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 Alvin de Lampaln. Une lubie nocturne.

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MessageSujet: Alvin de Lampaln. Une lubie nocturne.   Alvin de Lampaln. Une lubie nocturne. EmptyDim 29 Nov 2015 - 10:00




Prénoms & Nom




Identité



Nom : de Lampaln
Prénom : Alvin
Âge : 24 ans
Sexe : Masculin
Rang : Récemment devenu Baron a la suite de son père. Bâtard de ce dernier. légitimé a la mort de son frère cadet. A combattu dans les troupes royales quelques années.
Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : Noble guerrier
+1 For, +1 End, +1 Att, +1 Cha
Compétences et objets choisis :
-alphabétisation, Autorité, Etiquette, Monte.

-Epée et Lance d'arçon,
-Haubergeon et casque de plates,
-Bouclier d'acier.


Histoire



Ils sont tous venus pour la crémation de Père.

Les serviteurs, les marins, les anciens... Même les nouveaux qui ne m'ont jamais vus, ceux qu'il faut que les plus vieux talochent pour enlever le couvre-chef. « Celui qui est parti ». J'aime bien ce nom. Ils sont tous venus assister a sa crémation et prier pour lui. Le Vieux. Je suis obligé de retenir mes larmes. Pas maintenant, pas en publique. Mais leur respect, leur amour de mon père me touche a un niveau indescriptible.
Ils ont tous une attention, des condoléances bien sur, mais aussi un geste, comme cette vieille femme qui me serre le bras avec tristesse, une parole, comme la plainte que je décelé dans le grommellement d'un vieux loup de mer, un regard, comme celui du mousse devenu orphelin l'année dernière qui me sourit de bon cœur.

Je les observe quitter la chapelle funéraire, après une dernière prière aux dieux pour l’âme de mon père. J'aimerai partir moi aussi. Loin de ces gens. Loin de mon titre. Loin de cette cité. Loin des fangeux.

Les portes se referment dans un silence sépulcral. Je suis seul, enfin.

Ton sourire me manque petit frère.

…............................................................................................................................................................................................

Mon fils,

Je ne sais pas ou tu te trouves actuellement, aussi, considère ce message comme le porteur de mes derniers espoirs.
L'exode a commencé. Les brumes absorbent les terres a toute vitesse et on murmure que les morts se relèvent a l'opposé de nos contrées.

Tu ne peux pas... Tu dois revenir.

Ton frère est mort. Je sais que contrairement a beaucoup, tu t'es toujours satisfait de ta condition. Mais tu es aujourd'hui l'héritier de notre maison et son dernier membre capable. Je t'en supplie, reviens au plus tôt. Nous enterrerons ton frère d'ici une lune. J'ai besoin de toi, ici, a Marbrume. Notre avenir et celui de nos gens en dépends.

Hâte toi mon fils.

Puisse la Trinité veiller sur toi.


…............................................................................................................................................................................................

« Père... » Je m'annonce, encore poussiéreux de mon voyage effréné, en poussant la porte du bureau dont la vue donne sur le port.
« Je t'en ai voulu. Tu n’étais pas là a l'enterrement....
Assis toi, dépose ta cape et écoute moi. »
Il me désigne le grand fauteuil, celui derrière son bureau, en cuir tellement usé que je vois la forme de son dos dans le capitonnage. Lui est debout, les mains sur le montant de la fenêtre et observe l'horizon.
« Oui Père » J’étends ma cape avant de prendre place, obéissant aux paroles du vieil homme a la barbe blanchie.
« A chaque fois que je te vois, je revois ta mère. Tu as ses yeux...
Je suis tombé amoureux de son regard, cinq ans avant ta naissance. Des yeux d'opale, qui scintillaient sous son loup pendant la soirée chez le Comte d'Estrée. Tu as hérité du plus beau de ses cadeaux mon fils, un regard de cristal qui laisse paraître tes pensées...

Si seulement je m'étais battu pour ta mère...

Je ne me suis jamais entendu avec ma femme. Mon père l'a choisie pour son argent, le sien, pour nos connections. Un mariage de convenances, une alliance entre deux familles. Nous y avons tous gagné.
Oh, ne va pas croire que je n'aimais pas ton frère. Je l'aimais autant que toi. C'est juste que... J'aurais voulu choisir plutôt que subir. Un rêve de vieil homme hein ?
Il est mort emporté par une simple morsure d'un rat. En deux jours, malgré les meilleurs médecins que nous avons pu payés, il est passé de vie a trépas. Où est la justice là-dedans dit moi ?

Non, mon fils, je sais.
Tu ne crois pas a la justice divine. Tu es parti il y a cinq ans, par amour de ton frère. Parce que le bâtard paraissait dangereux a certains. Je le vois a tes manières, a ta façon de te tenir, aux cals sur tes doigts. Tu as combattu. En même temps, tu as toujours été grand, a l'image de ton grand-père. Je me suis renseigné sur tes actions, après t'avoir donné ton cheval et ton armure.

Tu m'as rendu fier mon fils. Tu as toujours vécu avec ta vision de la justice, tes idéaux, ceux qu'on perçoit sur tes épaules lourdes de responsabilité. Les mêmes qui t'ont permis d'aimer ton frère « légitime » et de partir pour son bien. Si ta mère était encore vivante, elle te sourirait comme elle m'avait sourit sous les cyprès il y a si longtemps, je le sait. Un sourire doux, une caresse bienveillante. Tu as le même, le pli de tes lèvres me l'affirme. Tu l'as juste enfoui pour en profiter quand les temps seront meilleurs. »


Le silence plane, pesant, alors que j'observe le vieil homme se confier, le dos droit, comme toujours. Même maintenant, il ne se permet pas de céder, alors qu'il s'adresse a un fils bâtard qu'il n'a pas revu depuis 5 ans, a peine quelques mois après la mort de son héritier

« Soyons sérieux mon fils.
Tu es peut-être né bâtard, mais tu es maintenant mon héritier. Ton frère est mort, ta sœur n'as pas l'age de s'occuper de tout ceci, je t'ai donc choisi pour t'occuper de notre avenir. Tu n'as pas eu l’éducation de ton frère concernant nos activités, il est vrai. Mais je connais ton sens pratique. Et je sais que tu es de mon sang. Tu ne me décevras pas, ni maintenant ni jamais.

Neuf-Doigts te donneras les ficelles. Mes responsables t'expliquerons tes devoirs. Je sais que tu n'as jamais souhaiter les responsabilités de ton frère et si j'avais pu, j'aurais choisi un jeune noble convenable pour le faire et te laisser vivre a ta guise. Mais tu connais les temps présents. La mort rode et nous n'avons pas le temps. Tout les jours, plus de gens rejoignent la cité. Des réfugies, des soldats, des bandits... De marchands, nous sommes devenus des pécheurs. Nous offrons a la cité sa nourriture, alors que nos terres reculent chaque jour. Notre position est en première ligne du conflit pour la survie de tout ses gens et je refuse de faire tomber ce fardeau ailleurs que sur tes épaules mon fils.

D'autant plus que depuis ton arrière grand-père, tu es bien le premier de la famille a avoir fait tes armes. Nous sommes devenus de la noblesse d'argent, des pourvoyeurs de fonds, sans prétention terrienne, sous son impulsion. Si j'étais sarcastique, je dirais que nous ne sommes ni plus ni moins que de vulgaires marchands avec un titre qui ne veut plus dire grand chose mais que nos fonds monétaires appuis. Voila la ou tu met les pieds mon fils.



Tu vas te reposer et nous verrons demain. Je t'expliquerais les choses que tu dois savoir, puis je te présenterais les capitaines de mes navires. Tu devra gagner leur affection autant que leur loyauté, t'assurer d’être l'homme juste que tous attendent pour les mener dans ces temps de désespoir.

Tu peux disposer. »


…............................................................................................................................................................................................

Je n'ai jamais été croyant.

En fait, si. Je crois aux Dieux. La Trinité existe, c'est un fait. Mais je ne leur demande jamais rien. Je prie en silence, reclus sur moi-même. Je médite plutôt que j'en appelle a l'intercession divine. C'est un vieux prêtre qui me l'a expliqué un jour, alors que j'étais enfant.

« Écoute petit gars. Tu vois le nombre de personnes sur cette terre ? Imagine qu'ils leurs demandant tous un truc a la fois. Tu veux faire plaisir aux Dieux ? Accepte les conséquences de tes actes et les bénéfices de tes réussites comme un homme. »

Pour la première fois depuis, je prie a haute voix, j'implore les dieux, seul dans l'église des Trois Dieux, sous l'orage nocturne. Je suis venu presque en cachette, honteux de ce que je m’apprête a faire.

Par pitié, ne le laissez pas mourir maintenant.

Le vieil homme a raison. J'ai combattu ces dernières années. J'ai arpenter les routes dans ma grande carcasse maigre. Je suis devenu sec comme un loup, dur au mal. Mes cheveux ont foncés, coupés court pour rentrer sous le casque, mon menton demande souvent le rasoir. Je porte les marques de mes combats, sur le visage, des traits d'un pâle discret sur ma peau tannée, sur le corps, des marques d'épées et de flèches. Mes mains sont devenues dures a force de manier l'acier, des grandes choses musculeuses.

Mais surtout, j'ai appris l'odeur du sang.

Cette cité est en train de commencer a se déliter. Elle meurs, a petit feu. Le Vieil Homme aussi. Il va bientôt mourir, me laisser les rênes. Me laisser seul. Je ne veux pas qu'il meurs. Pas maintenant. Par pitié. J'ai défendu les innocents. J'ai affronté la mort en face. J'ai chargé sous un torrent de flèches pour le Roi. Mais je donnerai plus encore pour que le Vieil Homme vive.

Accepte les conséquences.

La phrase tonne dans mon esprit.
Il va mourir. Et je ne peux rien y faire.
Si. Je peux être digne de ses attentes.

Je me redresse en jurant sur le nom de ma famille que je ne faillirai pas. Un serment devant les dieux, aussi fort que les liens du mariage.

…............................................................................................................................................................................................

L'homme m'ébouriffe les cheveux. A mon age comme auparavant, il est le seul que je laisse libre de ce geste.
Neuf-Doigts. Il m'a tout appris sur la mer. A l'aimer, a la craindre. A la respecter. Il doit avoir presque deux fois l'âge de mon père est pourtant, tellement sec qu'on le croirait décharné, mais il se lève sans douleurs tout les matins. Il mourra sûrement en mer, plutôt que dans un lit.

« Le Vieux va mourir. » La vérité est cruelle. Son regard lui, plein de compassion a mon égard. Ne pas se faire de faux espoirs, jamais. L'espoir tue le marin.
« Je sais. » Ma réponse est amère, dure a mes yeux.

« Parfait.

C'est pour ça que je t'ai toujours préféré a ton frère, que les dieux aient son âme. Je ne dis pas qu'il était incompétent, mais c'était un rêveur. Nous n'avons pas, plus le loisir de rêver. Tu as les pieds sur terre et le regard d'un combattant. C'est bien.
Je vais t'expliquer simplement. Ton père a reconverti nos bateaux. De commerçants, nous sommes devenus pécheurs. Aujourd'hui, la moitié des gars sont des réfugiés chez nous. On fourni du travail a plus de 200 personnes. Et je dis bien fournir du travail. Compte les femmes et les enfants en plus. Voila ceux qui vont dépendre de toi. Encore, si c'était si simple. On fourni du poisson. Donc on est important. C'est aussi simple que ça.

Tu sais a peine naviguer, mais ce n'est pas grave. Toi, tu es la pour t'arranger que personne ne vienne nous emmerder. Tu dois être l'ami des nobles, le confident des marchands, le sire généreux de la milice. Ça marche comme ça ici. Ton travail a toi, c'est trouver des fonds, des alliés, des soutiens pour que tout fonctionne correctement ici. Alors tu vas devoir effacé ton air désespéré de ton visage et fissa, c'est clair Gamin ? »


Je resterai toujours Gamin pour lui. Même quand j'aurais le titre du Vieil Homme. C'est aussi pour ca que j'aime Neuf-Doigts. Il est loyal, honnête, mais surtout, c'est une fondation. Il ne bouge pas. Il ne s'érode pas. Il est le pilier de la maisonnée.

« Oui. » Je durcis l'expression. Ma hantise disparaît, mon regard prend une teinte d'acier. Nous allons rencontrer les capitaines, je dois faire bonne figure. J'ai même pris la peine de me vêtir comme eux. Une chemise solide, des braies robustes. Tout doit résister a l'usure, au sel et au soleil. Les marins sont des gens pratiques, je doit l’être aussi. Sans l'armure, je me sens gauche. Maladroit, trop léger. J'ai passé trop de temps avec.

Il va falloir que je réapprenne les jeux de cours, les intrigues, les marchandages que je déteste.

…............................................................................................................................................................................................

« Le fils prodigue est de retour en ville hein ! »
Le ton est tranchant, l'hostilité ouvertement déclarée.
« Bonjour Grand-Père » Je salue le père de ma mère. Un être plein de hargne, qui me hait plus que tout. Je lui ai volé un mariage convenable pour sa fille en naissant. Si il pouvait, il me tuerais.
« Ne m'appelle pas Grand-Père, souillure !
Tu n'étais même pas présent a son enterrement ! »
Il crache a la figure, presque littéralement, les postillons maculant mon manteau. C'est un nain, un nain pugnace, qui m'arrive a peine a l'épaule. J'ai son visage. Des traits volontaires, un nez épais, des oreilles presque trop grandes.
« Je me battais dans l'armée du Roi » C'est la vérité pure. J'étais loin, je n'ai appris la nouvelle que trois lunes plus tard. Nous étions au sein d'une énième guerre interne contre un petit seigneur de pacotille décidé a tenir tête au Roi. Le système féodal en somme.
« Et tu n'aurais pas pu revenir avant hein ? Tu es allé sur sa tombe au moins ? Non, pas toi, pas le bâtard qui ne prie jamais ! Celui qui reviens quand tout va mal, pour hériter de son salopard de père hein ?!
Tu n'auras rien de moi, souillure. Je préfère vendre mon âme aux démons que de te donner la moindre pièce a ma mort. J'ai pris mes dispositions. Tu ne toucheras rien, RIEN tu entend ! »


Je le regarde partir après avoir craché a mes pieds, sans mot dire. Je peux comprendre sa haine au fond. Sa fille unique est morte sur la route, alors qu'elle comptait finir par devenir une religieuse, lassé de n'être que la maîtresse de mon père. Je le plaint, sincèrement. Je préfère encore le voir me haïr que de le voir pleurer. Je l'ai surpris une fois. Ivre, sur le front de mer, a hurler des invectives aux bateaux de mon père. Il a fini par fondre en larmes en ânonnant tout ses regrets. Il ne le saura jamais, mais c'est moi qui l'ai ramené a sa maison de la Hanse. Je suis parti le lendemain, avec un cheval et une armure. J'avais 19 ans.

…............................................................................................................................................................................................

Moi, Baron de Lampaln,

autorise par la présente tout les membres du personnel de la maison de Lampaln a prendre un jour de congé pour se rendre a la crémation de feu le Baron de Lampaln, en ce jour. La cérémonie se tiendra a la chapelle du nord, aux coups de midi. Un repas sera fourni sur place.

Alvin de Lampaln, XVIIème Baron.


Soi réel




Certifiez-vous avoir au moins 18 ans ? Toujours.
Comment avez-vous trouvé le forum ? DC d'Odomer Siger. Me demandez pas, j'ai fait ce truc en pleine nuit, sur une impulsion. Ca m'arrive parfois.
Vos premières impressions ?
Des questions ou des suggestions ?



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Ambre de VentfroidFondatrice
Ambre de Ventfroid



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MessageSujet: Re: Alvin de Lampaln. Une lubie nocturne.   Alvin de Lampaln. Une lubie nocturne. EmptyDim 29 Nov 2015 - 13:56
Eh bien, je dois avouer avoir été surprise de voir naître une fiche étant ton DC, Odo ! Mais ton inspiration nocturne aura été bonne, car je trouve que ceci est une très belle fiche.

Je n'ai strictement rien à redire, j'aime beaucoup l'histoire de ce bâtard réhabilité.

Je te donne ta couleur tout de suite, et je vais aller ouvrir ta carrière en suivant.

Je ne te fais pas de visite du propriétaire, tu es déjà bien installé ici tongue Bon jeu parmi nous avec ce tout nouveau personnage !
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