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 Promenade de santé ou presque [Reiner]

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Sydonnie de RivefièreSergente
Sydonnie de Rivefière



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MessageSujet: Promenade de santé ou presque [Reiner]   Promenade de santé ou presque [Reiner] EmptySam 23 Nov 2019 - 11:01


-- Mi-Juin 1166 –-

Voir était une étape obligatoire, comprendre également. La guérison avait fini par prendre le dessus, la bles malgré elle avait fini par s’oublier, par devenir la femme docile, l’épouse que tout homme attend. On le laisse guider nos pas, nos actes, notre manière de parler. Après tout n’était-elle pas finalement destinée à cette vie-là ? La sergente n’en était pas moins malheureusement, oui, particulièrement malheureusement, sans pour autant identifier clairement pourquoi. Celle qui était indomptable par le passé, ne l’était plus beaucoup ainsi quand elle remit es premiers orteils dans la caserne, après le mois éprouvant, elle ne put que se sentir « libre ». Le couvre-feu n’était pas terminé, il était encore trop tôt pour ça et pouvait-elle percevoir à l’intérieur de ses muscles la tension régnant dans les lieux. Le bâtiment n’avait finalement pas changé, des morts il ne restait plus rien, de la souffrance, plus aucune trace physique. La cour état toujours animé par des entraînements plus ou moins fort, des femmes et des hommes, des nouvelles têtes que la sergente n’avait jamais vues, des mordus sans aucun doute. Ceux qui avaient fait le choix de poursuivre dans la ville en jurant de la protéger et qui attendent sagement de pouvoir partir en expédition, de voir les portes s’ouvrir une nouvelle fois pour libérer les âmes en peine.

Sydonnie avait fini par s’immobiliser, sans trop savoir pourquoi, détaillant avec un certain plaisir ce lieu disparu de son quotidien pendant presque un mois. Avait-elle failli disparaître, rejoindre le royaume des Trois sans aucun regret, mais ce ne fut qu’à cet instant présent qu’elle réalisa que regret il y aurait eu, si elle n’avait pas pu revenir au moins une fois ici. La dame était perdue, sans l’être réellement, l’épée le long de sa cuisse, sa tenue de sergente sur le dos, la respiration rapide et le cœur battant la chamade jusqu’à ses pupilles légèrement dilatées, tout indiqué qu’elle était heureuse d’être là. De retour. Ce fut presque aussi rapidement que sa silhouette avait fini par attirer l’attention et contrairement à toute attente, ce fut une satisfaction de ses hommes, de ses collègues qui lui tira le premier sourire. Tous et toutes avaient fini par revenir vers elle, la questionner sur son état, la féliciter pour son retour. Retour, drôle de mot pour celle qui avait voué sa vie à la milice, qui y avait bien souvent tout perdu et tout gagné. Elle s’était contentée de sourire de cette manière presque sans vie, sans évoquer le passé, promettant d’être là et de reprendre sa place. On l’avait rapidement convoqué pour la réunion des sergents, faire un point, un bilan sur la situation, fallait-il bien l’avouer le tableau ainsi dépeint n’avait rien d’encourageant. sure avait fini par se refermer superficiellement, tout du moins en apparence. Celle qui était devenue comtesse

- « Nous avons perdu bon nombre de nos effectifs, en interne et en externe, les nouvelles recrues arrivantes par obligation doivent être formées rapidement. Ils ne sont pas là par plaisir, mais pour survivre. Nous réduisons toujours les sorties vers l’extérieur, sauf pour les obligations de nourritures. » l’homme qui avait été élu porte-parole des capitaines ne semblaient pas particulièrement serein « J’aurais besoin qu’un de vous se rendent à Conques, le convoi de nourriture est bloqué là-bas depuis deux jours et personne ne sait pourquoi, des volontaires ? »

Ce fut ce silence étrange qui tira une grimace à la noiraude, ce fut à cet instant précis qu’elle réalisa que bon nombre des sergents avaient perdu la vie durant l’attaque de la fange dans la ville. Prenant une inspiration, elle s’avança, un peu hésitante sans réellement l’être, imaginait-elle sans aucun doute obtenir l’air qui semblait manquer dans Marbrume en sortant.

- « Je suis volontaire » souffla-t-elle alors que certains écarquillaient les yeux
- « Mais vous… »
- « Je suis volontaire, je prendrais une équipe avec moi »
- « Un, je ne peux vous allouer qu’une personne »

Un second silence, moins agréable cette fois, penchant la tête sur le côté, Sydonnie ne pouvait que se questionner sur le sérieux des paroles. Après quelques minutes à aviser celui qui semblait tout aussi dubitatif qu’elle, la dame avait fini par opiner.

- « Reiner de Gardefeu »
- « J’irais le chercher en passant prendre une monture, on a le droit à chacun la nôtre où ça serait encore trop demander ? »
- « Rivefière ! Certaines choses ne changeront définitivement pas, votre nouveau nom n’a pas l’air encore suffisamment influent. Une suffira largement. »

Elle avait offert un sourire, un roulement d’épaule avant de faire un petit signe de main et de disparaître à la recherche de ce fameux Reiner. Difficile pour elle de l’identifier, aussi avait-elle fait ce que tout sergent respectable était en mesure de faire : alpaguer un milicien et lui ordonner de faire venir Reiner de Gardefeu à l’écurie le plus rapidement possible. Ce fut presque naturellement que dans son trajet vers l’écurie, elle s’immobilisa pour détailler un entraînement, secouant la tête puis reprenant sa marche elle se contenta de préparer une monture. Brosser l’animal, installer une selle, vérifier les sabots, la Rivefière ne laissait absolument rien au hasard. Lorsque des bruits de pas se firent entendre non loin d’elle, la femme ne pivota aucunement, préférant rester concentrée sur son occupation.

- « Reiner je suppose ? Je suis la sergente d’Alg-Rivefière. » son nom à elle lui manquait, elle n’était pourtant pas prête de le retrouver « Je vais vous accompagner pour une mission en externe. Nous allons nous rendre à Conques ou une cargaison de nourriture semble s’être enlisé dans l’immobilisation, nous devons comprendre pourquoi. On en profitera également pour vérifier les rumeurs autour d’une taverne si cela vous convient. »

Elle fit une pause, l’avisa un instant en pivotant cette fois pour le détailler, puis ajouta :

- « Que je sois bien au courant de votre condition. Morsure, griffure, déjà combattu la fange ? Vous savez monter ? »

Maintenant elle préférait vérifier, elle préférait savoir à qui elle avait à faire pour réajuster. Des hommes, elle avait trop perdu, des collègues et amis aussi. Prenant une inspiration, elle lui offrit un sourire furtif. Elle n’était pas réellement là pour être agréable et presque involontairement, depuis qu’elle était sergente –dont sa nature féminine semblait encore déranger certains- elle se faisait plus autoritaire que de raison.

- « Je vous laisse prendre le cheval et le diriger, je monterai derrière vous. On ne passera pas la grande rue, on s’arrêta à l’entrée de la ville pour vérifier que tout va bien avant de se rendre à Conques, il y en a pour une bonne moitié de matinée à bon rythme. On passera la nuit là-bas pour rentrer dans la soirée, demain. Cela vous convient ? Pas de femme, épouse à prévenir ? »

De là, elle fit reculer l’animal pour lui tendre les rênes, attendant qu’il s’exprime, monte pour pouvoir monter derrière lui.



Dernière édition par Sydonnie de Rivefière le Lun 25 Nov 2019 - 18:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Promenade de santé ou presque [Reiner]   Promenade de santé ou presque [Reiner] EmptyLun 25 Nov 2019 - 16:50
Passer la nuit à patrouiller, il y a pas à dire ça creuse ! Et c'est donc naturellement, qu'à son réveil, Reiner, avait une faim de loup... Mais bon, il n'était pas l'heure de faire la fine bouche, au vu du peu de rationnement qu'ils pouvaient avoir ces derniers jours, le morceau de pain qui l'attendait dans les cuisines, à ses yeux, étaient devenu un met offert par la grâce des dieux... En tout cas si les dieux avaient ce goût, ils doivent être bien sec se dit-il en ricanant avant d'être coupé par un milicien !

" Reiner ! Reiner ! ... Pffiouu j'te cherchais partout !"

Le blond adressa un regard perçant au milicien qui venait le couper, avant d'élargir ses lèvres, dévoilant un grand sourire à ce dernier, puis il saisit le morceau de pain et le garda près de lui, semblant protéger ce dernier comme une princesse qui ferait face à de multiples assaillants !


" J'te préviens Joe ! Si tu veux ce morceau de pain, faudra me passer sur le corps ! "


Ce dernier passa sa main sur sa figure, tout en reprenant son souffle, apparemment, il a dût courir soit à une bonne vitesse, soit un petit moment avant d'arriver ici. Mais il reprit la parole assez rapidement.

"Arrête de faire le con, la Sergente t'attends, prends ta pitance, tu la finiras plus tard. Je vais te guider"


Il suivit le gentilhomme qui avait prit la peine de venir le chercher, et de le guider, ce dernier courait plutôt vite, fallait l'avouer, quand bien même, le lieu de rendez vous ne semblait pas si loin tout compte fait. Au bout de cinq minutes de courses, voila les deux miliciens devant Sydonnie de Rivefière. Reiner la salua, tandis que Joe en fit de même avant de repartir.

Il l'observa donc longuement pendant qu'elle lui parlait, mettant son petit creux de côté, après tout, cela devait être bien plus urgent que remplir un estomac qui n'est pas vide. Une chose est sûr, à la vue de ses yeux, il semblait attentif et attendre quelques indications précises de son supérieur...


" Reiner je suppose ? Je suis la sergente d’Alg-Rivefière. "


Il hocha simplement la tête en guise de réponse affirmative afin de ne pas l'interrompre...

"Je vais vous accompagner pour une mission en externe. Nous allons nous rendre à Conques ou une cargaison de nourriture semble s’être enlisé dans l’immobilisation, nous devons comprendre pourquoi. On en profitera également pour vérifier les rumeurs autour d’une taverne si cela vous convient."

... Et ses yeux se mirent à briller, il pouvait enfin sortir de ce taudis et respirer les grands airs, ainsi que venir en aide au Royaume, il en faut pas grand chose visiblement pour l'enthousiasmé au vu de son état. Il répondra donc en tentant de ne pas faire percevoir l’excitation qui l'anime, même si son sourire quelque peu idiot le trahit.


"Bien compris. Vous pouvez compter sur moi !"


Il laissa le petit temps de pause qu'elle prit avant de nouveau parler pour observer de nouveau la sergente à qui il avait à affaire, que ce soit sur sa gestuelle ou son état physique et moral, puis il tendit de nouveau l'oreille, amusé par la question.


"Que je sois bien au courant de votre condition. Morsure, griffure, déjà combattu la fange ? Vous savez monter ?"

Il répondit alors, de manière assez simple :

"Je n'ai jamais été mordu, et j'ai déjà combattu la fange à plusieurs reprises. Oui je sais aussi monter à cheval..."

Simple, mais inutile d'en dire plus. Son supérieur le savait, rien que le fait de penser aux massacres qu'on appelle combat contre la Fange ferait pâlir n'importe qui. Hors Reiner ne semble pas plus perturbé que cela, comme si certaines choses étaient déjà été accepté.

"Je vous laisse prendre le cheval et le diriger, je monterai derrière vous. On ne passera pas la grande rue, on s’arrêta à l’entrée de la ville pour vérifier que tout va bien avant de se rendre à Conques, il y en a pour une bonne moitié de matinée à bon rythme. On passera la nuit là-bas pour rentrer dans la soirée, demain. Cela vous convient ? Pas de femme, épouse à prévenir ?"


Il hocha de nouveau la tête et répondit tout en grimpant sur le cheval dont Sydonnie lui tend les rênes.

"Pas de soucis, j'ai l'habitude de faire de la route ! Et concernant ma femme, elle est déjà au courant de mon départ et veille de près sur moi, avec les Trois !"


Dit-il, visiblement engaillardi, avant de vérifier son assise et tendre sa main à sa partenaire afin de l'aider à monter sur le destrier.


"Je vous en prie. Sinon, tant qu'à faire de la route, vous pouvez m'en dire plus sur l'état des régions aux alentours et de la Citée. J'étais bloqué ici depuis plus d'une semaine et l'information passe assez mal... D'ailleurs, je vous pose pas la question, si vous avez déjà combattu la Fange vu que vous êtes Sergent... Promis je passe pas au galop tant que vous parlez !"

Il attendit évidemment que sa partenaire monte et soit aussi confortablement installé qu'elle peut avant de faire partir le cheval tout en riant légèrement.
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MessageSujet: Re: Promenade de santé ou presque [Reiner]   Promenade de santé ou presque [Reiner] EmptyLun 25 Nov 2019 - 18:39


Sydonnie a toujours été une femme méfiante, par habitude, par besoin de se protéger, ne pas être affecté par les pertes. La première impression est cependant bonne, il n’est pas en retard, présente plutôt bien, semble enjoué à l’idée de sortir et de travailler. Un infime instant, c’est un sourire qui vient se glisser sur les lèvres de la sergente, alors qu’il évoque le fait qu’elle pouvait compter sur lui. La noiraude se contente d’opiner, de passer ses mains dans sa chevelure sombre pour remonter et nouer l’ensemble. Terminant la préparation de l’animal, brossant, vérifiant les sabots, celle qui était désormais comtesse et sergente s’appliquait à aviser du coin de l’œil celui qui était devenu sur interlocuteur principal. Les questions qu’elle avait choisi de poser étaient simples, mais importantes. Identifier les risques, les compétences, les besoins, une véritable nécessité pour pouvoir faire équipe. La jeune femme restait méfiante sans vraiment le vouloir, roulant une épaule, puis une autre. Un haussement de sourcil avait dû se faire voir chez la jeune femme alors qu’elle était surprise le soir vierge de toute agression de la fange. Étrangement, Sydonnie n’avait pas particulièrement relevé, laissant sa curiosité de côté pour lui tendre les rênes et le laisser faire connaissance avec l’animal.

S’écartant légèrement pour vérifier l’ensemble des éléments à emporter avec eux, le minimum, de quoi boire, de quoi manger, de quoi réaliser des premiers soins. Par habitude, Sydonnie vérifie toujours l’ensemble pas trois fois, cela a toujours tendance à faire rire ses collègues, notamment ceux qui ont l’habitude de la fréquenter. De ceux-là il n’en reste que très peu et ce souvenir ne peut que lui tirer un soupir. Lorsqu’elle pivote vers lui, la dame se surprend à relever les yeux vers celui qui se trouve déjà sur la monture. Le fait qu’il soit veuf ne le surprend pas, trop de personnes sont mortes, beaucoup trop. Un vent de culpabilité l’anime néanmoins, niveau maladresse, elle est rarement la dernière.


- « Désolée » souffle-t-elle simplement « Que les Trois et votre femme nous accompagnent en ce cas, j’ai un mauvais pressentiment. »

Ça aussi, c’est plutôt rare, la dame ne se trompe rarement et si les faits évoqués semblent simples cela a justement le don de l’alerter. Elle tend une main vers le désormais cavalier pour se faire aider, elle laisse échapper une grimace provoquée par une douleur de la plus récente des cicatrices. Elle aurait dû y rester, mais les Trois semblent en avoir décidé autrement. Se glissant dans son dos, glissant ses mains au niveau de ses hanches pour se maintenir, elle se surprend à laisser échapper un petit rire.

- « Nous sommes tous bloqués ici depuis trop longtemps avec l’invasion de la fange entre nos murs. Le couvre-feu n’a pas fait que renforcer la sécurité de la ville, il l’a aussi fragilisé » une gradée ne devrait pas ouvertement remettre en question une décision et si elle comprend l’intérêt du couvre-feu, elle regrette néanmoins sa durée « Prenez la grande rue, à droite là » fit elle en lui montrant d’un geste de la main la ruelle « Pour l’état extérieur du royaume, rien n’a changé. Le labret est stable malgré les attaques régulières, les autres villes continuent de survivre, mais l’équilibre est particulièrement fragile. Fange, bannis, les dangers ne viennent pas toujours des créatures. »

Elle fait une pause, le temps de détailler l’ambiance de la ville, les visages sont plutôt fermés, les rues bien moins animées. L’attaque de l’événement du Roi ne semble pas près d’être oubliée. C’est la première fois depuis longtemps qu’elle repart en mission, qu’elle ose sortir dans la ville de Marbrume. Ses yeux ne peuvent retenir un pétillement de malice de s’exprimer. Pour autant, Sydonnie ne semble pas oublier la raison du départ :

- « Pour information, vous ne m’avez pas retourné la question, mais je vais vous donner l’information. J’ai été mordu et blessé par la fange, en cas de difficulté il ne faudra pas hésiter, si je devais être blessée trop grièvement, c’est une mort avec décapitation. Je ne souhaite pas me relever »

Sa voix c’est fait plus détaché, plus froide, si beaucoup rêve de vivre, la noiraude elle ne souhaite pas se relever en monstre. Elle sait trop ce que cela fait de voir un proche errer, ne pas avoir le courage de l’affronter –pour ne pas y passer soi-même-. D’un geste de la main, elle lui indique un nouveau passage, une autre petite ruelle qui permet de contourner la grande rue et d’arriver plus rapidement aux grandes portes de la ville.

- « Vous êtes originaires de la ville ? La milice est un choix ou plutôt une solution par défaut ? » ça aussi elle préfère le savoir, la détermination durant un combat pourrait en être affecté.

Finalement, il est plutôt surprenant, il sait en effet monter et diriger un animal, ce n’est pas donné à tout le monde. Avant la milice, avant qu’elle monte en garde la nouvelle Rivefière ne savait pas monter à cheval, ce qui a le don cette fois d’aiguiser un peu sa curiosité. Lui incitant de s’arrêter lorsque le duo arrive enfin aux portes de la ville, elle se laisse glisser sur le sol pour venir serrer les mains des deux gardes présents. La noiraude est inquiète, son visage est plutôt fermé et une douleur vient régulièrement animer son ancienne blessure.

- « Quel est le rapport ? » demande-t-elle sans perdre de temps
- « Pas d’approche de la fange, quelques nouveaux bannis qui tentent de revenir, les habitants des faubourgs semblent de plus en plus inquiet, certain envisage de s’éloigner de Marbrume et d’autres de venir y vivre »
- « Mh » avisant Reiner, elle fut curieuse de lui demander son avis « Ça ne vous gêne pas si on fait un détour pour parcourir un peu les faubourgs ? »
Dans le fond, il était libre de refuser, même si elle saurait lui rappeler, la mission était simple : aller dans le village de Conques, récupérer la marchandise de nourriture et accompagner le convoi jusqu’à la ville.
- « Vous sortez sergente ? »
- « Un convoi de marchandises qui semble traîner trop longtemps à Conques »
- « Bon courage à vous deux »

Tendant une main, elle vient finalement se hisser une nouvelle fois derrière lui, il est grand temps de se mettre en route. Sydonnie lui indique la direction des faubourgs, il suffit de longer les petits chemins, elle ne veut pas forcément s’arrêter, juste faire le tour, constater par elle-même l’augmentation de l’angoisse des survivants. Discrètement elle vient se hisser proche de lui pour se faire entendre :

- « Nous n’avons plus beaucoup d’habitants dans les faubourgs, mais certains refusent de laisser derrière eux leur bien. Même si nous ne pouvons pas faire grand-chose pour leur sécurité, c’est important d’être à leur écoute. » elle laisse traîner son regard sur les environs « Comment de nos jours un homme peut n’avoir aucune cicatrice de la fange ? » fit-elle finalement curieuse

Un peu plus loin, un groupe semblait en pleine altercation. Une femme au milieu de deux hommes tentait de séparer les deux jeunes gens. L’un avait une marque sanguinolente au niveau du front, l’autre tenait un ce qui ressemblait à un bâton, à cette distance il était complexe d’entendre véritablement la conversation. Une histoire d’emprunt qui aurait mal tournée, ou une disparition d’un mouton cela restait difficile à dire.

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MessageSujet: Re: Promenade de santé ou presque [Reiner]   Promenade de santé ou presque [Reiner] EmptyLun 25 Nov 2019 - 21:09
Reiner reste attentif à ce que lui dit Sydonnie au sujet du couvre-feu et des alentours stables malgré les attaque de Fangeux et de Bannis, se contentant d'un hochement de tête et d'un pouce en l'air en guise de réponse, laissant la parole à son interlocutrice pour le moment. Toutefois, il restait focalisé sur la direction que prenait le destrier, les mains sur les rênes ne semblent pas en tension mais tenu fermement, et évidemment, il ne manqua pas la directive pour tourner à droite tout en délicatesse, en effet, il n'est pas parti au galop afin que Rivefière ne se pourfende pas sa langue d'un coup de mâchoire lorsqu'elle parlait.
Lorsqu'elle s'arrêta de parler pour observer les alentours, Reiner se demandait alors pourquoi les gens se sentaient aussi abattus, l'air morne et résigné... En effet, tenace depuis son plus jeune âge, et très peu doté d'intellect, il ne fit à aucun moment le lien entre les attaques récentes et l'air méprisable des gens qui sont dans les alentours.

P
uis, il écouta d'un air grave ce que lui dit soudainement son interlocuteur, tirant Reiner dans ses pensées, en train de se poser mille et une question, toute aussi stupide que l'autre, au sujet de l'ambiance meurtrie au sein de cette petite bourgade. Il répondit alors sérieusement à la demande de la noiraude :


" Très bien, dans ce cas on évitera que vous soyez blessé trop grièvement, en cas de pépin laissez moi la première ligne si on ne se fait pas submergé. M'enfin, vu que vous me le me demandez, si vous êtes blessé grièvement, je vous exécuterais en effet, mais je préférais qu'on fasse tout pour éviter cela avant. "

Malgré sa voix grave, et son ton plutôt rauque, une pointe d'enthousiasme et de sérénité se fait percevoir, en effet, il se veut plutôt rassurant dans sa manière d'être et d'agir avec sa camaraderie, puis au geste de la main, il tira de nouveau les rênes calmement du cheval qui ne va pas à vive allure afin de laisser place à une discussion correcte, puis il afficha un sourire à la question de sa partenaire avant de répondre à nouveau :

" La milice est un choix, si ce ne serait dire mon choix. Si je devais vous l'expliquer en quelque mots, malgré le peu de ferveur dont à fait preuve mon père et ma mère, voir l'endroit où j'ai vécu en proie à ces créatures chaotiques m'a mit hors de moi. Pour diverses raisons je leur veux rancune. Et ce royaume, cette citée, d'où je suis originaire, en effet, j'en suis fière, il résiste et contre-attaque, comme mes principes, et c'est pourquoi dès l'invasion qui a causé les famines, je me suis engagé dans l'effort de guerre, plus précisément dans la milice extérieur. "

Il marqua un petit temps, semblant presque arrêter le cheval, mais ce ne fût que quelques instants, le temps de boire quelques gorgées dans son outre, puis il reprit de nouveau la parole, avec la même intonation que précédemment :

" Et puis, il est dans le devoir d'un Homme de faire en sorte que les malheurs qui lui sont arrivés n'arrivent pas à ses pairs Et c'est exactement des missions de réapprovisionnement ou de surveillance et d'état de convois immobilisés comme celle-ci qu'aurait pût sauver ma femme. D'où ce choix précis... "

Reiner observera ensuite la noiraude descendre alors qu'il mettra le cheval à l'arrêt. Il saluera les gardes tout en conservant son assise sur le destrier, et l'oreille tendu vers la conversation émise. Puis il hochera simplement la tête à la question de sa supérieure. Puis il réfléchit, quelques instants, même s'il savait son nom, elle ne lui avait pas dit, pourquoi pas, il avait l'habitude avec les supérieurs quelque peu distant, alors , pour lui répondre, il l'appela seulement par son grade :


" Sergent, aucunement. Faire un petit détour aux Faubourgs pourraient nous permettre d'en savoir plus sur les raisons de l'immobilisation du convois, ou même de voir l'état des lieux et de notre royaume en reconstruction... "

I
l lui tendit ensuite la main pour l'aider à remonter sur le cheval, lorsqu'elle eût finit sa discussion avec ceux de garde. Puis plus silencieux, il suivit les instructions donné à une allure un peu plus vive afin de ne pas perdre trop de temps malgré le détour. En effet, même s'il se savait être convivial, il en oubliait pas moins ses responsabilités visiblement et savaient quand prendre du large et quand serrer la vis. Accepter le détour au faubourg, veut aussi dire perdre du temps sur la mission principal, temps qu'il fallait rattraper donc en forçant un peu l'allure. Chose à laquelle il s'appliquait. Puis il se mit à ralentir lorsque Sydonnie se mit à parler, se doutant donc que l'arrivé est peu loin, trouvant le sujet intéressant, il en profita pour donner son avis :


" Faire preuve d'abnégation n'est pas facile pour tous, Sergent, les gens se raccrochent à ceux qu'ils possèdent, et ils ont raison dans un sens, c'est pourquoi nous devons les aider, en effet... Si on veut revenir à un semblant de quelque chose de normal un jour... " Il prit un petit temps avant de continuer, les yeux plissés en repensant à tout ses camarades tombés ou blessés par la Fange. Puis comme pour refouler ces mauvaises pensées et redevenir celui qui il est véritablement, il reprit un grand sourire et reprit donc, de son ton rassurant et habituel pour répondre à la question. " Grâce à ce bouclier ! Aux enseignements de mon père et la loyauté de mes camarades et de mes supérieurs ! " Il échappa un petit rire tout en essayant de mette en valeur le bouclier à son dos, c'est à dire en le collant au nez de la sergente derrière lui, puis il reprit : " C'est un peu naïf mais c'est la vérité et surtout la réalité.." En effet, il le taisait, mais sa supérieur devait le savoir à nouveau... La loyauté et la camaraderie est une rime avec la souffrance et la mort dans ce milieu.

Puis il continua à une allure un peu plus tranquille que précédemment afin de pouvoir laisser Sydonnie répondre... Et c'est donc sans doute au bout de quelques minutes, que le binôme tombera sur l'altercation des deux hommes. Voyant l'un déjà ensanglanté et l'autre tenant un bâton, Reiner dirigera le cheval au trot vers les deux hommes tout en empoignant sa hache, il la lèvera en l'air d'une main et prendra une grosse voix :

"Ôla messieurs ! Un peu de calme, ici la milice ! Expliquez un à un votre version de l'histoire, le blessé en premier, ça serait dommage qu'il claque avant d'avoir donné sa version des faits. " Il rit un peu, histoire de détendre l'atmosphère, même s'il s'est voulu intimidant en venant interrompre les deux hommes, finalement, il reste souriant. "Réfléchissez bien à ce que vous allez dire, vous êtes en présence d'un sergent mandaté par le Roi ! Ce serait con de mentir" Finit-il en désignant Rivefière de sa main libre !
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MessageSujet: Re: Promenade de santé ou presque [Reiner]   Promenade de santé ou presque [Reiner] EmptyMar 26 Nov 2019 - 19:17


Sydonnie n’était pas particulièrement une grande bavarde, ce qui pouvait surprendre. Généralement le dialogue se faisait avec violence, s’obligeait-elle à poser des questions pour paraître plus sociable, plus à l’écoute. La noiraude n’avait cependant plus pour habitude de chercher à nouer une quelconque relation de confiance, la mort omniprésente, était venue trop de fois frapper à la porte de ses coéquipiers. Un soupir avait simplement fui ses lèvres, essayait-elle de retenir les informations, essayait-elle de comprendre sans forcément parvenir par le faire. La fange l’avait semble-t-il poussé dans la direction de la milice, parce qu’il avait tout perdu, parce qu’il avait soudainement compris que deux choix s’offraient à lui, lutter ou attendre et il n’était semble-t-il pas un adepte de l’attente. Haussant un sourcil, elle avait fini par secouer la tête, affichant un léger sourire amusé sur ses lèvres, profitant de sa position pour être un peu plus expressive –comme il ne pouvait pas la voir-. Il était naïf de croire que sa femme aurait pu être sauvée, alors que l’armée entière et l’ancien Roi avaient succombé aux créatures. Elle se retiendrait de le souligner, conscience qu’avoir cette manière de penser était le fait de conserver un espoir, aussi furtif soit-il, l’espoir était devenu quelque chose d’essentiel à la survie du plus grand nombre. Silencieuse donc, elle n’avait offert aucune réponse à l’ensemble des éléments, profitant de l’approche de la grande porte de Marbrume pour glisser le long de la monture et se retrouver sur le sol. Bref échange, information, vérification visuelle que tout allait bien, elle avait fini par se hisser de nouveau derrière son partenaire du jour. Cette fois-ci, elle ne put se contenter une petite remarque. Fallait-il bien réaliser qu’il existait une distance entre les faubourgs et Conques et qu’il était peu probable d’obtenir des informations sur la problématique de la marchandise.

- « J’en doute, c’est bien d’autres difficultés qui risquent de nous tomber dessus » se contenta-t-elle de répondre « En réalité, je me demande pourquoi le convoi n’est pas passé par la mer… C’est ce qui me tracasse le plus. »

A sa connaissance, il n’y avait pas eu de tempête ni d’attaque récente de pirate, mais tout ne se savait pas toujours, les informations avaient du mal à parvenir jusqu’à Marbrume. Même si quelques rares convois passaient encore par les terres, la plupart étaient désormais faites par voie maritime, à raison. Le trajet avait fini par reprendre dans un rythme plus rapide, sans que cela ne la dérange, Sydonnie n’était pas particulièrement contre le fait de prendre plus de temps. Sa première sortie depuis longtemps, le goût de la mission lui donnait envie de s’éterniser un peu, de profiter du paysage qui se dessinait avec pour l’instant, l’absence de fange. Les habitations avaient déjà commençaient à se dégrader pour certaines, les volets restaient fermés, les portes étaient renforcées et l’environnement reprenait petit à petit le dessus sur l’entretien plus si régulier que ça du lieu.

- « Mh, on se raccroche à ce qu’on peut, c’est vrai. Cependant de plus en plus parvienne encore à survivre en extérieur, même si beaucoup sont basés sur des arrangements qu’il vaut mieux ignorer »

La sergente s’était retrouvée le nez dans le bouclier qu’il avait sur son dos, illusion justificative du fait qu’il n’avait aucune morsure, aucune trace de la fange sur son corps. Une nouvelle fois, la milicienne garda le silence, évitant de remuer le couteau dans une plaie visiblement encore vive, bien que teintée d’humour. Si son bouclier avait dû être utiles, ses camarades aussi et elle ne doutait aucunement qu’ils n’étaient plus là pour en témoigner. Se mordillant les lèvres, elle fut surprise d’observer au loin un groupe à l’extérieur, il était encore tôt. Prenant une inspiration elle se remémorait les nombreuses pertes, l’invasion des créatures dans Marbrume, la condamnation d’une partie du goulot. Pourquoi ? Cette question resterait sans aucun doute un très long moment dans son esprit, sans ne jamais obtenir véritablement une réponse. Le cavalier avait augmenté le rythme dégainant directement sa hache en manquant d’égratigner la noiraude au passage, à peine avait-il pris sa grosse voix, à peine avait-il tenté à coup de blablabla représentant du Roi, que le visage des deux hommes avait semblés se faire plus méfiant, plus froid, plus distant. Même la femme entre eux avec reculé d’un pas.

- « C’rien, c’rien mes bons miliciens, r’ien nada, niet ! » fit le premier « C’mon mo’ton il a disparu. C’tout, c’tout »
- « Oui, oui rien de bien vilain, pas la peine d’y mêler la milice »
- « Une don’zelle, sergent, on aura t’vu » grommela le second

Sydonnie ne faisait plus vraiment fait des réflexions de ce type, elle avait entendu, des biens pires, de ses propres collègues. Soulevant simplement les épaules pour laisser l’ensemble retomber mollement, elle se contenta de répondre avec son humour qui lui est propre.

- « J’ai couché avec les bonnes personnes, vous devriez essayer » c’était les rumeurs, c’était souvent ce qui suivait après la première réflexion ne faisait-elle qu’anticiper « Bon, c’était quoi le marché » questionna-t-elle brusquement « Vu votre tête, l’absence de problème et la disparition d’une bête. C’est quoi, arrangement avec un banni, des brigands ? Rituel stupide ? »

Le visage de la dame se décomposait petit à petit, ce qui ne permettait pas à la noiraude de déterminer si elle touchait juste, ou si elle était complètement à côté. L’évidence était que la problématique n’était pas aussi simple que ça, loin, très loin de ça. Sydonnie était perplexe, deux solutions s’offraient à elle : soit le duo restait là a très certainement perdre leur temps soit… Ce fut le premier de feuillage une flèche qui vient se planter au pied de l’animal qui perturba l’échange, le trio s’était mis à fuir alors que la monture commençait à légèrement paniquer. Naturellement, elle laissa Reiner gérer la situation tout en l’encourageant à partir au galop, une embuscade ici, sans savoir le nombre, pourquoi et qui, c’était un suicide, fallait-il mieux prendre la fuite et revenir enquêter plus tard. La sécurité avant tout. Une fois que la distance fut plus prononcée que la certitude qu’il n’était pas blessé fut installée, elle donna des ordres qui controversaient un peu toute sa démarche précédente :

- « Allons à Conques, quelque chose cloche. Une attaque si proche de la ville… Tu as vu quelque chose, dans les feuillages, tu avais remarqué quelque chose ? » elle ne put que détailler qu’une ombre plus loin, à l’abri des arbres : un fangeux blessé « Bon, il faut presser le galop, on ne reste pas là, la fange n’est jamais seule ou trop rarement »

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MessageSujet: Re: Promenade de santé ou presque [Reiner]   Promenade de santé ou presque [Reiner] EmptyMar 26 Nov 2019 - 21:55
Reiner, voyant que l'atmosphère ne semble pas être sous haute tension, rangera sa hache dans l'étui à sa cuissarde tout en écoutant les raisons qui justifient ce tapage en pleine rue. Fronçant les sourcils dans un premier temps face à la remarque faite à Sydonnie, il ne manquera pas de rire à la réponse de cette dernière. Puis il se gratta l'arrière du crâne, déplaçant quelque peu sa tresse, se demandant si s'arrêter pour un mouton vaut vraiment le coup, comme l'a souligné sa supérieure, cela peut être dût à des raisons stupides, mais finalement qu'est-ce qu'un mouton ? Pour lui, c'est surtout un bon repas, et délicieux en ragoût, d'ailleurs, rien que d'y penser, son ventre lui rappela qu'il n'a pas eût le temps d'entamer son repas au réveil, une grimace et un air contrarié apparût sur son visage. Mais les reniflements soudain du cheval le sortit de ses pensées, il connaissait que trop bien les instincts de ces derniers, à peine eût il le temps de balayer la scène du regard, qu'une flèche arriva au sol, causant la panique du cheval. Tout en passant une main derrière l'oreille de la bête, frottant son cuir pour le calmer, il fut incité par sa supérieure à s'éloigner, il frappa alors les étriers contre les flans du destrier afin de lui donner le signal du galop tout en se penchant pour être un peu plus longé sur son assise.

Tout en faisant un signe négatif de tête à la question de sa camarade, il prit directement la direction de la route menant vers Conques, il savait très bien que le cheval ne tiendra pas très longtemps avec deux personnes sur lui au galop, mais il préférait jouer la sécurité avant tout, alors il ne ralentira qu'une fois que son supérieur lui aura ordonné, la jugeant plus apte à évaluer la situation visiblement... Une fois fait, à contrario de la noiraude qui ne semble pas très loquace, lui est du genre bavard, semble t'il que cela ne le gêne pas de se lier aux gens malgré les pertes fréquente qu'impose la réalité depuis l'invasion, quoi qu'il en soit, il prit la parole :


"J'ai pas vu d'où venait la flèche... Pffiou, d'la chance qu'il n'ait touché aucun de nous trois, le pire aurait été le cheval, ça aurait été plus dur d'annoncer sa mort que la mienne ou la votre aux gradés ! "

Et il se mit à rire de la situation morbide qu'il a lui-même évoqué avec humour, tout en faisant continuer le cheval au trot, puis il ne manquera pas de continuer sur sa lancée : " Cette histoire sent le mouton grillé; je vois mal un bandit faire autant de grabuges pour une histoire de mouton. " Bien que dit sur un ton sarcastique, il semblait sérieux, ainsi ajouta-t'il " Qu'en pensez-vous, on en parlera au rapport ? " Faut dire que parfois, il est facile de se faire engueuler pour les hommes du rangs, quand ils parlent d'autre chose que les objectifs auxquels ils sont assignés lors des rapports... Cependant, pour une fois, ça ne sera sans doute pas à Reiner de s'occuper de cette tâche ingrate, mais il n'y avait tout bonnement pas pensé.

Ainsi, il continua la route, plus silencieux, écoutant l'avis de Sydonnie tout en prenant sur lui cette petite faim qui le tiraillait, même si quelques gargouillement de son ventre pouvaient se faire entendre parfois, et le trahissait sans doute, il ne faisait aucun commentaire là-dessus, ayant l'habitude. De plus, tout n'était pas perdu, après tout, il a encore le pain qu'il avait prit aux cuisines avant de partir. A cette pensée, son sourire s'étira, et il semblait prêt à avaler des lieux et des lieux avec son cheval plutôt que sa pitance.
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Sydonnie de RivefièreSergente
Sydonnie de Rivefière



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MessageSujet: Re: Promenade de santé ou presque [Reiner]   Promenade de santé ou presque [Reiner] EmptyMer 27 Nov 2019 - 19:39


- « Aux gradés » répéta-t-elle doucement « A qui voulez-vous donc annoncer la perte du cheval, votre sergent responsable de la mission étant juste derrière vous ? » elle laissa un silence s’installer, détaillant son environnement « C’était voulu, nous n’étions pas loin, en groupe, pour parvenir à planter une fiche entre les personnes du groupe… Ce n’est pas de la chance, mais de la technique »

Cela avait don de l’inquiéter, un peu plus, davantage en tout cas. À ses yeux, cette flèche était une mise en garde, un sous-entendu, l’affirmation d’une présente sans pour autant se dévoiler entièrement. Il était revendication d’un territoire, comme un animal pourrait le faire. Soucieuse, elle ne releva son regard du milieu du dos du cavalier que lorsqu’il s’autorisa une plaisanterie. La noiraude n’avait pas ri, elle n’avait pas souri non plus, simplement retenu un pincement de lèvre, une réflexion. Il avait raison, sans aucun doute, mieux valait en rire qu’en pleurer, mieux valait croire en le non difficile, plutôt que dans une épreuve ou une aventure plus complexe. L’idée de le notifier dans le rapport n’était pas mauvaise, n’était-ce d’ailleurs finalement pas ça qui la marque le plus, mais le sous-entendu que son partenaire savait lire et écrire. Elle retient la question de justesse, afin de ne pas paraître dénigrante. Jetant un regard sur son environnement, elle ignorait volontairement les gargouillis du ventre de son acolyte. Préférant glisser une main dans une sacoche pour en sortir un morceau de viande séchée qu’elle s’appliqua à lui faire parvenir.

- « En attendant d’arriver » souffla-t-elle « Inutile de sortir les grandes phrases, là-bas… Les villages survivants ont pris pour habitude de faire sans milice, nous sommes deux… Jouons plutôt la discrétion dans un premier temps, des questions, mais pas de…’blablabla la sergent du Roi’ ou que sais, mh ? »

Elle le visualisait plus comme une tête brûlée, celui qui fonce sans trop prendre le temps de réfléchir, elle avait connu sous ses ordres des têtes dures et malheureusement, il n’était à ce jour, plus présent pour témoigner. Passant une main au niveau de son ventre, puis grimaçant dans une décharge provenant de son dos, la sergente se contenta de conserver pour elle les différentes douleurs que les mouvements de l’animal provoquaient. Sydonnie n’était pas convaincu que la prêtresse approuverait cette première mission, elle qui lui avait notifié avec force ‘reprise en douceur’. L’idée la fit sourire et secouer doucement la tête avant de reprendre simplement.

- « Prenez le petit sentier sur votre droite » affirma-t-elle « On arrivera directement derrière l’auberge on pourra y laisser notre brave bête et poursuivre les investigations à pied… Potentiellement prendre le temps de manger aussi. »

Pour le reste, la Rivefière avait conservé le silence, ne se mêlant nullement de son sens de l’orientation ou du respect des directives. La jeune femme préférait rester attentive à l’environnement, les arbres, tout en s’assurant que personne ne gardait le duo à l’œil. En revanche, dès que les deux jeunes gens furent arrivés sur place, elle s’était laissé glisser sur le sol, savourant de pouvoir étendre ses jambes et décrisper ses muscles de quelques mouvements. Lasse, elle s’éloigna de quelque pas, laissant Reiner s’occuper de l’animal, retirer l’ensemble des éléments. Il y avait un petit abri de quoi le nourrir, le laisser boire, de quoi satisfaire la bête dans son ensemble. Avisant autour d’eux, elle s’arrêta devant l’absence de convoi. Un convoi s’était imposant et surtout parfaitement encadré de miliciens, là, elle ne voyait ni monture ni autres hommes ou femmes d’armes… Ce ne fut pas ce qui sembla l’interpeller le plus non plus, ce fut ce silence, ce silence étrange et la monture qui semblait se crisper, faire preuve de nervosité. Quelque chose clochait.

- « On devrait rentr.. » elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase que la cloche sonnant l’alarme, le danger s’était mise à retentir « Laisse la monture, elle ne risque rien, dépêche-toi il faut rentrer dans l’auberge »

Rapidement, elle pressa le pas, écoutant les cris éloignés, les hurlements indiquant que la fange arrivait. Le ciel s’était couvert, mais la pluie n’était pas encore présente et lorsqu’elle s’engouffra dans l’auberge, l’ensemble fut rapidement barricadé et chacun s’appliquait à faire silence. Les cris des créatures avaient fini par se faire entendre, tout comme les derniers gémissements des victimes ne s’étant pas suffisamment vite protégées en rentrant à l’abri. Habituée, elle avait laissé un soupir fuir ses lèvres, s’approchant du comptoir pour se présenter dans un murmure, laissant Reiner faire de même.

- « Vous avez des arcs, je suppose ? »
- « Là..Là… » tenta d’articuler le bonhomme en montrant sous son comptoir.

Récupérant un arc, en glissant un entre les doigts de son collègue.

- « On monte, si on peut toucher quelques monstres, cela ne sera pas de trop, tu sais tirer ? »

Elle l’écoute tout en s’éloignant, montant déjà les marches, sans jeter un regard à ceux et celle qui sont en boule dans un coin, attendant patiemment que l’attaque passe, tâchant d’ignorer les pleurs, les gémissements. Une fois à l’étage, elle ouvre la première porte, s’approche de la fenêtre pour l’ouvrir et se mettre en position. La noiraude n’est pas une très bonne archère, ce n’est véritablement pas son talent premier.

- « Alors ta première sortie depuis longtemps, satisfait ? » questionna-t-elle en se mettant en position, ciblant celui qui bougeait le moins, trop occupé à se concentrer sur le fait de dévorer sa proie

Sydonnie n’était pas inconsciente, elle avait parfaitement à l’esprit son incompétence au tir à l’arc. Néanmoins, elle était incapable de rester sans rien faire, se préparant, arrêtant de respirer, elle fit une pause, tendant la corde pour mieux la relâcher, voir la flèche partir en direction de la créature pour finalement se figer dans celui qu’elle aurait bien voulu sauver… L’homme était cette fois-ci définitivement mort, se rendant de ce fait beaucoup moins intéressant pour la créature. Celle-ci s’était dirigée vers l’auberge à toute hâte, hurlant de cette rage monstrueuse… La sergente resta un instant sans réaction avant de tenter une nouvelle fois, on ne sait jamais. Cette fois-ci, la flèche se planta dans la cuisse de la créature, la faisant chuter, mais ne la rendant certainement pas moins redoutable.

- « 1 point pour moi » fit-elle plus ou moins fièrement « On l’achève, sauf si vous me dites que vous êtes un archer remarquable en ce cas, je vous laisse terminer ! Quelque chose cloche, mais je ne mets pas le doigt sur quoi… »

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MessageSujet: Re: Promenade de santé ou presque [Reiner]   Promenade de santé ou presque [Reiner] EmptyMer 27 Nov 2019 - 23:33
Tandis qu'il dirigeait tranquillement le cheval sur la route, ses yeux brillèrent en voyant le bout de viande séché qui lui était tendu, il le prit et le mit directement dans la miche de pain qu'il avait conservé pour manger le tout ensemble. Bien qu'étant en train de manger, le milicien écoutait attentivement ce que disait sa supérieur, pour lui c'était un peu stupide car il est honorable de faire partie de la milice et défendre le peuple sur les ordres du Roi lui-même, tout de même il hocha simplement la tête, sachant obéir; on ne pût entendre qu'une affirmation sortir de sa bouche :

" Bien reçu. "

Il continua donc de faire avancer le cheval tranquillement tout en observant le ciel, se pinçant les lèvres en voyant les nuages au loin derrière une colline, n'aimant pas forcément la pluie puis il se rassura en se disant qu'ils n'iraient pas au même endroit que le duo. Ensuite, il prit à droite au sentier avec légèreté, peu de temps après que celui-ci fût désigné, toujours plus silencieux. Ayant compris que les longues conversations n'ont pas l'air d'enjouée sa partenaire. Il se focalisait donc sur la tenue du cheval; les alentours et les instructions donnés auxquelles il répondit par un hochement de tête. Il souriait quelque peu et n'était visiblement pas contre l'idée de manger bien qu'il n'en éprouvait pas la nécessité vu le casse croûte qu'il avait avalé sur la route. Il échappa un petit rire en pensant qu'il devait passer pour un ogre, visiblement cela l'amusait.

" Je suis pas contre un petit gueuleton ! "


Dit-il en emmenant le cheval à ce qui semble être l'écurie, et tandis que Sydonnie se prélassait, il commença à retirer le harnais du cheval, il le brossa plutôt rapidement, puis s'accroupit pour nettoyer les fers de ce dernier à l'aide de son couteau, visiblement concentré et minutieux dans ses gestes. Il était tellement attentionné à l'entretien du cheval qu'il en était absorbé. Puis la monture qui devait normalement boire après un tel trajet commença à s'agiter, cela coupa immédiatement Reiner de son petit monde et il redressa la tête pour voir son sergent qui commençait à parler alors que la cloche d'alerte se mit à retentir.

Et il ne connaissait que trop bien le son de cette cloche, malgré la situation, cette fois-ci, il ne pût s'empêcher de lâcher un nouveau sarcasme tandis qu'il pressait le pas, obéissant aux ordres de son supérieur : " C'est marrant, on parlait de gueuleton, et voila qu'on va surement devoir se battre pour ne pas l'être ou empêcher des gens de le devenir " S'en suivit d'un petit rire avant d'entrer dans l'auberge où il avait reprit tout son sérieux et aida pour la formation des barricades de fortune en déplaçant divers mobiliers devant la porte principal donnant sur la rue et les fenêtres accessibles, il profita d'ailleurs du silence pour s'exclamer en demandant :

" Si la porte de derrière n'est pas fermé, quelqu'un devrait s'y atteler. "

En effet, bien que pouvant apparaître comme quelqu'un de limité aux premiers abords, il savait néanmoins que de simples petits détails pouvait condamner bon nombre de gens présents, il s'efforçait donc d'agir avec rigueur et discipline. N'en disant plus pour éviter de brusquer les gens présent et le silence presque religieux brisé par les cris venant de la rue. Puis il observa sa supérieure réquisitionné les arcs, en souriant il prit dans les mains celui qu'elle lui tendait avant de lui répondre :

" Je suis meilleur au lancer de hache mais on va faire avec. "

Puis il continua à la suivre en montant les escaliers, il n'était pas étonné en voyant les gens tétanisés par la peur et les ignora complètement avec un petit sourire, après tout cela le confortait dans son idée où il fallait protéger ce monde qui parait plus sensible qui ne laisse le croire. Toujours à la suite de Sydonnie, il se contenta de copier ses tirs, étant sans doute encore plus mauvais archer qu'elle, mais il prit tout de même le temps de lui répondre pendant sa besogne :

" Ma foi, tirer des flèches à la fraîche dans un doux son de cloche, cela me rappelle les journées de chasse avec mon père, sauf qu'il se servait de la cloche pour me frapper tellement j'étais mauvais tireur. "


Dit il en riant et en décochant des flèches, bien qu'essayant de s'appliquer à la visée, il ne forçait pas trop là dessus et tâcher surtout de décocher les flèches le plus vite possible, on peut vite comprendre pourquoi son père lui donnait des coups de cloches s'il gaspillait autant de flèches lorsqu'il était jeune, puis il tomba rapidement à court de flèches, jetant l'arc derrière lui, il prit sa hache en main, en fixant la créature qui voulait en découdre puis il s'exclama lorsqu'elle chuta dût au tir de sa partenaire :

" Bien joué ! Dans tout les cas j'ai plus de flèches... Pour l'achever... J'ai une idée par où passer sans mettre tout le monde en danger ! "

Il observera dans la rue si d'autres Fangeux sont présents; puis rapidement si il y a des brèches dans les habitations aux alentours du Fangeux blessé qui pourraient laisser place à une surprise désagréable, une fois dans la rue. Si il n'y a rien d'alarmants aux premiers abords, alors il commencera à réfléchir comment sortir pour achever le fangeux blessé. S'il fallait sortir, il était hors de question de compromettre les barricades de l'auberge qui servait de refuge, et ce serait donc par la fenêtre. Et il fallait faire vite, avant que la créature se redresse, et c'est pourquoi il prit lourdement sa hache dans la main droite et la jeta sur le dos du Fangeux avec force. Il profitera du petit temps octroyé par le jet de hache pour dégainer son épée courte, s'agripper à la fenêtre de sa main libre, se suspendre et se laisser tomber au sol qui devrait être plus si loin de ses pieds, genoux plié, il n'hésitera pas à rouler si la chute est trop raide afin de se redresser immédiatement.

Une fois dans la rue, il se dirigera vers la créature blessée tout en empoignant le bouclier qui était à son dos par sécurité, et lorsqu'il arrivera à son niveau, il profitera du moment où elle se redressera pour l'harceler de coup d'épée au niveau de la gorge, prêt à dresser son bouclier si la créature saurait se redresser vivement ou brusquement, ayant déjà vu cette scène à mainte reprise... Si cette dernière cesse de bouger il la décapitera par sécurité, puis il en profitera pour attacher le bouclier à son avant bras, rapidement en regardant les alentours. Après avoir rengainé son épée courte, il reprendra ensuite sa hache fixé dans le dos de la créature en prenant appuis sur le corps monstrueux avec son pied droit et ira décapiter aussi le pauvre malheureux mort que Sydonnie avait tenté de protéger. Puis il restera sur le qui-vive, attendant la suite des instructions de son supérieur, et observant attentivement tout changements qui pourrait s'opérer dans la rue sur le moment même. Il finira par regarder le ciel un instant pour voir si il semble se découvrir avant de se remettre à surveiller les alentours en écoutant les ordres donnés.
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ZizanieMaître du jeu
Zizanie



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MessageSujet: Re: Promenade de santé ou presque [Reiner]   Promenade de santé ou presque [Reiner] EmptyDim 1 Déc 2019 - 15:54
Citation :
Lancé de hache

- Tir de Reiner : 8
  11 échec

  Ton tir échoue et rate le fangeux de peu.

Citation :
Défenestration

- Hab de Reiner : 8
  15 échec

  Tu rates ta réception mais parvient à rouler et te redresser.

Citation :
Combat

Ayant reçu une flèche à la cuisse, le fangeux commence le combat avec un malus de 10pvs, soit 60/70.

Tour 1

Ton jet ayant échoué, tu perds l’initiative.
Le fangeux tente de frapper.

Att du fangeux : 12 (1Na, Na restants : 0)
  13 échec

Reiner tente de frapper. 1 Na, Na restants : 0)

- Att de Reiner : 4 (Malus de -4 pour visée à la gorge)
  2 réussi

(10X2) + (14 + 3) - 9 = 28.
Le fangeux perd 28 pvs, Pvs restants : 32.

Tour 2

Initiative au fangeux.
Le fangeux tente de frapper.

- Att du fangeux : 12 (1Na, Na restants : 0)
  11 réussi

Jet de localisation : 8
Le fangeux vise la jambe gauche.

Reiner tente de parer avec son bouclier. ½  Na, Na restants : ½ )

- Par de Reiner : 9 (Bonus de +1 pour Arme de prédilection)
  19 échec

(10X2) + (10+6) - 10 = 26.
Reiner perd 26pvs. Pvs restants : 34.

- Tir de Sydonnie : 12 (1Na, Na restants : 2)
  16 échec

- Tir de Sydonnie : 12 (1Na, Na restants : 1)
  15 échec

- Tir de Sydonnie : 12 (1Na, Na restants : 0)
  14 échec

Tour 3

Initiative au fangeux.
Le fangeux tente de frapper.

- Att du fangeux : 12 (1Na, Na restants : 0)
  10 réussi

Jet de localisation : 1
Le fangeux vise la tête.

Reiner tente de parer avec son bouclier. ½  Na, Na restants : ½ )

- Par de Reiner : 9 (Bonus de +1 pour Arme de prédilection)
  2 réussi

(10X2) + (10+1) - 10 - 16 = 5.
Reiner perd 5pvs. Pvs restants : 29.

- Tir de Sydonnie : 12 (1Na, Na restants : 2)
  16 échec

- Tir de Sydonnie : 12 (1Na, Na restants : 2)
  1 réussite critique

Jet de localisation : 1
Sydonnie vise la tête

(26+4) - 10 - 2 = 18.
Le fangeux perd 18 pvs, Pvs restants : 14.

Tour 4

Le fangeux étant déstabilité par un tir à la tête, initiative à Reiner.
Reiner tente de frapper.

- Att de Reiner : 8
  1 réussite critique

Jet de localisation : 1
Reiner vise la tête

(10X2) + (14 + 8 ) - 9 = 28.
Le fangeux perd 33 pvs, Pvs restants : 0.

Le fangeux meurt.

Salut à vous!

Résultat mitigé en ce qui vous concerne mais qui se termine sur deux beaux coups de chance! Reiner la raison pour laquelle tu as été submergé ainsi vient de tes Na, ta première parade à chaque tour t'en coutant 1/2, le demi restant ne te permets pas de contre-attaquer.

Méchantes bestioles que ces fangeux! Tu t'en sors avec une blessure à la jambe et au visage, je vous laisse juger du degré de celles-ci mais en dehors de ça, la bête est bien morte!

Bon jeu!
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Sydonnie de RivefièreSergente
Sydonnie de Rivefière



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MessageSujet: Re: Promenade de santé ou presque [Reiner]   Promenade de santé ou presque [Reiner] EmptyDim 1 Déc 2019 - 18:35


Il y a des jours comme ça, où se lever était dès le départ une mauvaise idée, un regret amer, indélicat, particulièrement présent. Sydonnie était restée presque sans réaction devant la stupidité de l’action, elle n’eut même pas le temps de formuler son refus catégorique, ou de remettre en place ce jeune inconscient. Non. La sergente était restée là, appuyée contre le rebord de fenêtre ouverte, la mâchoire entrouverte à aviser glisser le long du demi-toit son collègue pour se réceptionner de manière complexe sur le sol et foncer sur la créature. A ce moment précis, la noiraude se demanda si l’homme n’était tout bonnement pas suicidaire ? La Rivefière n’avait pas su comment réagir, ni comment elle aurait pu le sortir de sa future difficulté, ou simplement reculer l’heure de sa mort… Non, à ce moment précis, elle venait de réaliser qu’elle allait encore devoir justifier d’une nouvelle perte. La question restait alors ancrée dans son esprit : quand allait-il comprendre que la fange n’était pas un jeu, que la fange était toujours aussi puissante. Comment certains pouvaient-ils oublier qu’elle avait provoqué la chute du Royaume, la mort dans une quantité si importante qu’il n’était même pas envisageable de compter. Incrédule, elle n’avait pu que regarder le massacre, dans un état second, de choc, dans un état de perplexité si grande que même s’il survivait elle était convaincue que s’était-elle qui le tuerait. Fallait-il bien l’admettre, les insultes avaient fini par fuser de ses lèvres, sans s’arrêter, grommelant alors qu’elle tentait la seule chose qu’elle pouvait faire : tirer des flèches en essayant d’éviter de le tuer lui. Ce qui était loin d’être gagné d’avance.

Un désastre, voilà à quoi ressemblait ce combat, un véritable désastre, une honte pour la milice, une honte pour l’humanité qui refusait de comprendre, d’entendre. Reiner avait raté son premier lancé, puis sa réception et enfin ne devait-il une survie qu’à un bouclier qui n’avait pas tardé à voler en éclat. Pensait-il réellement qu’un bouclier soit suffisant contre la fange ? Contre les monstres ? De là, Sydonnie ne pouvait que contempler la perte, la bataille perdue d’avance et l’effusion de sang qui n’allait pas tarder. Allait-elle encore essuyer une perte, allait-elle encore devoir encaisser un nouveau mort sur la conscience. Encore. Et puis quoi ? Après avoir loupé une flopée de flèches, après voir un collègue en difficulté, après avoir voulu rester bien à l’abris avant de réaliser qu’elle n’était définitivement pas comme ça : la femme d’armes avait suivi le suicidaire, se laissant glisser le long du demi-toit pour attirer sur le sol, gémissant de douleur suite à l’effort que l’acte nécessitait alors qu’elle était à peine rétablie d’une blessure qui aurait dû être mortel.


- « VA CHIER REINER » grogna-t-elle mâchoire contractée « Va chier sévère » ajouta-t-elle en armant son arc pour viser la tête contre toute attente, la flèche vint bien ce cibler dans la tête de la créature sans amocher Reiner.

Un instant, la noiraude s’imaginait se reconvertir en archère, simplement pour oublier l’instant présent, simplement pour ne plus penser que la bête était encore en vie malgré les blessures, malgré une flèche, malgré… Bordel. Sydonnie ne pouvait que grogner en s’approchant et avisant son collègue terminer la créature qui venait enfin de s’effondrer sur le sol. Arrivant à son niveau, détaillant les blessures importantes que ce soit au niveau du visage et à la jambe, elle ne put que lui mettre un coup derrière la tête.

- « Espèce d’imbécile » souffla-t-elle en venant l’aider à se relever « Vous faites honte à nos Trois et à vos défunts qui ont donné votre vie pour sauver votre cul ! N’apprenez-vous donc jamais ? UN FANGEUX BORDEL, un fangeux et vous y allez seul au corps à corps ? Mais où aviez-vous l’esprit ?! »

Elle avait fini par faire silence, observant l’environnement, réalisant qu’ils étaient seuls à l’extérieur, devant la dépouille d’un monstre et que l’intelligence voulait que l’alerte sonne, qu’elle réalise que les créatures n’étaient que très rarement seules, qu’il fort probable qu’un autre monstre attende sagement, tapis dans l’ombre pour venir cueillir les désormais deux suicidaires se trouvant sur son terrain de chasse. Déglutissant, la noiraude avait raffermi son emprise, s’appliquant à le soulager lui pour lui permettre de se déplacer et de rentrer dans l’auberge. Des soins, il en aurait, mais des sommaires, elle n’était pas soigneuse et elle avait peu d’espoir qu’un guérisseur ou un prêtre se cache dans les clients de l’établissement.

- « Il faut avancer, se mettre à l’abri rapidement, dites-moi par la Trinité que vous pouvez marcher et plus vite que ça ! »

Elle, elle faisait de son mieux pour progresser, pour réduire la distance qui se dressait entre eux et la fameuse porte. Oui, Sydonnie aurait voulu que pour une fois, la chance soit de leur côté, juste une fois, rien qu’une fois, une minuscule petite fois. La porte devant eux avant fini par s’ouvrir, deux gaillards étaient venus porter assistante à la sergente qui n’en démordait pas de sa colère vis-à-vis de son subalterne. Des inconscients, elle en avait connu, oui, mais à son point-là JAMAIS. Débarrassée du poids de son collègue, elle s’était tout d’abord inquiétée de son état, faisant une vérification sommaire de son physique.

- « Montez-le à l’étage, dans une chambre ! Je suppose que vous n’avez pas de guérisseur, de prêtre, de quelqu’un ayant une capacité de soin, ça serait croire à bien plus qu’une aide des Trois ? »

Ce fut un silence et un hochement de tête négatif, évidemment. La porte était refermée, l’ensemble parfaitement bien barricader et la jeune femme était incapable de remonter immédiatement, sans quoi, elle en était convaincue s’était-elle qui mettrait fin à ses jours. Son cœur battait avec une force déconcertante dans sa poitrine, sa respiration était tout aussi complexe et décousue de tout bon sens. Fallait-il néanmoins agir oui, seul, il n’allait pas pouvoir se soigner, seul, il ne pourrait sans aucun doute comprendre à quel point son comportement aurait pu lui coûter la vie, mais aussi celle de sa sergente qui n’avait pu se résoudre à l’abandonner.

- « Une bouteille d’alcool fort, des vieux tissus, du fil et une aiguille vous avez ça je suppose ? »
- « je… oui »
- « Faites monter l’ensemble à l’étage »

Et puis, elle était montée oui, marche par marche avec lenteur, jusqu’à s’arrêter devant la porte, frapper et entrer. Sydonnie n’avait jamais été bonne pour ça, la compassion, l’écoute, s’étaient des qualités qu’elle avait vu se réduire voir disparaître de son arbre de compétences. Laissant un soupir fuir ses lèvres, la colère semblait l’avoir quitté, réalisant sans aucun doute la blessure un peu trop importante à ses yeux.

- « Retirez votre pantalon, que je regarde votre blessure à la jambe. » fit-elle « Je vais commencer par la plus importante, puis je terminerais par le visage. Vous garderez une cicatrice. » elle était réaliste, tentait de rester dans les faits, mais osa tout de même essayer d’être rassurante « Les femmes apprécient les cicatrices généralement, rassurez-vous… » elle se tourna vers la porte qui venait de s’ouvrir pour récupérer l’ensemble, elle le remercia simplement avant de poursuivre « C’est toute votre formation qu’il va falloir reprendre si vous courez au suicide dès le premier fangeux venu… Qu’est-ce qui vous est passé par la tête ? »

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MessageSujet: Re: Promenade de santé ou presque [Reiner]   Promenade de santé ou presque [Reiner] EmptyMer 4 Déc 2019 - 11:44
Tout juste après avoir lancé sa hache et s'être élancé dans la rue, il comprit que tout ne se passera pas comme il l'avait prévu, et alors que la créature semblait lui foncer dessus ayant perdu l'initiative, il serra les dents en souriant. Après tout, la vie est faite de défis, il profitera du premier échec de la créature pour envoyer un coup d'épée qui l'atteindra... Sans doute par chance, mais à peine eût il le temps de sourciller que la créature lui arracha un bon morceau de sa cuisse droite avec ses griffes acérés ! Il ne pût retenir un râle de douleur violent qui le prit soudainement : " Arrrh' ! Puuut- !" Et alors qu'il entendait les flèches de sa supérieur siffler dans les alentours, il ravala sa salive sans terminer son injure, préparant sa prochaine parade, se tenant debout tant bien que mal. " BOOOOM " Il connaissait ce son... Son bouclier venait d’exploser, mais il lui avait sans doute sauvé la vie à cet instant même, même si une partie de ce dernier a violemment cogné et éclater l'arcade de Reiner lorsqu'il a éclaté... Il lui avait sauvé la vie. Il jeta les restes de ce dernier au sol puis la chance lui souria enfin lors de ce combat acharné qui lui semblait perdu... Une flèche se planta dans la tête du Fangeux, le déstabilisant. Il en profita donc pour venir frapper verticalement la tête de ce dernier, de haut en bas avec son arme... Puis il constata que la créature est bien morte. Immédiatement, il se dirigera vers la personne que le Fangeux avait blessé et dont Sydonnie avait mit fin aux jours, en titubant. Il adressa une prière aux trois assez silencieuse puis lui coupa la tête avec sa hache qu'il venait de ramasser.

Cependant, se baisser une nouvelle fois pour décapiter le pauvre homme, n'était sans doute pas la meilleure idée qu'il eût, en effet, s'il tenait encore debout c'était sans doute uniquement grâce à l'adrénaline... Et il se retrouva dans l'impossibilité de se relever. En effet sa jambe droite ne répondait plus assez. Puis il sentit un coup derrière sa tête qui attira son attention et entendit comme en écho la voix de sa supérieur qui s'adressait à lui, la voyant se rapprocher, il grimaça dans un premier temps. Vu son ton c'était surement des insultes, alors il se mit à sourire bêtement dans un second temps, ne répondant pas immédiatement, s'aidant d'elle pour se relever, puis il s'expliqua seulement à sa demande.

"Le monde est plus sensible qu'il n'y parait n'est-ce pas ? "

A travers cette question rhétorique, peut être que sa supérieure comprendra ce qu'il voulait dire, peut être pas. Malgré l'attitude qui pourrait être vu comme suicidaire, lui semblait avoir un autre avis sur l'état des choses et il l'expliqua, parlant assez bas et coupant parfois ses phrases à cause de la douleur :


"Nous sommes la milice et nous devons défendre le peuple avant de défendre notre vie... Si je n'aurais pas sauté, nos flèches ne l'auraient pas abattu... et un autre fangeux se serait levé, au moins... Et ils auraient encore tuer plus de mondes. Quitte à ce que je meurs vous auriez pût au moins le terminer le temps que je l'occupe... et avoir le temps de vous occuper de mon corps et celui du pauvre homme. Empêchant la mort de dizaines de personnes sans doute... "

Puis en titubant, traînant sa jambe droite et s'aidant de sa supérieure pour marcher à la cadence la plus rapide qu'il ne peut, il fit un signe négatif de tête. Il regardait tout autour de lui aussi, veillant sur les maisons et les pavés des rues. Guettant chaque bruits, après tout, même s'il n'en dit rien comme pour ne pas annoncer une prophétie, ce qu'il redoutait même avant qu'il ne s'élance au combat qu'il savait presque perdu, c'était que d'autres fangeux soit dans les alentours, puis il répondit à la question de Sydonnie :

" En l'état actuel non, mais je pense qu'après quelques soins et en utilisant une canne, je pourrais continuer à me déplacer à une vitesse convenable qui ne devrait pas trop nous ralentir. "

T
out en parlant, il s'efforçait de s'avancer le plus rapidement de l'auberge, appuyé sur son sergent, serrant les dents et lâchant quelques râles de douleur sur la jambe blessé qu'il s'efforce de bouger afin de ne pas trop la ralentir. Et ce fût tout de même un soulagement qui se fit sentir dans le regard de Reiner lorsque les gaillards ouvrirent la porte au duo. Une fois dans l'auberge, la noiraude pourra constater après avoir observé sommairement l'état de Reiner que son arcade gauche est explosée et une grosse tache de sang sur sa cuisse laisse deviner une plaie béante. Puis il fût porté par un des deux gaillards comme une princesse jusqu'en haut des marches. Il s'efforçait de ne pas sourire au vu de la situation, même s'il trouvait ça comique, il savait que tous n'était pas forcément de cet avis. Le moment est en effet mal choisit pour faire une raillerie.
Il observa ensuite Sydonnie revenir, se disant que ça va encore chauffer pour son matricule, et s’exécuta lors de sa demande pour retirer le pantalon, cette fois-ci il ne pût s'empêcher de sourire et rigoler un peu, peut être est il important pour lui détendre l’atmosphère en permanence, même dans les pires moment, quoi qu'il en soit, tout en retirant le pantalon il dit :


"Je suppose qu'une blague au sujet de mes braies seraient malvenue."


Puis, toujours en souriant, semblant se ficher éperdument d'avoir quelques cicatrices, il lui répondit à nouveau :

" Ne vous en faites pas pour les cicatrices, je suis en vie c'est déjà pas mal. Sinon concernant mon attaque sur la Fangeux, comme je vous ai dit, j'ai trop réfléchit. J'ai pensé qu'on ne le tuera jamais à coup de flèches et que l'homme qui venait de se faire tuer, allait se relever et ainsi de suite, alors à votre ordre d'aller l'achever, j'ai réfléchi à la meilleur optique pour qu'un maximum de gens survivent dans l'auberge qu'on défendait, c'est à dire sans les impliquer eux ou l'infrastructure."

Même si les raisons pouvaient semblaient stupide, elles semblaient aller de pair avec le tempérament de Reiner. Il gardait la jambe droite tendue, dévoilant la plaie béante sur sa cuisse semblant saigner abondémment, il se pinça les lèvre en observant cette dernière, en effet, ce n'était vraiment pas beau à voir du tout. Il se tût ensuite, et prit son couteau qu'il sortit de son étui. Il posa le couteau un peu plus loin et garda l'étui en mains puis il s'adressa à sa supérieure.

" Dites moi avant de commencer, je mettrais ça dans ma bouche, je préfère mordre plutôt qu'hurler et rameuter d'autres saloperies...."
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Sydonnie de RivefièreSergente
Sydonnie de Rivefière



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MessageSujet: Re: Promenade de santé ou presque [Reiner]   Promenade de santé ou presque [Reiner] EmptyDim 8 Déc 2019 - 22:11


- « Vous êtes un idiot Reiner » c’est tout ce qui sur l’instant semblait juste d’être formulé pour la noiraude « Vous êtes un homme d’armes, pour pouvoir défendre le peuple, la veuve et l’orphelin vous devez survivre. Le royaume entier est sous-peuplé, les personnes ayant une connaissance du combat rare. Alors non, entre votre vie et celle d’un autre, votre vie est précieuse, parce que votre bras pourra servir à défendre Marbrume. On n’agit jamais sans réfléchir, on ne va jamais affronter une bête sans préparation. C’est les basiques, milicien, les basiques. »

Quand a la notion de mort, elle passa outra, ne préférant pas revenir sur le sujet. Il était toujours plus simple d’être celui qui perd la vie, que celui qui reste. Celui qui reste avec son incompétence en reflet, celui qui doit continuer à marcher avec le poids de la mort de bien trop de personnes sur la conscience. Un soupir avait fui ses lèvres, rapidement, furtivement alors qu’elle ne s’applique à l’aider dans son déplacement, reprenant le maximum de son poids sur son épaule pour soulager sa blessure. Sydonnie avait besoin d’aller vite, pour être rapidement à l’abri, mais aussi pour évaluer l’ampleur des dégâts. Ils avaient une mission et cet accident pouvait tout remettre en cause, obligé de rentrer, obliger de renoncer pour mieux revenir par la suite. Secouant doucement la tête, elle se contenta de rester une nouvelle fois silencieuse, alors qu’il évoquait qu’actuellement il n’était guère en état d’avoir un rythme de marche convenable. Elle aurait pu le deviner, mais préféra ne pas le souligner, ce ne fut qu’après quelques longues minutes interminables où la tension d’une nouvelle attaque restait omniprésente que la noiraude sembla se détendre. À l’intérieur, chacun avait fait ce qu’elle avait demandé, l’un montant à l’étage pour être soigné, l’autre attendant sagement de recevoir les objets demandés pour réaliser le soin. Ne fallait-il pas s’y méprendre, Sydonnie était sergente, pas guérisseuse, pas prêtresse, aussi l’ensemble du soin risquait d’être douloureux et de laisser des marques en rien agréable à l’œil. Au moins resterait-il en vie, du moins avec un peu de chance si aucune aggravation n’était à constater.

Récupérant l’ensemble des éléments en remerciant dans un moment d’hésitation le tenancier de l’établissement. La sergente avait fini par remonter rapidement les marches, frapper puis rentrer dans la pièce tout en déposant l’ensemble dans un coin avant de fermer la fenêtre par un réflexe. Non sans aviser si plus aucun danger n’était pas à déplorer dehors. Un fangeux seul, cela restait quelque chose de suspect, beaucoup trop à ses yeux pour l’oublier ou le ranger même un temps dans le coin de son esprit. Il avait tenté l’humour, elle ne lui avait accordé aucun sourire, ne comprenant pas comment il était en mesure de tout relativiser alors qu’il était passé à un cheveu de perdre la vie. Elle n’en dit rien, se contentant de rouler des épaules et de secouer la tête.


- « Vous pouvez toujours essayer, si c’est une plaisanterie que je n’ai jamais entendue je serais presque prête à vous offrir une chope » souffla-t-elle, c’est qu’en tant que femme dans la milice elle en avait vu, entendu et supporté « Bien, montrez-moi tout ça »

Derrière elle, le feu crépitait déjà dans la cheminé de la pièce, inutile de rajouter quoique ce soit, les flammes étaient suffisante pour faire chauffer sa lame. Ouvrant une petite fiole d’eau salée, pour purifier la plaie et accompagner les trois à lui venir en aide, elle s’était approchée, s’immobilisant néanmoins à sa nouvelle prise de parole. Reiner était un homme particulier, une tête dure, oserait elle-même penser un peu inconscient. Néanmoins, une nouvelle fois, elle garda ses mauvaises pensées pour elle.

- « Vous omettez un détail important, tout ceci se reposait uniquement sur votre réussite. Hors, qu’on soit bien clair vous et moi, votre survie tient uniquement du miracle des trois, vous auriez dû être mort, la bête encore debout et pire, au lieu d’avoir une créature en plus, nous en aurions eu deux, dont une avec l’apparence d’un garde de Marbrume, de quoi faire davantage peur à la population du coin. »

S’approchant, elle ne put que sourire à cette idée de morsure pour ne pas crier. La noiraude se contenta de secouer la tête, puis d’opiner, le soin était deux étapes plutôt douloureuses, la première consistait à purifier l’ensemble de la plaie, la seconde à cautériser en brûlant la chair afin de refermer la plaie. Ni l’un ni l’autre n’était agréable et il ne serait guère surprenant de le voir souffrir, hurler, pleurer ou même s’évanouir. Silencieuse, elle lui montra dans un premier temps la petite fiole, arracha dans le même temps un morceau de sa chemise, sous son uniforme.

- « Je vais commencer par purifier votre plaie, Anür ne sera pas de trop dans notre affaire, croyez-moi. Votre plaie n’est pas belle, au moins avez-vous encore la chance d’avoir votre jambe » de son morceau de tissu elle vient absorber le surplus de sang, éponger le pourtour, avant de le déposer à la naissance de la plaie pour déverser l’ensemble du liquide salée « Serrer les dents, ce n’est pas le plus douloureux, j’ai pris une bouteille d’alcool si jamais, ça aide, parfois… » fit elle en la poussant légèrement vers lui « Je vais faire chauffer la lame et on refermera l’ensemble, cela ne sera pas beau, ni même agréable et vous aurez encore une gêne un moment, mais je ne sais pas recoudre. »

La jeune femme avait fini par se relever, lentement, pour venir faire chauffer une de ses dagues au-dessus de ses flammes, pensives, elle ignorait la démarche à suivre, reporter la mission, attendre :

- « Votre situation pourrait être à notre avantage, vous vous souvenez de la rumeur concernant l’établissement qui effectuerait des choses suspectes ? C’est ici. Peut-être que votre blessure vous permettrait d’attirer la sympathie et d’obtenir des éléments de réponses ? On se perd facilement après une plaie importante, non ? » fit-elle en avisant le mouvement des flammes « Nous allons rester ici pour la journée et interroger l’ensemble discrètement, notamment vis-à-vis du convoi, je n’ai rien vu et je doute qu’il soit véritablement arrivé jusqu’ici » ajouta-t-elle « Il a dû se faire prendre soit par la fange, soit par les bannis, soit par les bandits. Je doute qu’on le retrouve. La douleur, ça va ? »

Elle était revenue lame dans la main, l’ensemble particulièrement rouge. Il était grand temps de passer à la chose, la plus difficile, aussi, Sydonnie préféra le faire se concentrer sur autre chose :

- « Votre femme, vous l’aviez rencontré comment ? Vous me ferez plaisir de lui rendre honneur en ne plus vous comportant comme un suicidaire mh ? » elle montra la lame « J’y vais, ça risque de piquer un peu »

Elle avait déposé la lame sur la chair dont une petite fumée s’était dégagée avec une odeur de cochon grillé, les gestes avaient été rapides de manière à fermer le maximum de la plaie.

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