Nom : Delcroix (inventé)

Prénom : Rowan

Age : 33 ans - Automne 132

Sexe : M

Situation : Veuf

Rang : Se fait souvent passer pour un simple mercenaire, mais est en réalité un banni et l'un des hommes de mains de Kanna.

Lieu de vie : Il possède sa cabane dans le village des bannis, mais se trouve régulièrement à l'extérieur pour des missions.

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs :

Briscard / 2 en CHAR / 2 en INT

SANG FROID / CHANCE / CONNAISSANCE TACTIQUE / SURVIE EN MILIEU HOSTILE

Épée courte / Main gauche

Capuchon en cuir / Gants en cuir usé / Gambison / Jambière de cuir

Grand nombre de ses ennemis ne connaissent point son identité. Seule sa silhouette pourfendant la terrible brume des marécages suffisait à attirer la crainte et pour cause. Le visage dissimulé derrière un sombre foulard et une capuche imposante, l’homme représentait un mal inconnu. Si parfois l’espoir d’un malentendu se lisait à travers les interrogations tremblantes de ses victimes, le regard froid et la démarche remplie d’assurance à leur rencontre les laissaient présager le pire.


Pour autant, sous cette sombre capuche qui incarnait à la fois l’effroi et l’inconnu, se révélait un visage familier au teint pâle et bordé par une chevelure de cuir éméchée. Rempli de charisme, peu imaginerait toute la malice que faisait preuve son véritable visage alors qu’il prenait plaisir à mettre à exécution ses plans les plus macabres. Néanmoins, une chose était sûre, l’assurance était partie intégrante de sa constitution. Que cela soit dans son regard ou sa prestance, le banni ne montrait aucune faiblesse ni hésitation.


Relativement intelligent, Rowan a bien vite compris qu’il ne devait pas avoir le visage d’un banni s’il souhaitait pouvoir se déplacer sans trop de difficulté à travers les habitations. Anonyme lors de ses attaques, c’est le visage à découvert qu’il se déplace dans les villages extérieurs et avec une apparence usée, négligée, mais justement dosée. Il n’était ni riche, ni sauvage et ne se mêlait guère ne ce qui ne le regardait pas. Si sa chevelure pouvait parfois attirer quelques regards indiscrets, sa taille et sa corpulence en revanche ne sortait pas réellement de la norme.


Dénudé en revanche, il était bien plus délicat pour lui de feindre l’innocence. Sans compter la marque qui le condamnait à un destin funeste, de nombreuses cicatrices trahissaient une vie relativement périlleuse.

Particulièrement imprévisible et rusé, il est bien difficile de connaître les intentions de celui qu’on surnomme le Renard. La méfiance est d’usage lorsqu’on se confronte à ce dernier qui n’hésitera jamais à user de tous les moyens à disposition pour parvenir à ses objectifs. Pour autant, Rowan n’est pas un homme compulsif, chose qui le rend particulièrement dangereux. Réfléchi, il s’agit en effet d’un redoutable stratège. Il planifie méticuleusement ses attaques, manipulant autant que nécessaire son entourage.

La pitié ne fait pas partie de son vocabulaire. Pragmatique au possible, Rowan ne laisse que très rarement les sentiments prendre le dessus sur la raison. Car oui, malgré le sang sur ses mains et sa cruauté nécessaire, l’homme n’est pas complètement démuni de sentiments. Au contraire, même s’il ne l’admettra jamais, la culpabilité et le doute viennent fréquemment ronger son esprit. S’il ne montre aucune hésitation à tuer ou torturer ses prochains, Rowan ne le fera d’ailleurs jamais par pur plaisir. S’il peut éviter le bain de sang, il le fera, mais sinon, il s’effectuera. C’est aussi simple que cela.

Maintenant, pourquoi le faire dans ce cas-ci ? Que cherche-t-il à accomplir à travers ses actes terroristes ? La réponse est désabusement simple : la haine et la rancœur à l’encontre de la société actuelle et plus particulièrement la noblesse. C’est donc afin de renverser le pouvoir actuel que le rouquin œuvre activement aux côtés de la guilde des bannis. Aussi, si la fange représente une menace évidente, elle est également à ses yeux la preuve indéniable que la Trinité condamne la corruption mise en place par le gouvernement. Ainsi, le seul moyen de véritablement s’en débarrasser étant d’éradiquer toutes les personnes à l’origine même de ce fléau, ses convictions ne pourraient être plus encouragées.

Cependant, malgré cette première description des plus macabres, vous pourrez être surpris de voir à quel point Rowan peut se montrer agréable. Prenant le visage d’un homme lambda et plutôt charismatique, l’homme sait démontrer une certaine bienveillance. Difficile parfois de savoir si tout cela n’est véritablement qu’une supercherie, mais il n’est pas si rare de voir l’homme parler, rire et fêter avec ses prochains le temps d’une chope de bière. À noter également que pour réduire les soupçons sur sa personne, Rowan utilise des stratagèmes divers tels que des opérations de fausse innocence, des bannis brièvement déguisé en milicien qui après avoir "vérifier" son bras le déclare sans marque de manière assez audible pour que plusieurs villageois parviennent à les entendre, ou encore de fausses attaques durant ses missions de mercenaires. Ensuite, il laisse tout simplement faire le bouche-à-oreille.

A bien y réfléchir, tout avait commencé durant la Guerre. Cet événement marquant qui changeait tout homme l’ayant tantôt subi ou vécu. Et comment ne pas changer ? Devant tant de chaos, devant tant d’atrocité, tant de corruption ? Personne ne pouvait imaginer. Lui qui s’était rendu perplexe, mais avec honneur, défendre son royaume suite aux appels de rassemblement, n’aurait jamais pensé y perdre sa flamme.

Des dizaines, des centaines de soldats envoyés à la mort et pourquoi ? Tant de vie aurait pu être épargnée si seulement ceux qui portaient le titre de noblesse ne pensaient pas qu’à leur fierté mal placée. Si seulement, ils n’avaient pas tenté de dérober plus de richesse encore… Si seulement…. Mais plus les années passèrent, plus les cadavres s’entassèrent. Connaissances, amis et rivaux se retrouvaient désormais sans vie face à lui. Et combien d’innocents avaient également péri de ces mains par ordre de son souverain ? Les ténèbres avaient alors commencé à habiter son cœur. Ici, il n’était plus question de se poser des questions. On ne réfléchissait plus, on agissait. Tuer ou être tué, voilà ce qu’était devenue la bataille de sa vie.

Malgré tout, une lueur animait encore son cœur. Celle de sa femme qu’il espérait bientôt retrouver. Tous les soirs, il s’adressait à elle à travers des prières silencieuses, lui permettant ainsi de garder la raison.

Lorsque la victoire fut enfin obtenue, il fut bien quelques minutes à l’ancien pâtissier pour le comprendre. Enfin, oui enfin, ce cauchemar était terminé. Bientôt, il pourrait alors se réveiller dans une maison modeste aux côtés de celle qu’il avait juré d’accompagner une vie durant. Les massacres derrière lui, Rowan retrouva sa terre natale.

Malheureusement, comme vous vous en doutez, le cauchemar n’était pas terminé. Son absence forcée eut de lourdes conséquences autant sur l’affaire familiale que sa relation conjugale. En effet, privée d’un mari protecteur, la belle semblait s’être réfugiée dans les bras d’un autre. Comment l’avait-il su ? Le ventre grossi de cette dernière fut une preuve des plus évidentes. Et lorsqu’il apprit qu’il s’agissait alors du bâtard d’un noble homme, quelque chose se brisa définitivement en lui.

Pris de rage et d’une tristesse infiniment profonde, il accusa publiquement sa femme de tromperie, salissant alors sa réputation dans la boue tandis que son ventre commençait à se faire mieux apercevoir. Les retrouvailles furent brutales, l’humiliation tout autant. Une déchirure invisible et pourtant bien présente sépara définitivement le jeune couple. Incapable de pardonner, de comprendre, d’écouter, Rowan amena sa femme dans une détresse inimaginable, la poussant finalement à mettre fin à ses jours.

Aucune larme ne fut versée. Aucune parole prononcée. Celui qui auparavant illuminait les ruelles de ses petites bouchées en tout genre, n’était plus. La vie n’étincelait plus dans ses yeux. Désabusé par les événements, il se réfugia longuement dans l’alcool jusqu’à finalement réussir à conduire sa haine vers les véritables responsables : ceux qui lui avaient tout enlevé.

La noblesse n’était alors plus ce qu’elle était à ses yeux. Lui qui un jour avait admiré son Roi avec des yeux émerveillés, n’éprouvait plus que rancœur et dégoût. Comment osait-il se pavaner après lui avoir tout prix ? Avait-il seulement connaissance de ce qui lui avait fait ? Non, certainement pas. Mais que pouvait-il bien faire ? Rien. Jamais un homme tel que lui ne pourrait espérer ne serait-ce que touché ce dernier.

Anéanti, Rowan décida finalement quitter la Capitale, sa terre natale. Errant sans but durant bien des mois, ses pas le conduisirent finalement au Duché de Morgestanc, là où il rejoignit une compagnie de mercenaire. Ne pouvant guère supporter de se plier aux lois et à l’autorité de son royaume, le rouquin décida de suivre ses propres règles, qui à l’époque, restaient moins meurtrières qu’aujourd’hui. Ce fut à ce moment-là qu’il changea d’identité, passant de Rowan du Chêne à Rowan Delcroix.

Cinq années s’écoulèrent alors avant que les rumeurs de la Fange ne parviennent à ses oreilles. Au début, comme beaucoup, il crut à de simples légendes. Mais l’horreur le rattrapa aussi rapidement que ses doutes. Rapidement rattrapés par ses instincts, lui et ses hommes se rendirent, comme beaucoup, jusqu’aux portes de Marbrume, cherchant avant tout un refuge à ce fléau. Sur place, le chaos était déjà installé. Des centaines, des milliers de famille se retrouvaient dans les rues totalement démunis de leur bien. Biens vites bon nombre de cadavre se retrouva à nouveau à ses pieds, alors que la noblesse toujours se réfugiait dans leur confort.

La haine s’empara à nouveau de lui. Prenant ainsi part à la révolte, l’ironie aura voulu qu’on le bannisse, non pas pour meurtre ou autre acte violent, mais pour insolence et insubordination à l'encontre du Duc sur la place publique. Qui l’aurait cru n’est-ce pas ? Mais passons. Mis à porte et marqué au fer rouge en fin d’année 64, le nouvellement banni fit rapidement la connaissance d’une femme de caractère du nom de Kanna. Assez naturellement, Rowan rejoignit la guide les bannis, s’entraidant ainsi dans un premier temps à survivre à travers les marais, puis préparant des assauts à l’encontre des miliciens.

La première année fut particulièrement difficile. Il fallait retrouver des alliés, éviter les ennemis, puis construire le village caché des membres condamnés. Tout cela en parvenant à éviter la fange tout en trouvant de quoi se nourrir. Beaucoup ont péri durant cette étape et pour des causes relativement variées. L’expérience au sein de l’armée avait certainement joué en sa faveur à ce moment précis. Mais en réalité, il était surtout une question de chance. Il en avait bien conscience.

Petit à petit, une nouvelle communauté s’émergea autour de Kanna et ses projets révolutionnaires. Tous avaient leur tâche à accomplir et Rowan ne fit pas exception à la règle. Certains partaient chasser, d’autres soignaient, lui aidait à garder le village, du moins au début. Il fallait toujours veiller à ce que le danger ne s’approche pas trop de leur abri. Et si cela était particulièrement difficile et même impossible pour la fange, c’était une tout autre histoire concernant la milice. Dès qu’un membre du duché s’approchait de trop près, lui et ses confrères se chargeaient de s’en débarrasser.

Ce ne fut qu’une fois que leur campement devint plus ou moins fonctionnel, que des escouades furent envoyées pour attaquer et pilier les chars remplis de ressources. À côté de cela, Rowan commença également à s’approcher des villages extérieurs sous l’identité d’un simple mercenaire et cela dans le but d’avoir accès à plus de ressources et d’informations.

Aujourd’hui, Rowan possède deux visages : le banni qui est l’un des hommes de main de Kanna qui aide au maintien de l’ordre et organise des attaques et le mercenaire amical vient régulièrement en aide à certains villageois en échange de quelques repas ou maigres récompenses.

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