Description du manoir

Vous vous demandez sans aucun doute, où se trouve le lieu où vous venez de mettre les pieds ? Regrettez-vous déjà cette prise de risque ? Nul ne le sait, il est désormais trop tard pour rebrousser chemin. Les calèches sont reparties à peine les premiers téméraires déposés, dehors, il ne reste que le silence, la lourdeur de la nuit tombant petit à petit et avec elle, la présence plus prononcée de la fange. Vous êtes désormais les prisonniers de cette vieille bâtisse, plus ou moins sécurisés. Cette dernière, vous l'aurez compris se trouve non loin de Marbrume, à la limite de la fin des faubourgs, peu avant la transition entre faubourg, forêt et marais.

Cette demeure dégage quelque chose de sombre, à la fois inquiétant et nostalgique, comme un souvenir d'une vie passé qui se devait d'être appréciable, alors que les murs et l'imposante demeure continuent de se dresser là, fièrement malgré son absence d'habitation depuis l'arrivée de la fange. De multiple torche son accrochée ici et là, dans l'unique but de casser l'obscurité s'installer peu à peu, créant des ombres sur la façade en pierre, étirant les reflets dans des formes abstraites que l'imagination aime à rendre horrifiques par instant. Les ouvertures de cette dernière brillent, laissant entrevoir que l'intérieur pourrait être plus agréable que l'extérieur, plus rassurant. Sentez-vous pourtant ce premier frisson remonter le long de votre dos, cette mise en garde silencieuse de votre propre corps. Oserez-vous tourner la poignée et entrer. Laissez-vous tenter, il n'est de toute façon plus véritable possible de revenir sur vos pas.

Félicitations, vous venez de progresser dans ce qui semble être votre pire cauchemar. Si l'odeur de l'alcool vient vous chatouiller les narines, elle est très vite rattrapée par l'omniprésence de l'humidité, de la poussière et du reste. Les murs sont tachés de ce qui semble être des traces de sang, les marches plus en très bons états laissent entrevoir sous le tapis les recouvrant des fissures se perdant ici et là. Les tableaux accrochés au mur ne tiennent plus très droit, les rideaux sont déchirés n'effleurant même plus le sol, imbibé de multiple substance dont il semble plus prudent d'ignorer l'origine.

Un vent frai vient faire trembloter les quelques bougies et torches permettant de maintenir le lieu dans un éclairage tout relatif. Vous avez le choix, rester ici et profiter du service, bavarder et ne pas vous aventurer plus loin ou continuer à prendre des risques comme...

Descendre les marches de la porte ne tenant plus réellement, juste à côté de l'escalier principal. Elle permet d'accéder à la cave, là où il est sans doute plus prudent de ne jamais se rendre. La pièce est étroite, les pierres constituant le sol, les murs particulièrement froides. Au centre se trouve une chaise, murmurant comme une promesse de mille et une torture pour qui ose y poser la moindre fesse. Le lieu est malodorant, imbibé d'une odeur d'excrément. Des petites poupées sont disposées ici et là, le visage tourné vers l'entrée, comme si elles étaient en mesure de vous regarder, alors que l'ensemble ne possède pas le moindre œil à animer.

Dans les différents meubles, des objets de tortures, divers et variés, laissez donc votre imagination vous amener tout droit vers vos pires expérimentations.

Vous avez dû quitter rapidement l'endroit, à raison, sans aucun doute. Prenez donc un verre dans ce grand hall, avant de vous perdre davantage dans ce premier étage. Vous avez le choix, porte droite, porte gauche. Difficile de se décider n'est-ce pas ? À gauche, vous trouverez cette grande salle dont le plafond s'est effondré en partie, laissant entrevoir le ciel s'assombrissant encore et encore. La table est imposante, en partie effondrée, les chaises ne tiennent plus réellement sur les quatre pieds et lorsqu'elles tiennent on peut légitimement se demander si cela ne tient pas du miracle. Au mur encore de multiples tableaux, tous différents, des femmes des hommes avec des visages déformés, malmenés, voire apeurés. Si on vous à assuré que vous ne risquiez absolument rien, que le plancher, le plafond était encore en état de supporter votre poids, vous pouvez peut-être commencer à un douter.

Vous êtes encore revenu en arrière n'est-ce pas ? Pourquoi ? Vous n'aimiez pas avoir froid, ni même potentiellement la décoration de ce lieu juste bon à prendre son repas. Oh, je sais, vous avez faim, peut-être, c'est ça ? Il est encore temps de prendre cette porte restant à droite. Celle-ci vous mène tout droit vers quelques marches qui descendent. La poussière ici dû à vos mouvements vient vous offrir cette ambiance étouffante, provoquant quelques quintes de toux. Ne serait-ce pas un animal mort qui est suspendu juste au-dessus de votre tête. Prenez une inspiration, attrapez un récipient qui se trouve sur le sol et succombez au plaisir de savourer le liquide qui se trouve dans les nombreux tonneaux. Cependant, la digestion de l'ensemble n'est pas garantie.

Un peu éméché, sans aucun doute, c'est bien pour ça que vous êtes encore ici, poursuivant votre visite dans les nombreuses pièces de l'étage inférieur, êtes-vous peut-être tombé sur la fameuse cour intérieure aux champignons plus que nombreux ? À moins que vous ne soyez simplement tombé sur cette pièce remplie de poupée et d'animaux morts. Non ? Vous êtes chanceux alors, n'est-ce pas ?

Tiens donc, est-ce vous que je vois revenir dans le hall et monter les marches, quoi, vous espérer sincèrement que les nombreuses portes caches quelque chose d'agréable ? Un endroit discret pour passer une partie de la nuit avec votre conquête du soir ? Qui sait. Laissez-moi un peu vous guider. Des portes, là-haut, ce n'est pas ce qu'il manque, sans aucun doute.

Les chambres se ressemblent toutes, elles sont nombreuses et pourtant difficiles à décrire. Un grand lit, qui ne tient plus réellement, des miroirs dont la glace se retrouve encore sur le sol, des tableaux encore et encore et encore. Partout. Il y a des coffres, de multiples coffres, qui contiennent des tissus, des objets, des babioles dont l'origine est particulièrement trouble. Les murs sont recouverts de fissures, de motifs étranges, de dessin particulier.

Les autres portes ? Qui sait, faut-il ouvrir pour découvrir n'est-ce pas ? En tout cas, ne doutez aucunement de la bienveillance et de l'hospitalité des occupants de l'instant. Alors, bienvenue à l'auberge.