Je prends mentalement note de monter les cartes à la nouvelle capitaine des gardes de Sombrebois, je veux l’aider du mieux que je peux à protéger mon allié, Victor et lui donner une meilleure connaissance du terrain en fait partie. Elle m’indique où se trouve son paternel et comme je m’y attendais, ce n’est pas très loin, et je vais pouvoir y aller peu de temps après notre discussion.
Elle me répond sur le lieu de résidence et je ne peux m’empêcher de lui indiquer :
Tu as eu raison d’accepter le personnel est au petit soin. Il n’y a pas de vol comme dans une auberge et faire sa toilette est très facile car on t’apporte chaque matin de quoi faire tes ablutions. Sans compter que les lits sont confortables, peut-être un peu petit pour certaines personnes.
Je rajoute ces derniers mots, car j’ai dû commander un lit sur mesure, ce qui m’a couté beaucoup de mes économies mais c’était indispensable, j’ai vécu au-dessus d’une taverne pendant deux ans après avoir perdu mon fief et mes pieds dépassaient constamment.
Lorsqu’elle me demande si nous nous reverrons à Sombrebois, je hoche la tête tout en lui répondant :
Oui, j’accompagne Victor le plus souvent, je fais également régulièrement le trajet pour apporter missives et autres directives, donc si tu restes là-bas on se reverra souvent. Si de ton côté, tu veux que j’envoie un message à tes parents, n’hésite pas, je sais lire et je pourrais leur raconter ce qu’il y a dedans.
Je rajoute cette phrase car d’une part, je suis fier de savoir le faire et d’autre part, c’est toujours délicat d’aller payer un écrivain public pour des gens du commun. Je sens que notre discussion touche à sa fin et je paye ce que je dois à l’auberge puis, après une très légère révérence, la jeune n’étant pas une noble, il n’y a pas besoin de faire plus, je lui indique :
Je te souhaite une bonne journée, si tu as des interrogations, n’hésite pas à venir me voir. Je suis souvent train de m’entrainer dans la cour.
C’était d’ailleurs ce que j’étais en train de faire quand le serviteur m’a prévenu. Je rentre donc au manoir, finir ce que j’avais commencé puis je pars chez le père d’Alana, chez qui je passe plusieurs heures, faisant encore et encore les mêmes gestes, apprenant ainsi à l’aide d’un coup précis, à décapiter, tronçonner et couper des mannequins.
Je passe de nombreuses journées dans le quartier des forgerons, essayant de viser une zone du corps et seulement celle-ci. Je fais cela, car même si j’aime frapper de toutes mes forces n’importe où, je dois parfois éviter de tuer les gens que je dois arrêter et donc viser les membres et non la tête. De plus, si un jour je dois combattre un fangeux, c’est l’inverse que je dois réaliser, car même si fangeux perd un bras, il sera toujours en état de combattre.
C’est pour cela que je m’entraine, profitant de tous ceux que le vétéran est capable de m’apprendre, un jour, ma vie dépendra peut-être de ses leçons.