension qui le guettait. Allant s'asseoir sur la chaise en face de la place de la mercenaire, Lorren sourit faiblement aux dires de sa partenaire.

-''Je n'ai que très peu de défauts, et je suis hautement malin ! Serais-tu en train de me sous-estimer, Lisbeth ? Si oui, gare aux conséquences...'' Commença-t-il bien simplement, offrant un petit clin d'œil innocent lorsqu'il mentionna qu'il n'avait presque aucun défaut. Le sourire de façade vacilla lorsque sa sauveuse rapprocha le fourreau de son corps. Le regard de l'ivrogne se tourna vers la fenêtre... Elle se préparait à l'affrontement et lui à la fuite, logique intrinsèque de leur divergence de caractère, qui avait pourtant été assez complémentaire ce soir.

-''Je crois que je m'aime bien aussi ! Mais n'ait crainte, je ne me risquerais plus à ce genre d'expédition. Au moins, notre premier ''rendez-vous'' aura été inoubliable !'' Taquina-t-il gentiment. ''Merci pour tout, Lis'...'' Honnête et court. La seule chose que pouvait offrir de vrai Merrick, sans faux semblant ni ombrage. Se drapant dans sa fierté malmenée, il enchaîna sur le même ton. ''Je raconterais à nos enfants que j'ai rencontré leur mère dans une taverne pleine de coupe-gorge, que nous avons failli mourir vingt fois et que la soirée c'est terminé à trois dans un bordel ? Très peu pour moi ! Je préfère encore brodée une histoire inventée de toute sorte. Une histoire ou tu porterais une robe, pourrait-être pas mal...'' Dit-il en lui offrant un clin d'œil joueur. Puis, éloignant les dires de la rouquine d'un geste de la main, il poursuivit. '' Cérène l'est. Mais je n'ai malheureusement pas la tête à cela.'' Enchaîna-t-il modérément en pointant le sol de ses doigts pour faire référence au brouhaha.

Lorsque Lisbeth mentionna la présence d'une potentielle ''madame Lorren'', le sourire du milicien vacilla. À dire vrai, il n'y avait jamais eu quelqu'un qui aurait pu prétendre à se diminutif. Oui, une certaine rouquine s'était approchée de lui, or, il n'avait plus de nouvelle d'elle depuis une semaine. Façon assez nette de couper les ponts, il semblerait... Il préféra ne pas répondre à cette phrase, ne pouvant par contre empêcher ses pensées de s'égarer pour un temps, ailleurs.

-''Lisbeth, je...'' Qu'avait-il voulu dire ? Qu'importe, ses paroles se perdirent lorsque leur porte commença à vaciller sur ses gonds, signe distinctif de son ouverture imminente. Meurtrier ou charmante jeune femme ? Ils allaient le savoir bien assez vite... Se levant de son assise, le piètre milicien fit face sans la moindre arme pour se défendre.

Le soulagement fut grand et immense lorsqu'il découvrit la présence de la barde derrière le battant. Soupirant, Merrick se laissa retomber sur la chaise. Renversant sa tête vers l'arrière, il déposa une main sur son visage en fermant les yeux. Il devait se refaire une certaine contenance... Pour autant, sa position de faiblesse ne lui empêcha pas d'entendre les mots de la jeune femme. Lisbeth lui vola le récipient qui contenait du vin, sans qu'il ne conteste le moins du monde.

-''Je suis heureux de voir que votre goût du risque à une certaine limite, Cérène.'' Dit-il taquin en pointant le nouveau contenant de vin qui avait fait son apparition, comme si cette nouvelle ''livraison'' s'articulait derrière un besoin de ne pas le rendre amer de ne plus avoir d'alcool. '' Vous vouliez éviter mes foudres, ou acheter mon sourire ?'' Poursuivit-il, joueur, en lui offrant le sourire susmentionné.

Lorren retourna prendre place sur le lit qui était nettement plus confortable que son assise en bois. S'accaparant pour un temps la nouvelle cruche, il se permit de boire ses émotions qui avaient été sur le bord de l'implosion. Lorsque Lisbeth demanda à Cérène de chanter, il hocha la tête, ne trouvant pas l'idée si mauvaise. Croisant le regard de la rouquine, pour une dernière fois avant qu'elle ne s'endorme, il lui offrit un clin d'œil.

Attendant que le silence reprenne ses droits, Merrick remarqua que la mercenaire dormait. Souriant à la barde, il prit la parole d'une voie plus basse. ''Merci pour tout à l'heure.'' Mentionna-t-il en pointant de son menton la porte, désignant leur couverture qu'elle n'avait pas trahie. ''Vous êtes peut-être la seule bonne chose que nous ayons rencontrée ce soir !'' Enchaîna-t-il avec une morgue et une amertume toute trouvée. Se passant une main dans la chevelure, reprenant contenance, il poursuivit. '' Elle vous apprécie bien, vous savez.'' Se raclant la gorge, il changea de sujet. ''Je ne vous retiendrais guère si vous voulez vous éclipser avant que les ronflements commencent... mais sinon, il reste toujours une bouteille de vin...'' Dit-il en souriant avec malice et en faisant résonner le liquide sur les parois de la cruche, comme Cérène avait fait précédemment lorsqu'il avait été charcuté par Lisbeth. C'était un juste retour du balancier, à ses yeux...
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Cérène BoiserelSaltimbanque
Cérène Boiserel



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MessageSujet: Re: D'adversaire à partenaire ? [Lisbeth]   D'adversaire à partenaire ? [Lisbeth] - Page 2 EmptySam 23 Mar 2019 - 19:53
Son visage dirigé vers Lisbeth, se tourne avec lenteur pour toiser Merrick de ses yeux verts, en amande, légèrement assombri à cause des lumières tamisées. Elle ressemble à un reptile ainsi, avec son visage à moitié avalé par les ombres. Muette un instant, se contentant de l’observer, elle laisse une main nonchalante glisser dans ses cheveux.

Peut-être est-ce un peu des deux ? Sourit-elle d’un air mutin tandis que son ton se fait enjouer. Son regard ne quitte pas celui de Merrick. Je l’avoue, je m’étais sentie un peu mal de vous narguer comme ça… Cette fois-ci le ton s’habille d’ironie et de taquinerie tandis qu’elle désigne la cruche de vin d’un geste de la tête, comme s’il s’agissait d’un simple retour des choses.

Les doigts de Lisbeth remonte sur son bras avant de s’échouer sur sa paume de main, Cérène sent un frisson agréable lui hérisser la chair malgré elle. Sa main se pose instinctivement sur la sienne pour la rassurer silencieusement, lui dire que tout va bien, qu’elle peut se reposer, que tout sera pareil à son réveil.

Bien sûr, je peux chanter pour vous. Sa voix se fait basse, ronronnante, comme de peur de briser l’atmosphère plus apaisante et moins chargée par l’angoisse.

Sa voix s’écoule tel le cours d’eau d’un ruisseau hors de ses lèvres, ondulante et ensorcelante, bien qu’imprégné d’un quelque chose de sauvage, tel une vague caressant les écueils. Puissante et profonde, sa voix s’élève à nouveau dans un souffle chaud et rauque comme une bourrasque embrasée. Elle s’impose néanmoins une certaine retenue pour endormir Lisbeth et ne pas se laisser déborder par la puissance de ses vocalises. Une fois que celle-ci s’abandonne entièrement au sommeil, Cérène interrompt doucement son chat et retire avec délicatesse sa main de la sienne avant de se reculer très légèrement.

Son regard vient trouver celui de Merrick. Il la remercie et Cérène hoche simplement la tête, l’air de dire que ce n’est rien, cela va de soi.

Et vous, vous avez sûrement embelli cette soirée qui allait me paraître bien plus ennuyeuse, surenchérit-elle d’un air désabusé puisqu’effectivement, cette soirée en compagnie de la rombière s’avérait catastrophique.

Son regard caresse Lisbeth endormie lorsqu’il lui parle d’elle. S’apprêtant à lui répondre, Merrick change brutalement de sujet ; comme s’il le regrettait instantanément. Elle éclate de rire, lorsqu’il la nargue avec sympathie, faisant immédiatement le lien avec l’action qu’elle avait faite auparavant. Se passant avec délicatesse le poing sur les lèvres pour étouffer son rire et ne pas réveiller Lisbeth, Cérène se dresse et va s’agenouiller en face de lui.

Est-ce une invitation ? Toujours sur le ton de la taquinerie bien que sa voix prenne le ton de la défiance et de l’amusement.

Elle lui offre un sourire charmant tandis que ses deux mains s’enroulent discrètement autour de la cruche en prenant subitement un air très grave.

Par Anür, je crois que quelque chose cloche… Elle désigne son front pour montrer la couture pour le distraire et boit directement une lampée de vin. … Je vous ai eu ! Ajoute-t-elle en souriant d’un air gentiment taquin. Plus sérieusement… J’ignore dans quoi vous vous êtes empêtrés tous le deux, l’essentiel c’est que vous soyez saufs. Elle le dit très sincèrement en buvant une énième longue gorgée de vin avant de lui tendre à nouveau la cruche. Je ne tiens pas forcément bien l’alcool, ça ne vous offusquera pas de boire pour deux ?

Elle laisse à nouveau échapper un léger rire. Son regard s’attarde à nouveau sur Lisbeth.

Faites attention à vous demain matin. Elle se penche et murmure dans la confidence. Il y a une autre sortie en longeant ce couloir, il est dit qu’elle est empruntée par les nobles désirant rester discrets, évidemment, je ne vous ai rien dit. Murmure-t-elle d’un ton complice, avant de reprendre. Vous déboucherez dans les rues, vous serez à l’abri.

Se redressant souplement sur cet énième aveu, elle finit par murmurer.

Les musiciens m’attendent en bas, je pense qu’il est l’heure pour moi de vous quitter. Clin d’œil espiègle. Je pense qu’ils vont me sermonner si je m’attarde trop. Elle désigne la cruche de vin. Mais je pense que vous êtes en bonne compagnie ! Elle rit doucement, à nouveau.

Se dirigeant vers la porte, elle relève le battant, les regarde une dernière fois.

Peut-être que nos chemins se croiseront de nouveau, qui sait.

Et sur ces dernières paroles, elle referme la porte derrière elle doucement. Marchant d’une adresse féline jusqu’au rez-de-chaussée, Gustave et Théophile l’attendent. Soupirant bruyamment à son arrivée, elle joint ses mains en signe de pardon.

Bordel, c’est pas trop tôt, on est crevés nous ! Et Gustave a bu plus que de raison, il est complètement ivre, le bougre… ! Râle Théophile avant de se reprendre brutalement. Tu as fait ce que tu avais à faire ? Il s’est passé quoi là-haut ?

Cérène arrive à son épaule et lui murmure quelque chose à l’oreille qui fait rougir Théophile.

Non ?! Tout ça ?!

Cérène hoche mystérieusement la tête. Les trois compères se rejoignent, récupère l’addition de mamie bert. Leurs bruits de leurs pas sur les pavés restent la seule note humaine avant de se faire défintivement engloutir par la nuit.

hrp:
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Merrick LorrenCoutilier
Merrick Lorren



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MessageSujet: Re: D'adversaire à partenaire ? [Lisbeth]   D'adversaire à partenaire ? [Lisbeth] - Page 2 EmptyLun 25 Mar 2019 - 17:52
L'échange entre Cérène et Merrick Lorren tournait rapidement au jeu, s'actant et s'articulant autour de l'espièglerie de l'un et de la taquinerie de l'autre. Un air mutin dressé sur son faciès, le sourire en coin tandis qu'il s'abreuvait autant du vin que de l'échange, le milicien se laissait tranquillement bercer et porter au loin des affres et péripéties qu'il avait eues avec Lisbeth. Tandis que sa sauveuse semblait goûter au repos et à la tranquillité que lui avait instigués le chant de la barde, Lorren trouvait sa salvation dans les réparties et les bravades des mots, et bien évidemment, dans la caresse lancinante de l'alcool. C'est en quête d'ivresse qu'il cherchait le réconfort, la paix.

Souriant lorsque Cérène lui mentionna qu'ils avaient probablement embelli cette soirée qui s'annonçait si morne pour elle, l'homme d'armes ne put que hausser des épaules. À ses yeux, c'est elle qui avait été d'une grande aide, tandis qu'eux n'avaient eu qu'à l'écouter et partager le contenu du contenant. ''Dans ce cas, tout le plaisir est donc pour moi, Cérène.'' Oui, il ne pensait pas réellement ce qu'il disait. Mais, dans la malice du moment, Merrick se convainquit que c'était la meilleure répartie possible. Toutefois, ne put-il s'empêcher d'offrir un clin d'œil à son homologue, histoire de ne pas laisser présager que ses remerciements avaient été dénués de sens.

Puis, se décentralisant des propos sérieux, tandis que ce n'était aucunement son registre de prédilection, ayant toujours peur de s'ouvrir sur lui alors que la conversation et les mots gagnaient en importance et en puissance, le jeune homme détourna la discussion en direction du vin, et du potentiel partage qu'il pouvait en faire. Son sourire s'agrandit alors que la jeune femme en face de lui retenait un rire dont il était l'instigateur. ''En quelque sorte...'' Poursuivit-il lorsqu'elle lui demanda si c'était une invitation. Effectivement, cela en était une. Mais, l'ivrogne qu'il était ne pouvait avouer qu'il était prêt à partager le spiritueux aussi facilement...

Lorsqu'il vit la jeune femme se saisir de la cruche, Merrick ne put retenir un ''Ah'' révélateur de franchir ses lèvres. Loin de lâcher le contenant, il continua à sourire, jusqu'à se faire prendre au jeu de la ''perfide'' Cérène. Cette dernière, actant une complication au niveau de son front, réussit à lui soustraire et lui ravir le vin, alors que son sourire avait été chamboulé et que son regard c'était allumé d'une lueur alarmée. Réalisant qu'il s'était fait avoir quelques secondes avant que sa partenaire ne le lui mentionne, Lorren fronça des sourcils durant un bref instant, avant de secouer la tête de gauche à droite et de voir revenir l'amusement sur ses traits.

-'' Je vous pardonne seulement pour cette fois-ci !'' Puis hochant la tête avec délice et satisfaction il continua, reprenant le contrôle de l'outil de son ivresse. ''Je vais donc me sacrifier et boire pour deux !'' C'était loin d'être un ''sacrifice'', mais le milicien préférait faire sonner cela comme un effort que comme un gain. Prenant une gorgée du liquide rubis, le milicien poursuivit enfin avec un peu plus de sérieux lorsque Cérène se prépara au départ.

-'' Encore une fois, merci pour tout. Je lui transmettrais vos salutations à son réveil.'' Dit-il en pointant du menton Lisbeth. ''Si jamais vous avez besoin d'un milicien, vous pourrez me trouver à la caserne.'' C'était un juste retour des choses. Elle les avait aidés, il lui promettait la même chose en retour. Du moins, à la hauteur de son talent. C'est à dire très peu, sachant son ivrognerie et sa couardise... Se levant, Merrick continua à déblatérer lorsqu'il apprit l'existence de la sortie de ''secours''. ''Je vais tâcher de m'en souvenir. En espérant ne pas en avoir besoin...''

Lorsqu'elle lui mentionna qu'il était en bonne compagnie, en faisant référence au vin, Merrick ne put retenir un léger rire. ''Oh, mais j'étais déjà en plus que très bonne compagnie.'' Dit-il en lui offrant un salut de la tête, faisant cette fois-ci référence à son homologue en elle-même plutôt qu'au simple spiritueux. ''En effet, qui sait...''.

C'est ainsi que Cérène disparu pour de bon. De nouveau seul avec le vin et sa sauveuse endormie, Merrick soupira, se laissant choir sur l'assise la plus proche. Portant le cruchon de vin à ses lèvres, ce dernier tenta de remettre en ordre tous les événements de la soirée. Décidément, entre la peur, le meurtre et le sang, l'expédition ne s'était pas mal terminée. Il avait fait la rencontre d'une barde aussi amicale qu'intrigante et de Lisbeth. Tournant le regard vers celle qui dormait, le milicien laissa l'une de ses mains se perdre dans sa barbe, incapable de qualifier la mercenaire de ce qu'elle pouvait bien être pour lui. Sa sauveuse, certes, mais une potentielle amie ? Probablement, bien qu'aucun deux ne se connaisse réellement. Toujours est-il que ce genre d'escapade au clair de lune forge des liens plus forts qu'une simple discussion superflue et inutile...

Riant pour lui-même devant ces réflexions, le milicien ne put s'empêcher de murmurer et de corriger le tout. ''Pas une simple amie, mais la mère de mes enfants, hein ?'' Secouant la tête en souriant devant cette idée bien incongrue et cette fausse idylle créée par leur fuite en avant, le jeune homme ne put s'empêcher de s'amuser de cette ''histoire'' que tous deux avaient créée.

Se relevant de son assise, il alla s'assurer que son état n'allait pas en empirant. Satisfait, il remonta une couverture sur celle-ci, faisant attention pour ne pas la réveiller. Qu'elle reste enfermée entre les bras de Morphée, la rouquine l'avait bien mérité. Se redressant, hochant la tête à la recherche d'une conviction qui ne lui ressemblait guère, Merrick Lorren décida qu'il allait monter la garde jusqu'au matin. Après tout, c'était la moindre des choses ! S'assoyant sur le lit, le regard fixé sur la porte, l'ivrogne se permit une autre rasade de vin. Avec le cruchon, il resterait éveillé à surveiller et veillé le sommeil de Lisbeth !

Bien évidemment, il finit par s'endormir jusqu'au matin... que voulez-vous, toute la volonté du monde ne suffit pas à racheter une vie de laxisme et d'indifférence !
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