Alfred BernicourtCharlatan
| Sujet: Alfred Bernicourt [Validé] Lun 2 Déc 2019 - 23:02 | | | Alfred, Je suis le tout et le rien◈ Identité ◈ Nom : Bernicourt. Prénom : Alfred. Sobriquet : Personne ne connaissant vraiment sa véritable identité l'homme n'est nommé que par des dénominatifs peu flatteurs : le vagabond, le misérable, le gueux etc... Age : 23 ans. Sexe : Masculin. Situation : Avec les dieux. Rang : Citoyen de Marbrume, moins que rien. Lieu de vie : Les Bas-fonds. Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs :Sorcier◈ + 2 PC en (CHAR). ◈ + 1 PC en (INT). ◈ + 1 PC en (PV). Compétences : ◈ Volonté de Fer. ◈ Déplacement Silencieux. ◈ Corruption. ◈ Bas-fonds. Objets : ◈ Dague. ◈ Manteau à Capuchon. ◈ Apparence ◈ Le damné ne transpire une quelconque « classe » et s’est évertué tout au long de son existence à ne pas sortir du rang. Son corps à demi voûté, son regard scrutant le sol ou son long manteau à capuchon noir, tous contribuent à rendre l’apparence de l’antagoniste insignifiante. De ses cent-soixante-quinze centimètres et ses quelques soixante-cinq kilogrammes, l’être misérable se confond aisément avec un mendiant ou un prêtre ; utile, en passant, pour ses diverses fourberies. Seul son sourire bestial et ses tatouages tranchent avec son affligeante banalité, de prime à bord néanmoins. Aussi il prend un soin tout particulier à dissimuler ces derniers en gardant les mains dans ses manches, la plupart du temps. Si jamais quelqu’un avait l’infortune de le voir sans ses vêtements, il n’apercevrait qu’une créature tourmentée, la chaire couverte de plaies putrides, des cicatrices déformant sa peau blafarde comme s’il était dans un état de putréfaction. Des yeux rouges entourés de cernes croiseraient les siens, non sans une once de dégoût d’ailleurs. ◈ Personnalité ◈ Le manant est - depuis son plus âge - torturé par les aléas du destin, conditionnant un psychique hors du commun. Si à la vue de tous, il passerait pour quelqu’un de froid et d’impassible il suffit de gratter la surface pestilentielle de sa peau d’albâtre pour y déceler les traumas de son esprit déséquilibré. Tout au long de sa vie spleenétique, sa relation avec la Trinités a guidé son chemin et fait de lui ce qu’il est aujourd’hui. Son âme est divisée par une myriade de sentiments envers eux, changeant aux grées de ses humeurs. Il les idolâtre, les craint, les adule, les hait, les supplie ou les louanges et parfois, tout cela en même temps. De nature à évoluer en secret et œuvrer dans l’ombre, il ne se montre au reste du peuple que sous diverses apparences sans jamais dévoiler ses véritables ambitions, pas même son identité. Son phrasé et son éloquence, sans oublier quelques talents pour la corruption ou la torture, lui permirent de vivre dans la dureté quotidienne des bas fonds. Ainsi côtoyer la misère depuis son plus jeune âge lui octroya un véritable instinct de survit, don indispensable dans une ville qui sombre de plus en plus dans la famine et la pauvreté. Le mariage et l’amour sont des notions futiles pour l’anti-héros, comme le vivre en société en général, d’ailleurs. Ses appétits sexuels sont substitués par un goût prononcé pour la violence et la souffrance dont les jouissances s’expriment par ses rires malfamés, sublimant ses scènes sanglantes et cauchemardesques. ◈ Histoire ◈ Un jour de marché en Mai 1164… C’était un de ces jours où s’entremêlaient, exceptionnellement, toutes les classes sociales de la ville. Du plus modeste aux nobles fortunés, tous venaient déambuler dans l’artère principale de la citadelle. Les artisans de la cité avaient, pour l’occasion, harmonieusement disposés les fruits de leur labeur quotidien sur les étales éparpillées ici et là. Broderies, soieries, parfums, légumes et porcelets sur la broche venaient délicieusement colorer et parfumer la rue, dispersant les vicissitudes du train-train quotidien et des sombres rumeurs naissantes. Dans l’embouchure de l’une des ruelles, légèrement en retrait des commerces éphémères, un homme encapuchonné trônait sur son tabouret de fortune. Une vieille caissette faisait office d’échoppe pour ses services plutôt « singuliers ». Dans l’ombre des battisses, le va-nu-pieds retournait nonchalamment des cartes froissées et décolorées et son visage à demi voilé ne laissait entrevoir qu’un étrange rictus. Son emplacement n’était certes pas le meilleur pour espérer faire profit, cependant, il lui offrait l’exquis plaisir de savourer tranquillement le spectacle offert par le marché. Le vagabond s’amusait de voir les dames aisées se quereller pour savoir laquelle d’entre elles repartirait avec la plus belle robe du jour, autant que les jeunes orphelins venus soutirer les deniers des villageois peu méfiants. Emporté par cette délicieuse cacophonie, l’homme reprit ses esprits lorsqu’une balle vint cogner l’angle de sa modeste étale. Un enfant s’approcha, un bref coup d’oeil suffit à comprendre qu’il s’agissait d’un jeune garçon aux origines nobles. Le gueux se pencha pour ramasser et redonner l’objet à son jeune propriétaire tout en lui glissant quelques mots : « Souhaitez-vous que je vous lise votre avenir mon jeune Seigneur ? - Je serais un grand guerrier, comme mon père ! Répondit-il, condescendant, sûr de lui. Le miséreux ricana, se remémorant soudainement toute l’aversion qu’il éprouvait pour cette caste de la cité. Il laissa son imagination et ses fantasmes macabres dans les tréfonds de son cortex, pour le moment tout du moins. - Laissez les dieux me dirent à quel destin vous êtes promis, approchez, n’ayez craintes mon jeune ami, rassura avec déférence le mendiant, finalement amusé par la situation. Voyez-vous même, ces trois cartes posées là sont les représentations de notre trinités. Dans celles que je vous tends sont esquissés divers événements qui peuvent intervenir dans votre existence, il vous suffit d’en tirer trois au hasard et de les déposer, face retournée, sur chacune des cartes présentes sur la table. Je vous dirais ensuite à quel avenir les dieux vous prédestinent. » Curieux et séduit, le jeune noble s’exécuta et disposa, sans un mot, une première carte sur la caissette. Tout en l’invitant à faire son deuxième choix, l’instigateur de cette séance de « divination improvisée » lui demanda : « Puis-je savoir votre nom, mon jeune prince ? - Alfred, Alfred de Lamerouge, dit-il d’un air à la fois fier et juvénile. Surpris, l’homme laissa planer un instant de silence avant que son rictus carnassier ne tranche un peu plus son visage tatoué, se délectant d’avance de ces curieuses situations que lui offrait la providence. - Oh, très bien, très très bien, savez-vous que j’ai moi même connu un Alfred ? - Etait-ce un grand guerrier ? Demanda l’enfant tout en posant la deuxième carte. - C’était un grand homme, un être qui marquera notre temps, à n’en point douter ! S'exclama l'homme en réajustant correctement ses manches qui masquaient ses tatouages. - Raconte moi, ordonna Alfred. - C’est une histoire longue, mon ami, si longue que je ne suis pas sûr que lui même s’en souvienne dans les moindres détails. Rares sont les gens pouvant se venter de le connaître, d’ailleurs. Peut être qu’aujourd’hui, seuls les dieux eux-mêmes sont les uniques témoins de ce que je vais vous conter. Alfred vu le jour dans cette cité, dans une famille de tisserand. Renommé pour la qualité de son ouvrage, cette tradition familiale se perpétuait de père en fils. Ces décennies d’exigences et de rigueur permirent de vendre le tissu aux meilleurs artisans de la ville et non pas aux fripiers des faubourgs, comme se ventait souvent le patriarche de la famille. Voué à suivre les traces de ses aînés, Alfred se prenait pourtant à aspirer à des futurs plus chevaleresques. Souhaitant vivre les aventures des légendes qui alimentaient son imaginaire, il s’espérait un destin de guerrier, une vie de héros. Il n’était d’ailleurs pas rare de le voir crier dans l’atelier, armé de son épée de bois, tentant de pourfendre les tissus qui pendaient, ici et là. L’homme coupa son récit lorsque le jeune Alfred posa l’ultime carte. D’un geste de la main, il invita ce dernier à retourner et découvrir la première révélation des dieux. - Une bourse pleine d’or ? Mais je suis déjà riche, tu ne m’apprends rien ! - Patience mon petit Seigneur, vous avez encore deux chances pour savoir de quoi votre avenir sera fait, les dieux ne se livrent pas si aisément, répondit simplement l’homme feignant le calme alors que son for intérieur souhaitait punir cet enfant gâté en le tranchant du fondement jusqu’aux oreilles, comme un porcin. Ajustant sa capuche, le vagabond repris la narration de son histoire. Comme vous venez de le constater jeune Alfred, les dieux peuvent se montrer imprévisibles, déroutants. C’est ainsi qu’avant d’atteindre sa dixième année notre jeune protagoniste allait être l’illustration des desseins, parfois sombres, de nos chères déités... « Le jugement divin » comme sa pieuse famille avouait nommer ce courroux! Au début, seulement quelques maux, de simples fièvres frappèrent le garçon. Un mal soudain, inexplicable, finalement incurable. Puis vinrent les insomnies, les vomissements, les démangeaisons mais ni le temps, ni les apothicaires, encore moins les prêtres ne parvinrent à atténuer les tourments d’Alfred. Son état se dégradait, chaque minute devint alors une éternité de souffrance sous les regards impuissants de ses géniteurs. Un désarroi qui s’estompa pour ne laisser que transparaître aux fils des jours un regard empli de dégoût, de honte. Lorsque le mal finit par torturer sa chaire et déformer son visage, le clergé affirma qu’il était entre les mains des dieux et en fit un paria aux yeux de la population. - Bon alors... et mon avenir ? Coupa l’enfant impertinent en retournant la deuxième carte, impatient. Une longue épée à la garde dorée l’ornait, l’interpellant sans détours. Cela signifie que je deviendrai un grand guerrier, n’est ce pas ? - Les dieux semblent avoir parlé, il paraîtrait que vous soyez destiné à emprunter le chemin de la gloire et des conquêtes, concéda le mendiant, attendez néanmoins de voir où il vous emmènera jeune guerrier, conclut-il en caressant le dos de l’ultime carte et de reprendre son récit. L’horizon de notre Alfred semblait moins lumineux que le votre aux premiers abords, même plutôt sombre en y repensant. Finissant par être chassé de la demeure familiale, le rejeton maudit porta son mal jusque dans les bas fonds de la cité, seul et rejeté, il appela la mort de ses propres vœux, priant que son calvaire s’arrête enfin. Voilant ses stigmates grâce à des couvertures de fortune, le petit être apprit à survivre dans l’ombre. Il mendia, se nourrit avec ce qu’il put glaner ici et là, dormit sous des abris de piètres factures attendant cette libération qui jamais ne vint. Ce qui semblait à ses yeux une lente agonie devint par les années qui suivirent le socle même de sa nouvelle existence. Les souffrances s’atténuèrent, il se surprit même, étrangement, à retrouver goût à la vie. L’exilé s’accoutuma à cette violence, cette rudesse qui gangrenait les bas fonds qu’il dompta par sa ruse et son talent pour oeuvrer dans l’ombre. Son esprit torturé était devenu un royaume de l’horreur où se tramait des plans, tous plus funèbres les uns que les autres. - Mais ce n’est pas un grand guerrier votre Alfred, c’est juste un maraud, un truand de plus que je ferais occi… coupa une énième fois ce petit être insignifiant avant d’être lui même interrompu à son tour. - Alfred ? Alfred ? Criait une femme inquiète en se précipitant vers eux. Combien de fois t’ai-je dis de ne pas t’éloigner ? Allez viens, lui sermonna-t-elle avant de l’agripper par la main et de s’éloigner pour s’estomper dans la foule du marché. » Mes pulsions lugubres devront attendre, songeait-il tout en retournant la dernière carte que le jeune Alfred n’avait pas découverte. Son rire strident et lugubre vint parachever son agréable surprise. Le vagabond se leva, ajusta sa capuche jeta un dernier coup d’oeil à la carte avant de la jeter sur le sol boueux et de regagner l’ombre de la ruelle, le rictus au coin des lèvres, comme à son habitude. Dans la bourbe de la cité s’enfonçait la carte cornée d’où se laisser entrevoir une créature inhumaine, sortie des tréfonds des abysses, dévorant un chevalier apeuré… L’ironie du sort ? Peu avant que la cité ne bascule, un jour d’Octobre 1164… « N’oublie pas ce que je t’ai demandé ma chère, chuchotait-il à l’oreille de la courtisane qu’il pressait dans un recoin crasseux des bas-fonds. Débrouille-toi comme tu le souhaites, je le veux, ajouta t-il avant de la lécher vigoureusement de la mâchoire aux oreilles et de desserrer son étreinte pour qu’elle s’exécute. » Le misérable ricana et dans un bruit de cape, s’enfonça dans les ténèbres de la ruelle d’où il observait la crainte s’immiscer dans les coeurs des habitants. La peur avait envahi la ville, devenant presque palpable tant les visages se glaçaient d’effrois aux simples murmures du nom de ces créatures. Les prémices des fléaux, les braises d’un chaos à venir avaient provoqué la terreur au sein de la populace, réfugiée dans la prière. Cette mise en bouche avait mis en appétit le vagabond, impatient de goûter au festin lugubre à venir. En attendant ce grand jour macabre, le misérable déambulait dans les ténèbres des bas fonds, planifiant son entrée en scène ; loin de la lumière. La seule ombre qui semblait ternir l’horizon était la présence accrue de la surveillance et des perquisitions, faisant redoubler la vigilance du gueux pour ne pas que cela altère ses desseins. C’était aussi la raison pour laquelle il demeurait en retrait – plus que d’habitude, en tout cas – afin que les stigmates de sa maladie ne le confondent pas avec une de ces créatures. Marginalisé dès son plus jeune âge, il s’agissait pour lui d’une simple formalité. Sa connaissance aiguë de la noirceur et des quartiers malfamés lui évitait d’exposer ses difformités au jugement d’autrui. Afin d’éviter de s’exhiber dans la lumière, le gueux s’entourait occasionnellement de quelques partisans pour assouvir ses fantasmes funestes. De son éternelle dégaine voûtée, le misérable s’effaçait dans une ruelle où se distinguait une porte délabrée. Accompagné d’un grincement perçant, il pénétra dans la pénombre de la pièce, écoutant les gémissements de son invité de marque. La pièce était sombre et humide, le plancher craquait sous ses pas. Il n’y avait pas de meubles, seulement une chaise au centre sur laquelle se débattait, attaché, un homme gras et grossier. Il ne tranchait avec la vermine des bas fonds que part l’opulence de ses accoutrements, d’excellentes factures. L’homme tremblait, transpirait et nul doute que des pensées inquiétantes l’habitait. Deux silhouettes se distinguaient de la noirceur. Un colosse et la prostituée qu’il avait agrippée précédemment se tenaient de chaque côté de l’homme ligoté. Le paria brisa le silence d’un rire malfaisant et tapota la joue du captif qui sursauta, livide et effrayé. « Je vous le concède, ma chère collaboratrice n’a pas son pareil pour séduire les moins vertueux d’entre nous. Bienvenue dans ma demeure, mon ami. J’espère que vous êtes bien installé ? Demanda-t-il amusé avant de mimer de se taper le front avec la main en voyant le bâillon, serré sur la bouche de son interlocuteur. Suis-je bête, milles excuses. Pardonnez la rudesse de mes amis, de vieilles habitudes tenaces. Ajouta t-il tout en indiquant à son acolyte de le débarrasser de son entrave. Si jamais il vous prenait l’envie de hurler ou de tenter d’appeler à l’aide, je vous fais fendre en deux comme du gibier ! Sommes-nous d’accord, mon ami ? - Que me voulez-vous ? Libérez-moi ou sinon… répondit-il avant que le colosse ne lui assène un violant coup au visage. - Pour un homme de si bonne famille, je trouve vos manières légèrement « primitives », des présentations ne seraient-elles pas de rigueurs lorsque un hôte vous offre le gîte et le couvert ? - Vous serez tous pendus pour cela ! Cria t-il avant que le géant ne lui plante son couteau dans la cuisse. L’invité se tordit de douleur, gémissant et pleurnichant sous la violence du choc. - Peut-être faut-il lui montrer. Je me nomme... Paria, Vagabond, Miséreux, Misérable, Maraud, Pouilleux, Va-nu-pieds, le Bâtard, le Damné et bien d’autres. Accordez-vous le loisir de choisir celui qui me sied le plus. Lui dit-il tout en faisant une révérence, surjouée et ridicule. A vous ! Muet par la peur, l’homme daigna finalement se présenter lorsque le titan remua le couteau qui lacérait un peu plus sa plaie sanguinolente, maculant le plancher miteux d’une flaque pourpre. - Par pitié ! Louis, je me nomme Louis. Ne me faites pas de mal ! Qu’allez vous me faire ? - Discuter, voyons ! Si cela se fait entre gentilshommes, il ne vous sera fait aucun mal, pour le moment en tout cas. - Je ferais ce que vous voulez ! Supplia Louis, acceptant jouer le jeu pour espérer survivre. - Les dieux soient loués ! Demandez-moi que je vous conte mon histoire. Lui ordonna-t-il tout en se léchant les lèvres, comme un carnassier se délectant de la vue de sa proie, paralysée par la crainte. - Pouvez-vous me conter votre histoire ? Questionna t-il d’une voix hésitante. - Quel petit curieux dites-moi ! Mais soit, je ne vais pas vous narrer tout le début de mon existence ennuyeuse – on en aurait pour des lunes et vous seriez mort avant la fin! - mais, plutôt ma renaissance à l’âge d’homme. Le mendiant prit une longue inspiration. Voyez-vous Louis, à contrario de vous, je n’ai connu l’aisance que trop peu pour m’en souvenir de la saveur. Ma vie n’était qu’une longue agonie jusqu’à que les dieux ne me révèlent ma voie. Ils étaient à la fois ma malédiction et mon salut. Ma chaire pourrie devenait insupportable à voir pour les citoyens de cette cité. Ni ma volonté de travailler honnêtement ni mes supplications ne suscitèrent autre chose que de l’écœurement, du mépris. J’en vins à me répugner moi même. Mon propre reflet était devenu ma propre honte. Les jours et les nuits passant, je quémandais aux dieux d’abréger mon calvaire sans que rien n’y fasse, alors j’errais. Je finis même par graver ma contrition sur ma peau, priant que le pardon me soit accordé, tout cela en vain. J’usais du larcin, de quelques tours de passe-passe, de prétendus talents de divinations et autres arnaques pour survivre dans les ruelles des bas quartiers. Dans ma décadence, depuis les toits abîmés derrière lesquelles se mussaient la misère et la rancœur de la cité, je vous voyais vous ! Les riches et notables, offensant les dieux de vos privilèges injustement attribués, vous permettant de vivre dans l’abondance et l’allégresse alors que les plus démunis périssaient, affamés. Ma haine était si grande qu’elle substitua la mélancolie de mes pensées, de mes prières. Elle fit écho jusqu’à la trinités qui répondit à mes désirs, enfin ! Envoyant ces créatures bestiales purger ce monde enlisé dans l’infamie. Je sus alors qu’elle était mon rôle. Guidé par ma foi j’aiderai à mettre ce monde à genoux. Même les loups féroces deviendront des agneaux dociles ! J’ai donc cherché à m’entourer de complices, d’acolytes qui me prirent tous pour un fou. Moi ! Un fou ! Seul dans ma quête spirituelle, j’usais finalement de ma ruse pour enrôler des comparses éphémères pour effectuer mes basses besognes, attendant mon heure pour mon entrée en lice alors que la marée vengeresse cogne à nos portes… Le vagabond prit une pause avant de voir la nuit assombrir un peu plus la pièce. On parle, on parle et le temps passe. Quel bavard vous faites mon ami ! Conclut-il moqueur en sortant un couteau rouillé de sa manche. - Mais vous avez dit que vous ne me feriez aucun mal ? S’inquiéta Louis. - Et je suis un homme de parole ! Vous seul aurez le plaisir de décider de votre sort. Rétorqua le va-nu-pieds en faisant un signe au mastodonte qui lui remit bâillon sur la bouche avant de verser un liquide visqueux, l’enduisant de la tête aux pieds. Soit vous périrez dans l’ombre, soit dans la lumière, à vous de décider, expliqua le maraud avant de poser sur le sol une bougie et son couteau oxydé. Sur ce, je vais prendre congé. En vous souhaitant une douce soirée, lâcha t-il avant de s’éclipser de la pièce, dans un rire malfaisant. Un jour du mois de mai 1166... A l’abri des regards, le damné s’extasiait du fléau qui ravageait la cité. D’un air juvénile, il observait les survivants traîner les dépouilles jusqu’aux bûchers qui illuminaient la ville endeuillée. Accompagné de son golem de chaire et de muscles, le misérable jubilait espérant que les dieux prolongent son plaisir. Perché sur un toit d’une battisse en ruine à l'abri du danger et des regards, il remerciait les dieux pour ce courroux avant d’être interrompu par la voix d’arriéré de son comparse : « Vous n’êtes pas triste qu’ils aient détruits notre maison ? - Oh grands dieux non, mon ami ! S’exclama t-il. Je rêve à une demeure plus confortable où un trône de choix attend confortable nos postérieurs engourdis. Le brasier sera grandiose et le spectacle n’en sera que plus beau de là haut ! Dit-il en regardant la tour du château surplomber la citadelle. - Mais j’ai le vertige moi ! Rétorqua le grand sot en regardant le visage exaspéré de son interlocuteur. - Rends toi utile plutôt. Dis aux autres que l’heure est venue. Ordonna-t-il à son acolyte faible d’esprit qui s’exécuta sans sourciller. » ◈ Derrière l'écran ◈ Certifiez-vous avoir au moins 18 ans ? Oui. Comment avez-vous trouvé le forum ? Accueillant. Vos premières impressions ? Bonnes. Des questions ou des suggestions ? Non. Souhaitez-vous avoir accès à la zone 18+ ? Oui.
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Dernière édition par Alfred Bernicourt le Jeu 5 Déc 2019 - 15:34, édité 19 fois |
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Maître de JeuAdministrateur
| Sujet: Re: Alfred Bernicourt [Validé] Jeu 5 Déc 2019 - 20:30 | | | Bonsoir, bonsoir Officiellement bienvenue parmi nous, félicitations déjà d'être arrivé au bout de ta fiche. C'est une première étape, non négligeable qui permet la prise en main de son personnage :colgate: Tu l'auras compris, je vais être la modératrice en charge de ta fiche ! Par habitude, mais aussi par facilité j'ai pris le réflexe de reprendre catégorie par catégorie et de citer ce qui ne va pas. Ça te permet de t'y retrouver plus rapidement. Ne prend pas peur, c'est souvent "grand" parce que je cite justement ! Allons y : • Identité : ❧ RAS • Description physique : ❧ RAS • Description psychologique : ❧ RAS, bien que je le trouve très négatif, attention à ne pas t'enfermer dans un personnage trop sombre. Il y a du bon dans chacun et je regrette un peu de ne voir aucune qualité à ton petit monstre ! • Histoire: ❧ RAS ❧ Je ne peux que t'encourager à observer les cultes déviants. Il me semble qu'il ferait un très bon membre de la secte des purificateurs❧ Félicitations, c'est une très belle fiche, très belle plume, tu respectes réellement notre contexte et ton personnage semble parfaitement s'y intégrer. Attention néanmoins, je nuancerais un peu ton personnage qui me semble bien trop sombre, j'ai peur que tu te retrouves rapidement coincé dans les extrêmes. Chaque personne, même le plus obscure des Hommes conserve généralement une part de "bon" ne l'oubli pas ! ❧ Je peux t'offrir ta jolie couleur jaune pipiPour le petit tour de la maison, tu peux commencer par faire une demande de RP en passant cette porte ou aussi répondre à une demande évidemment. En continuant la visite, tu peux si tu le souhaites créer un journal d'aventure à ton personnage, ou consulter celui de tes futurs partenaires. Par la suite, une fois plus à l'aise dans ton nouvel environnement de jeu tu peux faire un tour dans les quêtes et les missions. Enfin, ce qui doit, j'en suis convaincue t’intéresser le plus, tu peux retrouver ta jolie carrière comprenant ta réputation, ton tableau de HF et la répartition de tes compétences et points de compétences. C'est ici que tu pourras faire tes achats avec l'XP durement gagné. (Chaque achat coûte 25XP -que tu gagnes en votant, participant aux concours/animation du forum, ou en participant à des missions/quêtes.Ce mois-ci, plusieurs animations RP, tu peux rejoindre le bal pour le peuple, pense à surveiller les missions juste iciN'oublie pas que toutes tes compétences débutent au niveau 1 et peuvent être augmenter jusqu'au niveau 3. (1 étant le niveau d'apprentissage, 3 la maîtrise complète de la compétence) Pense également à mettre tes liens importants dans ton profil (Fiche, journal et carrière) J'ai fais le tour, je te laisse découvrir l'ensemble tranquillement, si tu as des questions il ne faut pas hésiter à passer sur la CB ou à MP Seraphin ou moi même. Bon jeu parmi nous :colgate: |
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