Nom : d'Orlhac
Prénom : Camélia Maxine Anne
Age : 19 ans. Née le 14 septembre 1148
Sexe : Femme
Situation : Célibataire
Rang : Comtesse d’Orlhac
Fille du Comte André II d’Orlhac et de la Comtesse Hélène d’Orlhac (décédée).
Echec des fiançailles avec Lothaire de Santenoque, fils du Comte Pépin de Santenoque
Lieu de vie : Anciennement à Orlhac (Penthière). Actuellement à Marbrume.
Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : (voir topic Système Rp & Xp - Carrières)Carrière de la noble mondaineHAB +1
CHA +2
INT +1
Compétences et objets choisis : (voir topic Système Rp & Xp - Compétences)Compétences :
- Alphabétisation - Niveau 1
- Art - Niveau 1
- Histoire - Niveau 1
- Soins des animaux - Niveau 1
- Chant - Niveau 1
Objets :
-
Camélia Maxine Anne d’Orlhac. Fille inespérée du couple André II et Hélène d’Orlhac, en difficulté depuis des années pour obtenir un héritier. Pour le peuple du comté, la Fleur était un miracle. Pour la mère, le plus beau des cadeaux. Pour le père, la plus grande des déceptions.
Bien que fortement attendu, le genre de l’enfant ne plaisait guère au Comte ambitieux. Après tant de fausses couches, le couple réussit enfin à avoir un enfant… André d’Orlhac pouvait enfin rêver d’un héritier qui suivrait ses pas. L’annonce de la naissance de sa fille était pour lui une grande désillusion. Alors, l’investissement du paternel dans la relation avec sa fille fût très pauvre. Il se contentait simplement d’être directif envers elle, d’enchaîner rapidement son futur à ses propres ambitions et espérait engendrer un nouvel enfant qui, par chance, serait un garçon. Malheureusement, alors que Camélia n’avait que 8 ans, tout espoir se brisa lorsque Hélène d’Orlhac décéda d’une énième fausse couche avec complications.
La perte d’Hélène fut une douloureuse épreuve pour l’enfant. La relation qu'entretenaient la mère et la fille était plus que fusionnelle : elles passèrent la majorité de leur temps ensemble, Camélia était le rayon de soleil du domaine. Elles étaient aimées de tous, très sociables, entourées. Le rire de l’enfant résonnait dans tout le foyer, elle ne cessait d’alimenter sa grande curiosité en posant d'innombrables questions à toutes les personnes pouvant croiser son chemin. L’éducation de la future héritière se durcissait au fur et à mesure des années sous la demande du Comte, mais la Comtesse réussissait toujours à protéger sa fille des délires politiques de son époux.
Cette protection s’échappa à sa disparition. Soudainement sans repères, Camélia se retrouva rapidement esseulée. L’unique figure maternelle qui lui restait était sa gouvernante, Rosemarie, avec qui elle entretenait une bonne relation. Celle-ci tenta de prendre le relai concernant l’éducation de la jeune noble, essayant tant bien que mal d’apaiser la tristesse de l’enfant. Malheureusement, Rosemarie n’était qu’une dame du personnel comme une autre, loin d’avoir l’autorité nécessaire pour empêcher le Comte de prendre en main l’éducation et le futur de sa fille comme il l’entendait.
C’est ainsi que la descente aux Enfers de la belle débuta. Au fil des mois, elle était de plus en plus restreinte dans son champs des possibles, chargée en études. Les activités considérées comme futiles par son géniteur furent éloignées de son quotidien. Ses sorties se faisaient de plus en plus rares, jusqu’à l’enfermement dans la demeure principale, sauf pour des visites officielles, des bals ou tous autres événements à portée politique, toujours accompagnée de son père. Évidemment, elle y était simplement exploitée, exposée comme un bijou qui attirerait un jour des prétendants et assurerait la pérennité des terres du Comte. La pression et les demandes grandissaient au cours des années, l’autorité devenait de plus en plus virulente physiquement lors des échecs ou des contradictions. Ainsi, petit à petit, des chaînes invisibles entravèrent la liberté de la jeune noble, jusqu’à progressivement la conditionner par crainte, l’obligeant à normaliser sa situation.
Elle n’eut alors jamais l’occasion de découvrir la vie extérieure convenablement. 1164. Certaines rumeurs s’intensifièrent : disparitions, attaques soudaines… Jusqu’à progressivement concrétiser l’apparition d’un prédateur redoutable. Evidemment, les terres d’Orlhac ne furent pas épargnées. La Fange vint rapidement annihiler les villages un à un. Le peuple paniqua, les pertes furent colossales et il était impossible de défendre les terres de Penthière. Le Comte prit alors la décision de fuir vers Marbrume, avec autant de biens matériels, financières et alimentaires qu’il pourrait apporter. Cela signifierait sacrifier énormément de vie qui aurait pu être sauvée à la place de tous ces biens… mais le Noble n’en avait que faire. Il laissa son peuple mourir plus rapidement pour prioriser son propre confort. Au plus grand désarroi de Camélia, impuissante face aux décisions de son père, la gouvernante Rosemarie fit partie des pauvres âmes sacrifiées.
1665. Arrivés à Marbrume, tout s’enchaîna. Le but premier du Comte était de conserver le confort et le rang de sa famille malgré la perte de ses terres. Il développa rapidement les fermes qu'il avait investies au Labret quelques mois plus tôt, approchant les Seigneurs et les partenariats les plus avantageux pour ses propres intérêts, amorçant un début de commerce alimentaire pour espérer réussir à subvenir à ses besoins et au besoin du domaine. Concernant sa fille, son but était simple : lui trouver un époux digne de ce nom pour consolider sa position.
Le prétendant choisi était Lothaire de Santenoque. Sans attendre, les fiançailles s’organisèrent rapidement. Le plus ravi des Orlhac était bien entendu le Comte, persuadé d’avoir trouver un très bon parti pour assurer son rang et la pérennité de ses terres. Camélia, elle, ne savait quoi en penser. Elle s’efforçait d’être heureuse car son père l’était. Cependant, au fond d’elle, la perspective d’un mariage l’effrayait. Elle ne connaissait l’homme qu’elle allait épouser et était complètement ignorante quant au fonctionnement d’une relation de couple à son rang. C’était son devoir, après tout, se disait-elle. Se marier et engendrer un héritier, telles étaient les missions que son père ne cessait de lui répéter. Son avis, ses envies, ses passions importaient peu. Pire, les évoquer pourrait contrarier son père, et les Trois savaient qu’elle fuyait sa colère comme on fuirait la Fange.
Mais le destin en décida autrement. Une nuit d’automne, il était impossible pour l’héritière d’Orlhac de fermer les yeux. Fiévreuse, une énorme migraine la crispait de douleurs. Au fur et à mesure des minutes, le crise s’intensifiait, laissant la belle souffrir d’une respiration saccadée et de longues nausées. Clothilde, sa dame de compagnie, mit rapidement au courant le Comte et le médecin. Les jours défilèrent mais la Fleur restait clouée au lit, subissant ses journées en suffoquant sous les douleurs passagères. Aucun diagnostic ne pouvait être posé. Ce que constatait le guérisseur, c’était une chronicité des crises, celles-ci pouvant apparaître ponctuellement durant l’année. Cette maladie ne semblait pas mortelle au premier abord, bien que fortement handicapante en période d’élancement.
Tristement, la santé de Camélia n’était alors pas une priorité. Le Comte fit tout ce qu’il pouvait pour cacher la maladie de sa fille au monde extérieur, y compris à son futur époux. Malheureusement, les de Santenoque eut vent de la situation. Le Comte évoqua qu'il n'était pas possible que son fils épouse une femme risquant de ne pas passer le prochain hiver, laissant ainsi le futur époux sans héritier. L'espoir d'une discussion pour convaincre le père du fiancé de ne pas cesser les fiançailles disparut subitement lorsque Lothaire, le concerné, annonça finalement qu'il ne souhaitait plus se marier car sa volonté était de se consacrer au culte. Dès lors, sous la grande surprise de tous, les fiançailles furent rompues.
Les mois qui suivirent cet événement furent très compliqués pour la jeune noble. Alors qu’elle bataillait avec ses nombreuses crises, elle se devait de supporter les innombrables violences de son paternel. Tout était de sa faute : elle avait ruiné les chances de stabiliser les biens de leurs familles à cause d’une simple fragilité. Elle lui était inutile. Il se devait à présent de rattraper les idioties que son existence provoque, priant pour que leur réputation ne soit pas tachée à vie. Elle avait grand intérêt à apprendre à ne plus être faible, à ne surtout pas se montrer dans cet état en public et à l’écouter au doigt et à l'œil jusqu’à ce qu’il lui trouve à nouveau un homme qui voudrait épouser un fardeau comme elle.
1666. Le couronnement du nouveau Roi... et l'attaque inattendue. L'ascenseur émotionnelle de ce jour fut gravé dans les mémoires de tous. Alors que le Comte voyait en ce couronnement un nouvel espoir égoïste, Camélia elle espérait qu'il serait celui qui les guiderait vers un nouvel espoir de survie. Tandis que l'horreur de l'événement terrifia la fleur empathique, attristée par tant de pertes humaines, le Comte ne fut touché que par les pertes matérielles et financières monstrueuses que son commerce subira. A nouveau, le père et la fille eut une pensée complètement contradictoire, l'un motivé par ses propres intérêts, l'autre par l'amour de l'humanité.
C’est ainsi qu’est la vie des Orlhac depuis leur arrivée à Marbrume depuis : vivant sur le fil de leurs économies à l'aide des petits investissements commerciaux du Comte et des actions auprès du Clergé de la Comtesse, les deux nobles essaient tant bien que mal de survivre tout en gardant une image relativement adaptée à leur rang. Les objectifs du Comte sont clairs : maintenir autant que possible sa position en agrandissant son commerce lorsque l'occasion se présentera et en mariant sa fille à un bon parti.
Concernant Camélia, elle restera cachée lors de ses crises, un avenir en dehors de sa portée, enchaînée par l’autorité maltraitante de son paternel. Camélia soignera son image à tout prix en public, arborant un sublime sourire, poussée par les ambitions et les menaces de son paternel. Elle offrira de son temps pour aider les plus démunis aux côtés du Clergé, l'une des façons pour elle de participer à la vie de la ville en aidant son prochain.