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 [Quête] Une chandelle renversée ou un feu porteur de mort ?

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MessageSujet: [Quête] Une chandelle renversée ou un feu porteur de mort ?    [Quête] Une chandelle renversée ou un feu porteur de mort ?  EmptyDim 6 Déc 2015 - 17:49

    Une nuit infernale, pour ce brave Gerald, étant le chef des veilleurs de nuit au sein de l'Esplanade, il n'eut guère la chance de connaître comme à son habitude une soirée paisible. Point de douce contemplation de la voûte céleste pour ensuite avoir un repos diurne bien peu mérité. Durant la nuit, un feu se déclara, éclairant le quartier comme une soirée de pleine lune, les veilleurs fondirent sur les lieux du désastre, chariots avec réserves d'eau en tête. Si dans les quartiers du reste de la cité, les défenses contre les incendies incombe aux résidents eux-même, sous la forme de chaînes de sceaux organisées par la milice, il semble impensable de faire valoir une telle demande aux habitants de nobles lignages de l'Esplanade. Ainsi, les veilleurs sous les ordres de Gerald, orchestrèrent la lutte contre le brasier avec l'aide des miliciens du corps intérieur attribué à la protection des sang bleu. La maison condamnée à la ruine était un manoir sur deux étages, avec un jardin ceinturant le domaine. Grâce à cela et à l'absence de vent, pas la moindre rafale nocturne, l'incendie pu être contenu à son point d'origine.

    Le plus étrange dans l'événement tragique pour le chef des veilleurs, en dehors des rumeurs des premiers témoins racontant l'histoire de planches disposées sur la demeure, restait la prise rapide du feu, bien trop fulgurante d'après l'expérience du veilleur. Bien que le bâti du manoir était en pierre de qualités, après des heures de confrontation entre le feu dévoreur et les efforts acharnées des hommes, il ne resta guère que des ruines en cendre aux premières lueurs de l'aube. Même une observation minutieuse ne pouvait rien révéler, difficile dans ces vestiges ravagés de différencier une planche de bois obstruant le chambranle d'une fenêtre avec une parcelle de bois du reste de la bâtisse. La demeure était en la possession du Vicomte, Léonar De Merras, qui était par d'ailleurs introuvable, quand bien même les autorités aient fait mener des messagers dans les autres domaines de sa famille et de ceux de son cercle d'influence. La conjoncture générale envisageait sa tragique fin dans la fournaise, surtout depuis que les rumeurs de ses mésaventures aux jeux refit surface, murmure parlant de dettes et de débiteurs mécontentés.

    Toujours était-il que le comité d'enquête était à présent en route, sur les ordres du Bailli, il avait en sa possession une capacité judiciaire des plus implacable, pouvant faire et ordonner au-delà de leur prérogative habituelle. Après une rapide investigation de la résidence et de son voisinage, un entrevue en règle des miliciens présent la nuit de l'incident, gardant les portes et dirigeant les patrouilles nocturnes, s'imposerait nécessairement.


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Le CapitaineMercenaire
Le Capitaine



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MessageSujet: Re: [Quête] Une chandelle renversée ou un feu porteur de mort ?    [Quête] Une chandelle renversée ou un feu porteur de mort ?  EmptyDim 6 Déc 2015 - 22:55
Le regard vif et le visage sombre, le Capitaine luttait contre le sommeil alors que l'astre solaire commençait son ascension.

Celui que de plus en plus de gens appelaient Le Vieux Borgne marchait avec Hector de Sombrebois, légèrement en retrait par rapport à ce dernier. Le Capitaine ne voyait aucun problème avec le rôle qui lui avait été attribué : celui de la menace silencieuse, tel un garde du corps à l'affût. Son cache-œil caractéristique et la colossale épée attachée à son dos clamaient son identité. Une simple armure de cuir, avec des gantelets renforcés de métal couvrait son corps.

Il n'était pas là volontairement pourtant. C'est Hector de Sombrebois qui l'avait mandaté. Le Capitaine lui devait une faveur. Ou plutôt, devait tenir une promesse. Le noble avait requis son aide pour chasser les fangeux des terres d'Yseult de Traquemont.

Le Capitaine avait refusé, mais avait promis son aide pour la prochaine fois que Hector aurait besoin de lui. Et cette fois était arrivée. La maison d'un noble dont le Capitaine n'avait jamais entendu parler avait brûlée, et de manière étrange. Hector avait été chargé de créer un comité d'enquête. Le Capitaine était un vieux roublard en plus d'être un guerrier expérimenté. Et pour cette fois, son aide était gratuite.

Alors qu'ils évoluaient dans la rue, Le Capitaine prit la parole, modulant sa voix pour que seul son employeur l'entende.

" De Merras, je ne connais pas. Faudrait savoir à quoi il ressemble. Qui aurait profité de l'incendie de sa demeure, qu'est ce qui lui reste comme possession, s'il avait un mariage à préparer... "

Le Capitaine se bornait à proposer, sans vouloir s'imposer, ni chercher à dépasser son rang. Il regretta d'avoir ouvert la bouche, après s'être rendu compte qu'il n'avait rien dit d'utile. Tu devrais faire comme d'habitude Capitaine. Rester muet.


De Merras ne l'intéressait pas. Pour lui, retrouver le noble n'avait aucun interêt. Peu de chance qu'il soit en vie, et si c'est le cas, peu de chance qu'il soit d'aucune aide. Les gens sont mauvais pour parler d'eux. Aux yeux du Capitaine, les personnes aynt incendié la maison de De Merras n'étaient que des pions. Il ne croyait pas au simple cambriolage, ni au pyromane ambulant.

Pour le vieux loup qu'il était, ce n'était pas un accident. Son pessimisme s'y refusait.

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Hector de SombreboisBaron
Hector de Sombrebois



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MessageSujet: Re: [Quête] Une chandelle renversée ou un feu porteur de mort ?    [Quête] Une chandelle renversée ou un feu porteur de mort ?  EmptyMar 8 Déc 2015 - 10:48
Le baron de Sombrebois, tranquillement lové dans les bras de sa femme, fût réveillé par quelques coups rapides et forts sur la porte de leur chambre.

- Qu'est-ce que c'est ? Demanda-t-il, bougon.
- Le chef des veilleurs de nuit, monsieur Gerald, veut vous parler... c'est urgent monsieur ! Répondit Gertrude, la bonne du baron, à travers la porte.

Hector embrassa Grâce et enfila rapidement le premier vêtement qui lui passa sous la main avant de descendre jusqu'à la porte d'entrée. L'homme lui expliqua ce qui était arrivé lors de la nuit qui venait de s'achever et ajouta que le Bailli lui demandait de diriger un comité chargé d'enquêter sur cet incendie. En effet, les premières rumeurs indiquaient qu'il pouvait bien être d'origine criminelle.

Hector accepta cette mission à la condition qu'il puisse recruter deux hommes en qui il avait confiance. Cette faveur lui fut accordée. L'homme lui expliqua, par contre, qu'un homme lui était imposé. Il s'agissait d'un certain Anton Gunof, un milicien expérimenté qui avait fait ses preuves et que le Bailli recommandait. Soit. Le rendez-vous fut fixé à la porte du quartier noble dès que possible. Avant de refermer la porte, Hector dit à l'homme d'aller lui chercher le milicien Odomer Siger. Le baron se chargerait lui-même d'aller chercher "Le Capitaine" comme on l'appelait. Cet homme lui avait fait forte impression lorsqu'il cherchait des hommes pour la battue de Traquemont.

- Ne m'attends pas pour le déjeuner, ma douce ! Cria-t-il à Grâce en revêtant son lourd gilet de cuir et sa luxueuse cape noire aux motifs argentés.

Avant de sortir, il s'équipa de deux petites haches de jet...

juste au cas où...

Et se dirigea d'un pas pressé vers la demeure du Capitaine. Après lui avoir ouvert la porte, le Capitaine accepta de l'aider et ils retournèrent rapidement en direction de la porte du quartier noble. En chemin, le Capitaine lui fit part de ses idées quant à l'affaire qui les occupait ce matin et Hector lui répondit :

- Merci Capitaine, ce sont de bonnes idées, nous verrons ça dès que nous serons sur les lieux... Mais d'abord...

Et là, un étrange bonhomme jonglant avec de petites torches enflammées passa devant eux en leur quémandant quelques pièces de bronze...

Le baron eut une idée un peu folle et s'adressa à lui en ces termes :

- Bonjour jeune homme, tu as l'air de t'y connaitre en feu... et tu as l'air aussi agile qu'un singe savant... Si tu le souhaites, tu peux gagner un peu plus que quelques pièces de bronze en nous accompagnant mon ami et moi, en étant discret, et en ne parlant que pour répondre aux questions que nous te poserons. Qu'en dis-tu ?

La suite du récit vous détaillera comment l'homme accepta cette proposition mais le fait est qu'il l'accepta. Quelques instants plus tard cet homme (Grim), le Capitaine et le baron de Sombrebois arrivèrent sous les portes du quartier noble. Ils n'attendaient plus que les deux miliciens, Odomer Siger et le fameux Anton Gunof, pour partir en direction du manoir brûlé du vicomte De Merras. En attendant, Hector expliqua aux gardes que les non-nobles en sa compagnie faisaient parti de son comité d'enquête et qu'il s'en portait garant. Les gardes hochèrent la tête en signe de consentement.

Le temps était beau mais froid, sans une once de vent. Hector s'adressa au jongleur :

- Dis-moi Grim, que peut-on utiliser pour que le feu prenne rapidement ?

Peu de temps après la réponse du jeune homme, Siger et Gunof arrivèrent. Les présentations furent relativement cordiales et la petite troupe partit rapidement vers la demeure en cendre...
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Grim TorrenCracheur de feu
Grim Torren



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MessageSujet: Re: [Quête] Une chandelle renversée ou un feu porteur de mort ?    [Quête] Une chandelle renversée ou un feu porteur de mort ?  EmptyMer 9 Déc 2015 - 22:37
Il y avait peu de monde, ce jour-là. Mais Grim était toujours fidèle au poste, armé de ses deux bolas, s'amusant innocemment, sans réellement se soucier de l'argent que les passants pouvaient lui offrir en échange. Disons que les sous, c'étaient un plus. Un plus qui lui permettait de vivre, soit dit en passant.
Néanmoins, une petite suite passa devant lui. Certains d'entre-eux jetèrent de petits coups d'oeil à Grim, plus intrigué qu'impressionné par son art. L'un d'eux pourtant l'arrêta dans son petit numéro et, curieux, le jongleur écarta ses bolas du noble – il avait déjà vécu une expérience embarrassante entre son matériel et un noble – détaillant sa riche et somptueuse tenue d'un œil admiratif et écoutant sa requête avec grand intérêt.

Il lui jeta un coup d’œil, dubitatif et méfiant, avant de souffler un bon coup sur ses bolas pour les éteindre.

- Je suis partant.

Et il les suivit sans un mot de plus, glissant la chaîne de ses bolas à sa ceinture, un peu intimidé tout de même par ce grand homme et par le milicien au regard sombre qui l'accompagnait. Ne pas se faire remarquer, ne parler que lorsqu'on lui demandait … Il savait faire. Tout était bon pour sortir un peu du quotidien, et si, par la même occasion, il pouvait se remplir un peu les poches … Grim ne savait pas quoi à s'attendre. Peut-être le pire. Mais il s'en moquait pas mal. Comme l'homme l'avait remarqué, il était agile, et rapide. Il comptait se servir de ses capacités-là pour se sortir d'une situation compliquée.

C'était assez drôle, en fin de compte. Pour une enjambée pour eux, Grim devait en faire deux pour rester à leur hauteur et ainsi ne pas perdre le fil de leur conversation. Il s'agissait donc d'un incendie. Le jongleur en avait entendu parlé le matin même, mais désintéressé comme il l'était, il n'avait pas cherché à en savoir plus.

Plusieurs fois il croisa le regard du milicien, le Capitaine, et il avait tout simplement piqué du nez aussitôt, vivement impressionné par ce colosse. Un seul de ses bras regrouper les deux siens en plus de ses jambes. Et s'il lui venait l'idée de grignoter quelque chose, Grim avait bien peur qu'il ne confonde sa tête avec une noix et qu'il ne l'écrase entre ses deux grosses mains.
Peu rassuré, il choisit de rester plus proche du noble, Hector de Sombrebois, qui, bien qu'intimidant également, demeurait moins effrayant.

Arrivé à destination, Grim sourit aux gens présents, fièrement et un brin provocateur, lorsque Hector expliqua sa présence. Et oui, lui aussi avait droit à se trouver en ces riches lieux. L'un des gardes pourtant, qui devait déjà avoir croisé le jongleur et qui devait donc connaître certains de ses petits délits, se pencha sur lui :

- Je t'ai à l'oeil, toi. Si tu tousses un peu trop fort, on t'arrache la langue.

Son sourire se fit un peu plus crispé. Fort heureusement, de Sombrebois s'adressa à lui, coupant court à cette jolie menace.

- Dis-moi Grim, que peut-on utiliser pour que le feu prenne rapidement ?

Ce dernier s'éclaircit la gorge, sentant les regards peser sur lui. Ses joues rosirent doucement tandis qu'il se mit à énumérer sur ses doigts les produits combustibles qu'il connaissait.

- Euh … binh déjà tout ce qui est paille, foin, herbes et feuilles sèches, papiers, soie et autres tissus, ce genre de chose quoi. Après y'a des matières presque impossible à éteindre avec de l'eau comme les résines ou le pétrole. Peut aussi y'avoir du soufre ou de la poix, c'est une matière collante qui sert à imperméabiliser et qui prend facilement feu.

Il était très fier de connaître ce mot et de pouvoir le placer dans une phrase, qui plus est pour un noble.
Redressant la tête pour regarder Hector, il se pinça les lèvres, sceptique : est-ce qu'on essayait de le tester ? Peut-être qu'il savait déjà tout ça, et que du coup, Grim allait passer pour un idiot qui se vante de connaître certaines choses alors qu'elles sont à la portée de tous ! Ou peut-être était-ce juste un exercice. Dans ces cas-là, il espérait avoir réussi, et dit ce qu'il fallait.
Il se tut finalement, obéissant à l'ordre qu'il avait reçu plus tôt de ne parler que pour répondre aux questions. Ce qui fit qu'il y eut comme un instant de silence plutôt pesant, où Grim fixait intensément de Sombrebois en attente d'un verdict ou de n'importe quoi.
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Odomer SigerSoldat
Odomer Siger



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MessageSujet: Re: [Quête] Une chandelle renversée ou un feu porteur de mort ?    [Quête] Une chandelle renversée ou un feu porteur de mort ?  EmptyVen 11 Déc 2015 - 18:40
En cette pourtant belle matinée, fallait reconnaître que l'Odomer avait pas l'air commode. Genre encore moins que d'habitude, c'est dire. C'était peut-être le regard éteint, l'œil bœuf, les épaules voutées ou encore le surcot mit de traviole, le teint cendreux (au sens propre) qui l'indiquait, mais clairement, le bonhomme était fatigué. Et la fatigue le rendait violent. Ca aussi, ca se voyait a sa manière d'attraper son hallebarde, de serrer les dents ou de juger en un quart de seconde avec un sourire aussi maussade, mauvais que moqueur la crevette devant le noble, le tout accompagné d'un sifflement amusé.

"Et beh, c'qu'on a deja l'coupable? Rapide l'Baron!"

On aurait pas cru a une blague de prime abord. Fallait connaître le bonhomme pour le penser en train de plaisanter, tellement le ton dégoulinait de menaces a l'égard de l'asperge. Une maniere comme une autre de passer ses nerfs. Faut dire, la nuit avait été longue.

C'est qu'alors que, beurré pour ne pas changer, il se vidait la vessie sur le mur d'une residence du quartier noble, on l'avait embarqué de force pour éteindre un incendie, ayant fait la connerie de porter son uniforme en cette douce nuit. Quoi que faisait l'Odomer dans le quartier noble en pleine nuit me direz vous? Les Fleurs. Beurré comme un coin, rien ne plaisait plus a Odomer que d'arpenter les jardins de nuit, pour chanter en termes paillard son amour de la nature. Et des p'tites fleurs surtout. Une des particularités du bonhomme, bien connue de la garde de nuit aux portes du rempart intérieur. C'est qu'il était vindicatif le père Siger beurré, du genre a vous taper un scandale pour entrer et vous casser la gueule si vous sortiez de la guérite. Alors les gens laissaient passer, parce qu'avant l'aube, il était toujours ressorti, terreux et crotté, mais le sourire aux lèvres, juste avant que la gueule de bois n'arrive le remettre de sale humeur.

Sauf que la, pas de pot, y'avais pas eu de promenade nocturne d'un bucolique bruyant. Non, a la place, il avait du, alcoolisé comme pas deux, se taper une place dans la chaine humaine combattant l'incendie d'une demeure de noble. Autant dire que l'exercice avait été... folklorique. Du genre assez pour que le type supervisant le tout l'ai envoyer au diable, faire le coursier pour prévenir les gens, plutôt que de le laisser encore foutre le seau dans la gueule du type suivant, par erreur j'entend. Vous imaginez bien, le garde beurré, ca n'avance pas vite, surtout de nuit, donc son travail d'estafette l'avait mené jusqu'à l'aube, les jambes lasses, la gueule enfarinée et surtout, le reproche de chaque gradé informé. Super nuit hein?

Et alors qu'il allait enfin s'écrouler dans un lit, il avait fallu qu'un empaffé de conscrit, envoyé par un messager prudent aux réactions des collègues du milicien qui lui avait indiqués ou le trouver, ne vienne lui casser les noix avec une convocation. Il avait fallu sept minutes très exactement pour que la conversation se termine, avec un Odomer furibard son barda de retour sur le dos en claquant la porte et un conscrit avec une mâchoire brisée par un tabouret devenu matraque. Un salopard de baron (même si il aimait bien celui-là), venu l'empêcher de dormir, pour retourner se casser le cul sur une demeure cramée.... Dieux, la journée commençait tellement mal qu'il aurait pu cogner le premier type a se mettre en travers de son chemin... Ce qu'il avait fait, trois fois, entre deux paysannes et un maraicher, pour se détendre les nerfs, avant d'arriver sur place.

Et finalement, le voila qui saluait, mal, mais l'effort était la, pour au moins montrer un peu de son respect (salement écorné), pour l'empaffé de baron.

"Milicien Siger au rapport, m'sieur l'Baron. Et puis bonjour aussi.
Faut savoir l'pourquoi tout y'en cramé, c'est ca?"

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Anton GunofBoucher
Anton Gunof



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MessageSujet: Re: [Quête] Une chandelle renversée ou un feu porteur de mort ?    [Quête] Une chandelle renversée ou un feu porteur de mort ?  EmptySam 12 Déc 2015 - 4:59
On avait sorti le garde Gunof de sa paillasse aux petites heures de la nuit pour qu’il servît d’écuyer.
Ecuyer, mais pas des moindres. Celui d’un capitaine, rien que ça. Le genre grave, racé, en escorte et avec encore un cheval. Parti de la capitainerie, il faisait route vers son camp, la porte des Anges, les murailles internes. Et Anton, par un concours de circonstances qu’il ne s’expliquait pas encore, tenait la bride de son cheval. Il avait l’insigne honneur de guider à travers les rues, çà boueuses, là verglacées, canasson et officier inquiet, tandis que quatre gorilles derrière eux servaient d’escorte auparavant de prendre la relève au bénéfice de quelques gars qu’avait épuisés le feu.

« Et Merras se serait évaporé avec son logis ?... » reprit Anton, qui avait encore un peu de mal à entraver cette histoire. Le vicomte de Merras était aux abonnés absents depuis un certain temps déjà, aussi d’innombrables rumeurs couraient à son sujet. Beaucoup tournaient autour de ses pertes au jeu. Les suspicions se tournèrent vers quelque acte douteux d’un créancier en colère. Mais quel profit y avait-il à tirer d’un tel crime ? Cui bono, bordel ? Un ladre digne de ce nom, heureux au jeu et ainsi tenant un aristocrate obligé à son égard, mais solvable d’une bien belle bâtisse sise dans l’Esplanade, aurait préféré laisser respirer son débiteur le temps qu’il dégageât des fonds en mettant en gage sa gentilhommière. Dans le pire des cas, l’homme se serait trouvé possesseur d’un très agréable immeuble dans la haute ville. L’incendier était le meilleur moyen de ne jamais recouvrer sa créance.

« Le manoir, avait-il été vendu, mis en viager ? » interrogea-t-il de nouveau le capitaine. L’hypothétique créancier aurait, qui sait, quelque hypothétique ennemi juré qui ne tiendrait pas à ce qu’il raflât une si belle propriété. La noblaille avait cependant un certain sens du bien-vivre et bien-mourir, et un tel acte, ignoble et dangereux pour le pan le plus guindé de la cité, manquait terriblement d’élégance. Le manoir aurait-il pu revenir à un joueur de mauvaise société ? Un filou de mauvais aloi, et bien décidé à graver son nom dans le marbre marbrumeux à grand renfort de flammes, aurait pu mettre le feu à la chaumière pour envoyer un signal. Le message était fort, mais tout autant qu’une exécution bien menée et un brin spectaculaire. Et l’incendie, en plus de réduire à l’état de cendres du bel avoir, réveillerait les instincts ataviques du bourg, terrifié par ces feux de joie qui avaient tendance à ne pas se laisser cantonner, notamment en ces temps où il n’était aucun refuge hors la ville. C’était comme mettre un coup de pied dans la fourmilière : en semant la panique, on récolte un millier de mandibules hostiles.

La preuve en était de ce départ précipité du capitaine. Les braises étaient encore chaudes que la milice réagissait instantanément. Bel exploit. Faut dire, quand même, un feu au cœur du petit paradis sur pilotis du grand duc Sigfroi…

« C’est un honneur, au fait, Messire capitaine, que vous ayez mandaté myssègue à la tâche, je pensais pas que vous ayez estime ou même connaissance du nom de Gunof. »
nota Anton à l’adresse de ce mur de silence de capitaine tout en jetant un œil de son côté.
« … On… m’avait déjà mentionné votre mérite et votre loyauté à la garde… quand je vous ai su disponible à l’action, je n’ai pas hésité une seconde. Mais ne mordez pas la main qui vous nourrit, Gonolf. Gare ! Je ne veux pas de vague. On ne souillera pas la réputation de la Porte des Anges, ça pas question ! Klär ? »
« Klär, seigneur. »
Klär, sale menteur.

Agacé auparavant par les questions du garde, le capitaine s’en était tenu au silence. Ce n’était qu’après qu'un moment de flottement eut passé suite à la remarque de Gunof que le capitaine lui servit sa tirade, qui sembla lui arracher les couilles. Il mentait. S’il avait pu, il aurait manigancé l’affaire avec sa coterie d'officiers Angéliques, aurait tenu l’affaire par le mors, l’aurait maintenue tête sous l’eau. La réaction immédiate et musclée du bailli, l’intermédiaire des Sylvrur, l’affolait, et Anton était certain que s’il avait eu son mot à dire sur la constitution de ce Comité – il le crachait ce mot, le bon capitaine –, il aurait mis un de ses fidèles plutôt qu’un fouille-merde qui n’était pas son homme dans pareille entreprise. Bref on nageait un peu dans la paranoïa du côté des officiers Angéliques, mais après tout c’était le genre d'événement où des têtes roulaient, si le bailli amenait bien la chose. Un soupçon d’incompétence, et la disgrâce s’ensuivrait.

« Et vous me surveillerez le baron de Sombrebois. »
« Si-fait, seigneur. »
« Maintenant lâchez cette bride, voulez-vous ! Fi, n’avez-vous donc jamais vu le corps de garde des Anges ? Allez, fi, fi ! Lâchez, le duc me mande, par les démons ! »
On était effectivement non loin des portes de la première muraille, qui était prise d’une vive agitation malgré la nuit qui régnait encore en maîtresse sur la ville. Anton lâcha ladite bride, le cheval partit au trot. « Baillez, baillez la porte pour le capitaine ! »entendit-on du haut de celle-ci, et le cavalier disparut en direction de l’Esplanade au galop. Sans autre ordre ni idée quant au rendez-vous avec le baron, le garde Gunof se laissa traîner par les gars de l’escorte à l’intérieur, pour faire passer la fin de la nuit avec du vin chaud et des dés.

Une grosse heure s’écoula dans le corps de garde. Ses compagnons de la première heure trouvèrent leur assignation, laissant Gunof seul, qui en profita pour frayer avec les quelques gars puants le bois calciné qui n’avaient pas immédiatement rejoint Morphée. Affable comme rarement, à servir le vin et inviter au jeu, un Anton complice glanait ce qu’il pouvait de témoignages sur l’événement, ses protagonistes et ses spectateurs. Il vampirisait la mémoire d’un milicien dormant à moitié sur son banc quand un sifflement familier, suivi d’une voix non moins familière, piqua sa curiosité. Odomer ? Odomer Siger ici ? Penser ce ruffian assigné à la porte des Anges si tôt après son exil dans les rangs de ces pieds poudrés de l’externe parut inconcevable à Anton, qui abandonna sa dernière victime pour rejoindre l’extérieur, à la recherche de la voix.

Odomer était bien là, saluant ce qui n’était encore pour Anton qu’un dos massif. Un baron, qui plus est. La carcasse du seigneur avait les proportions d’Hector de Sombrebois, mais imaginer Siger part de l’enquête sembla irréel à son compagnon d’armes, qui toussa pour attirer l’attention de la petite troupe. Le visage rongé de barbe du seigneur de Sombrebois, son tarin planté comme un espadon au milieu de la face, se tourna vers le garde Gunof. Le doute disparut, lentement, difficilement. C'était bien le comité qu'il avait en face de lui, et Siger en était.

« Servus ! Milicien Gunof, Messire. Unonneur. On rentre au chaud ? Il y a du vin et du feu, ça nous fortifiera les sangs. »
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Hector de SombreboisBaron
Hector de Sombrebois



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MessageSujet: Re: [Quête] Une chandelle renversée ou un feu porteur de mort ?    [Quête] Une chandelle renversée ou un feu porteur de mort ?  EmptyLun 14 Déc 2015 - 12:14
- Bien bien bien, répondit à Grim le baron de Sombrebois d'un air intéressé.

Il faudrait sûrement inspecter les alentours de la demeure du Vicomte de Merras pour voir si l'une de ces matières s'y trouve (dans le cas d'un incendie criminel qui, par chance ou maladresse, aurait laissé celle-ci intacte).

- Milicien Siger au rapport, m'sieur l'Baron. Et puis bonjour aussi. Faut savoir l'pourquoi tout y'en cramé, c'est ca ?
- Aaaaah, ce bon vieux Siger ! Comment allez-vous ? Demanda Hector qui, en fait, lui trouvait un air bien fatigué. Exactement, nous devons déterminer la cause de ce regrettable incendie...

Peu de temps après...

- Servus ! Milicien Gunof, Messire. Un honneur. On rentre au chaud ? Il y a du vin et du feu, ça nous fortifiera les sangs.
- Bonjour Milicien Gunof, hum, et bien je crois que la seule chaleur que nous allons, pour l'heure, rencontrer, est celle des braises de l'incendie du manoir de Merras.

Et Hector, à grands pas rapides, mena sa troupe en direction de ce dernier.

Sur place, la bâtisse était en cendres. Ne tenaient encore debout que les murs de pierres les plus solides, noircis par les flammes nocturnes. Au sol, des poutres, charpentes, planches de bois presque complètement consumées se mêlaient dans un enchevêtrement chaotique et encore, par endroits, fumant. Cela avait du être un sacré feu !

Un homme se tenait devant le bâtiment calciné. Si la mémoire d'Hector était bonne, il s'agissait du chef des veilleurs de nuit : un certain Gérald. Sans détour le baron se dirigea vers lui et d'une voix grave, lui dit :

- Je suppose que vous être monsieur Gérald, le chef de veilleurs de nuit ?

L’œil de ce dernier sembla s'animer un peu.

- Je me présente : Hector de Sombrebois, j'ai été mandaté pour mener le comité d'enquête relatif à l'incendie contre lequel vous avez du luter cette nuit...

Il marqua une petite pause avant de se tourner vers ceux qui le suivaient de près.

- Laissez-moi vous présenter ce comité : Voici le Capitaine, les miliciens Gunof et Siger, et monsieur Grim, spécialiste du feu s'il en est.

De Sombrebois sourit amicalement à Gérald avant de continuer.

- Mais, comme aucun d'entre nous n'a intérêt à perdre son temps, venons en directement aux faits. Si vous le voulez bien, j'aimerais que vous nous racontiez en détail ce que vous avez vu ou entendu ce soir là, lors de votre garde ; avant et après l'incendie même ; tout ce qui pourrait avoir un rapport de près ou de loin avec notre affaire, puis, bien sûr, tout ce que vous avez noté en arrivant ici, sur place... D'ailleurs, étiez-vous seul ? Les témoignages de vos hommes et de tout ceux qui étaient sur place en premiers pourraient nous être utile...

Hector avait en tête un plan sommaire : recueillir les témoignages de la garde, du voisinage, inspecter les lieux, poser quelques questions aux connaissances du vicomte et évidemment, demander leurs avis aux membres de son comité. Bien sûr, ce plan pourrait évoluer selon les informations qu'il recueillerait et les aléas de l'enquête. Pour l'heure, il fallait interroger la mémoire des principaux témoins tant qu'elle était fraîche...

Pendant qu'il écoutait la réponse du chef de la garde, Hector hésita à demander à Grim d'aller inspecter les décombres... Non, il devait écouter le témoignage du chef de la garde. Peut-être entendrait-il quelque chose d'intéressant. D'ailleurs...

- ...et, d'ailleurs, monsieur Gérald, avez vous senti une odeur particulière en arrivant sur place ? Poix, souffre, alcool ou autre substance inflammable ?
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MessageSujet: Re: [Quête] Une chandelle renversée ou un feu porteur de mort ?    [Quête] Une chandelle renversée ou un feu porteur de mort ?  EmptyMar 15 Déc 2015 - 18:23
    Gerald était adossé à un mur d'une maison avoisinante, la fatigue lui avait prit ses jambes. Le menton contre le torse, le chef des veilleurs était presque sur le point de sombrer dans un sommeil qui serait amplement mérité après sa dure nuit. Mais un coup de pied amical d'un de ses veilleurs le fit reprendre conscience. Gerald regarda tout autour de lui, à la recherche de ce qui méritait qu'on le secoue de la sorte et il constata rapidement l'approche de ce qu'il semblait être une délégation officielle, du moins le groupe détonnait à travers la foule de curieux, des nobles et des serviteurs, plus venus à cause des rumeurs de l'origine criminelle de l'incendie que pour pour admirer une ruine. Gerald se releva avant d'épousseter quelque peu ses vêtements, plus par habitude que pour réellement soigner son image, étant couvert de suie et de poussière s'étant attachée après des heures d'arrosages au sceau.

    Il écouta avec respect la présentation du comité d'enquête. Autour d'eux, il n'y avait plus guère de monde, Gerald avait fait en sorte qu'hormis lui-même, il ne reste qu'un autre veilleur pour surveiller le manoir dévasté, ne pouvant pas compter forcément sur les miliciens pour le faire, à cause de l'origine probablement criminelle du brasier, crime qui d'après lui ne pouvait se produire derrière ses murs qu'avec le consentement d'un ou plusieurs miliciens. Toujours était-il que le chef des veilleurs apprécia grandement que le noble qui menait le comité d'enquête décide d'aller à l'essentiel, son état ne lui permettait sûrement pas de tenir une longue conversation en gardant une respectabilité suffisante en présence d'un noble.

    - Comme il vous en saura gré, Baron ! Ma nuit avait débuté comme à son habitude, mon travail en tant que chef des veilleurs est de faire des rondes entre les divers entrepôts où des veilleurs sont parés à tout instant à partir en cas de départ d'incendie. En pleine patrouille entre deux entrepôts, j'ai été intercepté par un milicien qui m'a informé qu'un incendie avait débuté. J'ai immédiatement rejoins le lieu du désastre pour mettre un peu d'ordre dans le chaos ambiant. Gerlad s'arrêta un moment, comme pour trouver les mots pour poursuivre son récit. Je dois dire que durant l'intervention, je n'ai guère eu d'autres préoccupations que celle de circonscrire le feu à l'unique manoir en perdition. Par chance, le vent ne fut pas des notre en cette nuit. Ce fut seulement bien après que des miliciens me rapportèrent des informations, directement des premiers témoins, autant des riverains que de collègues miliciens. En prenant en compte les rumeurs de tensions vives entre De Marras et son créancier, ainsi que les témoignages sur ces ''planches'' judicieusement placées à chaque sortie du manoir, j'ai fait mander un messager auprès du Bailli, lui demandant son avis. De sa décision est venue la création du comité que vous dirigez, Baron, ainsi que sur mes recommandation, la mise en caserne des miliciens de garde cette nuit. Poursuivit Gerald, mais comme s'il avait peur de la réaction des miliciens accompagnant le Baron, il s'approcha du noble pour lui murmurer à lui seul son dernier conseil. Je pense sincèrement que vous devriez aller voir les miliciens, de mon humble avis, si c'est un incendie criminelle, chose qui semblerait se confirmer par des témoignages bien trop nombreux, il va s'en dire que la complicité d'un ou plusieurs miliciens est obligatoire ! Après tout, je vois mal des nobles s'échiner eux-même à faire une telle chose, alors que demander une aide extérieure rémunérée est tellement plus simple.

    Le chef des veilleurs avait enfin fini son travail, la seule raison qui le poussait à être encore ici avait justement été de pouvoir communiquer ses informations et impressions. Il espérait qu'il avait fait de son mieux pour l'enquête, il n'y avait malheureusement pas tant de chose à narrer de plus, le brasier à son arrivé était bien trop développé pour en dire quoique ce soit, et les premiers arrivés étant des miliciens, ils n'avaient guère d'expérience dans les incendies pour donner un avis compétent.
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Le CapitaineMercenaire
Le Capitaine



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MessageSujet: Re: [Quête] Une chandelle renversée ou un feu porteur de mort ?    [Quête] Une chandelle renversée ou un feu porteur de mort ?  EmptyVen 18 Déc 2015 - 0:21
Le Capitaine ne pipa mot lorsque les autres membres du comité lui furent présenté. Le petit, Grim, semblait avoir peur de lui, peur qu'il estimait compréhensible, au vu de son gabarit et son épée. Il ne lui en tint pas rigueur. Lorsque le jeunot répondit à Hector sur les manières de faire rapidement prendre un feu, il l'écouta de manière intéressée, lui faisant un sourire d'encouragement.

Ce petit avait de la jugeote et était tout indiqué pour leur tâche.

* Bon choix Hector. *

Les deux suivants, Odomer et Anton, l'intéressaient moins. Ils étaient ce qu'on attendait d'hommes de la milice. Forts, brutaux, et efficace. Le chauve n'avait pas l'air d'être la rapière la plus aiguisée de l'armurerie, et il avait la tête du coupable idéal. Mais ses yeux brillaient de la lueur de ceux connaissant la vie. Le Capitaine lui serra néanmoins la main avec respect. Par contre, il puait la mort.

Anton Gunof avait l'air plus malin, connaissant bien le protocole. Plus intelligent que Odomer, mais moins intimidant. Fort et malin. Malin mais fort. A lui aussi, le Capitaine, toujours aussi muet, lui serra la main.

Une fois tous réunis, ils interrogèrent Gerald, un garde. Ou un veilleur. Ou un milicien ? C'était confus. Le Capitaine l'écouta attentivement, avant de s'énerver de plus en plus, décrochant à moitié. Le Garde parlait comme on écrit une lettre à une châtelaine, usant de formules démodées mais qui faisait impressionnant. Pour le Capitaine qui aimait les phrases courtes, précises, droit au but, ce fut une torture. Il poussa un soupir de soulagement parfaitement audible à la fin du discours.

Le garde n'avait rien appris d'intéressant, si ce n'est que De Marras avait des ennuis avec ses créanciers. Ah les nobles. Bourrés de fric mais incapable de le gérer. Typique.

Le Capitaine fronça les sourcils lorsque le garde se pencha à l'oreille du baron Hector, lui murmurant quelque chose. Le Capitaine essaya de lire sur ses lèvres, sans succès, ne percevant que des mots comme "il" ou "tout". Lorsque le garde eu fini, Hector lui demanda s'il avait perçu une odeur particulière.

Le garde répondit d'une manière atrocement alambiquée et le Capitaine se mit à rêver de tabassage. Une fois que Gerald ferma sa gueule, le Capitaine toucha l'épaule du baron et lui fit un regard entendu. Hector hocha legèrement la tête, et le Capitaine se pencha à son oreille, faisant exactement ce qu'il reprochait au garde.

Mais dans son cas, c'était uniquement pour garder cette image d'homme silencieux dont il aimait se draper. Impossible d'entendre un quelconque son sortir de sa bouche.

" Je pense inspecter les restes avec Grim. Les gros bras et vous devraient interroger les hommes. "

Ni plus, ni moins. Proposition. Inutile de justifier le pourquoi de sa pensée. Ce serait insulter l'intelligence de son interlocuteur. Il était évident que Grim et lui, respectivement un délinquant et un inconnu, seraient inutiles pour interroger des gardes. Et plus utiles dans les décombres, ou l’expertise de Grim et l'instinct du Capitaine pourrait servir. La position "officielle" du baron et de Gunof était une meilleure arme pour les questions sociales. Quant à Odomer... il semblait être le genre d'homme auquel on répond vite et bien lorsqu'il pose une question.

Hector approuva la proposition du Capitaine, le congédiant d'un geste de la main et d'une courte parole. Le Capitaine sourit, fit un signe de tête signifiant "à tout à l'heure" aux deux gardes. Il prit Grim par l'épaule, l'entraînant à sa suite avec autorité. Le Capitaine dit toujours pas un mot.

A quoi bon ? Quel interêt de dire où ils allaient, alors que la manoeuvre était évidente ? Il n'avait rien de productif à dire, et il se tût donc. Ils arrivèrent vite sur les ruines encore fumantes de la demeure. Le Capitaine croisa les bras, et encouragea Grim de la tête.

Il voulait voir l'expert à l'oeuvre. L'oeil unique du Capitaine brillait de curiosité, et son visage se figeait dans la posture de l'élève prêt à boire les paroles du maître.
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Grim TorrenCracheur de feu
Grim Torren



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MessageSujet: Re: [Quête] Une chandelle renversée ou un feu porteur de mort ?    [Quête] Une chandelle renversée ou un feu porteur de mort ?  EmptyLun 21 Déc 2015 - 12:59
Grim sourit à l’air approbateur du Baron. Très fier de lui, il se pinça les lèvres pour éviter que son sourire ne soit démesuré, et garda un semblant d’air neutre sur la face. Bien, il avait passé le test avec succès. Cela le détendait quelque peu. Même l’homme balafré qui l’effrayait plus tôt sembla satisfait. Et son sourire eut le mérite de lui donner un air beaucoup moins sérieux.

Par la suite, on ignora sa présence, d’autres miliciens rejoignant le petit groupe et se présentant à Hector. Le jongleur recula quelque peu et leva le nez, curieux de détailler ce qui l’entourait. Mains liées derrière le dos, il se mordillait frénétiquement l’intérieur des joues. En fait, il craignait un peu d’être inutile. Comment pourrait-il leur venir en aide ? Lui, il joue avec le feu. Il ne le transforme pas en arme destructrice.

Fortement concentré dans sa contemplation platonique, Grim sursauta brièvement lorsque la grosse main d’homme du Capitaine se posa sur son épaule. Il le suivit alors sans protestation, comme le bon toutou qu’il se devait d’être en ces lieux hauts-placés. Et puis de toute manière, il n’avait pas spécialement envie de se mesurer à lui.
Le paysage de désolation qui s’offrit alors à la vue du saltimbanque lui arracha une moue embêtée. Les murs en pierre étaient noircis par la chaleur, le mobilier presque entièrement consumés. Les belles couleurs de bourges disparues. Les belles étoffes, envolées. Gêné, il leva les yeux vers le Capitaine, qui lui montra les décombres du regard, coupant ainsi court à toutes questions possibles.
Ainsi, il s’avança, lentement, et se prit les pieds dans une planche de bois. Fort heureusement, il ne chuta pas, se contenta de lâcher un petit ‘aïe !’ à peine audible. Jetant un rapide coup d’œil par-dessus son épaule, il fit comme si rien n’était arrivé et continua d’avancer, enjambant les décombres tout en faisant de petits bruits avec sa bouche, peu inspiré.

- Faudrait trouver le point d’éclosion de l’incendie, fit-il remarquer à l’homme qui l’accompagnait. Je suppose que c’est pour ça qu’on est ici. Des traces de poudres, par exemple. Ou de carbonisation, ce sont les traces laissées par le feu sur le bois, la pierre ou autre. Leurs formes varient en fonction de la direction et de la propagation du feu, et du vent. Mais y’avait pas de vent, en fait, puisque c'était à l'intérieur.

Tout en parlant, il s’agenouilla par terre et se mit à fouiner dans les vestiges, le nez froncé. Il n’aimait pas spécialement se salir, mais le regard appuyé que le Capitaine planté sur lui l’incitait à faire quelque chose pour garder une contenance.

- Personne ne sait où les premières flammes ont été visibles ? Ca faciliterait un peu la tâche. Pour l’instant, on avance à l’aveuglette. Ce serait comme chercher la dernière personne à avoir muté en Fangueux.

Il extirpa des décombres les restes de bouquins, dont les feuilles carbonisées s’envolèrent. Le lieu était à première vue propice aux flammes.

- Est-ce qu’on est sûr qu’il s’agit d’un incendie criminel ?
s’enquit-il. Il est simple d’en faire naître un. Une seconde d’inattention, on laisse une bougie et on part un instant, et pouf ! C’est le drame.

Dégotant une chope en argent noirci par la chaleur, Grim passa un doigt dessus, le renifla, avant de passer à un autre objet. Il cherchait une odeur particulière qui pourrait l’éclairer sur la nature de l’incendie, s’il y avait eu quelque chose pour en faciliter la naissance. S’il ne s’agissait que de maladresse, le jongleur craignait de se salir pour rien du tout.

Le saltimbanque se tourna vers l'autre homme et s'éclaircit la voix, subitement mal à l'aise à l'idée de devoir lui demander quelque chose.

- Est-ce que ... Vous pouvez m'aider à fouiller ? Si vous remarquez n'importe quoi de bizarre ou qui se démarque du reste, dites-moi. Et si vous avez des questions, n'hésitez pas. Ou des informations. Aussi. Enfin, voilà quoi. Vous voyez ?

Il déglutit et sentit son visage virer au rouge pivoine.

- Et ... pouvez-vous me déplacer ceci ?

Son doigt désigna une armoire en bois renversée.

- S'il vous plaît ?
conclut-il.
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Anton GunofBoucher
Anton Gunof



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MessageSujet: Re: [Quête] Une chandelle renversée ou un feu porteur de mort ?    [Quête] Une chandelle renversée ou un feu porteur de mort ?  EmptyLun 21 Déc 2015 - 21:46
L’Anton n’en revint d’abord pas, de cette suite. Si le baron, par sa carrure et sa prestance, en imposait, le choix de ses porte-glaives étonna. Et quand il aperçut ce saltimbanque de Grim Torren, le garde Gunof ne put s’empêcher d’écarquiller un œil. Le contraste était saisissant : ramassé au milieu de ces sombres montagnes qu’étaient baron et gardes, ce petit corps, mince et éternellement juvénile, paraissait presque malingre en comparaison, vêtures et odeurs concluaient le fossé qui existait entre le monde du jongleur et celui de ces hommes d’armes. Gunof, quand le baron s’affairait en vue de rejoindre les lieux de l’incendie, en profita pour échanger une poignée de main avec les hommes qui seraient à ses côtés lors de cette drôle d’histoire, Grim Torren en tête. Profitant que l’autorité fut occupée ailleurs, Anton souffla au saltimbanque : « Je t'ai à l'oeil, toi. Si tu tousses un peu trop fort, on t'arrache la langue. » Le tout accentué d’un regard noir. Un individu qui crachait du feu à longueur de journée sur des cendres avait déjà quelque chose de suspect. Et puis savoir ce trublion, jonglant entre les milieux interlopes et différents métiers peu respectables, voire franchement douteux, lié à cette enquête n’arrangeait rien. Si des miliciens tombaient, Anton n’avait aucune envie que le bruit de leur chute n’irrigue les satires et chansonnettes moqueuses des amis troubadours de ce petit artiste de rue.

A partir du fils de Sven le Bateleur, la sélection était plus dans le ton, même si les éléments, Odomer Siger et ‘Von Klinge’, sobriquet des gars pour se référer au capitaine des Lames, n’avaient pas été pioché dans les éléments les plus réguliers de la garde. Si Odomer n’était pas bougre, un sens exacerbé du bénéfice personnel et un limogeage dans la milice d’exploration faisait de lui un électron libre redoutable. Était-il un gars du baron ? Protégé par un homme bien en cour, ce routier de la garde pourrait mettre à mal la sérénité de certains coutiliers ayant manigancé son bannissement hors de l’interne, ainsi qu’avantager les intérêts de son protecteur aux dépens du Guet pour remettre sa carrière sur la bonne voie. De la même manière, Von Klinge, un irrégulier des armées ducales, faisait office de grande inconnue pour l’Anton, qui le savait proche du Guet bien qu’aux loyautés floues, irrégulier oblige. Ce capitaine de la cadavérique compagnie des Lames était embrumé d’une aura de mystère, l’homme ayant lui-même quelque chose du fantôme, ce qui ne rassurait pas Anton outre mesure non plus.

Le comité était sur le point de se rendre sur les ruines du manoir de Merras quand un Anton embarrassé s’adressa au baron. Le soldat devait d’abord visiter un collègue ayant été mis mal en point la semaine dernière lors d’une sale patrouille, et qu’il lui ferait sûrement bon au cœur de voir deux têtes familières avant que… vous savez, insinua-t-il à propos de son lit de maladie qui risquait bien devenir son lit de mort. Odomer Siger et Anton Gunof s’éclipsèrent dès lors à l’intérieur du corps de garde.


Une fois dans le couloir, Anton eut une mine entre-deux-eaux en guise de retrouvaille pour le milicien Siger.
« Alors on réintègre la vraie garde ? » dit-il avec cette moue partagée entre le sourire et la gêne. « C’est bien, bien-bien. Surtout avec l’autre sur le dos. » Conclut-il, neutre, en faisant référence à celui qui fut responsable de la dégradation officieuse d’Odomer. « C’est pas lui qui t’a joint au Comité, ça c’est sûr, arfarf. Mais c’est qui, au fait ? » Il essaya de lâcher la question de façon légère, mais l’effet n’était pas très soigné. Anton s’inquiétait des relations du milicien Siger. Pour ne pas conclure sur cette note soupçonneuse, il enchaîna : « Paraîtrait qu’il y ait eu une petite sieste côté Guet des Anges, vers les Matines… Et toi, t’as ouï aucuns bruits ? »

Devant eux était une belle bande de joyeux drilles. Une trentaine de miliciens, fourbus, crottés, sentant la suie et la fumée de bois s’attablaient mécaniquement aux lourdes tables de chênes occupant la salle commune du corps de garde. Les figures fatiguées se tiraient en des expressions fermées et anxieuses. Les gars avaient été tirés de leur paillasse pour attendre d’être passés à la moulinette à propos de la veille, ce qui ajoutait sûrement à cette bonne atmosphère bien gaie et énergique qui inondait la pièce. Nos deux gus admirant un moment ce spectacle édifiant de bonhomie, Anton en profita pour embrasser d’une œillade scrutatrice le genre de loufiats auxquels ils auraient affaire en tant que membres du comité. Parmi la masse agitée par les quintes de toux et des échanges aussi courts que grognons, il en était deux qui tapèrent dans l’œil du garde Gunof, qui invita d’un coup de coude son collègue d’Odomer à suivre son regard. Les tabards immaculés de suie comme de cendres, l’un contre l’autre, en messe basse, deux miliciens paraissaient moins hagards mais tout aussi tendus, sinon plus, que le reste de l’accorte compagnie, au bout d’une des tables.

« Des gars au Grünfeld, » fit remarquer à demi-voix, plus par acquit de conscience qu’autre chose, à Siger, qui devait mieux se figurer le bonhomme que lui. Le coutilier Grégor Valvert, ou Gregor Grünfeld dans la langue, un homme du terroir, pour ne pas dire glaiseux, était le genre quadragénaire dans la force de l’âge. Un de ces imposants éléments issus de la paysannerie ayant su, grâce à une poigne de fer, un sacré sang froid et beaucoup d’ancienneté, escalader la hiérarchie en partant de six lieues sous terre. Un sens d’éthique rachitique allié à un volontarisme intéressé vis-à-vis des besognes troubles commandées par le commandement n’avait pas joué en défaveur de sa carrière non plus. Un exemple pour eux tous, ce Gregor. « Le plus grand, c’est Sigmar Knubben, » précisa dans un murmure Gunof pour désigner l’un des deux miliciens tendus, celui qu’il avait le plus fréquenté. Après avoir attrapé un gobelet de clairet chaud et sucré au bleubite qui faisait office d’échanson aux vrais hommes, il poussa le dit Knubben pour s’asseoir à ses côtés. Des salamalecs sans allant furent échangés brièvement, puis une légère amorce à propos de ce qui les avait tous amenés à poser leurs culs sur ces bancs s’engagea. « Sale affaire, » entama Anton avant de lever le coude pour goûter l’hypocras tiède, les yeux rivés sur Sigmar Knubben, pas à son aise. « On n’irait pas converser à l’alcôve, tranquillement, entre nous ? » proposa-t-il comme ça, l’air de rien. Une mine moitié-gênée, moitié-angoissée lui répondit, avant que le collègue ne mette les formes dans une phrase évasive ponctuée de « on est fatigué, on est bien là, au chaud, assis… » La tension, malgré les prétextes, était palpable, et quand l’Anton fit référence à cette brute d’Odomer, lui aussi bien fatigué, pour essayer de faire changer d’avis Knubben, les deux enquêteurs essuyèrent un nouveau refus embarrassé. Le gars ne semblait pas enthousiaste à l’idée de s’écarter du reste de la horde. Passant outre après un long soupir, Anton enchaîna : « Bon, où qu’il est le Grünfeld ? Lui au moins va pas laisser les p’tits copains dans le noir, à pas savoir où qu’on doit fouiner et où qu’on doit pas fouiner pour ce damné comité. » Ne pas affranchir les collègues mettant le nez dans la popote interne de la Garde avait beau être un stratagème prudent, cela risquait d'embarrasser autant les enquêteurs que les enquêtés, et avoir le dernier mot du chef plutôt que les atermoiements des grouillots semblait être l'attitude la plus légitime à avoir à propos d'une affaire si grave.




« Hé ho. Hé ! Attendez-moi hé ! » Et voilà comment on raccrocha un milicien retardataire au comité, sur la rue qui menait jusqu’au manoir de Merras, ou du moins ce qui en restait. La suite, nous la connaissons, et quand le baron donna ses ordres, l’Anton quant à lui maugréa. Non pas qu’il eut très envie de fouiller les cendres, quoique, mais disons qu’il n’avait encore moins envie de faire demi-tour pour aller, cette fois-ci, interroger les camarades pour de vrai. Odomer, lui, attendait au corps de garde, de pied ferme, veillant en grain sur les suspects favoris des deux miliciens du comité.
Spoiler:


Dernière édition par Anton Gunof le Mar 19 Jan 2016 - 9:08, édité 1 fois
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Hector de SombreboisBaron
Hector de Sombrebois



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MessageSujet: Re: [Quête] Une chandelle renversée ou un feu porteur de mort ?    [Quête] Une chandelle renversée ou un feu porteur de mort ?  EmptySam 2 Jan 2016 - 15:11
Spoiler:

Le temps semblait filer à une vitesse affolante. Certes le meurtrier aurait du mal à s'enfuir bien loin... mais Hector ne tenait pas à ce que son enquête piétine. Il parait que les enquêtes sont souvent plus faciles à résoudre lorsqu'on ne laisse aucun répit au(x) coupable(s). Le baron de Sombrebois salua son interlocuteur, et tourna les talons avant de se raviser.

- Une dernière chose, monsieur : Connaissez-vous le nom et l'adresse du créancier du Vicomte de Merras ?
- Non, Baron. Déjà que ses créances ne sont que des rumeurs, alors il va s'en dire que connaître le nom du créancier est difficile. Mais il est possible je pense, en s'informant auprès des bonnes personnes, d'avoir une telle information. Le Vicomte De Merras déteste, ou détestait si je peux me le permettre, qu'on aborde ce sujet, il était très soucieux de son image et n'hésitait pas à dépenser sans compter, comme pour défier quiconque de le croire en déchéance financière.
- Merci encore, Monsieur Gerald, et adieu.

Le baron se dirigea d'un pas pressé vers une imposante bâtisse qui jouxtait celle de feu-de Merras. Puisque le créancier était mystérieux, il fallait d'abord découvrir son identité...

D'une main ferme, il frappa à la porte de celle-ci. Lorsqu'on lui ouvrit, il usa de toute son autorité pour demander audience au propriétaire des lieux. Une pointe d'urgence se lisait dans l'attitude d'Hector qui, après les salutations d'usage, déclara, autant pour se justifier que pou jauger son interlocuteur face à l'étalage brut des faits :

- Votre voisin, le Vicomte de Merras est mort cette nuit. Il semblerait qu'il s'agisse d'un meurtre ! J'ai été mandaté pour mener ce comité d'enquête, aussi vous prierais-je de répondre à mes questions avec la plus grand honnêteté.

Sa voix de ténor tonnait entre les murs de la noble maison. Il reprit avec force conviction :

- Quelles étaient vos relations avec lui ? L'on m'a dit qu'il devait de l'argent à certaines personnes ? Connaîtriez-vous ses créanciers ?

Le baron observait de son regard sombre les traits de son interlocuteur à la recherche d'un malaise : une goutte de sueur ou un œil fuyant... Il ouvrait également grand ses oreilles afin d'entendre le moindre tressaillement dans la voix du noble, la moindre hésitation.
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Le CapitaineMercenaire
Le Capitaine



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MessageSujet: Re: [Quête] Une chandelle renversée ou un feu porteur de mort ?    [Quête] Une chandelle renversée ou un feu porteur de mort ?  EmptyJeu 7 Jan 2016 - 23:53
Le Capitaine resta attentif aux explications du saltimbanques. De toute évidence, il connaissait son domaine, et s'expliquait clairement et rapidement. Il hocha la tête aux propositions de Grim. Ce dernier avait la tête sur les épaules. Bien. On pouvait donc compter sur lui. Le Capitaine se contente de rester silencieux, son oeil unique voguant de Grim aux décombres.

Puis, ce dernier s'éclaircit la voix, et avec un grand malaise, demanda au Capitaine de l'aider à fouiller, et à déplacer une armoire, qui était assez impressionnante. Trop grosse pour le petit homme en tout cas.

Le Capitaine ne dit rien, les bras croisés. Il fixa Grim. Puis l'armoire. Puis Grim. Pour l'amusement, il décida de faire durer le silence 5 bonnes secondes de plus, avant de sourire.

" Bien sûr. Tu t'y connais mieux que moi, alors c'est toi le chef. "

Pour savoir commander, il faut aussi savoir obéir. Et jamais le Capitaine n'aurait donné des ordres à un homme maîtrisant mieux le sujet que lui. Dans le cas présent, c'était Grim le cerveau. Le Capitaine s'approcha de l'armoire, avant de déposer son estramaçon contre un muret. Le muret s'effondra sous le poids colossal de l'épée. Faisant jouer ses épaules, le Capitaine enfonca légèrement ses doigts dans le bois, et déplaça l'armoire, après maints efforts. Malgré son gabarit, il n'était plus aussi fort qu'avant. Il s'épongea le front.

" Il n'y a rien de plus facile que d'incendier une maison de noble. De l'intérieur, tout brûle. "

Il se mit à fouiller avec Grim, se déplaçant avec une précaution infinie, prenant les rares objets restants avec prudence. La poussière et l'odeur de brûlé rendaient la tâche ingrate et difficile. Il se mit à boire à sa gourde, avant de la proposer à Grim. Après une douzaine de minutes de silence, il regarda autour de lui, plissant les yeux. Il fit quelques mètres vers une zone qui lui semblait un peu plus noire et calcinée que les autres. Ici, peut-être ?

" Il faudrait un plan de la maison. "

Il se remit à fouiller. Mais rapidement, le Capitaine chercha autre chose. Marbrume était une vieille ville, et il connaissait bien les maisons de noble. Beaucoup avaient des trappes donnant sur des caves ou même des souterrains traversant la ville. Sous la poussière et les cendres, difficile de savoir où l'on mettait les pieds. Il espérait en trouver une. S'il y a quelque chose en dessous de la maison, il est probable que les occupants aient pu s'y réfugier... ou que les pyromanes l'ait emprunté pour arriver dans la maison.

fouille:
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Ubris
Ubris



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MessageSujet: Re: [Quête] Une chandelle renversée ou un feu porteur de mort ?    [Quête] Une chandelle renversée ou un feu porteur de mort ?  EmptyLun 21 Mar 2016 - 20:40

Une chandelle renversée ou un feu porteur de mort
En approche du dernier acte



Des troubles de plus en plus clairs.



Grimm et Le Capitaine

On rêverai meilleure chasse au trésor, les cendres de divers objets volent sous les pas des deux hommes présents. Grim reste un homme expérimenté dans l'art d'utiliser le feu, les flammes ça le connaît, il ne le sait pas encore mais il aussi talentueux pour faire voler les flammes pour les hommes que les faire voler sur les hommes. Il est l'homme de la situation, le Capitaine en homme sage l'a bien comprit. Le petit homme fouille ainsi le lieu à la recherche du point de départ.

Le livre que tu récupères Grimm c'est le livres des finances de la famille De Marras, les pages sont légèrement brûlée mais tu notes beaucoup, beaucoup, beaucoup de chiffres, tu ne sais pas ce que ça veut dire, mais beaucoup de chiffres. Tu ne sais pas lire mais tu reconnait des écritures et plusieurs dois tu vois la forme "Du l'En...." écrite, comme un dessin qu'on répète une page sur deux. Qu'est ce que cela peut-il bien dire? Peut-être le Capitaine le sait?

Le verres que trouves Grim ne font pas état de cette odeur particulière que tu recherches, pour l'instant ce n'est pas le lieu de départ, peut-être le trouveras-tu plus tard.

Capitaine, discret jusqu'à présent tu exécutes la demande de Grimm concernant cette armoire, les portes en bois sont fermées.

Citation :
Test en FOR
Capitaine For: 17: 8 + 9 (FOR Grim en soutient)
Résultat: 17 (wow)
Statu: Réussite

Ca servait juste à la narration à vrai dire, mais vous avez eu de la chance

Ce fut laborieux, un premier essaie du Capitaine fut un échec, l'armoire était bien plus dure que prévue. Grim décide d'aider le sage mercenaire avec son soutien vous retournez l'armoire sur le "ventre", mais il vous aura fallut prêt de dix minutes pour trouver comment la retourner. Et la surprise, le dos de l'armoire n'a plus de bois, on a comme arraché les planches, ce n'est pas l'usure c'est bien une volonté humaine. Mais cette armoire vous révèle bien plus, sous le tapis très amoché sur laquelle trônait l'armoire tombé et sous les morceaux de vaisselles brisés, vous trouvez une trappe intacte, bien noircie par l'incendie, mais elle n'a presque pas d’égratignures.

Vous l'ouvrez, difficilement aussi et non sans crainte.

A l'intérieur c'est éclairé, quelques chandelles et vous entendez avant même d'entrer une voix féminine.

-Monsieur Du l'Englelet? Que faites-vous ici? Je ne devais pas vous rejoindre chez vous par la trappe?

Pas besoin d'être une lumière pour comprendre qu'une femme qui appel un autre homme que son patron n'est pas net. Vous descendez (Cas contraire me MP) Et vous découvrez une femme enfermée qui semble être la bonne du noble décédé, en vous voyant elle détalle par une porte dérobée qu'elle laisse ouvert en voyant bien qu'il ne s'agit pas du dit Monsieur Du l'Englelet.

Que faites-vous?

Anton et Hector

De votre côté, Anton à rejoint Hector (De ce que j'ai compris), ainsi vous vous entacher à taper à une première porte. Les poings d'Hector et sa voix puissante semblent assez forte pour réveiller un vieux noble. Il ouvrit la porte, lui même, la gueule enfariné, les cheveux blancs, le ventre comme celui d'un boeuf, il dévisage celui qui l'importune avant de glisser son regard presque méprisant sur le milicien.

-Je suis le maître des lieux. C'est pour quoi? Vous avez une bonne raison j'espère, avec ce brasier j'ai pas dormi de la nuit.

Les mots d'Hector semblèrent le réveiller, surtout quand le mot "meurtre" est évoqué. Il se frotte les yeux et essaie de reprendre une certaine une consistance. Il réfléchit un instant et alors qu'il veut poser une question, Hector, tu le coupe. Il t'écoutes te réponds assez rapidement en haussant un peu les épaules.

-C'était un homme discret, du moins avec moi, j'avoue ne pas l'avoir souvent invité ou avoir partagé quelques parties de chasses avant le début du fléaux. Cependant c'était un homme bon, il n'était pas une personne mauvaise, je ne vois pas en quoi il pourrait s'agir d'un meurtre. Quant-aux dettes, je n'en savais rien.

Nul besoin d'avoir inventé l'eau chaude pour comprendre qu'il était sincère, voilà un suspect de moins, cette sincérité est si évidente que tu restes scotché quelques instants surpris et le noble referme la porte jugeant qu'il n'y a plus de questions à entendre.

Tu enchaînes deux ou trois maisons et les résultats sont les mêmes, tu as de ce Vicomte que de bons échos de lui, il est presque inconcevable que soit un homme mauvais.
Mais au quatrième essaie la chance semble sourire.
Un homme réponds à tes appels et ouvre la porte et à tes questions il répond avec un ton très affecté.

-Jacques Du l'Englelet, j'ai bien connu le Vicomte oui, nous étions proches, sa famille et la mienne sont proches depuis des générations j'ai grandis avec lui et j'avoue que cette nouvelle m'attriste au plus haut point. Si seulement je pouvais vous aider, mais je ne puis rien vous dire, cet homme est la bonté incarnée.

Citation :
Test en "Empathie"
Hector INT: 10: 9 + 1 (Étiquette)
Résultat: 1 (Wololo)
Statu: Réussite

Tu l'as vu, ce détail notable que personne d'autres n'aurait jamais vu, aux moments où il a dit "ami" il a griffé son index avec son majeur, il a recommencé eu moment "attriste" ainsi qu'à "bonté incarnée". Il ment, c'est une certitude.

Citation :
Test en "Empathie"
Anton: INT: 12: 11 + 1 (Discernement)
Résultat: 4
Statu: Réussite

Anton aussi tu as vite comprit que cette pleine de tristesse était trop triste pour être sincère, tu sais qu'il ment aussi, c'est une évidence. Cet homme respire le mensonge.

Que faites-vous?

- HRP -

Si vous avez des questions, ou des demandes de dialogue particulier etc, soit vous m'envoyez un MP sur Ubris, ou posez directement dans le sujet. Je vais essayer de vous répondre 1 fois par semaine, comme en évent.
N'ayant pas vécu de l'intérieur la quête si vous relevez des incohérences faites moi signe.
Je vous accorde vos profils actuels, (cadeau pour pallier l'attente de Malveillance, j'espère qu'il reviendra)




Fiche par Denea
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Hector de SombreboisBaron
Hector de Sombrebois



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MessageSujet: Re: [Quête] Une chandelle renversée ou un feu porteur de mort ?    [Quête] Une chandelle renversée ou un feu porteur de mort ?  EmptyMar 22 Mar 2016 - 17:20
Les entretiens avec les trois premiers voisins ne donnèrent rien : tous semblaient sincères et innocents. Mais, lorsque le baron entendit la réponse du quatrième noble, un certain Jacques Du l'Englelet, il n'eut aucun doute sur sa malhonnêteté ! Des signes physiques sur sa personne indiquaient au baron qu'il mentait. Mais que pouvait-il faire ? L'homme mentait, certes, mais rien n'indiquait qu'il était le coupable ! Hector tentait de réfléchir mais il n'avait pas les idées claires alors il décida de gagner du temps :


- Cher Monsieur Du l'Englelet, auriez-vous l'amabilité de nous offrir une petite tasse de thé ? La matinée a été longue et, comme vous connaissez bien le malheureux défunt, vous pourriez nous en dire un peu plus sur lui, sur sa personnalité, son histoire, ses amis et, bien sûr, ses ennemis. Car le meurtre dont il a été victime est encore plein de zones d'ombres...


Hector avisa Gunof d'un air de dire : "Soyez sage, je sais que que je fais".


Puis son regard se posa de nouveau sur l'Englelet. Il lui sourit d'un air bienveillant afin de le mettre à l'aise. Peut-être son esprit s'aiguiserait au fur et à mesure de l'entretien mais pour l'heure, il avait réellement besoin d'un bon thé pour se remettre les idées en place. Il s'était levé tôt ce matin et n'avait eu aucun répit, aucune pause, depuis lors.
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