Marbrume


-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Partagez

 

 Un pour tous et tous pour un. [Feat Ansgarde et Onfroy]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Noah NouetMilicien
Noah Nouet



Un pour tous et tous pour un. [Feat Ansgarde et Onfroy] Empty
MessageSujet: Un pour tous et tous pour un. [Feat Ansgarde et Onfroy]   Un pour tous et tous pour un. [Feat Ansgarde et Onfroy] EmptyLun 20 Avr 2020 - 19:30
2 Décembre 1166.

Je me réveille sur une chaise, j'avais dormi sur la table cette nuit chez ma mère. Pendant un court instant j'essaye de me souvenir de la raison, puis la dure réalité refait surface. Lise est morte, l'espoir d'avoir fait un horrible cauchemar disparaît par la même occasion. Je me lève de la chaise et un tissu qu'a servi à me tenir chaud pendant cette nuit désagréable tombe sur le sol. Je décide de me diriger vers la chambre de mon enfance, rare sont les occasions d'y dormir depuis mon adhésion dans la milice, mais cette fois-ci elle est utilisée par la fille de Lise, Mélisandre. Je n'avais pas réussi à la consoler de la mort de sa mère, elle m'a imploré de ne pas la renvoyer au temple au moins pour cette nuit. C'est surement l'idée de traversée cette épreuve toute seule qui lui faisait peur, je n'avais pas le coeur à l'abandonner à son sort. Ma mère eut le don d'apaiser l'enfant en larmes pourtant la tâche semblait impossible, la fatigue eut raison d'elle à la longue. Je m'approche du lit, je replace la couverture correctement sans faire un bruit puis-je la regarde alors que mon coeur se serre quand je repense à l'épreuve que nous venons de traverser. Je quitte la pièce aussi rapidement que j'y suis entré et j'aperçois ma mère qui semble attendre ma présence pour avoir une petite discussion. "Je m'en vais pour rejoindre la caserne, prend soin de Mélisandre pour moi." Lui dis-je fuyant son regard, je n'ai pas envie de parler de tout cela, je veux simplement prendre le temps qu'il me faut pour digérer ce qui vient d'arriver. "Ne soit pas imprudent, c'est tout ce que je te demande mon fils."

J'arrive à la caserne, la rumeur de la mort de Lise semble être entre ses quatre murs. Les informations circulent très rapidement ici, surtout quand un ancien milicien meurt de façon très étrange. Il y a aucun doute, il s'agit d'un meurtre mais les motivations de celui-ci sont encore floues et je compte bien découvrir le responsable de tout cela pour lui enfoncer la pointe de mon épée en plein coeur, avec une lenteur telle que sa souffrance en sera plus apaisante à mon égard. Dans le regard des autres miliciens je lis la compassion, de la pitié et même de l'indifférence pour certain. Aucun milicien n'ose venir m'adresser la parole, il faut dire que je ne traine pas depuis que je suis dans la caserne et j'atteins ma coutilerie assez rapidement. Je cherche mon supérieur, j'ai besoin de faire autre chose que réfléchir au dernier évènement. "Le coutilier Merrick n'est pas là ?" C'est finalement Eugène qui vient m'adresser la parole. "Non, je ne sais pas il est ou pour l'instant." Je sens l'hésitation de mon camarade milicien. "Écoute, j'ai appris pour..." Je coupe la parole sachant très bien de quel sujet il va aborder et rien l'idée de dire son nom ne me laisse un malaise. "Merci Eugène, mais je veux simplement me mettre au travail pour ne pas y penser." Je lui tape dans l'épaule et je me prépare pour une journée, et j'espère que celle-ci ne sera pas trop tranquille.

Malheureusement la journée fut d'un ennui, pour une fois que je me réjouis à l'idée qu'un voyou va faire un délit aussi mineur soit-il la ville semble être l'utopie parfaite où le crime n'a pas sa place. De retour à la caserne je dépose mon épée et mon bouclier, je vais surement retourner voir comment Mélisandre se porte maintenant, j'espère simplement que son chagrin a diminué un peu. Mais quand j'essaye de me mettre à sa place et imaginez ma mère qui disparaît de ma vie d'un coup je me rends compte qu'il est peu probable que sa peine ait réussi à s'affaiblir ne serait-ce qu'un peu.

Sur le chemin du retour je me dérobe à l'idée de revenir immédiatement dans cette maison. Je me dirige finalement vers la hanse cherchant la première taverne pouvant servir alcool et une ambiance pour me distraire de tous mes problèmes. Une fois le lieu trouvé, j'entre avec l'intention de boire autant que possible, une table libre me laisse le loisir de boire comme un trou en restant solitaire, je ne pouvais pas espérer meilleur place. La première chope je l'engloutis aussi rapidement que le serveur me la apporter, je demande une seconde puis une troisième, je ne freine pas la cadence avant d'entendre la table voisine ce mettre à hurler pour à rien. Je me mets à observer cette table et je me rend compte qu'il s'agit surement de Marin, leur langage et expression laissent peu de doute sur leur métier. Néanmoins presque chaque matelot à une femme sur les genoux et certain les tripote sans retenue. Les jeunes femmes ne semblent pas faire cela avec le sourire mais en vue de leur tenue pour des filles de joie j'imagine que ce n'est pas facile tous les jours selon les clients.

Une fille se lève subitement, elle prétexte que son temps est terminé à cause du maigre pécule qu'elle a reçu. Le client ne semble pas ravi d'entendre cela de sa bouche et tente de la retenir tant bien que mal. Elle finit par réussi à échappé à son étreinte surement à cause du nombre de verres que le marin a pu boire depuis le début de la soirée. C'est finalement dans ma direction qu'elle arrive pour me proposer ses services, quand je relève la tête j'observe la fille de joie, plutôt jolie avec une chevelure blonde, une poitrine généreuse et des belles cuisses découvertes de sa tenue de travail. "Bonsoir mon beau, tu cherches peut-être de la compagnie . Avec le bon prix je peux même te soulager un peu si tu le souhaites." Dit-elle alors j'aperçois son ancien client essayer de se lever sa table pour venir par ici. "Non merci, j'ai peur que ma bourse ne soit pas aussi grosse que tu le penses." Je lui fais signe de la main de partir, mais elle ne semble pas être du même avis et elle saisit ma main pour me faire profiter de sa poitrine surement pour m'appâter plus facilement. Comme prévu l'homme n'apprécie pas que j'attire l'attention de la petite tête blonde. "Écoute-moi bien gamin, cette donzelle est à moi pour la soirée alors lâche son nibard." Je ne réagis pas, après tout j'ai refusé la demande de la femme donc pourquoi prendre le risque d'une querelle ici, surtout que le nombre verre que j'ai pu engloutir aussi rapidement commence à me faire tourner la tête.

"Écoute-moi bien, si ta plus un sous dans ta bourse n'espère pas avoir une rallonge." Réponds la blonde. "Tu vas te taire femme, fais donc ce que tu sais faire le mieux, ouvrir les cuisses et satisfaire les hommes de ton corps de catin." Ce comportement semble être quelque chose de normal pour les marins et ses paroles me rappellent le souvenir amer d'une expérience qui m'a traumatisé par le passé. Le nombre de chope bu joue aussi sur ma réaction radicale quand je vois la femme se faire tirer les cheveux pour être trainé vers la sortie. Sans vraiment réfléchir je lance ma bière encore à moitié pleine sur le marin, un silence de plomb prend possession de la salle et la table voisine se lève subitement d'un coup. "Lâche-la, trou-duc." Ma réplique ne semble pas être appréciée par ses camarades et lui-même. "Tu veux mourir ici ou dehors connard." Je me lève de ma table, puis je me dirige vers la sortie. Tous les marins présents se lèvent, je n'ai pas compté leur nombre mais je peux affirmer très facilement qu'ils sont au minimum cinq. J'ai encore eu une idée lumineuse d'intervenir, pourtant j'apprécie la tournure des choses et j'ai même hâte de savoir combien d'entre eux vont repartir avec un membre cassé avant que je finisse à l'agonie dans une ruelle sombre.

Alors je passe la porte un marin me pousse par surprise pour me faire tomber contre le sol, la meute se précipite pour me saisir chaque membre de mon corps pour m'empêcher de bouger et le cinquième se place au-dessus de moi le poing armé avec un sourire. "Tenez le bien, on va le cogner chacun notre tour." Le coup ne vient pas tout de suite, il prend la peine de me retirer ma bourse de ma ceinture. "Voilà quoi ce prendre quelque verre supplémentaire les gars." Je me prépare à en prendre pleins la gueule, cette fois-ci je pense que je risque vraiment de mourir battu à mort par ses ivrognes.


Dernière édition par Noah Nouet le Ven 24 Avr 2020 - 18:04, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Onfroy de RoncethurelMilicien
Onfroy de Roncethurel



Un pour tous et tous pour un. [Feat Ansgarde et Onfroy] Empty
MessageSujet: Re: Un pour tous et tous pour un. [Feat Ansgarde et Onfroy]   Un pour tous et tous pour un. [Feat Ansgarde et Onfroy] EmptyMar 21 Avr 2020 - 1:45
Nuitée était fraîche et braillarde en ces rues de la Hanse, par heure de beuveries, or Onfroy n'avait encore haussé la bavière, et l'idée le taraudait ! Les missions annexes qu'on lui confiait du fait de la dissolution de sa coutillerie l'ennuyait pour la plupart, et y-celles trouvant grâce à ses yeux ne duraient à la conclusion qu'un moment.

Il lui manquait de s'enjoindre à des compagnons, d'apprendre d'eux l'art de les accepter, et la joie de marcher à leurs côtés, non point quelques heures, or de partager leur quotidien, leurs fardeaux et leurs joies. Si la tant mauvaise compagnie de ce gueulard de Gibouin l'avait hérissé au point, à maintes reprises, de le vouloir mort, la solitude se montrait encore pire amie quand elle tardait à s'en retourner.

Aussi le patrouilleur esseulé se remémora caupone fort distrayante à quelques rues, où il pourrait assurément retrouver réconfort et amis d'un soir, et avoir condition d'embrasser un joli minois. N'était-ce pour autant ce que criées laissaient présager, au devant du tripot, cavestraille s'en prenant à un homme isolé.

Le sang du milicien ne fit qu'un tour quand il comprit que ce trouble à l'ordre public se trouvait en réalité être rossage de soldat. Y-cet homme, l'avait jà vu à la caserne, avait jà bu à la même table, et avait jà échangé quelque passe d'armes sur le terrain, sans pour autant le connaître bien.

Sans pouvoir retenir son bras, Onfroy banda son arc, en plein milieu de la voie. Pour autant, ne pouvait-il se permettre de tuer l'un des soudards sans sommation, ni sans connaître source de la rixe... Les passants, hébétés par la scène, n'eurent l'occasion que d'entendre siffler le trait.

"Tu t'sauveras pas, alors arrête de t'débattre, crapaudaille !"

L'énorme sanglier venant de s'exprimer, et tenant l'une des chevilles du gens d'armes, s'effondra soudain tel un pan de montagne de fendant, poussant des couinquées à en faire tourner le vin. Ses compère alarmés par tant de brailleries – et par la flèche qui traversait le genou du pourceau – se tournèrent vers l'allée, d'où l'archer se tenait jà prêt à berseiller derechef.

"Holà la merdaille ! Récupérez votre camarade et je n'aurai à sévir encore !"
Lexique:
Revenir en haut Aller en bas
Ansgarde CorvinMilicienne
Ansgarde Corvin



Un pour tous et tous pour un. [Feat Ansgarde et Onfroy] Empty
MessageSujet: Re: Un pour tous et tous pour un. [Feat Ansgarde et Onfroy]   Un pour tous et tous pour un. [Feat Ansgarde et Onfroy] EmptyMer 22 Avr 2020 - 12:49
Depuis qu'elle était arrivée dans la milice Ansgarde s'était appliquée à être une recrue "modèle". Elle savait bien d'où elle partait : de plus bas que le bas de l'échelle, des fosses inférieures qu'on avait creusées pour pouvoir y jeter cette nouvelle vague de recrues apeurées vêtues de robes. Les femmes qui se retrouvaient là n'avaient aucune idée de ce qui les attendait, aucune de toute façon n'avait vraiment choisi cette voie. Elle s'y entassaient par dépit, dans le vague espoir de survivre.
A son arrivée l'adolescente n'était pas si différente. Complètement hébétée, ne réalisant pas dans quelles griffes elle se jetait ni ce qu'elle y risquait. Un pauvre corps de plus qu'on caserait dans un dortoir, si elle avait de la chance elle pourrait se montrer utile en "donnant" sa vie pour couvrir la fuite d'un camarade. C'était d'ailleurs le sort qui attendait la plupart des femmes nouvellement arrivées. Les premières missions étaient hautement mortifères pour elles.
Plus faibles, malmenées, n'ayant jamais été conditionnées à ça, la réalité les assommait si brutalement qu'une seconde d'hésitation plus tard un Fangeux les avait déjà déchirées en deux. Ansgarde en avait vu tomber un si grand nombre sous ses yeux qu'à chaque sortie elle se disait que c'était la dernière. Bizarrement elle ne se sentait pas triste, ni effrayée de mourir dans ces moments-là. Non, la peur ressentie était simplement tournée vers les Fangeux, leur aspect vaguement humain l'effrayait au plus haut point.
Comment se pouvait-ils que certains aient pu être humains ? Comment avait-ils pu oublier ? Pourquoi... Pourquoi avaient-ils oublié ??

Bien des mois plus tard un déclic s'opéra dans la façon de faire de la jeune fille.
On ne saurait dire ce qui l'avait provoqué, simplement, un jour elle décida que ce ne serait pas à elle de mourir. Ni à ses compagnes. Ni à personne. De sa peur des débuts qui avait entraîné une habitude de ne pas beaucoup se faire entendre, elle avait ré-appris à observer. Elle copiait les mimiques de ses frères d'armes, observait leur comportement entre eux, notait précisément chacun de leurs réactions. Quand elle se retrouvait seule elle répétait les phrases entendues en copiant les tonalités, l'accent, redoublait d'efforts, prononçant dix, cent fois la même expression pour en saisir tout le pouvoir de persuasion dans le bon contexte. Elle voulait comprendre, elle avait soif de dévorer cet espace qui la séparait des bons éléments, rares. Elle se fondrait dans leur unité et survivrait, et contribuerait à sauver des âmes.

L'isolement ne lui serait jamais utile, elle avait vu comme les moutons noirs se faisaient dévorer les premiers. Patiemment, la rouquine apprenait à se comporter en bonne camarade. Son langage changea quelque peu, son accent aussi. Elle fit des essais pour durcir sa voix en la rendant aussi rauque que possible, inséra les jurons préférés de ses compagnons dans ses tournures et son esprit assez vif sut trouver quelques plaisanteries à placer quand il le fallait.
Alors bien sûr elle essuya bien des brimades avant de parvenir à en amadouer quelques-uns. Mais lors des missions elle ne cherchait pas à se cacher et ne paniquait jamais. La peur initiale s'était muée en une colère monstrueuse qui faillit bien la consumer toute entière. Peu nourrie, pas bien grande ni épaisse, elle se nourrissait pourtant de cette haine profonde envers le Fléau pour rester droite dans ses bottes devant la Bête face à elle et ne s'escamoter qu'au dernier moment en infligeant le plus de dégâts possibles. Son cran et la façon qu'elle avait de respecter les consignes au péril de sa vie finirent par petit à petit faire leur oeuvre. Certains vinrent lui parler d'eux-mêmes, d'autres la considéraient avec défiance mais ne la harcelaient plus, ou beaucoup moins.

Elle se révéla même être bon élément lorsqu'ils lui permirent de se joindre à eux lors de leurs tournées des tavernes. D'ailleurs la jeune fille comprit rapidement que son aversion pour l'alcool devrait céder face à l'utilité de ces soirées qui pouvaient souder utilement les liens entre frères d'armes.

Ce soir elle se trouvait à une table avec plusieurs d'entre eux, dans un coin de la salle où la milice avait pris ses quartiers. Ils tentaient de lui inculquer bruyamment les rudiments d'un jeu de cartes auquel elle faisait semblant de ne rien comprendre.
Ne jamais montrer la totalité de tes capacités. Laisser croire à l'autre qu'il t'est totalement utile. Ne jamais laisser penser un homme que tu le surpasses. Reste à ta place, et il te laissera faire. Ne pas surjouer les ingénues, ou il te laissera derrière.
Il ne faut pas croire que tout n'était que calcul dans la petite tête d'Ansgarde. A force cette aptitude devenait une habitude et elle commençait à se détendre suffisamment pour s'amuser réellement. Tout en plaisantant avec ses acolytes, comme à son habitude elle observait. Et le manège d'un milicien plus loin ne lui avait pas échappé. Elle l'avait suivi du regard dès son entrée puis avait renoncé à compter les chopines vidées à la chaîne. Ça ne lui ressemblait pas, d'ordinaire il était parmi les plus raisonnables... Bien qu'elle ne lui ait que très rarement adressé la parole, il faisait partie de ceux que la rouquine surveillait, de loin. Et ce soir il n'avait pas l'air dans on état normal.

La soirée se prolongeait et le milicien se noyait dans les fonds de ses innombrables godets vides. Tout aurait pu se terminer ainsi sans que la jeune fille ne voit de raison de s'en mêler, qu'un camarade ait envie de boire comme un trou ne la concernait foutre pas, lorsqu'un changement d'atmosphère s'opéra. Elle perçut un fouillis confus venant de sa direction, quelques paroles lancées plus haut que le brouhaha ambiant, suffisant pour la prévenir que quelque chose se tramait. Deux ou trois beautés périmées tournaient autour d'un petit groupe formé par le milicien cerné de pirates, qui semblaient échanger un peu plus que des mots doux. Rien d'anomal dans une taverne. Pourtant Ansie garda les yeux rivés sur eux.

"Hé Ans' ! C'ton tour là, tu fais quoi ??"

Elle braqua les yeux sur son interlocuteur avec vivacité.

"Raaah... j'en sais rien ! Tu vas me plumer je l'sens, t'es en veine ce soir !" dit-elle en riant, humble. Les autres joueurs ricanèrent, son voisin lui envoya une bourrade amicale à l'épaule.

"Te laisse pas faire !" Elle se délecta de cet encouragement anodin en apparence et reprit en soupirant.

"J'sais pas... J'arrive plus bien à m'concentrer depuis que j'ai entendu les marins derrière dire qu'ils pouvaient sécher toute la milice ce soir." Elle mesura l'effet produit aux raclements de chaise de ses comparses lorsqu'ils commencèrent à s'agiter.

"Attends, quoi ??" Celui qui l'avait relancée à son tour de jeu, Gaubert, le meneur, s'était à moitié levé d'un bond, les deux mains à plat sur la table. Les autres échangeaient des regards courroucés en tançant la tablée de marins et catins derrière.

"Allons c'est rien, ils ont trop bu", répondit-elle d'un ton léger. "J'suis sûre qu'ils se sont déjà calmés..." Elle savait précisément que minimiser les choses exciterait leur hargne.

"Ans ça s'voit que t'es qu'une bonne femme, t'es trop douce !" Ça c'est ce que tu crois, si tu savais mon chéri. Elle encaissa sans broncher, d'un petit air désolé. Tout son intérêt consistait à correspondre à ce qu'on imaginait d'elle.

"Hé ! HE !!! Ils emmènent un d'nos gars dehors !! Nom des Trois !!" Gaubert s'était mis à beugler en frappant de son poing énorme la table où toutes les cartes s'éparpillèrent, attirant l'attention d'autres miliciens des tables autour.

D'une seule clameur ses trois compagnons se précipitèrent au-dehors à la poursuite du groupe de matelots.
De son côté, la demoiselle prit le temps de reposer ses cartes. Dommage, elle avait un bon jeu. Puis elle enroba soigneusement ses phalanges dans des bandelettes de tissu bien serré. Pour avoir distribué et encaissé des coups déjà, c'était quelque chose dont elle ne se séparait plus lorsqu'elle sortait s'encanailler. De quelques palpations le long des bras et des cuisses elle s'assura que les petites lames constamment cachées sur elle étaient toujours à leur place.

Allons bon, où était-ils rendus ? La milicienne les rejoignit dans la rue juste à temps pour voir Gaubert foncer dans le tas sans grande stratégie. Baudri et Matthieu avaient chacun choisi un adversaire sans plus se poser de question. Mais d'autres affluaient, elle allait prendre part à la bagarre quand elle sentit qu'on la tirait brutalement en arrière. Et merde.... Penser à tout ça pour se faire surprendre par derrière au dernier moment. Un bras énorme se glissa entre son menton et sa poitrine et la souleva de terre pour la suffoquer.
Elle se traita d'idiote intérieurement, elle y avait été avec trop d'assurance.
Sans appui sous les pieds, elle tenta de balancer son coude dans les côtes -bien rembourrées- de son assaillant.
Revenir en haut Aller en bas
Noah NouetMilicien
Noah Nouet



Un pour tous et tous pour un. [Feat Ansgarde et Onfroy] Empty
MessageSujet: Re: Un pour tous et tous pour un. [Feat Ansgarde et Onfroy]   Un pour tous et tous pour un. [Feat Ansgarde et Onfroy] EmptyJeu 23 Avr 2020 - 14:31
Je suis persuadé que mon heure est venue quand le bruit d'une flèche qui siffle avant d'atteindre quelque chose va interrompre le massacre dont ma personne est le sujet. Je peux sentir ma jambe être libre de mes mouvements, néanmoins je ne cherche pas à me débattre et comme tous les marins je regarde dans la direction supposée du propriétaire de la flèche. "Merdaille ? Viens te battre comme un homme avec tes poings espace de lâche !" Il est difficile de comprendre pourquoi, mais les marins ont redirigé leur attention sur le nouvel arrivant. Je retrouve alors l'usage de tous mes membres, j'en profite pour me relever et saisir l'épaule de celui qu'a récupéré ma bourse. Une fois sa tête se retourne je lui colle mon poing dans la figure, la force du coup le fait tituber avant de tomber sur le sol. "Le voilà ton poing, satisfait ?" Le marin n'est pas pour autant inconscient, il est normal de voir des hommes bravés les mers ne pas être sonnées pour si peu contrairement au petit peuple qu'aime souvent aboyer plus fort que leur véritable force pour ce genre d'échange. J'en profite pour récupérer ma bourse au passage.

La porte de la taverne dans le bruit d'un fracas du diable s'ouvre et plusieurs miliciens engagent aux autres marins encore debout, la rue est subitement le théâtre d'une mêlée générale et deux camps s'oppose sans aucun doute. J'en oublie presque la raison de mon chagrin m'ayant poussé à venir boire comme un trou dans cet endroit. "Camarade milicien, j'offre une chope pour chaque marin qu'ira rejoindre Rikni dans son sommeil !" Je n'ai aucune idée de combien de chopes je vais devoir offrir à la fin de cette histoire, mais dans le feu de l'action cela n'a aucune importance à mes yeux. Je regarde autour de moi, j'essaye de savoir combien de d'opposant m'entoure. Il est impossible de faire le compte dans ce chaos, chacun semble combattre une personne et les passants hurlent même pour encourager leur équipe favorite.

J’assomme enfin mon premier marin, avec une grande difficulté à cause des effets de l'alcool et heureusement le camp adverse est dans le même état et certain bien pire que le mien. Je prends un instant dans cette pagaille pour observer mes avant-bras couverts de rougeur, ce qu'annonce que je risque de devenir aussi bleu qu'un cadavre ayant passé la nuit dehors. Je suis distrait par une chevelure rousse, une tenue de milicien et de dos difficile d'affirmer si je deviens fou ou non. Un homme remarque mon absence et profite pour m'assigner un coup dans le ventre, l'envie de vomir les litres de bière précédemment engloutie est retenue par ma main couvrant ma bouche. Il rigole de me voir essayé de me retenir de relâcher du leste et me frappe d'un coup de pied pour me repousser un peu plus loin. Le galet des rues de Marbrume est si froid qu'il est presque agréable de le sentir sur ma joue, néanmoins ce vison d'une teinte rousse sur la tête de quelqu'un me réveille de nouveau. Celui-ci je réussis à le reconnaître immédiatement et il s'agit de l'archer de tout à l'heure.

Il s'agit surement d'une mauvaise plaisanterie de la part de Rikni, après la perte de ma cher Lise, deux nouvelles têtes rousses se présentent à moi. Ai-je fini par m'endormir ivre dans la taverne et par rêver de me battre comme un chien enragé ?
Revenir en haut Aller en bas
Onfroy de RoncethurelMilicien
Onfroy de Roncethurel



Un pour tous et tous pour un. [Feat Ansgarde et Onfroy] Empty
MessageSujet: Re: Un pour tous et tous pour un. [Feat Ansgarde et Onfroy]   Un pour tous et tous pour un. [Feat Ansgarde et Onfroy] EmptyDim 26 Avr 2020 - 17:51
Percevance était passée du pauvre bougre mains tenues à l'archer perturbant le jeu des marins. Cela n'arrangeait le rousset, qui avait apensé qu'y-ceux-ci s'en iraient sans demander leur reste, or était-ce sans compter sur coquardise et hostilité dont leur gloutonnie les dotait.

S'apprêtant à devoir tirer pour tuer, ce qui n'était du goût du patrouilleur, telle ne fut sa surprise de voir l'auberge dégueuler un flot de camarades venus eux de-même prêter main forte à leur frère d'armes en détresse, changeant la rue en échauffeture sans nom. Or, Onfroy dû ranger son arc, ne pouvant décemment tirer au travers de la mêlée, au risque de tuer l'un des siens.

Ne comptant se faire molester par quelque brutier, se sachant peu taillé pour l'exercice, l'état du milicien laissé à terre importait pour autant au Goupil. Aussi tenta-t-il de se faufiler jusqu'à lui, non sans essuyer coup, en telle ruerie, tant les adversaires lui en voulaient d'avoir lardé leur compère, encore à terre à braire.

Telle ne fut la surprise du soldat, une fois le gros de la bande évité, de voir son amie de l'Extérieur avoir maille à départir avec l'une de ces brutes, qui la main tenait à l'en faire suffoquer, les pieds ballant. Ni une ni deux, et le pied du damoiseau alla frapper en arrière génicule, forçant y-celui à plier et à toucher terre, et au marin de lâcher sa prise. Ansgarde retrouvant le plancher des vaches, son frère d'armes envoya un second coup de botte en l'épaule de son assaillant, qui alla embrasser le mur de la taverne.

Onfroy n'avait jamais su apprécier telles mêlieutes, lui rappelant par trop bien les passes d'armes d'avec feu son aîné, Enguerrand, qui prenait souventesfois un malin plaisir à le faire souffrir, profitant de sa plus grande force et d'un attraitement de l'épée que le cadet ne pourrait égaler sinon en rêve. Déplorait-il tant de bestialité, tandis que la vie se trouvait jà par trop rude et cruelle, que nombre d'innocents soufraient d'herbout, de malivolage et de coups du sort et maintesfois en trépassaient.

Tournant le dos à son amie pour lui servir de rempart, lui tendant la main à l'aveuglette pour l'aider à se relever, le jeune sire scrutait le marché aux horions, la main posée sur le pommeau de sa lame, tremblant d'envie de tailler la couenne de ces mariniers vesperiant l'autorité et l'intégrité de la Milice.

Cherchant des yeux le Milicien prit à partie au commencement, il le retrouva au sol, l'air sonné mais en vie... Leur regard se croisèrent, or le berseor ne pu bien comprendre le sentiment qui traversait l'esprit de son frère d'armes, empreint d'une certaine démence.
Lexique:
Revenir en haut Aller en bas
Ansgarde CorvinMilicienne
Ansgarde Corvin



Un pour tous et tous pour un. [Feat Ansgarde et Onfroy] Empty
MessageSujet: Re: Un pour tous et tous pour un. [Feat Ansgarde et Onfroy]   Un pour tous et tous pour un. [Feat Ansgarde et Onfroy] EmptyVen 1 Mai 2020 - 18:52
Les abords de la taverne s'étaient transformés en octogone Milice VS Marine en un clin d’œil. Si elle avait pu, Ansgarde aurait été assez fière de « son » œuvre. Mais disons que pour le moment elle avait toutes les peines du monde à continuer de respirer. Les coups de coude dans le lard du grand bonhomme n’avaient rien donné. La trachée écrasée contre l’avant-bras aux veines saillantes elle lâcha une main pour envoyer son bras en l’air vers le visage de son agresseur. Son poing fermé cherchait en vain à frapper son crâne mais sa propre armure la gênait pour exécuter un geste déjà malaisé.
Elle pouvait sentir l’haleine de l’homme déranger les bouclettes des cheveux trop courts pour être pris dans sa tresse.
La tiédeur de sa peau lui brûler le cou.
Sa tranquille assurance de la réduire à néant sans paraître peiner le moins du monde.
Plus son corps manquait d’oxygène plus ses gestes devenaient frénétiques. Sa dextre lui palpait le visage, à la recherche de prises, de n’importe quoi pour lui faire desserrer son étreinte. Même lui crever les yeux, mais il s’était mis à balancer la tête de gauche à droite quand il avait compris ses intentions.

La salvation vint d’ailleurs. Du ciel, plus précisément, d’où Onfroy tomba pour se mêler au pugilat. Onf’-qui ? RAH ! Le milicien de l’Intérieur rencontré au Temple, tu suis rien toi. Bref.
Onfroy donc, qui après avoir détourné l’attention sur lui en décochant une flèche bien sentie dans le genou d’un marin s’était porté à sa rencontre pour faire mettre genou à terre à son bourreau avant de l’envoyer rejoindre le mur. Ansie rejoignit le sol en ayant à peine le temps de mettre les bras devant elle pour amortir sa chute. Elle aspirait l’air en longues goulées sifflantes entrecoupées de toux. Sa gorge lui faisait un mal de chien mais elle était en vie. Elle resta à quatre pattes à peine quelques secondes tandis que l’archer l’isolait du reste de la mêlée, puis dès qu’elle en fut capable elle prit la main tendue qu’il lui proposait et se releva. Avant de poursuivre quoi que ce soit elle se retourna vers son bourreau encore à genoux et, lui empoignant la tête avec fermeté lui balança son genou dans la mâchoire dans un grognement rageur.
Encore un peu groggy malgré tout elle se désintéressa aussitôt du pirate de bas étage mis probablement KO et balaya le champ de bataille du regard.

« Il est là ! »

Elle parlait du milicien qu’elle avait vu tout à l’heure se faire importuner puis emporter dans la rue pour en découdre. Face contre le pavé il n’avait pas l’air au mieux de sa forme. Elle ignorait encore ce qui avait pu la motiver à l’aider, mais ce n’était pas le moment de chercher. Est-ce qu’Onfroy avait deviné aussi que quelque chose n’allait pas avec ce loustic ?
Avec ce qui lui restait de forces elle écarta sans ménagement le premier rang des spectateurs. Le brun se trouvait au beau milieu des belligérants, totalement amorphe. Ansgarde avait déjà vu ce genre de regard chez quelques miliciens, surtout des femmes. Après avoir su se tirer des premières missions dangereuses, ne parvenaient pas à supporter la barbarie démesurée qui serait leur quotidien tant que le monde serait ce qu’il était devenu aujourd’hui.
Qui lors d’une mission se levaient tout à coup pour marcher droit sur les monstres. Sans jamais s’arrêter, sans jamais esquisser le moindre geste pour se défendre, ils se laissaient déchiqueter.
Ce regard qu’Ansgarde n’oublierait jamais même si les dieux lui accordaient un jour la Paix, elle en retrouvait des traces dans celui du milicien à terre. Ça n’avait rien à faire ici, dans cette rue devenue bruyante en pleine nuit, et les soudards des mers qui se dirigeaient à toute vitesse de lui n’auraient pas la bonté de le dévorer rapidement.
La milicienne se mordit la lèvre en grimaçant.

« J'y vais ! Il va se faire massacrer ! » lança-t-elle en franchissant en courant les quelques mètres qui la séparaient de lui pour plonger. Juste à temps pour recevoir les premiers coups à sa place. Puis d’autres, de quatre mains et quatre pieds furieux pendant qu’elle tentait d’attraper son camarade pour le tirer ailleurs.
jet de dés>côte fêlée

« OH !! Bouge !! Je vais pas te porter !»

Autour d'eux c'était presque du chacun pour soi et si les deux les avaient semble-t-il délaissés, elle n'en encaissait pas moins donnés au hasard. Il était plus massif qu'elle -pas compliqué- et elle ne pourrait pas le porter dans ces conditions, aussi tentait-elle de le faire réagir, mais sans succès. Au beau milieu de la tourmente, un formidable coup de genou dans les côtes l'obligea à lâcher prise.
Revenir en haut Aller en bas
Noah NouetMilicien
Noah Nouet



Un pour tous et tous pour un. [Feat Ansgarde et Onfroy] Empty
MessageSujet: Re: Un pour tous et tous pour un. [Feat Ansgarde et Onfroy]   Un pour tous et tous pour un. [Feat Ansgarde et Onfroy] EmptyVen 8 Mai 2020 - 23:37
Le chaos est la définition parfaite dans cette mêlée remplie d'ivresse et même pour certains le plaisir d'échanger quelques coups pour se défouler à leur aise. Je suis clairement un mélange des deux, je ne réfléchis même plus à ce qui m'entoure et la froideur du sol est si agréable que je pense pouvoir finir cette soirée dans cette position. Je risque de me faire piétiner sans retenue certes, mais avec de la chance la délivrance de la mort va me permettre de rejoindre ma douce. Je peux la voir me tendre la main pour que je puisse la rejoindre, l'illusion ne dure qu'une brève instante avant que la réalité ne me rattrape.

Cette lueur rouquine n'est pas liée à ma folie, il s'agit d'une milicienne qui me hurle dessus sans retenue et quand elle me saisit pour essayer de m'extirper du sol sans succès je redeviens lucide sur ma situation. Je ne suis pas du genre à m'abandonner à la mort si facilement et encore quelque personne sur cette terre maudite a encore besoin de mon soutien. La première pensée s'élance pour la jeune fille dont j'ai la charge des à présent que je vais laisser désemparer à son sort et la seconde naturellement à ma mère qui sans mon aide va peiner à survivre maintenant que les peintres sont la dernière chose que les gens réclament par préférence à une pitance des plus rassurantes en ses temps troubles.

De nombreux coups l'atteinte quand elle essaye de me protéger pour une raison que j'ignore et je me relève tant bien que mal avant de venir l'aider à mon tour. Un marin qui ne remarque pas mon retour dans le pugilat et qui s'en prend à la milicienne est surpris de voir mon pied ce déposé sur sa hanche, je pousse de toutes mes forces en espérant qu'une force démesurée l'envoie valsé dans le mur à plusieurs mètres, néanmoins dans notre réalité je ne fais que le repousser d'un mètre ou deux sur deux autres hommes sans savoir s'il s'agit d'un potentiel allié ou non.

Mon regard croise celui de la rouquine, son visage n'est pas très joyeux surement à cause des coups reçus pour me protéger pendant que je me reposais sur les dalles de pierre en dessous de nos pieds. Elle lui ressemble seulement par sa couleur de cheveux, il est difficile de confondre Lise avec une autre femme et pourtant je retrouve un réconfort à la voir face à moi avec ce sentiment d'avoir pu revoir l'espace d'un instant la douce chaleur qu'elle avait pu me transmettre par son amour. Ou bien l'alcool commence à me monter à la tête plus que je l'imagine, je ne serais dit là quelles de ses deux vérités est exacte dans l'instant présent.

Par notre échange de regards elle n'avait surement pas vu le marin armé son poing pour asséner un coup dans le dos, de ma main droite je viens saisir son avant-bras pour l'attirer dans ma direction. J'ai surement oublié d'user de délicatesse car elle s'écrase de tout son poids contre mon corps. D'une simple rotation j'échange nos places et je me position en collant mon bras contre mon corps comme si je tenais mon fidèle bouclier, étant maintenant dos à dos avec la milicienne je profite de son soutien pour parer le coup avec mon épaule. Le poing rencontre alors une solide défense, son poignet se tord et me laisse imaginer une bien belle entorse pour les jours à venir. Le marin regarde son bras sans vraiment comprendre pourquoi son coup fut stoppé net et de son autre main m'assignent divers coups alors j'essaye de me couvrir mes côtes avec mes bras pour ne pas prendre une frappe dans le foie qu'est particulièrement sensible ce soir.
Jet de dès>quelques bleus bien douloureux
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



Un pour tous et tous pour un. [Feat Ansgarde et Onfroy] Empty
MessageSujet: Re: Un pour tous et tous pour un. [Feat Ansgarde et Onfroy]   Un pour tous et tous pour un. [Feat Ansgarde et Onfroy] Empty
Revenir en haut Aller en bas
 
Un pour tous et tous pour un. [Feat Ansgarde et Onfroy]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Marbrume - Forum RPG Médiéval Apocalyptique :: ⚜ Cité de Marbrume - Quartiers populaires ⚜ :: Bourg-Levant :: La Hanse-
Sauter vers: