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 Un assassin face à un milicien accompagné de la petite fille. [Feat. Sélène Loite]

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Noah NouetMilicien
Noah Nouet



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MessageSujet: Un assassin face à un milicien accompagné de la petite fille. [Feat. Sélène Loite]   Un assassin face à un milicien accompagné de la petite fille. [Feat. Sélène Loite] EmptyVen 24 Avr 2020 - 13:19
1er Décembre 1166.

J'ai pris une permission à la caserne pour la journée, j'avais peur que ma demande un peu soudaine soit refusée, mais au réveil j'apprends que celle-ci est accepté. En vue de ma destination finale les faubourgs je prends mes armes et mon équipement de milicien. Je sors donc de la caserne en direction en premier lieu vers le temple de la ville pour récupérer Mélisandre la fille de Lise. C'est devenu ma nouvelle routine quand j'ai un peu de temps libre depuis que la mère de l'enfant à subit la morsure d'un fangeux et c'est retrouvée jetée en dehors de la ville par crainte de sa transformation en vue de son état mourant. Il est déjà du miracle que Lise est survécue à l'attaque d'un fangeux, la simple idée de la perdre ma glacé le sang pendant un très long moment.

J'arrive devant le temple, le prêtre m'accueille avec le sourire. Cet homme a soigné les blessures de la malchanceuse qu'a croisée un fangeux et il connaît les détails de cette affaire ce qui me facilite à chaque fois d'avoir l'autorisation d'emmener Mélisandre voit sa mère. C'est dans ce genre de moment que je suis content d'être en tenue de milicien, cela rajoute de la crédibilité à mes paroles. "Je vais chercher Mélisandre, je reviens milicien." Je regarde le prêtre repartir, je l'attends dehors en regardant le bâtiment plus en détail pour m'occuper l'esprit. "Papa !" Je tourne mon regard vers l'enfant qui court dans ma direction, je m'accroupis pour être au même niveau. Une fois la fille à m'a porté je lui pince le nez pour la réprimander. "Combien de fois je dois te le répéter, ne m'appelle pas Papa en public." Malheureusement mon visage élabore un grand sourire de la voir et n'est pas vraiment en harmonie avec mon ton employé. "Pandon Noa." Dit-elle. Je lui rends son nez avant de poursuivre. "Allers vient la chipie." Je la prends dans mes bras et elle me rend la marque d'affection comme si je ne l'avais jamais grondé il y a quelques secondes de cela.

Nous prenons la direction de la hanse, Mélisandre s'accroche à ma ceinture sur ma gauche comme je lui demande à chaque fois pour être libre de dégainer mon épée sans lui mettre un coup involontaire avec l'étui de mon arme. "On va directement voir maman ?" Me demande la jeune fille. "Non, nous allons au marché prendre de quoi faire un bon repas." Lui dis-je en lui caressant la tête. "Et Mamie je vais pouvoir la voir aujourd'hui aussi ?" Dit-elle en m'attrapant la main avec ses deux petites mains comme si elle ne voulait pas que la caresse sur sa chevelure s'arrête. "Oui, si tu es sage tu auras le droit à une belle part de sa tourte maison pour le repas du soir." L'enfant semble être ravie de mon annonce et si son sourire pouvait s'étendre jusqu'aux oreilles je n'ai aucun doute que ce serait le cas.

Une fois dans le marché je prends quelque aliment pour faire un repas plutôt basique, mais bien nourrissant pour que Lise puisse reprendre des forces. Je ne suis pas doué en cuisine, mais à force de faire quelque petit plat par-ci par là je commence à prendre le coup de main depuis maintenant presque un mois. Il est parfois difficile de ce dire que guérir d'une simple morsure peut prendre autant de temps. Alors que je suis perdu dans mes pensées aperçois Mélisandre faire les yeux ronds sur une belle pomme bien rouge. Je ris quand je reconnais le même tic chez sa mère quand quelque chose l'intéresse. "Trois pommes en plus si vous plaît." L'enfant réagie curieuse de savoir ce que je compte faire de ses trois belles pommes. "Une maintenant, une après le repas de ce midi et la dernière ce soir." Je me dis parfois que je gâte trop cette enfant, mais elle demande rarement quelque chose quand nous sommes au marcher et je me permets car j'aime voir son sourire sur son visage. "Merci Pa... Noah." Elle réussit à se reprendre à temps, je lui souris comme pour la félicité de son adresse.

Nous arrivons à la grande porte, Mélisandre se rapproche subitement de moi. Le monde en dehors l'effraie beaucoup et ce n'est pas forcément les fangeux les responsables. Au temple nombre d'histoire parle de méchant personnage qu'enlèvent les enfants pas sages pour les emmener très loin de la ville. "Salut les gars, je sors. Je serais de retour bien avant le coucher du soleil." Dis-je au garde au niveau de la porte. "Fais attention à toi et la petite." J'avais l'habitude de les voir plus qu'a mon habitude, ce qui laisse un petit lien en plus de celui d'être tous deux miliciens. D'un signe de la main je fais signe que je vais faire attention, dans un élan Mélisandre copie mon geste en les saluant avec de grands mouvements.

"Nous sommes bientôt arrivé, ne t'éloigne pas Mélisandre." Dis-je d'un ton très sérieux. La maison, si le terme est encore viable pour ce truc qui tient encore debout est maintenant à porter de vue. Néanmoins à chaque pas dans la direction de la porte un sentiment me prend dans l'estomac, au début je pense que l'idée d'un bon repas me donne des trempes à cause de la faim, mais plus je m'approche de la porte plus ce sentiment devient lourd. Pendant une seconde j'hésite à l'ouvrir, mais je saute le pas. J'ouvre doucement, une fois la porte grand ouverte je vois le sang sur le sol et je lâche les provisions dans mes mains. Une pomme roule dans la pièce, elle s'entache du sang par la même occasion avant d'atteindre le pied de quelqu'un debout dans la pièce.

De ma main droite j'attrape la tête de Mélisandre pour la cacher derrière moi et par la même occasion lui voiler la vue du sang. Je dégaine mon épée de la main gauche et je la pointe dans la direction de l'inconnu. "Qui es-tu ?! Réponds immédiatement." Je ne quitte pas du regard l'étranger, pourtant au fond de moi la tache de sang m'inquiète et je n'ai même pas une seconde pour vérifier si Lise est présente dans la pièce.


Dernière édition par Noah Nouet le Ven 24 Avr 2020 - 18:03, édité 1 fois
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Sélène LoiteAssassin
Sélène Loite



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MessageSujet: Re: Un assassin face à un milicien accompagné de la petite fille. [Feat. Sélène Loite]   Un assassin face à un milicien accompagné de la petite fille. [Feat. Sélène Loite] EmptyVen 24 Avr 2020 - 16:55
Ma nuit a été longue, et pas spécialement agréable malgré mon activité. J’aime tuer, je suis d’ailleurs très douée pour cela. J’y prend parfois du plaisir et toujours de la satisfaction. Mais je n’aime pas le faire pour une cause qui n’est pas la mienne. Je sais qu’Etiol sera satisfait de la vie que je lui ai offerte, mais je pense aussi qu’il sera courroucé puisqu’il saura, tout comme moi, que si elle a été prise, ce n’est pas pour le satisfaire en premier lieu. Je déteste la politique, plus encore quand elle touche notre groupe. La politique c’est un truc bon pour ce Clergé emplit de corruption et de mensonge.

Mais je me suis exécutée, car c’est le souhait d’Euphélie, et que si Etiol est mon dieu, sa parole à elle est mal loi. Elle a obtenu quelque chose pour ce service rendu, même s’il ne m’appartient pas de savoir quoi. J’ai rencontré le client, aussi abjecte que je l’imaginais. Il ne veut pas une mort par vengeance, ou par haine, encore moins pour une cause, pas même par amour. Non, il voulait voir une vie disparaître par simple appât du gain. La pire des raisons juste après le faire pour la religion des trois. Alors j’ai fait route vers les faubourgs, pas plus visible que n’importe quel autre habitant dans la foule, à part peut-être pour ma tenue provocante. Mais aux yeux des gens je ne suis qu’une catin délurée de plus, les femmes me jugent, les hommes me bavent dessus, et les prêtres font les deux à la fois. Je pensais que ce serait plus difficile de vivre ici, de paraître invisible dans la masse. Mais c’est se faire remarquer qui est le plus difficile en réalité. Je souris, car je sais que bientôt, toute la ville connaîtra mon existence. Et me craindra.

Je passe les miliciens à l’entrée de la cité et je sens une main sur ma croupe, précédant des rires gras. Je lance un regard mutin à l’agresseur et chasse l’importune par un mouvement du bassin avant de poursuivre ma route non sans accentuer mon déhanché ce qui me vaut des sifflements satisfaits. Les hommes sont si faciles à amadouer. Je disparais entre les nombreuses bâtisses et finit par me cacher dans les ruines d’une maisonnette abandonnée. J’ai retenu le chemin exact jusqu’à la maison de ma proie, comme je retiens tout le reste. J’ai déjà tant arpenté les faubourgs que je pense pouvoir m’y déplacer les yeux fermés. Pour la cité ce sera plus long, il y a tant de détour et de ruelles qu’il me faudra surement des mois pour tout parcourir et retenir.
Le soleil se couche vite et je vois les gens se précipiter chez eux depuis mon abri. J’aime la sensation qui me prends, entre peur et excitation. Ce moment de danger me rappelle ma vie dans les marais, et une certaine nostalgie me saisit.

Mais je n’ai pas pris le temps de tergiverser, les bons souvenirs ne sont pas très utiles dans des instants comme cela, et peuvent même vous faire tuer. J’ai défait mon baluchon au sol et ait troqué ma tenue de catin pour une plus appropriée. Une paire de haute botte de chasse noire comme la nuit dont j’ai patiemment limé les semelles afin de les assouplir et limité le bruit de mes pas. Un pantalon moulant et une haut étroit compressant ma poitrine afin de subtilement déformer ma silhouette. J’enfile par-dessus ma cape à capuche. Et enfin met en place le point central de mon costume. Le masque.

Cousu à partir du visage d’un fangeux que nous avons abattu, une femme dans son ancienne vie. Mais dont les traits était si déformé par l’horreur qu’on doutait qu’elle put être humaine. J’ai su dès que je les vu que je voulais ce visage pour moi. Patiemment je l’ai découpé, étiré sur une structure de bois et blanchi à la chaux et à la terre pour le durcir et lui donner cet aspect presque pierreux. Qu’il est beau !!
Je l’attache derrière ma tête et rabat ma capuche. Les petits osselets cousus dans le tissu tintent joliment. Je me sens enfin moi-même alors que la nuit m’avale parmi ses ombres. Une heure plus tard, il n’y a plus un bruit. C’est étrange. Pas comme chez moi. Dans les marais on entend la fange qui grouille, les animaux qui fuient. Les cris des plus malchanceux. Ici on entend que le silence de la peur. Je sais que les attaques sont moins courantes dans les faubourgs, la milice sacrifie beaucoup de ses membres pour cela, mais quand même… c’est frustrant.

Je me mets en route, le cœur battant, pas de peur mais d’impatience. Ce silence m’oppresse, fait grincer mes nerfs. Je préfèrerais des grognements et courir pour ma vie. J’arrive vite à destination. Une faible lueur émane d’une fenêtre. Elle a une bougie. Je me demande si c’est grâce au milicien qu’elle fréquente et dont on m’a parlé. Je sais qu’ils ont accès à plus de fournitures que les autres. Ma dague apparait dans ma main. Rien à voir avec la lame toute droite et basique que je garde sur moi la journée comme toute personne qui pense un peu à sa sécurité. Non, c’est une lame épaisse et courbe, affutée comme un rasoir. Parfaite pour découper de la viande et se glisser entre les os.

Une toute nouvelle excitation me gagne. Je sais que mes pupilles doivent être dilatée à l’extrême alors que je glisse ma lame dans l’interstice de la porte et soulève le loquet. J’ouvre et entre. C’est une toute petite maison, une pièce de vie et une chambre. De la porte de celle-ci jaillit une femme au regards apeuré mais intense. Elle est faible, ça me saute aux yeux. Elle doit s’appuyer sur le chambranle pour rester debout. Et son visage se vide de toute couleur quand elle découvre mon masque et le sourire carnassier qu’il surplombe.

Vous allez me tuer ? » Demande-t-elle avec un calme admirable.

Oui. » Répondis-je simplement en entrant et en refermant la porte.

Je vous en prie, pas elle… »

Je secoue la tête doucement. Je sais de qui elle parle. La fille. Euphélie n’a pas accordé deux faveurs au commanditaire. Et j’ai refusé la bourse qu’il m’a proposé pour que je m’en charge quand même. Je n’aime pas la politique.

Non, pas elle. » Dis-je pour la rassurer en m’approchant. Elle semble soulager, mais ne se détend pas. Après tout je viens quand même la tuer. Je suis à moins de deux pas à présent.

Je… » commence-t-elle et sitôt après elle frappe de la petite lame qu’elle a sortit de sa robe. Maline, vraiment, un détournement juste avant le coup. Mais elle est trop faible, et moi trop habituée. Ma main libre bloque son poignet en l’air à mi-chemin. Ma lame mord dans sa gorge et la traverse de part en part, laissant un sourire béant et atroce dans sa peau. Une gerbe de sang m’éclabousse Ses yeux s’arrondissent, et son arme tombe au sol. Je la rattrape alors qu’elle chute. Glissant ma main dans son dos pour l’allonger doucement sur le sol.

Là, là. C’est fini, repose-toi. »

Ses yeux sont déjà vitreux. Une dernière tentative pour inspirer de l’air et elle s’effondre, morte. Je n’ai pas pris la peine de la faire souffrir. Je ne l’ai pas choisie, je n’ai pas envie de voir les émotions parcourir ses traits pendant que je m’amuse. D’ailleurs comme je vous l’ai dit, je ne m’amuse pas beaucoup cette fois. Je retire ma cape que je pose soigneusement sur le lit et m’agenouille au-dessus d’elle et déchire la robe, dévoilant son buste. J’enfonce ma lame entre les côtes et soulève l’os. Le scie patiemment alors que le sang s’écoule sous nous vers le salon dans un flaque sombre.
Quelques heures plus tard, j’ai extirpé le cœur et les organes sacrés afin de les déposer autour de leur propriétaire selon le rite. Je n’en ai consommé aucun cette fois. Tout est pour Etiol. Je ne veux pas de récompense ou de force pour celle-là.

Je me redresse, courbatue et m’étire en grognant. Une lumière rose perce le ciel. J’y ais passé la nuit. Je remets ma tenue et m’apprête à partir. Mais une chose attire mon attention. Sur le cadre de bois où s’appuyait la femme. Je peux distinguer des traits dans le bois. Des espacements irréguliers dans le bois. Je sais ce que s’est. Euphélie prenait ma taille ainsi pour me montrer comme je grandissais. Une mère aimant sa fille…
Je déteste la politique ! Je sais je vous l’ai déjà dit. Mais vraiment tuer pour l’or et la réputation. Je trouve cela abjecte. C’est pas naturel.

Je devrais partir, mais je ne le fais pas. Je reste là, debout dans le salon. Les pieds dans le sang. Je vais enlever un peu de politique de l’équation, histoire de rétablir l’ordre des choses. Une bonne vengeance, voilà qui sera bon.
La matinée est déjà avancée quand la personne que j’espérais voir ouvre enfin la porte. Je m’accroupis et saisit le fruit venu jusqu’à moi. Pas pressée de répondre je croque dedans sans le soucier du sang qui le nappe. Elle est fraîche et sucrée, avec ce gout de cuivre si notable par-dessus.

Je le regarde au travers de mon masque. Glisse doucement mes yeux sur l’enfant derrière lui et sourit. Elle ressemble terriblement à celui responsable de ce drame. Surtout les yeux. Sauf qu’à elle cela lui fait une jolie frimousse tandis que son géniteur ressemble plus à un porcin. Je me reconcentre sur l’homme qui l’accompagne.

Je suis l’injustice, et aujourd’hui je m’invite chez toi pour te proposer un marché. »

Je croque de nouveau dans le fruit et le laisse tomber au sol, dans le sang. Inconsciemment son regard à lui dérive pour trouver la source de tout ce sang. Je claque dans mes mains pour attirer son attention.

Concentre toi ! Oui, elle l’est. Tu ne peux rien changer à ça. Je te l’ai dit, je suis l’injustice. Veux-tu entendre mon marché ? Ou voir si tu arriveras à protéger la gosse tout en laissant exploser ta colère ? Réfléchit bien, l’injustice frappe très vite, même quand on veut l’abattre. »

Je remue mes doigts pleins de sang alors que l’enfant tente de glisser un œil à l’intérieur. Avec mon masque, mon sourire amical et le sang cela doit donner une vision bien étrange

Bonjour Mélisandre ! Tu dois savoir que ta maman t’aime énormément ! »

HRP:

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MessageSujet: Re: Un assassin face à un milicien accompagné de la petite fille. [Feat. Sélène Loite]   Un assassin face à un milicien accompagné de la petite fille. [Feat. Sélène Loite] EmptySam 25 Avr 2020 - 15:17
Ce visage que j'aperçois quand j'ouvre la porte me terrifie au-delà de mes pires cauchemars, l'espace d'un instant je pense faire face à un fangeux. Je réfléchis à comment faire pour que Mélisandre puisse au moindre survivre, l'idée d'affronter un fangeux signe mon arrêt de mort et j'en suis bien conscient. Mais quand je vois ce corps s'accroupir pour saisir la pomme mon cœur fait un bond, je me concentre davantage sur ce visage avant de comprendre qu'il ne s'agit que d'un masque. J'écoute l'inconnu ma lame toujours dirigée dans direction puis quand elle lâche la pomme à moitié dévorée je ne peux me retenir de suivre le mouvement avant que mes craintes soient réalités. Une femme le torse munie d'une plaie béante et aucun doute sur l'identité de ce cadavre. Mon épée bien dressée depuis le début perd en hauteur doucement avant qu'un claquement de main redirige mon attention vers l'homme masqué ce qui m'oblige à au relevé pour de nouveau la pointer dans sa direction.

Concentre-toi, injustice, marcher, colère. J'écoute chaque mot qui sort de sa bouche, mais la colère en moi remonte et une seule idée me traverse l'esprit, lui tordre le cou et lui enfoncer ma lame dans son cœur est ma seule priorité. Je me prépare à faire le premier pas pour exécuter une charge dans sa direction quand le prénom de Mélisandre sort de sa bouche, me rappelant que je ne suis pas seul. À cause de mon inattention la petite fille a profité pour jeter un coup d’œil dans la pièce par sa nature curieuse. Elle regrette rapidement son geste, mais pas autant pour revenir se cacher dans mon dos. "Un ... monstre ... Papa j'ai peur." Son regard fuyant le masque de l'inconnu elle finit par voir le corps de sa mère dans une flaque de sang. "Maman !" Elle me dépasse pour la rejoindre mais je l'attrape de ma main libre pour la forcer à se tenir à mes côtés, je la plaque contre moi pour lui soulager de la vision d'horreur. "Écoute-moi Mélisandre, tu vas fermer les yeux et te boucher les oreilles jusqu'à que je te le dise. Papa va s'occuper du monstre." Je n'ai pas l'habitude de lui dire que je suis son père, ce n'est pas une vérité et je la réprimande souvent pour le faire en public, mais dans la situation actuelle je n'avais rien d'autre à dire pour tenter de la rassurer. La petite fille en pleure et terrifié suit les ordres à la lettre et ce blotti contre moi de toutes ses forces. Ma colère n'est pas encore dissipée et je décide de me mordre la lèvre au point que du sang commence à couler doucement jusqu'à mon menton.

J'inspire un bon coup avant d'expirer puis je prends la parole. "Je t'écoute, mais avant je veux savoir, ma femme a souffert ?" Je ne suis pas marié à Lise pour dire qu'elle soit mienne mais qu'importent mes sentiments à son égard méritent ce terme. Je me sens stupide, une telle question dans un moment pareil. Pourtant je ne sais pas combien de temps cette discussion va durée et l'idée de ne jamais savoir me hante depuis que mon regard ses déposes sur cette plaie béante sur son torse.

Je profite de cette brève instant de silence, le temps de sa réponse pour observer les recoins de la maison sans trop détourner le regard, un camarade cacher dans l'ombre où une éventuelle sortie qu'il prévoit de se servir pour fuir à la moindre occasion.
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MessageSujet: Re: Un assassin face à un milicien accompagné de la petite fille. [Feat. Sélène Loite]   Un assassin face à un milicien accompagné de la petite fille. [Feat. Sélène Loite] EmptyMar 28 Avr 2020 - 18:28
J’hésite à bondir par la petite fenêtre derrière moi. Mon gabarit passe, pas le sien. Mais en même temps je sens la frustration qui boue dans mes veines. Je ne me suis pas amusée cette nuit, et j’ai besoin de changer ça. Si ce grand gaillard ne veut pas d’une occasion de venger sa douce du vrai coupable. Alors je pourrais au moins m’amuser à le voir mourir, ou mourir moi-même. Un bon petit combat sera surement aussi exaltant qu’une vérité révélée.

A mais la gamine parle et voit. Normal pour une gamine me direz-vous. Ça semble dans tous les cas ramener le milicien à la réalité. Pas de combat du coup ? hum dommage, il avait l’air tonique. Je me demande ce qu’il vaut au lit. Peut-être que je pourrais le savoir d’ici quelques temps. Quand je n’aurais pas ce masque. Après tout, il va avoir besoin qu’on le réconforte le bougre, il vient de perdre sa femme.
Quoi ? Ne me regardez pas comme ça, c’est pas si cruel que ça s’il le sait pas ! Bande de rabat-joie. Ah, il s’adresse à moi. Je vous reprends après.

Surement quelques secondes. Mourir fait toujours mal. Mais si ce que tu me demandes c’est si elle était consciente quand j’ai arraché un à un les organes de sa poitrine, alors non, elle a pas souffert. Elle a été trop polie pour que j’ai envie de la faire souffrir. Tu peux être fier d’avoir été avec une femme comme elle. »

Je tourne la tête vers le corps sans vie. Vous vous demandez surement ce qu’on ressent quand on voit un être qu’on a tué. Quand son corps refroidit sous vos yeux. Culpabilité ou dégout ? Pour ma part c’est pas très différent que quand j’observe la carcasse d’un poulet que j’ai dévoré la veille. Ça me donne surtout envie d’avoir du poulet à nouveau.
Je sais pas si c’est pareil pour tout le monde, j’en doute. Je sais que je suis un peu différente, pas pire, juste différente. Tout le monde peut tuer. J’en ai juste pas honte moi. Revenons à la gamine et son pas père.

Je vais te donner un indice sur le type qui m’a envoyé ici. Ensuite, tu prendras la gosse sous le bras et tu partiras d’ici. Et moi je serais libre de recommencer ailleurs. On sera comme des partenaires. Tous les gens que je vais tuer à partir de maintenant, tu sauras que tu aurais pu essayer de m’en empêcher. Tu seras à moitié responsable de leur mort. »

Mon sourire s’élargit. J’aime bien jouer avec les gens. Voir ce qu’ils recèlent au fond d’eux. Est-il un père, un amant en colère, un milicien ? Qu’est-ce qui le guide le plus ?

Sinon tu tenteras de m’arrêter, et dans ce cas, si je survis, que ce soit en te tuant ou en m’enfuyant devant ta férocité. Alors tu sauras que la petite finiras forcément morte sur le fil de ma lame car tu auras pas été gentil avec moi. Mais au moins tu auras essayé d’arrêter un tueur. »

Je me redresse et sort mon couteau lentement, le faisant tourner dans ma main, pour le laisser méditer à mes propos. Je préfère qu’il prenne sa décision en ayant pu y réfléchir. Mais le temps presse. Allez, allez ! Poursuivons !

Alors, tu veux être un papa ou un héros ? J’écoute… je suis curieuse de ce que tu vas répondre. »

Je glisse un pieds derrière moi, et prend appuis, armant mon couteau. Prête à bondir. Je sais que j’ai dit que je tuerais pas l’enfant à la mère. Mais bon, admettez que l’occasion est belle et puis c’est le choix de l’homme de me faire tenir ma promesse ou pas.

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MessageSujet: Re: Un assassin face à un milicien accompagné de la petite fille. [Feat. Sélène Loite]   Un assassin face à un milicien accompagné de la petite fille. [Feat. Sélène Loite] EmptyMer 6 Mai 2020 - 5:38
Les paroles de l'homme masqué sont rudes, dans ce genre de moment j'espère qu'une seule réponse que la victime n'a pas soufferte une seule seconde. Je sais très bien que je me berce dans des idées irréalistes, pourtant je ressens un poids en moins de savoir que l'individu n'a pas fait durée son plaisir malsain. Quand j'ai vu son masque et l'arrogance d'avoir cherchez-la discutions avec le veuf qu'il vient de faire par sa propre main. J'avais eu l'idée qu'un tel esprit sadique est poussé d'autre activité avant son meurtre.

Une offre étrange de la part d'un tueur, il me vend son employeur sans aucune contrainte ou même une demande particulière. Je ne pense pas qu'il négocie son échappatoire, il semble prendre du plaisir à la situation et son arrogance m'énerve de plus en plus. Je suis surpris de voir que le tueur essaye de me tendre la main pour un affrontement sous peine d'être coupable dans un sens de ses futurs meurtres. Cette personne est complètement cinglée, je n'arrive pas à comprendre son raisonnement, un coup il me tend la main pour me vendre le commanditaire, de l'autre il me provoque pour qu'une confrontation éclate. Je n'arrive pas à me calmer quand je l'entends parler comme si la vie de l'enfant, ou même la sienne n'a aucune valeur.

Le voilà qui me demande finalement si je souhaite agir en héros ou comme un père. Je laisse échapper un rire nerveux l'espace d'un instant avant de lui répondre. "Je vais être franc, je meurs d'envie de faire tomber ton masque. Que le jour où nos routes se recroisent je puisse assouvir cette pulsion qui me démange depuis le début de cette conversation." Au fil de ma réponse ma nervosité commencée à disparaître laissant mon regard devenir plus sévère à son égard. "Partenaire tu dis ? Tu peux tuer autant de personnes que tu le souhaites, ce n'est pas cela qui va m'empêcher de bien dormir. Mais si tu cherches à t'inviter dans mes cauchemars je te rassure que ton objective est déjà atteint." Je m'essuie le sang sur le menton sans vraiment grand succès, mais mon aspect est bien la dernière chose qu'importe pour le moment.

"Je choisis d'être un père, je t'écoute et si ton indice est suffisant pour apaiser ma colère je te promets à contre cœur de ne pas essayer de te tuer ... cette fois-ci du moins." Je suis surement trop honnête avec cet assassin et je dois surement être plus clément sur les mots que j’emploie pour ne pas le décourager de m'offrir un indice. Pourtant bien que je sache que la personne devant moi exécute simplement son travail et que le responsable est ailleurs. Je me demande comment retenir ma rancune quand celui qu'a entendu le dernier souffle de son amour se tient devant moi avec une telle proposition.

Je reprends la parole une dernière fois, ce petit détail est une véritable anomalie. "Néanmoins, tu m'excuseras de douter de ta parole mais pour quelle raison tu trahis celui qui t'a engagé ? La paye pour ce travail est indigne de toi ? J'ai un peu du mal à comprendre tes motivations pour ton geste subitement généreux." Tuer la femme de quelqu'un et faire preuve de compassion en donnant l'espoir de voir le véritable coupable subir une vengeance ne semble pas être dans les habitudes d'un assassin.
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MessageSujet: Re: Un assassin face à un milicien accompagné de la petite fille. [Feat. Sélène Loite]   Un assassin face à un milicien accompagné de la petite fille. [Feat. Sélène Loite] EmptyMer 6 Mai 2020 - 13:14
Je l’aime bien ce milicien. Il a la tête sur les épaules. Ni trop trouillard, ni téméraire inutilement. Il ne mord pas à l’hameçon de ma provocation. Et même si une petite bagarre finissant dans le sang et les tripes aurait été tout à fait à mon goût, Je suis très fière de lui d’avoir su me la refuser. Je tape dans mes mains dans un simulacre de félicitation. Et hausse les épaules face à la menace implicite de ses paroles. Enfin implicite… aussi implicite qu’un bœuf dans un lit de bébé ! Mais j’aime ce mot. I.M.P.L.I.C.I.T.E Il sonne bien ! Comme illicite. Donc je disais, sa menace implicite. Héhé.

Promis, à notre prochaine rencontre, je le retire, comme ça tu verras à quoi je ressemble avant de mourir. Ça vaut le détour ! Je me demande si tu sauras être aussi imperméable aux morts à venir quand tu en entendras parler. »

Je ricane. C’est un peu orgueilleux je l’admets, mais bon ! Si on ne se jette pas de fleur à soi-même, qui le fera ? Le gentil milicien criera-t-il dans son sommeil dans les semaines à venir, rongé par la culpabilité ? Ou parviendra-t-il comme il le prétend à tenir à distance les petits démons que je viens d’instiller en lui ? J’avoue que ça me démange de savoir ! Je le sens, ça me picote la nuque d’anticipation.

Mais pour le moment il prit une décision, alors je vais tenir ma part du marché. Pourtant il me prend de vitesse et demande une explication. Comme si je devais respecter un quelconque code de loyauté envers la personne qui m’a envoyé. Elle n’est pas des nôtre, ça suffit à ce que je sois apte à le trahir. Je ne l’aime pas, c’est une deuxième bonne raison. Et ça m’amuse, ça en fait une troisième. Bon c’est vrai que lui peut pas savoir ça. Donc sa question est légitime…
Mais quand même ! Ce besoin de comprendre pourquoi les gens font ce qu’ils font ! C’est terrible quand même non ? On ne peut pas juste profiter d’un cadeau sans avoir besoin d’analyser les raisons qui font qu’on nous le donne ?
Je me tapote le crâne avec mon couteau en signe de réflexion.

Sa tête me revient pas. »

C’est suffisant non ? Hum, peut-être pas finalement. Je pointe vaguement d’un geste de la main la direction où gît le corps de la génitrice.

Elle, elle était bien plus digne de vivre que lui. J’équilibre juste un peu la donne, histoire de voir s’il sera aussi courageux qu’elle à la fin. »

Ça doit paraître cruel de parler si simplement du comportement d’une personne qu’on vient de découper en morceau. Mais c’est honnête au moins. J’aime juste l’idée que ce profiteur reçoive la monnaie de sa pièce, voir si son argent l’empêchera de crier. Je reporte mon attention sur le milicien et la gamine qui enfonce son visage dans sa tunique. Je souris, faisant apparaître mes dents blanches à la bordure du masque.

Voici donc mon indice. Celui qui a voulu sa mort l’a fait pour sa réputation, et celle-ci serait bien entachée si on venait à se rendre compte que la petite que tu viens de sauver a exactement les mêmes yeux que lui. En plus joli ! »

Je fais une petite révérence pour marquer la fin de ma tirade, ou du moins de mon indice. Puis j’indique la porte qu’il bloque toujours en faisant tournoyer mon couteau devant moi. Quelques gouttes de sang en tombent sous l’effet de moulinet.

Maintenant si tu voulais bien me dégager la sortie… J’ai à faire en ville. »
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MessageSujet: Re: Un assassin face à un milicien accompagné de la petite fille. [Feat. Sélène Loite]   Un assassin face à un milicien accompagné de la petite fille. [Feat. Sélène Loite] EmptyVen 15 Mai 2020 - 17:26
Son petit rire me laisse un frisson le long de ma colonne vertébrale, sa confiance démesurée à me faire découvrir le sommeil éternel auprès de Rikni me déstabilise. Suis-je face à un monstre pire que la fange ou un petit rigolo qui pense être devenu imbattable après avoir ôté la vie de quelqu'un. Le doute m'envahit, d'autant plus quand la remarque des vies perdues futures l'intrigue sur la stabilité de ma santé mentale à découvrir cadavre sur cadavre. Et si la prochaine victime est ma mère, que Mélisandre ne soit pas hors de danger et qu'il s'agit que d'un mensonge pour s'enfuir pour retenter sa chance une prochaine fois. Dois-je vraiment prendre le risque de laissé partir un meurtrier sans essayer quelque chose même si je dois rompre la promesse que je viens de lui faire.

La réponse pour sa trahison bien que le concept ne semble pas être une référence pour lui m'énerve, j'ai envie de hurler à la mort laissant mes émotions ressortir tel un torrent d'eau impossible à stopper une fois lancé. Pourquoi avoir accepté le contrat, pourquoi n'avoir pas menti sur la tâche accomplie et d'ordonner en échange de fuir le plus loin de cette ville de malheur, pourquoi m'avoir retiré la seule femme pour qui j'ai eu un amour sincère, pourquoi...

D'un sourire de ses petites dents blanches qui me fait pâlir à vue d’œil il annonce finalement l'indice promis dans notre petit arrangement assez discutable pour quelqu'un qui doit représenter en temps normal les lois et l'ordre dans cette ville. La couleur des yeux, le même que celui de Mélisandre. Je réfléchis pour trouver la première personne qui correspond à la description, mais rien n'apparaît dans ma petite tête vide. Néanmoins j'ai un souvenir d'une nuit avec Lise qui me revient en mémoire et je n'ai jamais demandé qui pouvais être le père de la petite. Un soir elle m'avait raconté sa vie de Sombrelune à Marbrume, les moqueries sur sa couleur de cheveux, son premier amour très jeune qui l'avait abandonné lâchement après avoir obtenu ce qu'il voulait et suivi de la naissance de sa fille neuf mois plus tard.

Pourquoi un homme dont le visage surement ravagé par le temps doit craindre une femme avec un enfant qui n'a aucun moyen de relier leur lien du sang. Puis depuis le temps que Lise est en ville il aurait pu le faire bien avant, suis-je responsable ? Une jalousie d'un tordu de voir une ancienne conquête dans les bras d'un autre. Non, je divague totalement et le mouvement de mon opposant me sort de ma petite bulle. La révérence est un poil mal choisi dans le contexte actuel, je dois surement interpréter chaque mouvement ou parole comme une provocation dans mon état actuel mais j'arrive à garder le peu de calme qui me reste quand je vois des goutte de sang s'écraser sur le sol dû à son mouvement de dague.

Nous sommes finalement à la fin de cet échange, la dernière chance d'essayer quelque chose, mais j'ai ce sentiment que rompre ce serment me risque plus de contrainte que de résultat concret. D'un mouvement fluide et rapide je glisse Mélisandre dans mon dos, je lui dis de ne pas relâcher ses mains de ses oreilles et que c'est bientôt terminer. J'amorce le premier pas en arrière, doucement pour ne pas bêtement trébucher et je range mon arme laissant toujours ma paume sur la garde si jamais celui-ci trahit la trêve entre nos deux parties. "Je tiens toujours mes promesses, vas-t'en faire ce que bon te semble. Que les trois puissent te punir un jour de l'homme que tu es." Mon ton de voix n'est même pas agressif, je suis à bout de forces pour décharger ma haine et mon teint pâle ainsi que mon regard vide le prouve aisément que j'ai finalement perdu une partie de mon âme à la seconde où j'ai appris la morte de Lise. Je ne quitte pas du regard l'individu s'il se décide à sortir par la porte, ma paume toujours sur la garde étant prêt à dégainer si besoin.
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MessageSujet: Re: Un assassin face à un milicien accompagné de la petite fille. [Feat. Sélène Loite]   Un assassin face à un milicien accompagné de la petite fille. [Feat. Sélène Loite] EmptyMar 19 Mai 2020 - 13:43
A ma grande surprise, le milicien finit après une complexe débat mental, de tenir sa part de la promesse faîte. L’honneur des miliciens n’est-il pas mort ? Je me le demande. C’est vrai qu’une promesse tenue, ça fait noble. Le genre de noblesse qu’on peut vanter auprès de ses amis les soirs de beuveries en racontant ses aventures. Mais d’un autre côté, tenir sa parole alors qu’elle vous a été arrachée par un démon, et que ce démon vient de massacrer l’un de siens… Je me demande si ça fait encore très héroïque à raconter.
Peut-être pas. D’ailleurs je pense que s’il raconte notre petit entretient à ses collègues il y a de bonnes chances qu’il finisse lui aussi devant un membre du clergé pour se faire juger par les trois dont il réclame la justice à mon égard. Ce serait si drôle de le voir puni ainsi alors qu’il n’a fait que protéger une enfant. Il doit particulièrement l’aimer. Ou alors c’est un vrai couard ?
J’en doute un peu, mais personne ne sait quel est le courage d’un homme face à un danger qu’il ne connait pas avant que l’instant fatidique d’un homme.

J’ai vu des hommes deux fois plus haut que moi fuir la queue entre les jambes devant leur femme en furie. Un vieillard ne craignant pas la mort bondir à cause d’une petite araignée sur sa botte. Le courage se découvre, il ne se forge pas. Je fais disparaitre ma dague dans mon ample tenue sans pour autant m’en priver. Je vois qu’il est à cran et hésite encore, la main sur son pommeau. Je le suis dehors, à deux ou trois pas maximum. J’aime bien cette dangereuse proximité. Je fais mine de m’étirer en profitant du soleil, faisant durer l’instant. Qu’il ait bien le tant de réfléchir à ce qu’il fait.
Je fais quand même la moue à sa déclaration.

C’est bien une pensée d’homme ça, de penser que quelqu’un comme moi est forcément du même sexe que lui… »

Il a l’air surpris de l’implication de mes mots. J’en profite pour bondir. Pas dans la direction de ma fuite mais droit sur lui. Je pose ma main sur celle qui tient la poignée de son épée et pousse vers le bas, l’empêchant de dégainer. Mes lèvres au gout du sang de sa conjointes s’écrasent sur les siennes dans une parodie de baiser. Nos corps sont collés à point qu’il ne peut plus rien ignoré de ma féminité. L’instant ne dure que quelques battements de cœur. Juste assez pour qu’il sente ma langue caresser sa lèvre. Puis son bras puissant me repousse en arrière. J’atterris sur me pieds et glousse en lui envoyant un baiser que je souffle sur ma main.

A la prochaine mon beau ! »

Je me détourne et fuit à toute jambes en me glissant à travers le dédale d’habitation que sont les faubourgs. Je croise une femme qui hurle alors que je la frôle et ça me fait rire. Finalement, grâce à mon doux interlocuteur, cette expérience n’était pas si mal. J’ai presque envie de me donner la peine de le revoir. Juste pour voir ce qu’il devient après tout ça.
Je finis à peu près certaine d’avoir semé l’éventuel poursuivant et m’empresse de regagner ma cachette pour changer à nouveau de tenue et de rôle. Je ne ressors pas immédiatement. Il va y avoir du bruit dans les heures à venir, et les contrôles seront surement plus exigeant à l’entrée de la cité si le milicien prévient ses copains. Non, je vais être patiente. Et attendre l’heure propice.

Je m’accroupis et regarde le soleil avancé. C’était une belle nuit…
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MessageSujet: Re: Un assassin face à un milicien accompagné de la petite fille. [Feat. Sélène Loite]   Un assassin face à un milicien accompagné de la petite fille. [Feat. Sélène Loite] EmptyMer 20 Mai 2020 - 14:32
Notre conversation se termine, je commence à dégager le chemin pour l'assassin qui me suit d'un peu trop près à mon goût ce qui rend ma méfiance d'autant plus grande. Je le regard s'étire au contact du soleil, l'idée de profité de l'instant pour tenté quelque chose me traverse l'esprit mais je n'en fais rien malgré notre faible proximité. Il prend la parole, me laissant sous le choc de sa révélation j'observe une fois de plus son corps en détail avant de comprendre trop tard qu'il ... enfin qu'elle a réduit l'écart entre nous. J'essaye de dégainer mon épée pour me défendre alors que sa main m'en empêche, je me sens stupide d'avoir cru qu'un accord soit respecté pour quelqu'un comme elle. De ma main libre j'écarte l'enfant de nous espérant la mettre à l'abri de sa dague avant lui ordonner de fuir vers la grande porte mais le contacte des lèvres de mon opposante étouffe le son de ma voix. Je suis terrifié par l'idée de mourir, me voyant déjà avec sa dague dans l'estomac, avec en prime le gout du sang sur ses lèvres et la vision de son masque à quelque centimètre de mon visage. Elle m'écrase de tout son poids, difficile de réfuter ses propos sur sa féminité quand je le sens au travers de mes vêtements ses formes épousées les miennes.

Quand je sens sa langue râper mes lèvres un frisson glacial parcours tout mon corps, telle une sensation que mon dernier soupir est arrivé. Puis elle se recule, me laissant une dernière réplique avant de partir elle embrasse sa main avant de souffler dessus comme pour me l'envoyé et s'enfuit à toute vitesse. Je reprends rapidement mes esprits, ma main cherche sur tout mon corps à la recherche d'une éventuelle blessure mais aucune trace de sang ou douleur me traverse. La colère refait surface, un mélange entre mon incompétence d'avoir pu laisser une telle scène se produire et le gout du sang encore présent sur mes lèvres étant surement celui de Lise. Je fais un premier pas avant d'être accroché par Mélisandre pour m'interdire de partir, je remarque finalement que depuis le début la petite sanglote dans mon dos dans le plus grand des silences. "Ne me laisse pas toute seule !" Dit-elle en larmes. Je m'accroupis pour la prendre dans mes bras, elle hurle de toutes ses forces cette frustration accumulée depuis la rencontre avec cette ... femme.

Pendant que je réconforte comme je le peux l'enfant, je me pose cette question en boucle. Pourquoi n'avoir pas profité de l'occasion pour me tuer ? J'ai beau retourner la question dans tous les sens je n'arrive pas à comprendre sa logique. J'étais si démunie face à son assaut, que j'aurais pu me faire tuer de mille façons différentes. Suis-je en vie uniquement pour son bon plaisir, pour qu'elle puisse me torturer de ce moment où j'aurais dû trouver la mort ou pire voir mourir l'enfant face contre terre totalement impuissant de la situation.

Je chasse ses idées de ma tête, je dois encore faire quelque chose avant de sombrer dans la folie. Le corps de Lise est encore à l'intérieur, je n'ai pas envie d'exposer l'enfant devant le cadavre de sa mère. Je me hâte de rejoindre la grande porte pour prévenir la milice, j'avais averti Mélisandre de ne jamais mentionner la présence du "monstre" dans la maison. Je préfère à contre cœur omettre le détail d'avoir pu croiser l'assassin sans avoir essayé quelque chose pour l'arrêter. Pire encore, j'avais passé un pacte avec le diable en acceptant son indice sur l'employeur.
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