Nom : Veinependu

Prénom : Conrad

Age : Vingt ans

Sexe : Masculin

Situation : Célibataire

Rang : Marin de convoi, pêcheur

Lieu de vie : Port de Marbrume

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : Carrière du marin
FOR +1
END +1
HAB +2


Compétences et objets choisis : (voir topic Système Rp & Xp - Compétences) Acrobatie, Bagarre, Navigation maritime, pêche.

Possède un petit canot de pêche et un couteau à couper le fromage.

Avec ses yeux bleu clair, ses traits fins et son sourire franc, Conrad a ce qu’on appelle une « belle gueule ». Il porte les cheveux courts, et sa peau autrefois claire a été tannée par le soleil marin. Sa taille moyenne et sa carrure légèrement athlétique le rendent très passe-partout.

Il a quelques signes distinctifs cependant : le plus remarquable est la canine droite de sa mâchoire supérieure, qui brille par son absence. Il est incapable de se rappeler quand ou comment il l’a perdu. Probablement un peu trop de bière et une bonne bagarre. Ses longues mains fines qui semblent presque féminines, il les tient de sa mère. Elles sont si pratiques pour lier et délier des cordes qu’il a appris à les aimer.

Certains pourraient dire de lui qu’il n’est pas le couteau le plus aiguisé du tiroir, et il ne l’aurait pas volé. Ce n’est pas un idiot complet, mais il est parfois un peu lent et a du mal avec les tâches intellectuelles. Son absence quasi-totale de sens de la dérision renforce l’impression de simplet qu’il peut parfois dégager.

En effet, selon Conrad il y a certaines choses dont on ne se moque pas. Cette liste inclue, notamment : les Dieux, les prostituées en général, sa mère en particulier. Il n’a pas non plus d’autodérision, et supportera mal qu’on se moque de lui. Pour ne pas arranger les choses il a tendance à être colérique, et n’hésitera presque jamais à vous coller son poing dans la figure si vous avez réussi à l’offenser.

Il a aussi des qualités, au moins quelques-unes. C’est quelqu’un d’optimiste, persuadé que les Dieux savent ce qu’ils font et l’ont à la bonne, il a confiance en ce que l’avenir lui réserve. Cette confiance en les Dieux et son enfance peu épanouissante intellectuellement on fait de lui une personne loyale et rigoureuse, qui obéi plus qu’il ne décide.

Avec les hommes, c’est quelqu’un d’amical, ravi de rendre service, mais qui pourra avoir du mal à tisser des liens très profond avec qui que ce soit. Bon collègue, bon compagnon de taverne en somme.
Il peut se montrer timide et renfermé à l’égard de la gente féminine. Il n’a jamais connu de femme intimement et a une vision des « choses de l’amour » plutôt négative, probablement à cause de la transition brutale entre le monde du bordel où il a passé son enfance et celui plus brutal de la marine où il a terminé sa croissance.

Tout commence un soir où sa mère souffrait le martyre dans une petite chambre éclairée à la bougie. Le patron de la maison de passe avait toujours apprécié sa mère, et avait accepté de lui laisser un espace le temps de son accouchement, à condition qu’elle continue à travailler jusqu’à la naissance de son enfant. C’est ainsi que naquit Conrad, juste Conrad, sans père, ni nom de famille à porter, un enfant bâtard parmi tant d’autres. Pourtant sa mère ne le jeta pas dehors, n’essaya pas de le tuer ou de s’en débarrasser. Elle porta toujours une affection particulière au bambin, qui vécu donc une enfance heureuse dans un bordel. Il se montra un bébé très silencieux et par la suite un enfant très obéissant. De ce qu’il en sache, personne ne trouvait rien à redire à sa présence et il fit rapidement parti du décor. Dès qu’il fut en âge de tenir un balai on le mit au travail, histoire qu’il ne soit pas qu’une bouche à nourrir. Il aurait pu rester ainsi pendant des années, sans vraiment comprendre ce qu’il se tramait autour de lui et sans vraiment savoir ce qu’il allait faire de sa vie. Il n’y avait pas vraiment d’homme dans son entourage, et il pensa donc jusqu’à très tard qu’il se changerait en femme une fois adulte pour aller faire du bruit dans les chambres de l’étage. Il fut rassuré quand il réalisa que ce ne serait pas le cas.

Dans l’année de ses treize ans un groupe de marin décida de venir passer du bon temps dans la maison de passe où il habitait. Ce qui semblait n’avoir rien d’inhabituel changea pourtant sa vie du tout au tout. Il ne su jamais vraiment qui avait proposé quoi à qui, et qui avait payé qui, mais le lendemain matin sa mère lui remit un sac avec ses affaires, en pleurant, et lui expliqua qu’il ne vivrait plus avec elle désormais, et qu’il allait apprendre un vrai métier. Conrad se souvient avoir été un peu triste, mais pas mécontent d’avoir enfin des perspectives d’avenir. Le changement d’ambiance de de traitement fut brutal. De petite mascotte il devint petit mousse, corvéable à merci par l’équipage. Il passa cinq années sur ce bateau, un gigantesque bateau comme on en fait plus de nos jours. C’est à cette époque qu’on commença à l’appeler « veine de pendu ». Les surnoms étaient monnaie courante parmi les marins, et s’était peut-être parce qu’il était de nature plutôt chanceuse, ou peut-être à cause de son habilité avec les nœuds, on finit par l’appeler Veinependu. Il décida de dorénavant se présenter toujours sous le nom de Conrad Veinependu.

C’est ici qu’il apprit les rudiments du métier difficile qui allait être le sien, et aussi les choses de la vie. Il était âgé de quatorze ans quand quelqu’un lui expliqua, au détour d’une moquerie, ce qu’était une maison de passe. Conrad fut horrifié quand il comprit enfin ce qu’il se passait dans les chambres à l’étage. Plus encore quand il réalisa que n’importe lequel de ses collègues pouvait être son père. Malgré tout il garda le contact avec sa mère, passant de temps en temps dans le bordel pour prendre de ses nouvelles et passer du temps avec elle. Au début, il continuait de dormir là-bas quand il rentrait à bon port. Mais le temps passa, et il ne se sentit plus de vivre dans un lieu comme celui-ci. Il décida donc de s’installer dans une petite maison sur le port à la veille de ces dix-sept ans, soit un an avant le débarquement de la Fange.

Il était encore au port quand il a commencé à prendre les rumeurs au sérieux. Son équipage décida de prendre le large pour ne jamais revenir, il hésita un moment à les suivre, mais il ne pouvait pas se résoudre à laisser sa mère et la ville où il avait grandi derrière lui. Alors malgré la peur, la famine, la galère, et la mort ambiante, il resta. Il acheta un tout petit bateau de pêche avec ses économies, quand l’argent valait encore quelque chose, et décida de se servir de ce qu’il avait apprit pour gagner son pain lui-même.

Conrad avait toujours été quelqu'un d'optimiste, et il fut difficile pour lui d'accepter que les Dieux avaient laissé quelque chose d'aussi douloureux se produire. Mais même s'il ne comprenait pas leur décision, il dû en accepté la réalité, et sorti finalement de cette épreuve plus pieux qu'avant. Le temps qu'il pouvait passer chaque jour seul au large, avec ses filets, était une des seule chose qui le maintenait en vie. Pendant ces quelques heures il pouvait échapper à l'ambiance pesante et l'odeur de mort qui regnait dans le Goulot. Alors quand les convois maritimes reprirent vers Labret, il fut ravi de rejoindre de nouveau un équipage et de retrouver un semblant de normalité. Il restait peu de personnes avec une bonne connaissance de la navigation, les marins ayant majoritairement fuit pour le large quand ils en avaient encore l’occasion. Il a gardé son petit bateau, et s’en sert quand il rentre au port pour mettre un peu de beurre dans les épinards.

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